[ER]
Notre histoire - Page 65
-
Baccarat fêtera ses 250 ans en 2014
-
La guerre est finie
Pour le Centenaire de la Grande Guerre, le dessinateur Philippe Delestre et le romancier Philippe Claudel unissent leurs talents pour évoquer avec tendresse le destin de ces combattants français ou allemands, victimes innocentes d'un conflit qui a provoqué, au cours d'un face-à-face de quatre années, la mort de plus de six millions d'hommes.
Nos deux auteurs ont vécu "une enfance de guerre" en écoutant leurs grands-pères raconter leur guerre et en les accompagnant dans les allées des cimetières militaires de Lorraine où leurs frères d'armes reposent pour l'éternité.
Le dessin est volontairement sobre : le "Poilu" de Delestre est imberbe et ne possède pas de bouche comme s'il ne pouvait pas exprimer ce qu'il avait vécu... Philippe Delestre nous livre, dans un style très personnel, une vision de la guerre tout-à-fait inédite. Contrairement à la bande dessinée qui raconte des situations sur plusieurs pages, ici, chaque message est contenu dans un seul dessin. Du coup, cet album n'est pas une histoire illustrée de la Grande Guerre mais se compose plutôt comme une succession d'arrêts sur image porteurs d'un message fort invitant à la réflexion.
Un petit ouvrage qui explique en quelques dessins choisis le drame vécu par ces jeunes hommes précipités malgré eux dans ce cataclysme. Un bel hommage à tous ceux qui ont donné leur vie pour défendre notre terre de France.
‡ 100 ans déjà ! La guerre est finie, Philippe Delestre et Philippe Claudel, éditions Italiques, 2013, 103 p., ill. (19 €).
-
La relique de saint Nicolas accueillie à Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome
À l’initiative des frères de la communauté Saint-Jean chargés de l’église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome, une veillée de prière avec un chœur ukrainien s’est tenue à l’occasion du don d’une relique du saint fêté ce 6 décembre, patron de la Lorraine et aussi de la Russie.
Saint Nicolas n’est pas seulement le saint patron des enfants sages, qui le fêtent le 6 décembre en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Allemagne rhénane, en Lorraine et Alsace. L’évêque de Myre (actuelle Turquie), mort le 6 décembre 343 et à qui de nombreux miracles sont attribués, est aussi le saint patron des voyageurs, des pauvres, affligés, célibataires, prisonniers, marins, mais également de la Lorraine et de la Russie.
À l’occasion du don d’une relique de ce saint populaire à l’église romaine de Saint-Nicolas-des-Lorrains, la communauté Saint-Jean a organisé une veillée de prière en honneur de saint Nicolas, mêlant l’Orient et l’Occident de l’Europe.
« Il n’y a pas une maison en Russie qui n’ait son icône de saint Nicolas », a souligné le prêtre russe, Anthony, venu avec d’autres prêtres orthodoxes russes de l’église Sainte-Catherine du Patriarcat de Moscou à Rome à la veillée tenue le soir du 5 décembre. « Même si nous fêterons saint Nicolas dans treize jours, le 19 », a-t-il précisé, en référence au calendrier liturgique orthodoxe.
Bougies en main pour le rite de lumière, chœur ukrainien et encensoir, la veillée organisée dans le cadre XVIe siècle de la chapelle des Lorrains de l’église Saint-Louis-des-Français a eu une chaude tonalité œcuménique. « Sans la longueur des offices orthodoxes », avait averti le Père Laurent Mazas, recteur de Saint-Nicolas-des-Lorrains. Tonalité aussi européenne, par la présence de Français, Italiens, Russes et Ukrainiens venus du collège pontifical de Saint-Josaphat à Rome.
« C’est beau qu’ils aient pu prier ensemble », a commenté le cardinal Roger Etchegaray, en allusion à la crise que l’Ukraine et la Russie traversent actuellement dans leur relation. Le cardinal français avait rédigé un message, lu au cours de la veillée afin de s’y associer avec « l’ardeur d’un frère pèlerin ».
Les Français présents étaient pour l’essentiel venus de Lorraine à l’occasion du don par l’évêque de Nancy et de Toul, primat de Lorraine, Mgr Jean-Louis Papin, de la relique de saint Nicolas, déposée ce 6 décembre au cours d’une messe présidée par le cardinal Paul Poupard. Offerte par l’association lorraine des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome, en présence notamment de l’ancien ministre – et Lorrain – Gérard Longuet venu à la veillée, la relique est placée dans un sobre et élégant reliquaire en acier, œuvre du maître d’art messin Jean-Louis Hurlin. « J’ai utilisé différents aciers en fines couches, soudées à 1500° », explique-t-il à propos de ce produit emblématique de la Lorraine.
Une relique est un « signe de fragilité » mais aussi une preuve que saint Nicolas « a existé », a insisté le frère Johannes de la communauté animant Saint-Nicolas-des-Lorrains, expliquant le sens de la veillée à la fin de laquelle chacun a pu se recueillir devant la sainte relique.
[d’après La Croix]
-
Liffol-le-Grand (88) : autour des fouilles de la Goulotte
[L'Abeille]
-
L'hôpital au Sacré-Coeur de Nancy durant la Grande Guerre
[Vosges Matin]
-
La Nouvelle revue lorraine n° 23 : Saint Nicolas en Lorraine
Normal pour le numéro de La Nouvelle revue lorraine qui sort fin novembre de s'intéresser à Saint Nicolas ! Un bel article est consacré à la ville de Saint-Nicolas-de-Port où est honoré depuis des siècles le saint patron des Lorrains. Mais, comme d'habitude, la revue régionaliste animée par Jean-Marie Cuny promène ses pages à travers l'histoire de notre Lorraine. Jugez-en en parcourant son sommaire :
- Chirurgie au XVIe siècle lors du siège de Metz
- Nancy-Thermal
- Ernest Gegout, le "bon gueulard"
- Les nettoyeurs de tranchées remontent en ligne
- De la Saint-Nicolas aux étrennes
- Robert Schuman, un Lorrain et un européen
- Le café des Amis à Delme
- "Le Maroc", une cité ouvrière lorraine
- L'hiver
- Faïences lorraines : au service de la lumière
- La commanderie Saint-Jean du Vieil-Aître de Nancy
... Et les rubriques habituelles : l'édito' de Jean-Marie Cuny, les Info's lorraines, les livres...
