[L'Abeille]
Notre histoire - Page 69
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Bourmont, ancienne cité lorraine
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Expo' "Le duché de Bar sous René II" à Bar-le-Duc
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Les Vosges préparent le centenaire de 14-18
Particulièrement touchés dès le début de la Première Guerre mondiale, les Vosges préparent les commémorations du centenaire en misant sur les particularités historiques.
Dans le paysage des commémorations de la Grande guerre qui va défiler à compter de l’année prochaine, les Vosges essayent de se frayer une place dans les premiers rangs. Loin derrière la Meuse, la Marne ou la Somme, le département a pourtant des arguments historiques à mettre en avant. Au premier rang desquelles la nécropole de la Fontenelle, où étaient présentées mercredi matin les premières manifestations départementales pour la commémoration. « C’est le seul site de combat en montagne sur le territoire français », précise Yann Trouillet, historien, responsable d’un bureau d’études en charge de l’aménagement des territoires de mémoire. Comblé dès 1919 et construite sur le site même des combats, le site a ensuite été laissé en l’état. Les terrains autour du monument, appartenant au ministère de la Défense, n’ont été dégagés que dernièrement : 300 à 400 m³ de bois ont été débardés pour laisser le passage vers les croix.
Cette préservation en fait « un lieu avec un des taux de muséalité à ciel ouvert les plus importants de France », souligne Yann Trouillet. Guerre de positions, guerre des mines, avec des galeries creusées à plus de 120 m sous terre, guerre des frontières ou épigraphies internationales (rares !) gravées dans la roche près du sentier de la Roche Mère Henry. Ce sont toutes ces spécificités que les élus, les associations et les communautés de communes (entre autres celle de la vallée de la Plaine et celle du Rabodeau) veulent mettre en avant à l’occasion de la kyrielle de cérémonies qui jalonneront les quatre prochaines années à compter de 2014. « Nous étions souvent oubliés des livres d’histoire », constate William Mathis, vice-président du Conseil général des Vosges. « Désormais grâce au travail des historiens locaux, les combats de 1914-1915 sont mieux connus. Nous voulons montrer que les Poilus morts ici ont la même valeur que ceux qui sont dans les sites nationaux. »
Un PER (pôle d’excellence régionale) baptisé « Tourisme de mémoire 14-18 » a été créé en 2008 en interdépendance entre le Conseil général des Vosges et son homologue du Haut-Rhin, pour permettre le financement, à hauteur de 2,5 millions d’euros, de projets mettant en valeur 11 sites remarquables de la Grande guerre sur la ligne de front. La mission centenaire nationale a des ramifications départementales, gérées par Christophe Salin, le sous-préfet de Saint-Dié. Et les Vosges préparent un dossier pour entrer au GIP (groupement d’intérêt public) qui rassemblera à terme 15 départements et mettra en place des actions complémentaires pour « valoriser des sites connus et reconnus. » Plusieurs projets sont en cours, notamment la création d’un sentier « de 1,2 km, à fond de tranchée », sur le site de la nécropole de la Fontenelle. D’autres pourraient aussi voir le jour, notamment un sur la route des crêtes, de l’Hartmannswillerkopf au col de la Chapelotte, et l’autre qui irait de la Roche Mère-Henry au monument Sartorio.
[d’après Vosges Matin]
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Commémoration de la bataille du Grand-Couronné
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Découvrez Boucq avec Maisons Paysannes de Meurthe-et-Moselle
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Le maquis de la Délivrance 1943-2013
Exposition visible aux Archives départementales des Vosges
4 avenue Pierre-Blanck à Epinal
du lundi au vendredi de 8h30 à 17h00
samedi de 8h30 à 12h30
Entrée libre
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Morts pour Vichy
Quatre hommes figurent au sommaire de ce livre. Tous, dans le cadre du régime de l'Etat Français, ont exercé le pouvoir, au plus haut niveau. Tous ont connu un sort tragique : l'amiral François Darlan assassiné ; Pierre Pucheu, l'un des esprits les plus brillants de sa génération, ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Vichy, fusillé à Alger ; le maréchal Philippe Pétain, Chef de l'Etat Français, condamné à la peine capitale mais réservé à une longue agonie ; Pierre Laval, vice-président du Conseil, exécuté à Paris dans des conditions qui ont desservi l'image de la justice de l'époque.
