Mère Mathilde, une religieuse vosgienne missionnaire au Japon au XIXe siècle, a ouvert la voie aux congrégations religieuses en Extrême-Orient. Des Japonais ont célébré le bicentenaire de sa naissance dans son village natal de Suriauville.
Née le 9 février 1814 à Suriauville, Marie-Justine Raclot - Mère Mathilde en religion - entra dans la communauté apostolique des Sœurs de l'Enfant-Jésus (dite aussi « de Saint-Maur ») le 19 mars 1835. Après un apostolat en Languedoc, elle part pour la Malaisie où elle arriva le 5 février 1854. Après un long séjour à Singapour, elle fut envoyée au Japon, d'où les religieuses étrangères étaient depuis longtemps bannies. Elle fut ainsi la première religieuse à entrer au Japon en 1872 et y demeura pendant toute l’ère Meiji (1868-1912). Sa mission première fut de s’occuper d'orphelins et de pauvres, et en particulier de jeunes filles, souvent destinées à la prostitution.
Son caractère entreprenant et décidé a laissé une marque forte au Japon, et de nombreux Japonais viennent à Suriauville visiter les lieux de son enfance. Elle est décédée le 20 janvier 1911 à Yokohama (Japon).
En août 2014, un groupe de Japonais, membres de la communauté de l'école Futaba à Yokohama, étaient à Suriauville pour visiter le village natal de leur fondatrice. Ils ont visité sa maison natale, l'église Saint-Blaise où elle fut baptisée et le cimetière où sont inhumés ses ancêtres. A l'occasion du bicentenaire de la naissance de Mère Mathilde, ils ont apposé une plaque hommage sur la façade de l'église.
[source : suriauville.over-blog.fr / www.nicolas-barre.cef.fr]