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  • Domremy : le musée privé Jeanne d'Arc racheté par le Conseil général des Vosges

    Ils y ont consacré une grande partie de leur vie. Les époux Nex, de Domremy, viennent de vendre leur collection consacrée à Jeanne d'Arc au Conseil général des Vosges. A la place, en projet, une galerie d'art... et un prix "Jeanne d'Arc".

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    [Vosges Matin]

  • Opalines et verres moulés à Hennezel-Clairey (Vosges)

    opaline1.jpgLe musée des activités anciennes (verre, fer et bois) de Hennezel-Clairey, en forêt de Darney, dans les Vosges, présentera en 2012 une grande exposition sur le thème des opalines et verres moulés.

     

    L’association Saône Lorraine recherche des opalines de foire, animaux moulés, etc… afin d'enrichir au maximum cette rétrospective organisée au pays du verrier de l’Art Nouveau, François-Théodore Legras.

     

     

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    ‡ Pour tout prêt ou don, contactez Arlette ou Bernard Delémontey au 03.29.09.34.22.

  • Châtillon-sur-Saône : le musée au coeur de la Cité Renaissance

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    [Vosges Matin]

  • A la découverte du musée d'Eloyes (Vosges)

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    [Vosges Matin]

  • Musée de Hennezel (Vosges) : un documentaire sur les verriers en préparation

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    [Vosges Matin]

  • Deneuvre (Meurthe-et-Moselle) : un musée à la gloire d'Hercule

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    [Vosges Matin]

  • Monthureux-sur-Saône : inauguration du Musée du Patrimoine local

    lorraine,vosges,monthureux sur saone,musée,patrimoine,marie madeleine boulianCe samedi 2 juillet, le petit monde de la culture de la Saône Lorraine inaugurait le nouveau musée du Patrimoine local installé dans l'ancien presbytère.

    Marie-Madeleine Boulian, la cheville ouvrière de cette opération, guidait ses invités dans les salles rénovées de l'ancien presbytère reconstruit par la famille du curé Gantois au début des années 1730. Ce conservatoire du patrimoine local rassemble tous les objets de la vie quotidienne et des métiers de nos ancêtres. Les collections sont sympathiquement mise en valeur dans les vastes pièces de l'ancienne demeure curiale, en particulier la reconstitution d'une chambre à coucher avec le nécessaire de toilette... et son vase de nuit !

    Le musée du Patrimoine local de Monthureux fut fondé dans les années 1970 avec le soutien du docteur Cayotte, alors maire de la localité et conseiller général, de Serge Beltrame, alors maire de Contrexéville et député des Vosges, des époux Michel, actifs animateurs de l'association Saône Lorraine, de M. Poirier, un monthurolais attaché à la sauvegarde du patrimoine de nos aïeux, ainsi que de nombreux donateurs du secteur. Le musée était alors installé dans le lavoir de la rue des Halles. Mais ce local était devenu trop exigu et, surtout, était régulièrement envahi par les caprices de la Saône toute proche...

    "Pour bâtir l'avenir, les générations doivent s'appuyer sur leur passé" rappelait Marie-Madeleine Boulian. Les animateurs du musée local se font fort d'appliquer ce principe de vie en poursuivant l'aménagement des salles d'exposition dont les vitrines proviennent du musée départemental d'Epinal.

    Une nouvelle vie désormais pour le vieux presbytère... Même si l'on peut regretter qu'il ne réponde plus à son usage premier : celui d'accueillir le curé de la paroisse.

    Quelques images de l'inauguration...

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    [clichés © H&PB]

  • Monthureux-sur-Saône (Vosges) : le musée du patrimoine local dans l'ancien presbytère

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    [Vosges Matin]

  • Xavier-Alphonse Monchablon au musée d'Hennezel-Clairey

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  • Le musée départemental d’Epinal à la croisée des chemins

    En 1992, Bernard Huin, alors conservateur du musée départemental d’art ancien et contemporain estimait à 70000 visiteurs par an le potentiel de l’établissement. Vingt ans plus tard, les chiffres en sont loin, oscillant entre 15 et 30000 entrées chaque année. «  50 % des musées font moins de 10000 visiteurs par an et le musée est devenu un lieu de consommation » atteste Philippe Bata, conservateur à Epinal depuis 2007.