Si Alain Decaux a choisi d'évoquer l'ultime étape de leur destin, ce n'est pas pour rechercher les raisons politiques qui les y ont conduites. Il ne veut raconter que ce qui précéda leur mort. C'est dans de tels instants qu'un être se révèle tout entier et quelquefois recompose la dernière image que l'on gardera de lui.
Le souhait de rassembler ces quatre destins recouvre aussi des raisons personnelles. L'auteur a réuni pendant 20 ans une masse d'informations dont il n'a pu utiliser qu'une part dans ses célèbres émissions Alain Decaux raconte. Il parvient à l'âge où l'on s'interroge quant au sort qui sera réservé, après son départ, à des témoignages inédits que l'on peut juger utiles pour la connaissance d'une période de l'histoire contemporaine de la France particulièrement difficile à déchiffrer.
‡ Morts pour Vichy, Alain Decaux, éditions Perrin, coll. Tempus, 2013, 475 p. (11 €).
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Le magazine Pèlerin soutient la restauration de la chapelle de Libdeau
[Pèlerin | 12 septembre 2013]
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Le Grand Couronné : les combats - La victoire
La Grande Guerre a débuté en Lorraine en août-septembre 1914 sur un front allant de la butte Sainte-Geneviève à Pont-à-Mousson jusqu'au Léaumont à Lunéville et la Trouée de Charmes. Les combats acharnés qui se sont déroulés sur cette ligne de front ont protégé Nancy et permis la victoire de la Marne. Il faut le souligner.
Et pourtant le Grand Couronné est une victoire oubliée.
L'ouvrage de Christian Lapointe est particulièrement bienvenu pour rappeler les faits, évoquer la violence des combats et rétablir la chronologie des événements enrichie de nombreuses cartes et de reproductions de cartes postales et clichés de l'époque.
Originaire d'un village du Grand Couronné, l'auteur est un collaborateur régulier de La Nouvelle revue lorraine. Passionné par l'histoire de la Lorraine, il partage, avec ce premier ouvrage sur la bataille du Grand Couronné, le fruit de ses recherches.
‡ Le Grand Couronné, les combats, la victoire, Christian Lapointe, éditions Cercle d'Histoire du Foyer rural de Laneuvelotte, 2013, 199 p., ill., cartes (25 €).
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30 ans de protection à Châtillon-sur-Saône (88)
L’association Saône Lorraine a souhaité s’associer aux récentes Journées du Patrimoine en proposant une rétrospective sur trente années qui ont changé le visage du patrimoine bâti du village.
C’est au Grenier à sel, « quartier général » de l’association, que Jean-François Michel, le président de Saône Lorraine, a accueilli Aimé Bonneret, maire de la localité, Alain Roussel, conseil général de Monthureux-sur-Saône, André Granget, maire de Bleurville, et les adhérents et amis fidèles afin d’inaugurer l’exposition temporaire consacrée aux 30 ans de protection du patrimoine de Châtillon. Ce n’était pas tout à fait un hasard, puisque cette année les Journées du Patrimoine avaient pour thème le centenaire de la loi de 1913 sur la protection des monuments historiques.
Grâce à plusieurs panneaux conçus et réalisés par les époux Michel et Hubert Flammarion, et agréablement illustrés avec photos, textes et coupures de presse tirés des archives de l’association, les animateurs de Saône Lorraine valorisent l’immense travail réalisé afin de sauver de la ruine plusieurs immeubles Renaissance du vieux Châtillon. Dès 1983, Saône Lorraine a déclaré une véritable guerre contre l’indifférence, les tracasseries administratives, les inerties et les dégradations qui menaçaient les riches bâtisses des XVIe-XVIIe siècles. Il s’agissait surtout de lutter contre des démolisseurs sans scrupules qui abusèrent de la crédulité de propriétaires qui se laissèrent tenter par la vente de leurs vieilles demeures… Pour être mieux dépecer de leurs cheminées monumentales et de leurs poutres ancestrales…
Comme le rappelait le président Michel « Ces trente années ont certes été marquées par des échecs mais l’état général du vieux village reste une véritable satisfaction que Saône Lorraine partage avec la municipalité et toutes les collectivités partenaires ainsi que des mécènes privés. » Belle satisfaction en effet lorsque l’on flâne dans les ruelles du vieux Châtillon : on peut y admirer de splendides immeubles Renaissance restaurées grâce à l’impulsion donnée par Saône Lorraine : ainsi les maisons du cordonnier et du berger, l’hôtel de Sandrecourt, le Grenier à sel, la Grosse Tour… Sans compter les particuliers qui ont suivi la voie ouverte par l’association de sauvegarde !
