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  • Metz : Le Christ en croix restauré

    Christ en croix 15e metz.JPGLe Musée de la Cour d'Or de Metz a acquis en 2012 une oeuvre d'art exceptionnelle : un Christ en croix du XVe siècle. Cet objet, malheureusement mutilé, a fait l'objet d'une restauration immédiate.

    Ce Christ en croix vient compléter la riche collection de sculptures médiévales du Musée de la Cour d'Or.

    Provenant de la région messine, cette oeuvre en pierre de Jaumont sculptée au cours de la seconde moitié du XVe siècle a été restaurée grâce au soutien de la Société des Amis du Musée de Metz.

    La sculpture est mise en lumière dans la Salle aux arcades du Musée : elle suscite l'émotion par son expressivité et le traitement sensible du corps du Crucifié souffrant.


    [cliché : Christ en croix, seconde moitié du XVe s., région de Metz]

  • Metz : La levée du siège de Metz remplace le Christ en croix

    Mardi 18 juin, le Musée de La Cour d’Or de Metz a remis au Palais de Justice un tableau représentant « La Levée du siège de Metz par Charles Quint ».

    lorraine,metz,palais de justice,siège de metz,charles quint,christ en croix,franc-maçonnerie,libre pensée,musée de la cour d'orLa Levée du siège de Metz par Charles Quint en 1553 est une copie exécutée en 1928 par le peintre académique d’origine corse Léon-Charles Canniccioni (1879-1957), d’après un tableau de Lucien-Étienne Mélingue (1841-1889) datant de 1876. Le premier président de la Cour d’appel, Henri-Charles Égret, nommé en 2010, a souhaité pourvoir à nouveau les lieux d’une œuvre qui réponde au prestige historique du palais de Justice, édifié sous Louis XVI pour servir de résidence au gouverneur de Metz. En évoquant le rattachement de Metz à la France, la copie du tableau de Mélingue vient exaucer ce souhait et rappeler au public un épisode fondateur de l’histoire messine.

    A la fin des années 1920, le général Charles de Lardemelle, messin d’origine et gouverneur militaire de Metz depuis 1922, faisait partie du comité du Musée de La Cour d’Or, chargé notamment des acquisitions d’œuvres. Après avoir admiré le tableau de Mélingue au Musée des Beaux-Arts de Dijon, Lardemelle propose au comité que la Ville de Metz en fasse réaliser une copie pour le Musée. Ce travail peu gratifiant est confié par l’administration des Beaux-Arts au peintre corse Canniccioni qui l’exécutera à temps perdu.

    La levée du siège de Metz en janvier 1533 marqua un revers sérieux pour le Saint-Empire romain germanique et signifia le rattachement de facto de Metz à la France, sanctionné par les traités de Westphalie en 1648. Mélingue a représenté Charles Quint accablé et malade, regagnant avec peine sa chaise à porteurs en s’appuyant sur le chef de son armée, le duc d’Albe ; à l’arrière-plan, les murailles de Metz, en partie ébréchées, ont résisté aux canonnades intenses des troupes impériales.

    L’œuvre illustre le premier rattachement de Metz à la France. Mais elle s’est chargée d’une deuxième signification après 1871 : l’espoir de la reconquête des provinces perdues, achevée par l’armistice de 1918.

    Ce tableau remplace un Christ en croix installé en 1865 à la suite d’une commande du président du tribunal au peintre messin Théodore Devilly (1818-1886). En 2000, sa présence dans la salle des Assises déclencha une polémique malgré le régime concordataire de l’Alsace-Moselle. Elle se solda par le départ de l’œuvre pour l’abbatiale Saint-Nabor à Saint-Avold, sous la pression de la libre pensée et des loges maçonniques messines et malgré l’opposition des magistrats messins.

    [cliché : Musée de La Cour d'Or, Metz | texte : d'après les informations fournies par le service de presse de Metz Métropole]

  • Le dernier siège de Metz

    Metz.jpgLe siège de Metz de 1870 : un événement essentiel de la guerre franco-prussienne de 1870-1871. A la suite des trois batailles de Borny, Rezonville-Mars-la-Tour et Gravelotte-Saint-Privat, les unités prusso-allemandes enferment dans la place de Metz l'armée du Rhin, soit 170000 combattants commandés par le maréchal Bazaine. Les assiégeants ne disposent pas de l'artillerie nécessaire pour attaquer la place ; ils décident donc de la bloquer. Ils espèrent obtenir sa capitulation par l'épuisement des vivres, l'isolement et la démoralisation des assiégés. Après le désastre de Sedan, l'armée française dont les unités campent sous les murs de la forteresse ne peut respérer aucun secours de l'extérieur. Sa neutralisation puis sa mise hors de combat sont vitales pour les armées d'invasion.

    Le drame de Metz est moins celui de la place que le sort de l'armée. Pourquoi Bazaine est-il resté passif ? Pourquoi-a-t-il négocié en vain avec Bismarck ? Pourquoi, après plus de trois mois de blocus, a-t-il été acculé à une capitulation désastreuse ? Autant de questions auxquelles François Roth apporte un éclairage renouvelé appuyé sur les meilleures sources.

    La capitulation de Metz suivie du départ en captivité de l'armée du Rhin sont de deux ordres : d'abord, elle prolonge la guerre sans empêcher la défaite finale de la France ; ensuite, elle conduit à l'annexion de Metz par l'Empire allemand dans le cadre de l'Alsace-Lorraine. Après la guerre, le siège de Metz a fait l'objet d'une double lecture, militaire et politique. La première est la lecture allemande, celle des vainqueurs, des immigrés qui s'installent dans la ville, redéfinissent sa fonction militaire et s'efforcent progressivement de la germaniser. La seconde est celle des Français et des vieux Messins, des indigènes comme on disait alors. Le blocus a été une épreuve terrible à l'issue inattendue. Il a marqué toute une génération. Metz est devenue la "rançon de la France". Les vieux Messins maudissent Bazaine, refusent les faits accomplis et vivent dans l'attente du retour à la France.

     

    ‡ Le dernier siège de Metz (20 août 1870 - 27 octobre 1870), François Roth, éditions Serpenoise, 2013, 158 p., ill. (20 €).

  • Le Centre hospitalier régional Metz-Thionville héritier d'une tradition millénaire

    CHR.jpgAu moment où se tournent plusieurs pages de l'histoire hospitalière régionale avec la fermeture des hôpitaux Notre-Dame de Bon-Secours et Sainte-Croix à Metz et Beauregard à Thionville, établissements au passé pluridisciplinaire, mais aussi à l'heure où les deux villes se dotent d'outils modernes et performants avec la construction des hôpitaux de Mercy et la rénovation de Bel-Air, il est apparu opportun de retracer l'histoire des composantes du centre hospitalier régional de Metz-Thionville, héritier d'une tradition hospitalière millénaire.

