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  • La réforme grégorienne : ce qu'elle doit à Léon IX, ancien évêque de Toul

    réforme grégorienne.jpgAu XIe siècle, sur fond de lutte acharnée entre le Pape et l'Empereur, l'Occident connaît une révolution qui bouleversera à jamais son visage : c'est la réforme grégorienne, inspirée du nom du pape Grégoire VII, avec des effets qui durent encore aujourd'hui.

    Mais, ce que l'on sait moins, c'est que cette réforme de l'Eglise et des relations avec l'Empire, a été initiée par le pape Léon IX, Brunon de Dabo, ancien évêque de Toul, entouré de ses collaborateurs lorrains : Frédéric d'Ardenne (futur pape Etienne IX), Adalbéron de Metz, Hugues de Salins, Werri, abbé de Saint-Evre de Toul, Sigefroid, abbé de Gorze.

    Les réformateurs du XIe siècle veulent corriger les moeurs, rrestaurer la discipline monastique et, de manière générale, séparer nettement dans la société les clercs et les laïcs. Ils conduisent à la "Querelle des investitures" (droit de nomination des évêques revendiqué par le pouvoir temporel), marquée par des affrontements violents.

    En voulant trancher la question de l'équilibre des pouvoirs entre deux puissances - l'Empire et la Papauté -, la réforme grégorienne désacralise le pouvoir politique et conduit à un profond renouvellement des élites d'Eglise. Paradoxalement, en séparant le temporel du spirituel, elle participe à l'émergence d'un pouvoir laïc à la tête des sociétés médiévales. Marquant à jamais la Chrétienté latine, l'oeuvre des papes Léon IX, Grégoire VII et Urbain II constitue l'une des matrices du développement politique, religieux et culturel européen.

    Sylvain Gouguenheim rend accessible et lumineux ce lointain passé qui façonne encore aujourd'hui notre présent.

     

    >> La réforme grégorienne. De la lutte pour le sacré à la sécularisation du monde, Sylvain Gouguenheim, éditions Temps Présent, coll. Racines & Ruptures, 2010, 257 p. (18 €).

  • Bussang (Vosges) : la cure de jouvence du Théâtre du Peuple

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    [Vosges Matin | 08.02.10]

  • Behren-lès-Forbach (Moselle) : l’église Saint-Jean-Bosco en restauration

    L’église Saint-Jean-Bosco de Behren-lès-Forbach, un édifice de la seconde moitié du XXe siècle, est fermée depuis la mi-janvier pour un an de travaux.

     

    église st jean bosco behren les forbach.jpgLa rénovation totale du bâtiment cultuel est prévue. Il faut dire que toutes les installations de cet édifice construit dans les années 1960 étaient vétustes. Que ce soit le chauffage, les fenêtres, l’électricité ou encore l’isolation, tout était à refaire, comme dans la plupart de ces bâtiments élevés durant ces « années-béton » où l’on construisait vite sans souci de la durée, donc bien loin de l’esprit des bâtisseurs des églises et cathédrales du Moyen Âge qui s’inscrivaient dans le temps… et qui travaillaient pour la plus grande gloire de Dieu !

     

    Après cette restauration d’un montant de 800.000 euros, l’église Saint-Jean-Bosco retrouvera une plus grande fonctionnalité. Sa consommation de chauffage sera également nettement moins élevée. Outre la rénovation de la façade, un nouvel éclairage, de nouvelles fenêtres, ainsi qu’un nouveau plafond acoustique sont programmés. Un nouveau sol sera également réalisé dans la nef. Bref, le lifting sera complet. Un vrai coup de jeune. Salutaire et nécessaire.

     

    Félicitations aux responsables de ce projet de réhabilitation de ce lieu de culte témoin de la foi des chrétiens du XXe siècle. Les église réalisées durant ce siècle sont tellement peu nombreuses qu’il faut absolument les entretenir régulièrement si l’on veut qu’elles traversent les siècles. A l’image de nos églises romanes des XIe-XIIe siècles toujours debout !

     

    [source : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr et cliché de l'église : http://www.40000clochers.com/Visite.asp]

  • L'histoire des seigneurs de Serocourt et du Bassigny barrois en souscription

    Contrairement aux biographies royales ou princières que l’on trouve en abondance, il demeure assez rare que les écrivains s’intéressent à des personnages qualifiés de moindre importance qui jouèrent pourtant un rôle primordial dans l’histoire d’une région. Il est vrai qu’il est plus difficile de mettre en avant une famille ou une personnalité vivant dans un passé lointain dont la renommée ne dépassait pas le cadre local ou régional. Il n’y a donc que peu d’écrits concernant la petite noblesse de province qui fut pourtant actrice dans la construction de la France.

     

    Serocourt vosges.jpgLa région du Bassigny telle que nous la découvrons actuellement dans son écrin de verdure parsemé de forêts bucoliques à travers de magnifiques collines, fut au bas Moyen Age, un lieu sujet à de nombreux conflits en raison de sa situation géographique à la frontière de trois provinces, le Barrois dont elle faisait partie, la Champagne et la Bourgogne. En cette époque troublée, les guerres intestines étaient fréquentes entre les grands féodaux toujours prêts à envahir la contrée voisine afin de conquérir de nouveaux territoires. La ville de Lamarche qui était au centre du Bassigny barrois, fut fondée au début du xiiie siècle en même temps que se développa l’abbaye des Trinitaires. Dès le début, le comte de Bar à qui appartenait cette cité, fit fortifier ce lieu afin de répondre à toutes attaques éventuelles. La défense de la ville était assurée par certaines familles chevaleresques de la région dont principalement celle de Serocourt. Cette noble lignée qui prit le nom de la terre éponyme, fut citée depuis la fin du xiie siècle.

     

    Haimon de Bourbonne et Hauvis, avec l’accord de son épouse Yde, le dit Aubert fit édifier vers 1250 en son village de Serocourt, une maison fortifiée afin de montrer à tous sa préséance en ce lieu. Ce gentilhomme qui fut surnommé plus tard Boullée, était à la fois vassal du sire de Choiseul et du comte de Bar. À son trépas en 1265, son domaine revint de droit à son fils Girard qui, parvenu à l’âge adulte, dut comme son père, effectuer annuellement deux mois de garde au château de Lamarche et dix-huit semaines en celui d’Aigremont. Ce chevalier de Serocourt, cité en 1259 puis en 1287, servit fidèlement Jean Ier de Choiseul de qui il était l’homme lige. Ce dernier qui se rebella contre l’autorité du comte de Bar, fut vaincu par ce puissant personnage. Cela porta atteinte aux Choiseul qui durent plus tard abandonner leurs droits qu’ils détenaient sur la seigneurie de Serocourt, comme cela est évoqué sur un acte de 1325, où Jean Boullée, écuyer, se voit démettre de ses liens de vassalités envers le sire de Choiseul pour n’être plus assujetti qu’au comte de Bar. Cela permit ainsi aux membres de cette lignée d’accéder à des postes honorifiques et lucratifs.

