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Notre histoire - Page 62

  • Ville-en-Vermois (54) : des objets du culte abandonnés dans le cimetière

    chapelle-saint-hilaire.jpgEtonnante découverte, ce dimanche 16 février à Ville-en-Vermois, village proche de Saint-Nicolas-de-Port, à proximité de l’église Saint-Hilaire et du cimetière de la commune. Un couple de retraités qui allait se recueillir sur la tombe d’un proche, a trouvé plusieurs objets religieux : une quinzaine de tableaux de petits formats représentant des scènes bibliques, deux calices et un crucifix.

    « C’était posé avec précaution à l’entrée du cimetière, comme si on allait venir les reprendre », indique le maire de Ville-en-Vermois, Jean-François Guillaume, qui a été alerté par le couple de retraités et qui s’est rendu sur place. L’élu a prévenu la gendarmerie locale. L’église Saint-Hilaire, qui est à l’écart du village, a été examinée à la loupe et il s’est avéré, contrairement à ce qu’on aurait pu penser, qu’elle n’avait pas été victime d’un cambriolage. Aucune trace d’effraction. Le maire du village voisin de Lupcourt a également vérifié l’intérieur de son église paroissiale, « Cela ne vient pas non plus de l’église de Lupcourt », précise le maire de Ville-en-Vermois.

    Une enquête est donc en cours afin d'élucider ce mystère et tenter de déterminer la provenance de ces objets religieux et sacrés, probablement soustraits à un lieu de culte profané.

    [d’après ER]

  • Eté 1914, la Lorraine dans la Grande Guerre

    Visite de l'expo' présentée au Musée Lorrain "Eté 1914, Nancy et la Lorraine dans la guerre". Cette rétrospective présente le contexte de l'entrée en guerre en Lorraine et le début du conflit dans la région.

    Expo Eté 1914 Ncy et la Lorraine en guerre 006.jpgLa première section présente le contexte historique et politique entre 1870 et 1914. A la suite de la guerre de 1870 et à la défaite française, une partie du territoire lorrain est annexé au Reich et Nancy devient alors la capitale de la Lorraine française, à quelques kilomètres de la nouvelle frontière. L'exposition s'intéresse aux relations franco-allemandes et aux tensions transfrontalières.

    La deuxième section présente l'enchaînement des événements qui conduisent à l'entrée en guerre et rend palpable l'atmosphère des soldats partant à la guerre au travers d'extraits sonores, de témoignages et d'images.

    La troisième section s'attache aux premiers combats de l'été 1914 sur le sol lorrain qui constituent le baptême du feu pour de nombreux soldats. Elle présente tout particulièrement la bataille du Grand Couronné, confrontation qui permit de protéger Nancy et de permettre la victoire de la bataille de la Marne.

    La quatrième section explique la postérité de la bataille tant en Lorraine qu'en France et à l'étranger. 

    La visite s'achève sur la vision des traces matérielles et de la mémoire du début de la guerre en Lorraine sous la forme d'une expo' photographique.

    A voir jusqu'au 21 septembre 2014.

    Quelques images de l'expo'...

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    [clichés ©H&PB]

     

  • Raoul Tonnelier et l’expo’ « Eté 1914, Nancy et la Lorraine en guerre »

    raoul tonnelier,grande guerre,fanny tonnelier,nancy,lorraineFanny Tonnelier, belle fille du peintre Raoul Tonnelier (Nancy 1884 – Cunault (49) 1953) fait des recherches sur l’œuvre de son beau-père et a écrit un livre fort intéressant, « Raoul Tonnelier, une vie d’artiste », publié chez Opéra éditions.

    Fanny Tonnelier cherche à reconstituer l’œuvre de Raoul Tonnelier. Si vous en possédez, vous pouvez la contacter à l’adresse mail suivante : fanny.tonnelier@hotmail.com

    tonnelier.jpgFanny Tonnelier avait proposé au Musée Lorrain ‘la Légende de France’ de Tonnelier pour le centenaire de la guerre de 1914. Des estampes originales de Raoul Tonnelier représentant la bataille du Grand Couronné et le Kaiser vaincu devant Nancy et quelques autres encore ont également été présentées. L’une des estampes de Raoul Tonnelier a été retenue et sert de visuel pour tous les supports de l’exposition "Eté 1914, Nancy et la Lorraine en guerre".

    L’artiste lorrain revient en force un siècle après dans sa ville natale ! Sa première exposition a eu lieu en effet en 1910 à la salle Poirel : il y présentait des paysages d’Espagne et des portraits, en particulier le portrait du Comte de Landrian, propriété de Société historique et archéologique de Bourmont.

    [info’ de Christine Le Maréchal]

     

    ‡ Pour découvrir l'oeuvre picturale de Raoul Tonnelier, visitez le site dédié ici www.raoul-tonnelier.fr 

  • Pourquoi nous battons-nous ?

    guerre.jpgComment survivre à l'enfer, sous un déluge de feu et de fer ? Comment s'expliquer philosophiquement, politiquement, spirituellement, la boucherie de 1914-1918 ? Et comment demeurer un homme au sein du chaos ?