    MDAAC Epinal.jpg« Nous ne sommes pas un grand musée de ville universitaire ou dans un grand bassin de population et cela demande un effort encore plus important. On a du potentiel mais en terme d’affichage et de visibilité, on n’a pas encore rendu la qualité de la collection assez visible ».

    L’an dernier, 18101 visiteurs ont franchi les portes de la structure, passé sous la gérance totale du Conseil général depuis plus de deux ans. Combien ont véritablement payé l’entrée ? 3500.

    3500 visiteurs payants par an. Soit au mieux, 16 100 € de recettes tirés des billets d’entrée chaque année. Ridicule dans un budget avoisinant les 900 000 euros. « L’argument qu’on nous a toujours opposé était que d’une part, pour le public, les choses gratuites sont des choses qui ont peu de valeur et d’autre part, que si l’entrée n’était pas payante, n’importe qui pouvait venir et se balader dans le musée » affirme cet ancien membre du conseil d’administration. Il y a plus de quinze ans, le sujet était déjà sur la table, le tarif d’entrée (30 francs), étant jugé trop élevé. Depuis, l’idée fait son chemin. Quant à dire que l’entrée au musée départemental sera bientôt gratuite…. «Les musées sont payés sur les impôts du citoyen. Pour moi, un musée, c’est comme une école et les collections permanentes font partie du patrimoine » avance Philippe Bata, lui aussi convaincu du bien fondé de la gratuité de l’entrée. « Je reconnais que 3500 entrées payantes ce n’est pas un chiffre énorme et la gratuité totale, c’est la grande question […] Il n’y a rien de tranché mais on y réfléchi » confirme Luc Gerecke, vice-président du Conseil général en charge de la culture.

    Fermetures ou restrictions d’ouverture ?

    D’autant que des voix s’élèvent ici et là. Pas assez de grosses expositions, un accueil trop froid, une bibliothèque méconnue, pas d’événementiel créé autour du musée. « Poncelet dit puisque c’est moi qui paye, c’est moi qui décide. Si tout était comme ça, imaginez-vous ce que ça donnerait ? Du coup, rien ne se passe. »

    « A l’époque, de grosses expositions ont été organisées (Claude-Gelée en 2001 : 17000 personnes en 3 mois ; « La querelle du coloris dans la peinture du XVIIe siècle » en 2004 : 9000 visiteurs en 3 mois). Des expositions qui étaient certainement de taille nationale mais Epinal reste une ville de province qui n’est pas capitale de région, qui n’a pas d’universités énormes et en plus dans un département que l’on considère aujourd’hui encore comme le bout du monde » avoue encore un ancien administrateur. « On n’a pas eu tord de faire ces expos, il y a eu du monde mais malgré tout il n’y a pas eu la foule qu’il y aurait pu avoir. Les désaffections actuelles ne sont pas spécifiques à Epinal. »

    Du coup, des pistes sont évoquées… Fermer le musée en début de semaine. Fermer le second étage, consacré à l’art contemporain, à certains moments de l’année. «  Un musée a une activité assez cyclique. L’an dernier, le second étage du musée a été fermé plusieurs jours […] La piste de fermer cet étage à certains moments a été évoquée. C’est vrai. Le nombre d’heures destinées aux vacataires culturels a été revu à la baisse. Pour le moment, le planning fait qu’il n’y a pas de diminution de service. Si fermeture il y a, il y aura une baisse de fréquentation, et notamment des scolaires et on ne peut pas imaginer cette solution » appuie Luc Gerecke.

    Aujourd’hui, 1419 pièces sont explosées dans l’enceinte du musée sur une collection évaluée à plus de 29000 pièces. « Mon espoir est que la réouverture d’une extension du parcours de peinture, va susciter l’intérêt des visiteurs, des collectionneurs et des amateurs d’art. Et j’espère que l’arrivée du vase Galée emmènera d’autres déclics. Je l’espère. Sincèrement », conclu Philippe Bata.

    [Vosges Matin]

  • Le musée de Vic-sur-Seille, chronique d'une renaissance

    musée vic sur seille.jpgIl y a un siècle, l'empereur d'Allemagne Guillaume II marquait de sa visite le nouveau musée ouvert dans l'ancien Hôtel de la Monnaie de Vic-sur-Seille - alors en Lorraine annexée -, un bel édifice Renaissance qui témoigne de la qualité de l'architecture civile dans la région mosellane.

