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roman

  • Le dernier roman du Vosgien Pierre Pelot : "Braves gens du Purgatoire"

    Que s'est-il passé cette nuit-là à Purgatoire ? Dans ce minuscule village niché à la croisée des sommets vosgiens, les habitants s'interrogent et la rumeur enfle. Maxime aurait assassiné sa femme avant de suicider. Mais Lorena, leur petite-fille, n'y croit pas un instant et entend bien le prouver. Auprès de Simon, dépositaire de la mémoire des lieux, elle espère lever le voile sur l'histoire de la famille Bansher et les sombres secrets qui hantent leur vallée depuis près de cent ans...

    Braves gens du Purgatoire nous embarque le lecteur sur les sentiers sinueux d'une enquête vosgienne envoûtante, où l'on découvre le portrait brut de ceux dont ne nous parviennent que de lointains échos.

    Ultime roman de Pierre Pelot, qui a décidé de poser définitivement sa plume, on se laisse traverser, égarer et bousculer par son écriture charnelle, vibrante et profondément humaine. Avec un point final dans ses Vosges natales.

     

    ‡ Braves gens du Purgatoire, Pierre Pelot, éditions Héloïse d'Ormesson, 2018, 508 p., 22 €.

  • La promesse du sel

    En cette fin du XIXe siècle, le destin de Charlotte est placé  sous le signe du sel, grande richesse souterraine de la Lorraine,  à côté du charbon et du fer. Sa grand-mère maternelle était  ouvrière aux salines de Dieuze jusqu’à ce que la famille émigre  en France, après l’annexion de la Moselle par l’Allemagne. Elle-même est élevée à Saint-Nicolas-de-Port,  autre pays du sel, par ses parents, Émilie et Paul Renaudot,  lequel est issu de la bonne société.
     
    À mesure que Charlotte grandit, les principes bourgeois  de son père se font plus pesants. Entre son amour pour  Maurice, brillant étudiant en médecine mais fils d’ouvrier,  et le prétendant huppé agréé par ses parents, Charlotte sera  placée devant un choix impossible. Plus tard sa fille, Gabrielle, sera confrontée aux épreuves de  l’Occupation et à la déportation. Mathilde, la fille de Gabrielle,  enfant des Trente Glorieuses et de 1968, s’autorisera toutes  les audaces et étreindra – enfin – le bonheur dont les femmes des terres salées avaient, avant elle, tant rêvé…
     
    Avec Les Femmes des terres salées et La Promesse du sel,  impressionnante fresque du monde du sel et des salines de Lorraine, Élise Fischer nous fait vivre, à travers les espoirs,  les rêves, les combats de cinq générations d’héroïnes  passionnément engagées dans leur époque, les extraordinaires mutations qu’a connues en un peu plus d'un siècle la condition féminine... et la Lorraine.
     
     
    ‡ La promesse du sel, Elise Fischer, éditions Calmann-Lévy, 2018, 445 p., 21,50 €.

  • Le mystère Clovis

    Dans une évocation gorgée de couleurs fortes et de furieuses sonorités, Philippe de Villiers - le Lorrain de cœur... et aussi par ses racines familiales ! - fait revivre le roi des Francs Clovis et lui donne la parole. Le roi fondateur dévoile les épisodes les plus intimes, les plus secrets, de ses enfances, de ses amours, de ses chevauchées.

    Ce livre éclaire d’un jour nouveau le mystère de sa conversion, rétablit la vérité sur la date de son baptême et renouvelle ainsi la perspective symbolique de tout notre passé, de notre destin. Au fil d’un récit haletant, affleurent parfois des correspondances troublantes entre les tribulations du monde de Clovis et les commotions de notre temps : le va-et-vient des peuples en errance, les barbares, les invasions, les fiertés évanescentes, les civilisations qui s’affaissent…

    Une restitution spectaculaire, passionnante, inattendue, qui nous fait revivre comme jamais les temps mérovingiens et les origines de la France.

     

    ‡ Le mystère Clovis, Philippe de Villiers, éditions Albin Michel, 2018, 432 p., 22 €.

