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Lorraine - Page 106

  • Le numéro d'hiver 2009/2010 de La Gazette Lorraine est paru

    gazette lorraine.jpgComme à son habitude, La Gazette Lorraine nous régale avec des articles surprenants et révélateurs de la richesse patrimoniale et historique de la Lorraine. Au sommaire cet hiver :

    - Du dessin à la galette : rencontre avec Fabienne Martin, dessinatrice et créatrice de fèves lorraines

    - Artisanat d'autrefois et chansons populaires

    - Les "folies" de Stanislas dans le pays de Lunéville

    - Au hasard des rues de Nancy : le square Jules-Dorget et le Passage bleu

    - Les Vigroux : découverte d'un lotissement à Maxéville

    - rubrique gastronomique : les bouchées à la reine

    - environnement : la forêt lorraine dix ans après la tempête de 1999

    Et les rubriques habituelles : les livres, les expositions en Lorraine...

     

    >> La Gazette Lorraine, n° 76, hiver 2009/2010 (le numéro : 4,50 €). On peut se le procurer en librairie ou commande/abonnement à : CHATEL | 44 avenue du Château | 54600 VILLIERS-LES-NANCY.

  • Saint Maur, second patron de la paroisse de Bleurville (Vosges) : un saint bien oublié de nos jours

    La paroisse de Bleurville, au diocèse de Saint-Dié, fête traditionnellement en ce 15 janvier son second saint patron (après saint Pierre aux Liens), saint Maur, protecteur de l’ancienne abbatiale bénédictine du village fondée dans la première moitié du XIe siècle.

     

    Mais qui est ce Maur fêté par l’Eglise le 15 janvier ?

     

    maur_sauve_placide.jpg« Maur, romain de naissance, eut pour père Eutychius, de l’ordre des Sénateurs. Encore enfant, il fut offert à Dieu par son père, pour vivre sous la discipline de saint Benoît. Formé à l’école d’un si grand et si habile maître, il atteignit le sublime degré de la perfection monastique avant même les premières années de l’adolescence, en sorte que Benoît lui-même admirait et recommandait ses vertus, ayant coutume de le proposer à l’imitation des autres, comme le modèle de l’observance régulière. Il macérait sa chair par le cilice, par les veilles et par un jeûne continuel, tandis qu’il récréait son esprit par une oraison assidue, par de pieuses larmes et par la lecture des saintes lettres. Durant le Carême, il ne mangeait que deux fois la semaine, et en si petite quantité, qu’il semblait plutôt goûter les mets que s’en nourrir. Il se tenait debout pour prendre son sommeil, et, lorsqu’une trop grande fatigue l’y contraignait, il dormait assis. D’autres fois, il reposait sur un monceau de chaux et de sable que recouvrait un cilice. Le temps de son repos était si court, que toujours il faisait précéder l’Office de la nuit par de longues prières, souvent même par l’entière récitation du psautier.

     

    Il donna l’exemple d’une admirable obéissance, lorsque, par l’ordre du bienheureux Père, courant au lac dans les eaux duquel Placide était en péril, il marcha à pied sec sur les flots ; puis, saisissant l’enfant par les cheveux, il retira saine et sauve des eaux cette victime que Dieu réservait pour le tranchant du glaive. Ce furent ces excellentes vertus qui portèrent le bienheureux Père à l’associer à ses sollicitudes, comme déjà il l’avait associé à ses miracles dès son entrée dans la vie monastique. Elevé au degré sacré du diaconat par le commandement du saint patriarche, il rendit la parole et l’agilité à un enfant muet et boiteux par le simple attouchement de son étole.

     

    st maur 08.09.jpgEnvoyé dans les Gaules par le même saint Benoît, à peine y était-il arrivé, qu’il eut révélation de l’entrée triomphante de son bienheureux Père dans les cieux. Après bien des sollicitudes et de pénibles travaux, il promulgua la Règle que le saint Législateur lui avait donnée écrite de sa main. Il construisit à Glanfeuil, en Anjou, un célèbre monastère qu’il gouverna durant quarante ans ; et la renommée de son nom et de ses actions y brilla d’un tel éclat, que les plus nobles seigneurs de la cour du roi Théodebert volèrent sous ses étendards, pour servir dans une milice plus sainte.

     

    Deux ans avant sa mort, il abdiqua la conduite du monastère, et se retira dans une cellule proche d’un oratoire de Saint-Martin. Là, il s’exerça aux œuvres de la plus rigoureuse pénitence, et descendit dans l’arène pour combattre l’ennemi du genre humain qui menaçait de faire périr ses moines. Dans cette lutte, il eut pour consolateur un ange de lumière, qui lui découvrit les ruses de l’esprit de malice, et aussi la volonté divine, et qui l’invita à conquérir la couronne avec ses disciples. Avant donc envoyé au ciel, comme les avant-coureurs de son triomphe, plus de cent de ces valeureux soldats qu’il devait suivre bientôt lui-même, il se fit porter dans l’oratoire, où, s’étant muni du sacrement de vie, étendu sur le cilice, semblable à une victime présentée à l’autel, il expira d’une mort précieuse, âgé de plus de soixante-dix ans, ayant propagé merveilleusement dans les Gaules la discipline monastique, et étant devenu célèbre par d’innombrables miracles avant et après sa mort. »

     

    Bleurville 09.2007 072.jpgLe saint patron de l’abbaye de Bleurville - et de la paroisse - peut aussi être ce Maur, deuxième évêque de Verdun de 356 à 383. Il fut le premier verdunois à être ordonné prêtre par saint Saintin, premier évêque du diocèse.

     

    Quoi qu’il en soit, l’église paroissiale de Bleurville conserve une statue de saint Maur qui est représenté en évêque portant des habits épiscopaux du XVIe siècle.

     

    Dommage que notre saint patron ne soit désormais plus fêté solennellement par la paroisse. La raréfaction des prêtres, la perte du sens de la tradition, la rupture avec notre héritage chrétien, ont conduit tout doucement à oublier nos saints protecteurs…

     

    [source : http://www.introibo.fr]

  • Bleurville : préoccupations temporelles au prieuré Saint-Maur au début du 18ème siècle

    Si le 15 janvier est la fête du second patron de la paroisse - saint Maur -, celui-ci n’est plus aujourd’hui célébré par le clergé et les fidèles.

     

    St Maur2 août 08.jpgCependant, les bénédictins de Saint-Nicolas-de-Port, propriétaires du prieuré de Bleurville, célébrèrent solennellement saint Maur jusqu’à la Révolution. Mais les religieux étaient aussi accaparés par des préoccupations matérielles car ils ne résidaient plus sur place. Derniers feux d’une splendeur qui disparaîtra en 1790.

