L'une des pièces majeures de l'exposition Gallé de Vic-sur-Seille (Moselle) a été découverte fendue, un matin par une jeune visiteuse.
Coup dur pour le musée Georges de la Tour à Vic-sur-Seille (Moselle). Ecrin de Emile Gallé, nature et symbolisme, influences du Japon, l'une des plus belles expositions de l'été (150 références), il présente désormais une pièce fêlée. Et pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit d'une des deux urnes aux orchidées de la tsarine Fjodorowna. Cette anomalie bien visible a d'ailleurs été repérée un matin par une petite fille prise dans l'impressionnant flot de visiteurs. Déjà près de 30.000 personnes... L'exposition, qui a ouvert ses portes début mai, se finira à la fin du mois. Depuis le 22 juillet au matin, date officielle du constat, de nombreux visiteurs ont pu relever l'ampleur des dégâts dont l'origine reste une énigme.
Le petit vase, toujours présenté dans une vitrine désormais éteinte, est fissuré sur les deux tiers de son col et sur une dizaine de centimètres. Un constat d'huissier a été dressé. Et le processus finalement assez classique dans ce type d'exposition suit son cours. Rien ne bouge... Les experts, dont celui de l'assurance, sont attendus. Comme il est d'usage, '' Toutes les mesures conservatoires ont été prises ''. Denis Schaming, directeur général adjoint du Conseil général de Moselle, explique : '' La pièce a été prêtée par le musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg. Nous les avons immédiatement avertis après l'incident. Pour l'instant, nous n'avons pas de réponse. A priori, cela n'a pas l'air de les affoler. Rien ne se passera sans la présence de la conservatrice russe ''.
L'impression d'une pièce mal recollée
Les œuvres d'art voyagent et, souvent, elles s'abîment. En Moselle, on se souvient par exemple qu'une sculpture d'Ousmane Saw avait été renversée par un gamin un brin chahuteur. Gallé a d'ailleurs connu son lot de mésaventures. En octobre 2004, quatre pièces du Musée de l'Ecole de Nancy prêtées à la Fondation Neumann à Gingins (Suisse) avaient été dérobées. Plusieurs d'entre elles avaient été brisées (une en 33 morceaux) par des voleurs sans doute surpris lors de leur larcin.
Là, la situation n'a rien de commun. Pas de bris, juste sur longue fêlure. L'amateur a l'impression d'être en face d'une pièce mal recollée dont une partie se superpose légèrement sur l'autre. '' On dirait qu'elle a explosé '', confie François Le Tacon, le commissaire de l'exposition. Denis Schaming se veut serein. '' L'exposition (NDLR : 600.000 euros de budget) a une assurance. L'urne peut être restaurée ''. Et elle le sera. Car il s'agit d'une des pièces majeures de la manifestation. Passionné de botanique et d'orchidées, Emile Gallé a présenté ces deux urnes double-couche aux orchidées tropicales à l'Exposition universelle de 1889. Ces petits vases roses et violets, dont les sommets sont sertis d'un anneau d'argent, ont été offerts par la ville de Paris aux tsars Nicolas II et à la tsarine Fjorodorowna en 1896 lors de leur visite en France destinée à sceller l'alliance franco-russe dirigée contre l'Allemagne. Depuis ils n'avaient pas revu la France, voyageant uniquement entre les différents musées de Saint-Pétersbourg. Leur présence en Lorraine a donc des allures d'événement. Qui plus est après l'apparition d'une fêlure.
Plusieurs hypothèses
Reste à trouver une explication. Car, pour l'instant, il n'y en a pas. A Vic-sur-Seille, comme ailleurs, les musées prennent un maximum de précaution. Denis Schaming poursuit : '' Depuis que la conservatrice de Saint-Pétersbourg l'a mise en place, nous n'avons pas touché la pièce. Et tous nos relevés le prouvent. Il n'y a pas eu de choc, aucune variation thermique importante. La vitrine est scellée ''. Alors, reste les hypothèses. Les deux urnes aux orchidées marient métal et verre. '' Deux matières qui n'ont jamais fait bon ménage. Elles n'ont pas le même coefficient de dilatation '', avance un spécialiste. '' Juste avant d'arriver chez nous, la pièce a été démontée, nettoyée, souligne Denis Schaming, peut-être que l'anneau de métal a été trop serré et qu'il a fendillé le verre. Après, il y a eu le voyage en avion avec des chocs, des variations de température ''.
Pourtant, une seule de ces urnes vieilles de près de 120 ans a été endommagée. Le mystère du Gallé fendu demeure donc entier. Et la situation ne serait pas sans doute pour déplaire au fondateur de l'Ecole de Nancy qui a toujours su que la transparence du verre n'était qu'apparence.
[d’après l’Est Républicain | 04.08.09]