‡ La Nouvelle revue lorraine est en vente en librairie et sur abonnement (38 €, 6 numéros) en adressant ses coordonnées postales et le règlement (chèque à l'ordre de "SEP Helenus") à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.
-
Les contes inédits de Lorraine
Le conte populaire est un conte oral traditionnel et communautaire. Il a longtemps régi la création et la circulation des histoires. C'est en fait la littérature de nos ancêtres, il a présidé les veillées de nos campagnes lorraines depuis la nuit des temps jusqu'au milieu du XXe siècle. Il a aujourd'hui quasiment disparu.
Fort heureusement, à la charnières des XIXe et XXe siècles, quelques érudits passionnés de notre folklore ont pris soin de transcrire ces contes à l'écrit, ce qui leur a permis d'arriver jusqu'à nous, malgré le profond bouleversement de nos sociétés rurales qui ont rompu la transmission séculaire de ces histoires par le bouche-à-oreille. Quelques familles ont su faire subsister cette tradition jusqu'à la fin du XXe siècle malgré la disparition des veillées.
D'infatigables collecteurs - dont fait partie notre auteur, Roger Wadier - ont poursuivi jusqu'à nos jours l'oeuvre de leurs prédécesseurs du XIXe siècle. Tout au long de ces pages, le lecteur découvrira ces récits authentiques qui faisaient le charme des veillées d'autrefois, et l'âme des campagnes : les contes animaliers, les récits sur le diable, tantôt dupé, tantôt triomphant et réellement terrifiant, ou encore les aventures merveilleuses et féeriques, de celles qu'on racontait volontiers aux enfants...
Des passeurs de mémoire et de traditions.
‡ Les contes inédits de Lorraine, Roger Wadier, CPE éditions, 2013, 157 p. (20 €).
-
Bleurville : découverte d'un crucifix contre-révolutionnaire de la fin du 18ème siècle
Nos vieilles maisons réservent parfois de bien belles surprises. Surtout lorsqu’elles nous replongent dans l’histoire du village d’il y a quelque 220 ans…
Il était une fois une vieille maison sur la place du Prince… C’est ainsi que débute cette étonnant découverte que firent les descendants des propriétaires de cette ferme du centre du village. Voici quelques années, à la faveur d’un grand nettoyage entrepris dans la vieille demeure, quelle ne fut pas la surprise des propriétaires de découvrir, caché dans le fond d’un placard sombre, un crucifix en bois. De tels objets de culte, me direz-vous, on en trouvait jadis en nombre dans toutes les maisons. Mais celui-ci à quelque chose de particulier.
Après un examen minutieux, il s’avère que ce crucifix haut d’une cinquantaine de centimètres, est réalisé tout en bois, croix et Christ compris. Il s’agit d’une œuvre artisanale unique, mais avec une belle recherche artistique notamment dans la représentation sculptée de l’anatomie du Crucifié. Notre sculpteur a également donné une tonalité politique à son objet de dévotion : trois fleurs de lys - symbole de la royauté - étaient fichées aux extrémités du patibulum (la barre transversale de la croix) et au-dessus du titulus (panneau où était mentionnée l’inscription « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs » imposée par Pilate), la seule subsistant aujourd’hui.
Quand a été fabriqué ce crucifix sur pied ? « Il semblerait qu’il faille y voir une réalisation de l’époque révolutionnaire et, plus précisément, des années 1792 à 1794, époque où sévissait en France – et dans nos villages vosgiens – la Terreur, triste période durant laquelle ses nervis sans-culottes menaient une politique violente de déchristianisation », précise Alain Beaugrand, président des Amis de Saint-Maur qui effectue des recherches sur l’histoire de Bleurville. Au village, le curé François Ricard, prêtre insermenté qui avait refusé la Constitution civile du clergé, et l’abbé Sulpice Roussel, son remplaçant à partir de 1791, prêtre jureur, avaient été chassés de la paroisse. Grâce aux archives, nous savons que des prêtres (notamment le capucin Eugène Fourcault, né au moulin de la Voivre, un écart de Bleurville, qui fut obligé de quitter son couvent de Bar-le-Duc), au péril de leur vie, continuaient à distribuer les sacrements aux croyants restés fidèles à l’Eglise de Rome. Certains ecclésiastiques célébraient même clandestinement la messe dans des caves chez des particuliers du village. Ce crucifix a pu servir à orner l’autel de fortune aménagé à cette occasion ou, encore, à quelques fidèles qui priaient dans la clandestinité durant cette sombre période…
Les propriétaires de cet objet de grande valeur historique pour la mémoire de notre village en ont fait don à l’association des Amis de Saint-Maur. Il viendra enrichir les collections du musée de la Piété populaire de l’abbaye Saint-Maur.
[cliché : ©H&PB]
-
Nancy : des reliques du Bienheureux Charles Ier de Lorraine-Habsbourg à Saint-Epvre
Bienheureux Charles Ier de Lorraine-Habsbourg.
Des reliques du Bienheureux Charles de Habsbourg-Lorraine vont être déposées de manière permanente à la basilique saint-Epvre de Nancy, paroisse historique de la famille ducale de Lorraine.
Au programme
Samedi 14 décembre 2013
20h30 : Conférence "Le Bienheureux Empereur et Roi Charles de Habsbourg-Lorraine, sa vie et ses principes, sources d'inspiration face aux défis de l'Europe d'aujourd'hui" donnée par S.A.I.R. l'archiduc Christian de Habsbourg-Lorraine, petit-fils du Bienheureux Charles.