     

    Si les archives conservent peu de traces de la vie spirituelle des bénédictins à Bleurville, en revanche les « relations d’affaires » entre ces derniers et les villageois nous sont mieux connues. Ainsi, les bâtiments du prieuré non affectés au culte étaient loués à un fermier. En 1707, le moulin Saint-Maur est loué à Adrien Roussel. En 1720, il est de nouveau loué pour 3 ans à Louis Pegnier. En 1721, le prieur Dom Hyacinthe Gillot afferme pour 9 ans à Jean Gueniot, marchand à Bleurville, « les maisons seigneuriales, granges, écuries, cens, rentes, revenus, terres, prés, maix, chenevières, droit de pêche et de colombier appartenant au prieuré ». Pour en bénéficier, Jean Gueniot s’engage à payer annuellement 75 livres au prêtre desservant le prieuré et prend également en charge l’entretien des bâtiments du prieuré, y compris l’église, en fournissant « chaux, sable, pierres, tuiles, esselins, lattes, chevrons et autres bois ». Par ailleurs, les revenus provenant des « offrandes et oblations » reviendront aux religieux qui officieront en l’église paroissiale à Pâques, Toussaint et Noël. Enfin, Gueniot s’engage à « peupler le colombier et fournir la nourriture par moitié aux pigeons ». Il assure également le gîte et le couvert du prieur et des religieux de Saint-Nicolas lorsqu’ils viendront à Bleurville célébrer les offices ou visiter leurs biens !

     

    En 1722, Jean Gueniot sous-loue les bâtiments du prieuré à Nicolas Thomas, maréchal-ferrant au village, qui s’engage à verser les dîmes de Dombasle-devant-Darney – autre village propriété du prieur de Saint-Maur – et de Bleurville aux bénédictins ainsi qu’une redevance de 490 livres et un chapon à Gueniot.

     

    ADV signature dom h mittard 1727.jpgLes bénédictins, seigneurs ecclésiastiques de Bleurville, ont toujours essayé de faciliter l’activité agricole des villageois. Ainsi, en août 1727, la communauté de Bleurville représentée par son maire Louis Pegnier, conclut un accord avec Dom Hyacinthe Mittard, nouveau prieur de Saint-Nicolas-de-Port, afin de régler un échange de terrains : les religieux abandonnent un chemin de 30 pieds de large à la Corvée de Beudimont afin de permettre aux paysans de sortir leurs foins de leur prairie. Un jardin potager situé derrière le prieuré est cédé aux habitants contre l’abandon du droit de vaine pâture qu’ils exerçaient dans un pré situé au Petit Breuil que les bénédictins pourront désormais clôturer.

     

    En ce début du 18ème siècle, la vie religieuse au prieuré avait largement cédé le pas aux arrangements matériels et fonciers imposés par les activités rurales d’une société en pleine reconstruction après la guerre de Trente Ans. Sur le plan spirituel, les paroissiens privilégiaient désormais l’église paroissiale où ils se faisaient inhumer et où ils fondaient des messes et dotaient de nouvelles confréries.

     

    [texte et clichés : © Association des Amis de Saint-Maur de Bleurville]

  • Fort comme un boeuf

    Toute sa vie, dans les forêts du Val d'Ajol (Vosges), René Jacquot a débardé avec des boeufs, au rythme lent des attelages. l'avènement du tracteur a tué son métier.
    boeufs.jpg
    rené jacquot.jpg
    [Vosges Matin | 15.12.09]

  • La forêt de Tignécourt, les écoliers de Bleurville et de Châtillon-sur-Saône acteurs d'un jour

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    [Vosges Matin | 23.12.09]

  • De la Lorraine à Québec, la vie dramatique du "Chien d'Or" (1702-1748)

    chien d'or.pngL’histoire de Nicolas Jacquin est presque inédite, même si elle a alimenté le célèbre roman « Le Chien d’or » de William Kirby. Elle met en lumière les rapports entre la Nouvelle-France et la Lorraine entre 1730 et 1748, d’autant que la Lorraine est traditionnellement peu pourvoyeuse d’émigrants vers le Québec. Fils d’un boulanger de Martigny-les-Bains (Vosges), Nicolas Jacquin franchit l’Atlantique dans les années 1720 et devint l’une des plus grosses fortunes de Québec, grâce à son sens de l’entreprise et à un fructueux commerce triangulaire entre Québec, les Antilles et Bordeaux. Il fut assassiné par le sieur Le Gardeur de Repentigny, et même si ses attaches lorraines furent rapidement occultées, le souvenir de ce drame fut longtemps entretenu à Québec.

     

    martigny les bains.jpgLes archives montréalaises permettent d’évaluer sa fortune : inventaire de sa maison de Québec, devis de construction. Elles montrent aussi les liens permanents entre Québec et les Antilles (nombreuses lettres, affrètement de bateaux). Le fils de Nicolas Jacquin, prénommé lui aussi Nicolas, a continué les activités de son père avant d’aller s’établir, peu avant l’arrivée des Anglais en Nouvelle-France, à l’île Bourbon. Lorsque Nicolas Jacquin mourut, le second mari de sa femme rencontra les frères du défunt à Paris pour régler certaines affaires en suspens : des actes notariés conservés aux Archives nationales de France en font foi.

     

    Jean-François Michel, professeur agrégé d’histoire, mène depuis plusieurs années de passionnantes recherches sur le « Chien d’Or ». Il contera les aventures dramatiques de ce Nicolas Jacquin dans le cadre des conférences proposées par la Société d’Histoire de Nancy le 23 janvier prochain.

     

    Il devrait publier prochainement un ouvrage sur l'extraordinaire histoire de ce lorrain émigré en Nouvelle-France pour y faire fortune.

     

    >> « De la Lorraine à Québec, la vie et la mort dramatique du Chien d’Or (1702-1748) », conférence de Jean-François Michel à l’Hôtel de Lillebonne, 14 rue du Cheval-Blanc à Nancy, samedi 23 janvier 2010 à 14h30.

  • Le dessinateur nancéien Claude Dubois, père de Sylvain et Sylvette, est de retour

    Pendant près de trente ans, le dessinateur Claude Dubois a repris à son compte les aventures de Sylvain et Sylvette, valeurs sûres du magazine Fripounet. La série est devenue culte. Les collectionneurs se l’arrachent et des artistes la revisitent.