    Le vertige de la Grande Guerre nous est devenu insaisissable. Le livre d'Emmanuel Godo rend la parole à ceux qui l'ont vécu. Ce sont eux qui nous racontent leur départ au front, au nom des idéaux patriotiques ; leur épreuve du feu, du fond des tranchées ; leur quête de signification face à l'abîme entre les doctrines et les faits. Français, Allemands, Américains, Anglais, Tchèques..., se sont tous des écrivains, des intellectuels, des militants. Chacun essaie, à sa façon, de donner sens à l'insensé. Pour le socialiste Barbusse, il s'agit de faire la guerre à la guerre. Pour l'agnostique Jünger, de construire un homme nouveau. Pour les catholiques Teilhard de Chardin et Barrès, de redécouvrir le prix de la foi. Pour eux, comme pour tous les autres témoins convoqués dans cet ouvrage, il faut humaniser l'inhumanité.

    Nourri d'une riche documentation, porté par un vrai souffle, cet essai original, complet et novateur répond aux questions que nous ne cessons de nous poser un siècle après 1914.

     

    ‡ Pourquoi nous battons-nous ? 1914-1918 : les écrivains face à leur guerre, Emmanuel Godo, éditions du Cerf, 2014, 384 p. (24 €).

  • Expo' "La manufacture vosgienne de grandes orgues de Rambervillers" aux Archives départementales à Epinal

    manufacture orgues.jpg

  • Expo' "Eté 1914, Nancy et la Lorraine dans la guerre" au Musée lorrain

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  • Le président Albert Lebrun dévoilé

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  • Les apprentis visitent la chapelle Saint-Basle de Lignéville

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    [L'Abeille]

  • Expo' "La Grande Guerre dans le Blâmontois" à Blâmont (54)

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  • Des batailles mérovingiennes à Liffol-le-Grand (88)

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    [L'Abeille]

  • Châteaux forts et fortifications médiévales d'Alsace

    Chateaux alsace.GIFLa silhouette des châteaux forts médiévaux en ruine, en sentinelle sur la ligne des Vosges, donne au paysage alsacien son inimitable cachet romantique. Ils ne sont pas là pour le décor, mais expriment la riche histoire de la région, son passé à la fois tourmenté et brillant.

    De l'an Mil à la fin du XVIIe siècle, ce sont plusieurs centaines de châteaux forts, mais aussi de fermes et d'églises fortifiées, d'enceintes urbaines, qui ont ainsi été bâties par les seigneurs, les cités ou le clergé, dans une densité qui n'a guère d'équivalents dans l'autres régions d'Europe. Leur diversité est infinie, leur état des plus variables, en ruine ou bien réhabilités et affectés à d'autres usages. Tous témoignent d'un patrimoine prestigieux, mais aussi fragile et menacé.

    Chercheurs exigeants et homme de terrain enthousiastes, nos auteurs ont réalisé un travail de titan pour décrire plus de 550 sites répartis sur les versants lorrain, alsacien et comtois du massif vosgien.

    Richement illustrées avec 750 photos, très bien documentées, leur notices historiques et architecturales invitent à la découverte, bien au-delà de la seul région Alsace.

    Ce bel ouvrage constitue un véritable dictionnaire historico-architectural des châteaux forts et fortifications médiévales du vaste massif des Vosges.

     

    ‡ Châteaux forts et fortifications médiévales d'Alsace, Nicolas Mengus et Jean-Michel  Rudrauf, éditions La Nuée Bleue, 2013, 375 p., ill. (29 €).

  • Robécourt (88) : restauration de l'église N.-D. de l'Assomption avec la Fondation du Patrimoine

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    [L'Abeille]

  • Le CD des chants de Poilus du Cercle d'histoire de Laneuvelotte (54)

    chants poilus.jpgEn novembre dernier, le Cercle d'histoire du foyer rural de Laneuvelotte organisait un week-end consacré au début de la Grande Guerre autour de Nancy et, notamment les événements liés à la bataille du Grand-Couronné (août-septembre 1914).

    Lors de ces journées, le Choeur d'hommes de Nancy donna un concert de chants de Poilus présentés par Jean-Marie Cuny. La chorale était accompagnée par la batterie-fanfare de Saint-Nicolas-de-Port et Bertrand Menut au violon.

    Le programme donne un aperçu des airs repris par nos soldats de 14-18 dans les tranchées ou à l'arrière. Sentiments amoureux, patriotisme et chansons à boire égayaient les moments de repos de nos valeureux Poilus  : on y écoute avec plaisir La Marche du 18e RI, Plaisir d'amour, En avant les p'tits gars, L'artilleur de Metz, Vive le pinard, Fanchon, La Madelon, Boire un p'tit coup, La Marche lorraine, Sambre et Meuse... Et encore bien d'autres titres connus ou désormais oubliés...

     

    ‡ Le CD "Chants des Poilus" est vendu au prix de 10 €+ 2 € de frais d'envoi (à l'ordre de "Foyer Rural de Laneuvelotte"). Commande à envoyer à : M. Alain Diaquin, 10 Grande Rue, 54280 Laneuvelotte.

