Le 25 novembre 2007, une jeune étudiante de 23 ans, Anne-Lorraine Schmitt - originaire de Nancy - était tuée dans le Val-d’Oise dans le RER par un agresseur récidiviste. Un an plus tard, son père continue à se battre contre les dérives du système judiciaire. Il témoigne dans un livre, "Anne-Lorraine, un dimanche dans le RER D", qui paraît le 21 novembre.
Il y a un an, sa fille était tuée dans le RER par un agresseur récidiviste. Depuis, cet officier a décidé de lutter contre les dysfonctionnements de la justice.
Un portrait de sa fille épinglé sur un pêle-mêle de photos de famille, au-dessus d'une liasse de papiers dans son bureau parisien des Invalides : c'est tout ce qu'il a concédé à sa douleur. Pudique et posé, Philippe Schmitt, officier au service de communication des armées, se dit pourtant "condamné au chagrin perpétuel". Condamné, aussi, à se repasser toutes les nuits le film du calvaire d'Anne-Lorraine, il y a tout juste un an.
Le 25 novembre 2007, cette jeune femme de 23 ans, étudiante en journalisme, monte dans le RER D. Il est 10 heures. De Paris à Orry-la-Ville, en grande banlieue nord, le trajet dure moins d'une heure. Mais, à hauteur de Goussainville (Val-d'Oise), les wagons se vident. Anne-Lorraine se retrouve seule avec un homme d'une quarantaine d'années, qui tente de la violer sous la menace d'un couteau. Elle se débat, court dans le compartiment... "Le RER, c'est cinq ou six cages sur des rails, lâche Philippe Schmitt. Et quand vous êtes dans la cage avec un fauve, vous ne sortez pas." Anne-Lorraine meurt de 34 coups de couteau.
Son agresseur est un récidiviste. En 1995, sur la même ligne, presque au même endroit, l'individu avait agressé sexuellement une passagère. Cette agression lui avait valu une condamnation à cinq ans de prison, dont trois avec sursis…
Philippe Schmitt a trouvé son combat : il s'engage aux côtés de l'Institut pour la justice, une association indépendante avec laquelle il a lancé, en juillet, un référendum (25.000 signatures) contre les dysfonctionnements du système judiciaire, capable de "relâcher dans la nature des individus notoirement dangereux". "Je veux responsabiliser les juges, les psychiatres, dit-il. Dès le premier procès de ce violeur, Anne-Lorraine -mais cela aurait pu être une autre- était condamnée."
Catholique pratiquant, comme sa femme et leurs quatre autres enfants, ce colonel de 57 ans n'a pas perdu la foi, mais il a retourné sa colère contre l'Etat et ses lois imparfaites. Le 25 novembre, une messe et un livre, Anne-Lorraine, Un dimanche dans le RER D (éditions CLD), écrit par les journalistes Frédéric Pons et Emmanuelle Dancourt, salueront la mémoire de sa fille. Pour le colonel Philippe Schmitt, l'histoire ne peut pas s'arrêter là.
Visitez le site de l'Institut pour la Justice fondé par le colonel Schmitt : http://institutpourlajustice.blogspot.com
Commentaires
mr Scmitt se bat pour la justice mais prefere sans doute comme nombre de ces camarades militaires que l'on depense des milliards pour la defense et les militaires soit 40 milliards par an ! plutot que pour la justice meme pas 6 milliards à partager pour moitie avec les prisons. qu'avons donc nous besoin ? d'un porte avion (cout 3 milliards ) ou de justice .
c'etait t'il battu pour la justice avant d'y etre confronté ?
Battez vous pour de vrais combats, ceux d'un monde plus juste pour tous !
et que sa fille repose en paix victime aussi des choix politiques de la genération de ses parents ....
Il ne faut pas tout mélanger. La France est une puissance qui ne peut pas se passer d'armée. D'ailleurs elle ne se porte pas très bien l'armée française alors ce n'est pas malin de lui taper dessus.
Maintenant, si tu as quelque chose contre les généraux catholiques à la retraite c'est un autre débat. C'est très démagogique de ta part de critiquer ces personnes et cela ne demande pas beaucoup de courage surtout quand tu es couvert par l'anonymat.
Évite les amalgames, et tu seras plus crédible.
Pour ma part je salue Anne Lorraine, son courage exceptionnelle, sa foi "chevillée au corps".