    Ce musée, consacré à l'histoire et à la vie traditionnelle en Lorraine, avait été voulu et créé par la Société d'Histoire et d'Archéologie de la Lorraine, propriétaire de l'édifice, dont elle avait aussi assuré la restauration. Aujourd'hui, l'Hôtel de la Monnaie abrite les services de la Conservation du Musée départemental Georges de La Tour construit tout à côté, place Jeanne d'Arc.

    Dans un ouvrage magnifiquement illustré,  Philippe Hoch, retrace l'histoire du musée de Vic-sur-Seille, depuis sa création durant l'annexion de l'Alsace-Lorraine au Reich, jusqu'aux manifestations artistiques les plus récentes présentées dans le bâtiment inauguré en 2003. L'auteur évoque également l'oeuvre de Georges de La Tour, l'enfant du pays, dont deux toiles sont conservées à Vic, ainsi que le milieu intellectuel et culturel bouillonnant dans lequel le peintre de la lumière grandit avant de s'établir à Lunéville.

     

    >> Le musée de Vic-sur-Seille. Chronique d'une renaissance, Philippe Hoch, Serge Domini éditeur, 2010, 112 p., ill.

  • "Sur les routes" au musée de l'Image d'Epinal

    sur les routes.jpgLa route du 19ème siècle est encombrée. De voitures, de chevaux mais aussi de nombreux marcheurs : le colporteur, le petit savoyard, le bohémien, le conscrit, la cantinière, le juif errant...

    Le musée de l'Image a choisi d'explorer les destins de ces hommes, femmes et enfants, réels ou légendaires, qui sont devenus au fil des ans les emblèmes de l'Imagerie. Nos souvenirs en ont fait des personnages merveilleux, dont la mémoire s'est colportée au fil des années, s'embellissant encore et toujours. Imagiers, peintres, graveurs, les artistes sont nombreux à avoir été inspirés par ces fascinants marcheurs.

    L'exposition, et le catalogue édité à cette occasion, est une véritable invitation au voyage. Le musée de l'Image dévoile des oeuvres anciennes, images, tableaux, objets... Près de 150 oeuvres issues de ses propres collections, mais aussi de nombreux autres musées français, collections publiques et privées en provenance des quatre coins de la France.

    D'image en image, le musée dessine des chemins jusqu'aux oeuvres d'artistes contemporains reconnus : Henri Cartier-Bresson, Claire Chevrier, Gérard Collin-Thiébaut, Hamish Fulton, Izis, Corinne Mercadier, Jacqueline Salmon.

    L'exposition se poursuit jusqu'au 11 novembre 2010. Plus d'infos sur www.museedelimage.fr

     

    >> Sur les routes, collectif, Musée de l'Image/Ville d'Epinal, 2010, 284 p., ill. (22 €).

  • Les Gallo-romains au musée de Hennezel

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    [Vosges Matin | 05.06.10]

  • Saône Lorraine : le programme des animations 2010 autour de l'exposition "Gallo-romains en Saône Lorraine"

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  • Hennezel (Vosges) : une toile d'Alphonse Monchablon au musée

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    [Vosges Matin | 08.04.10]

     

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    P. François Balme, dominicain

     

     

    Biographie sommaire du père François Balme, représenté sur le tableau de Alphonse Monchablon et confié à l'association Saône-Lorraine

     

    Victor Balme, en religion le père François Balme, fait partie de la troisième vague d’historiographes de l’Ordre dominicain. Après le XIIIe siècle (Jourdain de Saxe, Gérard de Frachet, Thierry d’Apolda…), après le XVIIIe siècle (Quétif, Echard, Ripoll, Touron…), le tournant des XIXe et XXe siècles voit renaître les études sur l’histoire de l’Ordre avec Mortier, Chapotin, Reichert et le début de la publication des Monumenta Ordinis Fratrum Praedicatorum Historica et de Memorie dominicane.

     

    Pourtant, François Balme, né dans la vallée de Chevreuse (Yvelines) en 1827, n’avait a priori rien d’une vocation de dominicain historien. Après des études littéraires et le séminaire, il est ordonné prêtre pour le diocèse de Versailles en 1850.

     

    Mais un an plus tard, en septembre 1851, il frappe à la porte des Dominicains de France alors en plein essor : la Province de France, qui vient d’être érigée canoniquement, est gouvernée par le RP Lacordaire et le Pape Pie IX a nommé le RP Jandel Vicaire de l’Ordre. C’est une période de crise - les caractères de Lacordaire et de Jandel se heurtent -, il faut choisir. Jandel crée un couvent de stricte observance à Lyon et c’est ce mouvement que Le RP Balme suit. Le RP Danzas (prieur de ce couvent de stricte observance) l’envoie à Rome travailler les sources et les constitutions des frères dominicains.