     

    claude dubois.jpgClaude Dubois n’en revient pas. Le dessinateur nancéien, père adoptif de Sylvain et Sylvette, assiste avec surprise au retour en grâce des deux anciennes stars du magazine Fripounet qu’il a fait vivre pendant près de trois décennies, entre 1959 et 1986. Les albums atteignent des prix record sur les sites de vente sur internet tandis que trente créateurs lorrains, dessinateurs, peintres, sculpteurs, écrivains… revisitent les aventures de cette fratrie âgée d’une dizaine d’années qui vit, chaussée de sabots, au cœur d’une forêt quelque part en France. Les œuvres produites feront l’objet d’une grande exposition, en mars prochain, à Nancy.

     

    Sylvain_et_Sylvette.jpgEn 1986, Fripounet met la clé sous la porte et Claude Dubois accueille presque avec soulagement l’arrêt de l’aventure. Après 95 albums de Sylvain et Sylvette édités chez Fleurus puis chez Dargaud, il s’est lassé de ces héros, nés en 1946, et passés de mode. « Je les avais tellement dessinés que j’avais même du mal à en faire des croquis quand des lecteurs me le demandaient », reconnaît l’ancien élève de l’école de Beaux-Arts de Nancy. Il a suivi cet enseignement au début des années cinquante, quand la bande dessinée était encore un art honteux. « Vouloir faire de la BD, c’était déchoir », se souvient Claude Dubois, qui est passé outre.

     

    En 1959, les éditions catholiques Fleurus sont très embarrassées. Maurice Cuvillier, auteur prolixe et créateur, entre autres, de Perlin Pinpin et de Sylvain et Sylvette, décède. Il faut assurer la suite sans trop ébruiter sa disparition pour ne pas créer de rupture avec un lectorat nombreux. Chaque semaine, en effet, Fripounet, dont Sylvain et Sylvette étaient les produits d’appel, était vendu à 250.000 exemplaires. Deux dessinateurs de la maison sont sollicités : Jean-Louis Pesch et Claude Dubois. « Les premiers temps, j’avais interdiction de signer », se souvient ce dernier, qui parviendra avec le temps à glisser ses initiales avant d’imposer sa signature.

     

    sylvain sylvette.jpgAinsi commence la vie commune de Claude Dubois avec Sylvain et Sylvette, aux prises avec les compères belliqueux que sont le loup, le sanglier, le renard et l’ours. Le décor et les personnages sont campés. Il doit les accepter tels qu’ils ont été imaginés par le créateur. Les deux enfants vivent sans leurs parents, qu’ils ne réclament et ne recherchent jamais. En s’enfonçant dans la forêt, ils sont tombés sur une belle petite maison aménagée et abandonnée. Ils s’y sont installés et les propriétaires ne se sont jamais manifestés. Les deux enfants entretiennent des relations particulières avec les animaux. Ils ne parlent pas avec ceux, pacifiques, qui les entourent, mais ont, en revanche, la capacité à communiquer avec les compères. Les mésaventures et les dialogues doivent être conformes aux règles de la bienséance. « Je me souviens avoir mis un gros " zut " dans la bouche de Sylvain, la bulle a été censurée », s’amuse, avec le recul, Claude Dubois. Il dessine, chez lui, à Nancy et envoie chaque semaine par courrier ses planches à la rédaction de Fripounet qui se charge de les compiler en albums.

     

    En 1986, il est passé à autre chose. Jean-Louis Pesch, lui, ne s’est jamais arrêté. A ce jour, ce dernier a écrit et dessiné plus de 200 aventures de la sœur et du frère, qui vivent dans la nature sans contrainte. Avec le temps, Claude Dubois a perdu ses héros de vue. En surfant sur internet, il constate récemment avec surprise que certains de ses albums se négocient à 100 €. Les collectionneurs se sont emparés d’une série devenue culte. Les sollicitations pour un album dédicacé ou pour un croquis signé affluent. Sylvain et Sylvette sont de retour. Claude Dubois aussi.

     

    [Le Républicain lorrain | 10.01.10]

  • Harangue de Jean-Marie Cuny à l'occasion du 533e anniversaire de la Bataille de Nancy

    Mardi 5 janvier 2010, la Lorraine commémorait à Nancy devant la Croix-de-Bourgogne, l'anniversaire de la Bataille de Nancy lors de la fête nationale des Lorrains. Jean-Marie Cuny, animateur de l'association Mémoire des Lorrains et historien de la Lorraine, a prononcé une harangue. Grâce à son obligeance, nous la publions in extenso pour les visiteurs de notre blog.

    Fête lorrain 05.01.10 007.jpg"La fin de l'année écoulée a été empoisonnée par 'le grand débat sur l'identité nationale' voulu par le gouvernement. On a donc eu à subir une cacophonie de propos partisans et polémiques, ainsi que des prises de positions diverses pour ou contre ce projet de consultation démagogique gouvernemental. Le débat n'est pas clos.

    Cette enquête à grande échelle est-elle utile ?

    C'est une question que l'on peut poser.

    S'interroger sur son identité ?.. La démarche est ambiguë. Manquons-nous de certitudes concernant ce que nous sommes ? Notre identité est-elle constestée ? Notre identité a-t-elle changé ? Est-elle rejetée ?.. Quelles modifications veut-on imposer à ce que l'histoire, la géographie, la religion a fait de nous ?

    Devons-nous, à notre époque, altérer ou supprimer nos traditions parce que de nouvelles populations occupent notre territoire ou parce que l'histoire n'est plus enseignée et que l'on veut forger un nouvel homme sans état d'âme et sans âme ?

    Nous représentons ici l'identité lorraine. Il n'empêche que la plupart d'entre-nous se reconnaissent Français de coeur et d'état civil. Il y a même parmi nous ici, sur cette place, des Lorrains qui ne renient pas leurs origines Corses, Martiniquaises, Bretonnes... ou Vosgiennes !

    lorraine.gifQu'est-ce qui nous rassemble sous le drapeau aux trois alérions ? Pourquoi revendiquons-nous notre identité lorraine ? Sans doute, il y notre filiation familiale et sous nos pieds, la terre de nos ancêtres imbibée de sang et de larmes. Pour d'autres, il y a le fait de sentir du fond du coeur qu'ils sont du même peuple et d'une même communauté d'idées, d'intérêts, d'affections, de souvenirs, d'espérances et d'appartenance à un même destin. Voilà pourquoi nous sommes réunis ici. Voilà pourquoi nous marchons ensemble sur les chemins de nos pèlérinages ou que nous nous retrouvons volontiers sur les hauts-lieux de notre histoire.

    La Lorraine a été un peuple, une nation, un pays autrefois indépendant. La Lorraine, c'est avant tout une terre, une âme, un principe spirituel, une fidélité, une solidarité et une communion d'idées. Nous avons un passé commun et une volonté de vivre ensemble sans rien renier de ce que nous sommes.

