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  • La mosaïque romaine en pays messin

    mosaïque pays messin.jpgQu'elle soit géométrique ou figurée, monochrome ou polychrome, la mosaïque de tesselles est l'un des témoignages artistiques le plus caractéristique de l'époque romaine. Née véritablement en Egypte hellénistique au IIIe siècle avant Jésus-Christ, l'opus tessellatum est une technique de pose parfaitement maîtrisée par les artistes italiques qui vont lui donner ses lettres de noblesse.

    Ars romana par excellence, la mosaïque va connaître un essor sans précédent à l'époque impériale. Chaque province accueillera des écoles de mosaïstes, chaque cité livrera des chefs-d'oeuvres pour la postérité.

    En Gaule de l'Est, Divodorum (l'antique cité de Metz) n'est pas en reste. Riches maisons urbaines et villae rurales se couvrent de pavements dévoilant des personnages célèbres, des motifs animaliers et floraux et de nombreuses figures géométriques soigneusement agencées.

    C'est un voyage au coeur d'un art singulier que propose cet ouvrage réalisé avec le concours de l'Inrap qui a supervisé les différents chantiers de fouilles archéologiques où furent mis au jour des éléments de mosaïques. Partez à la découverte d'un patrimoine immémorial qui offre des vestiges remarquables.

     

    >> La mosaïque romaine en pays messin, Kévin Alexandre Kazek, éditions Serpenoise, 2010, 71 p., ill. (22 €).

  • Au musée Lorrain de Nancy : "De l'arbre à l'armoire lorraine"

    Le travail du bois est un domaine dans lequel la Lorraine s'est illustrée durant toute son histoire. Aussi le Musée Lorrain et les Musées de Metz Métropole - La Cour d'Or se sont-ils associés pour organiser l'exposition "De l'arbre à l'armoire, l'âge d'or du mobilier lorrain" qui ouvre au public à partir d'aujourd'hui 27 novembre.

    coffre lorrain.jpgL'événement met à l'honneur le mobilier traditionnel lorrain sous tous ses aspects : matériaux, techniques, formes et décors, héritages et traductions contemporaines. Conçue sur une base commune, l'exposition "De l'arbre à l'armoire lorraine" fait l'objet de déclinaisons propres à chacun des musées. A Nancy est d'abord présenté le mobilier de l'ensemble du territoire lorrain, puis, en 2011, s'ajoutera à Metz un volet mettant plus particulièrement l'accent sur les meubles mosellans.

    A Nancy, l'exposition vise à replacer le mobilier dans son contexte historique et humain. Elle s'y organise en deux parties. Au couvent des Cordeliers sont exposés les aspects techniques de la filière bois régionale : l'exploitation de la forêt, les caractéristiques des différentes essences d'arbres utilisées, la fabrication des meubles via la reconstitution d'un atelier de menuisier, et les procédés d'assemblages en bois.

    armoire lorraine.jpgLa galerie des Cerfs du palais ducal abordera le thème de la grande diversité des meubles lorrains du milieu du 18ème siècle au milieu du 19ème siècle. Le visiteur peut y admirer des meubles "précurseurs" de la fin du 17ème siècle, puis le mobilier régional à proprement dit au travers des exemples de la chaise lorraine et du vaisselier, tous deux emblématiques de la production locale. Suivent une séquence sur la variété des coffres produits, dont ceux en sapin peint, caractéristiques de la montagne vosgienne, ainsi que la présentation de lits et berceaux d'enfants. Enfin, plusieurs exemples d'armoires montrent les différences de styles existants selon le lieu de fabrication : meubles marquetés, sculptés et moulurés.

    Comme l'histoire du mobilier lorrain ne s'arrête pas au 19ème siècle, l'exposition débouche finalement sur le 20ème par l'évocation de l'Ecole de Nancy et les arts décoratifs.

     

    >> Exposition "De l'arbre à l'armoire lorraine, l'âge d'or du mobilier lorrain", Musée Lorrain, palais ducal, 64 en Grande Rue à Nancy, du 27 novembre 2010 au 27 mars 2011.