     

    Blason_Darney.pngEn 1347, débutait la guerre de Cent Ans qui opposa la France et l’Angleterre, sinistre conflit qui provoqua misère et désolation au sein de tout le royaume. Les fils de Jean Boullée luttèrent vaillamment contre l’envahisseur anglais et défendirent hardiment la région de Lamarche. En 1358, Girard de Serocourt se vit instituer bailli du Bassigny barrois par Edouard, devenu duc de Bar. La région que Girard administra, comprenait les châtellenies de Gondrecourt, la Mothe, Bourmont, Conflans-sur-Lanterne, Châtillon-sur-Saône et bien sûr Lamarche où il siégea dans la forteresse de cette cité. Il avait sous ses ordres, les prévôts et les sénéchaux de ces lieux, les sergents et les arbalétriers, ainsi qu’une foule d’officiers ducaux demeurant en sa circonscription. En tant que bailli, Girard, levait régulièrement des troupes armées comprenant, outre les personnages précédemment cités, plusieurs gentilshommes résidants en son bailliage eux-mêmes suivis de leurs suites ainsi que des milices composées de bourgeois et de gens à pied venant des villages environnants. Girard aidé de son frère Boulin, lutta toute sa vie contre les bandes de mercenaires qui ravageaient la région. Ce noble personnage eut trois épouses. De la première Adeline, il n’eut pas d’enfant. La seconde, Simonette de Romain-sur-Meuse, qui mit au monde deux fils, lui apporta en dot la châtellenie de ses parents transmise plus tard à sa future progéniture. Enfin, sa dernière femme, Isabelle de Germiny, descendante du trouvère lorrain, Gautier d’Epinal, ne donna le jour qu’à une fille.

     

    Blason_serocourt.pngJean, devenu à la mort de son père seigneur de Serocourt, épousa en 1398, la petite-fille de Geoffroy de Nancy, détenteur du château de Gombervaux, résidence fortifiée encore visible à ce jour. Parvenu à l’âge adulte, ce descendant d’Aubert Boulée qui avait été adoubé chevalier, occupa pendant une brève période le poste prestigieux de bailli du Bassigny barrois et demeura en la ville de Lamarche où il fit procéder à une campagne de restauration de la forteresse et des remparts de cette localité afin de résister aux troupes anglo-bourguignonnes qui avaient commis de multiples méfaits dans la région. Son nouveau suzerain, René d’Anjou, devenu duc de Bar et de Lorraine, fut vaincu en 1431 à la bataille de Bulgnéville par le comte de Vaudémont, puis emprisonné à Dijon par le duc de Bourgogne. Pendant la détention de René, ce seigneur de Serocourt qui lui demeurait fidèle, combattit les Bourguignons en lançant des chevauchées meurtrières à partir des villes de Lamarche et de Langres. Mort en 1436 au cours de l’une de ses expéditions, son fief de Serocourt fut attribué à son fils aîné Girard, le puîné Jean recevant la seigneurie de Romain-sur-Meuse. Seul Regnault, le cadet, fut dépourvu d’un héritage foncier.

     

    Peu de temps après, René d’Anjou, qui avait été libéré après avoir versé une forte rançon, s’en alla pour l’Italie se faire sacrer roi de Naples et de Sicile à la tête de ses nombreux vassaux. Malheureusement, ce prince fastueux fut dépossédé de son héritage par le roi d’Aragon. Revenu en Provence en 1442, il retrouva Jean de Serocourt qu’il avait nommé capitaine du château de Tarascon l’année précédente. Ce gentilhomme qui avait pour armoiries, un écu d’argent à la bande de sable accompagné de sept billettes de mêmes, porta fièrement le blason familial lors des nombreux tournois organisé par son suzerain auquel il participa, dont celui du « pas de Saumur ». Demeurant en Provence dès 1447, Jean se vit seconder dans sa tâche par son frère Regnault, qui occupa la charge de lieutenant de cette forteresse en 1449, poste qu’il conserva jusqu’en 1452, année de son décès survenu probablement à cause de la peste qui décimait une partie de la population de Tarascon. Jean de Serocourt, qui avait été pendant une courte période bailli du Bassigny barrois, repartit en 1458 dans sa région ou il fut nommé capitaine de la ville de Darney. Voyant ses forces décliner, il se retira avec sa femme et ses enfants dans son château de Romain-sur-Meuse.

     

    blason aigremont.gifL’un de ses fils, appelé lui aussi Jean, devint à son tour bailli du Bassigny barrois, charge qu’il garda jusqu’à son trépas. Ce noble personnage marié à Eve d’Anglure, ne put avoir de descendance. Pendant son existence, il avait combattu les ennemis du duché sous les ordres de René II, duc de Lorraine, au coté de son frère Antoine de Serocourt. Il faisait partie des nombreux gentilshommes qui luttèrent contre Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, tué en 1477 sous les murs de Nancy. La charge de bailli du Bassigny barrois, qu’occupa le seigneur de Serocourt jusqu’en 1522, date de son décès, revint à son neveu par alliance, Humbert de Doncourt, époux de Marie de Gironcourt avant d’être transmis quelques années plus tard à son autre neveu, Jean de Serocourt, sous le règne de François Ier, prince de la Renaissance française. Dès lors, une nouvelle ère vit le jour...

     

