[Vosges Matin]
Notre histoire - Page 66
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Des images d'Epinal aux violons de Mirecourt
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Vosges : la guerre 1914-1918 numérisée
Il est un peu rouillé et légèrement cabossé. Mais ce vieux plumier a une histoire à nous raconter. Celle de la Grande guerre. Avec ses tranchées et ses millions d’hommes tués. À l’intérieur : un stylo, un petit couteau. Des objets du quotidien en apparence anodins. Juste en apparence. Car leur singularité est d’avoir été fabriqués par un soldat sur le front à l’aide de douilles consommées.
Grâce à la grande collecte Europeana 1914-1918 lancée depuis le le 12 novembre dans les Vosges, voilà le type de petits trésors qui sont déposés pour y être numérisés. Dans les Vosges, c’est aux Archives départementales à Epinal, que ces documents de la Première Guerre mondiale sont collectés et restitués à leur propriétaire (une fois la numérisation effectuée dans quelques mois).
L’ensemble des données constituera une véritable collection virtuelle européenne et sera consultable sur le site : www.europeana1914-1918.eu
Lors du premier jour de collecte, première bonne surprise pour les “collecteurs”. Dix-neuf personnes sont venues apporter ce qui constitue la mémoire de 1914-1918. Chacune d’elle était reçue individuellement. « On ne pensait pas en accueillir autant. On ne pensait pas non plus ouvrir des caisses entières de documents », se réjouit Nicole Roux, chargée de l’action culturelle et des publics aux archives. D’autant plus, que ces dépositaires ne sont pas franchement déplacés les mains vides : outre les cartes postales qui se sont amoncelées, des objets plus atypiques - et plus personnels - ont attisé la curiosité. Un petit mouchoir brodé, un carnet d’ambulancier et même un crucifix façonnée à l’aide de munitions. « Forcément, ce genre de dépôt, ça nous interpelle », confie Nicole Roux.
Bien sûr, tous les documents ne sont pas recevables à la collecte : « Nous ne prenons pas les documents qui existent déjà en série », précise Nicole Roux. Les photocopies non plus. Question d’authenticité, il faut les originaux. Pas de souci de cet ordre pour Del Daval, de l’association des Patoissants des Trois rivières du Val d’Ajol, qui a bel et bien retrouvé dans les archives familiales, au milieu de vieilles cartes postales, un document original : un carnet de route. Il appartenait à son grand-oncle. « Il y décrit ses conditions de vie déjà très difficiles sur le chemin qui le menait sur le front dans la Marne. »
Au final, « tous ces écrits, ces récits nous permettent de comparer les différents témoignages de soldats et d’avoir une vision plus juste et plus large de ce qu’a été la Première Guerre mondiale à l’échelle européenne », conclut la chargée d’action culturelle.
Tél. Archives départementales des Vosges : 03 29 81 20 70.
[d'après Vosges Matin]
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Les Alsaciens-Lorrains dans la Grande Guerre
Un siècle après le début de la Première Guerre mondiale, Jean-Noël et Francis Grandhomme, en historiens de la Grande Guerre dans l'Est de la France, analysent le destin particulier de l'Alsace et de la Lorraine mosellane annexées.
Dénicheurs d'archives rares et de témoignages précieux, ils nous restituent avec une grande clarté quatre longues années de deuils, de privations, de désarroi. Ils évoquent l'Alsace et la Lorraine champs de batailles ; le destin souvent tragique, parfois romanesque, des jeunes gens combattant dans les armées du IIe Reich ou dans les rangs des régiments de la République ; la vie quotidienne des civils sous un régime de dictature militaire ; le retour festif des "provinces perdues" à la France en 1918 ; les désillusions de l'entre-deux-guerres ; enfin le lent travail de mémoire et de réappropriation de la parole alors que les derniers survivants de cette guerre ont désormais disparu.
Comme le souligne le président du Conseil régional d'Alsace dans sa préface, "Pour la première fois un ouvrage présente l'état complet des connaissances sur la Première Guerre mondiale dans notre région, tout en accordant une place de choix aux témoignages et à la mémoire des Alsaciens-Mosellans qui la vécurent."
Ce fort ouvrage est enrichi de plus de 250 photographies inédites extraites des albums de famille de ces soldats alsaciens et lorrains incorporés dans les armées françaises et allemandes.
‡ Les Alsaciens-Lorrains dans la Grande Guerre, Jean-Noël et Francis Grandhomme, éditions La Nuée Bleue, 2013, 509 p., ill. (22 €).