    La maison ducale de Lorraine règnait déjà depuis 400 ans lors de la Bataille de Nancy du 5 janvier 1477. C'est à cette date, nous disent les historiens, que les Lorrains ont eu réellement conscience de leur identité. Ce sentiment s'est construit dans la lutte et dans les souffrances de la guerre Lorraine-Bourgogne.

    L'amour des Lorrains pour leurs ducs était fait à la fois de tendresse et de respect. C'est à partir de la date de 1477 que la Lorraine a été vraiment connue de toute l'Europe. On parlait alors avec enthousiasme de ce petit peuple contre lequel était venu se briser le grand duc d'Occident.

    bataille nancy 1477.jpgAprès la victoire de Nancy, le nom de Lorraine allait de pair avec celui des plus grandes nations. La Lorraine d'alors a fait disparaître la Bourgogne, fortifié la France et changé la carte de l'Europe.

    Lors du 'grand débat sur l'identité nationale', on a exclu l'histoire, la géographie, la religion. Pourtant, l'identité de la France début bel et bien avec le baptême de Clovis en 496 ! Voilà que, mille cinq cent ans après, se dresse proche de nos clochers, des minarets étrangers à notre civilisation.

    Les Suisses, descendants de ceux qui ont combattu avec René II contre la mainmise du Téméraire sur la Lorraine, ont, par votation, refusé l'implantation de cette visibilité de l'islam en Helvétie. Désirant conserver leur identité, ils ont voté sans haine, sans crainte et démocratiquement contre l'implantation des minarets au coeur de l'Europe.

    Il faut respecter les sentiments des peuples.

    En 1766, quand on a dit à un vieux lorrain fidèle qu'il fallait devenir Français, le bonhomme a répondu : "Jé volans d'moré ço qué j'somes !" ("Je voudrais demeurer ce que je suis !").

    Demeurons nous aussi ce que nous sommes. A Nancy, le 10 mai 2001, à l'occasion de ses noces d'or en l'église des Cordeliers, le descendant direct de nos ducs de Lorraine, Son Altesse l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine, nous a déclaré avec conviction : "Les Lorrains sont fidèles, l'histoire nous le montre !.. Je suis Lorrain !".

    Soyons également à son image, fidèles et Lorrains !

    Vive la Lorraine !"

    Jean-Marie CUNY

     

  • La Turquie réclame les reliques de saint Nicolas

    bras reliquaire st nicolas.jpgÇa pourrait être une mauvaise blague, mais le ministre du Tourisme turc vient de déclarer très sérieusement que « Si nous construisons un musée à Demre [qui possède une basilique byzantine du 5ème siècle], l'ancienne Myre, naturellement la première chose que nous demanderons sera les restes du père Noël ». Apparemment, il n’est pas très informé sur l’identité du personnage. Ce serait plutôt saint Nicolas. Pour ce ministre musulman, ces ossements doivent être exposés en Turquie « et non pas dans une ville de pirates ». A savoir, à Bari, dans le sud de l'Italie (les italiens apprécieront le qualificatif !), où ils furent ramenés par des marins qui les avaient dérobé en 1087. Un Lorrain, Aubert de Varangéville, rapporta de Bari en 1098 une phalange et quelques morceaux d'os du saint à Saint-Nicolas-de-Port.

    A la paroisse catholique de Saint-Nicolas-de-Port, l’abbé Jean-Louis Jacquot trouve cela étonnant de réclamer les reliques « pour des motifs pas très glorieux, pour faire de l'argent ». Et de préciser que le reliquaire de la fin 19ème siècle, qui contient les reliques, appartient à la commune. Les ossements eux-mêmes dépendent du diocèse de Nancy & de Toul et ont un caractère sacré, donc inaliénable.

    Le maire de Saint-Nicolas-de-Port estime, quant à lui, que si une telle demande devait être présentée à la France, il mobiliserait Portois et Lorrains autour de lui pour défendre le culte ancestral de saint Nicolas en Lorraine.

     

    En Lorraine, on attend donc de pied ferme la demande du gouvernement islamiste turc.

     

    [source : AFP]

  • Musique et musiciens en Lorraine

    musique.jpgLes contributions au colloque organisé à Epinal le 28 novembre 2009 sur le thème "Musique et musiciens en Lorraine" portent le témoignage d'une Lorraine traversée de multiples influences artistiques. Au Moyen-Âge, l'écriture musicale, les chants liturgiques, sont conservés par les religieux et circulent à travers les communautés monastiques : des traces messines en témoignent.

    Dès le XIIe siècle, apparaissent des représentations, grâce aux vitraux des églises, puis la statuaire, qui nous permettent, sous les figures charmantes des anges musiciens, de connaître les instruments de l'époque. Plus tard, de grands noms attachés à l'histoire de la Lorraine ont favorisé la vie musicale, tels les Guise ou le roi Stanislas en sa Cour de Lunéville. Sous une toute autre forme, les curistes aisés qui fréquentaient les villes d'eau vosgiennes ont eu le privilège de saisons musicales florissantes sous le Second Empire.

    Un des produits de cette terre lorraine, le bois des forêts des Vosges, a favorisé la naissance et le développement depuis plus de quatre siècles, de la lutherie. Aussi, la Lorraine est-elle redevable d'une large part de sa notoriété musicale, aux violons et aux archets de Mirecourt, et aux grands luthiers qui y ont oeuvrés et qui font encore de nos jours vivre leur art.

    Ces actes du colloques abordent encore bien d'autres aspects de la musique et des musiciens en Lorraine présentés par d'éminents spécialistes.

     

    >> Musique et musiciens en Lorraine. Milieux, acteurs, sources, Yves Ferraton (sous la dir.), éditions Dominique Guéniot, 2009, 290 p., ill. (22 €).

  • "Les Vosges" de François de Neufchâteau : aux origines de l'identité vosgienne

    François de Neufchateau.jpgPeu après la création du département des Vosges, François de Neufchâteau écrivait en 1795 un poème de 600 vers, ayant pour titre "Les Vosges", dans lequel il décrivait les sites de ce département, les montagnes et la plaine, exaltait les vertus et les mérites de ses hommes et de ses femmes célèbres, vantait ses ressources et ses monuments.

     

    L'auteur avait pour but de montrer que "les Vosges ont aussi leur place dans l'histoire", d'inspirer à ses compatriotes vosgiens un sentiment de fierté, un patriotisme qui était synonyme d'attachement à la République.