Il ne lui manque plus que l'épée. En attendant, le duc mouline dans l'air de son petit poing. « Les Métalliers lorrains vont la lui remettre en place », explique Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des Monuments historiques. L'échafaudage de la Porterie est toujours là, pour quelque temps encore, bien que le travail de restauration soit achevé côté façade. On ne dévoilera l'ensemble de la Porterie du Palais ducal, aujourd'hui Musée lorrain, qu'un peu plus tard. Soit avant les grands départs, soit à l'occasion des journées du Patrimoine. Cela dit, les Nancéiens frustrés peuvent déjà revoir les deux pinacles élégamment sculptés typiques de la première Renaissance française, c'est-à-dire avec une ornementation restée largement d'inspiration gothique. La pierre blanche de Meuse est une dentelle de grande finesse que la rénovation a bien respectée. « Nous avons gardé tout ce que nous avons pu. Les parties les plus abîmées ont été resculptées et replacées. Et à l'arrière des pinacles, on a consolidé l'ensemble sans que cela ne se voie. C'est amusant de voir la communauté d'inspirations entre les décors végétaux Art Nouveau du Flo et ce foisonnement gothique... »
Si la réapparition de la Porterie n'est plus qu'une question de jour, les échafaudages viennent de recouvrir l'aile Morey du Palais ducal. Six mois de travaux pour refaire cette section qui date en réalité du XIXe siècle, après l'incendie qui a ravagé entièrement la toiture du Palais. Morey est l'un des lointains prédécesseurs de P.-Y. Caillault. Ensuite, début 2010, on attaquera le Palais côté cour. « Nous espérons pouvoir restituer la galerie extérieure sur croisée d'ogives donnant sur la cour, telle qu'elle était au début du XVIe siècle », explique Denis Grandjean, l'adjoint au patrimoine. Pierre-Yves Caillault et le spécialiste des enduits Mateo Lazarescu y ont fait une remarquable découverte, un enduit peint reproduisant un décor de fausses briques rouges à joints blancs, témoignant du premier état de cette galerie, et en attestant l'authenticité. Car le palais est incroyablement composite. A toutes époques il a été restauré, et il est souvent bien difficile d'attribuer un siècle à telle façade, tel décor... « Au point que notre restauration a été faite dans un parti pris néo-Renaissance. » note P.-Y. Caillault.























Elle a les mains liées par une chaîne. Droite. La pâleur de son visage en ivoire contraste avec le bronze doré de son armure. Du haut de ses 35 cm, une statuette de Jeanne d'Arc vient de rejoindre le musée de Vaucouleurs. Dans le musée, trop petit pour pouvoir exposer les 300 œuvres consacrées aux images de Jeanne, cette dernière arrivante, bien à l'abri derrière sa protection de verre, a le visage triste d'une martyre. « Nous devons cette représentation au sculpteur Louis Ernest Barrias (1841-1905). Elle a été achetée en 2008 auprès de la galerie Elstir à Paris avec le soutien financier de l'État et de la région Lorraine, au travers du FRAM (Fonds d'acquisition des musées), pour la somme de 11.500 euros », précise Franck Mourot, attaché de conservation départemental des musées de la Meuse. Lorsque le sculpteur Barrias a été sollicité pour réaliser cette statue, qui devait trouver sa place devant la basilique Notre-Dame-du-Bon-Secours à Rouen, elle n'avait pas encore été béatifiée, ni canonisée.
Fondée en 1955, la Soyotte, groupe d'art et de traditions populaires, a acheté et rénové à Sainte-Marguerite, à proximité de Saint-Dié-des-Vosges, une ferme typiquement vosgienne de la fin du XVIIIe siècle.
Louis Guingot (1864-1948), peintre-décorateur du groupe d’artistes de L’Ecole de Nancy, fut réputé pour ses grands décors architecturaux Art Nouveau, notamment au théâtre de Verdun, au casino de Vittel et pour le théâtre du Peuple de Bussang. Mais il est surtout connu pour avoir inventé le principe de la peinture de camouflage durant la Première Guerre mondiale.