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Colloque "Entre Orient et Occident : le culte de Saint Nicolas en Europe (Xe-XXIe s.)"
Saint Nicolas est sans doute le saint chrétien qui, dans les pays d’Europe, a connu et connaît encore la popularité la plus grande, la plus durable et la mieux partagée entre l’Orient et l’Occident. De l’évêque de Myre à l’ami des enfants qui a inspiré le personnage du Père Noël, la figure de Nicolas a suivi des cheminements complexes qui sont à l’origine de sa présence encore très vivante dans les cultes et l’imaginaire de nos sociétés contemporaines, par-delà les frontières politiques et culturelles.
La richesse de cette figure a retenu depuis longtemps l’attention des chercheurs mais de nombreux pans de son histoire restent à préciser. Dans la continuité d’une rencontre tenue à Bari en 2010, principalement consacrée aux domaines italien et français, le colloque organisé par l'Université de Lorraine envisage l’histoire du culte de saint Nicolas à l’échelle de l’Europe entière. Rassemblant 25 chercheurs universitaires de sept nationalités différentes, il se tient à Lunéville et à Saint-Nicolas-de-Port au moment des fêtes de la Saint-Nicolas d’hiver (6-7 décembre 2013).
Ce colloque sera jumelé avec quatre expositions qui se tiendront à Lunéville et à Saint-Nicolas-de-Port, ainsi qu’avec des visites de la basilique portoise et des vestiges du prieuré de Varangéville. Il s’achèvera par la grande fête de saint Nicolas (défilé de chars et procession ancestrale à la basilique).
‡ Consultez le programme du colloque ici Programme_colloque Saint-Nicolas_déc. 2013.pdf
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Correspondance, récits et lettres inédites de l'abbé Edgeworth de Firmont (1771-1806)
Les brefs mémoires et la correspondance de l'abbé Henri Edgeworth de Firmont, ultime confesseur du roi Louis XVI, ont été publiés presque huit ans après sa mort en 1807, sous la Restauration. L'essentiel a été repris en Angleterre, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, dans une petite monographie, traduite en France à l'occasion du bicentenaire de la Révolution. Ces textes et cette étude n'avaient toutefois donné lieu à aucune approche historique de fond. La découverte d'une trentaine de lettres manuscrites a donné l'occasion de reprendre l'ensemble de ces textes pour les faire mieux connaître.
On retrouvera réunis dans cet ouvrage les textes de 1815 et 1818, dont la relation des derniers instants de Louis XVI, et ces correspondances nouvelles qui sont aussi intéressantes sur la vie et l'esprit de leur auteur qu'utiles pour vérifier l'authenticité des pièces déjà publiées.
L'introduction fait état des connaissances sur le personnage, par la mise en lumière de ses réseaux de relations et d'amitiés en France, en Irlande, en Angleterre et ailleurs, de son statut institutionnel dans l'Eglise de Paris pendant la crise révolutionnaire, de son lien à la famille royale aux Tuileries puis à la prison du Temple, de ses fonctions auprès de Louis XVIII émigré, de ses convictions sur le rapport du politique et du religieux, et de sa spiritualité.
Cette première étude sur un homme dont le souvenir qu'on en garde se réduit le plus souvent au célèbre "Fils de Saint Louis, montez au ciel !", qu'il ne se souvenait plus d'avoir prononcé un certain 21 janvier 1793, permet aussi d'entrevoir quelques personnalités, maintenant bien oubliées, du clergé contre-révolutionnaire.
L'auteur, le Révérend Père Augustin Pic, dominicain, est enseignant à l'Université catholique de l'Ouest à Angers.
‡ Abbé Edgeworth de Firmont. Correspondance, récits, lettres inédites (1771-1806), Augustin Pic (prés.), éditions du Cerf, 2013, 578 p., ill. (39 €).
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Saône Lorraine : une saison 2013 encourageante
Toujours et plus que jamais au service du patrimoine et de l’histoire du sud-ouest vosgien. L’association Saône Lorraine a dressé le bilan de la saison. L’action se poursuit avec toujours autant de projets.
Une question importante a été débattue lors du dernier conseil d’administration : il s’agissait d’envisager l’avenir du Grenier à sel de Châtillon-sur-Saône qui est, en quelque sorte, le siège social de l’association patrimoniale. Une majorité de membres a estimé qu’il fallait continuer l’exploitation en régie avec l’embauche d’un salarié ; le Grenier à sel est en effet le lieu d’accueil du vieux village Renaissance indispensable pour conseiller les touristes de passage. C’est aussi le noyau stratégique des animations estivales : le président Jean-François Michel a d’ailleurs préciser que la fréquentation touristique était positive et que les silhouettes des personnages Renaissance installées aux entrées de la petite cité plaisaient beaucoup aux visiteurs.
