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  • Environnement : la gestion des déchets dans les Vosges au cœur des débats du Conseil général

    Le président de la commission consultative des déchets, Alain Roussel, adhère totalement à l'idée de confier le futur centre d'enfouissement au syndicat départemental.

     

    alain roussel.jpgLa tâche est immense, le sujet sensible, les problèmes aussi complexes que la réglementation, il le sait. Vice-président délégué du Conseil général, Alain Roussel, conseiller général du canton de Monthureux, a accepté de conduire la commission consultative des déchets. Les dossiers avancent. Entretien.

     

    A quoi sert cette commission ?

    Il s'agit d'abord de donner un avis sur le plan département actuel signé par un préfet, plan qui n'était d'ailleurs pas très ambitieux, et de réaliser le futur plan de traitement des déchets qui doit être mis en place avant 2010 par le Conseil général comme le stipulent les textes.

     

    Qui avez-vous réuni autour de la table ?

    Tout le monde. Des ateliers de travail sont en place. Et tout le monde bosse, y compris les associations écologistes. La grande avancée, c'est que nous collaborons étroitement avec le Syndicat mixte départemental (SMD). J'ai même invité les présidents des Conseils généraux qui entourent les Vosges, ou leurs représentants, la semaine dernière, pour que l'on se fasse une idée des flux de déchets, dans un sens ou dans l'autre. Déjà, on se parle. Nous, Vosgiens, nous avons même donné un avis sur des projets meurthe-et-mosellans.

     

    Exporter nos ordures chez le voisin, c'est faisable ?

    On ne va pas se bloquer d'entrée sur une idée. Trouvez-vous normal de ramasser des déchets dans l'Ouest vosgien et de les balader à Rambervillers ? Si l'on veut faire du développement durable, évitons de mettre des camions sur les routes, c'est complètement idiot.

     

    Les Vosges ont-elles réellement besoin d'un centre de stockage ?

    C'est évidemment une question de fond. Avec le développement du tri et de la valorisation, le gisement résiduel se réduit. Enfouir 20.000 ou 30.000 tonnes de déchets ultimes par an, pour un opérateur privé, ce n'est pas économiquement rentable. L'étude en cours va nous éclairer.

     

    Croyez-vous à la pesée embarquée, synonyme de baisse des tonnages ?

    Dans notre syndicat, le Sicotral (syndicat intercommunal basé à Lerrain), on sait que les volumes vont se réduire considérablement et pour la première fois, la facture des ménages de deux personnes et plus va baisser en 2009. La solution est plus facile à mettre en œuvre en milieu rural qu'en milieu urbain.

     

    On connaît quand même les inconvénients du système.

    Oui, il y a un peu de brûlage intempestif et on récupère des sacs en forêt… Mais on peut identifier facilement ceux qui ont déposé ces sacs, et quand ils connaîtront le montant des amendes et les sanctions qu'ils encourent, ça les fera réfléchir, ils ne recommenceront pas. Dans le Sud-Ouest Vosgien, les volumes ont fortement augmenté en déchetterie et dans les points d'apport volontaire.

     

    Revenons au projet du SMD qui souhaite prendre à son compte le futur centre d'enfouissement. Vous adhérez au concept ?

    Complètement. On a la solution : la collectivité, donc le SMD, se porterait maître d'ouvrage et on y va ! La puissance publique s'exercerait complètement et traiterait les déchets jusqu'au bout. Attention, rien n'est fait. Les études sont en cours, le SMD conduit l'opération avec le soutien du Conseil général. Mais je crois que l'on est équipé pour faire. Le syndicat mixte devra d'abord changer ses statuts, trouver un site, l'aménager. Pour l'exploitation, on peut même avoir recours à une délégation de service public. Il y aurait des candidats, j'en connais trois, à mettre en concurrence. Rien n'est acté. Je le redis, le syndicat mixte est prêt à se lancer et on est complètement d'accord avec lui.

     

    Ménarmont, c'est non ?

    On doit faire face à l'échéance de juin 2009 quand l'exploitation s'arrêtera à Ménarmont. Mais on peut trouver une solution avec ce centre de stockage de déchets ultimes, le temps de mettre en place le site public.

     

    Pourquoi ne pas envisager un seul syndicat de collecte et de traitement ?

    Le futur plan intègre cette réflexion globale et départementale sur la collecte. Nous allons, par exemple, mettre en place une règle unique d'accueil dans les déchetteries.

     

    [d’après l’Est Républicain | 28.11.08]