  • Camille Hilaire, du trait à la lumière

    hilaire.jpgCamille Hilaire (1916-2004), peintre messin, s'expose jusqu'au 26 septembre au musée départemental Georges de la Tour de Vic-sur-Seille (Moselle). A cette occasion, un remarquable catalogue de ses oeuvres a été édité.

    Exposer Hilaire n'est pas un acte neutre. Face à un artiste dont l'oeuvre reste présente sur le marché de l'art, il s'agissait d'adopter une démarche raisonnée en présentant l'ensemble de sa carrière jusque-là peu mise en valeur. Hilaire au musée, c'est comprendre le processus créatif, s'arrêter sur les dessins, mettre les oeuvres en rapport les unes avec les autres.

    Hilaire est un "touche-à-tout". Tour à tour peintre, créateur de cartons pour vitraux, céramiques et tapisseries, peintre-décorateur pour monuments à la dimension de son art, Camille Hilaire se révèle dans ce superbe ouvrage qui propose la redécouverte de sa peinture et de ses multiples talents.

    Replacées dans l'histoire de l'art, ses créations artistiques, loin de l'avant-garde, révèlent une modernité étonnante.

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    Camille Hilaire, La liseuse, détail, vers 1950.

     

    >> Hilaire, du trait à la lumière, collectif, Conseil général de la Moselle & Serge Domini éditeur, 2010, 104 p., ill. (20 €).

  • Nancy : un prieuré catholique ouvre le 15 août prochain

    Les catholiques nancéiens attachés au rite extraordinaire de l’Eglise l’attendaient depuis des années. Le jour de l’Assomption, le 15 août prochain, le prieuré Saint-Nicolas ouvrira officiellement.

     

    Abbé Bruciani.jpgEn effet, les responsables de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, dès avant Noël 2009, ont envisagé d’acquérir la maison adjacente à la chapelle du Sacré-Cœur de Nancy, rue Oudinot. L’immeuble a été estimé adapté pour la fondation envisagée. Une offre d’achat a donc été faite au propriétaire qui accepte la cession de son bien à la Fraternité.

     

    Le prieuré Saint-Nicolas ouvrira donc ses portes pour l’Assomption. C’est l’abbé John Brucciani, qui connaît déjà la région, qui est nommé prieur de ce nouveau prieuré. L’abbé Brucciani dirigeait jusque-là une école primaire privée à Toulouse.

     

    abbé rousseau.jpgJusqu’alors c’est un prêtre venu d’Eguelshardt, près de Bitche (Moselle), l’abbé Dominique Rousseau, qui assurait les messes à Metz, Nancy et Epinal.

     

    Outre cette extension des locaux nancéiens, le clergé souhaite ouvrir une école primaire hors contrat à la demande de nombreuses familles de la région. Ne disposant pas de lieu, ni de moyens financiers suffisants, l’abbé Rousseau fait appel au soutien des catholiques locaux. L’ouverture d’une nouvelle école devient urgente face à l’afflux d’enfants à l’école d’Eguelshardt prévu pour la rentrée de septembre. Ce seront donc les futurs prêtres du prieuré nancéien qui ouvriront cette école, dès qu’ils le pourront.

     

    La communauté d’Épinal attend aussi sa propre chapelle… Bref, beaucoup de projets pour les catholiques lorrains de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X qui se réjouissent de l’ouverture d’un prieuré au cœur de la cité ducale. L’abbé Rousseau gage que, depuis Nancy, les futurs pasteurs rayonneront sur toute la région et que, dans dix ans, un autre prieuré sera rendu nécessaire.

  • Une religieuse lorraine reconnue martyre par le Vatican

    Le pape Benoît XVI a autorisé le 1er juillet la publication du décret reconnaissant le martyre de Marguerite Rutan, sœur de la Charité, première supérieure de l’hôpital de Dax, guillotinée le 9 avril 1794.

    soeur de la charité.jpgMarguerite Rutan naquit à Metz le 23 avril 1736. Sa famille, nombreuse (15 enfants), était fort modeste. Entrée chez les Filles de la Charité, elle fut envoyée à Dax avec cinq autres sœurs, sur la demande de l’évêque, pour diriger l’hôpital qu’il construisait dans sa ville. Après la suppression des ordres religieux, les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul changèrent leur nom en celui de Dames de la Charité et continuèrent avec le même dévouement le service des pauvres.