    Liste des patronymes cités dans l’ouvrage : d’Aigremont, d’Amance, d’Ambonville, d’Anjou, Anthoine, d’Apremont, d’Aragon, d’Arberg, d’Arcey, Aubertin, d’Auvillers, d’Auxy, d’Avroncourt, de Bar, de Barbazan, Barbier, de Bassigny, Baud, de Baudricourt, de Bauffremont, de Bavière, de Bayer de Boppart, de Beaujeu, de Beauvau, de Beauzée, de Bedford, de Bielles, de Bignecourt, de Biron, de Blaisy, de Blâmont, le Blanc, de Blondefontaine, Bonet, de Bouc, de Boulach, de Bourbon, de Bourbonne, de Bourgogne, le Bourgon, de Bourlémont, de Bourmont, Boutillier, de Bouzey, de Brémont, de Bretagne, de Brixey, de Buffignecourt, de Bulainville, de Bulley, Burdelot, de Calabre, de Castille, de Castillon, de Cervole, de Chalon, de Champagne, de Champigneulles, Chardey, Chardoigne, de Charmes, de Châtel-sur-Moselle, du Châtelet, de Chatenay, de Chauffour, de Cherisey, de Choiseul, de Clefmont, Clément, de Clisson, Clivier, de Coiffy, de Conflans, de Coucy, de Courcelles, Courdinet, de Craon, de Crécy, Crespin, de Cusange, de Dalmé, de Damblain, de Dammartin , de Dampierre, Dandelou, de Darney, Delphin, Demanget, Deschamps, Despieix, de Deuilly, de Deux-Ponts, de Dombrot, de Doncourt, de Donjeu, de Dreux, Dromont, de Dun, le Duret, d’Epinal, Espagnol, de l’Estang, de Failly, de Faucogney, le Fauconnier, de la Fauche, du Fay, de Fénétrange, de Flandre, Floridas, de la Force, de Foug, Fourrier, Franoux, de Frasne, du Fresne, Galandot, de Gand, de Genève, de Germiny, Girardos, de Gironcourt, de Gombervaux, de Gonaincourt, de Gourcy, de Gournay, de Grancey, de Grand, de Grenant, de Gueldre, du Guesclin, Guillot, Guinot, de Guise, Guyon, Guyot, d’Habsbourg, d’Hacourt, d’Hangest, d’Harcourt, d’Haroué, d’Hassonville, Hendelo, d’Hennecourt, Héraudel, d’Herberviller, de Houdemont, de Houécourt, Hugon, d’Illoud, de Joinville, de Jonvelle, Juliart, de Laire, de Landres, Landricourt, Lanfant, de Laon, Larmet, de Laval, de Lavaux, Lespicier, Lestournel, Leudin, Levin, de Lignéville, Limbourg, de Linange, Lolier, de Longeville, de Longuel, de Lorraine, de Louppy, de Lucey, de Ludres, de Luxembourg, de Luyton, de Maillancourt, de Mailly, Malbert, de Malestroit, de Mandres, de Manteville, de la Marche, de Marches, de Marey, de Marre, de Marseille, le Macon, Massot, Maubelet, de Maulain, de Mélincourt, de Melun, de Méréville, de Messey, de Meuse, de Moncel, de Mons, de Mont Saint Léger, de Montangon, de Montbéliard, de Montferrand, de Monthureux, de Montmort, de Montreuil, Morelot, de Morizot, de Morey, de la Mothe, du Moulinet, de Nancy, de Navarre, de Nettancourt, de Neufchâteau, de la Neuville aux Bois, de Neuviller, Noël, Noise, de Nomeny, de Nourroy, d’Oiselay, Olivier, d’Ornes, d’Ourches, de Pagny, Paillardel, le Parmentier, de Parroy, Perrot, de Perrusse, le Petit, de Peyo, le Picart, de Pierrfort, du Plessis, de Poesly, de Pont Rennepont, de la Porte, des Prez, de Priney, de Progères, de Pulligny, de Putelange, Quognebuis, de Raucourt, de Ravil, de Ray, de Réance, de Rémécourt, de Revigny, de Ribeaupierre, de Richardménil, Richart, Robert, Rollant, de Romain, de Romont, de Roncourt, de Rondey, de Rouillac, de Rouvres, le Roux, le Roy, de la Ruelle, de Ruppes, de Rutant, de Rye, de Saint Aubin, de Saint Baussant, de Saint Belin, de Saint Loup, de Saint Remy, de Saint Thiébault, de Sampigny, de Sarrebruck, de Sauville, de Savigny, de Scey, de Seraucourt, de Serocourt, de Serrières, de Serval, de Sivry, de Sorcy, Sorel, de Soulécourt, de Spanheim, Talbot, Tarbay, de Tavagny, Thiébaut, de Thivet, Thomassin, de Thons, de Thuillières, de Thumery, de Tiercelin, de Til Châtel, de Tollaincourt, de Tonnerre, de Toul, de la Tour en Woëvre, de la Tranche, de Tronville, de Troyes, de Valengin, Vallet, Vani, de Varennes, de Varney, de Vaubécourt, de Vaudémont, de Vaunoise, de Vergy, de Vernancourt, Veuillot, Vezart, de Vézelise, de Vienne, de Vieux Châtel, de la Vigne, Vigneron, de Vignolles, de Vignory, de Villers, de Villey, de Virey, Voigien, Vougny, de Vrécourt, Vuillin, de Wales, de Warion, de Watronville, de Wey et de Wysse.

     

     

    > L'auteur :

     

    Passionné de généalogie et d'histoire, Franck Coudray, originaire du Val-de-Loire, collabore à de nombreuses revues dont Héraldique et Généalogie et s'emploie, depuis quelques années dans ses articles, à faire connaître des lignées de la petite noblesse et de la bourgeoisie champenoises, et à faire découvrir la région du Bassigny dans laquelle elles ont évolué.

     

     

     

     > Histoire des seigneurs de Serocourt et du Bassigny barrois du Moyen Âge à la Renaissance, Franck Coudray, ICC éditions, 2010, 350 p.

     

    > Un volume d’environ 350 pages au format 155 x 240 mm en souscription jusqu’au 31 mars 2010 au prix spécial de souscription de 35 € (42 € après le 31 mars 2010) - Emballage et port express France en sus (5 €).

     

     

    > Le bon de souscription, accompagné du règlement, est à envoyer à :

     

    I.C.C. EDITIONS

    BP 60526

    78005 VERSAILLES CEDEX

     

    Tél. : 01.47.04.23.44

     

  • Vrécourt (Vosges) : la seconde vie de l'orgue

    L'église Saint-Martin a subi au cours de son existence une multitude de transformations. Son embellissement a commencé en 1870 pour se terminer en 1890 et coûta 6.000 F. Après diverses modifications, il fut décidé d'installer un orgue en fond de nef.

     

    orgue_vrecourt.jpgThéodore Jacquot-Jeanpierre, facteur d'orgue à Rambervillers fut choisi pour réaliser cet instrument. Le meuble étant tout en chêne il demanda que la tribune soit réalisée dans le même matériau ce qui en augmentait d'autant le prix. L'ensemble revint à 5.027 francs dont la voix céleste seule a coûté 260 francs. La commune a participé pour 600 francs, le complément étant recueilli par souscription auprès des paroissiens. Il se compose de six jeux seulement, d'un clavier à 5 octaves, d'un pédalier. Mais, le tout n'est pas sans intérêt.