  • Bertille

    A l'aube de la Grande Guerre deux familles d'un village du sud-ouest des Vosges s'opposent. Guéguerre vieille comme le monde entre propriétaire terrien et paysan sans le sous attaché à sa forêt. Mais s'était sans compter avec l'amour qui permettra de dépasser rancunes et jalousies...

    Histoire familiale romancée de notre auteur vosgien qui nous transporte dans un monde rural disparu, entre 1914 et la première décennie du XXIe siècle. Une belle ode à nos ancêtres ruraux et à leur vie faite de rudesse et d'amitié partagée entre ennemis d'hier.

     

    ‡ Bertille, Roger Poinsot, éditions des Lutins, 2018, 165 p., 18 €.

  • Quelques idées de lectures pour cet été avec un auteur vosgien...

    Commande et règlement à envoyer à :

    M. ROGER POINSOT

    14 RUE DE LA JOIE

    88320 MAREY

  • Chimères d'automne

    C'est à une belle balade que nous convie Jean-Louis Hans, romancier vosgien passionné par "sa" montagne et ses Hauts.

    Roman singulier, étrange et mystérieux même, qui se déroule dans la forêt d'Hérival, proche de Remiremont. Forêt ensorcelante et envoûtante qui constitue le cadre d'une histoire qui entraîne le lecteur entre Moyen Âge et époque contemporaine où des personnages improbables se côtoient dans cette nature vosgienne...

    Une histoire qui révèle au final toutes les incohérences de notre monde qui s'éloigne de l'essentiel : la préservation de notre milieu de vie. Etonnant.

     

    ‡ Chimères d'automne, Jean-Louis Hans, éditions Gérard Louis, 2018, 247 p., 18 €.

  • L'or du ciel

    En Lorraine, jadis. Un homme, le Pierrot. Une femme, la Marie-Ange. Lui, vit à la sauvage au fond d’une forêt. Elle, soumise, partage le quotidien d’une famille paysanne. 

    Campagne, cheval de trait, foins odorants, abeilles en récolte, nuages en voyage. Histoire d'une rencontre comme sait nous la raconter le Vosgien Gilles Laporte dans ses romans pétris d'humanité. Nos "héros" vont s’aimer dans la lumière. Dans l’Or du ciel.

    Une histoire hors du temps... mais bien plantée dans la terre de Lorraine !

     

    ‡ L'Or du ciel, Gilles Laporte, éditions A&H, 2018, 155 p., 17 €.

  • "Bertille", le dernier roman de Roger Poinsot

    Roger Poinsot, auteur vosgien, publie sont dernier roman : Bertille.

    A l'aube de la Grande Guerre, deux familles s'opposent : l'une, propriétaire d'une ferme, l'autre, sans ressources, accrochée à la forêt. La jeune Bertille tombe amoureuse... La saga se prolonge jusqu'à nos jours.

     

    ‡ Roman publié aux éditions des Lutins, Grignoncourt, 18 €.

  • Passé inaperçu

    Fahd devait faire des repérages en Lorraine pour un film consacré aux chibanis, les retraités maghrébins venus travailler en France dans les années 1960.

    Or il s'est soudainement volatilisé. Disparu sans laisser d'adresse. Tout en préparant le tournage, la narratrice se lance à sa recherche dans cette Lorraine désindustrialisée, en se saisissant des quelques traces disponibles : des photos, des films de famille, des témoignages de proches. Ce faisant, elle réveille l'histoire de ses propres grands-parents Malgré-nous, ces Alsaciens-Mosellans incorporés de force dans l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Qu’est-ce qui nous définit ? Quelle place pour ceux qui apparaissent comme des doubles perdants ? Et qui était réellement Fahd ?

    Gabrielle Schaff est née en 1982 à Nancy. Passé inaperçu est son premier roman.

     

    ‡ Passé inaperçu, Gabrielle Schaff, éditions du Seuil, 2018, 256 p., 18 €.

  • Ce feu qui me dévore

    Bernard pourra-t-il un jour dire toute la vérité ? Sur l'incendie criminel qui a dévasté sa famille et sa vie en Lorraine. Sur le secret qu'il est le seul à connaître vraiment, qui mêle à la fois la folie, l'amour, la jalousie et, à l'origine, la souffrance muette d'un enfant malaimé.
     