     

    Durant 10 ans, il alterne les charges institutionnelles (premier prieur du nouveau couvent de Corbara en 1862, membre fondateur du nouveau couvent de Poitiers en 1867, visiteur dans les missions de Trinidad etc.) et les recherches historiques. Mais, en1868, il se fixe au couvent du Saint-Nom de Jésus à Lyon et durant les 30 dernières années de sa vie, il va publier, éditer, travailler les sources historiques de l’Ordre dont l’œuvre majeure est, sans conteste, le Cartulaire ou histoire diplomatique de saint Dominique où sur 1500 pages et avec son confrère le RP Paul Lelaidier, il recense tous les textes instituant l’Ordre, de décembre 1206 à juin 1221.

     

    C’est chez les Dominicaines de Sainte-Catherine de Sienne (dite « d’Etrépagny ») qu’il s’éteint en février 1900. Il avait contribué à développer la congrégation et en était resté très proche au point d’être inhumé dans leur cimetière.

  • Hennezel (Vosges) : Marché de Pâques le 28 mars 2010

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  • Exposition André Jacquemin au Musée départemental des Vosges

    jacquemin.jpgMembre de l'Institut et Président de l'Académie des Beaux-Arts, le Vosgien André Jacquemin est un des meilleurs artistes lorrains et un des grands graveurs français du XXème siècle. Son œuvre de plus de 6000 dessins et 1500 gravures témoigne de sa virtuosité technique et d'un raffinement non dénué de puissance.

     

    Il fut aussi conservateur du Musée départemental des Vosges à Épinal entre 1953 à 1974. Dessinateur de tempérament, André Jacquemin privilégie la pointe sèche avec un sens inné de la composition et une fascinante subtilité du trait. L'emploi de l'eau-forte et du burin complète la gamme des effets que l'artiste sait pousser à l'extrême, atteignant jusqu'à 25 manipulations de la plaque de cuivre. Cette maîtrise lui valu d'illustrer des ouvrages de Colette, Montherlant, Gide, Malraux, et de son compatriote Barrès, comme La Colline inspirée, sur le site lorrain de Sion.

     

    L'exposition retrace en 120 dessins, gravures et livres illustrés l'œuvre lorraine de l'artiste qui s'inspira de sa province d'origine pour produire nombre de ses œuvres les plus significatives : scènes pittoresques de sa ville natale Épinal, somptueuses natures mortes de gibier et magistraux paysages de la plaine vosgienne et du Saintois.

     

     

    >> Exposition André Jacquemin (1904-1992). La Lorraine trait pour trait, Musée départemental d’Art ancien et contemporain, Epinal, du 23 janvier au 26 avril 2010.

  • Le musée de l'image d'Epinal

    musée image epinal.jpgLa ville d'Epinal est connue dans l'Europe entière pour sa tradition imagière. Cartiers et dominotiers à l'origine, les imagiers d'Epinal ont produitimages epinal.jpg des images en feuilles depuis le 18ème siècle mais ce sont les imageries Pinot et Pellerin qui font sa renommée au 19ème siècle. La ville d'Epinal a souhaité valoriser ce patrimoine et a créé en 2003 le Musée de l'image qui gère aujourd'hui l'une des plus importantes collections d'images populaires françaises et étrangères du 17ème siècle à nos jours.

    La salle d'exposition permanente développe sur 400 m² l'histoire de l'imagerie populaire du 17ème siècle à nos jours, les graveurs, les centres imagiers... Elle explique ensuite les fonctions des images : édifier, jouer, instruire, vendre... De l'image religieuse à l'historiette pour enfants sages, en passant par l'image de propagande, les théâtres de papier, les feuilles de soldats, les images satiriques et la publicité... vous pouvez découvrir tous les thèmes traités dans l'imagerie populaire.

    >> le Musée de l'image | 42 quai de Dogneville | 88000 EPINAL

    >> Contact : musee.image@epinal.fr

  • Nancy : le musée des Beaux-Arts prête son Caravage à Rome

    On le sait peut, mais le musée des Beaux-Arts de Nancy possède un chef-d'œuvre du Caravage, réclamé à cor et à cris par Rome pour une exceptionnelle exposition.

