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andouille

  • Les charmes du Val-d'Ajol

    Le Val-d'Ajol, commune au vaste territoire des Vosges méridionales, est un incroyable écran de verdure qui  recèle maints trésors. L'auteur, tombé amoureux de ce bourg grâce à son épouse, nous les fait découvrir avec humour.

    Qui soupçonnerait que Napoléon III tomba sous le charme du Val-d'Ajol ? Que c'est aussi le pays de l'épinette et la capitale de l'andouille et du gandoyau qu'on célèbre chaque fin d'hiver avant Carême...

    Avec enthousiasme, Laurent Bayart s'est mis dans les pas de l'ancien et regretté maître d'école Jacques Gérard, l'historien du pays, et débusque ce havre de paix à deux pas de la cité thermale de Plombières-les-Bains, proche également de la Cité des Images d'Epinal et du renommé Théâtre du Peuple de Bussang. Le lecteur succombera à ses lieux de légendes et d'histoire, à ses itinéraires bucoliques, à ses belles figures de Vosgiens, vrais et hauts en couleur, aux joies du terroir et à cette vie sereine qui s'écoule au fil de la Combeauté...

    En offrant ses coups de cœur pour ce pays des Vosges méridionales, l'auteur sculpte un instant d'éternité. Alors, n'hésitez pas à tomber amoureux du Val-d'Ajol en venant le découvrir avec ce petit bouquin en poche comme guide !

     

    ‡ Les charmes du Val-d'Ajol, Laurent Bayart, Andersen éditions, 2017, 75 p., ill. (8 €).

  • La tradition fait l’andouille au Val d’Ajol

    La dégustation des andouilles, ça se prépare ! Car si la préparation de l’andouille ne demande pas des efforts in considérables, les petites mains s’activent depuis le matin pour que chacun puisse trouver, au Val-d’Ajol, une assiette bien remplie. Que ce soit à la maison, sous le chapiteau ou au restaurant.

    andouille val d'ajol.jpgIl est 10 h 40 et devant la boucherie Daval, place de l‘Hôtel-de-Ville, il y a déjà la queue. Un bon quart d’heure avant d’être servi. Les années passent mais le succès ne se dément pas. Jean-Marie et Jeanne-Marie sont là pour en témoigner. Ils viennent de Rixheim et chaque année à pareille époque, le couple fait le voyage jusqu’au Val-d’Ajol, avec une liste de courses longue comme le bras : « On prend du gandoyau, des andouilles, de la palette, des saucisses… Moi, je suis né en face explique Jean-Marie, bientôt 79 printemps. Le fondateur Jean-Paul Grillot était un copain. Quand j’habitais ici, tous les jeudis, on venait éplucher un panier d’oignons pour faire le boudin. »

    A quelques mètres de là, sous un chapiteau, la joyeuse équipe des « Amis du plateau » est déjà derrière les fourneaux. Les premiers amateurs sont arrivés à 9 h et depuis, Luce officie derrière la marmite. 280 repas dimanche, 400. La troupe est rodée et la foire aux Andouilles est devenue un rendez-vous traditionnel. Pire, incontournable. « Avant je prenais une journée de RTT pour venir ici » explique Luce. « C’est vrai que cette année, la foire ne tombe pas pendant les vacances scolaires dont c’est un peu plus compliqué mais les enfants du Val d’Ajol ont l’autorisation exceptionnelle de louper l’école. Du coup, ils font leurs premières actions de bénévoles et on y tient beaucoup » appuie Jean-Marie Yager, trésorier de l’association et professeur de judo. « La foire s’est vraiment développée ces dernières années et on voit des gens qui viennent de loin pour manger l’andouille sous le chapiteau. »

    Mais au chapiteau, d’autres encore ont préféré le cadre pittoresque d’une salle bien connue des Ajolais : « Chez Narcisse ». Plus enclin à recevoir des groupes musicaux (Pigalle y jouera d’ailleurs dimanche 27 février à 15 h), l’endroit s’est transformé pour l’occasion en grande salle de restauration. Au son de l’accordéon, s’il vous plaît ! « Ces deux ou trois dernières années, il restait de la place mais ce lundi, on était obligé de refuser du monde. C’est un véritable crève-cœur, explique Stéphanie Collot, responsable de l’établissement. Au menu : andouille bien sûr, salade de pommes de terre, munster et tarte aux brimbelles. Du typique qui là aussi dure depuis presque trente ans…

