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  • Etre pasteur au XVIIe siècle : le ministère de Paul Ferry à Metz

    ferry.jpgLes conditions d'exercice du ministère pastoral dans la France réformée du régime de l'édit de Nantes (1598-1685) sont encore mal connues. L'étude de l'univers social et culturel de Paul Ferry (1591-1669), pasteur à Metz de 1612 à sa mort, permet d'analyser des formes et des modèles de la carrière pastorale.

    Le ministre, type de clerc radicalement différent du prêtre catholique, doit toujours assurer les fidèles de leur salut dans leur foi, surtout par la prédication, mais aussi par l'administration des sacrements et par l'acculturation, en tentant d'imposer la morale et la discipline réformées. Même la vie "privée" du pasteur est une modalité d'édification de son troupeau, en donnant l'exemple d'une bonne vie chrétienne. Il agit également en défenseur de sa communauté, en se muant en guide politique et en porte-parole de son Eglise, notamment face à la controverse catholique et aux pouvoirs, mais aussi en historien, écrivain ou directeur de collège.

    Par toutes ces diverses fonctions assumées au nom de son ministère, Ferry constitue un modèle, parfois contesté, de pasteur sous le régime de l'édit de Nantes.

    L'auteur, Julien Léonard, est docteur en histoire moderne de l'université Jean Moulin - Lyon 3 et maître de conférences en histoire moderne à l'université de Lorraine. Cet ouvrage est le résultat de ses recherches doctorales.

     

    ‡ Etre pasteur au XVIIe siècle. Le ministère de Paul Ferry à Metz (1612-1669), Julien Léonard, Presses universitaires de Rennes, 2015, 346 p., ill. (20 €).

  • Souscription pour la restauration du temple protestant de Lunéville

    L'Association cultuelle de l’Eglise protestante unie de Lunéville-Dombasle et environs et la Fondation du Patrimoine de Lorraine ont lancé, en partenariat, une campagne de mécénat populaire pour la restauration du temple protestant de Lunéville.

    temple.jpgL’édification du temple de Lunéville a représenté un moment fort de l’histoire du protestantisme en Lorraine. Ce n'est qu'après le concordat de 1802 que les protestants ont été autorisés à réorganiser leurs églises. En 1835, la communauté de Lunéville demande que la chapelle du château lui soit affectée. En vain. Elle devra attendre 1847 pour qu'une salle communale lui soit donnée. Le nombre de fidèles augmentant, la construction d'un temple est envisagée. Une souscription publique est déjà ouverte à cette époque, à laquelle catholiques et israélites participent à côté des protestants. Le don d'une anglaise complète ce mécénat. Henri Melin, un architecte nancéien, réalise les plans du temple, dont les vitraux actuels (la rosace et les baies) constituent la principale richesse. Ils ont été réalisés entre 1958 et 1970 d'après les cartons d'Henri Macoin, paroissien et professeur à l'école nationale des Beaux Arts à Nancy. Quant à l’harmonium, il s’agit d'un instrument de belle facture sorti de la manufacture Christophe et Etienne.

    Intégré à l’histoire et au patrimoine local, le temple est depuis 2004 volontiers ouvert pour accueillir des manifestations culturelles. Sa sauvegarde est impérative. Un projet englobant la restauration et la protection des vitraux, le changement de la porte d’entrée, la peinture extérieure des huisseries et la révision de l’harmonium, est envisagé. Ce projet complété par l’éclairage nocturne des vitraux réaliserait le souhait d’Henri Macoin de voir l’édifice se transformer en lanternon, sorte de trait d’union entre la ville vieille et la ville neuve. Le montant des travaux retenu dans le cadre de la souscription publique est de 18 848 €.

     

    ‡ Plus d’info sur www.fondation-patrimoine.org

  • A la découverte du temple Saint-Jean de Nancy

    lorraine,nancy,protestant,temple,prémontrésA l'origine du temple protestant de Nancy, on trouve l'église des prémontrés construite à proximité de la porte Saint-Jean à partir de 1713. Les travaux seront interrompus faute de ressources financières. Ce n'est qu'en 1758 que l'architecte Claude Mique, dit "la Douceur", architecte du roi Stanislas, reprit les travaux ; l'église fut achevée par Louis Joseph Mique, fils de Claude, en 1780. Elle sera également utilisée comme annexe paroissiale de l'église Saint-Sébastien.