    Des hospices médiévaux de Saint-Nicolas à Metz et de Sainte-Elisabeth à Thionville à l'hôpital ultramoderne de Mercy, les structures hospitalières publiques ont bien sûr évolué, mais un même esprit de solidarité et de dévouement a en permanence guidé les hospitaliers religieux et laïcs médiévaux et contemporains.

    Cet ouvrage se veut aussi travail d'actualité, en donnant la parole à une vingtaine d'acteurs de l'histoire contemporaine du CHR pris dans différentes catégories de personnels. Leurs témoignages constituent une mémoire vivante de l'institution agrémentés d'illustrations inédites.

     

    ‡ CHR Metz-Thionville, Gérard Michaux (dir.), éditions Serpenoise, 2013, 279 p., ill. (25 €).

  • Metz 1900-1939 : un quartier impérial pour une nouvelle ville

    metz quartier imperial.jpgLes quatre premières décennies du XXe siècle furent pour Metz une période d'intenses transformations urbaines. En abattant ses fortifications et en investissant un immense terrain militaire situé au sud, la ville augmente considérablement sa superficie et accueille les idées nouvelles d'un urbanisme importé d'outre-Rhin.

    Ce gigantesque chantier, qui voit s'ériger une gare monumentale, une poste et de nombreux équipements permet aussi la floraison d'une multitude de styles architecturaux. Les maîtres d'oeuvre donnent libre cours à leurs goûts, bâtissant des maisons et des immeubles néoromans, néogothiques, haussmanniens, Jugendstil, Art nouveau, qui se côtoient sans se heurter.

    Ce guide convie à une promenade singulière, où l'on pourra lire, dans les pierres des édifices qui la jalonnent, l'histoire d'une ville à la croisée des cultures.

     

    ‡ Metz 1900-1939. Un quartier impérial pour une nouvelle ville, Christiane Pignon-Feller, éditions du Patrimoine, 2013, 65 p., ill., plan (7 €).

  • Metz 1848-1918 / Les métamorphoses d'une ville

    metz.jpgDe 1848 à 1918, Metz vit les plus grands bouleversements de son histoire. Durant ces soixante-dix années, la ville s'engage dans une aventure urbaine unique en Europe : ouverte à tous les mouvements artistiques, elle connaît les métamorphoses architecturales les plus inventives.

    Metz se situe alors au coeur des débats qui enflamment l'Europe et opposent - autour de sa cathédrale - défenseurs de l'art classique et médiévalistes. Tandis que s'esquissent les bases théoriques des restaurations, se pose la question de l'indentité architecturale d'une ville annexée.

    La modernisation du sytème de défense militaire permet, au début du XXe siècle, la destruction de l'enceinte et la planification, par l'architecte Conrad Wahn, d'une extension qui résout de manière inédite la question du paysage urbain.

    La ville ouverte et pluriculturelle devient en même temps le creuset de tous les courants européens de l'art de construire, le kaléidoscope de tous les styles et le terrain expérimental des techniques les plus innovantes. Gares et postes monumentales, palais militaires, écoles et luxueux hôtels, banques, commerces, hôpital, fastueuses villas, immeubles cossus et jardins fantastiques se parent des prestigieuses inventions de l'artisanat d'art.

    Cet ouvrage, contribution essentielle à l'histoire culturelle européenne, est très largement illustré et enrichi de documents inédits.

     

    ‡ Metz 1848-1918. Les métamorphoses d'une ville, Christiane Pignon-Feller, éditions du Patrimoine, 2013, 495 p., ill. (80 €).

  • La primitive Eglise en Moselle

    moselle.jpgLa revue Connaissance des Pères de l'Eglise consacre un numéro consacré à la christianisation du pays mosellan. La Moselle, chantée par le poète latin Ausone au IVe siècle, a eu un rôle important dans les premiers siècles de l'ère chrétienne. Région carrefour, elle avait une place de premier ordre dans l'Empire romain, comme en témoigne la ville de Trèves qui a été une colonie romaine dès le Ier siècle et qui est devenue, en 337, l'une des capitales de l'Empire d'Occident. Constantin y avait fait reconstruire la ville : l'amphithéâtre, les thermes, le cirque, les basiliques jumelles devenues la cathédrale Saint-Pierre et l'église Notre-Dame...

    Au fil des pages, on apprendra qu'Ambroise de Milan est né à Trèves en 340 et qu'il y est revenu en 383-384 pour plaider la cause de l'empereur de Milan auprès de Valentinien. D'autre Pères de l'Eglise primitive, comme Salvien de Marseille, sont également nées à Trèves et d'autres y sont passés : Athanase en 336-337 par exemple, ou Paulin, évêque de Trèves, qui connut l'exil pour avoir refusé l'arianisme. Son corps repose aujourd'hui dans la basilique Saint-Paulin de Trèves.

    On découvrira encore l'histoire de la Sainte Tunique qui aurait été ramenée à Trèves par l'impératrice Hélène.

    Le site archéologique de Bliesbruck-Reinheim porte lui aussi des marques de christianisation dès le IIIe siècle. C'est aussi à cette époque que l'on situe la christianisation de Metz par saint Clément. Une étude présente un élément majeur de l'Eglise primitive dans la cité des Médiomatriques : la basilique Saint-Pierre-aux-Nonnains, édifice romain transformé en église au VIIe ou VIIIe siècle.

    Encore peu étudiée, la christianisation de la Moselle n'a pas fini de livrer ses secrets. Ce numéro de CPE y contribue à sa manière.

     

    ‡ Connaissance des Pères de l'Eglise, La Moselle, n° 129, mars 2013, éditions Nouvelle Cité, 64 p. (12 €). On peut s'abonner à la revue (1 an, 4 numéros, 44 €) en envoyant ses coordonnées postales et le règlement à : Nouvelle Cité, Domaine d'Arny, 91680 BRUYERES-LE-CHÂTEL.

  • Metz, métamorphose d'une ville

    Metz.jpgCe livre est le résultat des entretiens menés par Richard Lioger, universitaire et premier adjoint au maire de Metz chargé de l'urbanisme, avec les urbanistes qui ont travaillé à ses côtés sur la ville de Metz, afin de lui donner un nouveau souffle.

    Car, comme bien d'autres métroples françaises, Metz doit faire face à des défis urbains et cherche à les résoudre en réinventant la cité et le "vivre ensemble".

    Or, l'architecture et les transformations urbaines constituent des outils capables d'améliorer la cohésion sociale et la qualité de vie.

    Cet ouvrage raconte l'histoire d'une ville qui a entrepris une métamorphose à la fois audacieuse et novatrice, mais désormais respectueuse de son passé. Les urbanistes y expliquent comment ils ont pris le pouls de la capitale régionale, comment ils se sont imprégnés de son esprit, avant de tracer ligne par ligne, les projets urbains en cours : Amphithéâtre, Borny, Coteaux de la Seille, ZAC du Sansonnet.