     

    C'est ce qu'essaiera de montrer la conférence à plusieurs voix proposée par la Société d’émulation du département des Vosges le 14 janvier à Epinal. Jean-Paul Rothiot présentera la personnalité de François de Neufchâteau et le contexte historique dans lequel il a écrit son poème. Philippe Alexandre en soulignera ensuite les idées fortes. Un comédien illustrera le propos en lisant des extraits de ce texte fondateur pour l'identité de notre département.

     

     

    >> Conférence " 'Les Vosges' de François de Neufchâteau : aux origines de l’identité vosgienne ", jeudi 14 janvier 2010 à 20h30, amphithéâtre de la faculté de Droit, rue de la Maix à Epinal.

  • Une bienheureuse lorraine fêtée le 9 janvier : Alix Le Clerc

    Translation reliques Alix Le Clerc cathédrale Nancy 14.10.07 104.jpgNée à Remiremont en 1576 dans une famille de la bourgeoisie locale, Alix Le Clerc était venue à Hymont, paroisse de Mattaincourt, pour des raisons de santé, quand peu après son arrivée saint Pierre Fourier y fut nommé curé. Celui-ci, désireux d’assurer aux jeunes filles une instruction et une éducation chrétienne plus soignées que celles qu’elles recevaient habituellement, projeta de fonder une congrégation dont ce serait le but.

     

    A Noël 1597, cinq jeunes filles, parmi lesquelles Alix Le Clerc, prenaient le voile et, en 1599, la première école fut ouverte à Poussay ; malgré bien des difficultés, la nouvelle « congrégation de Notre-Dame » connut de rapides succès, elle s’étendit dans toute la Lorraine, en France et même en Allemagne. Sous la direction de Pierre Fourier, Alix Le Clerc, fut une supérieure remarquable de délicatesse, de charité et d’humilité.

     

    Venue en 1603 à Nancy pour y fonder une maison (dans l’actuelle rue Maurice-Barrès, entre la place Stanislas et la cathédrale), c’est surtout dans cette ville qu’Alix Le Clerc passa les dernières années de sa vie ; elle y mourut le 9 janvier 1622. Elle a été béatifiée le 4 mai 1947 par le pape Pie XII.

     

    Ses reliques, conservées au lycée Notre-Dame, ont été transférées solennellement en la cathédrale de Nancy le 14 octobre 2007.

  • Les registres paroissiaux vosgiens accessibles bientôt sur Internet

    registre.jpgLes registres paroissiaux et d'état civil des communes vosgiennes, ainsi que les tables décennales sont déjà en accès libre sur les postes de consultation, en salle de lecture des Archives départementales des Vosges, à Epinal.

     

    Ces documents seront mis en ligne sur le site Internet des AD Vosges www.vosges-archives.com vraisemblablement d'ici la fin du mois de janvier 2010.

     

    En ce qui concerne l'accès à ces ressources, le Conseil général des Vosges s'est prononcé pour sa gratuité.

     

    Généalogistes et historiens, n'hésitez pas à vérifier régulièrement sur le site des Archives départementales des Vosges l'annonce de la mise en ligne !

     

    [source : AD88]

  • Exposition « La douceur angevine à Lunéville au XVe-XVIe siècles »

    douceur angevine.jpgSi Lunéville est devenue au XVIIIème siècle la résidence des ducs de Lorraine, elle était déjà aux XVème et XVIème siècles un lieu de séjour apprécié de René Ier d'Anjou, titulaire du duché de Bar, devenu en 1431 duc de Lorraine.

     

    Cultivé et raffiné, aimant les fêtes et les tournois, il fit découvrir un nouvel art de vivre comme le révèle l'exemple de Lunéville qui, sous son impulsion, connut un premier essor.

     

    A travers cette exposition, vous pourrez découvrir une présentation de statues du XVème siècle, de parchemins, d'enluminures, de plans, de maquettes, de dessins, de gravures, de livres anciens...

     

    >> Exposition au Musée du Château de Lunéville dans les trois salles du premier étage de l'aile nord, jusqu'au 24 janvier 2010.

     

    >> Ouverture du mercredi au dimanche de 14 à 17h (et sur demande pour les scolaires).

     

    >> Commissaire de l’exposition : Catherine Guyon, universitaire.

     

    >> Catalogue d'exposition mis en vente.

     

    >> Renseignements au 03.83.76.04.75 | chateauluneville@cg54.fr | Entrée libre.

  • Les Lorrains ont fêté le 533ème anniversaire de la Bataille de Nancy

    En ce 5 janvier glacial, une centaine de Lorrains a joyeusement fêté l’anniversaire de la Bataille de Nancy. Occasion également de célébrer la « fête nationale » des Lorrains supprimée lors de l’installation du roi Stanislas à la tête des duchés de la Lorraine et de Bar en 1737 par Louis XV.

     

    Fête lorrain 05.01.10 002.jpgAuparavant, une messe avait été célébrée à 17h00 en l’église Saint-Pierre de Nancy par l’abbé Husson, vicaire à la paroisse Saint-Pierre – Notre-Dame de Bonsecours. Le prêtre rappela dans son sermon le souvenir des ducs de Lorrains qui ont tenté de maintenir, contre vents et marées, l’indépendance de leurs états. Il demanda aux fidèles de prier tout particulièrement pour tous ceux qui périrent lors de cette bataille du 5 janvier 1477, en la Vigile de l'Epiphanie.

     

    A 18h30, au pied du monument de la Croix-de-Bourgogne, planté à l’emplacement de l’ancien étang Saint-Jean où fut découvert le cadavre du Grand Duc d’Occident, Jean-Marie Cuny, en fin connaisseur de l’histoire de la Lorraine, prononça sa traditionnelle harangue. Il rendit hommage aux soldats qui luttèrent au côté de René II, et aux mercenaires Suisses et Alsaciens en particulier. Mais aussi aux braves Bourguignons qui restèrent dignes dans la défaite.

     

    Fête lorrain 05.01.10 005.jpgBeaucoup de jeunes gens avaient tenu à participer à cette manifestation sympathique organisée par l’association Mémoire des Lorrains depuis 34 ans. De nombreux lorrains amoureux de leur histoire étaient également présents afin de marquer leur fidélité à leurs anciens souverains.

     

    La joyeuse compagnie ne se quitta pas avant d’assister au lancement des feux d’artifice et le partage du vin chaud ; breuvage tant attendu - et apprécié - en raison de la grande froidure qui piquait mains et visages !

