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>> On peut adhérer à l'Association des Amis de Saint-Maur (entretient, restaure et anime l'ancienne abbaye bénédictine des XIe-XVIe-XVIIIe s., consacrée en 1050 par le pape lorrain Léon IX) en envoyant ses coordonnées postales et la cotisation annuelle (10 € minimum) à : LES AMIS DE SAINT-MAUR, 2 rue Bezout, 88410 BLEURVILLE.
Ce numéro hivernal de L'Echo des Trois Provinces vous guidera, depuis votre fauteuil, dans l'histoire et les paysages de ce pays des confins de la Lorraine, de la Champagne et de la Franche-Comté.
Au sommaire du numéro de décembre-janvier :
- Les livres
- Attigny : la chapelle Bizot en péril
- Lignéville : découverte d'une divinité gallo-romaine de l'abondance
- Frain : la pierre tombale de la famille Duhoux
- Lamarche : une vue cavalière du couvent des trinitaires
- Enfonvelle : de "ville" en "velle"
- Villars-Saint-Marcellin : le café-épicerie-tabac
- Damblain : après "Souvenir, souvenirs", "Bonjour tristesse"...
- Châtillon-sur-Saône : inauguration de la Maison de Marie
- Magny-lès-Jussey : l'opéra au château
- Fontenois-la-Ville : inauguration des Vergers de Fontenois
- Vauvillers : 99e anniversaire de la mort du général Marcot
- Morizécourt : Maisons paysannes des Vosges en visite
- Fresnes-sur-Apance : l'église rénovée
- Domremy : restauration des toiles de la crypte de la basilique de Alphonse Monchablon
... Et les info's des associations locales, les animations, l'histoire de la cuisine...
‡ L'Echo des Trois Provinces est disponible sur abonnement (24 €) en adressant vos coordonnées postales et votre règlement à : ADP3P, 10 rue Jules-Ferry, 88320 MARTIGNY-LES-BAINS.
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Fruit de dix années de recherches, le catalogue édité à l'occasion de l'exposition "C'est une 'image d'Epinal'" présentée au Musée de l'Image d'Epinal, aborde l'histoire de l'imagerie et des imagiers de la cité vosgienne du XVIIe au XXe siècle. L'étude nous en révèle leurs inspirations, leurs influences et, surtout, rétablit certaines vérités : comme celle qui confirme que les premières images connues réalisées à Epinal sont de Claude Cardinet et datent de 1664 ; ou que Jean-Charles Pellerin, cartier, imprime ses premières images vers 1809, des images de saints mais aussi de Napoléon et de sa famille ; ou encore qu'en 1861 et pendant 28 ans, deux imageries, celles de Pinot et celle de Pellerin, produisaient de "l'image d'Epinal" contribuant à la renommée de la cité...
Au fil des années, "l'image d'Epinal" devient un genre dont les images de l'épopée napoléonienne et les images en vignettes sont les deux emblèmes. Mais si dire aujourd'hui, "c'est une image d'Epinal", c'est évoquer un cliché, un stéréotype, mille fois répété et pas toujours inventif, il ne faut pas occulter qu'une image d'Epinal n'était ni désuète ni "naïve" quand elle a été imprimée.
Dans ce sympathique ouvrage, les auteurs décryptent comment cette image d'Epinal est devenue pour le monde entier un genre et un stéréotype à la fois. Pour ce faire, ils ont repris les grandes étapes de son évolution, de ses transformations, l'arrivée à Epinal d'autres imageries, la concurrence avec les imagiers de l'Est de la France...
Loin d'être une recherche sur un territoire, cette quête entraîne le lecteur vers la société du XVIIIe au XXe siècle, celle pour qui ces images ont été conçues. Longtemps seules images à disposition de toutes les catégories sociales de la population française, ces "images d'Epinal", qu'elles soient d'Epinal, de Nancy, de Metz ou d'ailleurs, ont joué un rôle qui se dévoile peu à peu. Et ce catalogue remarquablement illustré y contribue grandement.
‡ C'est une "image d'Epinal", Martine Sadion (dir.), éditions du Musée de l'Image - Ville d'Epinal, 2013, 295 p., ill. (22 €).
Seul Pays de Lorraine à avoir obtenu pour le moment le label Pays d'Art & d'Histoire, le Pays d'Epinal-Coeur des Vosges entend poursuivre son développement avec, notamment, un travail sur le centenaire de la Première Guerre mondiale en 2014.
