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bari

  • Sur le chemin de Saint Nicolas avec les Europa Scouts nancéiens

    Les premiers pèlerins sur le futur chemin conduisant au tombeau de saint Nicolas de Bari sont partis dernièrement de Saint-Nicolas-de-Port à la suite d'une bénédiction de départ dans le sanctuaire lorrain placé sous le vocable du saint patron des voyageurs.

    St-Nicolas_routiers ES_07.08.13.JPGPour les concepteurs du projet chemin de saint Nicolas, qui travaillent d'arrache-pied pour réaliser un itinéraire de pèlerinage vers le tombeau de saint Nicolas à Bari via le sanctuaire de Saint-Nicolas-de-Port, ce fut un moment émouvant. Un groupe de six routiers (plus de 17 ans) des Europa Scouts de Nancy vient d'entamer un long pèlerinage vers Bari au départ du sanctuaire lorrain : ils sont ainsi les tous premiers courageux a emprunter l'itinéraire retenu par l'association des Pèlerins de Saint Nicolas, mais non encore balisé. Et les premiers pèlerins modernes à renouer avec les pèlerinages ancestraux vers Bari à pied en l'effectuant sur un itinéraire spécialement dédié au saint patron des voyageurs, des jeunes gens, des prisonniers et des Lorrains. Un chemin qui mène aussi vers Jérusalem.

    Le jour du départ à Saint-Nicolas-de-Port, au cours d'une cérémonie impeccablement conduite par le recteur de la basilique, l'abbé Jean-Louis Jacquot, les pèlerins nicolaïens ont reçu la bénédiction de départ, après la Prière du pèlerin, le « Notre Père » et un « Je vous salue Marie ». En signe de protection patronale pour le voyage, ils reçurent, en application sur le front, la manne de saint Nicolas, laquelle suinte depuis l'origine du tombeau de saint Nicolas. Le recteur, après avoir échangé quelques mots conviviaux, a donné l'accolade aux pèlerins, leur souhaitant bon voyage. Les scouts se sont ensuite mis en route en s'éloignant de la basilique par la ruelle Brudchoux, la rue historique par laquelle arrivaient et repartaient autrefois les pèlerins des Vosges.

    St-Nicolas_routiers ES_départ_07.08.13.JPGLe sanctuaire de Saint-Nicolas de Bari dans la région des Pouilles au sud-est de la péninsule italienne est aussi éloigné que celui de Saint-Jacques de Compostelle. Les scouts routiers de Nancy, qui ont coutume de marcher chaque été durant une semaine, en dormant à la belle étoile, avait déjà fait l'expérience du Saint Jacques et entendu parler du projet de chemin de saint Nicolas grâce à Jean-Marie Cuny, fidèle soutien des scouts lorrains,  historien de la Lorraine et membre de l'association Les Pèlerins de Saint Nicolas, structure qui a élaboré le concept de cet itinéraire.

    Désireux de l'entreprendre sitôt que le parcours serait fixé, il n'ont pas perdu de temps, puisque c'est au mois de juillet que le tronçon de Saint-Nicolas-de-Port à Chamagne a pu être fixée grâce à la collaboration d'un couple de Haussonville, M. et Mme Blanchard, ce qui ouvrait la route jusqu'à Dietwiller en Alsace. Même si le balisage, précédé d'un long et fastidieux travail administratif, se fait encore attendre. Le groupe scouts envisage d'effectuer le pèlerinage sur plusieurs années, petit bout par petit bout. Parti de Saint-Nicolas dans l'après-midi tardive du 7 août, ils ont parcouru 175 km jusqu'au soir du 13 août, effectuant entre 25 et 30 km par jour, pour arriver près du col de Bussang. L'année prochaine, ils envisagent la traversée du Sundgau via le lieu de pèlerinage médiéval de Thann vers Bâle et le Jura suisse. Ils sont déjà attendus par des bénévoles suisses de l'association internationale Via francigena, la voie des 'Romieux' (ainsi sont surnommés les pèlerins vers Rome). Pour la troisième année, ils devraient franchir le fameux col du Grand Saint Bernard sur cette même voie des Romieux.