Tout cet ensemble architectural rénové vit désormais durant la belle saison grâce aux musées vivants, au public toujours nombreux et à l’action de bénévoles qui ne comptent ni leur temps, ni leur sueur pour que ce patrimoine soit transmis aux générations futures.
‡ L’exposition « 30 ans de protection à Châtillon-sur-Saône » est visible tous les après-midi au Grenier à Sel jusqu’au 1er novembre 2013.
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Patrimoine et vie religieuse dans les Vosges
Mission prêchée dans la paroisse de La Bresse (88) en 1931.
[Vosges Matin]
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Val-et-Châtillon (54) : le patrimoine religieux à l'honneur
[ER]
La commune de Val-et-Châtillon a édité à l'occasion des Journées du Patrimoine 2013 un magnifique bulletin couleur et noir et blanc de 76 pages avec de nombreuses photos.
N'hésitez pas à vous le procurer car il n'y en aura pas pour tout le monde ! Tout le patrimoine religieux de la commune est abordé. 5 € le numéro (si envoi par poste, port en sus).
Plus d'info en contactant bena_olivier@yahoo.fr
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Bleurville (88) : un concert pour célébrer le patrimoine
L’ancienne abbaye bénédictine de Bleurville était ouverte au public pour les Journées européennes du Patrimoine. La chorale « Les Combelles » a réveillé joyeusement les vieux murs de l’abbatiale.
Malgré le temps maussade, l’abbaye Saint-Maur a accueilli de nombreux visiteurs venus pour découvrir un site religieux majeur du sud-ouest vosgien. Bien sûr la crypte pré-romane attire toujours autant les curieux et les amateurs d’architecture religieuse des Xe-XIe siècles. Mais le conservatoire de la Piété populaire connaît désormais un beau succès puisque nombreux sont ceux qui souhaitent mieux comprendre comment nos ancêtres vivaient leur foi chrétienne.
Pour ces Journées dédiées au patrimoine, les animateurs de l’association des Amis de Saint-Maur avaient également invité la chorale « Les Combelles » de Bazoilles-sur-Meuse, à se produire à l’abbatiale Saint-Maur. Structure émanant de la Fédération des Familles rurales des Vosges, cette formation est composée d’une vingtaine de choristes, essentiellement féminins. Dominique, la chef de chœur néocastrienne, avait concocté un joli programme mêlant harmonieusement invitation au voyage entre amis et chants pour quelques prénoms. L’ensemble vocal interpréta son répertoire avec beaucoup d’humour créant un sympathique climat de connivence entre chef de chœur, choristes et public.
Des chants anciens et contemporains français arrangés par notre chef de chœur, tels que Voyage en Italie, Les neiges du Kilimandjaro, Petit tango argentin, Shangaï ou La Seine, ont transporté notre public d’un bout à l’autre du monde sans quitter sa chaise ! Dépaysement garanti. La seconde partie a égrené un chapelet de prénoms auxquels étaient attachés de bien jolis chants… et beaucoup d’humour : Thomas, Donas… nobis pacem, Jeanne, une bien belle ode à cette Jeanne qui pourrait être celle qui fut « la Bonne Lorraine », Figaro, Natacha et Dimitri ou les réminiscences de la Sainte Russie…
Alain Beaugrand, le président des Amis de Saint-Maur, a remercié chaleureusement les choristes et le public venus nombreux pour cette dernière manifestation de la saison à l’abbaye. En guise de conclusion, il précisa que « 2014 sera l’année du 40ème anniversaire des débuts du sauvetage de l’abbaye par l’abbé Pierrat ; les animateurs de l’association vont réfléchir à un programme pour ce temps dédié au souvenir et à la préparation de l’avenir de notre monument historique. » Ce travail et cet enthousiasme communicatif autour de cet emblème du patrimoine du sud-ouest vosgien n’auraient pu durer sans l’implication des quelques bénévoles passionnés – l’abbé Pierrat bien sûr, mais aussi Lucienne et Claude Thomas, Marie-Françoise et Jean-François Michel – qui ont ouvert la voie à la reconnaissance et à la valorisation des richesses historiques architecturales de la Saône Lorraine. Parce que notre devenir ne peut se construire sans trouver ses forces dans ses racines. Et notre patrimoine local y contribue largement.