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Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, rappelle dans son message de Noël le rôle irremplaçable de la famille :
« Joyeux Noël et bonne année à vous, chrétiens des Vosges, et à vous qui êtes en relations cordiales ou d’amitié avec nous. En chacun, les fêtes ravivent le sentiment familial, grâce aux retrouvailles qu’elles permettent, ou à cause des souffrances éprouvées dans la solitude ou les séparations.
Je souhaite que les bénéficiaires des rencontres familiales soient solidaires de ceux qui en sont privés. La famille reste l’ultime repère d’une société mise à mal par l’individualisme et par des rivalités multiples. Au fond, la famille ne naît pas du seul sentiment amoureux, par définition éphémère, mais de la profondeur de l’engagement pris par le couple. Elle reste l’espace où se construit l’enfant qui apprend à se découvrir dans la relation aux autres.
Les chrétiens croient que cet apprentissage familial de l’amour prend racine dans l’amour que Dieu donne et qui soutient nos fragilités. Que toutes les familles continuent à témoigner de la beauté de l’amour, de la paternité, de la maternité.
Belles fêtes à toutes les familles. Bonne année à toutes et à tous. »
La réforme des élections cantonales, votée en avril dernier prévoit de réduire le nombre de cantons dans les Vosges de 31 à 17. La carte, qui n’est pas encore officielle, fait grincer quelques dents.
La nouvelle carte des cantons des Vosges est attendue avec beaucoup d’impatience par le petit monde politique vosgien. La réforme adoptée au printemps dernier par l’Assemblée nationale prévoit de réduire de moitié les cantons français. Le département des Vosges passera donc de 31 à seulement 17 cantons. Pour créer cette nouvelle carte des cantons, quatre ou cinq moutures différentes ont été proposées avant que le ministère de l’Intérieur ne tranche. Pour les Vosges, le critère de population à respecter pour établir les nouveaux cantons est un maximum 26 804 habitants pour un minimum de 17 869 habitants. Ce qui représente plus ou moins 20 % d’après la moyenne du département qui est de 22 337.
Les cartes sont petit à petit dévoilées dans les départements voisins. Le Conseil général de la Moselle a débattu le 13 décembre dernier. Près de 200 maires ont manifesté ceints de leur écharpe pendant le débat. Mais de toute façon, l’assemblée départementale ne rend qu’un avis.
Dans les Vosges, une version quasi-définitive de cette carte (ci-dessus) a fini par circuler. Le Conseil général indique disposer pour l’instant « d’aucune information ».
Sur le fond, le nouveau découpage des cantons répond à une logique de population, mais aussi à une logique économique, avec des cantons qui prennent en compte les principaux axes de transports. Certains y voient aussi de la manipulation politique en attribuant au président Poncelet, en tant qu’ancien président du Sénat une influence. Tout en sachant que la carte a été établie par le ministère de l’Intérieur… sous un gouvernement socialiste. Les petits cantons (Brouvelieures, Provenchères) ont disparu, mais aussi beaucoup de cantons dont les élus font partie des deux oppositions au président : les réformateurs et le groupe socialiste et républicain.
Michel Fournier, le président de l’association des maires ruraux réagit à chaud et dénonce un projet qui n’a « absolument pas tenu compte de l’intercommunalité ». « Deux solutions, ou le canton a encore un intérêt ou il ne servira à plus rien du tout et c’est un habillage ! », s’insurge-t-il. Le maire des Voivres remarque même perfidement que l’Etat compte toujours 515 communes dans les Vosges, puisque la commune de Le Magny, qui a fusionné avec Fontenoy-le-Château figure toujours sur la carte officielle.
Les cartes vont de toute façon être totalement rabattues dans les Vosges en 2015.
Lors des prochaines cantonales, il faudra écarter des hommes et surtout, 17 femmes. Actuellement, le Conseil général des Vosges compte seulement deux élues parmi les 31 conseillers généraux.
Le projet de loi prévoit que les électeurs désigneront tous les six ans, au scrutin majoritaire à deux tours, un binôme homme femme afin d’améliorer la parité.
Pour être élu au premier tour, le binôme doit obtenir au moins la majorité absolue des suffrages exprimés (plus de 50 %), et 25 % des électeurs inscrits. Au second tour, les deux binômes arrivés en tête peuvent se maintenir. Les autres peuvent se maintenir seulement s’ils ont obtenu un nombre de suffrages au moins égal à 12,5 % des électeurs inscrits. Le nombre de cantons sera divisé par deux (de 4 000 à 2 000). La carte des cantons est restée dans son ensemble inchangée depuis 1801.