Les activités du musée des activités anciennes de Hennezel-Clairey ont également été bien suivies, en particulier le marché de Pâques. La fréquentation du musée est stable par rapport à 2012, grâce notamment à la bonne collaboration avec l’office du tourisme de Bourbonne-les-Bains. Les animateurs de l’association proposeront en 2014-2015 une exposition dédiée à la mémoire de la Grande Guerre en Saône Lorraine montée grâce au soutien d’un généreux prêteur. Cette rétrospective pourrait bénéficier d’une labellisation nationale décernée par la Mission du Centenaire 1914-1918. Bernard Delémontey, le conservateur du musée, propose également la pose de silhouettes aux entrées de Hennezel.
A l’église des Cordeliers des Petits-Thons, une pause dans les travaux a été décidée. Cependant, les lieux accueilleront encore l’été prochain plusieurs concerts qui doivent contribuer à mieux faire connaître ce site franciscain majeur en Lorraine.
Un projet de voyage au Danemark est à l’étude, encouragé par le réel succès remporté auprès des adhérents « saône-lorrains » des 40 et 41èmes voyages organisés en 2013 en Bohême et dans les Flandres. La sortie d'automne conduira les adhérents en région parisienne.
Enfin, la prochaine assemblée générale se tiendra à Attigny le 6 avril prochain. Pour insuffler toujours plus de dynamisme à la structure qui se dépense sans compter à la sauvegarde et à la promotion du patrimoine au pays de la Saône vosgienne.
[clichés : courtoisie de P. Hannelle]
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Lettre à un ami français
D'après Vincent Peillon. « On ne pourra jamais construire un pays de libertés avec la religion catholique... il faut inventer une religion républicaine... », dit-il. Quel homme ! Vraiment, vous avez de la chance d'avoir des gens comme lui, Hollande et toute son équipe ! Depuis que le p'tit Sarko est parti, quel progrès ! Exemple ? Le Mariage. Avant (au temps de la préhistoire), un homme, une femme. Aujourd'hui ? Un homme, un homme. Et demain ? Un homme, une vache ? Une femme, une girafe ?... Tant pis pour le « Petit Larousse » et ses définitions archaïques ! Cela dit, il reste pas mal de boulot. Eh oui, pour en finir complètement avec l'infâme civilisation judéo-chrétienne, il y a encore du pain sur la planche ! Entre nous : trouvez-vous normal de continuer à compter les années après Jésus-Christ ? Quand on a la chance d'avoir Zidane, Hallyday, ou Depardieu, qu'est-ce qu'on attend pour changer ? De même, les noms de lieux. « Saint-Emilion », « Sainte-Maxime », « Saint-Jean-Pied-de-Port ... » Non ! « Emilion », « Maxime », « Jean Pied-de-Port (ou Pied-de-Port) » tout simplement ! Et les croix dans les cimetières ou au bord des chemins ? Combien de temps resteront-elles plantées comme des insultes à la laïcité ? Pire : vous connaissez Peuvillers ? Dans ce petit village meusien ; cimetière Allemand. Là, c'est par centaines qu'il y a des croix à arracher. Et puis surtout, surtout, une énorme statue de sainte Gertrude ! Défi à l'athéisme dans toute sa splendeur. Ne vous en faites pas, je vais contacter la mairie pour qu'on enlève cette entrave à la liberté, afin de la remplacer par un édifice à la gloire de Vincent Peillon. Financièrement parlant, cadeau. Ne reculant devant aucun sacrifice quand il s'agit d'une bonne action, ma famille s'est cotisée. C'est nous qui « peillon ».
Bon, il est l'heure que je vous quitte. Prenez bien soin de vos élus, mais gardez-les pour vous. Pas la peine de partager, en Belgique on est déjà copieusement servi.
Jean-Pierre Snyers
4141 Louveigné
(Belgique)
jpsnyers.blogspot.com
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La Lorraine des ducs : sept siècles d'histoire
Les éditions Perrin proposent la réédition dans la collection Tempus de l'ouvrage de Henry Bogdan paru en 2007.