    Tout concourt à la création de nouveaux symboles. A une renaissance aussi de la vieille cité militaire et industrieuse.

     

    ‡ Metz. Métamorphose d'une ville, Richard Lioger, éditions Serpenoise, 2013, 93 p., ill. (25 €).

  • Metz : comité d'accueil anti-mariage homo' pour la ministre de la Culture

    La ministre de la Culture, Aurélie Philipetti, était en visite à Metz ce vendredi 12 avril 2013 à l'occasion du salon du livre.

    Elle a été accueillie "chaleureusement" par quelques 200 manifestants anti-mariage homo'...

    metz manif.jpg

    Manif' pour Tous et tous contre le mariage homosexuel à Metz.

     

    mariage pd.jpg

  • L'anneau de Curmilla

    curmilla.jpgUne BD gallo-romaine (sans Astérix et Obélix... mais avec des Médiomatriques) ! C'est ce que propose aux lecteurs la communauté d'agglomération Metz Métropole et le Musée de la Cour d'Or de Metz.

    Au IIe siècle de notre ère, l'Empire romain est à son apogée. Une paix durable favorise l'essor de l'urbanisme et les villes sec ouvrent de monuments luxueux.

    A Divodurum - Metz à l'époque romaine -, dans la cité des Médiomatriques, l'aqueduc récemment bâti alimente les salles des thermes pour le bonheur des habitants qui profitent allègrement des bienfaits du cycle des bains. Un jour, Julia et sa fille Curmilla se rendent aux thermes... L'occasion pour l'adolescente gallo-romaine de retrouver un anneau qu'elle croyait disparu et d'en découvrir davantage sur ses ancêtres celtes.

    Voici une BD originale qui s'inspire de faits réels. Kévin Kazek a en effet puisé dans la riche histoire de la cité messine pour écrire le texte de cet ouvrage destiné avant tout aux enfants et adolescents - mais aussi aux parents ! - ; les découvertes archéologiques réalisées à Metz et dans les environs lui servent à bâtir un texte sur d'agréables illustrations dues à Randy Agostini.

    Quelques pages pédagogiques expliquent simplement l'histoire de notre jeune héroïne, les monuments et objets cités. Pour appréhender agréablement une période qui fut à la fois riche et sereine dans ce qui deviendra, quelques siècles plus tard, la Lorraine.

     

    ‡ L'anneau de Curmilla, Kévin Kazek et Randy Agostini, éditions Le Buveur d'encre, 2012, 56 p. (12,90 €).

  • Metz et Guillaume II : l'architecture publique à Metz au temps de l'Empire allemand (1871-1918)

    Metz et guillaume II.jpgA la suite de la guerre franco-prussien de 18701871, la France perd l'Alsace et une grande partie de la Lorraine. Ces territoires sont réunis pour former le district de la Lorraine allemande au sein du Reichsland d'Alsace-Lorraine. Ainsi, jusqu'en 1918, une frontière sépare la Lorraine en deux : d'un côté la Lorraine annexée par le jeune Empire allemand et, de l'autre, la Lorraine française.

    En raison de la position stratégique de la ville, et pour prévenir toute tentative française de reconquête, l'état-major allemand attacha une importance primordiale à l'annexion de Metz, devenue capitale de la Lorraine allemande. La ville de garnison, aux portes de la France, devint ainsi l'une des villes les plus fortifiées du monde. En même temps, les autorités allemandes s'efforcèrent de placer Metz et sa région sous l'influence culturelle de l'Empire.

    Ce contexte tout à fait particulier se reflète naturellement sur l'architecture et soulève plusieurs questions : quels messages politiques peut-on trouver dans l'architecture des bâtiments construits à cette époque ? Existe-t-il un style "allemand prussien" et un style inspiré de la tradition française ? Peut-on globalement y voir une provocation ?

    Dans cet ouvrage sont étudiées les constructions dirigées par des représentants de l'Empire, dont les ministères d'Etat de Berlin et la maison impériale d'une part, et les projets initiés par des institutions régionales ou locales, comme le gouvernement d'Alsace-Lorraine à Strasbourg ou les conseils municipaux, d'autre part.

     

    ‡ Metz et Guillaume II. L'architecture publique à Metz au temps de l'Empire allemand (1871-1918), Niels Wilcken, éditions Serpenoise, 2013, 129 p., ill. (25 €).

  • Colette Baudoche, histoire d'une jeune fille de Metz

    barrès.jpgLes éditions des Paraiges nous proposent la réédition d'une oeuvre majeure de Maurice Barrès : Colette Baudoche. Et c'est heureux pour le lecteur qui redécouvre ce roman messin de Barrès.

    "Il n'y a pas de ville qui se fasse mieux aimer que Metz". Cette déclaration d'amour ouvre Colette Baudoche. Maurice Barrès a longtemps entretenu avec cette ville une relation particulière. Son  talent réside dans sa capacité d'évocation et de sympathie. Par quelques touches délicates, il cherche a faire vibrer ses lecteurs, nombreux à être sensibles à ses évocations et à la musique de ses mots. A travers l'histoire d'un amour impossible entre une jeune Messine et un professeur allemand durant l'Annexion de 1870-1918, c'est la ville de Metz qui s'impose comme le personnage principal de ce livre.

    Introuvable depuis de nombreuses années, Colette Baudoche est agrémenté d'eaux-fortes de Paul-Adrien Bouroux qui apportent un complément souhaité par Barrès lui-même et qui imposent au roman sa propre respiration.

    Un siècle après sa parution initiale, si le regard sur l'urbanisme allemand a changé, personne mieux que Barrès n'a compris l'âme messine.

     

    ‡ Colette Baudoche, Maurice Barrès, François Roth et Sébastien Wagner (présenté par), éditions des Paraiges, 2012, 141 p., ill. (25 €).

  • Metz et le Pays messin sous la Révolution

    revolution metz.jpgDans cet ouvrage, Sébastien Wagner, directeur des éditions des Paraiges, nous propose les actes du colloque organisé à Woippy le 18 novembre 2011 par le Comité d'histoire du Pays messin. Créé en 2009, le Comité d'histoire du Pays messin fédère près d'une vingtaine d'associations afin de constituer une large et solide entité culturelle qui se calque sur le territoire historique de l'ancien pagus metensis, le Pays messin.

    L'histoire de la Révolution à Metz et en Moselle reste mal connue sur bien des points. Il y a 25 ans, l'universitaire messin Yves Le Moigne regrettait qu'on ne puisse apprécier l'ampleur exacte de la secousse révolutionnaire qui substitua à l'Ancien un Nouveau Régime, ni comment Metz s'agrégea à la Nation française. A l'aune de ce constat, onze communications proposent de mieux connaître ce qui s'est passé à Metz et dans le Pays messin au cours de cette Révolution.