Dans la plaine des Vosges, assez pauvre démographiquement, les quatre nouveaux (Neufchâteau, Vittel, Mirecourt et Darney) contre dix auparavant, seront très vastes, à l’instar du nouveau canton de Darney qui regroupera les feus cantons de Lamarche, Darney, Monthureux et Dompaire. Ce redécoupage respecte cependant assez bien la cohérence territoriale et la logique économique de l’ouest vosgien. Quant à l’enjeu politique de cette nouvelle carte, les opposants au président Poncelet n’auront pas forcément la partie facile. Si l’affaire paraît déjà entendue à Neufchâteau et pour Claude Philippe (Coussey) qui devrait s’incliner devant Simon Leclerc, elle s’annonce plus compliquée en revanche à Vittel entre les deux amis UMP que sont Jean-Jacques Gaultier et Luc Gerecke. Lequel des deux renoncera ? À Mirecourt, Patrice Jamis (PS) devra aller battre la campagne à Châtenois où Jean-Pierre Florentin est annoncé partant. Quant au canton de Darney, il faudra que les trois membres de la majorité départementale (Alain Roussel de Monthureux, Yannick Dars de Darney et Gérald Marulier de Dompaire) s’accordent pour trouver un candidat unique.
Les amateurs de logique vont plancher avec une certaine perplexité sur la nouvelle cartographie des cantons dans le secteur de Saint-Dié. Sans aucune concordance avec les limites de l’arrondissement de Saint-Dié, pas plus avec les circonscriptions électorales (celles des députés), la carte des reliefs ou encore les contours des intercommunalités, il est un peu difficile de trouver la cohérence. Hormis évidemment l’aspect purement démographique.
Cinq cantons disparaissent en Déodatie. Celui de Senones, rattaché à Raon-L’Etape qui gagne dix communes de l’ancien canton de Rambervillers (jusqu’à Domptail, Xaffévillers et Doncières).
Le plus petit canton des Vosges, celui de Provenchères-sur-Fave intègre logiquement le canton de Saint-Dié-Est qui accueille plusieurs communes du canton de Fraize, disparaissant lui aussi : Saint-Léonard, Mandray, La Croix-aux-Mines et Entre-deux-Eaux. Les autres communes, d’Anould au Valtin arrivent dans l’escarcelle du canton de Gérardmer, qui absorbe plusieurs communes du canton de Corcieux, également supprimé : Granges-sur-Vologne, Corcieux, Aumontzey…
Le canton de Brouvelieures disparaît lui aussi, étant rattaché à celui de Bruyères.
Dans ce contexte, les deux cantons de Saint-Dié sont gagnants. Notamment celui de Saint-Dié-Ouest qui accède en franchissant le col au secteur de Rambervillers, et rejoint à quelques kilomètres près le canton d’Epinal-Est.
Le découpage de la première circonscription (Châtel-sur-Moselle, Epinal-Est, Epinal-Ouest, Rambervillers, Xertigny), n’a visiblement pas été réalisé par une main de dentellière. Pour tenir compte des impératifs de la réforme des cantons, qui impose que les nouveaux périmètres oscillent grosso modo entre 17 000 et 26 000 habitants, les auteurs du projet ont dû faire des arbitrages douloureux.
Si l’on en croit le futur projet, deux cantons, Châtel-sur-Moselle et Xertigny, seront tout simplement rayés de la carte administrative. Le premier sera dispersé, façon puzzle, entre le nouveau canton de Golbey, le nouveau canton de Thaon-les-Vosges, le canton de Charmes et pour finir, le canton de Bruyères. Le regretté canton de Xertigny sera, pour sa part, dilué dans un grand ensemble, le nouveau canton du Val d’Ajol qui comprendra le canton de Bains-les-Bains et une large partie du canton de Plombières-les-Bains. Quant aux cantons d’Epinal-Est et Ouest, ils ne formeront plus qu’un.