Salle de la galerie des Cerfs du palais ducal, 64 en Grande-Rue à Nancy.
Dimanche 15 décembre 2014
11h00 : A la basilique saint-Epvre de Nancy, messe pontificale d'installation des reliques célébrée par Son Excellence Monseigneur Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et de Toul, Primat de Lorraine, en présence de LL.AA.II.RR. l'archiduc et l'archiduchesse Christian de Habsbourg-Lorraine et l'archiduc et l'archiduchesse Christoph de Habsbourg-Lorraine et des personnalités civiles.
18h30 : A la basilique saint-Epvre de Nancy, vêpres devant l'autel des saints de la famille ducale où seront déposées les reliques du Bienheureux Charles de Lorraine.Charles Ier d'Autriche et son fils l'archiduc Otto.
-
Guérisseurs contre sorciers dans la Lorraine du XXIe siècle
Sorciers, envoûteurs, ensorceleurs, jeteurs de sorts...
Que savons-nous de ces êtres capables d'actes de magie maléfique qui nous dépassent ? Sont-ils encore à craindre ? Quels sont leurs pouvoirs ? En ce début du XXIe siècle, quelles manifestations sont imputées à la sorcellerie ? Existe-t-il des personnes capables de les maîtriser, de les combattre ?
L'auteur a mené une enquête de terrain en Lorraine durant six années. Elle a rencontré des dizaines de guérisseurs-désenvoûteurs qui ont bien voulu livrer leurs secrets et leurs savoirs en matière de sorcellerie et de désenvoûtements.
Sa présence aux rituels de contre-sorcellerie auxquels ils se livrent régulièrement lui a permis de faire la connaissance des victimes de sorts qui associent leur maladie, leur symptôme et leur malheur aux actions d'un puissant sorcier.
Illustré par de nombreux témoignages et des observations, cet ouvrage dévoile les aspects surprenants de la sorcellerie contemporaine.
Déborah Kessler-Bilthauer est docteur en ethnologie et chercheur au Laboratoire lorrain de sciences sociales. Elle enseigne l'ethnologie et la sociologie à la Maison des Sciences de l'Homme de l'université de Lorraine.
‡ Guérisseurs contre sorciers dans la Lorraine du XXIe siècle, Déborah Kessler-Bilthauer, éditions Serpenoise, 2013, 276 p., ill. (20 €).
-
BA 128 Metz-Frescaty : le dernier vol du F-100
Le dernier symbole de la présence des forces aériennes françaises à Metz s’est envolé le 27 novembre. Le superbe avion de chasse F-100 qui trônait à l’entrée de la BA 128 Metz-Frescaty a été démonté. Il sera exposé à Toul-Rosières.
C’était le ballet des curieux devant l’entrée de la base aérienne 128 Metz-Frescaty. Sous l’objectif des smartphones, l’avion de chasse américain F-100, dont la gueule de squale caractéristique défiait le ciel depuis 2005, a été méthodiquement démonté avant d’être chargé sur un camion pour un ultime voyage vers son nouveau port d’attache, Toul-Rosières.
Commencées tôt le matin, les opérations se sont poursuivies toute la journée. L’avion a dû être désolidarisé de sa stèle d’acier avant d’être soulevé par deux grues et déposé délicatement sur une remorque. Ainsi est tombé le dernier symbole de la présence des forces aériennes françaises à Metz à la suite de la dissolution de Metz-Frescaty en juin 2012 dans le cadre de la restructuration des armées décrétée en 2008.
Toutefois, si le fameux F-100 messin qui impressionnait enfants et parents s’est envolé, ce n’est pas pour partir à la casse. Son plan de vol prévoit qu’il atterrisse sur l’ancienne base arienne 136 Toul-Rosières fermée, elle, en 2004. « C’est un retour à la maison en quelque sorte », se félicitait Jean-Marc Dall’Aglio, chargé de mission EDF. C’est à cet ancien général de l’armée de l’air recruté par l’électricien, que l’on doit ce retour au bercail d’un des fleurons de l’aviation de chasse de l’après-guerre.
Le North American F-100 Super Sabre fiché à l’entrée de Metz-Frescaty était, en fait, l’emblème de Toul-Rosières. De 1967 à la fin des années 1970, les pilotes de la 11e escadre stationnée à Toul volaient à bord de ces premiers avions supersoniques sortis à près de 2000 pièces.
Les chasseurs américains ont été remplacés ensuite par les agiles Jaguar franco-britanniques. Seul exemplaire conservé en Lorraine, le F-100 exposé à Metz « raconte donc une partie de l’histoire de la BA 136 », rapporte Jean-Marc Dall’Aglio qui a en charge la création d’un musée de l’air dans le cadre de la reconversion de Toul-Rosières.
Cédée à EDF Énergies Nouvelles par le ministère de la Défense, l’emprise militaire accueille aujourd’hui une ferme photovoltaïque. « Dans le projet, nous avions prévu une zone d’accueil du public », explique Jean-Marc Dall’Aglio qui a eu l’idée de développer dans cette parcelle réservée, un musée dédié à l’histoire de la BA 136 à côté d’une Maison de l’énergie : « Nous avons trois petits hangars : l’un recevra le F-100 ; l’autre, un réacteur de F-100 ; et le dernier, un Jaguar. Chaque hall présentera également des photographies, des objets, des documents et des témoignages en relation avec le passé de la base. » Le tout est financé par le groupe EDF. Décollage programmé à l’automne 2014.
[d’après RL]
-
Postes, télégraphes, téléphones en France : une chronologie illustrée du XIXe siècle
Après la Chronique du XXe siècle, la Fédération nationale des associations de personnel de La Poste et de France Télécom pour la recherche historique (FNARH), dont le siège est à Laxou (Meurthe-et-Moselle), propose une Chronique du XIXe siècle des Postes, télégraphes et téléphones en France.
Chaque chronique comprend une rubrique "Repères" dans laquelle sont rappelés les événements politico-économiques importants qui se sont déroulés en France et dans le monde, en faisant état de ceux afférents aux postes et télégraphes dans les autres pays ainsi que les inventions les plus remarquables dans le domaine concerné.