L'auteur, qui réside au coeur de la Lorraine, aborde la longue histoire des ducs qui veillèrent jalousement sur l'indépendance de leurs états. Avant d'être rattachée au royaume de France en 1766, la Lorraine fut un duché souverain sur lequel les ducs ont régné sans discontinuer de 1048 à 1736. Certains d'entre eux ont fait connaître ce territoire hors de ses frontières : René II, sous les murs de Nancy, mit fin aux ambitions du bourguignon Charles le Téméraire en 1477 ; Charles III fut au service d'une Lorraine moderne ; le duc exilé Charles V sauva Vienne et l'Occident en 1683 de l'invasion ottomane ; Léopold, son fils, le duc qui reconstruisit les duchés après la funeste guerre de Trente Ans ; le roi Stanislas, duc nominal chargé de faciliter l'incorporation des duchés de Lorraine et de Bar à la France, fit de Nancy l'un des plus purs joyaux de l'urbanisme du XVIIIe siècle.
Plus de deux siècles après son rattachement à la France, la Lorraine encore fortement imprégnée de ce glorieux passé construit par des souverains qui furent corps et âme au service de leurs sujets et de l'indépendance de la nation lorraine en en faisant une région prospère entre royaume et empire.
Un petit bouquin de vulgarisation que tout lorrain se doit de posséder. Et de lire ! Pour mieux connaître l'oeuvre de sept siècles de pouvoir ducal au service de la Lorraine.
‡ La Lorraine des ducs. Sept siècles d'histoire, Henry Bogdan, éditions Perrin, coll. Tempus, 2013, 310 p. (9 €).
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Carnet rose : naissance de l’archiduchesse Maria-Stella d’Autriche
Nous apprenons la naissance le 11 novembre 2013 à Luxembourg de
S.A.I.R. l’archiduchesse Maria-Stella d’Autriche,
princesse royale de Hongrie et de Bohême, premier enfant de l’archiduc Imre et l’archiduchesse Kathleen d'Autriche, dix-septième arrière-arrière-petite-enfant de l’empereur Bienheureux Charles Ier de Habsbourg-Lorraine et de l’impératrice Servante de Dieu Zita, roi et reine apostolique de Hongrie, et de la Grande-Duchesse Charlotte du Luxembourg, du roi Léopold III et de la reine des Belges Astrid.
La petite archiduchesse est le cinquième arrière-petit-enfant du grand-duc Jean de Luxembourg.
Le couple s’était marié en septembre 2012 à Washington.
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Frouard (54) : conférence sur les ermitages en Lorraine et l'ermitage Saint-Jean-Baptiste de Frouard
Dans le cadre de l’exposition historico-urbanistique « De l’ermitage à l’Ermitage », la mairie de Frouard propose
une conférence sur « Les ermitages en Lorraine et l'ermitage Saint-Jean-Baptiste de Frouard »
par Philippe Masson, de l’Université de Lorraine
lundi 18 novembre de 18h45 à 19h45
à l’Espace 89
10-12 rue de Metz – 54390 Frouard
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Bleurville se souvient de ses enfants morts durant la Grande Guerre
Lundi 11 novembre 2013. Anniversaire de l'Armistice 1918. Bleurville s'est souvenu de ses enfants qui sont tombés au Champ d'honneur durant les quatre longues années du premier conflit mondial.
A 9h00, à l'appel des cloches qui sonnent à toute volée, municipalité et habitants se sont retrouvés derrière les porte-drapeaux au cimetière communal où se dresse le Monument aux Morts, au milieu des sépultures des générations de Bleurvillois et Bleurvilloises.
Après la montée des couleurs accompagnée par les sonneries réglementaires interprétées par la fanfare cantonale, André Granget, maire, a déposé une gerbe puis ont été égrenés les noms des combattants des deux derniers conflits "morts pour la France".
Le maire a ensuite lu le message du secrétaire d'Etat aux Anciens combattants. On notait la présence d'un représentant de la brigade de la gendarmerie locale au côté du maire du village et des porte-drapeaux.
On regrettera l'absence des enfants des écoles et les rangs clairsemés des participants... Près d'un siècle après ce terrible conflit que reste-t-il du souvenir de nos Poilus morts pour notre patrie chez leurs descendants et les nouvelles générations ?
L'office religieux à la mémoire des victimes des guerres a été célébré en l'église de Monthureux par l'abbé Claude Durupt, vicaire général.
[clichés ©H&PB]
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La bataille du Grand-Couronné expliquée aux curieux
Le Cercle d'histoire du Foyer rural de Laneuvelotte organisait les 8-9 et 10 novembre 2013 à Seichamps (54) des journées dédiées à la Grande Guerre autour de Nancy et spécialement autour de la bataille du Grand-Couronné.