[clichés H&PB]
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Coussey (88) : l'église paroissiale Notre-Dame enfin restaurée
[Vosges Matin]
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Campanologie vosgienne
[Vosges Matin]
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Les couronnes de Notre-Dame de Sion
[ER]
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Nouvelle ruée vers l'or noir lorrain ?
[ER]
Le professeur Maubeuge sur le puits de Forcelles-Saint-Gorgon dans les années 1980 [cliché M. Maubeuge].
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Les Journées du Patrimoine dans le Pays de Montmédy (55)
[ER]
Notre-Dame d'Avioth, Meuse (Monnaie de Paris).
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Orgue et chants grégoriens à Val-et-Châtillon (54)
[ER]
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Les Journées du Patrimoine 2013 à Bleurville (88)
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12 septembre 1683 : Charles V de Lorraine arrête la marche des Turcs
La Lorraine commémore cette année le 330ème anniversaire de la bataille contre les Ottomans menée notamment par le duc de Lorraine Charles V devant Vienne, en Autriche. Elle mit un terme à l'invasion musulmane en Europe.
Charles V de Lorraine, né à Vienne le 3 avril 1643, mort à Wels (Autriche) le 18 avril 1690, fut duc de Lorraine et de Bar en titre de 1675 à 1690. Il était fils de Nicolas François, brièvement duc de Lorraine, et de Claude de Lorraine.
En septembre 1683, avec le concours du roi de Pologne Jean III Sobieski, il attaque et vainc les Turcs qui assiégeaient Vienne depuis deux mois.
Sur la colline du Kahlenberg, dans les environs de Vienne, le 12 septembre 1683, les 250 000 soldats turcs du grand vizir, Kara Mustafa Pacha, sont vaincus par l’armée autrichienne et allemande (70 000 hommes) commandée par le duc Charles V de Lorraine, et l’armée polonaise (30 000 hommes) du roi de Pologne Jean III Sobieski.
Les Turcs sont forcés à une retraite désordonnée et rapide. Le sultan donne l’ordre de décapiter le grand vizir vaincu. C’est la fin de la précédente expansion turque en Europe et le début de la reconquête des pays européens occupés par les Ottomans.
Les Turcs avaient mis le siège devant Vienne le 14 juillet 1683 et déjà une partie des remparts viennois étaient pris. Si Vienne tombait les Ottomans pouvaient poursuive leur invasion de l’Europe (Vienne est à peine à 750 km de Strasbourg !).
Mais plusieurs pays européens surent s’unir pour venir au secours de Vienne et conjurer la menace. Arrivées devant Vienne depuis leurs pays respectifs les forces européennes surent également, pour plus d’efficacité, décider très vite d’avoir un commandement unique centré sur le roi de Pologne. Celui-ci mena lui-même la charge de cavalerie finale décisive avec ses redoutables lanciers polonais et la cavalerie des autres pays, peut-être la plus grande charge de cavalerie de l’histoire.
En reconnaissance pour cette victoire, le pape Innocent XI institue la fête du Saint-Nom de Marie (elle ne figure plus aujourd’hui au calendrier romain) et les boulangers viennois créent la brioche en forme de croissant (l’emblème mahométan !) pour commémorer l’évènement. Désormais, ne mangeons plus nos croissants sans une pieuse pensée pour les valeureux défenseurs de l’Europe chrétienne qui surent s’unir pour arrêter et faire refluer cette invasion turque ce 12 septembre 1683.
Et vive le duc de Lorraine Charles V !
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La statue du duc Charles V déposée dans la chapelle des Cordeliers de Nancy retrouvée chez un antiquaire parisien : vicissitudes d’un chef d’œuvre lorrain
Statue du duc de Lorraine Charles V, début XVIIIe s.
(hauteur 181 cm, 57 cm x 57 cm, pierre de Savonnières).
La présence de la statue dans la chapelle des Cordeliers de Nancy est attestée en 1848, dans l’ouvrage de Jean Cayon, Histoire physique, civile, morale et politique de Nancy, publié à Nancy chez Cayon-Liébault, p. 118.
Une étude de l’abbé Guillaume publiée dans le Bulletin de la Société d’archéologie lorraine (t. TT n° 1, Nancy, 1851) en donne l’origine.