     

    La dernière réfection connue date de 1930. C'est à cette date qu'une soufflerie électrique a été mise en place, en complément à la manuelle toujours présente. Cet orgue a toujours été joué. Mais le temps passant les soufflets étaient moins étanches, des fuites d'air apparaissaient, des touches du clavier abîmées, il était désaccordé, les jeux poussiéreux par le temps. La voix céleste pas adaptée à la musique classique, mais aux chants religieux méritait d'être changée.

     

    L'association Vrécourt Culture Patrimoine a lancé l'idée d'une restauration. Un facteur d'orgue de Troyes, Laurent Plet, a fit deux devis pour la réfection et l'entretien. L'association pouvait prendre en charge l'entretien, mais la réfection complète demandait un engagement beaucoup plus important. C'est alors que deux personnes du village ont proposé de faire un don. La municipalité a fait une demande auprès du Conseil régional qui donna son accord, ne restait plus à la commune qu'une soixantaine d'euros à sa charge. Les travaux débutèrent en octobre pour se terminer fin novembre. Le temps de travail sur l'instrument, estimé au départ à 110 heures s'est vu porter à près de 250 heures. De plus, le facteur d'orgues, Laurent Plet, possédait un jeu de trompette s'intégrant parfaitement à l'instrument. Il fit l'échange de celles-ci avec la voix céleste sans demander le moindre centime. Pendant la durée des travaux, la moulure en plâtre située derrière l'orgue qui tombait, la poutre qui la soutenait étant pourrie, a été changée. Un bénévole en a réalisé une, tout en bois. Le nettoyage du meuble de l'orgue et de la tribune a été également réalisé par les membres de l'association.

     

    Le programme de la soirée sera divisé en deux parties, une première partie consacrée plus précisément à mettre en valeur ce très bel instrument grâce à des morceaux de musique classiques de Bach, Haendel, Chopin, avec orgue, trompette et violoncelle. La seconde partie sera dédiée à la chanson française avec la participation de la chorale "L'Echo de la Forêt" de Darney, sous la baguette du chef de chœur Jean-Michel Géhin. Les interprètes de la soirée seront Christophe Jeannot, trompettiste, Cédric Bourhaux, violoncelliste et Jean Michel Géhin, organiste.

     

    >> Vendredi 26 février en l'église Saint-Martin de Vrécourt concert orgue, trompette et violoncelle et la chorale "L'Echo de la Forêt" de Darney. Ouverture à 20h00, début du concert à 20h30. Entrée gratuite.

     

     

    [Vosges Matin | 23.02.10]

  • Marie Leszczynska, fille de Stanislas et reine de France

    marie leszczynska.jpgLe 5 septembre 1725, Louis XV épouse Marie Leszczynska. Pour cette princesse inconnue, fille du roi de Pologne en exil et duc de Lorraine et de Bar, Stanislas, ce mariage inattendu est un cadeau du destin.

    La gentillesse de la charmante Polonaise et l'amour du jeune roi balaient les préjugés. Mais le conte de fées ne dure qu'une dizaine d'années, le temps de donner naissance à huit filles et à deux garçons, dont l'un meurt en bas âge.

    Puis le "Bien-Aimé" se met à collectionner les favorites, dont la lorraine Jeanne Bécu, future comtesse du Barry. La reine Marie, tout en se tenant à l'écart de la politique, continue d'assumer ses tâches avec dignité et dévoile son vrai visage qu'Anne Muratori-Philip révèle dans tout son éclat. La reine se trouvera bien malgré elle au centre d'un enjeu politico-diplomatique puisque son mariage royal sera la condition pour mettre un terme à l'indépendance de la Lorraine ; Stanislas devenant le dernier duc de Lorraine et de Bar jusqu'à son décès qui surviendra en 1766.

    Anne Muratori-Philip, journaliste et historienne, est l'auteur d'une biographie du roi Stanislas Leszczynski, père de la souveraine.

     

    >> Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, Anne Muratori-Philip, éditions Pygmalion, 2010, 312 p. (22,90 €).

  • Le sanglier, bête noire des Lorrains

    Toujours plus nombreux en Lorraine, malgré des prélèvements également en hausse, les sangliers semblent être devenus un problème ingérable pour les agriculteurs, mais aussi pour les chasseurs.

     

    sanglier lorrain.jpgLes sangliers, estimés à un million de têtes en France, demeurent plus que jamais le cauchemar des agriculteurs, des chasseurs et des automobilistes car il font de gros dégâts dans les cultures, doivent être abattus en nombre chaque année et provoquent de multiples accidents de la route.

     

    "Chaque année, les sangliers occasionnent des dégâts agricoles et les fédérations de chasse dépensent une importante somme d'argent dans les départements où le sanglier est soumis à un plan de chasse afin d'indemniser les agriculteurs victimes de dégâts", explique Christine Saint-Andrieux, responsable du réseau ongulé sauvage à l'Office nationale de la chasse et de la faune sauvage (ONFCS).

     

    Benoît Guibert, responsable des dégâts agricoles à la Fédération nationale des chasseurs estime la facture imputable aux dégâts occasionnés par l'ensemble de la faune sauvage à environ 27 millions d'euros pour la période 2008-2009 alors qu'elle était de 30 millions d'euros en 2007-2008.

     

    Il explique cette baisse des coûts par "l'intensité des prélèvements de sangliers liés à la volonté des fédérations de chasse de faire baisser les populations et par la baisse du prix des denrées agricoles."

     

    sanglier.jpg"Les départements qui coûtent le plus cher à l'année se situent dans le Nord-Est de la France avec une facture de quelque 800.000 euros alors que le montant des dégâts les moins élevés, environ 80.000 euros, concernent l'Ouest et le Sud de la France", précise-t-il. Selon lui, "les points noirs" des départements qui coûtent cher en dégats agricoles provoqués par les sangliers sont ceux aux cultures à forte valeur ajoutée comme les pépinières, ou encore les territoires non chassés, les réserves naturelles, les terrains militaires et les terrains privés où les propriétaires sont opposés à la chasse.

     

    "Dans ces "zones de tranquilité" où les animaux sont peu ou pas chassés, ils vont se reproduire et quand ils manquent de nourriture, ils se dirigent vers les cultures périphériques", commente M. Guibert. Il rappelle que depuis quatre ans, la FNC mène une offensive auprès du gouvernement "qui ne veut toujours pas légiférer" pour modifier l'interdiction de chasser dans certaines de ces "zones de tranquilité."

     

    De leur côté, les chasseurs, qui doivent réguler la faune sauvage, ont tué 569.437 sangliers en 2008-2009, soit 8,9 % de plus que la saison de chasse précédente, selon l'ONCFS).