Ce redécoupage va sans doute provoquer des hurlements. Comment comprendre en effet que des communes appartenant à la même intercommunalité ne fassent pas partie du même canton ? Comme Arches (canton d’Epinal) et Archettes (canton de Bruyères), ou encore la commune de Frizon, liée à celle de Nomexy et Châtel-sur-Moselle, qui se retrouvera seule dans le canton de Golbey…
« Nos concitoyens ne vont plus s’y retrouver », déclare, à chaud, alors qu’il n’a pas encore reçu “officiellement” la carte des nouveaux cantons, le député-maire d’Epinal Michel Heinrich. « A certains endroits, le nouveau découpage est surréaliste et ne respecte pas les communautés de communes. Par exemple, Châtel, qui fait partie de la communauté d’agglo d’Epinal, sera rattachée à Charmes. Ou encore la communauté de communes de la Vôge vers les rives de la Moselle qui fera partie de quatre cantons et qui sera donc représentée par huit conseillers ! Et Le Val-d’Ajol qui devient chef-lieu de canton pour Xertigny, Plombières et Bains-les-Bains… » L’élu s’interroge également sur ce qui peut bien relier la commune d’Archettes, à celle de Padoux… « C’est du grand n’importe quoi. Sauf si l’objectif était de faire basculer le département à gauche », conclut avec ironie, l’élu UMP.
Dans les Vosges du Sud, le soleil ne perce pas pour tout le monde. Le petit canton de Plombières-les-Bains, habitué à vivre à quatre (Le Val-d’Ajol, Plombières-les-Bains, Girmont-Val-d’Ajol et Bellefontaine) en haut dans sa brume entre ses quelque 7 000 habitants, va devoir s’entendre avec sa grande famille recomposée car les cantons de Xertigny, Bains-les-Bains et Le Thillot se greffent de tout leur long à ses terres. La famille change du coup de chef, le canton de Plombières-les-Bains disparaît dans le brouillard et revient avec un autre visage marqué du sceau du changement : Le Val-d’Ajol. Philippe Faivre (DVD) est cerné. Face à lui, Jackie Pierre (Xertigny, UMP) et Frédéric Drevet (Bains-les-Bains, PS), deux opposants sérieux qui pourraient faire reculer le Réformateur.
Un nouveau « grand La Bresse » cher à Guy Vaxelaire (PS) surgit de ses montagnes, à la place de Saulxures-sur-Moselotte, ancienne tête d’affiche. Il vient chatouiller les pieds, jusqu’aux genoux, du canton de Bruyères et son autre célébrité socialiste, Christian Tarantola. Pas vraiment une logique de montagne, que les élus rabâchent à longueur de SCoT (schéma de cohérence territoriale), bien que la forme rappelle celle d’un chamois. Le canton de La Bresse prend donc un peu de hauteur. Le canton de Remiremont, densément peuplé, voit, pour sa part, arriver par en dessous un bout du canton redécoupé du Thillot. Dominique Peduzzi (DVD) qui perd des habitants au gré des fermetures d’usines gratte ainsi un peu de terrain. Il ne devrait rien trouver à redire. Il récupère un bout de terre sacrée du président Christian Poncelet.
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Le conseil d'administration de la Fédération des sociétés savantes des Vosges (FSSV) s'est réuni récemment sous la présidence de Jean-Paul Rothiot afin de dresser le bilan de l'année et de réfléchir aux projets pour 2014.
Les Journées d'études vosgiennes de La Bresse d'octobre 2012 ont rencontré un grand succès : 200 auditeurs étaient présents chaque jour. les actes des Journées d'études de Mirecourt ont été publiés à l'automne : deux volumes ont été nécessaires afin de publier les communications de ces Journées. Les publications sont en vente auprès de l'association des Amis du Vieux Mirecourt-Regain à Mirecourt et auprès de la FSSV.
Les prochaines Journées d'études vosgiennes auront lieu à Charmes les 24, 25 et 26 octobre 2014 : le comité des fêtes de Charmes s'est engagé auprès de la FSSV pour l'organisation matérielle ainsi que l'association Mémoire de Barrès et les cercles généalogiques de Charmes et de Vincey. Les interventions aborderont divers thématiques : le patrimoine industriel passé et actuel, les espaces naturels autour de Charmes, un canton rural au riche patrimoine, le nationalisme et la Première Guerre mondiale, le peintre Alphonse Monchablon et le canton de Charmes, la biographie des religieux originaires du canton de Charmes...
Les futures Journées d'études vosgiennes pourraient avoir lieu à Saint-Dié en 2015 et à Monthureux-sur-Saône en 2016.
La Bresse accueillera également le 6ème Salon du livre vosgien et lorrain le 7 septembre 2014 : il correspondra à la sortie des actes des Journées d'études 2013 de La Bresse. La Fédération envisage de participer à d'autres salons du livre, comme celui de Woippy ou celui de Colmar.