Expositions, ventes et dédicaces d'ouvrages, causeries ont émaillé ces journées remarquablement organisées par les animateurs du Cercle d'histoire de Laneuvelotte.
Quelques images...
Le concert de la chorale du Choeur d'hommes de Nancy.
Les routiers Europa Scouts de Nancy interprètent des chants patriotiques
[rappelons ici que les scouts jouèrent un rôle important - mais peu connu - durant la Grande Guerre en assurant notamment la transmission d'ordres entre différentes unités engagées dans les combats]
Jean-Marie Cuny lors de sa causerie sur le repos du Poilu.
Christian Lapointe dédicace à tour de bras son ouvrage sur la bataille du Grand-Couronné.
[clichés ©H&PB]
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500 témoins de la Grande Guerre
80 ans après l'oeuvre magistrale de Jean Norton Cru, la question du témoignage de la Grande Guerre a largement évolué. La publication par François Maspero des Carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, a suscité une véritable floraison. Carnets personnels et correspondances ont été extraits des armoires familiales et publiés, faisant ainsi apparaître le témoignage d'hommes et de - quelques - femmes qui n'étaient pas, pour la plupart, des professionnels de l'écriture.
Les auteurs de ce livre ont eux-mêmes participé à ce phénomène éditorial et leurs analyses, dans le cadres des activités du Collectif de recherche international et de débat sur la guerre 1914-1918 ont permis de composer un dictionnaire présentant 500 témoins, soldats de toute arme et de tout grade, du 2e classe au général, civils hommes et femmes, notamment celles qui ont tenu un journal en pays envahi.
Chacune et chacun est placé dans son contexte : qui était le témoin, dans quelles conditions a-t-il rédigé son témoignage, quels sont les principaux aspects de son contenu ? Des index permettent de retrouver les noms de personnes et de lieux, les thèmes traités et les numéros des unités pour les militaires. Les nombreuses illustrations donnent à voir des portraits, des groupes familiaux ou de camarades, ainsi que les thèmes favoris des témoins photographes. Car la photo, aussi, fait partie du témoignage de la Grande Guerre.
Cet ouvrage collectif est dû à cinq auteurs principaux, tous spécialistes de l'histoire de la Première Guerre mondiale, et une trentaine de collaborateurs.
‡ 500 témoins de la Grande Guerre, Rémy Cazals (dir.), éditions Midi-Pyrénéennes-Edhisto, 2013, 495 p., ill. (29 €).
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Mirecourt (88) : la tragédie du théâtre municipal
[Vosges Matin]
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Darney (88) : le musée franco-tchéco-slovaque témoin de la Grande Guerre
[Vosges Matin]
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L'"Atlas historique de Metz" en souscription
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Une souscription pour restaurer la Croix de Lorraine de Colombey-les-Deux-Eglises
La Fondation Charles de Gaulle, en partenariat avec la Fondation du Patrimoine, lance une souscription pour la restauration de la Croix de Lorraine de Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne).
La décision de réaliser la croix de Lorraine de Colombey trouve son origine en 1954, le jour où le général de Gaulle confie à un journaliste : « Voyez cette colline. C’est la plus élevée. On y édifiera une croix de Lorraine quand je serai mort ». D’après André Malraux, le Général sceptique aurait ajouté : « Personne n’y viendra, sauf les lapins pour y faire de la résistance… ». En réalité, dès son édification, elle attire 400 000 visiteurs…
Grâce à une souscription nationale et l’aide de 67 pays étrangers, la croix de Lorraine de Colombey fut inaugurée le 18 juin 1972. Constituée de blocs de granit rose de Bretagne et de plaques de bronze, elle domine aujourd’hui de ses 43,50 mètres le site classé de la colline de Colombey.
La croix nécessite aujourd’hui des travaux d’entretien qui sont, pour la Fondation Charles de Gaulle, l’occasion de procéder à des aménagements qui permettront de mieux accueillir les 100 000 visiteurs qui viennent chaque année retrouver le souvenir et l’esprit du Général de Gaulle et de garantir leur sécurité.
Le montant des travaux s’élève à 359 625 €. La croix de Lorraine mesure 44,30 mètres de haut pour un poids total sans fondations de 950 tonnes. Elle est revêtue d’un parement en granit rose de Perros-Guirec est habillée de surfaces en bronze de 10 mm d’épaisseur.