     

    Au chapitre, des accidents provoqués par les sangliers et les autres animaux sauvages, Fabienne Chevalereau, du Fonds de Garantie, organisme qui indemnise les automobilistes des dégâts provoqués lors des collisions avec les animaux sauvages, estime que le nombre de ce type d'accidents a été en 2008 de 42 471, dont 16 797 provoqués par des sangliers. Selon elle, ces chiffres seront largement dépassés en 2009.

     

    [d’après Vosges Matin | 20.02.10]

  • In memoriam Gaby Bontems

    Gaby Bontems est décédé le 16 février 2010. Evidemment, pour ceux qui ne le connaissaient pas, le bonhomme ne leur dit rien.

    gaby bontems 2009.jpgGabriel Bontems était un passionné d'histoire. Et surtout de l'histoire de "son" Claudon, village qui l'a vu naître et où il vécut toute sa vie. Celui qui avait été marchand de bois, était tout imprégné de l'histoire de ses ancêtres, de celle des villageois qui ont fait Claudon et ses hameaux disséminés dans la vaste forêt de Darney, aux confins des Vosges et de la Haute-Saône.

    Son oeuvre restera bien la publication de ses mémoires en forme d'histoire de Claudon. On devrait plutôt écrire "les mémoires" des habitants de Claudon. Dans les deux tomes déjà publiés, il nous restitue le passé de gens humbles et industrieux, gens des champs et gens des bois. La "vraie vie" - comme l'on dirait aujourd'hui dans les médias - d'hommes et de femmes qu'il a cotoyé quotidiennement ou celle dont ses parents lui avaient transmis le souvenir. Il avait su conserver intact et avec une grande fraîcheur ces nombreux souvenirs "personnalisés", dans le sens où chaque anecdote est attachée à une personne dûment nommée !

    Cela ne s'arrêtera pas là, brutalement. Gaby Bontems avait eu le temps de mettre en forme suffisamment de matière pour que deux nouveaux opus voient le jour. Le troisième tome devrait donc paraître au printemps prochain. Un quatrième est également programmé.

    Gaby Bontems était la mémoire de Claudon. Il était à la fois historien et ethnologue.  Sa mémoire et celle de son village perdureront au-delà de sa présence parmi ses contemporains.

    Merci et à Dieu Gaby !

  • Le Syndicat d'initiative de la Saône Lorraine en quête d'un local

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    [Vosges Matin | 19.02.10]

  • Neige de février sur Bleurville

    En ce dimanche 21 février, Bleurville s'est réveillé sous une pellicule de neige... la dernière de la saison ? Pas sûr. Car comme vous diraient les anciens, dans la Vôge il peut encore neiger à Pâques, voire au 1er mai !

    Nous n'avons pu résister à faire quelques clichés. Que vous vous faisons partager... Parce que la Lorraine - et les Vosges ! - est belle aussi en hiver, sous son ciel inimitable, gris à souhait !

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    Dans la rue de l'église.
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    Vue sur le village enneigé depuis le parvis de l'église.
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    Vue sur Bleurville vers le nord-est.
    [clichés H&PB]
  • 27 mars 2010, la Marche des Rameaux des jeunes Lorrains

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    inscription marche rameaux.jpg

  • Club Vosgien en Saône Lorraine : bilan 2009 très encourageant

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    [Vosges Matin | 18.02.10]

  • Au Pays des Trois Provinces, de nouvelles visites de villages l'été prochain

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    [Vosges Matin | 23.01.10]

  • Association Pour La Mothe : assemblée générale le 20 mars à Soulaucourt

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  • Le dernier roman du vosgien Pierre Pelot : « L’Ange étrange et Marie-McDo »

    l'ange étrange et marie-mcdo.jpgIls ne sont pas légion, et la sensation qu’ils procurent est somme toute assez rare. Le dernier Pelot est de ces bouquins-là. Vous y entrez en vous essuyant les pieds, parce que vous êtes bien élevé. Vous vous y baladez, vaguement désorienté d’abord, dans des allées bizarres, des paysages humides, des pages baroques, farcies jusqu’à la gueule de silhouettes bancales, du gentil benêt au carrément halluciné, Et au moment précis où la question vous taraude de savoir ce que vous faîtes là, où veut vous emmener le vieux pirate qui a commis la chose, le piège se referme. Vous voilà bouclé sur votre siège, une drôle de salive dans la bouche, embarqué pour un final tout en sueur et en étincelles. Un manège de dingues dont vous descendez désarticulé, les jambes et les neurones en coton. Pierre Pelot excelle dans ce genre d’exercice, L’Ange étrange et Marie-Mc Do, sa dernière bluette en date, en est un parfait exemple.

     

    Le coin d’abord. «  Un paysage taillé dans le gris et les couleurs froides, au couteau et à grands coups de brosse d’estompe, un ciel effondré jusqu’à mi-pente des montagnes sombres. » L’Office du Tourisme local doit bicher.

     

    pierre pelot.jpgViennent ensuite les protagonistes. De drôles de gaillards et d’aimables gueuses. Manuel Emmanuel et sa cohorte de sectaires allumés d’abord, puis les membres de la famille Gravier, bel exemple de fin de race patronale, rayon textile. Monsieur est défunt, reste (dans le désordre) Maman Marie-Jo, chancelante sur ses «  chevilles violacées et cylindriques, cernées de bourrelets », notre héroïne Marie, dite MacDo, qui a longtemps fait du bonheur aux hommes dans les bosquets du coin, et du coup se retrouve promue au rang de réincarnation de sainte Marie-Madeleine – d’où le zèle de ses adorateurs déjà cités. Et surtout Babar, l’aîné obèse et surdoué, qui bricole Madame Wells dans la chapelle du château. Entendez qu’il s’escrime à mettre au point, à partir d’une dameuse mécanique, une machine à remonter le temps, avec «  carapace couverte de mille dards, pointes et protubérances de toutes sortes ». Ce dans un foutoir mécanique indescriptible, sinon par l’auteur.

     

    Ajoutez à tout cela un ange étrange bien sûr, mais aussi des rumeurs, des remords, des haines et de terribles secrets d’enfance. Des friches noires, des flots de vengeance rouge sang. Pelot puise dans ses Vosges natales des histoires sauvages, des contes de la folie extraordinaire. Il y met toute la science d’une écriture arrivée à pleine maturité, aussi efficace dans les ralentis cinématographiques que dans les moments effrénés. Le lecteur, pour le coup téméraire, sort de là pantelant, méchamment secoué.

     

    Michel GENSON

    [Le Républicain lorrain | 07.02.10]

     

     

    >> L’Ange étrange et Marie-McDo, Pierre Pelot, éditions Fayard, 334 p. (19,90)

  • Nos traditions chrétiennes : le Mercredi des Cendres et l'entrée en Carême

    Le Carême est le temps de préparation à la fête de Pâques qui célèbre la résurrection du Christ.