L'ouvrage fait un focus sur les points particuliers qui ont marqué l'évolution en France des services postaux (Poste aux chevaux, Poste rurale, bureaux ambulants...), du télégraphe (télégraphe aérien Chappe, câbles sous-marins...), du téléphone et de la télégraphie sans fil.
Enfin, cette Chronique du XIXe siècle comporte une synthèse en forme de bilan du siècle écoulé dans les domaines des Postes et Télégraphes ; siècle qui connut un développement extraordinaire de ces moyens de communication.
Le recueil est enrichi de nombreuses illustrations d'époque.
‡ Postes, Télégraphes, Téléphones en France : une chronique illustrée du XIXe siècle, Claude Pérardel (dir.), éditions FNARH, 2013, 414 p., ill. (40 €).
Tarif promotionnel jusqu'au 31 décembre 2013 : 35 € + 10 € de port. Après cette date, 40 € + 10 € de port.
A commander à FNARH, 22 rue de la Sapinière, 54520 LAXOU
Plus d'info sur www.fnarh.com
-
Quel avenir pour les presbytères vosgiens ?
Vente, rénovation ou destruction, les municipalités, pour la plupart propriétaires des maisons de prêtres, s’interrogent. Les réponses ne sont pas toujours satisfaisantes.
Pour les communes, la question se pose forcément une fois. Que faire du presbytère ? Le réhabiliter, le vendre ? Le conseil municipal de Saint-Maurice-sur-Moselle a dernièrement pris sa décision : le rénover pour y créer deux appartements. « Nous n’avons plus de prêtre depuis 2008, souligne le maire Philippe Spilleboute. Nous engageons des travaux importants notamment en matière d’isolation dans cette belle bâtisse et nous créons une salle de cantine qui jouxtera l’ancien presbytère. » Il y a deux ans, c’est Dogneville qui passait à l’acte en inaugurant son ancien presbytère transformé en appartements. Et dans les Vosges – qui comptaient dans les années 1970 quelque 400 presbytères – les exemples ne manquent pas…
Si la question du devenir des maisons de curé revient régulièrement sur la table des mairies, c’est parce qu’elles en sont majoritairement propriétaires. « Aujourd’hui l’Eglise n’a plus les moyens d’être propriétaire de ces bâtiments. C’est un gouffre financier lorsqu’il faut assurer toutes les réparations », explique Michel Petitdemange, économe du diocèse de Saint-Dié.
Dans les Vosges, si quinze presbytères restent dans les mains de l’évêché, trente-huit d’entre eux appartiennent aux communes. Dans ce cas, deux cas de figure se présentent : le prêtre y est encore en fonction et un contrat de bail est signé entre la commune et l’association diocésaine car « la responsabilité de l’évêché est de loger ses prêtres jusqu’à la mort », souligne Michel Petitdemange ; ou il n’y a plus de prêtre (souvent pour des raisons d’âge ou de regroupement de paroisses) et les municipalités disposent de leur bien comme elles l’entendent…
Et là, ça peut « faire mal au cœur », souligne Jean-François Michel, le président de l’association Saône Lorraine. Un exemple : Mattaincourt. Le presbytère de Saint-Pierre-Fourier – transformé en maison d’habitation – a été « un peu défiguré. » « On ne voit quasiment plus le puits, ni la cour intérieure. Le musée n’existe plus. Toute une partie a été goudronnée. Ce presbytère a perdu toute son originalité », souligne celui le président bénévole auteur de l’ouvrage “Maisons de curé et presbytères anciens des Vosges”. Globalement, « les municipalités qui entreprennent, malmènent les bâtiments », note le spécialiste. Il arrive même que ces édifices disparaissent totalement du paysage, soit par irrespect, soit par ignorance d’éléments patrimoniaux et historiques. Alors que les presbytères se font rares dans les Hautes-Vosges, celui de Bussang n’est pas passé loin du couperet. Il a été sauvé grâce à un conseiller municipal qui a brandi l’ouvrage de Jean-François Michel en réunion. Eh oui, le presbytère y est répertorié comme haut lieu patrimonial…
A contrario, quelques communes chérissent leur maison de curé. Monthureux-sur-Saône a transformé son presbytère en musée. A Bleurville, Nonville et Serécourt par exemple, ce sont de très belles restaurations qui ont été faites par des particuliers, amoureux des vieilles pierres. Mais, malheureusement, souvent acquis par des propriétaires originaires de Belgique, du Luxembourg ou des Pays-Bas, ces résidences secondaires changent bien vite de mains… et perdent une grande partie de leur âme.
[d’après Vosges Matin]
Destruction du presbytère de Grandvillers (88)
L’ancien presbytère de Bleurville est à vendre
Presbytère et église surplombent le village [cliché ©H&PB].
Noble bâtisse est située en face de l’église paroissiale et surplombe le village de Bleurville avec une jolie vue sur la vaste forêt de Darney.
Maison de cure depuis le 18ème siècle, elle a connu un remaniement important en 1829-1830. Le presbytère fut occupé par le desservant de la paroisse jusqu’en 2010.
Vaste demeure dont la toiture est refaite à neuf (2012), elle est close de murs et dispose d’un vaste jardin et d’un verger à l’arrière.
Cette maison de caractère conviendrait tout-à-fait pour la réalisation d'un projet de création de chambres d'hôtes.
Bleurville est situé dans le canton de Monthureux-sur-Saône, à 21 km au sud de Vittel et proche de la sortie A31 de Bulgnéville.
> Renseignements : Étude REBOURG-BALANCY à Vittel
> Tél. : 03 29 08 01 80 – etude-rebourg.balancy@notaires.fr
-
Le patrimoine chrétien, témoin de la foi dans les Vosges
-
Lignéville (88) : les travaux se poursuivent à la chapelle Saint-Basle
La chapelle Saint-Basle de Lignéville poursuit sa cure de rajeunissement.