La question de la poursuite de la publication des Mémoires & documents pour l'histoire des Vosges a été abordée. Le président Rothiot propose la publication d'un numéro spécial sur le clergé vosgien pendant la Révolution. D'autres sujets sont évoqués : une transcription de la guerre de Trente Ans dans les Vosges à travers La Gazette de France de Théophraste Renaudot ou encore un album des cartes historiques des Vosges.
La Fédération entend jouer un rôle fédérateur dans les commémorations qui seront organisées dans le département lors du Centenaire de la Grande Guerre : elle souhaite tenir un calendrier des manifestations et pour cela elle propose aux associations d'envoyer leurs informations sur leurs projets 2014-2015.
Le site de la FSSV pourrait évoluer afin de permettre l'achat en ligne des publications de la Fédération et des associations adhérentes.
L'assemblée générale de la FSSV aura lieu à Hennezel le 24 mai 2014.
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Quelques images picorées au petit matin à Bleurville, dans le sud-ouest des Vosges, entre gelée blanche et apparition de l'astre du jour.
En souvenir de Roger, amoureux de Bleurville et de la photographie...
Le clocher, impérial, dans le soleil matinal...
Lumière divine ?...
Camouflage...
Village engourdi...
Les esseulés...
A la croisée des chemins...
La basse-cour s'éveille...
[clichés ©H&PB]
Anthony Koenig, responsable de Maisons paysannes de France – Meuse, attire l’attention des défenseurs du patrimoine sur le phénomène de démantèlement et de « bradage » qui touche actuellement les éléments les plus remarquables du patrimoine architectural traditionnel de nos villages, à la faveur de la crise économique et de la désertification de nos campagnes.
Trop souvent les plus beaux et originaux éléments de décoration des vieilles demeures de nos villages s'en vont vers des cieux plus propices à la compréhension du patrimoine que le sort qu'on leur réserve malheureusement souvent dans le lieu qui les a vu naître et avec lequel ils ont pourtant tout leur sens. Comme ce fut le cas voici quelques années à Bleurville (Vosges) : les manteaux des cheminées d’une ancienne ferme XVIe-XVIIe siècles – achetée pour une bouchée de pain – ont été démontés par les nouveaux propriétaires luxembourgeois peu scrupuleux… qui laissent désormais la bâtisse s’écrouler lamentablement.
Alors que nos villages se couvrent de menuiseries en PVC, de portes sans goût standardisées et sans lien avec le terroir local, certains éléments plus anciens sont vendus en pièces sur internet.
Difficile de diffuser ce type d'information car on a l'impression d'en faire la publicité mais il est important de prendre conscience que si déjà les éléments du patrimoine protégés peuvent être menacés (abbaye cistercienne meusienne de l'Etanche par exemple), ceux des villages où il n'y a pas de protection et où le maire n'a pas eu la bonne idée de mettre en place un PLU avec un volet patrimoine à la hauteur, sont très souvent pillés par leurs propriétaires en recherche d'argent et souvent sans grande conscience de ce qu'ils possèdent.
Nouvelle alerte en ce moment, une porte XVIIIe d'un village du Pays de Nied, en Moselle. Cette porte à vendre laisse présager une nouvelle perte et une nouvelle verrue en plastique : http://www.leboncoin.fr/bricolage/566925603.htm?ca=15_s
Il y a urgence à agir pour une politique ambitieuse, massive et générale de mise en valeur des villages lorrains et de leur patrimoine, sinon entre les extensions anarchiques souvent mal intégrées et les cœurs de villages défigurés par le plastique, les enduits industriels et les coloris criards, il sera bien plus complexe encore de vendre l'image de la Lorraine dont on semble tant se préoccuper mais pas par ce canal pourtant essentiel…
[cliché : démontage d'une cheminée monumentale XVIIe s. dans une ferme lorraine]
Toile d'Alfred Renaudin.
L'association des Amis d'Alfred Renaudin vous propose son bulletin d'information annuel dans lequel vous découvrirez les différentes manifestations organisées en 2013 autour du peintre Alfred Renaudin :
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A l'occasion du 70e anniversaire de l'unification des réseaux de Résistance (1943-2013), le Service départemental de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre des Vosges invite les Vosgiens à assister à la cérémonie en hommage à Marcel Arburger et Addi Bâ, chefs du maquis de la Délivrance (Lamarche - Martigny-les-Bains, sud-ouest vosgien) fusillés le 18 décembre 1943 à Epinal
Mercredi 18 décembre 2013
à 10h30
au Monument des fusillés de La Vierge à Epinal
Episode oublié de l'Occupation, le maquis de la Délivrance est l'une des toutes premières initiatives d'envergure de la Résistance vosgienne contre l'occupant allemand. Arrêtés à l'été 1943, Marcel Arburger et Addi Bâ sont torturés par la Gestapo d'Epinal. Au terme d'un procès, ils sont condamnés à mort et exécutés le 18 décembre 1943 ; neuf de leurs camarades sont envoyés en déportation.