     

    imposition des cendres.jpgLe Carême commence ce Mercredi des Cendres 17 février et s'achèvera le Samedi saint au soir, veille de Pâques.

     

    La durée du Carême - quarante jours sans compter les dimanches - fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d'Israël entre sa sortie d'Égypte et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements.

     

    Le Carême, temps de conversion, repose sur 3 « piliers » : la prière, la pénitence et le partage. La pénitence n'est pas une fin en soi, mais la recherche d'une plus grande disponibilité intérieure. Le partage peut prendre différentes formes, notamment celle du don.

     

    L’entrée dans le Carême est marqué par l'imposition des cendres : le prêtre dépose un peu de cendres sur le front de chaque fidèle, en signe de la fragilité de l'homme, mais aussi d’espérance.

     

    Alors, bon Carême !

  • Des obsèques intimes pour l’archiduchesse Regina de Habsbourg-Lorraine

    enterrement-regina-de-habsbourg.jpgLe requiem solennel de l’archiduchesse Regina d’Autriche, née princesse de Saxe-Meiningen, a eu lieu le 10 février 2010 en l’église Saint-Pius de Pöcking (Bavière), près du lac de Starnberg. Dans l’assistance avaient pris place les sept enfants de la défunte et leurs familles, plusieurs membres de la famille impériale d’Autriche, le duc de Bragance, le prince de Schaumburg-Lippe, le prince Franz de Bavière… L’archiduc Otto n’assistait pas à la cérémonie.

     

    Conformément aux souhaits de la famille, l’archiduchesse Regina a été inhumée dans l’intimité dans le caveau familial de Veste Heldburg, dans le sud du land de Thuringe où repose déjà sa mère. Il semble se confirmer que la dépouille de l’archiduchesse sera transférée dans le futur à la crypte des Capucins de Vienne lorsque l’archiduc Otto y sera inhumé.

     

    [clichés : Belga & Dpa]

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    Défilé des drapeaux de l'ancien empire austro-hongrois
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    Karl et Georg de Habsbourg-Lorraine, fils de Otto et Regina
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    Durant la messe de funérailles
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    Otto et Regina de Habsbourg-Lorraine
  • Le Val-d’Ajol fait l’andouille !

    Trois journées de liesse en l'honneur "d'lé bouène mouéronde". Traduit du patois vosgien, "le bien manger" est toujours de bon goût au Val-d'Ajol. Pour preuve la manifestation en l'honneur de l'andouille est inscrite à l'inventaire des plus belles fêtes gourmandes françaises.

     

    andouilles val d'ajol.jpgDepuis samedi 13 février, la cité vosgienne fête avec faste le 45ème anniversaire de l'illustre confrérie des Tastes-Andouilles.

     

    En lever de rideau comme tous les cinq ans, les représentants d'une douzaine d'associations ont été intronisés en tant que membres persona grata. Reste le plat de résistance nappé d'un copieux marché gourmand réunissant une quarantaine de producteurs venus de tout l'hexagone. A la carte ou au menu, autant dire qu'aucune de nos régions n'a été oubliée par les organisateurs invitant aux joyeuses ripailles. Parmi ces ambassadeurs soucieux de promouvoir leurs produits du terroir, on retiendra la venue pour la première fois dans nos contrées d'un fabricant de macarons à l'accent du Sud-Ouest et d'un maître fromager ayant fait spécialement le déplacement depuis le village d'Espelette, au Pays Basque. Une découverte gustative pour les visiteurs bravant des températures très hivernales afin de partager un bain de foule tonique dans les rues noires de monde. Il était temps pour chacun d'assister au corso coloré placé pour ce nouveau millésime sous le signe de Saint Valentin.

     

    andouilles val d'ajolaises.jpgAu total quatorze chars décorés par les bénévoles originaires du Val-d'Ajol, mais aussi du Girmont, de Remiremont et Fougerolles. Le grand défilé débutait peu avant 16 heures. Tandis que la fanfare de Basse-sur-le-Rupt ouvrait le bal, le cortège prenait peu à peu possession du centre-ville.

     

    Une mention spéciale au passage du défilé pour le char de "Fanny et Marius", sous forme de clin d'œil au célèbre "Bar de la marine" cher à Marcel Pagnol. La littérature justement était dimanche à la page grâce à la présence d'une vingtaine d'auteurs régionaux dont l'éditeur local Thierry Rollet. Une simple entrée en matière avant la remise du prix littéraire de l'andouille prévue lundi 15 février au cours du vin d'honneur. Bien que le nom du lauréat soit jalousement gardé secret, plusieurs membres du jury précisent qu'ils ont a été très sensibles à la qualité des poèmes ainsi qu'à la prose des esprits éclairés épris de belles-lettres. Comme le veut la tradition c'est également aujourd'hui que se tiendra le XXXXVe chapitre de la docte, insigne et gourmande confrérie des Tastes-Andouilles et Gandoyaux du Val-d'Ajol.

     

    dégustation andouilles.jpgUn moment toujours très solennel précédant à 11 heures précises sur le parvis de la salle des fêtes, l'intronisation de 40 "petits nouveaux" jurant fidélité à la noble andouille. Parmi eux, le mathématicien israélien Itai Benjamini, élevé au grade de dépendeur Honoris Causa. Chercheur à Tel-Aviv le scientifique sera parrainé par le jeune Nicolas Curien, actuellement élève de l'Ecole normale supérieure.

     

    En écho à cette partie officielle, l'andouille dûment estampillée régnera sans partage sur les étals ajolais.

     

    [Vosges Matin | 15.02.10]

  • Des vitraux pour la chapelle de la manufacture de Bains-les-Bains (Vosges)

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    [Vosges Matin | 01.02.10]

  • Nancy rend hommage au colonel Driant

    hommage driant ncy 13.02.10 002.jpgC'était il y a quatre-vingt-quatorze ans. Le 21 février 1916, au matin, un orage de feu éclate sur les divisions françaises massées autour de Verdun. Un million d'obus pilonnent la zone. En quelques heures, tout un paysage, déchiqueté, devient un effroyable chaos : la fameuse "cote 304" aura perdu 7 mètres de hauteur.

     

    Au milieu de l'après-midi, l'infanterie allemande monte à l'assaut. Dans le bois des Caures, les 56ème et 59ème bataillons de chasseurs à pied, seuls face à une division, n'ignorent rien de ce qui les attend : leur chef, le lieutenant-colonel Emile Driant, député de Meurthe-et-Moselle, qui va mourir en héros, ne leur a pas caché la vérité. A un contre dix, déjà décimés par le bombardement, les chasseurs résistent, mais perdent en 24 heures 90 % de leurs effectifs. Leur sacrifice contribue à bloquer l'avancée allemande et permet d'acheminer des renforts.