Plus de quarante ans après son édification, elle nécessite un nettoyage global et une restauration au niveau des jointements. Sur l’esplanade, les pierres en granit gris clair du Tarn doivent être changées.
‡ Don défiscalisé possible sur www.fondation-patrimoine.org
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Quid du devenir des Poilus exhumés
Que faire des Poilus retrouvés ? C’est la question qu’a posée le maire de Fleury-devant-Douaumont au ministre des Anciens Combattants.
Il déplore le fait d’être « laissé dans un vide le plus absolu ». Alors que les restes d’un soldat allemand viennent d’être retrouvés sous le chantier du Mémorial de Verdun, et après le retentissement de la découverte en juin dernier des ossements de vingt-six soldats français morts en 1916 à Fleury-devant-Douaumont, le soufflé semble être retombé. Jean-Pierre Laparra n’a plus les cartes en mains, et n’a pas plus d’informations sur ce qu’il va advenir de ces Poilus retrouvés. « On ne sait même pas qui gère », se désespère-t-il. Le maire de Fleury a donc décidé d’écrire au Ministre des Anciens Combattants l’interpellant sur « la nécessité d’un hommage officiel qui devrait être rendu à ces morts avant qu’ils ne soient remis en terre et que l’un d’eux soit restitué à sa famille en Corse ».
Une cérémonie autour des commémorations du 11-Novembre à Vescovato, est en effet prévu en Haute-Corse, village d’origine de l’un des vingt-six Poilus : la dépouille quittera le site des sépultures militaires, allée de Désandrouins à Verdun pour rejoindre la Corse. « Un second soldat doit s’en aller prochainement à Cestas, en Gironde, c’est la commune qui le reprend », explique Jean-Pierre Laparra.
S’il dit « concevoir l’enterrement sans formalités particulières de débris humains voire de squelettes, anonymes ou non, découverts presque chaque année sur les sites des champs de bataille », le maire de Fleury estime en revanche « qu’il paraît difficile que la mise en terre des restes de tant de soldats se déroule sans témoins et surtout sans un minimum de cérémonial ».
Ce qu’il envisage ? Une cérémonie où les honneurs militaires - et un hommage religieux ? - seraient rendus à ces Poilus, en présence des autorités locales. « Sans aller alors qu’il trop loin », assure-t-il. Mais c’est selon lui un minimum, « est demandé à tous ceux qui se sentent encore concernés par le souvenir de la Grande Guerre de commémorer les événements de 1914 ».
Si Jean-Pierre Laparra s’empare du dossier, c’est que sans retour des soldats dans leur commune d’origine, ils devront être inhumés à Fleury, village détruit en 1916. Mais à l’heure actuelle, alors qu’approchent à grands pas les commémorations du 11-Novembre, « cet hommage n’apparaît pas dans les calendriers des administrations », se désole-t-il.
14-18 semble bien loin dans les esprits aujourd’hui. « Mais les familles des morts et des disparus de ce conflit, ainsi que des survivants aujourd’hui décédés cherchent à connaître les événements vécus par ceux qui font encore l’objet de leur intérêt », martèle Jean-Pierre Laparra. Il en veut pour preuve les nombreux courriers qu’il reçoit régulièrement en ce sens.
Alors que faire de ces Poilus ? Le maire de Fleury attend une réponse et des consignes. En tout cas, à ses yeux, « l’absence apparente de volonté manifestée par l’État dans cette affaire d’hommage nuit à la crédibilité du projet du Centenaire ».
[Source : d'après L'Est Républicain]
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Verdun (55) : un soldat allemand exhumé devant le Mémorial
Les ossements et les effets personnels d’un soldat allemand mort en 1916 ont été retrouvés le 5 novembre sur le chantier d’agrandissement du Mémorial de Verdun.
Ils ont d’abord vu des bottes. Aux commandes de la pelleteuse qui creusait la butte, les ouvriers de la société Navarra TS ont tout de suite stoppé le chantier. Depuis plusieurs mois, le Mémorial de Verdun est en effet en travaux pour être agrandi.
Après avoir fait cette découverte, le personnel de l’entreprise a tout de suite prévenu l’architecte du Conseil général en charge du chantier qui a alerté à son tour Jean-Pierre Laparra, le maire de Fleury-devant-Douaumont, commune sur laquelle est situé le Mémorial. Le docteur Bruno Frémont, médecin légiste, et les gendarmes de la communauté de brigades de Verdun se sont également rendus sur place. Vers 13 h, ce sont les ossements quasiment entiers d’un corps qui sont dégagés, des os des jambes au crâne.