    A tout juste dix-huit ans, Bernard Bertin est désigné coupable de l'incendie criminel qui a tué sa mère et laissé pour mort son père. Depuis toujours, un feu contenu brûle en lui : une sensibilité à fleur de peau, une posture solitaire et secrète ont fait de lui un enfant incompris. Après sa peine de prison, il revient vivre sur les lieux du drame, à Metz. Il est devenu écrivain et n'a jamais levé le voile sur son histoire. La vraie et insoupçonnée. Celle qui se tramait derrière la façade bourgeoise de la maison familiale. A la faveur de ses retrouvailles avec Alexandra, son amour de jeunesse, Bernard est poussé dans ses derniers retranchements.
     
    Parviendra-t-il, enfin, à panser les plaies du passé, à révéler les souvenirs douloureux d'une enfance qui n'en fut jamais une ?
     
    ‡ Ce feu qui me dévore, Paul Couturiau, éditions Presses de la Cité, 2018, 380 p., 20 €.

  • Aux Deux Hirondelles

    Paris 1953. Pauline Delaumont et Anne, sa sœur jumelle, décevant les vues de leur père, notable de Nancy, sont chanteuses dans un cabaret de la Butte Montmartre. Leur spectacle fait recette mais pas assez aux yeux de leur propriétaire qui, pour mieux rançonner la clientèle, exige qu’elles le pimentent de numéros de strip-tease...

    Elles décident alors d’ouvrir leur propre établissement  : ce sera le cabaret "Aux deux hirondelles" à Saint-Germain des Prés. Elles peuvent compter sur le soutien amical des artistes les plus en vue du moment : Mouloudji, Catherine Sauvage, Cora Vaucaire, Stéphane Grapelli…

    Tout se présenterait au mieux pour les jumelles sans la menace que fait peser sur elles une abominable campagne de calomnies. Qui, dans l’ombre, les poursuit de sa haine  ? Quand les masques tomberont, il n’y aura pas assez de l’amour de leur nombreuse famille nancéienne pour panser les blessures et réparer les destins brisés…

    Fidèle à sa Lorraine, Elise Fischer nous invite à partager la vie pleine de rebondissements  - et sentiments forts aussi - de nos deux Nancéiennes installées à Paris dans les années 1950.

     

    ‡ Aux Deux Hirondelles, Elise Fischer, éditions Calmann Lévy, 2017, 320 p. (20,50 €).

  • C'est ainsi que les hommes vivent

    Les Presses de la Cité rééditent la fresque historique monumentale du vosgien Pierre Pelot, saga qui se déroule sur deux époques au cœur des Vosges. C'est "le" chef-d'œuvre de Pierre Pelot.
     
    1999. Lazare Grosdemange, écrivain, revient dans son village natal vosgien. Il cherche à retrouver des fragments de sa mémoire, perdue à la suite d'un étrange accident. Dans ce même village, au XVIIe siècle, lors de la dramatique guerre de Trente Ans, Dolat apprend le secret de ses origines : il est le fils d'une paysanne brûlée vive pour sorcellerie. Amoureux fou, pour son plus grand malheur, de la noble dame Apolline, chanoinesse de chapitre noble Saint-Pierre de Remiremont, le jeune homme doit fuir avec elle et sombre bientôt dans l'enfer de la guerre.
     
    Comment, défiant quatre siècles d'histoire, les chemins de Lazare Grosdemange, l'écrivain, et de Dolat, le « fils du diable », se retrouveront-ils ?... Histoire d'une résurrection (le Lazare des Evangiles) et d'une histoire personnelle (Grosdemange étant le patronyme officiel de Pelot).
     
     
    ‡ C'est ainsi que les hommes vivent, Pierre Pelot, Presses de la Cité, 2016, 1237 p. (21 €).

  • A la croisée des destins

    Le Vosgien Roger Poinsot nous offre ici son cinquième roman historique ayant pour cadre l'histoire de notre Lorraine, entre 1735 et 1744.

