Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

libaire

  • La sainte lorraine du mois : sainte Menne

    ste menne.jpgL’actuel village de Soulosse-sous-Saint-Eulophe (Vosges), en latin Solicia et Solimariaca, était une importante station de commerce bien implantée au bord de la grande voie romaine de Lyon à Trêves, quelques dizaines de kilomètres avant la ville de Toul, chef-lieu de cette grande division administrative romaine qui deviendra le plus grand et le plus riches des diocèses lorrains.

    Dans la première moitié du IVe siècle, un noble gallo-romain de Soulosse, Bacius, avait quatre enfants : deux frères, Élophe, Euchaire, et deux sœurs, Libaire et Menne.

    Menne fut envoyée à Châlons-en-Champagne (Catalaunus) par son père, elle y fut consacrée vierge, elle refusa le mariage préparé par ses parents, et à la mort de ceux-ci, revint s’établir dans sa patrie, elle y mourut saintement.

    Les trois autres enfants connurent un destin plus tragique, lors de la persécution des chrétiens par Julien l’Apostat et furent tous trois décapités en 362. Ces martyrs "toulois" et leur sœur étaient fêtés dans tout le diocèse. Lors de la partition de celui-ci, le nouveau diocèse de Nancy conserva la mémoire des quatre saints jusqu’en 1955 : seul saint Euchaire, dont les reliques sont conservée dans le diocèse à Liverdun, a échappé à la réforme du calendrier de Nancy en 1955. Tandis que le diocèse de Saint-Dié conserve les mémoires d’Élophe, et de ses sœurs Libaire et Menne.

    Une chapelle Sainte-Menne est toujours le centre d'un pèlerinage local à Puzieux, à proximité de Poussay, dans la plaine des Vosges.

    Sainte Menne fut solennellement canonisée par la translation de ses reliques par Brunon, évêque de Toul, le 15 mai 1036. Elle est fêté le 5 octobre au calendrier liturgique du diocèse de Saint-Dié.

    [cliché : vitrail de Sainte-Menne]

    [source : http://www.introibo.fr/Sainte-Menne-vierge]

  • Grand inaugure sa chapelle restaurée

    La chapelle Sainte-Libaire de Grand (Vosges) constitue une des quatre étapes du martyre de la sainte patronne du village. Les fonds manquent encore pour la restauration de l'église paroissiale.

     

    Tenu à l'écart par les gendarmes, un jeune militant antinucléaire distribue des tracts aux habitants pour dénoncer la candidature de la commune de Grand à l'accueil d'un site de stockage de déchets nucléaires. Venu du Thillot, le manifestant semble bien seul à l'entrée du village... Devant la foule rassemblée aux portes du cimetière, le maire salue la mémoire de Libaire, la sainte patronne du village décapitée au IVe siècle pour avoir osé embrasser la religion chrétienne. « Elle sut résister aux pressions de son entourage, voire même à celles de l'empereur, jusqu'au martyre, le payant de sa vie », rappelle Jean-Louis Mongin. « A cette époque, il était parfois difficile de manifester ses convictions », déplore le préfet des Vosges, Albert Dupuy. A certains égards, cela est apparemment encore vrai de nos jours…

     

    inauguration chapelle st libaire.jpgAux côtés des élus, de l'évêque de Saint-Dié, du curé de la paroisse et du représentant de l'Etat venus inaugurer les travaux de la chapelle Sainte-Libaire qui se dresse au milieu du cimetière du village, les défenseurs du patrimoine et les paroissiens se mêlent en effet aux curieux.

     

    Au pays du célèbre amphithéâtre gallo-romain et de la remarquable mosaïque, la communauté catholique était depuis onze ans contrainte de se réunir dans une ancienne ferme du village ; elle dispose à présent, avec cette chapelle restaurée, d'un véritable lieu de culte. « Mais notre patrimoine, c'est aussi une église dont l'accès est interdit par mesure de sécurité », ajoute le maire en rappelant que la voûte s'est une nouvelle fois effondrée en début d'année. « Ce bel édifice construit sur la mare sacrée des Leuques, nous avons aussi le devoir de le transmettre à nos enfants en lui rendant son intégrité et son fier caractère. »

     

    chapelle ste libaire.jpgDepuis quatre ans, la chapelle du XVe siècle - qui constitue une des quatre étapes du martyre de Libaire et sous laquelle serait enseveli le tombeau de la sainte -, a donc été entièrement restaurée : façade, charpente, couverture et aménagement intérieur. « L'accouchement a été très long, mais en voyant la bâtisse, je me dis que l'enfant est magnifique », précise le président du Conseil général, Christian Poncelet, en rappelant que le financement du projet a été rendu possible grâce au classement de la chapelle au titre des Monuments Historiques en 2005.

     

    L'Etat a ainsi pris en charge la moitié des quelque 627.500 € nécessaires ; l'Union européenne et le Conseil général se partageant à parts presque égales l'autre moitié. « Qu'il s'agisse de l'Europe, de la Région ou de la France, tout cet argent ne sort pas de mon porte-monnaie mais du vôtre », ajoute Christian Poncelet. « C'est l'argent du contribuable ! »

     

    Aimable manière de rappeler à la vingtaine d'adhérents de l'association de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine de Grand que les fonds ne tombent pas du ciel. Selon le maire, qui rêve d'y aménager un espace culturel, la restauration de l'église du village coûterait quatre millions d'euros. L’argent pourrait en revanche venir du nucléaire… Et pourquoi pas.

     

    [clichés Est Républicain]

  • Restauration de la chapelle Sainte-Libaire de Grand (Vosges)

    1372471675.jpgLa chapelle Sainte-Libaire, située dans l'enceinte du cimetière de Grand, avait été fermée au public en 1997 pour des raisons de sécurité. En 2004, avec l'appui du Conseil général des Vosges, un projet de rénovation était lancé avec  l'expertise de la DRAC Lorraine. Un beau projet qui, aujourd'hui, est en passe de se concrétiser.

    Une visite du chantier en cours vient d'être réalisée par l'ACMH, Pierre Bortolussi, l'ABF Vosges, Denis Lefort, et Marie-Agnès Sonrier, conservateur à la DRAC. La toiture est désormais recouverte de petites tuiles et le campanille est habillé de bardeaux. A l'intérieur, le sous-toit est recouvert d'un lambris en chêne, la voûte du choeur a été consolidée et les vitraux remplacés. Il reste à reprendre les murs intérieurs, les boiseries, le maître-autel et les fresques.

    Lors des travaux, la pierre tombale de Nicolas de Raigecourt, écuyer champenois mort en 1483, a été déplacée : elle se situe désormais à droite du portail d'entrée.

    Cette restauration - exemplaire mais... nécessaire - ne doit pas faire oublier l'état alarmant de l'église paroissiale de Grand qui menace de s'écrouler.