Après les extérieurs, c'est au tour de l'intérieur de connaître une nouvelle jeunesse ; première protection avant l'hiver avec l'application d'une couche d'enduit mural. Les travaux reprendront aux beaux jours annonçant une véritable résurrection printanière !
La souscription lancée par La Fondation du Patrimoine - Lorraine est toujours ouverte. Les dons s'élèvent actuellement à 5 125 €.La rénovation de l'intérieur de la chapelle [crédit photo : ©Gilou Salvini]
Rappelons que votre don est déductible en partie des impôts. Par exemple :- si vous donnez 10 €, déduction de 6,60 €
- si vous donnez 50 €, déduction de 33 €
- si votre entreprise donne 100 €, déduction de 60 €‡ Plus d'info sur : www.fondation-patrimoine.org
-
Saint-Avold de la préhistoire à nos jours
Saint-Avold a connu en plus de 1500 ans une histoire riche et mouvementée. Fondée selon une légende vers 506-520, par la création d'un oratoire attribué dit-on, au moine Fridolin. Une modeste abbaye se développe sous les souverains carolingiens pour devenir un important monastère bénédictin, enrichi et protégé par les évêques de Metz qui y déposent les reliques de saint Nabor. C'est autour de cette abbaye évêchoise que naît une ville qui prendra le nom du monastère.
Aux XIVe et XVe siècles, la cité, située à un croisement routier majeur, croît pour devenir un important centre commercial et administratif du temporel épiscopal. La ville et sa seigneurie intègrent le duché de Lorraine en 1581 et connaissent un âge d'or grâce à l'attrait des foires naboriennes et de son commerce. Cette phase d'expansion est brutalement interrompue par les guerres qui ravagent l'espace lorrain au XVIIe siècle. Une lente reconstruction s'amorce au début du XVIIIe siècle symbolisée par de belles demeures sobres et élégantes en pierre de taille aux portes sculptées.
Française en 1766, la ville devenue chef-lieu de canton en 1790, connaît après une période révolutionnaire troublée, un déclin car l'industrialisation ne s'amorce que très lentement au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. La création de la voie de chemin de fer Metz-Sarrebrück en 1851-1852, assoit la prospérité du négoce local. Intégrée au IIe Reich en 1870, Saint-Avold connaît une grande prospérité liée à la présence de l'armée allemande qui y installe toute une ceinture de casernes. La bourgade affirme son caractère urbain et se dote alors d'équipements modernes.
Française en 1918, elle ne connaîtra que peu de changements durant l'entre-deux-guerres. L'exploitation charbonnière qui a débuté lentement à la fin du XIXe siècle s'accentue et la société houillère Sarre-et-Moselle construit pour les ouvriers majoritairement polonais, la cité Jeanne-d'Arc en 1927-1930. Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville paye un lourd tribut : le cimetière américain le plus grand d'Europe témoigne des sacrifices consentis par les militaires américains pour libérer l'Europe. Ce n'est que dans les années 1950-1960 que se développe le pôle carbo et pétrochimique de Carling. La ville voit alors se créer de nouveaux quartiers et intègre en 1965 le village de Dourd'hal.
Un bel ouvrage copieusement illustré pour découvrir l'histoire de cette commune mosellane.
‡ Saint-Avold de la préhistoire à nos jours, Pascal Flaus, éditions Serpenoise, 2013, 277 p., ill. (29 €).
-
Autour de la restauration des toiles de Alphonse Monchablon à Domremy
Jean-François Michel, président de l’association Saône Lorraine et délégué régional Lorraine VMF, présente une conférence sur Alphonse Monchablon le 7 décembre à 14h30 à la MJC Lillebonne à Nancy.
Cette conférence vous fera découvrir le peintre et son œuvre à la fin du 19ème siècle en Lorraine.
Le projet de restauration des toiles de la crypte de la basilique du Bois-Chenu de Domremy avance à son rythme. Les promoteurs de l’opération ont déjà recueilli 18 000 € dont 7 000 € versés par le Conseil général des Vosges.
Il faudrait recueillir au moins entre 30 000 € et 35 000 € pour que La Fondation du Patrimoine abonde le projet.
Nous comptons sur votre générosité pour sauvegarder ce trésor du patrimoine lorrain !
‡ Don possible sur www.fondation-patrimoine.org
-
Lotharingia XVIII : Mélanges offerts à Hubert Collin
La Société Thierry-Alix, qui s'est donnée pour objectif de valoriser les fonds d'archives lorrains, publie le 18ème opus de la prestigieuse revue Lotharingia en forme de Mélanges en hommage à un amoureux des vieux papiers de notre histoire : Hubert Collin.
Né en 1938 et longtemps directeur des archives départementales de Meurthe-et-Moselle, il se passionne pour la recherche historique et a publié un nombre considérable d'articles.
Ces Mélanges qui rassemblent quelques trente-cinq contributions variées d'auteurs amis ou relations d'Hubert Collin, nous font partager de nombreux aspects de l'histoire de la Lorraine si chère à notre conservateur honoraire des Archives de Meurthe-et-Moselle.
Ce fort volume de Lotharingia est un beau cadeau offert en guise de remerciements pour tout ce qu'Hubert Collin a accompli au cours de sa longue carrière de praticien des documents anciens afin de faire connaître l'histoire de Lorraine. Mais aussi pour son action auprès de l'Académie de Stanislas et, surtout, pour son implication dans la rénovation de l'église romaine de Saint-Nicolas-des-Lorrains.
Un bel ouvrage qui séduira tous les amateurs d'histoire de notre Lorraine et qui aborde un large spectre chronologique allant du Moyen Âge à l'époque industrielle lorraine contemporaine.