    ‡ Le CD peut être commandé au moyen du bon de commande ici bon de commande CD Chants de Poilus.pdf

     

     

    CD chants poilus.JPG

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    [ER]

     

     

  • Journée impériale à Nancy : hommage à Charles et Zita de Habsbourg-Lorraine

    Une journée dédiée au couple impérial et royal Bienheureux Charles Ier de Habsbourg-Lorraine et la Servante de Dieu Zita, son épouse, était organisée ce samedi 8 février 2014 à Nancy par l'association du Souvenir bourbonien en Lorraine.

    Messe Charles-Zita Habsbourg-Lorraine_08.02.14 009.jpgUne messe selon le rite latin fut dite en la basilique Saint-Epvre par l'abbé Cyrille Debris, prêtre du diocèse de Rouen et postulateur de la cause de béatification de l'impératrice Zita de Habsbourg-Lorraine, en présence de l'abbé Florent Husson, chapelain de la chapellenie Bienheureux Charles de Habsbourg-Lorraine et desservant de l'église Marie-Immaculée de Nancy.

    Agrégé de l’Université, docteur en histoire et en théologie, l'abbé Debris est l'auteur du livre « Zita, portrait intime d’une impératrice » paru fin 2013 aux éditions du Cerf.

    L'office a été célébré en mémoire de Charles et Zita en présence de LAIR l’archiduc Imre d’Autriche, arrière-petit-fils de Charles Ier, et de son épouse l’archiduchesse Kathleen. A l'issue de la messe, les reliques du bienheureux Charles de Habsbourg-Lorraine ont été vénérées par les fidèles.

    lorraine,nancy,basilique saint epvre,charles de habsbourg lorraine,zita de bourbon parme,abbé debris,béatificationL'abbé Debris donna l'après-midi une conférence sur l’impératrice Zita (1892-1989) en duo avec SAIR Isabelle, comtesse Czarnocki-Lucheschi, née archiduchesse d’Autriche-Este, petite-fille du couple impérial.

    L'abbé Debris travaille depuis plusieurs années à rassembler documents et témoignages afin de présenter la cause de béatification de Zita auprès de Rome. L'empereur Charles a été lui-même béatifié en 2004 par le pape Jean-Paul II. Le prêtre rappelle qu'il a été le premier à apprendre sa béatification, avant même sa famille, alors qu'il visitait les dicastères quand il faisait ses études de théologie au séminaire français de Rome.

    lorraine,nancy,basilique saint epvre,charles de habsbourg lorraine,zita de bourbon parme,abbé debris,béatificationLa vie de Zita de Bourbon-Parme fut un exemple. Son mariage en 1911 avec l'archiduc Charles d'Autriche est d'abord un pur moment de bonheur : ils se sont rencontrés dans la station thermale de Bohême de Franzensbad. Devenue impératrice en 1917, Zita connaît le début des malheurs de la famille impériale : en 1918, Charles, dont les propositions de paix séparée avec les alliés avaient été rejetées, abdique et c'est le début d'une vie d'errance et de misère. Charles meurt à Madère où le couple s'était réfugié, le 1er avril 1922. Le reste de sa vie, Zita parcourra le monde, changeant quatorze fois de pays. Un moment, elle voulut rentrer dans les ordres, à l'abbaye bénédictine de Solesmes où trois de ses soeurs étaient religieuses. Mais la famille s'y opposa.

    Le chemin de la béatification est long. Celui de Zita a commencé en 2009 dans le diocèse du Mans où se situe l'abbaye de Solesmes chère au coeur de l'impératrice. L'abbé Debris a bon espoir de voir aboutir la cause de béatification, faisant ainsi de Zita et Charles un couple de bienheureux, exemple chrétien pour tous les parents, les familles et les chefs d'Etats.

    Quelques images de la messe célébrée en la basilique Saint-Epvre de Nancy...

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    [clichés ©H&PB]

     

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    [ER | 09.02.2014]

     

  • La cuisine lorraine par ses chefs

    lorraine,cuisine,gastronomie,cuisine régionale,terroirLes escargots de Vecoux en habit vert, les ravioles de munster à l'infusion de lard paysan, la tarte aux cèpes, le fois gras de canard et sa poêlée de mirabelles, le filet de sandre au Pinot noir de Toul, la feuillantine chaude aux fraises de Woippy, le financier à la bergamote... Cet ouvrage nous propose de découvrir la Lorraine et la diversité de sa cuisine. Entrées, viandes, poissons, desserts : dans le fumet de ces pages délicieusement illustrées se dégage une formidable invitation au voyage gustatif et culturel.

    Issues de traditions populaires ancestrales, ces recettes au goût de terroir font la part belle aux produits locaux et sont parsemées d'anecdotes historiques et culturelles. Les plats, parfois revisités avec un trait d'esprit ou le souffle de l'invention, s'adressent à l'expert gourmet comme au néophyte gourmand.

    Les mets présentés sont élaborés par des chefs lorrains et des artisans reconnus qui mettent tout leur savoir-faire et leur pédagogie à la portée de chaque cuisinier en herbe.

    Avec sa centaine de recettes, ce livre fleure bon le plaisir, la convivialité et le partage. Ou comment allier aussi cuisine du terroir et culture régionale. Un ouvrage à déguster sans modération !