    Cette radicale remise en cause du passé, débutée par la rédaction des Cahiers de doléances, a bouleversé la vie quotidienne du peuple, les destins individuels et le cadre de vie, tant à la ville qu'à la campagne, où vente des biens nationaux et volonté de déchristianiser le pays ont provoqué des situations confuses à Gorze, Pange ou Plappeville, symbolisées par la "guillotine sèche" (déportation ou relégation à vie), dont fut victime le curé de Moulins-lès-Metz.

     

    ‡ Metz et le Pays messin sous la Révolution, Pierre Brasme (dir.), éditions des Paraiges, 2012, 103 p. (12 €).

  • Le Roy se meurt... Louis XV à Metz (août-septembre 1744)

    louis XV metz.jpgS'il est un séjour royal qui aura marqué l'esprit des Messins, et qui est resté gravé dans les annales de la ville, et même dans l'histoire de la monarchie, c'est bien celui qu'y fit Louis XV durant l'été 1744. Une visite qui, en quelques jours, fait d'un monarque à l'apogée de son règne un homme malade et repentant dont l'on craint la mort imminente, et qui va se trouver un instant nimbé de l'aura indélébile du miraculé.

    Alors, tragicomédie ou affaire d'état ? Tous les ingrédients du théâtre sont là, et jusqu'à la règle même du théâtre classique : l'unité de lieu - Metz et la chambre du roi ; l'unité de temps - août-septembre 1744 ; l'unité d'action enfin, avec les trois phases successives que forment la mise en place de l'intrigue (la maladie), le noeud de l'action (le choix "cornélien" qui s'impose au roi et le conduit à se séparer, sous la pression du clergé, de sa favorite la jeune duchesse de Châteauroux) et le dénouement (la guérison et la convalescence du roi). Manquerait-il à l'ensemble, comme dans le Don Giovanni de Mozart, la statue du Commandeur, qu'on pourrait la trouver, certes moins tragique car elle n'emportera pas le roi dans la tombe, dans ce titre de Bien Aimé surgi le 25 août sous les voûtes de l'église Notre-Dame de la bouche d'un chanoine messin dans l'euphorie d'une action de grâces, titre qui redore un blason royal passablement flétri et qui va désormais l'accompagner dans l'histoire.

    C'est donc une pièce en quatre actes que Pierre Brasme invite le lecteur à découvrir.

     

    ‡ Le Roy se meurt... Louis XV à Metz (août-septembre 1744), Pierre Brasme, éditions des Paraiges, 2012, 125 p., ill. (15 €).

  • Le tableau de la Crucifixion chassé de la salle des assises de la Moselle

    Dix ans après la polémique lancée par des avocats et des journalistes parisiens lors du procès de Francis Heaulme à propos du tableau de La Crucifixion, la salle des assises de la Moselle devrait recevoir une nouvelle œuvre rappelant le siège de Metz.

    le-tableau-de-la-crucifixion-devrait-etre-prochainement-remplace-par-une-oeuvre-du-musee-de-la-cour-d-or-photo-archives-rl.jpgLa polémique avait été tellement gonflée par la dogmatique, anticléricale et christianophobe administration française que le Christ en croix réalisé par Théodore Devilly, peintre majeur de l’Ecole de Metz, qui ornait depuis 1866 la salle des assises de la Moselle, avait fait l’objet d’un référendum au sein du Palais de justice parce qu’il ne concourrait pas au concept de laïcité. Du jamais vu. Soucieux du respect de la tradition, le personnel du tribunal messin, les magistrats et les avocats s’étaient prononcés en faveur du maintien de l’œuvre. Non content de l’issue de cette expression démocratique, Paris et le premier président du tribunal avaient alors décidé de cacher l’œuvre derrière un rideau. Ce diktat des sans-culottes républicains a été maintenu jusqu’en 2007, date à laquelle La Crucifixion a été transférée dans le chœur de l’abbatiale Saint-Nabor de Saint-Avold.

    Afin de combler le vide sur le mur situé derrière le président et ses assesseurs, un tableau de trois mètres sur deux représentant le siège de Metz en 1552 devrait être accroché en mai. Il s’agit d’une reproduction signée du maître Léon-Charles Canniccioni, datant de 1928, qui dormait dans les réserves des Musées de la Cour d’Or. L’œuvre originale est exposée à Dijon. A cette époque, le roi de France, Henri II, avait arraché Metz à l’empereur Charles Quint. Désireux de récupérer la ville, ce dernier rassembla 100 000 hommes pour l’assiéger. Ses troupes furent repoussées par le duc de Guise. Ce fut alors le début de la fin pour Metz qui vit le déclin chasser sa prospérité… Un peu ce qu’on connaît de nos jours en France…

    [source : blog des lorrains engagés | cliché : ©RL]

  • "Eloge de Metz" par Sigebert de Gembloux

    sigebert gembloux.jpgL'Eloge de la ville de Metz est une oeuvres en latin composée entre 1065 et 1070 par Sigebert de Gembloux, alors moine à l'abbaye Saint-Vincent de Metz. Né vers 1026 dans la principauté de Liège, Sigebert fut formé dans l'abbaye de Gembloux dont l'école était alors une des plus brillante de l'Occident latin. Vers 1045, Sigebert vient à Metz pour être écolâtre de Saint-Vincent, c'est-à-dire pour enseigner à l'école abbatiale et la diriger.

    Au milieu d'une vaste et brillante production, l'Eloge de la ville de Metz est un adieu solennel qu'il adresse, en la quittant, à la ville où il avait vécu plus de vingt ans et où il avait déjà acquis une réputation de lettré. Il meurt à Gembloux le 5 octobre 1112.

    A travers ce texte, une image de la cité messine du XIe siècle nous parvient : une ancienne cité romaine, bien située sur une éminence entre deux rivières, bien protégée par une imposante muraille, devenue une cité épiscopale puissante, abritant un nombre important de riches et grandes abbayes ; on devine que s'y amorce le développement qui lui permettra plus tard d'éclipser les autres villes de l'ancienne Lotharingie.

    Le texte de Sigebert est suivi d'un Eloge de Metz en vers, longtemps considéré comme anonyme, désormais attribué à Richer, abbé de Saint-Martin-devant-Metz, et daté des années 1120-1124.

    Le site exceptionnel de Metz est admiré dans ces deux poèmes. Cette impression se retrouve dans l'épître en vers adressée, cinq siècles auparavant, à l'évêque de Metz Villicus par un autre talentueux poète, le saint évêque de Poitiers, Venance Fortunat, dont est reproduite la strophe qu'il a consacrée à ce sujet.