    Dans A la croisée des destins, l'auteur nous conte le périple de deux jeunes Lorrains du sud partis en radeau sur le Madon depuis Mirecourt, et en suivant le cours de la Moselle et de la Meurthe pour arriver sur celui de la Vezouze face à l'extraordinaire château de Lunéville, petit bijou lorrain, dernier vestige de la splendeur du duché de Lorraine avant la disparition de Stanislas.

    Histoire d'une rencontre improbable entre deux mondes : celui des humbles avec celui des puissants... Et le bateau est celui de l'ingénieur Vayringe, extraordinaire inventeur lorrain méconnu. Et en cette année du 250e anniversaire de la réunion de la Lorraine à la France, le lecteur redécouvre les circonstances de la mainmise du roi Louis XV sur les terres lorraines...

     

    ‡ A la croisée des destins, Roger Poinsot, éditions des Lutins, 2016, 85 p. (19 €).

    L'ouvrage est disponible par correspondance en envoyant ses coordonnées postales et le règlement (23 € franco) à : M. Roger Poinsot, 14 rue de la Joie, 88320 Marey.

  • Parce que c'était lui

    Roger Poinsot poursuit sa quête historique avec un nouveau roman qui a pour cadre nos Vosges, entre Moyen Âge et Renaissance.

    Dans Parce que c'était lui, l'auteur conte la vie d'une famille de charbonniers venue de la région de Bâle. Génération après génération, de forêt en forêt, cette famille s'installe dans une clairière vosgienne.

    Ce roman nous replonge dans les rituels de l'époque où Eglise et seigneurs imposent leurs codes... et où les maladies sont de véritables fléaux soignées avec des moyens fort rudimentaires.

    Après les années noires, les descendants de nos charbonniers suisses n'accepteront plus cette misère ; décimés, les survivants de cette famille ne se contentent plus de prier le Ciel mais vont croire aux bienfaits des débuts de la science en cette fin du XVIe siècles et aux bienfaits des plantes qui guérissent...

    Un roman original qui fait se côtoyer le mondes des humble de nos campagnes, des sorcières et des humanistes.

     

    ‡ Parce que c'était lui, Roger Poinsot, éditions des Lutins, 2015, 289 p. (20 €).

  • La ville où les morts dansent toute leur vie

    pierre pelot,vosges,romanA l'Est règne la dévastation, la terre n'est plus que tumulte. Arrachée à ses racines par ce désastre, une jeune schizophrène est confiée à Grange, un dessinateur solitaire qui pourrait bien être son père. Mais l'homme refuse d'assumer cette enfant dont le corps de femme et l'originalité le troublent. Il décide alors de tout braver, quitte à tout perdre, pour la rendre à son pays imaginaire.

    La ville où les morts dansent toute la vie est un road book onirique et obsédant. Pierre Pelot, notre prolifique écrivain vosgien, y entremêle ses passions pour le fantastique et le "western", le roman noir et d'amour. Il nous offre un personnage inoubliable, Léonore, résolue malgré tous les obstacles à retrouver une terre connue d'elle seule, où elle peut enfin se sentir vivre.

    Comme l'écrit le critique littéraire de L'Express, "Il y a chez Pelot un côté Pagnol des provinces de l'Est capable de nous faire entendre la respiration de la forêt, la fraîcheur de l'onde, la présence des animaux, et la façon souvent douloureuse qu'ont les hommes de s'accorder au monde." Notre Vosgien a vraiment du génie.

    Un bon roman à lire cet été. Dans les Vosges ou ailleurs...

     

    ‡ La ville où les morts dansent toute leur vie, Pierre Pelot, éditions Fayard, 2013, 372 p. (20,90 €).

  • "La paille et l'osier", nouveau roman de Michel Caffier

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    [La Semaine de Nancy]

  • "Si je la retrouve, je l'épouse !"

    jean marie cuny,nouvelles,romanOn connaît Jean-Marie Cuny pour ses nombreux ouvrages sur l'histoire ou la cuisine de Lorraine. On le connaît moins pour ses talents de romancier !