    Le 3 octobre 1793, les religieuses eurent à choisir : prêter serment à la Constitution ou être expulsées ? Toutes refusèrent de jurer. Les services qu’elles rendaient aux pauvres et aux malades de la ville étaient tels qu’on n’osa pas tout d’abord demander leur renvoi. La Terreur cependant s’était installée à Dax : la maison des Capucins et celle des Carmes avaient été transformées en prison. A la fin de l’année, Sœur Marguerite fut accusée d’avoir « par son incivisme, cherché à corrompre et à ralentir l’esprit révolutionnaire et républicain des militaires en traitement à l’hôpital » et fut envoyée à la maison de réclusion des Carmes.

    Le 8 avril, la commission extraordinaire fit comparaître la religieuse, ainsi que le père Jean Eutrope de Lannelongue, curé de Gaube et prêtre réfractaire. Tous deux furent guillotinés le lendemain. Marguerite chanta le Magnificat dans sa marche vers l’échafaud, repoussa le bourreau en disant « Aucun homme ne m’a jamais touchée », puis ôta elle même son mouchoir de tête et ses fichus de cou avant de subir le martyr.

  • Metz, place de la République : 2000 ans d'histoire

    metz république.jpgCompte tenu des menaces de destruction pesant sur les vestiges de la place de la République à Metz, le Service régional d'archéologie a prescrit en 2007 une fouille archéologique préventive. Dans un secteur de la ville occupé depuis le Ier siècle de notre ère, l'étude de l'organisation spatiale et fonctionnelle a permis de découvrir l'évolution d'une partie de ce quartier de l'Antiquité jusqu'à l'époque moderne.

    L'ouvrage présente les résultats de cette fouille. Elle fait le point sur l'actualité des recherches archéologiques sans prétendre  à l'exhaustivité des connaissances sur l'histoire du quartier. Le cas le plus inattendu de cette intervention archéologique reste la découverte d'un autel de la divinité orientale Cybèle dont le culte se développa au IIe siècle après J.-C. dans les provinces septentrionales de l'Empire romain.

    Dans le prolongement de cet ouvrage de synthèse, les Musées de la Cour d'Or de Metz présente un parcours historique de la place de la République de l'époque gallo-romaine jusqu'à l'époque moderne. Ces fouilles archéologiques ont renouvelé et élargi les connaissances sur l'histoire de la ville.

     

    >> Metz, place de la République. 2000 ans d'histoire, Renata Dupond (sous la dir.), éditions Serpenoise, 2010, 80 p., ill. (15 €).

  • Lorraine : quatre bases de défense

    Les choix du ministère de la Défense viennent d’être annoncés. Dans le cadre de la restructuration militaire, la France comptera finalement 51 bases de défense. Quatre seront situées en Lorraine : Metz, Verdun, Nancy et Phalsbourg. Une autre sera à cheval sur la Lorraine et la Franche-Comté avec le 1er régiment de Tirailleurs d'Épinal mais installée à Luxeuil-les-Bains, sur la base aérienne 116.

     

    1er tirailleurs épinal.jpgC'est une nouvelle carte militaire de la France qui se dessinera à partir du 1erjanvier 2011, date de l’entrée en vigueur des bases de défense.

     

    Ce nouveau dispositif est destiné à mutualiser sur sa zone géographique de compétence l’administration générale et les moyens de soutien, soit la plupart des activités non opérationnelles qui rythment la vie des militaires : la direction des ressources humaines, les finances, la restauration, le service médical, etc. Les missions et la préparation militaires resteront sous la direction des chefs de corps des unités placées dans la base de défense.

     

    En Lorraine, Metz sera le site le plus important avec deux régiments (3ème Hussard, de Metz, 40ème de Transmission, de Thionville), et, entre autres, l’établissement de santé, des directions et l’état-major de la Région Terre Nord-Est. Verdun regroupe l’ensemble des militaires meusiens notamment les trois régiments : 1er Chasseurs de Thierville, 3ème RHC d’Etain et le 8ème RA de Commercy dont la dissolution est toujours d’actualité.