     

    ‡ La cuisine lorraine par ses chefs, Bertrand Munier, éditions Serpenoise, 2013, 207 p., ill. (30 €).

  • Tourisme lorrain : Metz attire toujours plus d'étrangers

    metz.jpg

  • Verdun (55) : le temple protestant est à vendre

    La construction du temple de l'Eglise réformée de Verdun, confiée à l'architecte Chenevier, fut achevée en 1889.

    temple1.jpgLe 21 février 1916, au deuxième jour de l'offensive allemande, l'édifice fut touché par un bombardement qui fit voler en éclats ses portes et ses vitraux. La Bible, qui restait toujours ouverte sur la table de communion, fut trouée par un éclat d'obus. Le temple fut restauré en 1920.

    Sa façade, ouverte sur la rue, est d'une sobriété toute protestante. Elle est construite en pierre de taille dans un style plus ou moins néo-roman. Un grand arc en plein cintre y surmonte une grande rosace à six lobes. Ses claveaux sont marqués par un cercle lui-même couronné par un fronton triangulaire soutenu par deux colonnes composites. Une sculpture, représentant l'Evangile marqué de l'alpha et l'oméga, symbolise l'éternité du Christ.

    temple2.jpgLa porte d'entrée donne sur un sas à panneaux amovibles et sol en mosaïque.

    La majeure partie de l'espace est représentée par la nef qui mesure environ 70 m². Elle possède une grande verrière zénithale ainsi que des vitraux apportant une lumière toute particulière et changeante au fil de la journée. Les murs sont ornés de colonnes ouvragées et de boiseries. Au sol, un plancher de chêne à bâtons rompus.

    Au fond sur la gauche, une porte conduit aux caves voûtées qui occupent environ 60 m².

    L'ensemble de la toiture de zinc est en bon état.

     

    ‡ Plus d'info sur http://newsletter.patrice-besse.com

  • Les Vosges 14-18 bientôt inscrites à l’Unesco ?

    Les Vosges devraient rejoindre les douze autres départements français de la ligne de front qui militent pour un classement à l’Unesco. Une démarche en bonne voie.

    Fontenelle.jpgPouvaient-ils imaginer, les soldats des deux camps qui ont combattu entre 1914 et 1918, que les lieux de leurs souffrances, sur 750 km de front, seraient un jour protégés et mis en valeur, cent ans plus tard. Car le dossier déposé à l’Unesco conjointement par la France et la Belgique, le 9 janvier dernier, vise exactement à cela.

    Un projet international unique par son ampleur, initié il y a trois ans par le Conseil général de la Meuse et celui de l’Aisne et qui fédèrent aujourd’hui autour d’eux douze départements français et deux régions belges de l’ancienne ligne de front (sauf le Haut-Rhin et la Marne, qui défend un autre dossier), réunis dans l’association « Paysages et sites de mémoire de la Grande guerre. » Avec un objectif : préserver les sites, poursuivre le devoir de mémoire et surtout fédérer les initiatives à l’approche du centenaire du début du conflit. Un plan prévu sur quatre ans au départ pour une labellisation dès cette année. Et un budget annuel de 10 000 € qui a refroidi le Conseil général des Vosges et son chargé de culture Jean-François Wollbrett. Dès le mois de décembre 2011, le département était l’un des premiers à avoir remis son dossier à l’association. Mais l’ampleur du projet et ses maigres chances de succès ont ralenti la marche. « Quand l’association nous a contactés, nous avons dit oui tout de suite. D’autant que nous étions déjà prêts depuis le PER (Pôle d’excellence rural, des appels à projets pour mettre en valeur les territoires ruraux). Mais les délais nous paraissaient extrêmement justes et surtout, nous pensions que le dossier, en l’état, était trop vague et avait peu de chances de passer. » L’association avait tenté un pari osé : faire classer des sites militaires par un organisme prônant la paix. Jusque-là, les seuls endroits se rapportant à des conflits choisis par l’Unesco ont été Auschwitz et Hiroshima. Des lieux empreints de la folie des hommes certes, mais qui ne sont pas pour autant des champs de bataille.

    L’initiative a été « retoquée », la labellisation repoussée et un nouveau plan est à l’étude : il s’agira cette fois de classer les cimetières et les sites de mémoire.

    Une orientation qui satisfait davantage le Conseil général, prêt à mettre la main à la poche et à prêter « tout son concours » au dossier. « La labellisation vaut la peine que l’on s’investisse mais nous ne voulions pas le faire à perte. Désormais, on sait que la démarche de ‘’Paysages et sites de mémoire de la Grande guerre’’ a des chances d’aboutir. Nous la soutiendrons pleinement. » Dans les semaines qui viennent, le dossier sera discuté au Conseil général et les Vosges devraient être le 13ème département français à se joindre à la manœuvre. La labellisation, elle, pourrait intervenir dès 2016 ou au plus tard, en 2018.

    [d’après Vosges Matin]

  • Encyclopédie de la Grande Guerre - 1914-1918

    grande guerre.jpgLa Grande Guerre - on l'appelle ainsi dès 1915 - constitue un événement qui non seulement résiste au temps mais bénéficie aujourd'hui d'un vif regain d'intérêt, au moment où est commémoré son Centenaire. Ainsi, loin d'être reléguée aux archives de la mémoire collective, la Première Guerre mondiale continue d'être présente, au sens plein du terme, dans les sociétés occidentales contemporaines.