[cliché : le soldat d'origine guinéenne Addi Bâ, résistant en 1942-1943 à Tollaincourt, Vosges]
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Nos vieilles maisons réservent parfois de bien belles surprises. Surtout lorsqu’elles nous replongent dans l’histoire du village d’il y a quelque 220 ans…
Il était une fois une vieille maison sur la place du Prince… C’est ainsi que débute cette étonnant découverte que firent les descendants des propriétaires de cette ferme du centre du village. Voici quelques années, à la faveur d’un grand nettoyage entrepris dans la vieille demeure, quelle ne fut pas la surprise des propriétaires de découvrir, caché dans le fond d’un placard sombre, un crucifix en bois. De tels objets de culte, me direz-vous, on en trouvait jadis en nombre dans toutes les maisons. Mais celui-ci à quelque chose de particulier.
Après un examen minutieux, il s’avère que ce crucifix haut d’une cinquantaine de centimètres, est réalisé tout en bois, croix et Christ compris. Il s’agit d’une œuvre artisanale unique, mais avec une belle recherche artistique notamment dans la représentation sculptée de l’anatomie du Crucifié. Notre sculpteur a également donné une tonalité politique à son objet de dévotion : trois fleurs de lys - symbole de la royauté - étaient fichées aux extrémités du patibulum (la barre transversale de la croix) et au-dessus du titulus (panneau où était mentionnée l’inscription « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs » imposée par Pilate), la seule subsistant aujourd’hui.
Quand a été fabriqué ce crucifix sur pied ? « Il semblerait qu’il faille y voir une réalisation de l’époque révolutionnaire et, plus précisément, des années 1792 à 1794, époque où sévissait en France – et dans nos villages vosgiens – la Terreur, triste période durant laquelle ses nervis sans-culottes menaient une politique violente de déchristianisation », précise Alain Beaugrand, président des Amis de Saint-Maur qui effectue des recherches sur l’histoire de Bleurville. Au village, le curé François Ricard, prêtre insermenté qui avait refusé la Constitution civile du clergé, et l’abbé Sulpice Roussel, son remplaçant à partir de 1791, prêtre jureur, avaient été chassés de la paroisse. Grâce aux archives, nous savons que des prêtres (notamment le capucin Eugène Fourcault, né au moulin de la Voivre, un écart de Bleurville, qui fut obligé de quitter son couvent de Bar-le-Duc), au péril de leur vie, continuaient à distribuer les sacrements aux croyants restés fidèles à l’Eglise de Rome. Certains ecclésiastiques célébraient même clandestinement la messe dans des caves chez des particuliers du village. Ce crucifix a pu servir à orner l’autel de fortune aménagé à cette occasion ou, encore, à quelques fidèles qui priaient dans la clandestinité durant cette sombre période…
Les propriétaires de cet objet de grande valeur historique pour la mémoire de notre village en ont fait don à l’association des Amis de Saint-Maur. Il viendra enrichir les collections du musée de la Piété populaire de l’abbaye Saint-Maur.
[cliché : ©H&PB]
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Vente, rénovation ou destruction, les municipalités, pour la plupart propriétaires des maisons de prêtres, s’interrogent. Les réponses ne sont pas toujours satisfaisantes.
Pour les communes, la question se pose forcément une fois. Que faire du presbytère ? Le réhabiliter, le vendre ? Le conseil municipal de Saint-Maurice-sur-Moselle a dernièrement pris sa décision : le rénover pour y créer deux appartements. « Nous n’avons plus de prêtre depuis 2008, souligne le maire Philippe Spilleboute. Nous engageons des travaux importants notamment en matière d’isolation dans cette belle bâtisse et nous créons une salle de cantine qui jouxtera l’ancien presbytère. » Il y a deux ans, c’est Dogneville qui passait à l’acte en inaugurant son ancien presbytère transformé en appartements. Et dans les Vosges – qui comptaient dans les années 1970 quelque 400 presbytères – les exemples ne manquent pas…
Si la question du devenir des maisons de curé revient régulièrement sur la table des mairies, c’est parce qu’elles en sont majoritairement propriétaires. « Aujourd’hui l’Eglise n’a plus les moyens d’être propriétaire de ces bâtiments. C’est un gouffre financier lorsqu’il faut assurer toutes les réparations », explique Michel Petitdemange, économe du diocèse de Saint-Dié.
