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arts

  • Des âmes drapées de pierre : sculpture en Champagne à la Renaissance

    À la Renaissance, une foule de statues et de reliefs d’une exceptionnelle qualité, de toutes tailles et de tous matériaux, envahit les églises de la Champagne méridionale. Une population, désireuse de mettre en image son statut social et sa piété durement éprouvée par les guerres de Religion, confia à ses sculpteurs la mission de continuer à peupler leurs églises de retables et de statues. Les artistes étaient prêts à répondre à cette demande pressante de façon neuve et inventive. Certains d’entre eux avaient aiguisé leurs talents dans les grands chantiers voisins contemporains, tout particulièrement celui du château de Fontainebleau, œuvrant aux côtés d’artistes de premier plan, tel Dominique Florentin. Ce sculpteur italien installé à Troyes au début des années 1540 a joué un rôle majeur dans le renouveau du foyer artistique champenois.

    De cet extraordinaire moment de création témoigne la profusion exceptionnelle de sculptures maniéristes, volet essentiel de la Renaissance artistique en France. Ce livre, richement illustré, montre comment ces statues et ces reliefs ont accompagné la ferveur catholique des fidèles du XVIe siècle et continuent à agir sur nous.

    Malgré les aléas du temps et les conflits successifs de l’histoire, la Champagne méridionale dispose encore d’un ensemble exceptionnel de sculptures maniéristes, volet essentiel de la Renaissance artistique en France.

    La sculpture champenoise est singulière parce qu’elle s’est développée pendant les années de lutte entre les deux réformations (protestante et catholique), lutte qui s’est notamment cristallisée sur la question des images, a fortiori sculptées. En outre l’œuvre de Dominique Florentin, ce sculpteur italien, qui s’installa à Troyes au début des années 1540, suscite une vraie rupture, une « révolution maniériste ».

    A partir d’une enquête de terrain et de l’analyse de ces œuvres d’art et objets de dévotion, ce livre s’attache à comprendre comment ces statues et reliefs ont pu agir sur le fidèle du XVIe siècle et agissent encore aujourd’hui sur nous.

     

    ‡ Des âmes drapées de pierre. Sculpture en Champagne à la Renaissance, Marion Boudon-Machuel, PUR-PUFR, 2017, 342 p., ill. (39 €).

  • Le fonds d'atelier de Jules Cayette exposé à Nancy

    cayette.jpgNé à Paris en 1882 d'un père lorrain, Jules Cayette s'installe à Nancy en 1888. Il est d'abord élève puis membre de l'Ecole de Nancy aux côtés des grands noms qui participèrent à ce courant artistique : Prouvé, Vallin, Grüber, Daum... Mais Cayette ne reste pas figé dans un style. Dès les années  20, il chemine vers l'art décoratif et poursuit ses créations en perpétuelle évolution jusqu'à sa mort en 1953.

    Sa production, importante, est très diversifiée. Mais contrairement à celle d'autres artistes de cette époque, elle ne fut jamais industrialisée. Cayette cré de nombreux éléments décoratifs pour des immeubles (ferronneries, portail) et du mobilier (sièges, lits, commodes, armoires, vitrines, lustres, tapis) destiné à des particuliers, des commerces ou des édifices publics.

    De nombreux témoignages sont toujours visibles dans les rues de Nancy : façade de l'Est Républicain, de la BNP, portails d'immeubles (place des Vosges, rue de la Ravinelle, rue Lionnois...).

    Un de ses chefs d'ateliers spécialisé dans la sculpture religieuse, Jules Boiteux, était originaire des Vosges et a longtemps habité à Monthureux-sur-Saône où il a été inhumé en 1957. Voir le site http://membres.lycos.fr/monthureux/celebrites.htm

     

    > Le fonds d'atelier de Jules Cayette, qui fait partie d'une collection privée, est présenté pour la première fois du 6 au 29 novembre 2008 à la MJC Pichon, 7 bd Recteur-Senn à Nancy (tous les jours sauf dimanche, de 14h à 18h).