     

    Rappelons brièvement le contexte de cette bataille et ses conséquences. La bataille de Nancy opposa le duc de Bourgogne Charles le Téméraire et le duc de Lorraine René II. Elle se solda par la défaite et la mort du Téméraire. Le principal bénéficiaire de cette bataille fut le roi de France Louis XI qui s'empara d'une partie des états bourguignons. Elle permit aussi, et surtout, au duché de Lorraine de rester indépendant. Aujourd'hui encore, nos « irréductibles lorrains » fêtent chaque 5 janvier, devant la Croix-de-Bourgogne, cet anniversaire.

     

    Fête lorrain 05.01.10 009.jpgQuelles furent les conséquences de cette bataille ? Louis XI avait signé en 1475 à Picquigny une trêve avec le roi d'Angleterre Édouard IV. Celui-ci, privé du soutien du duc de Bourgogne, se verra contraint de renoncer définitivement à ses ambitions en France.

     

    Dès l'annonce et la confirmation de la mort de Charles le Téméraire, Louis XI s'empare d'une partie des états bourguignons : duché et comté de Bourgogne, Picardie, Artois et Flandre, au détriment de Marie de Bourgogne, la fille du Téméraire. Celle-ci en appelle à son fiancé, Maximilien de Habsbourg, le fils de l’empereur Frédéric III, et récupérera en 1482 la Flandre, l'Artois et la Franche-Comté. Commencent alors plusieurs siècles de luttes entre les rois de France et les Habsbourg. Le fils de Maximilien de Habsbourg et de Marie de Bourgogne, Philippe le Beau, épousera l'héritière de l'Espagne, et sera le père de Charles Quint. Pendant deux siècles, le royaume de France sera entouré de possessions espagnoles : le long des Pyrénées au sud, la Franche-Comté à l'est et les Pays-Bas espagnols au nord. Et la Lorraine demeura, entre royaume des lys et empire, un état indépendant jusqu'en 1766.

     

    [reportage et clichés : H&PB / source historique : Wikipédia]

  • « L’Echo des Trois Provinces » étend sa zone de diffusion

    La zone de diffusion du journal d’information associatif couvrant le sud-ouest vosgien, le Bassigny haut-marnais et le nord-ouest de la Haute-Saône, L'Écho des Trois Provinces, va s'étendre à partir du prochain numéro de février 2010.

     

    echo3provinces.jpgC'est la décision prise par les membres du comité de rédaction lors de la récente réunion à Isches.

     

    La présidente, Évelyne Relion, a ouvert la séance devant une vingtaine de personnes habituées du comité de lecture. Elle a évoqué le bilan du dernier numéro sorti début décembre, qui s'avère positif et de bonne qualité. Pour la prochaine livraison, elle proposait d'étendre la diffusion du magazine bimestriel sur la communauté de communes de Bains-les-Bains en s'appuyant sur le projet de parc naturel régional. Les membres ont émis un avis favorable. Sachant que la Codecom du Val de Vôge couvre 13 communes et 5.184 habitants. La photo à la une illustrera un paysage et des articles intérieurs traiteront de ce secteur vosgien. La diffusion supplémentaire concerne 2.000 numéros et sera effectuée par la Codecom. Les élus du Val de Vôge avaient été séduits par l'originalité de ce magazine associatif lors d'une réunion à Viviers-le-Gras concernant le projet de parc naturel régional. Ce futur parc coïnciderait pratiquement au rayon d'action des trois provinces… Ceci explique en partie cela.

     

    D'autres articles traiteront de l'histoire et des hommes des trois départements. La Poste de Bleurville qui célèbre son centenaire, la disette des années 1940 en Saône Lorraine, la vie d'un maréchal-ferrant, le chêne Saint-Evre de Voisey quatre à cinq fois centenaire, la belle voix de Sylvie Hell, l'inauguration de l'église Saint-Brice de Isches restaurée, etc. De nombreuses poésies égayeront les pages. Côté cuisine, le lecteur apprendra aussi qu'au 18ème siècle les plats étaient présentés sur des brancards… Et aujourd'hui sur des canapés !

     

    >> Les prochains rendez-vous : réunion des guides le samedi 16 janvier à 14h30 à la salle des fêtes de Villars-Saint-Marcellin (52) ; conseil d'administration à 14h30 puis comité de rédaction à 17h00 le samedi 20 ou 27 février, à la mairie de Isches (88).

     

    [Vosges Matin | 27.12.09]

  • L'Odyssée prépare son prochain spectacle vivant

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    [Vosges Matin | 26.12.09]

  • Un siècle de scoutisme

    scoutisme.JPGEn 1907, Lord Baden-Powell fonda le mouvement scout destiné à "apprendre aux jeunes à vivre en paix". Louveteaux, éclaireurs ou routiers, plusieurs générations de filles et de garçons endossèrent ainsi l'uniforme avant de prendre la route... Un siècle d'aventures enfantines et collectives. Au sein des scouts confessionnels ou laïques, dans des organisations affiliées à l'Eglise catholique (Coeurs Vaillants, patronages...), au Parti communiste (Faucons rouges...) ou à la Ligue de l'enseignement (Francs et Franches camarades), des centaines de milliers d'enfants et d'adolescents découvrirent - et découvrent toujours - les joies de la vie en plein air, de la construction d'un camp, de la cuisine au feu de bois, des randonnées et des jeux, sans oublier les veillées "chantantes" à la belle étoile !

    Autant d'organisations, autant de publications, de collections (Signe de piste, Marabout jeunesse...) et de héros (Tintin, Prince Eric, la Patrouille des Castors, les Castors juniors...) illustrant la voie à suivre.

    jmc.jpgDerrière les orientations religieuses ou laïques, une philosophie unique : la vie en collectivité en acceptant l'autre, le partage et l'assistance aux plus démunis.

    Cet album, largement et agréablement illustré, explore un pan de mémoire collective : photos, dessins, revues, cartes postales, uniformes, insignes, objets... les traces sont innombrables et l'émotion intacte. Pour un mouvement qui poursuit, aujourd'hui encore, son travail de formation morale et humaine des jeunes générations.

    Certes, cet ouvrage plein de nostalgie... et d'espoir pour la jeunesse, ne concerne pas spécialement la Lorraine, mais toutes celles et ceux qui se sentent proches du mouvement scout pourront y découvrir l'histoire plus que centenaire du scoutisme sous toutes ses formes d'expression.

     

    >> Un siècle de scoutisme, Armelle Leroy, Hors Collection éditions, 2009, 168 p., ill. (29,90 €).

  • Un clip pour sauver le château de Saulxures-sur-Moselotte (Vosges)

    château saulxures.jpg
    [Vosges Matin]

  • 1000 notes publiées !

    bleurville 06.12.08 010.jpgEn ce 1er janvier 2010, votre blog préféré publie sa millième note.