    Les changements d'orientation des recherches historiennes participent de cette étonnante "survie" historique : l'histoire nationale, militaires et événementielle de la guerre de 1914-1918 est aujourd'hui achevée ; restait à écrire une histoire internationale et totale de la Grande Guerre, et l'ambition de cette encyclopédie est d'y contribuer.

    Cet imposant ouvrage est le fruit d'un travail collectif de plusieurs années. Il rassemble une centaines de contributions signés par les meilleurs spécialistes mondiaux du sujet et entièrement actualisés, écrits dans la perspective d'une approche nouvelle de la guerre. L'ambition est ici de couvrir tous ses aspects - militaire, politique, économique, social, religieuse, technique, artistique, et plus généralement culturel - afin de donner au lecteur une compréhension exhaustive de cet immense événement qui fut la matrice du XXe siècle.

    Cette encyclopédie s'accompagne d'une cartographie abondante et offre une iconographie pour l'essentiel inédite, tirée des fonds de l'Historial de la Grande Guerre de Péronne.

    Le livre indispensable pour "vivre" le Centenaire de la Grande Guerre.

     

    ‡ Encyclopédie de la Grande Guerre 1914-1918 - Edition du Centenaire, Stéphane Audoin-Rouzeau et Jean-Jacques Becker (dir.), éditions Bayard, 2014, 1345 p., ill., cartes (29 €).

  • 1914-1915. Quand Dieu se tait...

    grande guerre,1914 1918,catholique,christianisme,éditions du cerf,benoit xv,raymond poincaréDu 22 au 26 juillet 1914, un Congrès eucharistique international rassemble à Lourdes des pèlerins catholiques du monde entier. Devant la grotte des miracles, Français et Allemands proclament leur foi commune. Quinze jours plus tard la mobilisation les transforme en soldats prêts à s'entretuer... Comment ? Pourquoi ?

    Comment des nations enracinées dans le christianisme ont-elles été capables du carnage de 1914-1918 ? En quoi la guerre civile européenne fut-elle aussi une guerre religieuses fratricide ? Pourquoi les catholiques préférèrent-ils répondre à l'appel du président de la République laïque Raymond Poincaré, qui invitait tous les citoyens à l'Union sacrée devant l'ennemi, plutôt qu'aux appels à la paix du pape Benoît XV ? Mystère insondable ou affreux scandale ?

    Des personnages chrétiens connus - Paul Claudel, Benoît XV, Charles de Gaulle, Roland Dorgelès, Mgr Baudrillart, Hubert Lyautey, Louis Pergaud, Guillaume Appolinaire... - ou inconnus, issus de carnets ou de lettres de combattants, les témoignages convoqués dans cet ouvrage font revivre "en direct" et au quotidien les deux premières années de la Grande Guerre. Ils apportent surtout les propres réponses des acteurs engagés dans le conflit de ces questions.

     

    ‡ 1914-1915, quand Dieu se tait. Une barbarie racontée jour après jour, Paul Christophe, éditions du Cerf, 2014, 247 p. (19 €).

  • La Nouvelle revue lorraine n° 24 : fidélité à la famille ducale

    lorraine,la nouvelle revue lorraine,jean marie cuny,habsbourg lorraineAprès le dépôt des reliques du Bienheureux Charles de Habsbourg-Lorraine à la basilique Saint-Epvre de Nancy en décembre dernier, Jean-Marie Cuny nous livre dans l'édito' de la dernière livraison de La Nouvelle revue lorraine, une réflexion sur la fidélité des Lorrains à la famille ducale, celle-ci se prolongeant dans la dynastie des Habsbourg-Lorraine.

    Ce numéro hivernal nous offre, comme à son habitude, un sommaire éclectique :

    - Rêves d'artiste : Chantal Galiana, peintre nancéien

    - L'ancien trader est devenu maraîcher-arboriculteur

    - L'ermite de Prény

    - Quand la fille aînée de Louis XV guignait le duché de Lorraine

    - La Fabrique du Glorieux Saint-Hubert

    - Louis-Adélaïde de Bourbon-Condé

    - Les dentellières

    - Barrès inspiré

    - Prénom : Valéry

    - Le chasse-neige

    - Le repos du Poilu

    - le pavillon du jardin Grignan à Moulins-lès-Metz

    - Les portes monumentales dans les villages du sud de la Lorraine

    - Les reliques du Bienheureux Charles de Habsbourg-Lorraine à la basilique Saint-Epvre

    ... Et les traditionnelles rubriques : les info's en vrac, les livres, Entre nous...

     

    La Nouvelle revue lorraine est disponible sur abonnement (38 €, 6 numéros) en envoyant ses coordonnées postales et le règlement (à l'ordre de "SEP Helenus") à : La Nouvelle revue lorraine, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.

  • Fête de la Purification de la Sainte Vierge

    Le quarantième jour après Noël-Épiphanie, la fête de la Purification de la Vierge était célébrée à Jérusalem dès 386, la procession des cierges y fut ajoutée en 450. Au VIe siècle, la fête est reçue à Constantinople sous le nom d’ « Hypapantê », ou « rencontre » du vieillard Siméon et du Sauveur, Notre-Seigneur Jésus Christ.