     

    L’expérience nancéienne est pérennisée autour de la BA 133 d’Ochey, du 53ème régiment de Transmission de Lunéville, le 516ème régiment du Train d’Ecrouves. Enfin, Phalsbourg réunira le 1er RHC de la ville, le 16ème bataillon de Chasseurs de Bitche et le 1er régiment d’Infanterie de Sarrebourg ainsi que deux centres de formation initiale des militaires dont celui qui sera installé à Dieuze à la place du 13ème RDP.

  • Metz : lycée Georges de la Tour, un siècle d'histoire

    lycée georges de la tour.jpgLe lycée Georges-de-la-Tour, établissement scolaire bien connu des messins, célèbre cette année ses 100 ans d'existence. Né en 1910, alors que Metz était une ville du Reich allemand, il a connu et surmonté les vicissitudes de l'histoire régionale, en particulier les deux guerres mondiales et les rigueurs de la seconde annexion allemande.

    L'histoire du lycée a été marquée par de fortes personnalités, au premier rang desquelles Zoé Cridlig, directrice nommée juste après la Libération de Metz et qui "régna" pendant 27 ans d'une main de fer sur le lycée de jeunes filles. C'est sous sa direction que le lycée adopta, en 1966, le nom du peintre lorrain Georges de la Tour.

    Le lycée Georges-de-la-Tour a connu de nombreux changements, notamment celui de la langue d'enseignement (on y enseignait en allemand entre 1910 et 1918 puis entre 1940 et 1944). Jusqu'en 1971 il n'accueillit que des jeunes filles, sauf dans les classes primaires. Ses directeurs successifs ont cherché à élargir l'éventail des formations proposées.

    Aujourd'hui le lycée Georges-de-la-Tour, fier de son passé, aborde le prochain centenaire avec confiance et détermination.

     

    >> Lycée Georges de la Tour, un siècle d'histoire 1910-2010, Patrick Mouilleron, éditions Serpenoise, 141 p. (18 €).

  • Charlemagne

    charlemagne.jpgCe nouveau Charlemagne est, au sens strict, la première véritable biographie du personnage, c'est-à-dire le premier récit chronologique de sa vie, seule façon de restituer son évolution psychologique.

    Jusqu'ici, en raison de la confusion des sources, les auteurs procédaient de façon thématique, d'où un Charlemagne parcellaire, émietté, loin de tout aspect humain. Toutes les sources disponibles et une masse considérable de travaux historiques ont été utilisées. Il en ressort un ouvrage très complet sur l'aspect psychologique de l'empereur d'Occident et qui en brosse un portrait nuancé. Il explore également son histoire mythique et légendaire, à travers tous ses avatars, ses récupérations et manipulations jusqu'à l'époque actuelle et débouche sur la dimension européenne du personnage, érigé en "Père de l'Europe" avec la création du Prix Charlemagne.

    Une des problématiques du livre est de savoir dans quelle mesure Charlemagne préfigure l'unité européenne. Ne se rattache-t-il pas davantage à l'empire romain ? Quel sens donner à son couronnement impérial de l'an 800 ? La dimension unificatrice du personnage est mise en valeur : elle en fait l'initiateur de l'idéal européen.

    L'auteur, Georges Minois, agrégé et docteur en histoire, enseigne à Saint-Brieuc. Spécialiste de l'histoire culturelle, il a publié une vingtaine d'ouvrages dont Bossuet, Charles VII et La Guerre de Cent Ans.

     

    >> Charlemagne, Georges Minois, éditions Perrin, 2010, 715 p. (26 €).

  • "La Nouvelle Revue Lorraine" : un nouveau magazine pour tous les Lorrains !

    Depuis l'arrêt de la parution de La Revue Lorraine Populaire, tous les amoureux de l'histoire, des traditions et du terroir lorrain attendaient avec impatience le retour d'un périodique qui parle de notre pays.

    Et bien, c'est désormais chose faite. Jeudi 25 mars, Jean-Marie Cuny a publié le 1er numéro de La Nouvelle Revue Lorraine !

    Ce bimestriel prend la suite de La Revue Lorraine Populaire. Nouveau titre et présentation rajeunie, mais contenu et ligne éditoriale identiques toujours centrés sur la promotion de la Lorraine, de son terroir, de son histoire, de ses traditions, de son identité ainsi que des femmes et des hommes qui font l'originalité et la richesse de la vie artisanale et artistique en Lorraine.