    Le dernier poète latin qui ait célébré les charmes de Metz, le bénédictin dom Pierron, qui publia en 1779 le Templum Metensibus sacrum, mérite aussi de voir quelques-uns de ses vers placés à la suite de ceux de Venance Fortunat.

    Ce recueil se clôt par le Discours à la cité de Metz du pasteur messin du XVIIe siècle Paul Ferry qui désigne la cité des Médiomatriques comme une "douce patrie"...

     

    ‡ Eloge de Metz par Sigebert de Gembloux, Mireille Chazan (présenté par), éditions des Paraiges, 2012, 79 p. (10 €).

  • Les contes de la Mutte : nouvelles médiévales en pays messin

    mutte.jpgVoilà près d'un siècle que la Mutte, l'énorme bourdon de la cathédrale Saint-Etienne de Metz, n'a pas sonnée. Pourtant, sur les flancs de cette vieille dame d'airain, on peut lire les mots "Je suis là pour sonner justice au peuple messin".

    Est-ce pour prendre le relais de la cloche médiévale que chacun des contes présentés dans cet ouvrage s'achève sur une note de morale et parfois d'humour ? Peut-être...

    En vérité, c'est surtout pour rendre hommage à Metz, à son histoire et à son patrimoine médiéval exceptionnel que Les Contes de la Mutte ont été écrits. Sept contes, sept nouvelles inédites qui plongent le lecteur dans un Moyen Âge parfois violent, mais aussi mystique et joyeux, peuplé de clercs, de chevaliers, de jolies jouvencelles et de paysans rusés, à l'époque où Metz était la capitale d'une république prospère.

    Contes allégoriques et moraux, récits historiques emplis de poésie, Les Contes de la Mutte sont surtout une preuve que les vieilles pierres et les antiques parchemins peuvent parler. Pourvu seulement que l'on sache leur prêter l'oreille...

    L'auteur, Kévin Goeuriot, originaire du Jarnisy, est professeur d'histoire-géographie.

     

    ‡ Les Contes de la Mutte, Kévin Goeuriot, éditions des Paraiges, 2012, 145 p., ill. (15 €).

  • Le maréchal Bazaine coupable ou victime ?

    Bazaine.jpgLe maréchal Bazaine n'a pas bonne réputation. De nos jours encore, ce patronyme résonne dans l'esprit du plus grand nombre comme un synonyme de traîtrise. C'est qu'en dépit d'une requête en révision de la part de son fils Alphonse, le maréchal n'a pas eu droit à une réhabilitation à la Dreyfus...

    Tous les malheurs de la France qui a connu la chute du Second Empire en 1870 reposerait  sur les épaules d'un seul homme, depuis la capitulation de Metz jusqu'à la défaite française, entraînant la perte de l'Alsace-Lorraine ? C'est ce que le conseil de guerre s'est appliqué à démontrer tout au long du procès du marchal.

    Cependant, l'analyse des témoignages, notamment ceux des messins annexés, la partialité évidente des principaux acteurs du procès, le tout comparé à l'attitude de François Achille Bazaine sur le terrain depuis août 1870 jusqu'à la capitulation de Metz le 27 octobre de la même année, montrent à l'évidence une volonté en haut lieu  de faire du maréchal un bouc émissaire bien commode en la circonstance.

    Alors, le maréchal Bazaine coupable ou victime ? Jeanne Vincler tente de le réhabiliter en laissant parler les témoins du temps. A charge et à décharge. Au lecteur de se faire une opinion...


    ‡ Le maréchal Bazaine coupable ou victime ?, Jeanne Vincler, éditions Serpenoise, 2013, 159 p., ill. (15 €).

  • La corne d’élan de l’abbaye Saint-Arnoul de Metz

    En décembre 2012, les conservateurs du Rijksmuseum (Musée d'Amsterdam consacré aux beaux-arts, à l’artisanat et à l’histoire), informaient leurs collègues du Musée de la Cour d’Or – Metz Métropole, d’une incroyable découverte faite dans leurs réserves : une corne d’élan sculptée, objet médiéval lié à Metz et que l’on pensait disparu.

    Corne d'elan St-Arnoul Metz.jpgSelon la tradition rapportée par les historiens de Metz, cette corne d’élan sculptée ornait la chapelle du monument funéraire de l’empereur carolingien Louis le Pieux dans l’abbaye Saint-Arnoul de Metz. Elle s’y trouvait au titre des curiosités composant les trésors d’églises à l’époque médiévale, aux côtés d’un olifant en ivoire aujourd’hui conservé au Musée national du Moyen Âge. La provenance de cet étonnant objet est insigne, puisque l’église éponyme reçut la sépulture de plusieurs membres de la famille carolingienne.

    lorraine,metz,musée de la cour d'or,corne d'élan,saint arnoul,abbaye,louis le pieuxLa corne d’élan est mentionnée dans le catalogue de l’exposition Le chemin des reliques. Témoignages précieux et ordinaires de la vie religieuse à Metz au Moyen Âge, qui s’est tenue au Musée en 2000, année de l’acquisition d’un coffret-reliquaire en os de cétacé qui faisait également partie du trésor de Saint-Arnoul. A cette date la localisation de la corne d’élan n’est pas connue et c’est en 2012 que la trace de cet objet prestigieux est ainsi retrouvée. Ses re-découvreurs sont venus à Metz en décembre pour partager cet événement, communiquer le résultat des examens scientifiques qu’ils ont pu effectuer et recueillir les avis de spécialistes de l’ivoire et de l’histoire médiévale messine sur cet objet à l’histoire mouvementée.

    Au gré de pérégrinations multiples, la corne d’élan s’était retrouvée dans plusieurs collections privées parisiennes : vendue plus de 8 000 francs avec la collection Paguet à Drouot en 1867, elle passe en 1874 dans la collection du diplomate Alexandre Basilewsky via l’antiquaire parisien Henri Delange. Le rachat par le tsar Alexandre III de Russie en 1884 de la collection Basilewsky explique que l’objet ait intégré le musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, qui le vend à Fritz Mannheimer au début des années 1930. La collection de ce dernier échoit enfin au Rijksmuseum, mais la corne d’élan n’a encore jamais été exposée, et pas davantage publiée a fortiori parce qu’elle était jusqu’à récemment considérée comme un faux. A partir du 13 avril 2013, date de réouverture du Rijksmuseum, elle sera exposée au Musée, parmi les plus belles pièces médiévales de la collection du musée hollandais, qui pourrait un jour prêter l’objet au Musée de la Cour d’Or.