    Quelques images de la messe de la Purification de la Vierge en l'église Marie-Immaculée de Nancy...

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    Bénédiction des cierges.

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    Encensement des cierges.

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    Distribution des cierges bénits aux fidèles.

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    Procession des cierges.

     

    Suscépimus, Deus, misericórdiam tuam in médio templi tui : secúndum nomen tuum, Deus, ita et laus tua in fines terræ : iustítia plena est déxtera tua.

    Magnus Dóminus, et laudábilis nimis : in civitáte Dei nostri, in monte sancto eius.

     

    [Introït de la messe de la Purification de la Sainte Vierge]

     

    Nous avons reçu, ô Dieu, votre miséricorde au milieu de votre temple : comme votre nom, ô Dieu, ainsi votre louange s’étend jusqu’aux extrémités de la terre : votre droite est pleine de justice.

    Le Seigneur est grand et digne de toute louange, dans la cité de notre Dieu, sur sa sainte montagne.

     

    [clichés ©H&PB]

  • Kriegsmarine... Sang d'ancre

    kriegsmarine.jpgQui sait que de nombreux Malgré-Nous mosellans ont disparu en mer, sur des navires ou dans des sous-marins allemands, durant la Seconde Guerre mondiale ? Laurent Kleinhentz a souhaité relater le vécu incroyable de certains rescapés enrôlés dans la Kriegsmarine en s'appuyant sur des récits recueillis au cours de rencontres avec d'anciens incorporés de force.

    Affectés sur des U-Boote, manoeuvrant parfois sur un simple cargo hérissé de ses pièces de flak, voguant du Polarkreis aux plages crétoises ou dirigés vers le Tirpitz, les Malgré-Nous lorrains ont connu, durant leur service en mer, de dramatiques attaques aériennes, des torpillages mortels ou encore des naufrages miraculeux.

    Contrairement à une opinion largement répandue prétendant que seuls des volontaires ayant signé pour l'arme sous-marine fussent engagés à bord d'U-Boote, il s'avère que de jeunes Lorrains issus des centres de formation de la Kriegsmarine ont été impliqués dans cette arme sans y avoir contracté d'engagement...

    S'immergeant avec quatre d'entre eux dans le ventre de leur sous-marin respectif, l'auteur s'est laissé imprégner par cette atmosphère particulière que ressentaient les chevaliers des profondeurs. Dans les Unterseeboote, ou torpilleurs intermittents subaquatiques, la survie de l'équipage dépendait de la capacité d'énergie emmagasinée dans les accumulateurs lors des poursuites engagées par l'ennemi.

    Bloqués dans leurs cercueils d'acier, les Malgré-Nous mosellans ont souvent vécu avec la peur au ventre. Cet ouvrage leur rend hommage et cultive la mémoire de ces hommes disparus sous le drapeau allemand loin de leur patrie lorraine.

     

    ‡ Kriegsmarine. Sang d'ancre, Laurent Kleinhentz, éditions Serpenoise, 2013, 570 p., ill. (29 €).

  • Benoît XV, un pape pour la paix

    benoit XV.jpgLe souverain pontife de la Première Guerre mondiale, Benoît XV (1854-1922), gouverna l'Eglise de 1914 à 1922 et fut un visionnaire en un temps de chaos planétaire. Révélant une page secrète des relations internationales, cet essai biographique raconte comment, à peine élu, ce diplomate de vocation n'aura cessé, depuis Rome, d'opposer à Paris et à Berlin la neutralité du Saint-Siège pour mieux appeler l'ensemble des belligérants à la paix.

    Comment, en leur proposant inlassablement sa médiation, il leur intimera de projeter une Europe unie. Comment, aussi, il multipliera les signes de réforme de l'Eglise catholique afin de la désengager de son terreau traditionnel sclérosant en créant une nouvelle Congrégation pour les Eglises orientales en 1917 et en condamnant les nationalismes coloniaux en 1919.

    Ce portrait vivant, tissé à même les grands événements d'une époque charnière, montre également que les incompréhensions suscitées par ses diverses initiatives ne sont pas allées sans désillusion face au sectarisme de la République française et le "jusqu'au-boutisme" du Reich allemand. Benoît XV n'est reste pas moins une figure d'exception en un temps d'immense confusion.

    A la sortie de la Grande Guerre, grâce à son action, le catholicisme a pris toute la mesure de son universalité. Ses successeurs - Pie XI et Pie XII notamment - seront en dette de cette conception globale du monde et de l'histoire qui aura animé son court, mais intense pontificat.

     

    ‡ Benoît XV (1914-1922). Un pape pour la paix, Marcel Launay, éditions du Cerf, 2014, 281 p. (18 €).

  • Le Pays Lorrain : Renaissance en Lorraine, toujours et encore

    pays lorrain.jpgLe 4ème opus de la prestigieuse revue trimestrielle de la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain, Le Pays Lorrain, clôt l'année 2013 avec un sommaire encore très "Renaissance", mettant ainsi un point final à l'année "Renaissance Nancy 2013".