    Alors, pas une minute à perdre !

    Abonnez-vous sans tarder en renvoyant votre bulletin d'abonnement accompagné de votre règlement (36 € pour 6 numéros par an) à :

    LA NOUVELLE REVUE LORRAINE

    JEAN-MARIE CUNY

    LE TREMBLOIS

    54280 LANEUVELOTTE

     

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  • Lorraine : quelques idées reçues... à combattre !

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    [Vosges Matin | 22.02.10]

  • Le saint lorrain de mars : saint Chrodegang

    Chrodegang de Metz, né dans le diocèse de Liège vers 712 et mort à Metz le 6 mars 766, fut évêque de Metz. Il est d’origine aristocratique, d’une famille de la région de Hesbaye, dans l’actuelle Belgique. Il fait ses études à Saint-Trond. Il est élevé à la cour de Charles Martel où il exerce la charge de notaire. Il devient chancelier de Charles Martel en 737. Il poursuit sa carrière à la cour sous Pépin le Bref.

     

    chrodegang.jpgIl devient évêque de Metz, alors capitale de l’Austrasie, le 1er octobre 742. Il contribue à l'essor des monastères dans son diocèse. Il transforme le monastère de Saint-Hilaire en monastère bénédictin et y fait déposer une relique de saint Nabor ce qui – par évolution du langage – lui vaudra au monastère puis à la ville qui se construit autour le nom de Saint-Avold.

     

    Il fonde l'abbaye de Gorze, sans doute entre 747 et 757, qu'il confie en 759 à son frère Gundeland. Dans son église cathédrale, il forme une communauté de chanoines qu'il accoutume à vivre dans un cloître, selon une règle en partie inspirée de la règle de saint Benoît, appelée Regula vitae communis.

     

    C’est probablement à l’occasion d’un voyage à Rome que Chrodegang découvrit le « vieux chant romain ». Il élabore une synthèse de ce chant avec le chant gallican. Il en résulte le chant messin, l’ancêtre du chant grégorien. Il crée la Scola cantorum vers 754. Il convainc Pépin le Bref de faire adopter par le concile de Quierzy-sur-Oise la liturgie romaine.

     

    En 765, il préside à Attigny, dans les Ardennes, une assemblée générale du haut clergé francs, où se retrouvent vingt-sept archevêques et évêques et dix-sept abbés. Il meurt peu après, après avoir gouverné le diocèse de Metz pendant vingt-trois ans.

     

    Sa fête est célébrée au calendrier liturgique de l’Eglise le 6 mars.

     

    Ses reliques sont transférées à l’abbaye de Gorze puis à l’abbaye de Saint-Symphorien de Metz. Elles y furent conservées jusqu'à la Révolution où elles furent dispersées. Il en reste aujourd'hui une partie à la cathédrale Saint-Etienne de Metz.

     

    [source : Wikipédia]

  • Connaissez-vous le Graoully ?

    Graouilly. Ce seul nom parle à l'imaginaire de tout habitant de Metz. Toutefois, cette figure de monstre emblématique d'une cité a une présence bien discrète dans la ville...

    graoully.jpgLes Musées de la Cour d'Or de Metz explorent les légendes et la petite histoire du monstre messin, en s'attachant à préciser son identité. Cette exposition présente des oeuvres de natures et d'époques diverses évoquant le Graoully qui révèlent la permanence d'un thème ancré dans l'identité urbaine.

    Né au début du Moyen Âge de l'imaginaire chrétien qui l'érigea en symbole du paganisme vaincu par la prédication de saint Clément - éternel combat du bien contre le mal -, le Graoully est indissociable du nom du premier évêque messin. Légitimé par des chroniques et vies de saints, le serpent aux allures de dragon a trouvé son plein épanouissement au Moyen Âge et au début de l'époque moderne, au gré des cérémonies religieuses et populaires. L'exposition Graoully, histoires d'un monstre urbain regroupe un ensemble de sculptures, d'objets, d'oeuvres dessinées, gravées ou peintes du Moyen Âge à nos jours plongeant le visiteur dans l'univers formel et symbolique de ce monstre intrinsèquement lié à la ville qui l'a vu naître.