    Cette église conventuelle s'inscrit dans la tradition baroque du XVIIIe siècle. Sa façade s'inspire de celle de l'église de Sainte-Marie-Majeure de Pont-à-Mousson, maison-mère de l'ordre prémontré en Lorraine. Elle est composée de deux ordres décorés de pilastres corinthiens et composites. Deux niches, actuellement vides, recevaient les statues de la Vierge et de Saint Joseph. Le porche d'entrée est surmonté d'un fronton circulaire où l'artiste a sculpté Saint Joseph portant l'Enfant-Jésus et sur le phylactère on peut lire Dabo tibi corona vitae (je te donnerai la couronne de vie). La façade est surmontée d'un fronton triangulaire où est représenté en son centre l'œil de la Providence environné de rayons et de nuages au milieu desquels apparaissent chérubins et séraphins. Une croix et deux vases couronnent le tout. Deux tours ovales flanquent le chœur : celle situé à sa droite abrite deux cloches.

    lorraine,nancy,protestant,temple,prémontrésAttribuée en 1807 à la communauté protestante de Nancy - qui comptait environ 500 fidèles -, l'église connaît d'importants travaux d'aménagement intérieur (l'orgue de 1807 est reconstruit en 1856 par Cuvillier). Les objets du culte catholique seront transférés à l'église Saint-Sébastien (maître-autel, statue de saint Joseph...). Avec la loi de Séparation des Eglises et de l'Etat, le temple devient propriété de la ville.

    [source : conférence donnée le 11 octobre 2014 au temple Saint-Jean par Bénédicte Bouvet, directrice de l'Inventaire général de Lorraine]

  • Clergés en contacts à l'ère des divisions confessionnelles (16e-17e s.)

     

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    Le Colloque de Poissy (1561), de Robert Fleury (1840).

     

    Du 16 au 18 octobre 2014 à Nancy 

    Colloque « Clergés en contacts à l’ère des divisions confessionnelles (XVIe-XVIIe siècle) »

    Le Centre de Recherche Universitaire Lorrain d'Histoire, Julien Léonard, Maître de conférences en histoire moderne, la Communauté Urbaine du Grand Nancy, la région Lorraine et l'Université de Lorraine, ont le plaisir de vous inviter au colloque « Clergés en contacts à l’ère des divisions confessionnelles (XVIe-XVIIe siècle) » du 16 au 18 octobre 2014 à Nancy.

    ‡ Consultez le programme du colloque ici programme_colloque CRULH.pdf

  • Verdun (55) : le temple protestant est à vendre

    La construction du temple de l'Eglise réformée de Verdun, confiée à l'architecte Chenevier, fut achevée en 1889.

    temple1.jpgLe 21 février 1916, au deuxième jour de l'offensive allemande, l'édifice fut touché par un bombardement qui fit voler en éclats ses portes et ses vitraux. La Bible, qui restait toujours ouverte sur la table de communion, fut trouée par un éclat d'obus. Le temple fut restauré en 1920.

    Sa façade, ouverte sur la rue, est d'une sobriété toute protestante. Elle est construite en pierre de taille dans un style plus ou moins néo-roman. Un grand arc en plein cintre y surmonte une grande rosace à six lobes. Ses claveaux sont marqués par un cercle lui-même couronné par un fronton triangulaire soutenu par deux colonnes composites. Une sculpture, représentant l'Evangile marqué de l'alpha et l'oméga, symbolise l'éternité du Christ.

    temple2.jpgLa porte d'entrée donne sur un sas à panneaux amovibles et sol en mosaïque.

    La majeure partie de l'espace est représentée par la nef qui mesure environ 70 m². Elle possède une grande verrière zénithale ainsi que des vitraux apportant une lumière toute particulière et changeante au fil de la journée. Les murs sont ornés de colonnes ouvragées et de boiseries. Au sol, un plancher de chêne à bâtons rompus.

    Au fond sur la gauche, une porte conduit aux caves voûtées qui occupent environ 60 m².

    L'ensemble de la toiture de zinc est en bon état.

     

    ‡ Plus d'info sur http://newsletter.patrice-besse.com

  • Albert Schweiter. Les années alsaciennes 1875-1913

    schweitzer.jpgEn s'embarquant avec soixante-dix caisses de matériel, le 26 mars 1913, sur le paquebot Europe en partance pour l'Afrique afin d'y devenir médecin missionnaire dans le village reculé de Lambaréné, Albert Schweitzer n'est pas un jeune idéaliste refaisant sa vie sur un coup de tête. C'est un homme de trente-huit ans bien installé dans la société, assumant pleinement une décision radicale, mûrie pendant des années avec celle qui est devenue son épouse et qui l'accompagne, Hélène Bresslau.

    Albert Schweitzer, à la stupéfaction de ses proches, interrompt une carrière qui s'annonce brillante d'universitaire, de pasteur et de musicien pour partir en Afrique soigner les corps et les âmes des plus deshérités parmi les humains. Théologien luthérien et philosophe respecté, prédicateur exigeant et chaleureux, organiste talentueux parcourant l'Europe pour donner des concerts, Albert Schweitzer répond à un appel insistant qui l'a conduit, à trente ans passés, à entamer des études de médecine pour être à la hauteur du défi de sa vocation.

