A l'Est règne la dévastation, la terre n'est plus que tumulte. Arrachée à ses racines par ce désastre, une jeune schizophrène est confiée à Grange, un dessinateur solitaire qui pourrait bien être son père. Mais l'homme refuse d'assumer cette enfant dont le corps de femme et l'originalité le troublent. Il décide alors de tout braver, quitte à tout perdre, pour la rendre à son pays imaginaire.
La ville où les morts dansent toute la vie est un road book onirique et obsédant. Pierre Pelot, notre prolifique écrivain vosgien, y entremêle ses passions pour le fantastique et le "western", le roman noir et d'amour. Il nous offre un personnage inoubliable, Léonore, résolue malgré tous les obstacles à retrouver une terre connue d'elle seule, où elle peut enfin se sentir vivre.
Comme l'écrit le critique littéraire de L'Express, "Il y a chez Pelot un côté Pagnol des provinces de l'Est capable de nous faire entendre la respiration de la forêt, la fraîcheur de l'onde, la présence des animaux, et la façon souvent douloureuse qu'ont les hommes de s'accorder au monde." Notre Vosgien a vraiment du génie.
Un bon roman à lire cet été. Dans les Vosges ou ailleurs...
‡ La ville où les morts dansent toute leur vie, Pierre Pelot, éditions Fayard, 2013, 372 p. (20,90 €).