Sous la Restauration, M. Noël, notaire honoraire, proposa l’érection d’un monument dédié à la mémoire de Léopold. Une souscription fut lancée en 1828. Le roi Charles X offrit le marbre destiné à réaliser un buste et la ville de Nancy offrit deux grandes statues représentant l’Espérance et la Foi de Bagard pour encadrer le monument qui provenaient du mausolée de Jean des Porcelets de Maillane, évêque de Toul de 1607 à 1624, édifié dans l’église du collège des Jésuites à Nancy.
La révolution de 1830 suspendit le projet.
M. Noël reprit ensuite son projet avec l’aide de Chatelain, architecte du département, et le 21 novembre 1840 le cénotaphe fut inauguré dans la chapelle des Cordeliers. Le buste de Léopold fut sculpté par Lépy pour le prix de 1 200 F.
Après avoir achevé ce premier ouvrage, Noël souhait édifier un monument à la mémoire de Charles V, il acheta sur les instance du marquis de Ludres et de divers souscripteurs du monument de Léopold au marbrier Michel, pour 200 F., la statue de Charles V en « costume de guerrier romain » qu’il fit placer sur un socle, en face de la chaire de l’église des Cordeliers.
Des cartes postales des années 1930 reproduisent les images des deux mausolées.
A quelle date, ces monuments furent-ils détruits ?
En tout cas, le buste en marbre blanc de Léopold a sans doute été offert au musée de Lunéville pour être placé à l’entrée de la porte du musée municipal dans le vestibule aménagé au-dessus de l’escalier sud du château. Par miracle, il a été préservé du feu en 2003. Il est à présent oublié dans les réserves.
Quant aux deux statues de Bagard et celle de Charles V, que sont-elles devenues ? Dans quelles conditions Charles V est-il sorti des collections du Musée lorrain. Acquis par souscription publique, l’œuvre était devenue inaliénable.
Voici 7 ou 8 ans, la statue de Charles V était présentée chez un grand antiquaire parisien.
En 2012, la découverte d’une carte postale du monument de Charles V dans la chapelle des Cordeliers a permis de faire le rapprochement et de localiser la statue.
Le duc Charles V, malgré quelques mutilations, a encore beaucoup d’allure. Il se masque désormais sous l’identité de Louis XIV chez un marchand d’Ile-de-France. Attribué à l’entourage de Martin van den Bogaert (1637-1694), dit Martin Desjardins, qui réalisa une statue à l’antique du Roi-Soleil représenté également en pied, Charles V - alias Louis XIV - est proposé au prix de 380 000 euros.
Cette œuvre, composée à l'extrême fin du XVIIe siècle ou au tout début du XVIIIe, sans doute vers 1700, au moment du retour en Lorraine des cendres du souverain primitivement inhumé à Innsbruck en 1690, est à rapprocher de celle qui ornait autrefois le modeste monument élevé en l'honneur du père de Léopold de Lorraine dans la chapelle des Cordeliers de Nancy.
Réalisée en pierre de Savonnières (Meuse), l’œuvre peut davantage être attribuée au Lorrain Rémy-François Chassel (1665-1752) dont on connaît un superbe buste en marbre, passé en vente en juillet 2011 à Monaco.
Comme on le voit, la statue de duc Charles V du Musée lorrain n’est pas perdue pour tout le monde… Et son retour en Lorraine serait le bienvenu !
[source : Jacques Charles-Gaffiot]
[ER]
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Droiteval (88) : retrouvailles pour les anciens du COSOR
[Vosges Matin]
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Les Journées du Patrimoine à Gérardmer (88)
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Addi Bâ, résistant des Vosges
Etienne Guillermond nous annonce la parution pour Le Livre sur la Place à Nancy (du 13 au 15 septembre 2013) d'un ouvrage majeur sur Addi Bâ, l'africain résistant dans les Vosges, un jeune peul engagé volontaire dans l'Armée française qui défia l'occupant allemand durant la Seconde Guerre mondiale.
Né à Nancy, le journaliste Etienne Guillermond a consacré plusieurs années de recherche afin de reconstituer dans le détail le parcours du guinéen Addi Bâ, depuis son pays d'origine jusqu'à son arrivée en France en passant par son action résistante dans l'Ouest vosgien, notamment à Tollaincourt et dans les environs de Lamarche, et son exécution à Epinal en 1943.
L'ouvrage est édité par les éditions Duboiris et sera disponible en librairie au prix de 20 €.
Nous aurons l'occasion de le présenter prochainement.