    Dans son dernier opus, il nous offre deux courtes nouvelles émouvantes et savoureuses - mais surtout pas mièvres ! - et pleines de rebondissements. Où quête de soi et amour sont présents. Notre  - jeune ! - romancier  en profite surtout pour délivrer quelques messages bien sentis sur l'évolution de notre société... forcément pas toujours "politiquement corrects".

    Et quand on s'appelle Jean-Marie Cuny, l'histoire n'est jamais bien loin : le lecteur y découvrira certains aspects historiques qui méritent d'être rappelés à ceux de nos contemporains qui ont perdu la mémoire...

    Bref, un recueil de nouvelles sans prétention, comme le souligne l'auteur, mais qui mérite d'être lu... et médité comme une ode à la vie !

     

    ‡ Si je la retrouve, je l'épouse et Damya, la maghrébine, Jean-Marie Cuny, Euryuniverse éditions, 2012, 139 p. (14 €).

     

  • Le bal des âmes perdues

    roman,le bal des âmes perdues,daniel cario,guerre 14 18,gueules cassées,lorraineGuerre 14-18. Les tranchées, le sang, les rats et la mort omniprésente. Joseph Titouenne subit toute l'horreur du conflit avec ses compagnons d'infortune. Par flashs, il se souvient : sa fiancée Lisbeth, son village lorrain de Klucksheim au milieu des vignes, la paix, Hans, l'ami allemand à qui il ressemble tel un jumeau.

    Hans et Joseph se retrouvent par hasard sur le front. Les anciens amis sont devenus ennemis. Sans plus d'illusions sur leur sort, ils reprennent le jeu de leur enfance : ils échangent leurs identité, leurs uniformes.

    Joseph rentre en Allemagne chez les Lunfeld, la gueule cassée, accueilli en héros sans savoir que Hans, survivant lui aussi, a pris sa place auprès des siens, auprès de Lisbeth.

    D'une belle ambition littéraire, angoissant, dérangeant, Le bal des âmes perdues dénonce l'absurdité de la guerre à travers le discours halluciné de ses partisans et témoigne de l'infinie douleur des survivants, des "gueules cassées", face à la compassion impuissante des leurs.

     

    >> Le bal des âmes perdues, Daniel Cario, éditions Presses de la Cité, 2011, 380 p. (21 €).

  • Le Camp des Saints

    camp des saints raspail.jpgVoici une réédition attendue d'un ouvrage qui marqua son époque, en 1973, lors de sa sortie en librairie. L'auteur, Jean Raspail, nous résume le thème du Camp des Saints.

    "Dans la nuit, sur nos côtes, au Midi de notre pays, cent navires à bout de souffle se sont échoués, chargés d'un million d'émigrants. De pauvres gens traqués par la misère, des familles entières avec femmes et enfants, nuées venues du sud de notre monde, attirées par la Terre promise. Ils espèrent. Ils inspirent une immense pitié. Ils sont faibles. Ils sont désarmés. Ils ont la puissance du nombre. Ils sont l'objet de notre remords et de l'angélisme mou de nos consciences. Ils sont l'Autre, c'est-à-dire la multitude, l'avant-garde de la multitude. Et maintenant qu'ils sont là, va-t-on les recevoir chez nous, en France, "terre d'asile et d'accueil", au risque d'encourager le départ d'autres flottes de malheureux qui, là-bas, se préparent ? C'est l'Occident, en son entier, qui se découvre menacé. Menacé de submersion. Alors que faire ? Les renvoyer chez eux, mais comment ? Les enfermer dans des camps, derrière des barbelés. Pas très joli, et ensuite ? User de la force contre la faiblesse ? Envoyer contre eux nos marins, nos soldats ? Tirer dans le tas ? Qui obéirait à de tels ordres ? A tous les niveaux , conscience universelle, gouvernements, équilibre des civilisations, et surtout chacun en soi-même, on se pose ces questions, mais trop tard..."