    Au sommaire du n° 4 / 2013 :

    - Orfèvres et orfèvrerie en Lorraine, 1480-1630

    - Antoine de Lenoncourt, grand chancelier du chapitre de Remiremont

    - Les fêtes romaines de la béatification de Pierre Fourier

    - Les maladies, les traitements et la mort de Madame de Graffigny

    - Le couvent Notre-Dame-du-Chêne à Nancy et la restauration de l'Ordre des Frères Prêcheurs

    - Louis-Gilles, dit Gil Bureau, architecte de la reconstruction en Moselle

    - Renaissance de la chapelle de Libdeau

    - Redécouverte de deux vases japonais en porcelaine laquée au Musée de la Princerie de Verdun

    - La journée doctorale de la SHL et du Musée Lorrain : plusieurs communications présentées par des doctorants en histoire sur des thématiques d'histoire de la Lorraine

    ... Et les habituelles rubriques : la vie de la SHL et du Musée, la chronique régionale, les publications...

     

    ‡ Le Pays Lorrain est disponible sur abonnement (39 €, 4 numéros) en envoyant ses coordonnées postales et le règlement (à l'ordre de "Le Pays Lorrain") à : LE PAYS LORRAIN, PALAIS DUCAL, 64 Grande-Rue, 54000 NANCY.

  • Démolition programmée de l’église du Plateau de Mont-Saint-Martin

    Malgré l'opposition des habitants à la décision du diocèse de Nancy & de Toul, la démolition de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption, dite du Plateau, de Mont-Saint-Martin est imminente. Une Maison paroissiale doit être élevée en lieu et place de l’édifice construit en 1959 ; ce dernier étant devenu trop cher à entretenir face au faible nombre de fidèles.

    Eglise_plateau_Mont_St_Martin.JPGL’église a été construite en 1959 (date portée par la pierre de fondation et datation par source) par l'entreprise Bertoldi, de Longwy, sur des plans des architectes Zimmermann, Corre et Epron ; l'abbé Bettinelli étant curé. Elle a remplacé une chapelle construite en 1952 derrière l'école Notre-Dame-de-l'Assomption, située dans le nouveau quartier du plateau créé à partir de 1936 avec des cités-jardins et considérablement accru au lendemain de la guerre 1939-1945, en raison de la proximité des usines sidérurgiques de Mont-Saint-Martin et de Longwy. La construction de la nouvelle église a été cofinancée par les paroissiens, l'évêché de Nancy & de Toul et l'usine Lorraine-Escaut, qui a fourni une subvention pour l'achat du terrain. L'ensemble des verrières en dalles de verre a été réalisé par les ateliers Flamant d'Annet-sur-Marne (77) sur des cartons signés Gillen.

    -touche-pas-a-mon-eglise.jpgDes manifestants se sont rassemblés le jour théorique du lancement des travaux de déconstruction, afin de réaffirmer leur attachement à l’église. Il faut dire qu’il aurait été plus judicieux de la réaffecter à des fins culturelles (en veillant à ce qu'elle ne soit pas transformée en mosquée...) plutôt que de la détruire. Des dessins d’enfants, des images de la Vierge Marie, des fleurs et un crêpe noir ont été symboliquement accrochés aux grilles de protection du chantier.

    Outre la perte d’un symbole d'architecture chrétienne du XXe siècle, les opposants dénoncent un choix inadapté, aussi bien en termes de coûts que de services. En janvier 2011, une commission « immobilier » composée de décideurs et de représentants des sept paroisses du secteur pastoral du Pays-Haut a été créée. En juin 2012, un projet, élaboré et chiffré avec le concours d’un architecte lorrain, a obtenu l’approbation de la majorité des membres. Evalué à 450 000 euros, ce programme prévoyait de conserver l’église du Plateau en l’état actuel, voire de la vendre à la commune de Mont-Saint-Martin pour la reconvertir en centre culturel. L’investissement aurait alors principalement concerné la réhabilitation de la Maison paroissiale de Longwy-Haut et l’aménagement d’un espace situé sous l’église Saint-Barthélemy de Mont-Saint-Martin en salle de réunion pour 100 personnes. Mais le projet a été abandonné en septembre dernier. Le diocèse a alors décidé de procéder à la démolition de l’église et de construire une nouvelle Maison pastorale excentrée. Ce choix représente quant à lui une dépense de 750 000 euros.

    [source : blogerslorrainsengages.unblog.fr]

  • La "théorie du genre" : non, ça n'est pas une rumeur !

    TherorieDuGenre-STOP.png

    A propos de la "soi-disante" rumeur concernant la théorie du genre enseignée dans les écoles, le ministre de l'éducation nationale Peillon déclare : "Je demande aux chefs d'établissement, aux directeurs d'école, aux conseillers pédagogiques, aux inspecteurs de l'Education nationale de convoquer les parents qui ne mettent pas leurs enfants à l'école pour leur expliquer la réalité des choses et leur rappeler que dans notre pays, il y a une obligation scolaire à l'égard des enfants".