     

    hommage driant ncy 13.02.10 006.jpgLes associations patriotiques de Nancy ainsi les autorités civiles et militaires ont rendu hommage ce samedi 13 février 2010 au colonel Driant et à ses chasseurs lors de la traditionnelle cérémonie qui s’est déroulée place du Colonel-Driant, proche de la porte Saint-Georges.

     

    [clichés H&PB]

     

     

     

     

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    Hommage des associations patriotiques nancéiennes au colonel Driant le 13 février 2010
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    Tombe du colonel Driant à Neufchâtel-sur-Aisne (Aisne), sa commune natale
  • Neufchâteau (Vosges) : un avenir pour le patrimoine local

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    [Vosges Matin | 29.01.10]

  • « Le poilu des poilus » honoré en Meuse

    Louis Best, l'un des soldats de la Première Guerre mondiale les plus décorés pour ses faits d'armes, décédé en 1951, va être honoré samedi dans son petit village de la Meuse. Une vraie légende.

     

    louis best.jpg« Le héros des héros », « l'As des As de  l'infanterie », « le poilu des poilus » : Louis Best, l'un des soldats de la Première Guerre mondiale les plus décorés pour ses faits d'armes, décédé en 1951, est honoré ce 13 février dans son petit village de la Meuse. « Best était toujours en première ligne dans les missions les plus périlleuses. Il a sauvé beaucoup de ses camarades, mais a aussi tué ou fait prisonniers de nombreux soldats allemands », résume Antoine Rodriguez, en charge de la mission Histoire au conseil général de la Meuse.

     

    Incorporé au 330ème régiment d'infanterie, le soldat Best devient vite légendaire. Blessé trois fois dont une grièvement, « il se fait toujours soigner le plus rapidement possible et insiste pour retourner immédiatement au combat », raconte M. Rodriguez.

     

    Cité à 13 reprises pour ses exploits, il accumule les décorations et les honneurs : médaille militaire, croix de guerre et officier de la Légion d'Honneur. En 1921, il est sacré « As des As de l'infanterie française » par le président de la République Alexandre Millerand et le maréchal Foch. Malgré sa célébrité soudaine, le premier fantassin de France rentre cultiver sa terre dans la commune de Rupt-aux-Nonains (Meuse).

     

    Mais alors que retentissent les premiers coups de canons de la Seconde Guerre mondiale, Best, à 60 ans, veut reprendre du service. Il s'empare d'un fusil et part avec son chien tendre une embuscade aux Allemands. Intercepté par un régiment de tirailleurs sénégalais, il ne pourra pas participer aux combats. « Best a toujours été un sanguin. A 20 ans, il a tiré sur le garde-chasse de son village et a dû s'enfuir en Algérie pour éviter les poursuites pénales », rapporte M. Rodriguez. Ironie de l'Histoire, le soldat téméraire ne mourra pas sous les balles mais des suites d'un banal accident de voiture en 1951.

     

    [L’Est Républicain | 12.02.10]

  • Suriauville (Vosges) : à propos d'un avion abattu en février 1945

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    [Vosges Matin | 25.01.10]

  • Entre Vosges et Haute-Marne, saint Vincent et la vigne célébrés

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    [Vosges Matin | 27.01.10]

  • La généalogie en ligne aux Archives des Vosges

    Les Archives départementales des Vosges mettent à la disposition du public une base de données recensant 2,5 millions de pages numérisées.

     

    AD88.jpgAu prix de sept années de travail intensif, les Archives départementales viennent de boucler un chantier hors du commun, mené en collaboration avec les services informatiques du Conseil général. Depuis le 28 janvier, l'équipe secondant la directrice Isabelle Chave propose en effet aux généalogistes une base de données référençant un ensemble de registres paroissiaux, de registres d'état civil et de tables décennales conservés dans ses locaux et couvrant la période allant de 1526 à 1904.

     

    Forte de 2,5 millions de pages numérisées, la banque de ressources consultable à distance complète aujourd'hui une iconothèque de près de 20 000 images accessibles en salle de lecture. Entre 2003 et 2009, cette vaste opération a mobilisé un million d'euros d'investissement de la part de l'exécutif vosgien.

     

    Lors de l'inauguration officielle, Luc Gérecke, le conseiller général en charge de la culture, est revenu sur le succès de ce programme novateur. " Au terme d'une semaine de fonctionnement, il est trop tôt pour tirer des conclusions globales. Pourtant, des modifications importantes ont déjà pu être observées quant à la consultation du site internet de l'institution ". Luc Gérecke poursuit : " Avant la mise en ligne, 17.000 internautes se connectaient chaque mois sur "vosges-archives.com". En sept jours, du 28 janvier au 4 février, ce sont 30.565 visites qui ont été comptabilisées, dont plus de 28.000 pour le seul espace "Archives en ligne". Ceci laisse augurer un taux de consultation mensuel tournant autour de 100.000 à 120.000 internautes. Au strict plan des chiffres, le service proposé est évidemment une réussite. Manifestement dans ce projet, l'offre correspond à la demande."

     

    Autre source de satisfaction, le rayonnement bien au-delà de nos frontières de ce nouvel outil de communication. Si au départ la majorité des connexions a été effectuée depuis la France, dans les jours qui ont suivi, les généalogistes du monde entier ayant des racines vosgiennes ont eu recours au web pour se lancer sur les traces de leurs ancêtres. Parmi les pays les plus représentés arrivent notamment en tête, la Belgique, les États-Unis, la Suisse et le Royaume-Uni. Une première étape de l'état civil en ligne sur le site www.vosges-archives.com qui selon les responsables, sera suivie dans les mois à venir du basculement progressif d'autres sources généalogiques.

     

     

    >> http://www.vosges-archives.com/ArchivesEnLigne/Recherches

     

      

    [Vosges Matin | 09.02.10]

  • Sud-ouest vosgien : le projet de parc naturel régional prend forme

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    [Vosges Matin | 06.02.10]

  • Bleurville : le bulletin municipal 2009 est paru

    Le bulletin municipal 2009 de la commune de Bleurville est paru courant janvier. C'est avec un peu de retard que nous vous en proposons la recension.

    bulletin municipal 2009.jpgLe lecteur y trouvera, outre le traditionnel mot du maire, l'état civil de l'année écoulée, le bilan des finances communales ainsi qu'un point sur les travaux réalisés au cours de l'année 2009. Un point particulier est fait sur l'élaboration du plan local d'urbanisme en cours de révision.