     

    musée nancy.jpgMais que désigne donc ce doigt ? C'est là une énigme soulevée par une conservatrice audacieuse et un rien malicieuse. « Certes, on a affaire à une Annonciation, mais le doigt de l'Archange Gabriel ne désigne pas vraiment Marie. Il semble plutôt indiquer... le lit défait, à l'arrière. Sans parler de la mine un peu contrite de la Vierge. » De là à lire la scène comme une mise en accusation plus qu'une annonciation... voilà une conclusion pas tout à fait catholique, à laquelle Claire Stoullig ne s'aventurera qu'à demi-mots. Mais quoi ? La réputation sulfureuse de Michelangelo Caravaggio peut supporter pareille interprétation ! L'Annonciation, donc. Un chef-d'œuvre, si ce n'est « le » chef-d'œuvre des collections du musée des Beaux-Arts. Pourtant parfaitement ignoré par la plupart des Lorrains...

     

    Commandé vers 1608 par Henri II, duc de Lorraine, il a été spécifiquement réalisé pour Nancy, accroché dans un premier temps au-dessus du maître-autel de la primatiale. En 1793, saisi par les révolutionnaires, il est entré dans ce qui constituera bientôt le tout premier fond du musée. Bref, le Caravage est là depuis l'origine. Et maintenant qu'on le sait, il va falloir s'en priver...

     

    musée beaux arts.jpgCar le tableau de maître est réclamé à Rome. Les « Scuderie del Quirinale » veulent absolument l'inscrire à leur exposition phare, de mi-février à mi-juin, à l'occasion des 400 ans de la mort du peintre italien. « Car cette Annonciation fait indiscutablement partie des œuvres maîtresses du Caravage », confirme Alexandra Andresen, coordinatrice de l'exposition romaine. « En particulier pour cet ange magnifique. En plus, c'est un tableau rarement vu en Italie. »

     

    Mais la conservatrice nancéienne hésitait à exposer cette œuvre déjà fragile à un tel déplacement. Rome a insisté. Et Mme Stoullig a finalement consenti à donner son visa au tableau... à une condition : que l'Italie paie la restauration ! Une véritable aubaine. Après une histoire pleine de soubresauts. « D'abord, au XIXe siècle, il avait subi une restauration regrettable, et surtout une transposition de la couche picturale d'une toile à l'autre... Le début des dommages. » Imaginons ! L'opération consiste à détacher la couche des pigments en tranchant dans l'apprêt. Risques de léser le tableau quasi assurés ! D'ailleurs, il a fallu recommencer en 1970, déjà avec l'Istituto Superiore per la Conservazione e il Restauro (ISCR). Le même institut romain qui œuvrera à la restauration, dont le musée nancéien attend énormément à présent. D'autant qu'en 1976, une panne de chauffage de trois mois avec 85 % d'hygrométrie avait généré l'apparition d'une couche de moisissure sur l'œuvre...

     

    La cause probable d'une profonde obscurité, plus profonde sans doute que le maître du clair-obscur ne l'avait initialement imaginée. Qui sait, à son retour à l'automne prochain, le fameux lit défait n'en sera peut-être que plus visible... De même que le visage de ce Gabriel aux ailes noires. « Et à la fascinante anatomie », note Claire Stoullig. « Avez-vous remarqué que son omoplate est... totalement plate ? » Bref, ce Caravage lorrain a tout à gagner à passer sur le « billard ». Et surtout à subir son tout premier scanner. Mais pour ça, décrochage, emballage et voyage ont fait l'objet des précautions les plus minutieuses. Cette semaine, une demi-douzaine d'hommes d’une société spécialisée n'étaient pas de trop pour déposer le chef-d'œuvre dans un « sarcophage » réalisé sur mesure, anti-choc et isotherme. De surcroît, l'équipe italienne a collé un petit accéléromètre au dos du châssis. Sorte de boîte noire, il enregistrera la moindre donnée concernant les sauts de températures et vibrations. De sorte que l'ange s'envole... comme sur un nuage !

    Lysiane Ganousse

    [L’Est Républicain | 13.11.09]

  • Toul : le Dr Hachet président du Cercle d’études locales depuis soixante ans

    Le docteur Michel Hachet est à la tête du Cercle d'études locales depuis... 1949 !