    Le bois d’élan est de grande taille (52 x 79 cm) et sculpté sur son pourtour du côté convexe ainsi que sur sa racine et ses cinq andouillers. Le décor sculpté est d’inspiration végétale (rinceau de vignes) et animale (lions, serpents, dragons et créatures hybrides). Les récentes analyses au carbone 14 ont donné une datation entre 900 et 1025, ce qui paraît tôt eu égard au style de la sculpture pouvant évoquer un travail de la fin du XIe ou du début du XIIe siècle ; cela signifierait une décoration de la corne d’élan un à deux siècles après la mort de l’animal. Réapparu à nos yeux, cet objet atypique suscite autant d’admiration que de questions, relatives en particulier à son origine : le matériau renvoie à une provenance nordique, et la sculpture peut être rapprochée de l’art des régions du Rhin ou d’autres régions de l’Europe.

    Quels peuvent être les liens éventuels avec la Lorraine, et quelle fonction la corne d’élan avait-elle au sein du trésor de Saint-Arnoul ? Existe-t-il des sources documentant l’objet avant le XIXe siècle ? Les recherches en cours apporteront peut-être un jour une réponse à ces énigmes.

    [source : Musée de la Cour d’Or – Metz Métropole | clichés : corne d'élan et coffre-reliquaire de Saint-Arnoul]

  • Archéologie préventive à Metz Métropole

    archeologie metz.JPGLes fouilles préventives fournissent chaque année des éléments nouveaux concernant l'archéologie et ses sciences auxiliaires. En lien avec l'exposition accueillie au Musée de la Cour d'Or de Metz jusqu'en avril 2013, le Pôle Archéologie préventive de Metz Métropole présente dans ce livre un bilan d'activité de ses cinq premières années. Il introduit les découvertes archéologiques récentes par le biais des méthodes utilisées au cours de fouilles.

    Depuis avril 2007, Metz Métropole est dotée de son propre Pôle Archéologie préventive, faisant ainsi le choix de cultiver un lien direct avec son passé et son patrimoine. Ce Pôle officie grâce à l'obtention d'un agrément ministériel. Le champ d'action du nouveau service s'articule autour de deux étapes principales : le diagnostic et la fouille, opérations prescrites par le Service Régional de l'Archéologie. Aujourd'hui, le Pôle, rattaché à la Direction de la Promotion culturelle et touristique, compte une vingtaine de personnes. Il a pour mission la réalisation d'opérations préventives en amont des aménagements, ainsi que la valorisation des résultats par des actions de communication scientifique et de mise en valeur du patrimoine. Le patrimoine archéologique du pays messin présente un indéniable attrait motivant l'étude du territoire communautaire, de sa genèse jusqu'à son évolution contemporaine.

    La place prise par la collectivité territoriale dans le domaine de l'archéologie préventive, matérialisée par la construction de la Maison de l'Archéologie et du Patrimoine, constitue ainsi une plus-value dans la compréhension d'un territoire et des enjeux de son aménagement.

     

    ‡ En quête du passé. Archéologie préventive à Metz Métropole, Renata Dupond (dir.), éditions Serpenoise, 2012, 95 p., ill. (13 €).

  • "La Gazette Lorraine" hiver 2012-2013 est parue

    gazette 88.jpgLa Gazette Lorraine hivernale nous propose un intéressant sommaire qui ravira tous les Lorrains et amoureux de notre région. A découvrir :

    - l'ensemble Entheos

    - Poissons, une cité champenoise qui a appartenu au duché de Lorraine

    - la nyckelharpa, un instrument venu du froid

    - la Cité Radieuse de Briey, un autre monde

    - la légende de la Cendrillon lorraine

    - Cocteau à Metz : les vitraux de l'église Saint-Maximin

    - le label "Villes sanctuaires" : Saint-Nicolas-de-Port et Domremy sur les rangs ?

    - la Lorraine, berceau de l'Europe

    - Art Déco : l'Institut de formation en soins infirmiers

    - Les portes monumentales du Lunévillois

     

    A noter encore : La Gazette Lorraine nous annonce pour l'été la parution des deux derniers volumes sur la Renaissance en Lorraine "Meurthe-et-Moselle" et "Moselle", ainsi que le catalogue de l'exposition sur la ville de Charles III qui sera présentée au Palais du Gouverneur à Nancy.

     

    ‡ La Gazette Lorraine, n° 88, hiver 2012-2013 (5,50 € le numéro). A commander (ou abonnement 15 € pour un an, 25 € pour 2 ans) à : LA GAZETTE LORRAINE, 44 avenue du Château, 54600 VILLIERS-LES-NANCY.

  • Mobilisation contre le "mariage pour tous" : Manif' Pour Tous le 2 février à Nancy

    image.jpg

     

    Grand rassemblement "La Manif' Pour Tous" 

    A NANCY : Place Stanislas

    A METZ : Place de la République

     

    Samedi 2 février 2013

    De 15h00 à 17h00

    Comme dans 95 villes de France !

     

    Plus d’info' :

    https://www.facebook.com/LaManifPourTousLorraine
    http://www.lamanifpourtous.fr

  • Metz, ville de nature

    lorraine,metz,nature,biodiversité,environnement,natureNos villes ne sont pas que des lieux bruyants et pollués où règnent le béton et l'asphalte. En raison de son passé chargé d'histoire, de sa diversité architecturale, de sa situation et des aménagements, Metz possède bien des atouts qui la prédisposaient à un mariage fructueux avec la biodiversité.

    Des bords de la Moselle à ceux de la Seille, du jardin botanique à celui des tanneurs, des anciens forts de Queuleu et Bellecroix au parc du Pas-du-Loup, la nature est bien présente à Metz. Cet ouvrage, éclairé par de nombreuses et agréables photographies, invite le lecteur et l'amateur de nature et d'environnement à découvrir certaines des espèces animales et végétales qui ont élu domicile dans les principaux habitats qui composent cette ville verte.

    Ouvrez l'oeil et partez à la rencontre de la nature dans la ville !

     

    ‡ Metz ville de nature, Association régionale de défense de l'environnement par l'image, éditions Serpenoise, 2012, 205 p., ill. (30 €).

  • Quatre siècles de fortifications en Lorraine

    Fortifications.jpgMalgré un nombre de destructions considérables, la Lorraine conserve sur son sol des ouvrages fortifiés de toutes les époques qui permettent de suivre l'évolution de l'architecture militaire depuis les temps les plus reculés. Cette étude propose un panorama illustré de tout ce qui a été réalisé depuis l'aménagement des premiers bastions, au début des années 1540, jusqu'à la construction de notre dernier système fortifié dans les années qui précèdent la Seconde Guerre mondiale.

    Sont donc évoquées les places fortes antérieures à la guerre de Trente Ans, les activités de Vauban et de ses successeurs, les forts construits à la veille de la Première Guerre mondiale et les ouvrages allemands de la Lorraine annexée, le rôle joué par les fortifications en 1914-1918 et enfin la ligne Maginot.