    Rappelons cette citation du ministre Peillon à propos de la théorie du genre qu'il déclare aujourd'hui n'être qu'une "rumeur" : 

    La « lutte contre les stéréotypes de genre et l’homophobie doit être menée avec force, à tous les niveaux d’enseignement. Les stéréotypes de genre doivent être remis en question dès l’école primaire », [extrait de son livre-programme "Refondons l'école", éd. du Seuil, 2013, page 128].

    Il prend vraiment les parents pour des buses !

     

    Oui à la différence naturelle entre l'homme et la femme !

    Non à la théorie du genre !

    Nos enfants n'appartiennent pas à la république !

  • Val-et-Châtillon, son passé, ses gens

    val et chatillon.jpgRoger Cornibé réédite sont ouvrage Val-et-Châtillon, son passé, ses gens.

    Cette nouvelle édition revue et enrichie couvre la longue période de 670 à 2012.

    Il s'agit d'une intéressante monographie qui contribue à faire découvrir la riche histoire humaine, économique et religieuse de la communauté de Val-et-Châtillon, commune de l'extrême sud-est meurthe-et-mosellan.

     

    ‡ Val-et-Châtillon, son passé, ses gens, Roger Cornibé, RC éditions, 2013, 231 p., ill. (20 €). L'ouvrage est disponible auprès de l'auteur, tél. : 03.83.42.67.92.

  • Mirecourt (88) : la relève des luthiers en question

    Six luthiers quinquagénaires et plus ont pignon sur rue à Mirecourt. Héritière d’une tradition séculaire dans la fabrication du quatuor à cordes, la cité a observé le départ en semi-retraite de Jean-Jacques Pagès, un symbole du renouveau de la lutherie en 1977.

    en-semi-retraite-jean-jacques-pages-cree-des-instruments-baroques-tout-en-preparant-un-livre-sur-le-savoir-faire-de-la-lutherie.jpgEn semi-retraite, Jean-Jacques Pagès crée des instruments baroques, tout en préparant un livre sur le savoir-faire de la lutherie.

    Le métier de luthiers se trouvait littéralement au creux de la vague dans les années 1960, avec seulement une cinquantaine de fabricants dans l’Hexagone. La cité mirecurtienne n’échappait pas à la règle avec seulement deux « survivants » créateurs d’instruments du quatuor à cordes (deux violons, un alto et un violoncelle) : Jean Eulry et René Morizot.

    L’installation d’un jeune luthier en 1977, Jean-Jacques Pagès, formé notamment à l’école nationale de lutherie de Mirecourt et chef d’atelier pendant sept ans chez le célèbre Etienne à Paris, coïncidait avec une nouvelle vague de luthiers. Sa retraite effective en septembre 2013, annonce la fin d’un cycle pour cet homme passionné.

    Depuis l’annonce de votre retraite, que faites-vous ?

    « Je me fais avant tout plaisir. C’est l’occasion pour moi de fabriquer des instruments baroques, un alto ou un violon piccolo par exemple, qui n’existent plus et j’éprouve énormément de joie à entendre les sons. Je considère la musique baroque comme exceptionnelle ; j’en écoute volontiers chez moi. D’autre part, je vais adopter un statut d’auto-entrepreneur ces jours-ci qui me permettra d’entretenir les instruments que j’ai fabriqués tout au long de ma carrière. »

    Êtes-vous déçu de ne pas avoir de successeur ?

    « Bien évidemment. Je n’ai pas trouvé de repreneur pour mon atelier ainsi que l’école de lutherie que j’avais créée en 2000, qui formait trois luthiers par an après un apprentissage de trois ans. Aucun d’entre eux n’a souhaité venir s’installer à Mirecourt. C’est même inquiétant pour la profession qui subit la crise économique actuelle. J’ai donc quitté mon atelier pour installer tout mon matériel juste en dessous de mon logement. En revanche, je conserve l’espoir d’un rebond. Lorsque je suis venu m’installer ici, en 1977, il ne restait plus que deux luthiers, René Morizot et Jean Eulry, ainsi que les frères Jérôme pour la fabrication de guitares. Étienne Vatelot, créateur de l’école de l’école nationale de lutherie en 1970, chez qui je travaillais à Paris, considérait que mon pari était audacieux, voire risqué. D’autres ont suivi ensuite le mouvement et la lutherie a survécu à Mirecourt. »

    Comment analysez-vous cette situation ?

    « Le manque d’attrait de la ville est incontestable. A cela, il convient d’y ajouter un contexte économique. Beaucoup d’élèves abandonnent en cours de route. Je suis inquiet pour l’avenir des luthiers à Mirecourt. L’implantation d’un grand musée, qui a failli voir le jour en 2001, aurait pu redonner du lustre à ce métier. Sachant qu’au XIXe siècle, Mirecourt était la référence mondiale du quatuor à cordes avec plus de 650 luthiers qui se sont succédé dans la cité. »

    La transmission du savoir-faire reste-t-elle d’actualité ?

    « N’ayant plus de contrainte de rentabilité, je vais profiter de mon nouveau statut pour écrire un livre dans lequel je rassemble toutes les techniques et l’expérience acquises au cours de ma carrière. Le luthier fabrique des violons mais il transmet en même temps ses connaissances aux jeunes générations. C’est grâce à ce rituel que la profession existe depuis des siècles. »

    [d’après Vosges Matin]