     

    michel hachet.jpg« J'ai coutume de dire que les longs règnes, ça ne vaut rien », dit-il en souriant. Pour la soixantième année consécutive, Michel Hachet vient d'être réélu à la présidence du Cercle d'études locales du Toulois.

     

    En 1947-1948, un groupe d'amis crée une association dont le but est de partager et faire circuler la connaissance, dans des domaines très divers, avec la Lorraine en toile de fond. Parmi ces pionniers figure un jeune vétérinaire, installé à Toul depuis peu, élu président de l'association en janvier 1949. Une fonction qu'il occupe toujours.

     

    Féru d'histoire, passionné d'archéologie, mais aussi d'arts et de techniques, Michel Hachet est un puits de science et de culture. Mais, si ce conservateur bénévole du Musée d'Art et d'Histoire de Toul dispose de connaissances tentaculaires, l'homme n'en cultive pas moins humilité et humour.

     

    Depuis soixante ans, de l'automne au printemps, l'association invite le public à une causerie mensuelle, toujours passionante. Peu après sa création, le Cercle d'études créait le « Prix Moselly », qui récompense une nouvelle ou un conte d'inspiration lorraine, en mémoire de l'écrivain originaire du Toulois et qui reçut le Prix Goncourt en 1907. D'ici quelques semaines, l'association doit d'ailleurs publier un recueil de morceaux choisis puisés dans l'œuvre d'Emile Chenin, dit Moselly, et illustrés par des tableaux issus des musées de la région.

     

    Enfin, depuis 1974, le Cercle d'études publie également « Etudes Touloises », une revue qui accueille des textes consacrés à l'histoire et au patrimoine (de nombreux articles sont consultables sur www.etudes-touloises.com).

     

    [d’après l’Est Républicain | 16.10.09]

  • Hennezel (Vosges) : Un descendant des gentilshommes verriers en visite au musée

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    [Vosges Matin | 01.10.09]
    >> Pour en savoir plus sur la généalogie des Hennezel : http://www.hennezel.net/dumesnil.htm

  • Journées du Patrimoine à Bleurville la Romane

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  • Une collection originale : le musée des Compagnies pétrolières de Serocourt (Vosges)

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    [Vosges Matin | 13.08.09]

  • Une vitrine sur le "bousillage" au musée d'Hennezel (Vosges)

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    [Vosges Matin]

  • Vic-sur-Seille : le Gallé brisé est retiré de l'exposition

    Une délégation du musée de l'Ermitage a sorti le vase de sa vitrine. Enquête en cours.

     

    gallé fendu.jpgLe fameux vase Gallé brisé mystérieusement dans sa vitrine à Vic-sur-Seille n'est désormais plus visible. Il a été retiré de la vue du public mais ne rejoindra, en principe, Saint-Petersbourg qu'à la fin de l'exposition, en compagnie des autres pièces prêtées. Dans la vitrine, il ne reste plus qu'une seule des urnes jumelles décorées d'orchidées.

     

    Une équipe du musée de l'Ermitage, conduite par la conservatrice en chef, est venue constater les dégâts. Deux experts ont examiné le vase. Les vidéos de surveillance du musée départemental Georges de la Tour vont également être analysées. L'identification de la cause, ou des causes, pourrait être relativement longue.

     

    Toutefois, en Lorraine pays du verre et du cristal, le phénomène ne paraît pas aussi mystérieux qu'il parait. « C'est un vase en cristal multicouches », explique Jean-Claude Mathiot, verrier à Baccarat. « Il a été exécuté en plusieurs phases, la cuisson est évidemment cruciale. La mise en température est progressive suivant l'épaisseur. L'extérieur refroidit plus vite que l'intérieur, il y a des paliers à respecter pour éviter qu'apparaissent des tensions au sein de la pièce. »

     

    A l'époque de la fabrication du vase, Emile Gallé utilisait un four à bois. « Les cristalleries étaient installées dans les régions à forte capacité forestières car elles étaient grosses consommatrices de bois », poursuit Jean-Claude Mathiot. « Les fours à bois ne permettaient pas toujours des cuissons parfaitement homogènes, et cela malgré le grand talent de l'artiste verrier. »

     

    Les couleurs et les différentes textures des verres utilisés sont également susceptibles d'engendrer des fragilités et des tensions. « Une pièce peut se fendre au bout de quelques semaines, ou tenir un siècle sans soucis et se briser à cent ans et deux jours », ajoute le verrier de Baccarat. « Une variation de températures d'une quinzaine de degrés, voire moins, peut suffire à compromettre la solidité. Surtout s'il y a des tensions résultant de la cuisson. Ces tensions peuvent être facilement observées à l'aide d'un polariscope (1). »