    Puisant à des sources peu connues, l'auteur détaille les "années alsaciennes" d'Albert Schweitzer, son enfance dans la vallée de Munster, sa jeunesse et sa formation, les rencontres qui l'ont façonné, ses débuts prometteurs à l'Université de Strasbourg et au sein de la confession protestante, ainsi que l'envoi de sa carrière de musicien. Il fait apparaître un jeune homme passionné et scrupuleux, tirant profit de sa double culture française et allemande, acharné au travail, tendu vers un idéal qui nécessitait un engagement total. "L'homme universel", futur Prix Nobel de la paix, celui qui a changé le regard des Occidentaux sur leurs responsabilités face au tiers-monde, se révèle ici dans sa riche complexité et son attachante humanité.

     

    ‡ Albert Schweitzer. Les années alsaciennes 1875-1913, Matthieu Arnold, éditions La Nuée Bleue, 2013,  285 p., ill. (20 €).

  • "Nos coups de coeur" : une nouvelle rubrique de votre blog préféré

    Dans cette rubrique, nous vous présenterons ponctuellement des ouvrages (ou toute autre activité ou opinion) qui sortent du cadre purement vosgien et lorrain. Pour inaugurer cette nouvelle rubrique, nous vous proposons un livre d'entretien avec le Père Michel Viot, paru aux éditions de L'Homme Nouveau.

    luther,benoit XVI,protestant,catholique,église,michel viot,franc-maçonnerie,grande loge de france,grande loge nationale française,robert boulin,messe,vatican IIDans cet ouvrage, l'abbé Viot raconte son itinéraire hors du commun : militant socialiste, ordonné pasteur luthérien en mai 1968, les émeutes estudiantines le conduisent à rompre avec l'idéologie de gauche. Il devient pasteur puis évêque luthérien en région parisienne. Entré en franc-maçonnerie à la Grande Loge de France, il accède aux différents grades jusqu'à celui de vénérable et de grand officier, membre des instances dirigeante de l'obédience. C'est là qu'il rencontre Robert Boulin, ministre de Valéry Giscard d'Estaing, et dirige son initiation maçonnique avant de nouer une amitié qui durera jusqu'à la mort tragique du ministre. En 1987, Michel Viot quitte la GLDF pour la Grande loge nationale française, plus conforme à ses options chrétiennes.

    Le Père Viot fait le choix réfléchi de quitter en 2000 la franc-maçonnerie et intègre l'Eglise catholique en 2001. Personnalité atypique, il a côtoyé les grands de l'Eglise comme ceux de l'Etat. Son livre explique son cheminement, dévoile des aspects méconnus de l'affaire Boulin, aborde la question de la laïcité et de l'islam en France, propose un regard original sur le monde carcéral, l'oecuménisme, le débat liturgique sur la messe d'avant et d'après le concile Vatican II, ou les accusations contre Pie XII et Benoît XVI.

    luther,benoit XVI,protestant,catholique,église,michel viot,franc-maçonnerie,grande loge de france,grande loge nationale française,robert boulin,messe,vatican IIEn homme libre, le Père Michel Viot a décidé de parler en témoin irrécusable, sans crainte de bousculer les idées reçues.

    Né en 1944, l'abbé Viot est aujourd'hui curé de paroisse et aumônier de prison dans le diocèse de Blois.

     

    ‡ De Luther à Benoît XVI, Père Michel Viot, éditions de L'Homme Nouveau, 2011, 247 p. (19 €).

  • Nancy : le temple Saint-Jean en restauration

    Le temple protestant Saint-Jean de Nancy est en travaux. Un mois de chantier commandé par le propriétaire des lieux, la ville, et supervisé par la direction du Patrimoine.

     

    temple st jean.jpgLes entreprises s'emploieront à effectuer des reprises sur les éléments en pierre de taille, poser sur les corniches des entablements en plomb pour protéger les pierres des ruissellements et infiltrations d'eau, poser des répulsifs anti-pigeons et remettre en peinture les grilles.

     

    Petite cure de rajeunissement nécessaire dont profiteront aussi les églises Saint-Vincent et Saint-Joseph. Pour faire face aux affres du temps.

     

    L'édifice, construit en 1704, abritait l'église abbatiale Saint-Joseph des Prémontrés. L'ordre occupait alors tout le pâté de maison de la rue Chanzy à la rue Poirel, de la rue Henri-Poincaré à la place Maginot. Vint la Révolution et l'ordre de prémontrés, qui formait des prêtres ayant le titre de chanoine, fut chassé.

     

    Puis en 1801, le concordat signé entre Napoléon et le Saint-Siège reconnut officiellement le culte des protestants réformés. En 1804, l'édifice religieux, tombé dans le capital patrimonial de la ville, fut alors attribué à l'Eglise réformée, qu'elle a depuis toujours occupé.

     

    L'abbatiale étant dépourvu de sujets décoratifs, le lieu de culte convenait par nature aux protestants qui ont continué à le dépouiller, puis ont construit des tribunes typiques de l'architecture religieuse protestante.

     

    [d’après l’Est Républicain | 23 octobre 2008]