    Tout se déroule en 24 heures, alors que dans la réalité, il s'agit d'une submersion continue, sur des années, dont nous ne mesurerons la catastrophique plénitude qu'au tournant 2045-2050, lorsque sera amorcé le basculement démographique final : en France, et chez nos proches voisins, dans les zones urbanisées où vivent les deux tiers de la population, 50 % des habitants de moins de 55 ans seront d'origine extra-européenne. Après quoi, ce pourcentage ne cessera plus de s'élever en contrecoup du poids des deux ou trois milliards d'individus, principalement d'Afrique et d'Asie, qui seront venus s'ajouter aux six milliards d'êtres humains que la terre compte aujourd'hui, et auxquels notre Europe d'origine ne pourra opposer que sa natalité croupion et son glorieux vieillissement.

    Un livre impétueux, furieux, tonique, presque joyeux dans sa détresse, mais sauvage, parfois brutal et révulsif au regard des "belles consciences" qui se multiplient comme une épidémie.

    Nos contemporains sauront-ils ouvrir les yeux. Il est plus que temps. Il est même déjà trop tard...

     

    >> Le Camp des Saints, Jean Raspail, Robert Laffont éditions, 2011, 393 p. (22 €).

  • Le rêve de la Grenouille

    elise fischer.jpgLa Route, c'est un drôle d'univers, avec d'un côté les riches, les commerces, les cafés, et de l'autre les ouvriers des cités, des petites gens obligés de cohabiter pour la plupart dans la promiscuité de leur deux-pièces. Promiscuité, un mot étrange pour Lison dite la Grenouille. Du haut de ses dix ans, elle s'interroge sur le monde qui l'entour et grandit dans l'amour des siens, tiraillée entre une mère fantasque et une grand-mère autoritaire. Les mystères de la vie interpellent la fillette sans cesse à l'affût d'expériences, de mots savants et de révélations à propos d'une lointaine tante paternelle, tellement exotique, car "russe".

    La chronique à la fois drôle et tendre de la vie d'une famille modeste en Lorraine, à la fin des années 1950, racontée à  travers le regard d'une fillette intelligente et malicieuse.

    Elise Fischer est née à Champigneulles, à quelques kilomètres de Nancy. Auteur d'une vingtaine de romans sur la Lorraine et l'Alsace, elle s'implique activement dans le rayonnement du Village du Livre de Fontenoy-la-Joûte, dans le Lunévillois.

     

    >> Le rêve de la Grenouille, Elise Fischer, éditions Presses de la Cité, Collection Terres de France, 228 p., (18,50 €).

  • La fontaine de Gérémoy

    fontaine de gérémoy.jpgAnnées 1850. Fille rebelle d'un notable de Vittel, Marie-Amélie trouve un emploi dans l'établissement de soins de la station thermale naissance, initiative qui lui vaut d'être envoyée au Carmel de Dijon.

    A la mort de son père, elle reprend du service dans le centre de cure devenu très prisé. Là, Jules Darriaud, médecin déjà marié, la séduit. De leur liaison naît Julie, placée en nourrice loin de sa mère, qui se battra pendant des années pour revoir sa fille. Julie sera élevée en pension, deviendra institutrice, puis comédienne à Paris, et n'apprendra que bien plus tard la vérité sur ses origines. S'installant finalement à Vittel, la jeune femme s'engagera au service des autres pendant la Seconde Guerre mondiale.

    A travers le destin tumultueux de deux femmes volontaires, c'est un siècle d'histoire que Gilles Laporte déroule sous nos yeux dans son dernier roman. Deux beaux portraits de femmes indépendantes avec, en toile de fond, l'histoire de Vittel qui deviendra l'une des stations thermales les plus huppées d'Europe.

     

    >> La fontaine de Gérémoy, Gilles Laporte, Presses de la Cité, 2011, 444 p. (21 €).

  • Maria, le dernier roman vosgien de Pierre Pelot

    maria.jpgLes Vosges sous l'occupation allemande. Maria est institutrice. D'une beauté saisissante, elle coule des jours insouciants avec son mari, Jean, patron du café du coin. Lorsque les maquisards viennent la chercher à l'école devant ses élèves, ils promettent de la ramener bientôt... Commence alors le calvaire de Maria. Un calvaire qui durera toute une vie. Car, voilà, Jean est un traître, un "collabo", et beaucoup sont morts par sa faute. Pour l'avoir aimé, Maria sera battue, torturée puis violée, avec à jamais gravé en elle la disgrâce et la cruauté de ceux que la France élèvera bientôt au rang de héros. Elle n'en parlera à personne.