     

    Cette mésaventure n'aura eu qu'un seul aspect vaguement positif : des visiteurs se sont déplacés spécialement pour voir le vase brisé alors qu'ils avaient déjà vu l'exposition ou même qu'ils n'avaient pas prévu de venir à Vic-sur-Seille... Indépendamment de l'incident, « Emile Gallé : nature et symbolisme, influence du Japon » est un succès puisque ce sont déjà 38.000 visiteurs qui l'ont visitée.

     

    (1) Le polariscope est utilisé notamment en gemmologie. Il permet de rendre visibles les tensions internes.

     

    [d’après l’Est Républicain | 20.08.09]

  • Un musée original à découvrir cet été : le prieuré-musée de la piété populaire à Bleurville (Vosges)

    Loin de reléguer la religion dans un musée, le prieuré-musée de Bleurville, a entrepris de rassembler des éléments significatifs et originaux de la piété pour mieux comprendre - et expliquer - les évolutions de la pratique du culte chrétien catholique.

     

    musée piété populaire st maur1 juill 09.jpgEtabli au rez-de-chaussée de l'ancien logis prieural du XVIIIe siècle, le conservatoire de la piété populaire de Bleurville rassemble dans trois pièces une partie des collections collectées par l'association des Amis de Saint-Maur depuis plusieurs années. L'idée est qu'il fallait trouver une destination à cette demeure historique qui jouxte l'ancienne abbatiale puis prieurale bénédictine Saint-Maur. Quoi de plus normal donc d'y installer tout ce qui a fait l'histoire de la piété chrétienne.

     

    jeu de messe2.jpgLa notion de "piété" s'entend au sens large puisqu'on y trouve du mobilier d'église, des vêtements liturgiques, des livres de piété et des missels de toutes époques, des objets de la piété populaire (chapelets, images pieuses, statuettes, bénitiers...). On est surpris d'y découvrir des jeux de messe. Qu'est-ce donc ? La tradition des jeux de messe apparaît dès le XVIIIe siècle. Moyen pratique utilisé par le clergé et les catéchistes pour initier les enfants au déroulement du Saint Sacrifice de la messe. On y trouve un ensemble de poupons et de poupées revêtus d'ornements sacerdotaux, des reproductions d'objets du culte (autel, croix, calice, hostie...), du mobilier (banc, harmonium...). Les jeux de messe exposés à Bleurville ont été fabriqués et utilisés jusque dans les années 1960 par les Soeurs du couvent de Godoncourt qui assuraient la catéchèse des enfants des paroisses environnantes. Ces jeux permettaient ainsi aux religieuses d'expliquer tout en s'amusant le déroulement de la messe selon le rite tridentin.

     

    cruxifix bois ivoire XVIIIe s.JPGLes responsables du musée prévoient à terme une extension du musée ; elle occupera le premier étage du logis prieural. Elle permettra de valoriser les objets et documents actuellement conservés dans les réserves... et d'accueillir les futurs dons de tous ceux qui souhaient que leurs objets religieux ne disparaissent pas ou finissent chez des antiquaires ou des brocanteurs. A Bleurville, ils seront mis en valeur dans un esprit complétement désintéressé. Simplement, pour montrer à nos contemporains - souvent ignorants du fait religieux - ce que nos ancêtres utilisaient pour exprimer leur foi.

     

    Le musée du prieuré réserve encore beaucoup d'autres surprises. A vous de venir les découvrir cet été !

     

    >> Le prieuré-musée de la Piété populaire de Bleurville est ouvert jusqu'au 1er septembre, les jeudis, vendredis, samedis et dimanches de 14h à 18h. Bleurville est situé dans les Vosges, entre Darney et Monthureux-sur-Saône, 21 km sud de Vittel.

    >> L'association des Amis de Saint-Maur recueille avec bienveillance tous les dons d'objets et de documents ayant trait à la piété religieuse en Lorraine afin de les mettre en valeur au sein du musée. Le musée recherche en particulier des tableaux, statues, crèches, objets du culte (encensoir, navette, calice, ciboire, clochette, croix de procession, reliquaire...). 

    >> Pour tout renseignement concernant les dons d'objets religieux, contactez abbaye.saint-maur@laposte.net