Rapidement, la découverte fait penser au corps d’un officier allemand. « Il avait des bottes hautes à lacets », explique Jean-Pierre Laparra. Un équipement typique des officiers allemands pendant la Première Guerre mondiale. Un casque est aussi sorti de terre, ainsi qu’une gourde, des porte-monnaie vidés de tout contenu, un petit couteau de poche, une chaîne sans doute jadis reliée à une montre à gousset et enfin une plaque. « Elle n’est pas déchiffrable en l’état », note le maire de Fleury-devant-Douaumont.
Difficile donc pour l’heure, d’identifier cet officier allemand. « Mais si l’on arrive à lire le nom d’un régiment, il sera alors possible de savoir qui il était », estime Jean-Pierre Laparra. L’ensemble des effets du soldat a été découvert dans un état plutôt correct, en tout cas identifiable, près de cent ans après avoir été enseveli. Ce serait leur conservation dans la terre qui aurait empêché leur dégradation. Une fois mis à l’air libre, les objets, notamment les bottes, commençaient d’ailleurs à se désagréger.
Le soldat serait vraisemblablement mort à l’été 1916, en juin-juillet ou septembre, lors des combats qui se sont déroulés à Fleury. « Il appartenait peut-être à la division Alpenkorps, originaire de Bavière », suppose pour l’heure le maire de Fleury.
Le corps se trouvait sous les escaliers qui menaient au Mémorial avant qu’ils ne soient détruits dans le cadre du chantier. La construction du bâtiment a débuté en 1963, mais à l’époque, les travaux n’ont pas atteint la butte dans laquelle les ossements de l’officier allemand ont été retrouvés. « Ce qui explique qu’ils ne sont pas tombés dessus à ce moment-là », explique Jean-Pierre Laparra.
Les ossements et les objets retrouvés ont été confiés aux sépultures militaires, qui pourront tenter d’identifier le soldat, et rendront le corps aux services allemands. Avant cela, ce qu’il reste de cet officier repose à Verdun au même endroit où se trouvent les ossements des vingt-six corps de soldats français mis au jour en juin. Les bottes allemandes et leur propriétaire ont d’ailleurs été découverts à 500 mètres à peine de l’endroit où les vingt-six corps ont été retrouvés l’été dernier.
[source : Vosges Matin]
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Une biographie du comte de Custine
[Républicain lorrain]
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"La Nef" de novembre
Le mensuel La Nef propose ce mois-ci un dossier complet sur la discrimination antichrétienne en Europe.
Les rapports, comme celui publié chaque année par l'Aide à l'Eglise en Détresse, montrent une augmentation de la persécution des chrétiens dans le monde. On pense bien sûr d'abord à l'Asie, l'Afrique... Mais l'Europe est également touchée, mais d'une autre manière. Plus insidieuse. Comme c'est le cas actuellement en France avec la lutte du pouvoir socialo-bobo-écolo et de ses affidés contre tout mouvement de contestation contre le "mariage homo" et ses dérives.
Il est important de comprendre ce qui se passe et comment on y est arrivé.
‡ Plus d'info' sur le mensuel La Nef et son blog ici http://blog.lanef.net
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Liffol-le-Grand (88) : le retour de la mosaïque gallo-romaine "aux animaux marins"
[L'Abeille]
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Autour de la guerre de 1914-1918 : la grande collecte
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Les Journées du Grand-Couronné avec le Cercle d'histoire de Laneuvelotte
[ER]
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Des expositions autour de Saint Nicolas
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Grand la Gallo-romaine (88) : Journée portes ouvertes à la base archéologique
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Les 10 commandements du "bon" citoyen
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Rencontres d'automne à Domremy-la-Pucelle (88)
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Des reliques de saint Nicolas pour Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome
Vendredi 1er novembre 2013, l’Eglise célèbre la fête de Tous les Saints au calendrier liturgique. En la cathédrale de Nancy, saint Nicolas était également convoqué lors de la sainte messe : Mgr Papin a en effet bénit un reliquaire contenant des parcelles d’ossements appartenant au corps saint du patron de la Lorraine. Ces reliques seront vénérées en l’église Saint-Nicolas-des-Lorrains de Rome, l’église de la nation lorraine dans la Ville Eternelle.