    Stéphane Gaber, membre de l'Académie de Stanislas, est passionné par les problématiques que pose l'existence des frontières, qu'il s'agisse de leur évolution au cours de l'histoire ou des questions suscitées par leur défense. Après avoir rédigé, entre 1991 et 2005, plusieurs livres et articles sur l'architecture militaire en Lorraine, il publie ce nouvel ouvrage de synthèse dans lequel il développe comment la Lorraine est passée du bastion inventé au XVIe siècle aux ouvrages bétonnés et cuirassés de la ligne Maginot.

     

    ‡ Quatre siècles de fortifications en Lorraine. Des premiers bastions à la ligne Maginot, Stéphane Gaber, éditions Serpenoise, 2012, 170 p., ill. (35 €).

  • L'absolutisme au miroir de la guerre : le roi et Metz (1552-1661)

    metz.jpgEn 1661, Louis XIV, une fois Mazarin décédé, souverain désormais absolu entend se réserver le moindre acte d'autorité. L'ambition tranche avec les pratiques qui s'étaient imposées durant la guerre franco-espagnole (1655-1659) : non seulement le roi ne délivrait pas toutes ces "sauvegardes", des protections accordées en son nom, mais les secrétaires d'Etat eux-mêmes peinaient à les contrôler ; ils devaient aussi, avec les communautés du royaume, constamment négocier la charge des quartiers d'hiver et des passages de troupes.

    Les sauvegardes militaires constituent le coeur de cet ouvrage. Sur les frontières du nord-est du royaume, et durant le conflit, elles s'érigèrent comme l'outil d'une régulation endogène de la violence : les gouverneurs de places les levaient en toute indépendance sur les territoires espagnoles ; les provinces, les villes voire les villages, d'eux-mêmes, les négociaient avec les pouvoirs ennemis. Une inattendue division de la souveraineté se fit ainsi jour. Jointe à l'infinie négociation des décisions royales, elle questionne à nouveau la construction de l'absolutisme.

    Par l'intégration étroite des champs militaires et urbains, par les abords micro-historiques et les éclairages multiscalaires reliant l'échelle locale aux lieux de pouvoirs nationaux et internationaux, et du point de vue d'une ville placée à la pointe de l'effort militaire du royaume, Metz, conquise en 1552 puis intégrée en 1648 à la France, ce texte, de Louis XIII à Louis XIV, de Richelieu à Mazarin, ambitionne d'articuler ces étranges pratiques du politique et de la guerre.

    Avec cette étude, le lecteur revit maints aspects de la guerre de Trente Ans en Lorraine vue du côté français.

     

    ‡ L'absolutisme au miroir de la guerre. Le roi et Metz (1552-1661), Martial Gantelet, PUR, 2012, 446 p., cartes (22 €).

  • VMF valorise les belles pierres lorraines

    Vieilles maisons françaises (VMF) a choisi le château de Girecourt-sur-Durbion, une demeure seigneuriale vosgienne, pour son premier prix régional de la restauration.

     

    jean-francois-et-marie-francoise-michel-un-couple-d-historiens-tres-engage-dans-la-preservation-du.jpg« Nous nous battons pour défendre, mettre en valeur les belles pierres de Lorraine ! » Jean-François Michel est, depuis 2000, le délégué régional et président de Vieilles maisons françaises en Lorraine. Ancien professeur d’histoire au lycée messin Georges-de-La-Tour, tout comme son épouse Marie-Françoise, l’homme milite au sein de cette association nationale, créée en 1958 et reconnue d’utilité publique, pour faire connaître le très riche patrimoine lorrain. « Et il n’est pas seulement concentré sur le sillon mosellan. On néglige trop souvent la Lorraine profonde et son tissu rural qui cache de magnifiques monuments. Je pourrais vous citer des presbytères, de chapelles ou d’anciennes églises monastiques, de vieux lavoirs, d’anciennes mairies, de vieilles maisons paysannes qu’il faut absolument préserver et qui sont malheureusement menacés », répète ce connaisseur.

     

    Il s’appuie sur VMF pour faire du lobbying auprès des pouvoirs publics afin de permettre, outre la préservation, la restauration d’un patrimoine par trop méconnu. Et ça tombe bien cette année. En septembre, il sera question, lors d’un week-end entier, d’une journée du patrimoine caché.

     

    A cet effet, VMF en Lorraine organise, depuis douze ans, son concours régional de restauration doté d’un premier prix de 10 000 €. Il est allé cette année à la demeure seigneuriale de Girecourt-sur-Durbion, dans les Vosges, propriété d’un couple de médecins, les Courtalon, qui ont acquis la demeure en 1994. Un couple tombé sous le charme de ce château construit en 1580 par Pierre d’Haraucourt et que l’on peut apercevoir en empruntant l’axe Epinal-Bruyères. Le couple n’a pas cessé d’investir dans des travaux remarquables qui ont permis de mettre en évidence des plafonds à caisson considérés comme les plus beaux plafonds de Lorraine.

     

    La demeure seigneuriale était en lice parmi une douzaine de candidats (sept pour les Vosges) dont deux en Moselle : le château de Freistroff, près de Bouzonville, et celui d’Aubigny, à Coincy, lieu historique de la fameuse bataille de Borny le 14 août 1870.

     

    Les Vosges abritent, selon Jean-François Michel, parmi les plus belles pierres de notre région. « Notamment dans la partie ouest, du côté de la Saône Lorraine avec ce village magnifiquement restauré qu’est Châtillon-sur-Saône. » Sans oublier Les Thons et ses trois églises, ou Bleurville avec son ancienne abbaye bénédictine du XIe siècle !

     

    ‡ Information sur l'action de VMF : www.vmfpatrimoine.org

     

    [Le Républicain Lorrain]

  • Le Graoully

    graoully.jpgC’était il y a très longtemps… En ces temps reculés, l’ancienne cité de Metz vivait dans la terreur, hanté par un dragon effroyable : le Graoully.

     

    René Bastien et Bernard Laurendin, en fins connaisseurs de l’histoire de la cité des Médiomatriques, nous content l’histoire de cet animal mythique à l'apparence d'un dragon qui, vivant dans l'arène de l'amphithéâtre de Metz, aurait dévasté la ville avant d’être chassé hors du pays par saint Clément, premier évêque de la cité au IIIe siècle. Cette légende illustre la destruction des religions païennes par le christianisme.

     

    L’ouvrage, agréablement illustré par Laurel, s'adresse avant tout à vos enfants… mais permettra également aux parents de renouer avec l’histoire de notre Lorraine.

     

     

     

    ‡ Le Graoully, René Bastien et Bernard Laurendin, éditions Serpenoise, 2012, 33 p., ill. (10 €).