    Au fil des siècles, le Graoully a pris des formes très diverses, du serpent-dragon médiéval au dragon chinois de l'image populaire de 1850. D'abord représenté sous un aspect conforme au sens médiéval du terme draco, mi-serpent, mi-dragon, le Graoully a pu devenir chimère ou crocodile sous la plume de conteurs au XXe siècle. Son nom actuel, apparu au XVIe siècle, dérive peut-être d'une racine indo-européenne en Gr- évoquant son caractère redoutable, puis de l'ancien allemand groeulich qui signifie horrible, abominable.

     

    >> Graoully. Histoires d'un monstre urbain, exposition présentée aux Musées de Metz-Métropole La Cour d'Or à Metz jusqu'au 8 mars 2010.

     

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    Vie de saint Clément, manuscrit, vers 1380, Bibliothèque de l'Arsenal, Paris.
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    Saint Clément et le Graoully, XVIe s., Musées de Metz.
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    Le Graoully de Metz, Horace Castelli, 1872, Bibliothèques de Metz.
  • Le siège de Metz de 1814

    siège de metz.jpgDécembre 1813. Les Français battus à Leipzig refluent par Mayence, apportant avec la misère une terrible épidémie de typhus qui va tuer cent personnes par jour à Metz. Derrière des remparts délabrés, le général François Durutte est chargé de conserver Metz à l'Empire - comme le général Léopold Hugo à Thionville - et avec des moyens dérisoires. Malgré le froid, la faim, les Coalisés aux portes de la ville, le "petit général borgne" - surnom donné au général Durutte - galvanise les habitants, rend confiance, harcèle les assaillants lors de raids audacieux et lointains. Malgré la menace de plus en plus pressante de l'ennemi, Metz fera preuve d'une détermination sans faille et réussira à conserver son intégrité jusqu'à l'abdication de Napoléon.

    C'est cette aventure pathétique de Metz pendant 85 jours que l'auteur nous invite à découvrir. Elle prend fin le 11 avril 1814 au moment où la cité messine est rendue paisible et inviolée au futur roi Louis XVIII.

    Jacques Le Coustumier, auteur lorrain spécialiste de l'épopée napoléonienne, est membre de plusieurs sociétés savantes sur l'histoire du Premier Empire. Il est l'auteur de la première biographie de référence du maréchal Victor, duc de Bellune, né à Lamarche (Vosges).

     

    >> Le siège de Metz de 1814, Jacques Le Coustumier, Nouveau Monde éditions, 2009, 320 p., ill. et cartes (26 €).

  • Metz : un régiment français stationné en Allemagne bientôt transféré dans la capitale régionale

    3e hussards.jpgLe ministre de la Défense Hervé Morin a confirmé auprès de sources autorisées (voir ci-dessous) que le régiment qui doit s'installer à Metz sera bien un régiment français de la brigade franco-allemande (BFA) actuellement stationné en Allemagne. Il n'y en a que deux : le 110ème régiment d’infanterie à Donaueschingen et le 3ème Hussards à Immendigen.

    Comme l'annonçait Les Dernières nouvelles d'Alsace, il est fort probable que ce soit le régiment de hussards qui sera transféré à Metz. Le ministre de la Défense devait parler de ce sujet ce vendredi 23 octobre avec son homologue allemand, en marge d'une réunion de l'Otan.

    [source : http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/10/metz-ce-sera-bien-un-r%C3%A9giment-fran%C3%A7ais-en-provenance-dallemagne.html]

  • Charles de Lardemelle, le dernier des grands généraux messins

    lardemelle.jpgParmi les généraux de la Grande Guerre, Charles de Lardemelle mérite de trouver place au sein des plus brillants. Chef d'état-major de Franchet d'Espèrey au début de la guerre, il conçoit dès l'automne 1914 un plan audacieux d'intervention alliée dans les Balkans. Nommé général de brigade, il commande en novembre 1915 la 122ème division d'infanterie face aux Bulgares en Macédoine serbe. A la tête de la 74ème division d'infanterie, il participe le 24 octobre 1916 à l'offensive Mangin qui permet la reconquête des forts de Douaumont et Vaux. Il prend part victorieusement aux combats de 1918, stoppant l'offensive allemande de Picardie sur les lisières de la forêt de Villers-Cotterêts. Enfin, il donne le meilleur de lui-même dans l'offensive du Matz et lors de la grande contre-attaque de la IVe armée aux confins de la Champagne et de l'Argonne.