    lorraine,saint nicolas,chemin de saint nicolas,saint nicolas de port,europa scouts,suisse,italie,bariLes scouts ont marché au plus près de la route des pèlerins ancestraux qui, venant de Suisse et des Vosges se rendaient à Saint-Nicolas-de-Port, ou de ceux qui, venant de Lorraine se rendaient vers la Suisse et l'Italie. Ils ont notamment traversé Haussonville, en découvrant son château Renaissance dont le seigneur avait fondé un hospice pour les pèlerins de passage au XVe siècle, Bayon, Chamagne, Charmes avec sa très belle église gothique Saint-Nicolas bâtie à la même époque que la basilique de Port, Epinal et Remiremont avec sa crypte consacrée à l'évêque de Myre par le pape Léon IX vers le milieu du XIe siècle. « C'est un très bel itinéraire, toujours sur des petits chemins tranquilles » rapporte Aymeric Tonnerieux, chef du groupe. « Seul regret, les églises et chapelles sur notre chemin étaient toutes fermées, contrairement à celles situées sur le Saint Jacques », remarque Aymeric. Avec l'établissement du chemin de saint Nicolas, cette mesure de précaution ne sera bientôt pas plus nécessaire que sur le chemin de Saint Jacques : l'évêque de Myre est aussi le saint protecteur invoqué contre les voleurs !   

    [d'après L'Ami Hebdo | texte et clichés Olivier Hein et Françoise Orsini]

  • Pèlerinage de la Saint Nicolas d'été... sur les chemins du Moyen Âge

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    Procession de la Saint Nicolas d'été à Saint-Nicolas-de-Port [archives ©H&PB].

     

    Le pèlerinage du Lundi de Pentecôte en l'honneur de Saint Nicolas (20 mai 2013),  organisé par l'association Pèlerins de Lorraine, se déroulera du Tremblois (commune de Laneuvelotte) à Saint-Nicolas-de-Port. Les pèlerins partiront à 9h30 précises du lieu-dit "Le Tremblois". Repas tiré du sac à midi et arrivée vers 15h00 à la basilique de Port pour la messe.

    L'itinéraire sera un peu différent de celui des années précédentes : il empruntera un  tronçon du grand chemin européen des pèlerins de saint Nicolas - actuellement en cours en balisage - qui va de Sarrebrück (Allemagne) à Bari (sud de l'Italie).

    Le clan des routiers Europa-Scouts de la IIIe Nancy inaugurera le tronçon de Sarreguemines à Saint-Nicolas-de-Port cet été. Ce grand chemin de saint Nicolas reprend les itinéraires oubliés du Moyen Âge.

  • Comment Saint Nicolas est-il devenu lorrain ?

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    [L'Abeille de Neufchâteau | 11.12.09]

  • Un dominicain italien en visite à Saint-Nicolas-de-Port

    Le plus grand historien de l'évêque de Myre est arrivé en Lorraine. Rencontre avec le Père Gerardo Cioffari.

     

    p. cioffari à st nicolas de port.jpgInstants d'émotion pour le Père dominicain Gerardo Cioffari, hier après-midi, à la basilique de Saint-Nicolas-de-Port. Dans un programme mené à un train d'enfer, le directeur du Centre d'études nicolaïennes de Bari (sud de l'Italie), ville où repose l'essentiel de la dépouille de saint Nicolas (« Environ 70 % », précise-t-il), a redécouvert un édifice qui, depuis son dernier passage en 1985, a bien changé. Un important chantier de restauration est passé par là.

     

    Comme un simple touriste, le Père Gerardo Cioffari (65 ans) s'est fait prendre en photo devant la statue du patron des Lorrains à qui il a voué une grande partie de son existence. « Travailler sur saint Nicolas, c'est mon métier », confie-t-il.

     

    Ses recherches seront d'ailleurs récompensées par le prix 2008 de l'Académie de saint-Nicolas. « Pour l'ensemble de son œuvre ». Constituée en 2007, l'Académie regroupe trois associations lorraines : Connaissance et renaissance de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, la confrérie Saint-Nicolas de Yutz et les Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome.

     

    Arrivé mardi soir, le Dominicain quittera la Lorraine samedi après avoir donné deux conférences (à Nancy au Musée lorrain et à Metz à l'Amphi Le Moigne) et reçu son prix aujourd'hui à Thionville.

     

    Avec Gerardo Cioffari, une autre approche de saint Nicolas passe par la Lorraine. A Bari, l'évêque de Myre est ainsi fêté à deux reprises : le 6 décembre et le 9 mai, jour anniversaire de l'arrivée de la sainte dépouille dans les Pouilles. « En mai, le pèlerinage dure trois jours », précise Gerardo Cioffari, « Aujourd'hui, le phénomène le plus important est constitué par la forte présence de Russes. C'est le nouveau visage de saint Nicolas, celui de l'œcuménisme. En Russie, la fête nationale a lieu en mai. Il s'agit quand même du seul cas de l'histoire où une nation orthodoxe fête un événement catholique ». Mais dans les premiers temps du christianisme, c'était la même Eglise.

