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14-18

  • Bleurville : un 11-Novembre du souvenir

    La population bleurvilloise s'est rassemblée nombreuse pour commémorer le 90ème anniversaire de l'Armistice de 1918.

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    Stoïques sous la pluie, enfants des écoles accompagnés de leurs enseignants, maire, conseillers municipaux, porte-drapeaux, musiciens de la fanfare de Monthureux-sur-Saône et bleurvillois ont célébré les soldats de Bleurville tombés au champ d'honneur tôt ce mardi 11 novembre devant le Monument aux Morts du cimetière.

    Après les sonneries réglementaires, les noms des enfants de Bleurville morts pour la France au cours des Première et Seconde Guerres mondiales ont été égrenés comme ils le sont depuis 1919. Cette année, cette cérémonie patriotique avait une résonance particulière puisque les Français célébraient le 90ème anniversaire de la fin de la Grande Guerre.

    Le message du Secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens Combattants lu par Monsieur le Maire et celui du Président de l'Union Nationale des Combattants lu par un membre de la section cantonale AFN ont rappelé le sacrifice de nos Poilus pour la défense de la Patrie. Pour que le souvenir en soit transmis aux générations futures. Désormais, avec la disparition du dernier combattant de 14-18, les événements de la Grande Guerre ne sont plus simplement un devoir de mémoire, mais ils entrent dans la Grande Histoire de France.

    A l'issue, les enfants des écoles, encouragés par leurs institutrices, ont chanté a capella la Marseillaise devant le Monuments aux Morts. On ne peut que féliciter les enseignants d'avoir inciter les enfants à venir honorer la mémoire de nos soldats dont le sacrifice n'a pas été vain.

    La population s'est ensuite rendue à la mairie afin de partager le vin d'honneur... et le café pour réchauffer les corps !

    Rappelons que - pour la petite histoire - jusqu'au départ de l'abbé Baderot, curé de Bleurville, en 1966, lors de l'office des morts de la Toussaint, le nom de chaque soldat de 14-18 était rappelé par le prêtre au moment du memento : il précisait alors pour chaque défunt la date et le lieu du décès. Cette tradition s'est arrêtée avec l'arrivée des curés Brice et Daval. De plus, un office religieux était célébré chaque 11-Novembre à la demande des AC 14-18 puis des PG 39-45 jusqu'au début des années 90. Là encore, cette pieuse tradition a disparu...

     

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  • Le site du Bois-le-Prêtre protégé

    Haut-lieu de la Grande Guerre, le site du Bois-le-Prêtre, en Meurthe-er-Moselle, vient d'être classé. Le projet a débuté il y a près de 13 ans.

     

    bois le prêtre.jpgLe Bois-le-Prêtre fait désormais partie de « l'aristocratie des sites ». Françoise Hervé, inspecteur régional des sites de Lorraine jusqu'en juillet 2008 est heureuse que le projet, qu'elle a mené à bout de bras depuis le milieu des années 1990, vienne tout juste d'aboutir. En effet, ce haut lieu de la Grande Guerre a fait l'objet d'un décret de classement du 27 octobre 2008, passé au J.O. du 29. Le Bois-le-Prêtre a bénéficié de cette mesure au titre de la loi du 2 mai 1930 « qui permet de protéger les sites en cinq critères : pittoresque, artistique, légendaire, scientifique ou historique », explique-t-elle.

     

    C'est bien évidemment, dans cette dernière catégorie qu'entre ce lieu d'environ 1.300 hectares. « La seule et unique manière de protéger les paysages est le classement du site », poursuit Françoise Hervé. « Il permet de se donner les moyens de garder de manière pérenne la qualité et l'identité du lieu. C'est une vraie reconnaissance nationale. Il existe un peu plus de 2.700 sites classés en France comme, le lac de Longemer ou le ballon d'Alsace ». Ce site s'étale sur quatre communes : une partie de Pont-à-Mousson, de Norroy, le vieux village de Fey-en-Haye et Montauville. Avec environ 14.000 morts, le Bois-le-Prêtre surnommé « Le Bois-des-Veuves » était en 1915 un site stratégique décisif sur la route de Verdun. « Il était placé à proximité de la vallée du Rupt-de-Mad et des communications ferroviaires. Ce fut une hauteur très disputée ».

     

    boyau au bois le prêtre.jpgQuant à la genèse du projet de classement, il est né lors d'une « commission régionale sur le patrimoine dans les années 1995 où le préfet Benmébarek a évoqué le Bois le Prêtre », confie Françoise Hervé qui s'est investie dans le projet. Si les débuts n'ont pas été fastes, l'idée a fait tout doucement son chemin. Les quatre communes ont fini par être d'accord. Mais lors de l'enquête publique des oppositions ont fait leur apparition. C'est alors le Conseil d'État qui a tranché au printemps dernier et qui a « avalisé le dossier à l'unanimité. C'est une belle victoire pour le patrimoine lorrain et pour un site tombé dans l'oubli mais qui était, à l'époque, aussi connu que Verdun. C'est un site qui pourrait être davantage mis en valeur et davantage visité ». En faisant, par exemple, quelque chose pour la maison du Père Hilarion et sa fontaine.

     

    Et que l'on se rassure, même si l'on est censé garder au fil des décennies la qualité et l'identité de ce site, on peut « concilier l'exploitation forestière avec les vestiges de la Grande Guerre. Le vallon agricole, restera agricole. La protection se fait à l'intérieur du périmètre et n'a pas d'incidence en dehors. En fait, il n'y a pas plus de protection que le POS lui-même », poursuit Françoise Hervé qui a contribué en 31 ans de carrière à la protection de 25.000 hectares en Lorraine. Mais il resterait encore 80 sites à protéger dans la région.

     

    La nouvelle de classement a été jugée « excellente » par le maire de Montauville. Sur le territoire de sa commune s'étend la majeure partie du site. Il suggère que le projet à venir « pourrait être intercommunal. Le principal étant surtout de respecter ces lieux ».

     

    [d’après l’Est Républicain | 06.11.08]

     

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  • Noëls de guerre : l'album d'images des soldats et de leurs familles

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    A quoi songeaient les Poilus le jour de Noël ? Comment vivait-on le réveillon dans les tranchées, les camps de prisonniers durant la Seconde Guerre mondiale, au sein des familles rongées par l'attente ? Quels cadeaux s'échangeait-on le 24 décembre au soir ?

    A travers cent cinquante affiches, photos, dessins, cartes postales, menus de fête et jouets d'époque, la vosgienne Rosine Lagier restitue avec une grande force - avec humour et tendresse aussi - l'atmosphère de recueillement et de solidarité des fêtes de Noël en temps de guerre.

    Autant qu'un superbe livre d'images, voici un hommage vibrant et coloré à tous les soldats et leurs familles, de France et d'ailleurs, qui surent garder l'espoir pendant les heures tragiques de la première moitié du XXe siècle.

    > Noëls de guerre. L'album d'images des soldats et de leurs familles, Rosine Lagier, éditions La Nuée Bleue, 2008, 98 p., ill. (25 €)