    Ouvert en juin 2007, notre blog a grandi gentillement. Il accueille en moyenne 7000 visiteurs mensuellement, soit environ 230 connections par jour. Merci à toutes et à tous !

    Nous essaierons de continuer à satisfaire votre curiosité et votre intérêt pour les informations que nous diffusons. Toujours au service de l'histoire et du patrimoine de notre petite patrie bleurvilloise, des Vosges et de la Lorraine (et un peu d'ailleurs aussi, selon l'inspiration du moment) !

     

    [cliché : la Grande-Croix de Bleurville, 1806]

  • Le nouveau calendrier de 1582

    En 1582, le pape Grégoire XIII instaure un nouveau calendrier, le calendrier grégorien. En effet, le calendrier julien, institué par Jules César et utilisé jusque-là par l’ensemble de l’Europe, comporte des erreurs dans le calcul des années bissextiles qui le décalent progressivement par rapport au cycle de révolution de la terre autour du soleil.

     

    charles III 1582.jpgCe calendrier grégorien introduit trois rectifications : premièrement, seule une année séculaire (1600, 1700, 1800…) sur quatre sera bissextile ; deuxième réforme, l’année commencera désormais officiellement au premier janvier dans toute la Chrétienté, alors que plusieurs dates étaient jusqu’ici choisies, selon les époques et les régions (Noël, Pâques, 1er janvier, 1er avril...) : ainsi, en Lorraine, l’année commençait le 25 mars, jour de la fête de l’Annonciation. Enfin, dernière rectification, la plus complexe à appliquer : pour compenser le décalage déjà existant, le pape ordonne que soient supprimés 10 jours du calendrier. Les pays qui adoptent immédiatement cette réforme voient donc le 15 octobre succéder au 4 octobre en 1582 ! En Lorraine, comme dans le royaume de France, on passe du 9 au 20 décembre, comme le montre l’ordonnance du duc Charles III datée du 22 novembre 1582, conservée aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle.

     

    Pour ceux qui ont des compétences en paléographie et qui pourront décrypter ce document, chacun mesurera l’impact qu’une telle décision a eu sur la vie quotidienne de nos ancêtres lorrains !

     

    Nota : pour ceux qui sèchent sur la lecture de ce document, la transcription sera publiée... en mars sur le site des AD 54 !

     

    [pour les curieux, rendez-vous sur http://paleographe54.wordpress.com/2009/12/31/le-calendrier-gregorien-histoire-et-contexte]

  • Un Lorrain des Antipodes ordonné prêtre

    L’abbé Rémi Picot, originaire de Lunéville, a été ordonné prêtre le 19 décembre au séminaire de Goulburn, en Australie.

     

    bénédiction abbé picot.jpgRémi est le quatrième enfant d’une fratrie qui en compte douze. Après avoir effectué sa scolarité dans des établissements privés catholiques lorrains puis un passage par l’université de Nancy-2, il s’est découvert une vocation pour le sacerdoce.

     

    Après un temps de réflexion, il est entré au petit séminaire de Flavigny, en Côte-d’Or, en 2003, puis a poursuivi ses études au séminaire d’Ecône, en Suisse, pendant trois ans. Il a ensuite rejoint le séminaire de la Sainte-Croix de Goulburn en mars 2008. Cette nouvelle expérience en Australie l'a aidé à se préparer au ministère presbytéral.

     

    Ce samedi 19 décembre, par un beau jour d’été australien, Mgr Bernard Tissier de Mallerais a donc conféré le sacrement de l’ordre à deux diacres, Rémi Picot et Todd Stephens, un australien. Vingt-trois prêtres assistaient le prélat lors de la cérémonie d’ordination, et quelque 500 fidèles dont la famille de l'abbé Picot venue de Lorraine.

     

     

    ordination rémi picot.jpg
    Lors de la cérémonie d'ordination.

     

     

     

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    Premières bénédictions par l'abbé Picot.
  • Bar-le-Duc : restauration de tableau expliquée

    « La Famille », un tableau d'Édouard Sain nouvellement arrivé dans les collections du musée Barrois, fait l'objet d'une exposition originale.

     

    bar le duc.jpgSi le musée Barrois offre aux visiteurs une riche collection de tableaux, sculptures et autres objets historiques, il propose également une série d'expositions, de visites guidées et de conférences tout au long de l'année. La dernière en date encore visible jusqu'au 10 janvier a pour intitulé « L'Académisme par l'exemple » et a pour but de faire découvrir le peintre Édouard Sain (1830-1910), au travers de quelques-unes de ses œuvres. Notamment une huile représentant une famille napolitaine rassemblée sous une pergola. Le style montre une bonne connaissance du peintre de l'art antique et, si ce dernier est rapidement passé de mode, le visiteur sera certainement intéressé par une facette de cette exposition concernant la restauration de ladite toile.

     

    En effet « La Famille », peinte en 1892, vient d'entrer dans les collections du musée après avoir repris une nouvelle jeunesse. Le tableau avait souffert alors qu'il séjournait à la mairie de Vaucouleurs et c'est sur place qu'un premier travail de restauration a eu lieu. Une mission confiée à Igor Kozak, restaurateur agréé par la Direction des musées de France et dont l'atelier est en Meuse. Des écailles étant apparue, il était urgent avant le transport, de protéger l'œuvre.

     

    Arrivée dans l'atelier du restaurateur la toile a tout d'abord été dépoussiérée puis on a renforcé ses bords après l'avoir ôtée de son châssis. Certains manques de matières picturales sont visibles à plusieurs endroits. Le restaurateur, après les avoir comblés par la pose d'un mastic blanc, s'est employé à poser une sous-couche avant d'appliquer, par petits points, de la peinture afin d'approcher la couleur d'origine. C'est ensuite sur la couche de protection qu'il a également fallu intervenir, car un blanchiment ou chanci (altération du vernis qui le rend opaque), avait atteint de nombreuses zones. Enfin, un vernissage de protection a été appliqué par pulvérisation. Ce n'est qu'après toutes ces opérations effectuées que le tableau a été replacé dans son cadre d'origine qui, lui, n'avait subi aucune altération. Grâce à de nombreuses photos des zones particulièrement dégradées prises au fur et à mesure de la restauration, le spectateur peut donc voir le travail réalisé.

     

    La restauration étant pratiquement toujours nécessaire pour des œuvres de cette époque, l'idée de faire découvrir ce travail, mal connu du grand public dans un musée, donne un intérêt supplémentaire et non négligeable à l'exposition. La dernière visite guidée organisée pour cette exposition aura lieu dimanche 3 janvier à 16 h.