  • Voyage au Pays des belles images à l’abbaye de Bleurville

    L’exposition de l’été à l’abbaye Saint-Maur, consacrée à l’imagerie populaire, a été inaugurée en présence de Jean-Marie Cuny, collectionneur spécialiste des belles images.

     

    Inauguration expo st-maur_07.07.12 015.jpgPour ce vernissage, Alain Beaugrand, le président des Amis de Saint-Maur, avait invité Jean-Marie Cuny, ancien libraire nancéien, animateur de La Nouvelle revue lorraine et, surtout, collectionneur et spécialiste de l’imagerie populaire en Lorraine.

     

    « Cette exceptionnelle rétrospective n’aura pu avoir lieu sans la collaboration active de Jean-Marie Cuny qui a tout de suite mis à notre disposition l’ensemble de sa collection » précise d’emblée le président Beaugrand. Et d’insister sur la remarquable qualité et variété des pièces exposées dont les plus anciennes datent de 1845 : elles proviennent bien sûr de l’imagerie Pellerin d’Epinal, mais aussi des ateliers de Jarville-la-Malgrange, Metz et Pont-à-Mousson. Ces centres de production d’images connurent leur plein développement au 19ème siècle. Seule aujourd’hui, l’imagerie d’Epinal poursuit cette activité.

     

    Inauguration expo st-maur_07.07.12 008.jpg« Nous avons souhaité présenter un vaste panorama des thématiques éditées par ces ateliers lorrains : cela va de la religion, avec la vie des saints, les sacrements, les dogmes, à la vie militaire dans les tranchées en passant par les batailles napoléoniennes, les chansons populaires et comptines enfantines ou les scènes de la vie quotidienne du village » précise Alain Beaugrand. « On aurait pu aussi choisir de présenter un thème précis comme celui du Juif errant qui fournirait une exposition à lui tout seul » poursuit-il.

     

    Jean-Marie Cuny aborda succinctement les aspects techniques de l’impression des images en retraçant les différents modes d’impression : le bois gravé, la lithographie, l’offset… Et présenta à des invités étonnés des pièces rarissimes comme une pierre lithographique qui servi à imprimer en 1971 la couverture de son premier livre sur la cuisine lorraine, ou un bois gravé du 19ème siècle reproduisant un saint Nicolas, ou encore un cliché typographique. De multiples questions permirent à notre aimable collectionneur de préciser maints aspects de cet art de l’impression qui connu son apogée avant la Grande Guerre, notamment avec la diffusion de ces images dans toute la France par les « chamagnons », colporteurs originaires de Chamagne.

     

    Inauguration expo st-maur_07.07.12 033.jpgLe président Beaugrand salua enfin les – trop rares – bénévoles qui ont contribué à la mise en place de l’exposition et à l’entretien du site avant de partager un sympathique verre de l’amitié devant l’abbatiale.

     

    Rappelons que l’exposition « Au Pays des belles images » est visible à l’abbatiale Saint-Maur jusqu’au 31 août, du jeudi au dimanche inclus, de 14h à 18h.

     

    Prochaine animation à l’abbaye de Bleurville : concert «  Heures grégoriennes en l’honneur du 6ème centenaire de Jeanne d’Arc » avec un trio grégorien de Luxeuil-les-Bains, dimanche 29 juillet à 16h.

     

     

    [clichés © H&PB]

  • Metz la sentinelle : histoire de la BA 128 "Lieutenant-colonel Jean Dagnaux"

    Metz-ba128.jpgEtablie dans une ville de forte tradition militaire, la base aérienne 128 de Metz-Frescaty témoigne d'un destin multiple et d'enjeux stratégiques forts.

    Du premier Fliegerfeld, sous autorité allemande, d'où décollaient les Zeppelin, ces dirigeables qui furent les premières armes aériennes déployées sur le terrain de Metz, à la base ultramoderne dédiée au renseignement et à la stratégie de dissuasion et de soutien, c'est à une évocation de l'histoire condensée de l'aviation militaire que nous invite cet ouvrage.

    Ouvrage mémoire, album du souvenir puisque désormais la BA 128 a vécu - elle a été officiellement fermée le 21 juin 2012 -, ce livre recense toutes les unités qui se sont un jour établies à Metz.

    Malgré la fermeture de cette unité, la force de ces pages rend toujours vivace le souvenir de cette base aérienne unique : elle fut réellement "la" sentinelle de l'Est de la France.

    L'ouvrage bénéficie d'une riche iconographie inédite étant donné le caractère secret des activités de la BA 128.

     

    ‡ Metz la sentinelle. Histoire de la base aérienne 128 "Lieutenant-colonel Jean Dagnaux", Olivier Bertrand et Patrick Pallot, éditions Privat, 2012, 142 p., ill. (32 €).

  • "L'Ange de Chazelles", Anne-Marie Célestine Michel, bienfaitrice messine

    ange chazelles.jpgNée à Metz en 1875, Anne-Marie Célestine Michel va vivre une période mouvementée de l'histoire de la Lorraine : l'Annexion, la Grande Guerre puis la Seconde Guerre mondiale. Seule héritière d'une famille aisée de minotiers, elle bénéficie d'une éducation scolaire et religieuse poussée. Après avoir envisagé d'entrer de prendre le voile, elle décide en 1916 de fonder à Chazelles un orphelinat, Le Manoir de Bethléem, qui aura pour objectif de former des institutrices laïques, religieuses et missionnaires. Elle confiera la présidence de l'oeuvre à Mgr Pelt, figure du catholicisme messin, et le parrainage d'un ami, Robert Schuman.

    Issus des archives privées familiales de la famille Kester, ses journaux de petite fille, de jeune fille et le livre de bord du Manoir racontent soixante ans de quotidien, de chagrins, de joies, d'angoisses et de confiance en Dieu.

    Anne-Marie Célestine Michel sera une mère, une grand-mère ou une tante d'une quarantaine de fillettes des environs de Metz, auxquelles elle confiera ses soins exigeants. Elle s'éteindra en 1957 après une vie de dévouement à l'Eglise catholique et à ses "enfants".

    La présentation de l'ouvrage alterne des écrits de Melle Michel et des commentaires des auteurs. Elle en fait une oeuvre originale qui plonge le lecteur dans une époque où sentiment religieux et vie quotidienne étaient indissociables.

    Les auteurs, Claudine Kester-Elghozi et Gérard Kester, tenaient à rendre hommage à Melle Michel, leur parente, bienfaitrice messine, exemple d'humanité et de générosité, guidée par des valeurs chrétiennes. Un exemple pour notre société actuelle qui a, trop souvent, tendance à oublier les vraies valeurs, celles qui transcendent les siècles.

     

    ‡ L'Ange de Chazelles. Anne-Marie Célestine Michel, bienfaitrice messine, Claudine Kester-Elghozi et Gérard Kester, éditions des Paraiges, 2012, 146 p., ill. (29 €).