Dans les Vosges, si quinze presbytères restent dans les mains de l’évêché, trente-huit d’entre eux appartiennent aux communes. Dans ce cas, deux cas de figure se présentent : le prêtre y est encore en fonction et un contrat de bail est signé entre la commune et l’association diocésaine car « la responsabilité de l’évêché est de loger ses prêtres jusqu’à la mort », souligne Michel Petitdemange ; ou il n’y a plus de prêtre (souvent pour des raisons d’âge ou de regroupement de paroisses) et les municipalités disposent de leur bien comme elles l’entendent…
Et là, ça peut « faire mal au cœur », souligne Jean-François Michel, le président de l’association Saône Lorraine. Un exemple : Mattaincourt. Le presbytère de Saint-Pierre-Fourier – transformé en maison d’habitation – a été « un peu défiguré. » « On ne voit quasiment plus le puits, ni la cour intérieure. Le musée n’existe plus. Toute une partie a été goudronnée. Ce presbytère a perdu toute son originalité », souligne celui le président bénévole auteur de l’ouvrage “Maisons de curé et presbytères anciens des Vosges”. Globalement, « les municipalités qui entreprennent, malmènent les bâtiments », note le spécialiste. Il arrive même que ces édifices disparaissent totalement du paysage, soit par irrespect, soit par ignorance d’éléments patrimoniaux et historiques. Alors que les presbytères se font rares dans les Hautes-Vosges, celui de Bussang n’est pas passé loin du couperet. Il a été sauvé grâce à un conseiller municipal qui a brandi l’ouvrage de Jean-François Michel en réunion. Eh oui, le presbytère y est répertorié comme haut lieu patrimonial…
A contrario, quelques communes chérissent leur maison de curé. Monthureux-sur-Saône a transformé son presbytère en musée. A Bleurville, Nonville et Serécourt par exemple, ce sont de très belles restaurations qui ont été faites par des particuliers, amoureux des vieilles pierres. Mais, malheureusement, souvent acquis par des propriétaires originaires de Belgique, du Luxembourg ou des Pays-Bas, ces résidences secondaires changent bien vite de mains… et perdent une grande partie de leur âme.
[d’après Vosges Matin]
Destruction du presbytère de Grandvillers (88)
L’ancien presbytère de Bleurville est à vendre
Presbytère et église surplombent le village [cliché ©H&PB].
Noble bâtisse est située en face de l’église paroissiale et surplombe le village de Bleurville avec une jolie vue sur la vaste forêt de Darney.
Maison de cure depuis le 18ème siècle, elle a connu un remaniement important en 1829-1830. Le presbytère fut occupé par le desservant de la paroisse jusqu’en 2010.
Vaste demeure dont la toiture est refaite à neuf (2012), elle est close de murs et dispose d’un vaste jardin et d’un verger à l’arrière.
Cette maison de caractère conviendrait tout-à-fait pour la réalisation d'un projet de création de chambres d'hôtes.
Bleurville est situé dans le canton de Monthureux-sur-Saône, à 21 km au sud de Vittel et proche de la sortie A31 de Bulgnéville.
> Renseignements : Étude REBOURG-BALANCY à Vittel
> Tél. : 03 29 08 01 80 – etude-rebourg.balancy@notaires.fr
La chapelle Saint-Basle de Lignéville poursuit sa cure de rajeunissement.
Après les extérieurs, c'est au tour de l'intérieur de connaître une nouvelle jeunesse ; première protection avant l'hiver avec l'application d'une couche d'enduit mural. Les travaux reprendront aux beaux jours annonçant une véritable résurrection printanière !
La souscription lancée par La Fondation du Patrimoine - Lorraine est toujours ouverte. Les dons s'élèvent actuellement à 5 125 €.
La rénovation de l'intérieur de la chapelle [crédit photo : ©Gilou Salvini]
Rappelons que votre don est déductible en partie des impôts. Par exemple :
- si vous donnez 10 €, déduction de 6,60 €
- si vous donnez 50 €, déduction de 33 €
- si votre entreprise donne 100 €, déduction de 60 €
‡ Plus d'info sur : www.fondation-patrimoine.org
Jean-François Michel, président de l’association Saône Lorraine et délégué régional Lorraine VMF, présente une conférence sur Alphonse Monchablon le 7 décembre à 14h30 à la MJC Lillebonne à Nancy.
