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Tradition : moisson d'antan à Marey (Vosges)

A Marey, dans le canton de Lamarche, une fête entre folklore et tradition pour redonner vie aux gestes oubliés. Et pour témoigner auprès des jeunes générations.

« C'est bon d'avoir le terroir qui colle à ses souliers » raconte Christiane Peymirat, présidente de l'association du Juminel en embrassant du regard le fantastique paysage qui déroule son damier de parcelles céréalières le long de la voie romaine du Haut-de-Salins.

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Le temps d'une journée, la fête d'été a posé ses jalons sur les hauts de Marey, en plein milieu des champs. Quand elle était enfant, Christiane a suivi ses grands-parents dans les champs. Elle voit encore sa grand-mère poussant la javelle avec le râtelot… Dimanche, c'est son ami Edmond, un vieux paysan au visage buriné par le soleil qui officiait sur la moissonneuse-lieuse accrochée derrière un non moins vieux Mac-Cormick.

En l'espace de deux heures, la foule des spectateurs aura pu suivre l'évolution des moissons à travers les âges. De l'utilisation de la faucille et des liens de seigle, une technique plus que millénaire, à l'arrivée des premières machines au début du 20ème siècle, puis du tracteur dans les années 50. Affolés par l'orage et les insectes piqueurs, les deux chevaux de trait se sont fait prier pour entrer en scène mais ils ont offert un spectacle haut en couleur.

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Tout est fête au Juminel. Le programme se lit comme un conte. Les animations réveillent les nostalgies. Perdu entre ciel et terre, le site a quelque chose de magique. Et puis, il y a l'ambiance à nulle autre pareille. Jadis, quand on posait la dernière gerbe sur le chariot, pour marquer la fin des moissons (et de la fenaison aussi), on s'offrait un grand festin. On a « tué le chien » dimanche, comme autrefois, puis on a dansé à en perdre haleine.

[d’après L'Est Républicain | 29.07.2008]

 [clichés : courtoisie de Anne Soyer-Petitjean]

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