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Centenaire 1914-1918 : l'ossuaire de Douaumont en travaux
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Nouvelles généalogies des familles Callot, Bagard et Graffigny
Dans la préface de l'ouvrage de Solange Louis, le professeur Jean Coudert note avec justesse que "Solange Louis a vu tous les registres de notaire de la période, elle a restitué le fil tenu unissant les générations les unes aux autres, suivi méthodiquement les traces formées par les familles satellites des Callot. Les de Fricourt, les de la Forge, les Houat, les Gennetaire, les Brunehault, les Ruyz, les Cachet, les Issembourg, les Graffigny n’ont plus de secret pour elle."
Rien ne prédisposait notre généalogiste et historienne amateur à fouiller méthodiquement la masse des actes notariés conservée aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle. Entre 1500 et 1730, elle a découvert des textes méconnus et résolu de vieilles énigmes. Alors que ses prestigieux devanciers avouaient leur ignorance, sur maints aspects de la généalogie du graveur Jacques Callot, on sait maintenant, grâce Solange Louis, que les Callot sont originaires de Bainville-sur-Madon et ce n’est pas la seule découverte qu’elle nous fasse partager. Elle fait revivre une foule de gens du peuple, de gens de métiers et de représentant de la petite noblesse lorraine qui constituaient la parentèle du graveur Callot.
L’énorme travail de dépouillement, de compilation et d'organisation des données accompli par Solange Louis ne peut que susciter respect et admiration. Son étude, qui s'apparente à un véritable "catalogue" d'informations historiques, rendra de grands services aux généalogistes comme aux historiens de la société et à tous ceux qui s’intéressent à la vie quotidienne des Lorrains à l'époque de la Lorraine ducale.
‡ Nouvelles généalogies des familles Callot, Bagard et Graffigny, Solange Louis, imprimerie CMS, 2013, 350 p., ill. (60 € + 10 € pour frais de port). A commander à : Solange LOUIS, 9 rue du duc Raoul, 54000 NANCY - Tél. : 03.83.35.65.26.
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Nancy : des fleurs, des légumes... et une messe pour la Saint Fiacre
Cette année encore, la confrérie de Saint-Fiacre de Nancy avait fait les choses en grand... et en beauté !
Ce samedi 7 septembre, la cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation était décorée avec une profusion de compositions florales et une débauche de légumes et de fruits produits par les jardiniers, maraîchers et serres municipales de l'agglomération nancéienne. C'était la fête de saint Fiacre traditionnellement célébrée par la confrérie éponyme le samedi qui suit le 30 août.
La messe de Saint Fiacre a été concélébrée par Mgr Papin, évêque de Nancy & de Toul, l'abbé Munier, vicaire général, et l'abbé Lescanne, curé de la cathédrale. Les confrères ont conduit en grande procession la statue de patron des jardiniers de sa chapelle latérale jusque devant le maître-autel. A l'issue de la messe, Mgr l'évêque a béni les brioches offertes par la confrérie qui ont été distribuées aux nombreux fidèles.
Rappelons que la confrérie de Saint-Fiacre, dont le siège est à la cathédrale de Nancy, fonctionnait déjà en 1644 dans l'ancienne église Notre-Dame, en Ville-Vieille. La confrérie a conservé l'usage, apparu au XVIIIe siècle, "de faire bénir et offrir du pain à la messe le jour de saint Fiacre", de confier chaque année la statue du saint à un confrère différent, le trésorier se tient à l'intérieur de la chapelle pour recueillir les cotisations avant et après la messe et, enfin, la messe du dimanche soir est dite à l'intention des confrères défunts.
Quelques images de la messe de Saint Fiacre...
La statue sortie de sa chapelle portée en procession vers le choeur.
La statue de saint Fiacre portée par quatre confrères.
Le clergé derrière la statue.
Les offrandes et les brioches offertes par les confrères.
Lors de l'homélie de Mgr l'évêque.
Retour de la statue de Saint-Fiacre dans sa chapelle.
[clichés H&PB]
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Val-et-Châtillon (54) : les objets du culte catholique à l'honneur pour les JDP 2013
[Est Républicain]
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Le baron Charles-Philippe de Croÿ [1549-1613] célébré à Fénétrange (57)
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Journées du Patrimoine 2013 à Contrexéville
Contrexéville. Vue aérienne du pavillon des sources et de la galerie thermale [cliché G. Salvini]