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sanglier

  • Le sanglier, bête noire des Lorrains

    Toujours plus nombreux en Lorraine, malgré des prélèvements également en hausse, les sangliers semblent être devenus un problème ingérable pour les agriculteurs, mais aussi pour les chasseurs.

     

    sanglier lorrain.jpgLes sangliers, estimés à un million de têtes en France, demeurent plus que jamais le cauchemar des agriculteurs, des chasseurs et des automobilistes car il font de gros dégâts dans les cultures, doivent être abattus en nombre chaque année et provoquent de multiples accidents de la route.

     

    "Chaque année, les sangliers occasionnent des dégâts agricoles et les fédérations de chasse dépensent une importante somme d'argent dans les départements où le sanglier est soumis à un plan de chasse afin d'indemniser les agriculteurs victimes de dégâts", explique Christine Saint-Andrieux, responsable du réseau ongulé sauvage à l'Office nationale de la chasse et de la faune sauvage (ONFCS).

     

    Benoît Guibert, responsable des dégâts agricoles à la Fédération nationale des chasseurs estime la facture imputable aux dégâts occasionnés par l'ensemble de la faune sauvage à environ 27 millions d'euros pour la période 2008-2009 alors qu'elle était de 30 millions d'euros en 2007-2008.

     

    Il explique cette baisse des coûts par "l'intensité des prélèvements de sangliers liés à la volonté des fédérations de chasse de faire baisser les populations et par la baisse du prix des denrées agricoles."

     

    sanglier.jpg"Les départements qui coûtent le plus cher à l'année se situent dans le Nord-Est de la France avec une facture de quelque 800.000 euros alors que le montant des dégâts les moins élevés, environ 80.000 euros, concernent l'Ouest et le Sud de la France", précise-t-il. Selon lui, "les points noirs" des départements qui coûtent cher en dégats agricoles provoqués par les sangliers sont ceux aux cultures à forte valeur ajoutée comme les pépinières, ou encore les territoires non chassés, les réserves naturelles, les terrains militaires et les terrains privés où les propriétaires sont opposés à la chasse.

     

    "Dans ces "zones de tranquilité" où les animaux sont peu ou pas chassés, ils vont se reproduire et quand ils manquent de nourriture, ils se dirigent vers les cultures périphériques", commente M. Guibert. Il rappelle que depuis quatre ans, la FNC mène une offensive auprès du gouvernement "qui ne veut toujours pas légiférer" pour modifier l'interdiction de chasser dans certaines de ces "zones de tranquilité."

     

    De leur côté, les chasseurs, qui doivent réguler la faune sauvage, ont tué 569.437 sangliers en 2008-2009, soit 8,9 % de plus que la saison de chasse précédente, selon l'ONCFS).

     

    Au chapitre, des accidents provoqués par les sangliers et les autres animaux sauvages, Fabienne Chevalereau, du Fonds de Garantie, organisme qui indemnise les automobilistes des dégâts provoqués lors des collisions avec les animaux sauvages, estime que le nombre de ce type d'accidents a été en 2008 de 42 471, dont 16 797 provoqués par des sangliers. Selon elle, ces chiffres seront largement dépassés en 2009.

     

    [d’après Vosges Matin | 20.02.10]