‡ Lotharingia n° XVIII. En passant par la Lorraine : de Vincent de Beauvais aux Houillères du Bassin de Lorraine. Mélanges offert à Hubert Collin, Conservateur honoraire des Archives de Meurthe-et-Moselle, Michel Parisse et Simone Collin-Roset (dir.), Société Thierry-Alix, 2013, 453 p., ill. (75 € + 7,25 € de frais de port). A commander à : Société Thierry-Alix, AD54, 1 rue de la Monnaie, 54000 NANCY.
-
Val-et-Châtillon (54) : pour mieux connaître la Grande Guerre
[ER]
-
L'ex-hôtel International de Martigny-les-Bains (88) : un désastre immobilier
Un malheur n'arrive jamais seul. Le solide adage maintes fois confirmé dans la pratique courante s'applique sans restriction à la commune de Martigny-les-Bains.
Alors que la construction de la maison de retraite s'arrêtait en juin 2011, consécutivement à une importante malfaçon, l'espoir renaissait à quelques centaines de mètres à propos d'un projet immobilier d'une centaine d'appartements associant une thérapie révolutionnaire visant le soulagement d'une affection très douloureuse : la fibromyalgie.
Lancés en 2009, les travaux d'aménagement du site effectués dans l'ancien hôtel International thermal (et ex-collège privé Saint-Clément) avaient été interrompus pour finalement reprendre en juin 2011. Et puis patatras, le chantier s'arrêtait définitivement quelques mois plus tard. « Plus de 70 personnes ont investi 7 millions d'euros dans ce projet immobilier. Désormais, les propriétaires des appartements qui devaient être réalisés veulent connaître le coût réel des sommes réellement engagés dans ce chantier », explique Maître Lordier chargé de défendre la grande majorité des plaignants réunie en collectif.
Un expert a donc été nommé par le tribunal d'Epinal afin de connaître le montant des sommes engagées dans la réhabilitation de l'hôtel International « Le travail est long et fastidieux. C'est pour cette raison qu'un expert a été nommé en septembre 2012 afin d'étudier au plus près les différentes opérations financières et immobilières réalisées par le promoteur du projet. Face à l'ampleur des recherches, nous devrions avoir les résultats des expertises dans les semaines à venir », indique l'avocat du cabinet nancéien BDF, spécialisé dans le conseil et les contentieux. Ensuite et dans l'attente d'un jugement rapide, la commune peut espérer récupérer le bâtiment pour l'euro symbolique en tablant sur l'arrivée hypothétique d'un nouveau bâtisseur. Quant aux 70 investisseurs floués, un recours financier vis-à-vis du promoteur semble purement illusoire, seule une décision judiciaire incriminant d'autres responsables solvables du dossier immobilier peut aboutir à une réparation financière. Autre hypothèse pour le moins farfelue, le rapport d'expertises donne raison au promoteur avec la possibilité de poursuivre « l'aventure » avec quelques millions supplémentaires. Alors avis aux amateurs !
[Vosges Matin]
-
Saint Nicolas fêté à Saint-Nicolas-de-Port
-
L'Enragé
Fortuné de Boisgobey publie ce roman contre-révolutionnaire en deux tomes en 1877.
Il met en scène la résistance des Chouans de Vendée et plus particulièrement l’épisode final de la Virée de Galerne, qui s’acheva par la tentative dramatique de prise du port de Granville.
Une trépidante histoire d'honneur, d'amitié virile et de cupidité sordide va se développer sur une trame historique mouvementée, celle des combats impitoyables qui opposent, dans tout l'Ouest de la France, les Chouans, paysans courageux au service de Dieu et du Roi, et les "Bleus" envoyés par la Convention pour défendre la République.
Fortuné du Boisgobey, né à Granville en 1821 et mort en 1891, est un auteur de romans policiers et de romans historiques. Il présida la Société des Gens de Lettres en 1885 et 1886.‡ L'Enragé. Les cachettes de Marie-Rose, Fortuné du Boisgobey, éditions Pascal Galodé, 2013, tome 1, 254 p. (23,90 €).‡ L'enragé. Des noyades de Nantes à la Mare de Bouillon, Fortuné du Boisgobey, éditions Pascal Galodé, 2013, tome 2, 262 p. (23,90 €). -
La représentation du massif vosgien (1670-1870)
A l'âge classique, les Vosges, modeste massif situé au nord-est de la France, n'inspirent au mieux qu'indifférence, au pire aversion, et ne sont, pour la plupart, à l'instar des autres montagnes de l'Europe, d'un ailleurs répulsif, le monde de l'âpreté, de la laideur, voire de la sauvagerie. Car, à l'effroi qu'inspire la nature répond l'horreur que suscite chez le voyageur citadin la vision du montagnard vosgien.
Deux siècles plus tard, en revanche, au temps du romantisme, la montagne vosgienne et ses habitants sont devenus objet d'étude et de passion, source de jouissance et de délectation esthétique.
Entre ces deux périodes - 1670 à 1870 - a eu lieu le basculement du discours et la conversion du regard à de nouveaux modèles d'appréciation, à des visions nouvelles dont l'auteur s'efforce de saisir les genèses et les déterminants.
A travers les discours des savants, praticiens, administrateurs et surtout voyageurs, érudits, mondains ou bien esthètes, c'est une histoire des représentations qu'on propose au lecteur : des représentations que les hommes à différents moments se son fait du massif, véritable reconstruction du paysage vosgien et de ses habitants par le regard d'autrui.
Espace perçu, rêvé, représenté, la montagne vosgienne est aussi un espace vécu que chacun construit en fonction de la représentation qu'il en a.
‡ La représentation du massif vosgien (1670-1870), Marie-José Laperche-Fournel, éditions L'Harmattan, 2013, 250 p., ill. ( 27 €).
-
Un nouveau lieu de culte catholique à Nancy : l'église Marie-Immaculée
"Il y a des demeures nombreuses dans la maison de mon Père" (Jn., 14, 2). Nancy compte en effet depuis ce dimanche 24 novembre une nouvelle église où se célèbre le Saint Sacrifice de la messe. Une première dans la ferveur et la joie pour la toute nouvelle Chapellenie Bienheureux Charles Ier de Habsbourg-Lorraine.
