80 ans après l'oeuvre magistrale de Jean Norton Cru, la question du témoignage de la Grande Guerre a largement évolué. La publication par François Maspero des Carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, a suscité une véritable floraison. Carnets personnels et correspondances ont été extraits des armoires familiales et publiés, faisant ainsi apparaître le témoignage d'hommes et de - quelques - femmes qui n'étaient pas, pour la plupart, des professionnels de l'écriture.
Les auteurs de ce livre ont eux-mêmes participé à ce phénomène éditorial et leurs analyses, dans le cadres des activités du Collectif de recherche international et de débat sur la guerre 1914-1918 ont permis de composer un dictionnaire présentant 500 témoins, soldats de toute arme et de tout grade, du 2e classe au général, civils hommes et femmes, notamment celles qui ont tenu un journal en pays envahi.
Chacune et chacun est placé dans son contexte : qui était le témoin, dans quelles conditions a-t-il rédigé son témoignage, quels sont les principaux aspects de son contenu ? Des index permettent de retrouver les noms de personnes et de lieux, les thèmes traités et les numéros des unités pour les militaires. Les nombreuses illustrations donnent à voir des portraits, des groupes familiaux ou de camarades, ainsi que les thèmes favoris des témoins photographes. Car la photo, aussi, fait partie du témoignage de la Grande Guerre.
Cet ouvrage collectif est dû à cinq auteurs principaux, tous spécialistes de l'histoire de la Première Guerre mondiale, et une trentaine de collaborateurs.
‡ 500 témoins de la Grande Guerre, Rémy Cazals (dir.), éditions Midi-Pyrénéennes-Edhisto, 2013, 495 p., ill. (29 €).