    Attablés au milieu de la salle, Nicolas, Bernard, Colette, Jacky et Daniel sont venus « entre copains », profiter d’une journée pas comme les autres. «  On vient régulièrement manger ici. L’ambiance est bonne. C’est bien de conserver de telles traditions, atteste Nicole, venue de Luxeuil. Cela met de l’ambiance dans la commune. » « Et puis, comme à Luxeuil, il n’y a pas d’andouilles, on en ramène une paire », ironise Daniel, le comique de la bande non mécontent d’avoir passé une journée haute en couleurs. Comme chaque 3e lundi de février au Val-d’Ajol.

    [Vosges Matin | 22.02.11]

  • Le Val-d’Ajol fait l’andouille !

    Trois journées de liesse en l'honneur "d'lé bouène mouéronde". Traduit du patois vosgien, "le bien manger" est toujours de bon goût au Val-d'Ajol. Pour preuve la manifestation en l'honneur de l'andouille est inscrite à l'inventaire des plus belles fêtes gourmandes françaises.

     

    andouilles val d'ajol.jpgDepuis samedi 13 février, la cité vosgienne fête avec faste le 45ème anniversaire de l'illustre confrérie des Tastes-Andouilles.

     

    En lever de rideau comme tous les cinq ans, les représentants d'une douzaine d'associations ont été intronisés en tant que membres persona grata. Reste le plat de résistance nappé d'un copieux marché gourmand réunissant une quarantaine de producteurs venus de tout l'hexagone. A la carte ou au menu, autant dire qu'aucune de nos régions n'a été oubliée par les organisateurs invitant aux joyeuses ripailles. Parmi ces ambassadeurs soucieux de promouvoir leurs produits du terroir, on retiendra la venue pour la première fois dans nos contrées d'un fabricant de macarons à l'accent du Sud-Ouest et d'un maître fromager ayant fait spécialement le déplacement depuis le village d'Espelette, au Pays Basque. Une découverte gustative pour les visiteurs bravant des températures très hivernales afin de partager un bain de foule tonique dans les rues noires de monde. Il était temps pour chacun d'assister au corso coloré placé pour ce nouveau millésime sous le signe de Saint Valentin.

     

    andouilles val d'ajolaises.jpgAu total quatorze chars décorés par les bénévoles originaires du Val-d'Ajol, mais aussi du Girmont, de Remiremont et Fougerolles. Le grand défilé débutait peu avant 16 heures. Tandis que la fanfare de Basse-sur-le-Rupt ouvrait le bal, le cortège prenait peu à peu possession du centre-ville.

     

    Une mention spéciale au passage du défilé pour le char de "Fanny et Marius", sous forme de clin d'œil au célèbre "Bar de la marine" cher à Marcel Pagnol. La littérature justement était dimanche à la page grâce à la présence d'une vingtaine d'auteurs régionaux dont l'éditeur local Thierry Rollet. Une simple entrée en matière avant la remise du prix littéraire de l'andouille prévue lundi 15 février au cours du vin d'honneur. Bien que le nom du lauréat soit jalousement gardé secret, plusieurs membres du jury précisent qu'ils ont a été très sensibles à la qualité des poèmes ainsi qu'à la prose des esprits éclairés épris de belles-lettres. Comme le veut la tradition c'est également aujourd'hui que se tiendra le XXXXVe chapitre de la docte, insigne et gourmande confrérie des Tastes-Andouilles et Gandoyaux du Val-d'Ajol.

     

    dégustation andouilles.jpgUn moment toujours très solennel précédant à 11 heures précises sur le parvis de la salle des fêtes, l'intronisation de 40 "petits nouveaux" jurant fidélité à la noble andouille. Parmi eux, le mathématicien israélien Itai Benjamini, élevé au grade de dépendeur Honoris Causa. Chercheur à Tel-Aviv le scientifique sera parrainé par le jeune Nicolas Curien, actuellement élève de l'Ecole normale supérieure.

     

    En écho à cette partie officielle, l'andouille dûment estampillée régnera sans partage sur les étals ajolais.

     

    [Vosges Matin | 15.02.10]