Cette conférence vous fera découvrir le peintre et son œuvre à la fin du 19ème siècle en Lorraine.
Le projet de restauration des toiles de la crypte de la basilique du Bois-Chenu de Domremy avance à son rythme. Les promoteurs de l’opération ont déjà recueilli 18 000 € dont 7 000 € versés par le Conseil général des Vosges.
Il faudrait recueillir au moins entre 30 000 € et 35 000 € pour que La Fondation du Patrimoine abonde le projet.
Nous comptons sur votre générosité pour sauvegarder ce trésor du patrimoine lorrain !
‡ Don possible sur www.fondation-patrimoine.org
Un malheur n'arrive jamais seul. Le solide adage maintes fois confirmé dans la pratique courante s'applique sans restriction à la commune de Martigny-les-Bains.
Alors que la construction de la maison de retraite s'arrêtait en juin 2011, consécutivement à une importante malfaçon, l'espoir renaissait à quelques centaines de mètres à propos d'un projet immobilier d'une centaine d'appartements associant une thérapie révolutionnaire visant le soulagement d'une affection très douloureuse : la fibromyalgie.
Lancés en 2009, les travaux d'aménagement du site effectués dans l'ancien hôtel International thermal (et ex-collège privé Saint-Clément) avaient été interrompus pour finalement reprendre en juin 2011. Et puis patatras, le chantier s'arrêtait définitivement quelques mois plus tard. « Plus de 70 personnes ont investi 7 millions d'euros dans ce projet immobilier. Désormais, les propriétaires des appartements qui devaient être réalisés veulent connaître le coût réel des sommes réellement engagés dans ce chantier », explique Maître Lordier chargé de défendre la grande majorité des plaignants réunie en collectif.
Un expert a donc été nommé par le tribunal d'Epinal afin de connaître le montant des sommes engagées dans la réhabilitation de l'hôtel International « Le travail est long et fastidieux. C'est pour cette raison qu'un expert a été nommé en septembre 2012 afin d'étudier au plus près les différentes opérations financières et immobilières réalisées par le promoteur du projet. Face à l'ampleur des recherches, nous devrions avoir les résultats des expertises dans les semaines à venir », indique l'avocat du cabinet nancéien BDF, spécialisé dans le conseil et les contentieux. Ensuite et dans l'attente d'un jugement rapide, la commune peut espérer récupérer le bâtiment pour l'euro symbolique en tablant sur l'arrivée hypothétique d'un nouveau bâtisseur. Quant aux 70 investisseurs floués, un recours financier vis-à-vis du promoteur semble purement illusoire, seule une décision judiciaire incriminant d'autres responsables solvables du dossier immobilier peut aboutir à une réparation financière. Autre hypothèse pour le moins farfelue, le rapport d'expertises donne raison au promoteur avec la possibilité de poursuivre « l'aventure » avec quelques millions supplémentaires. Alors avis aux amateurs !
[Vosges Matin]
A l'âge classique, les Vosges, modeste massif situé au nord-est de la France, n'inspirent au mieux qu'indifférence, au pire aversion, et ne sont, pour la plupart, à l'instar des autres montagnes de l'Europe, d'un ailleurs répulsif, le monde de l'âpreté, de la laideur, voire de la sauvagerie. Car, à l'effroi qu'inspire la nature répond l'horreur que suscite chez le voyageur citadin la vision du montagnard vosgien.
Deux siècles plus tard, en revanche, au temps du romantisme, la montagne vosgienne et ses habitants sont devenus objet d'étude et de passion, source de jouissance et de délectation esthétique.
Entre ces deux périodes - 1670 à 1870 - a eu lieu le basculement du discours et la conversion du regard à de nouveaux modèles d'appréciation, à des visions nouvelles dont l'auteur s'efforce de saisir les genèses et les déterminants.
A travers les discours des savants, praticiens, administrateurs et surtout voyageurs, érudits, mondains ou bien esthètes, c'est une histoire des représentations qu'on propose au lecteur : des représentations que les hommes à différents moments se son fait du massif, véritable reconstruction du paysage vosgien et de ses habitants par le regard d'autrui.
Espace perçu, rêvé, représenté, la montagne vosgienne est aussi un espace vécu que chacun construit en fonction de la représentation qu'il en a.
‡ La représentation du massif vosgien (1670-1870), Marie-José Laperche-Fournel, éditions L'Harmattan, 2013, 250 p., ill. ( 27 €).
[Vosges Matin]