    Le programme des travaux pour 2010 est présenté succintement ; la faiblesse des recettes budgétaires enregistrées en 2009 impose à la municipalité de prioriser les investissements.

    Le bulletin se poursuit avec la revue des activités communales, la vie des écoles et celle des associations locales qui oeuvrent au fil des saisons à l'animation de la petite cité.

    Ce bulletin annuel fait la part belle à l'histoire locale : la listes des gardes-forestiers de Bleurville depuis le milieu du XIXe siècle a été reconstituée, la "mort" du poirier de "chez Recouvreur" - sur la place du Prince - est rappelé au souvenir des Bleurvillois, et le centenaire du bureau de poste fait également l'objet d'une chronique historique.

    Pour les anciens et les "expatriés" de Bleurville, il est possible d'obtenir le bulletin 2009 en s'adressant à la mairie.

     

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  • Turqueries, chinoiseries... et douceur angevine à Lunéville

    Retour sur les deux dernières expositions qui ont animé le château de Lunéville actuellement en cours de restauration.

    turqueries et chinoiseries.jpgTurqueries et autres chinoiseries au XVIIIe siècle. Durant le siècle dit "des Lumières", l'Europe n'en finit pas de tourner ses regards vers des horizons aussi lointains que fascinants. L'Orient mythique exerce une profonde influence sur l'art de cour parrainé par les derniers ducs de Lorraine. Avec Léopold, les références à l'Empire ottoman rappellent les victoires de son père Charles V sur les turcs en 1682 et servent à conforter le prestige dynastique.

    L'exotisme accompagne l'épanouissement du rococo sous le règne de Stanislas qui se rêve en souverain oriental lorsqu'il agrémente ses châteaux lorrains de pavillons aux allures de pagodes. Les chinois facétieux s'échappent bientôt des palais ducaux. Ils viennent aussi égayer la production des faïenceries et contribuent à établir une tradition lorraine.

    Le catalogue édité à cette occasion invite à un voyage imaginaire où se laissent découvrir portraits d'apparat ou de fantaisie, meubles précieux, délicates porcelaines de Chine, faïences lorraines inédites...

     

    douceur angevine.jpgLa douceur angevine à Lunéville (XVe-XVIe siècles). Une exposition à la gloire de René d'Anjou, duc de Lorraine et de Bar, et de sa bonne ville de Lunéville.

    Les ducs de la Maison d'Anjou furent à l'origine d'un premier développement de Lunéville qui sortit de l'ombre pour accueillir membres de la cour, marchands et artistes mêlant les dernières traces du Moyen Âge finissant aux apports de la Renaissance.

    Cet essor se poursuivit sous le règne brillant de Charles III, mais fut compromis par le passage des Reîtres (paysans protestants allemands), malgré le renouveau que tenta d'impulser au début du XVIIe siècle le duc Henri II qui aurait envisagé de faire du château de Lunéville sa principale demeure. Mais la guerre de Trente Ans acheva de la ruiner.

    Il fallut attendre l'arrivée du duc Léopold et son installation au château reconstruit une nouvelle fois au début du XVIIIe siècle pour que Lunéville connaisse des heures glorieuses.

    La brochure de l'exposition propose de revisiter le Lunéville de René Ier à travers l'architecture civile et religieuse, l'art pictural, le livre et les enluminures, la vie religieuse...

     

    >> Turqueries et autres chinoiseries. L'exotisme en Lorraine au XVIIIe siècle, collectif, Serge Domini éditeur, 2009, catalogue de l'exposition du château de Lunéville [6 juin - 21 septembre 2009], 72 p., ill. (15 €).

    >> Douceur angevine à Lunéville (XVe-XVIe siècles), Catherine Guyon, 2009, catalogue de l'exposition du château de Lunéville [21 novembre 2009 - 24 janvier 2010], 32 p., ill. (5 €).

  • Saône Lorraine prépare son 30ème anniversaire

    Exceptionnel. Un conseil d'administration hivernal s'est tenu à Monthureux-sur-Saône afin de finaliser le riche programme d'animations prévu pour le trentième anniversaire de l'association patrimoniale du sud-ouest vosgien.

    CA01 31.10.09.JPGLe président Jean-François Michel et ses collaborateurs de Saône Lorraine avaient bravé les rigueurs hivernales afin de plancher sur les manifestations du 30ème anniversaire de l'association. Rappelons qu'elle fut portée sur les fonts baptismaux à l'occasion de la campagne de sauvetage menée en 1980 autour du couvent franciscain des Petits-Thons. Marie-Françoise et Jean-François Michel, dans la droite ligne des travaux engagés par l'abbé Pierrat à Bleurville, se lançaient dans un vaste mouvement de sauvetage et de promotion du patrimoine historique du bassin des sources de la Saône. Mouvement qui se prolonge encore aujourd'hui, parce que le patrimoine impose une vigilance de tous les instants !

    L'assemblée générale aura donc lieu le 13 mai prochain en l'église des Cordeliers des Thons. Un repas réunira adhérents et amis de Saône Lorraine. L'après-midi sera festive avec la probable participation de la chorale L'Echo de la forêt de Darney.

    Couvent des Cordelier des Thons.jpgDès le 28 mars, le musée de Hennezel-Clairey s'animera avec le marché de Pâques et la présence du groupe de danseurs folkloriques local Les quessots & quessottes. Et l'exposition du trentième anniversaire consacrée aux Gallo-romains en Saône Lorraine drainera visiteurs et curieux dans les salles d'exposition du musée dès le week-end de Pâques. Cette exposition se prolongera dès le 1er juillet à l'abbaye Saint-Maur de Bleurville.

    Le président Michel a eu le plaisir d'annoncer aux membres du conseil d'administration qu'un généreux donateur a offert à l'association un tableau de Alphonse Monchablon représentant un religieux dominicain. Il sera mis en valeur - avec de nombreux autres tableaux de cet artiste... et de "l'autre" Monchablon, Jan, de Châtillon - durant l'été.

    Enfin, le conseil d'administration a validé les travaux d'installation de sanitaires dans la partie de l'ancien couvent des Thons, propriété de Saône Lorraine. Ces travaux seront réalisés sous la surveillance de l'architecte en chef des Monuments historiques, Pierre Bortolussi.

    Cette année encore, l'histoire sera le fil rouge des manifestations de Saône Lorraine : Jean-François Michel a annoncé la parution en avril prochain de son dernier ouvrage sur "Le Chien d'Or", un enfant de Martigny-les-Bains - Nicolas Jacquin - parti faire fortune en Nouvelle-France... et qui y connu une fin dramatique.