Le diocèse de Nancy & de Toul a confié à M. l'abbé Florent Husson, prêtre diocésain, la responsabilité de la chapellenie qui rassemble la communauté attachée à la célébration de la messe selon le Missel publié par Jean XXIII en 1962. Jusque-là, les offices étaient célébrés en l'église Saint-Pierre, avenue de Strasbourg. Désormais, l'ancienne église des Oblats de Marie-Immaculée, située avenue Général Leclerc, accueille les activités de la chapellenie. Cette église - construite au milieu du XIXe siècle - est la propriété de la congrégation des Soeurs de Saint-Charles.
Rappelons que, selon le droit de l'Eglise, une chapellenie dispose d'une certaine autonomie spirituelle et matérielle. Son "terrain d'action" n'est pas circonscrit à un périmètre paroissial ; la communauté accueille tous les croyants qui souhaitent prier selon le rite liturgique défini par le Concile de Trente.
Après plusieurs semaines de travaux et d'aménagements imposés par la longue inutilisation de l'édifice cultuel, l'église Marie-Immaculée accueillait ce dimanche les fidèles venus nombreux, dont une délégation des guides Europa-Scouts de Nancy. Liturgie parfaitement réglée, chorale dirigée de main de maître par le chef de choeur, M. Paul Thiébaut, la Sainte Messe, fervente et priante, fut stimulée par le sermon tonique de l'abbé Husson, nouveau Bossuet retrouvant la chaire à prêcher abandonnée depuis des lustres !
A l'issue de la messe, les fidèles étaient invités à partager le vin d'honneur servi dans les locaux des Soeurs de Saint-Charles mis gentillement à la disposition de la Chapellenie. A cette occasion, l'abbé Husson a remercié les religieuses, bien sûr, pour leur excellente collaboration, l'architecte ayant mené les travaux à l'église, Mme Hennequin, ainsi que tous les bénévoles qui n'ont ménagé ni leur temps ni leurs efforts pour que l'église soient prête pour cette première messe. Ad majorem Dei gloriam !
Quelques images de cette messe...
Le choeur de l'église Marie-Immaculée.
Le portrait du Bhx Charles de Habsbourg-Lorraine à l'honneur.
Encensement du Saint Evangile.
A l'élévation.
Ite missa est.
Pendant le chant final.
[clichés ©H&PB]
>> Plus d'infos et de photos sur
http://chapellenie-bhx-charles-nancy.com -
Saint-Nicolas-de-Port (54) : 768e procession en l'honneur de Saint Nicolas le 7 décembre
768ème procession ancestrale en l'honneur de Saint Nicolas, patron de la Lorraine
samedi 7 décembre 2013 à 20h30
en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port
-
Marainville-sur-Madon (88) : la maison Chopin retrouvée
[ER]
-
La nouvelle guerre de religion mondiale
Thierry Desjardins, journaliste et reporter, directeur général adjoint du Figaro, nous fait part de ses réflexions concernant la nouvelle guerre de religion qui menace le monde.
« Il serait grand temps que nous nous apercevions – enfin - qu'une nouvelle guerre de religion a éclaté et, cette fois, à l'échelle planétaire.
Les islamistes massacrent les chrétiens en Égypte, en Irak, aux Philippines, en Indonésie, au Pakistan, au Nigeria, un peu partout. Malraux avait dit : « Le XXIème siècle sera religieux ou il ne sera pas ».
On a bien l'impression que ce siècle qui commence va voir le déchaînement sans pitié d'un Islam renaissant, voulant dominer le monde et faire payer à la civilisation chrétienne les quelques siècles pendant lesquels elle a régné sur la planète.
Cette haine du chrétien dépasse de beaucoup tous les problèmes de la foi. En s'attaquant aux églises, aux prêtres, aux religieuses, aux fidèles, les islamistes veulent abattre la civilisation occidentale, la démocratie, le capitalisme, ce qu'ils appellent le « néo-colonialisme », la parité hommes femmes, les Droits de l'Homme, le progrès tel que nous le concevons.
Le XXème siècle a été marqué par l'affrontement Est-Ouest, le bloc communiste contre les pays « libres ». Marx, Lénine et Staline se sont effondrés d'eux-mêmes sous les incohérences, bien souvent monstrueuses, de leur idéologie. Mais ils ont aussitôt été remplacés par Allah et son Prophète.
Le Coran a pris la place du Communisme, le drapeau vert de l'Islam celle du drapeau rouge, les imams prédicateurs des mosquées celle des commissaires politiques.
Le XXIème siècle sera une guerre sans merci car les foules immenses du Tiers-monde islamisé (et des banlieues de nos grandes métropoles) sont autrement plus dangereuses que ne l'ont jamais été les chars du Pacte de Varsovie.
Nous pleurons, avec nos larmes de crocodiles habituelles, les coptes massacrés à Alexandrie et les chrétiens assassinés à Bagdad.
Mais nous restons les bras ballants.
Il faut bien dire qu'on voit mal ce que nous pourrions faire. Ce n'est plus guère le temps des croisades et nos dernières expériences en Afghanistan ou en Irak (où nous commençons à regretter la belle époque de Saddam Hussein qui savait, lui, au moins, faire respecter la laïcité baasiste) n'ont pas été très concluantes, c'est le moins qu'on puisse dire. Il est bien loin le temps où Napoléon III pouvait envoyer un corps expéditionnaire protéger les maronites du Liban que massacraient les Druzes.
Mais au moins restons lucides et surtout arrêtons de ressortir une fois de plus la fameuse « repentance » qui nous sert désormais pour maquiller toutes nos lâchetés.
L'autre jour, un imbécile de service nous a longuement expliqué à la télévision que si les islamistes égyptiens massacraient les coptes c'était parce que ces chrétiens de la vallée du Nil étaient « les représentants de l'Occident », les ambassadeurs de la culture européenne, les symboles vivants du capitalisme, du néocolonialisme, du dollar et du coca-cola. En un mot, les ultimes survivants de l'époque coloniale. Autant dire, à l'en croire, que les islamistes avaient parfaitement raison de vouloir éliminer ces survivances d'un passé détesté.