    Cinquante ans plus tard, un jeune homme arrive dans cette vallée vosgienne par une nuit neigeuse. Il vient rendre visite à l'une des pensionnaires de la maison de retraite. La voix fatiguée d'une conteuse sur les ondes d'une radio locale l'accompagne dans son périple nocturne. Pour ses auditeurs, elle évoque l'histoire de ces terres où gèlent les eaux de la Moselle. Les fantômes du passé planent sur son récit.

    Avec Maria, Pierre Pelot revient à sa géographie intime, à son pays vosgien, à Saint-Maurice-sur-Moselle. Avec cette langue percutante et sensible qu'on lui connaît, et la mémoire d'une région aussi écorchée que son personnage. Alors que la neige fond et devient boueuse, visages des résistants et de l'occupant nazi se confondent. Un roman entre drame intimiste et thriller historique.

    Parce que la barbarie n'est pas le monopole du camp ennemi.

     

    >> Maria, Pierre Pelot, éditions Héloïse d'Ormesson, 2011, 128 p. (14 €).

  • Une femme empêchée

    une femme empêchée.jpgNouveau roman de la Meusienne Henriette Bernier. Un roman à portée universelle : un cri d'amour, plein de pudeur et de compassion, d'une fille à sa mère.

    Nous sommes en Lorraine, en 1933. Tout commence par le mariage de Mariette avec Paulin, un cultivateur veuf de dix ans son aîné. Le soir des noces, dans l'intimité de la chambre, le regard pénétrant d'une intruse a heurté la jeune femme : celui de la première épouse, dont le portrait est toujours accroché au-dessus du lit conjugal...

    La défunte poursuivra longtemps Mariette, de plus en plus isolée par son extrême fragilité, par ces gestes qu'elle oublie, par la souffrance qu'elle tait ; sa vie, au fil des ans, se délite malgré l'attention des siens et l'amour de ses enfants.

    Quarante ans plus tard, Angèle, la plus jeune de ses filles, entremêle ses interrogations au récit douloureux du destin de sa mère. Pourquoi ce silence auteur d'elle, pourquoi personne n'a-t-il voulu donner un nom à sa maladie ?

    A mots blessés ou tendres, Henriette Bernier brosse un portrait digne et sublime de cette mère dépossédée de son destin, cette "femme empêchée".

     

    >> Une femme empêchée, Henriette Bernier, éditions Presses de la Cité, collection Terres de France, 2010, 259 p. (19 €).

  • Le rêveur de l'écluse

    rêveur de l'écluse.jpgDe 1900 à 1950, la vie des éclusiers dans la Meuse : un monde à part que recrée Henriette Bernier, meusienne de naissance, en s'attachant aux coutumes de la batellerie et à son évolution.

    A l'écluse de Martinpré, au bord du canal de l'Est, en pleine campagne, Louis Champart, le fils de l'éclusier, mène une vie simple et rustique des enfants de son milieu et de son époque. Il rêve cependant de voyages et d'ailleurs... Un rêve entretenu par ceux qu'il appelle "les gens du voyage" : les bateliers bien sûr, mais aussi les romanichels, les "camps-volants", les marchands ambulants...

    Vingt ans plus tard, Louis prend la relève de son père disparu. Un jour de fête foraine, il rencontre une fille du voyage, Rose, prise dans les tourments de la vie et accepte de la recueillir chez lui. A ses côtés, le jeune éclusier approche le métier de saltimbanque et en perçoit tous les excès : l'extravagance, l'humiliation, la souffrance...

    Henriette Bernier vit en Meuse, une terre qui lui a inspiré de nombreux romans (L'enfant de l'autre, La petite Louison, Petite mère).

     

    >> Le rêveur de l'écluse, Henriette Bernier, éditions Presses de la Cité, 2010, 276 p. (19,90 €).