C'était il y a quatre-vingt-quatorze ans. Le 21 février 1916, au matin, un orage de feu éclate sur les divisions françaises massées autour de Verdun. Un million d'obus pilonnent la zone. En quelques heures, tout un paysage, déchiqueté, devient un effroyable chaos : la fameuse "cote 304" aura perdu 7 mètres de hauteur.
Au milieu de l'après-midi, l'infanterie allemande monte à l'assaut. Dans le bois des Caures, les 56ème et 59ème bataillons de chasseurs à pied, seuls face à une division, n'ignorent rien de ce qui les attend : leur chef, le lieutenant-colonel Emile Driant, député de Meurthe-et-Moselle, qui va mourir en héros, ne leur a pas caché la vérité. A un contre dix, déjà décimés par le bombardement, les chasseurs résistent, mais perdent en 24 heures 90 % de leurs effectifs. Leur sacrifice contribue à bloquer l'avancée allemande et permet d'acheminer des renforts.
Les associations patriotiques de Nancy ainsi les autorités civiles et militaires ont rendu hommage ce samedi 13 février 2010 au colonel Driant et à ses chasseurs lors de la traditionnelle cérémonie qui s’est déroulée place du Colonel-Driant, proche de la porte Saint-Georges.
[clichés H&PB]
Commentaires
Bonjour,
il y a une erreur sur la légende de la dernière photo.
La tombe du Colonel Driant (c'est bien elle sur la photo) n'est pas à Neufchatel sur Aisne, mais au Bois des Caures, sur la Commune de Vachereauville, près de Verdun, là où il est tombé avec un millier de ses hommes le 22 février 1916.
Il y a, il est vrai, un monument à Neufchatel sur Aisne, sa commune natale, à l'emplacement de la maison où il vécut jusqu'à son adolescence. Il y a aussi à l'Hotel de Ville de Neufchatel un Musée qui lui est exclusivement consacré.