     

    Pascal NAJEAN

     

    [Est Républicain | 28.12.09]

  • Un nouveau site pour l'association Notre-Dame de Bermont

    L'association Notre-Dame de Bermont inaugure son nouveau site internet dédié à l'ermitage de Bermont, situé sur la commune de Greux (Vosges). Une mine d'informations sur un site johannique vosgien incontournable.

    nd bermont.png

    Situées à trois kilomètres au Nord de la maison natale de Jehanne d’Arc, la chapelle et l’ermitage de Bermont veillent depuis de longs siècles sur la vallée de la Meuse. Jehanne aimait s’y rendre en pèlerinage, le samedi et souvent en semaine, afin d’offrir des cierges et des fleurs à Notre Dame, s’y recueillir et prier.

    Pour Maurice Barrès, « C’est là qu’il faut aller si l’on veut avoir avec Jehanne le plus sûr trait d’union… L’ombre de Jehanne est sur cette vallée comme un mystérieux clair de lune. »

    Chapelle N.-D. de Bermont (Greux-88) 001.jpgLa fondation de ce frêle sanctuaire se perd dans la nuit des temps, à l’ombre de saint Maurice, de saint Martin et de saint Thibaut. Humble terre de catholicité, témoin discret de l’histoire de France depuis Hugues Capet, Bermont a pourtant survécu aux épreuves des siècles. Aujourd’hui, l’association Notre Dame de Bermont–Sainte Jehanne d’Arc, simple maillon d’une longue chaîne, s’efforce de restaurer ce modeste sanctuaire, dans le respect de son histoire et de sa tradition érémitique, mais aussi d’en faire découvrir l’histoire, si attachante.

     

    >> Pour en savoir plus : http://www.nd-bermont.fr

  • Un Vosgien bâtisseur de lumières

    Le metteur en scène vosgien Damien Fontaine a été une nouvelle fois distingué lors de la Fête des Lumières de Lyon pour ses projections sur la cathédrale Saint-Jean de la capitale des Gaules.

    damien fontaine.jpg
    [d'après l'Est Républicain | 27.12.09]
  • Bilan à la Fédération des Sociétés savantes des Vosges

    La toute jeune Fédération des Sociétés savantes des Vosges vient de dresser le bilan de sa première année d'existence. Plutôt satisfaisant.

    sociétés savantes vosges.jpgPrésidée par Jean-Paul Rothiot, professeur retraité de l'Université de Nancy-2, cette fédération d'associations à vocation historique et patrimoniale, a la volonté de mieux faire connaître l'action des nombreux bénévoles, érudits et chercheurs qui travaillent à une meilleure connaissance du passé du département des Vosges et à la promotion de son patrimoine architectural, archéologique et historique.

    Cette année, elle était à l'origine du Salon du livre de Remiremont qui s'est tenu les 10 et 11 octobre et qui a rencontré un beau succès grâce à l'implication de l'équipe de la Société d'histoire locale de Remiremont. Par ailleurs, les Journées d'études vosgiennes (JEV) qui se tenaient à Raon-l'Etape du 16 au 18 octobre ont planché sur la thématique de l'eau. Avec plus de 500 auditeurs, cette manifestation poursuit, année après année, son bonhomme de chemin afin de vulgariser l'histoire de nos pays vosgiens.

    La Fédération est également à l'origine de la publication des actes des JEV : c'est ainsi que ceux des Journées de Neufchâteau de 2008 ont été publiés au cours de l'été dernier. La FSSV souhaite également rééditer (ou éditer) des documents importants de l'histoire des Vosges. En 2009, c'est le poème "Les Vosges" de François de Neufchâteau (1796) qui a été choisi. Le document est disponible auprès des associations adhérentes à la Fédération ou auprès des archives départementales à Epinal.

    carte lorraine 1633.jpgEn 2010, la Fédération des Sociétés savantes organisera le 5 septembre son deuxième Salon du livre Vosges-Lorraine aux Thons avec le soutien de l'association Saône-Lorraine, qui oeuvre à la restauration de l'ancien couvent des Cordeliers et plus particulièrement de son église franciscaine du XVe siècle.

    Enfin, les Journées d'études vosgiennes 2010 auront lieu en octobre à Bains-les-Bains et Fontenoy-le-Château avec la participation d'une trentaine d'historiens et d'érudits locaux qui renouvelleront l'approche historique de ces deux cités de la Vôge.

    Un beau programme en perspective qui devrait attirer de nombreux amateurs d'histoire et de patrimoine.

  • Le Roi René et les livres

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    rené 1er et les livres.jpg
    >> Splendeur de l'enluminure. Le Roi René et les livres, Marc-Edouard Gautier (sous la dir.), Ville d'Angers-Actes Sud, 2009, 415 p., ill. (32 €).

  • Le 5 janvier la Lorraine célébrera sa fête nationale

    fête lorrains cliché ER 05.01.09.jpgMardi 5 janvier 2010, tous les Lorrains attachés à l'histoire des duchés de Lorraine et de Bar sont invités à participer joyeusement à la fête nationale des Lorrains.  Et à la commémoration du 533ème anniversaire de la Bataille de Nancy. Cette traditionnelle fête sera célébrée au pied de la Croix-de-Bourgogne, rue Jeanne-d'Arc à Nancy.

    Rappelons que cette fête était officielle sous nos ducs jusqu'à l'avènement du roi de Pologne Stanislas, installé par son beau-père Louis XV à la tête des duchés. Elle ne fut jamais rétablie.

    Chaque 5 janvier, veille de l'Epiphanie, le bon peuple de Lorraine commémorait la victoire du 5 janvier 1477 remportée par le duc René II sur Charles le Téméraire, Grand Duc d'Occident, qui rêvait d'annexer le duché de Lorraine afin de pouvoir joindre ses états bourguignons du sud à ses territoires septentrionaux des Flandres.

    La Croix-de-Bourgogne fut plantée à l'endroit même où fut retrouvé le corps sans vie de Charles le Téméraire, tué au bord de l'étang Saint-Jean.

    nancéide.jpg
    Arrivée des troupes de René II à Saint-Nicolas-de-Port (4 janvier 1477)
    in La Nancéïde, de Pierre de Blarru

     

    >> L'association Mémoire des Lorrains vous donne rendez-vous mardi 5 janvier 2010.

    Au programme :

    - à 17h00 messe en l'église Saint-Pierre (à côté de l'Hôpital central) selon le rite extraordinaire en latin (missel de 1962)

    - à 18h30 devant la Croix-de-Bourgogne, rue Jeanne-d'Arc, harangue de Jean-Marie Cuny, feux d'artifice et vin chaud... dans une ambiance sympathique et bon enfant !