C’est au début du XXe siècle que l’évêque de Metz offrit au couvent de la Visitation de Nancy une relique du saint évêque de Myre. Remise au diocèse de Nancy & de Toul après le départ des religieuses, cette relique de saint Nicolas a trouvé un nouvel écrin pour sa vénération : un reliquaire en acier damassé réalisé par Jean-Louis Hurlin, forgeron d‘art mosellan. La relique a été redécouverte à l’évêché nancéien par un historien de l'art, Etienne Martin, qui a pu déterminer son authenticité. La bibliothèque des reliques du diocèse conserve la trace d'une précédente authentification du XVIIIe siècle effectuée par le prélat toulois de l'époque.
Ce reliquaire, remarquable par sa sobriété et la noblesse de ses matériaux, a été conduit processionnellement à l’issue de la messe de la Toussaint, avec un accompagnement à l’orgue sur une improvisation du célèbre cantique populaire « Saint Nicolas ton crédit d’âge en âge a fait pleuvoir des bienfaits souverains… ». Le reliquaire qui contient un ossement authentifié comme provenant de saint Nicolas a été bénit par Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy & de Toul et primat de Lorraine, entouré de plusieurs chanoines et de l’abbé Lescanne, curé de la cathédrale. On notait la présence du ferronnier d’art ainsi que Denis Schaming, chancelier de l’association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains, et de nombreux Lorrains amis de saint Nicolas, bien sûr !
La prière de bénédiction prononcée par Monseigneur l'évêque : " Bénis sois-tu Seigneur, Toi le seul Saint, qui nous donnes dans les traits des saints des témoins de ta gloire et des modèles à imiter. Bénis ce reliquaire et cette relique, bénis ceux qui viendront vénérer saint Nicolas et donne-leur de vivre ici-bas de manière à avoir un jour part à l’héritage des saints dans la lumière éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen. "
Cet objet sacré a nécessité un mois et demi de travail. Il a été commandé par l’association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains, l’église lorraine de Rome. Le reliquaire y sera déposé le 6 décembre prochain. Le code de droit canon prévoit qu’en cas de cession d’une relique un « acte de transfert » doit être signé ; il a donc été rédigé et validé entre les Pieux établissements de la France à Rome et à Lorette et le diocèse de Nancy & de Toul. En retour, un acte d’acceptation a été établi.
Rappelons que le culte des reliques remonte aux premiers temps du christianisme. Reconnue par l’Église comme un acte de piété et de foi, cette pratique populaire perdure de nos jours. « Les fidèles ont besoin de ce mode de vénération simple, au-delà de toute idolâtrie », explique le Père Bruno Gonçalves, de l'Oratoire Saint-Philippe Néri de Nancy et professeur de droit canonique à l'Institut catholique de Paris. « La sainteté n’est pas quelque chose de nébuleux, elle s’incarne dans la vie d’un homme. Ainsi, une relique témoigne de l’historicité d’une personne dont la vie a été exemplaire, et à travers elle, de la présence de l’Esprit Saint en l’homme. »
Un avant-goût de la fête de Saint-Nicolas... qui sera là dans quelques semaines !
[clichés ©H&PB]
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Zita, portrait intime d'une impératrice
L'impératrice Zita (1892-1989) fut aux côtés de son époux, Charles Ier de Habsbourg-Lorraine, descendant des derniers ducs héréditaires de Lorraine et de Bar, la dernière souveraine d'Autriche-Hongrie entre 1916 et 1918.
Cet ouvrage n'est pas une énième biographie de l'impératrice Zita. Il veut ouvrir des dimensions nouvelles sur la vie de l'impératrice et avant tout la laisser parler au travers de sa correspondance avec son entourage immédiat.
Cette biographie spirituelle de Zita de Habsbourg-Lorraine est l'oeuvre du postulateur de l'introduction de la cause en béatification de l'impératrice d'Autriche et reine apostolique de Hongrie. A l'occasion de ses travaux, l'abbé Debris a rassemblé une abondante documentation de première main, tirée d'archives inexploitées et totalement inédites. Il en a extrait maints aspects de la vie intime de l'impératrice et notamment ses relations d'amitié avec des religieuses mystiques et des sanctuaires espagnol, hongrois et français.
La dimension religieuse de la vie de Zita ressort clairement de ces documents venus de l'Europe entière. Un ouvrage qui doit contribuer à ce l'Eglise reconnaisse à la Servante de Dieu le titre de bienheureuse, puis de sainte.
‡ Zita. Portrait intime d'une impératrice, abbé Cyrille Debris, éditions du Cerf, 2013, 154 p., ill. (14,90 €).