L'exposition se veut très didactique et montre les matériaux utilisés par les soldats : douilles d'obus et de balles, os de boucherie, cornes de vaches, outils provenant de la trousse réglementaire ou engins sommaires, comme cette enclumette allemande bricolée à partir d'un obus. Des photos tirées du journal L'Illustration de 1915 montrent les soldats à l'ouvrage. Une activité encouragée par la hiérarchie militaire. Le résultat figure dans les vitrines : des vases à décor floral et politique, dont certains sont de véritables œuvres d'art, inspirées de l'Art Nouveau. Une vitrine est consacrée à une étonnante collection de cannes, principalement allemandes.
On peut voir aussi des objets en aluminium : bagues et pendentifs pour les épouses, quarts gravés. Les Allemands ont beaucoup peint sur os et sculpté le bois. En témoignent deux remarquables crosses de fusils Lebel figurant un couple. Les soldats pensaient à leurs enfants et leur fabriquaient des jouets (dînettes et avions) et confectionnaient de nombreux coupe-papier, dans l'attente de courrier. Mais les deux pièces, sans doute les plus émouvantes, parce que les plus fragiles, sont deux poupées de laine « Nénette et Rintintin » fabriquées par les marraines de guerre et portées par les soldats dans leur vareuse, en guise de porte-bonheur.


L'association Saône Lorraine se consacre à la protection du patrimoine dans tout le Sud-Ouest vosgien. Chaque année à la fin du mois d'août, les portes du musée de Hennezel-Clairey sont ainsi largement ouvertes à des artistes confirmés mais souvent méconnus. Le public est très friand de ce type d'expositions, d'autant que certains participants n'hésitent pas à travailler devant les visiteurs. Beaucoup de ces créateurs sont des retraités disposant du temps nécessaire pour assouvir leur passion. Ainsi M. Moritz, instituteur honoraire, s'est maintenant spécialisé dans la fabrication d'instruments à cordes (épinette, guitare...). Quant à Henri Côme, horloger en retraite, il crée maintenant des sculptures originales en grès reconstitué. Des stands installés à l'extérieur permettaient à un tourneur sur bois et à un graveur sur verre de montrer toute l'étendue de leur savoir-faire.
Autre originalité de cette journée : à chaque heure, des mannequins ont défilé pour présenter les créations d'une jeune habitante de Belrupt, Sophie Legras. Agée de 23 ans, titulaire d'un BEP « Métiers de la mode » et d'un bac pro « Artisanat et métiers d'art », elle est d'abord assistante d'éducation en collège. Et depuis cet été, elle a créé une micro-entreprise pour développer sa passion : créer des vêtements féminins (du prêt-à-porter aux robes de soirée et de mariage), mais aussi pour enfants et également des tableaux brodés d'après photographies. La broderie perlée aux paillettes n'a pas de secrets pour elle et elle réalise aussi de la layette, des bijoux et des accessoires de mode.
Jean-François Michel, président de l'association Saône Lorraine, propose
Lors de la démolition de l'immeuble en 1869, la plaque fut conservée et replacée sur le fronton de l'Hôtel des Postes de Québec inauguré en 1871. On peut y lire l’inscription suivante :
Les bénévoles costumés ont accueilli les nombreux visiteurs. Nobles et prévôts, gentes dames, artisans et paysans ont animé le cœur de la cité Renaissance. La troupe Arcadia, avec ses sept comédiens, a joué des farces médiévales au son de la cornemuse, des fifres et des tambourins pour le plus grand plaisir du public. Des saltimbanques avec leur charrette ont déambulé en exécutant des numéros de jonglerie. Plus loin, un groupe d'escrimeurs, Les Epées d’antan, s'est livré à de rudes combats à l'épée. Les musiciens de La Bonne franquette ont apporté une note de gaieté intemporelle.










Le MBA de Nancy propose aux amis des arts et de la Lorraine d'acquérir un tableau de Claude Le Lorrain (Claude Gellée), la Bataille près d'une forteresse, peint vers 1638.
Le musée du Verre, du Fer et du Bois d'Hennezel ouvre ses portes en ce début d'hiver pour présenter une série de belles crèches de Noël venues des quatre coins du monde. Les crèches des cinq continents sont représentées ici : d'Europe avec des crèches de Hongrie, de Pologne, mais aussi d'Amérique avec des crèches du Canada ou du Guatemala, crèches africaines venues de Madagascar, etc.