     

    Passé, présent et futur... Le dominicain Gerardo Cioffari plonge dans de multiples sources. « Il y a encore beaucoup à faire et à découvrir ». Il l'affirme : « Nous pouvons dire aujourd'hui de manière scientifique que saint Nicolas a bien existé et qu'il a participé au Concile de Nicée. Pour cela, il faut s'appuyer sur un texte appelé 'La geste des officiers'. Il relate la libération des trois innocents et des trois officiers et présente beaucoup d'éléments géographiques et historiques. Les autres écrits relèvent souvent autant de l'histoire que de la légende. Nous avons ainsi la certitude de trois ou quatre épisodes. Cinq autres sont probables. Les autres tiennent de la fable des miracles, pas de la foi ».

     

    Le 10 décembre, lors de sa conférence au Musée lorrain, le père dominicain a également produit des photos d'un texte russe (le discours sur la Translation des reliques) qui crédibilise un peu plus l'authenticité de la relique portoise, une phalange dérobée à Bari. Même si, vu la taille de ce bout de doigt, saint Nicolas avait plus le gabarit d'un solide bûcheron vosgien que d'un humble religieux.

     

    [d’après l’Est Républicain | 11.12.08]

  • Le "spécialiste" italien de Saint Nicolas en visite en Lorraine

    Du 9 au 12 décembre, le Père Gerardo Cioffari, dominicain italien, sillonnera la Lorraine, donnera deux conférences et recevra le prix 2008 de l'Académie Saint-Nicolas.

     

    Père Gerardo Cioffari.jpgIl est à Saint Nicolas ce que Jean Tulard est à Napoléon. Gerardo Cioffari, religieux dominicain de Bari (Italie) où repose la dépouille de l'évêque de Myre, fait figure de plus grand spécialiste au monde du saint patron des Lorrains.

     

    Directeur du Centre d'études nicolaïennes de Bari, le petit homme a des allures d'érudit. Les publications de son équipe font référence. Les Lorrains pourront s'en apercevoir dès cette semaine lors de deux conférences.

     

    Du 9 au 12 décembre, le religieux répondra à l'invitation de l'Académie de saint-Nicolas qui en a fait le lauréat de son prix 2008. « Pour l'ensemble de son œuvre », précise Gilles Aubert, de Saint-Nicolas-de-Port. Constituée en 2007, l'Académie de saint-Nicolas regroupe les trois associations lorraines qui font œuvre de mémoire : Connaissance et renaissance de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, les Amis de saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome ainsi que la confrérie Saint-Nicolas de Yutz.

     

    Tous les ans, elle attribue un prix à « une œuvre artistique qui favorise la recherche sur saint Nicolas, particulièrement dans sa dimension populaire, européenne et œcuménique ». En 1985 déjà, lors de sa première visite dans la région, le Père Gerardo Cioffari avait apporté sa contribution aux recherches sur saint Nicolas lors d'un symposium qui s'était déroulé à Saint-Nicolas-de-Port.

     

    Le Dominicain n'a jamais caché son attachement à la commune meurthe-et-mosellane qui possède une relique du saint patron des Lorrains : une phalange. Il l'avait d'ailleurs authentifiée, précisant : « En dehors de Bari, Saint-Nicolas-de-Port est la seule ville au monde à posséder une relique sur laquelle il n'y a guère de doute. Même le pape n'en a jamais eu ».

     

    Depuis toujours, il jette un regard amusé sur l'histoire de ce petit bout de doigt qui a beaucoup voyagé. Il fut volé par un voyageur lorrain à Bari sur une dépouille elle-même dérobée en Turquie. En mai 2004, Gerardo Cioffari avait confié à Gilles Aubert venu assister aux fêtes de saint Nicolas à Bari : « C'est, comme vous dites en France, l'histoire de ‘l'arroseur arrosé’, du voleur volé. »

     

    Plus sérieusement, le Père Cioffari a démêlé la complexe trajectoire d'un saint dont la destinée oscille entre histoires, légendes et miracle, établissant, comme le rappelle l'Académie de saint-Nicolas que « l'évêque de Myre exista réellement et qu'il fut un grand pasteur, défenseur acharné des pauvres, des faibles et des enfants ».

     

    Se partageant entre Meurthe-et-Moselle et Moselle, le religieux donnera deux conférences sur le thème « Saint Nicolas dans le monde chrétien d'aujourd'hui. Approches catholiques, protestantes et orthodoxes » le mercredi 10 décembre (18 h 00) au Musée lorrain (salle des conférences, 64 Grande rue, Nancy) et le vendredi 12 (16 h 15) à l'Université Paul-Verlaine de Metz (campus du Saulcy - amphi Le Moigne). L'entrée sera libre.

     

    Le religieux dominicain effectuera également de nombreuses visites privées et recevra son prix le jeudi 11 (18 h 30) à l'hôtel de ville de Yutz.

     [d’après l’Est Républicain | 07.12.08]