Les coptes sont les descendants du peuple des pharaons. « Copte » veut dire « égyptien ». Ils étaient sur les bords du Nil bien avant la conquête arabe et musulmane. S'ils sont plus nombreux au sud, entre Assiout et Assouan, c'est précisément parce qu'ils ont fui les cavaliers conquérants venus d'Arabie. Ils avaient leurs églises bien avant que nous ne construisions nos cathédrales.
On peut d'ailleurs dire exactement la même chose de tous les chrétiens d'Orient qu'ils soient catholiques (de rite d'Antioche, de rite syriaque comme les maronites libanais, de rite byzantin, de rite arménien, de rite d'Alexandrie) ou « non chalcédoniens » comme les coptes, ou orthodoxes (ayant leur patriarcat soit à Istanbul, soit à Alexandrie, soit à Jérusalem, soit à Damas). Tous sont « chez eux » dans ces pays-là depuis des millénaires, certains parlant encore l'araméen, la langue du Christ. En faire des ambassadeurs de l'Occident, des représentants du capitalisme colonial est évidemment une absurdité.
Même si, en effet, ils sont « de culture chrétienne ». Mais ils l'étaient avant nous. Nous ne pouvons rien faire pour les protéger, mais au moins ne les trahissons pas en reprenant à notre compte les accusations odieuses de leurs assassins. Nous pouvons les accueillir, comme nous nous devons d'accueillir tous ceux qui sont persécutés. Beaucoup ont déjà fui leur pays.
Mais, en tous les cas, ne continuons pas à nous boucher les yeux, à parler de « l'amitié islamo-chrétienne », d'un « Islam à l'occidentale », de « la cohabitation harmonieuse des trois monothéismes ».
Soyons intransigeants avec les règles de notre laïcité, mais ne nous laissons entraîner ni vers la stigmatisation ni vers la discrimination (surtout si elle devait être « positive », comme le souhaitent certains), car ce serait, évidemment, faire le jeu des fanatiques.
Aujourd'hui, la grande mode est d'évoquer, d'invoquer à tout bout de champ "les années les plus sombres de notre histoire". C'est souvent absurde et parfois odieux. Mais s'il y a une leçon qu'il ne faut jamais oublier c'est bien celle de Munich, Churchill avait dit : « Ils ont préféré le déshonneur à la guerre et ils auront les deux.»
Il ne faut jamais tenter de pactiser avec ceux qui vous ont déclaré la guerre. »
-
Souvenirs d'Albert Viard, combattant de 1914-1918
Juillet 1914. Albert Viard, 27 ans, officier au 62ème régiment d'artillerie, est engagé en Alsace dès le début des combats ; il ne retrouvera son foyer qu'en 1919. Avec lui, nous traversons toute la Grande Guerre. Nous revivons la dégradation des conditions de survie des soldats, la peur et leur courage, la familiarité progressive avec la mort, l'espoir...
Né en 1887, ce vosgien originaire de Gruey-lès-Surance aura écrit des dizaines de lettres à sa jeune épouse revenue au village durant toute la durée du conflit. Ces correspondances campent le portrait d'une France traditionnelle, simple, croyante et patriotique. outre l'écriture soigné et le sentiment de vivre la guerre "comme si on y était", la force de l'amour qui les unit rend ce livre réellement bouleversant. Le lecteur rentre dans l'intimité de ce couple séparé par la guerre et partage leurs désirs, leurs peines et leurs espoirs.
Notre poilu laissent transparaître également sa foi profonde dans ses lettres : il pense la guerre comme une épreuve de rédemption et tente en invoquant son Créateur de soulager l'angoisse de son épouse. Il fréquent la messe régulièrement et implore les prières de sa jeune épouse. Certes, l'autocensure est aussi omniprésente notamment dans les premières lettres où la guerre paraît presque une partie de plaisir. A partir de 1915, Albert Viard retranscrit ses émotions avec la perte de ses meilleurs camarades de combat. L'homme se transforme. Mais l'homme est aussi un époux et un père ; de nombreuses lettres nous révèlent son amour profond pour sa femme et ses trois enfants, dont deux naîtront durant la guerre.
Un témoignage poignant et sensible d'un vosgien combattant attaché à sa patrie, à son Dieu et à sa famille.
‡ Albert Viard. Souvenirs d'un combattant 1914-1918, Bruno Viard (prés.), éditions de l'Aube, 2013, 279 p., ill. (9,90 €).
-
Les projets 2014 de Droiteval-Ourche-Patrimoine
[Vosges Matin]
-
La Grande Guerre vue du ciel
Un million quatre cent mille Français ont été tués entre 1914 et 1918, pendant la guerre contre l'Allemagne. La plupart sont tombés entre les dunes des Flandres et les sommets des Vosges. Les autres y ont laissé une partie de leur vie et toute leur âme. Jamais une guerre n'avait détruit ou marqué autant de vies humaines. Jamais une guerre n'a marqué autant le territoire de la France, sa terre, ses hommes.
C'est en leur souvenir que Michel Bernard, historien spécialiste de la Grande Guerre vue par ses combattants écrivains, a écrit ce récit sensible et vivant, qui laisse une grande place aux grands témoins (Genevoix, Ravel, De Gaulle...) et une centaine de photos aériennes inédites réalisées par l'armée de Terre. Les textes sont organisés autour de ces clichés qui dévoilent les cicatrices des combats toujours visibles sur le paysage français (tranchées, forts, nécropoles, cimetières...), des champs de bataille du Nord à ceux des Vosges en passant par la Somme, la Champagne et la Meuse.
Cet ouvrage propose un regard neuf, fort et original sur la Première Guerre mondiale.
‡ La Grande Guerre vue du ciel, Michel Bernard, éditions Perrin, 2013, 234 p., photos couleurs (29,90 €).