    De 1922 à 1929, le général de Lardemelle retrouve Metz, sa ville natale, dont il est le gouverneur militaire. Partisan de l'organisation d'une solide région fortifiée Metz-Thionville-Longwy, il est conscient que la restauration de Metz face à l'Allemagne est une nécessité nationale et conçoit un projet d'urbanisme hardi visant à rendre à la ville son caractère latin et français... projet qui ne verra jamais le jour.

     

    >> Charles de Lardemelle (1867-1935). Le dernier des grands généraux messin, Pierre Brasme, éditions Pierron, 2009, 266 p. (25 €)

  • Visitez les fouilles archéologiques de l'îlot Sainte-Chrétienne à Metz

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  • Un bon cru 2009 pour la mirabelle de Lorraine

    Après plusieurs années particulièrement difficiles, les producteurs lorrains ont retrouvé le sourire. D'autant que l'alternance soleil et pluie de ces dernières semaines a permis aux fruits de mûrir dans de bonnes conditions.

    mirabelle.jpgDans certains secteurs de la région, la cueillette est avancée de quelques jours. A Rozelieures (54), par exemple, au Gaec de "La maison de la Mirabelle", les grandes manoeuvres ont commencé tôt dès le 6 août. Par la cueillette manuelle qui a permis de récolter quatre tonnes de fruits de bouche beaux et blonds à croquer qui se retrouveront sur les marchés dès le lendemain. La cueillette se poursuivra pendant environ trois semaines dans toute la Lorraine, de la Meuse aux Vosges en passant par Metz et son célèbre fruit d’or (qui n’a rien à voir avec la mirabelle de Nancy, comme chacun le sait !).

    [d'après l'Est Républicain | 07.08.09]

  • Un prêtre mosellan nommé évêque de Saint-Pierre-et-Miquelon

    Le père Pierre Gaschy, curé de Fameck, en Moselle, a été nommé par Sa Sainteté Benoît XVI vicaire apostolique, c'est-à-dire évêque de Saint-Pierre-et-Miquelon dans l'Atlantique nord, non loin de Terre-Neuve et du Québec.

     

    évêque.jpgAgé de 68 ans, ce religieux, membre de la congrégation du Saint-Esprit - les Spiritains - né à Colmar, est fils de viticulteur. Après des études secondaires en Alsace, il est entré dans les ordres. Il a suivi un premier cycle de séminaire à Mortain (Manche) puis un deuxième cycle à Chevilly-Larue, en banlieue parisienne.

     

    Pierre Gaschy a prononcé ses voeux perpétuels en 1968 avant d'être ordonné prêtre l'année suivante à Eguisheim (Haut-Rhin).

     

    Ses ministères successifs au sein de sa congrégation l'ont conduit à deux reprises en Afrique, en République centrafricaine, et dans l'est de la France, à Strasbourg, à Blotzheim, à Saverne et enfin à Fameck, dans la Moselle industrielle, où il avait été nommé curé voici trois ans.

     

    A Saint-Pierre et Miquelon, Mgr Pierre Gaschy succède à Mgr Lucien Fischer, un autre Alsacien, qui part à la retraite.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 29.06.09]

  • A la découverte de la cité Renaissance vosgienne de Châtillon-sur-Saône

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    [Vosges Matin]

  • 2 mai, "La Nuit des Cathédrales" : entre patrimoine architectural et quête spirituelle

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    [document : paroisse Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, cathédrale de Nancy]

  • 2 mai : « La nuit des cathédrales »

    Le 2 mai 2009 aura lieu la troisième « Nuit des Cathédrales ». Les cathédrales des frontières des diocèses de Liège, Luxembourg, Metz, Nancy, Strasbourg et Trèves laisseront leurs portes ouvertes jusqu’à minuit.

     

    Elles proposeront un programme culturel et spirituel varié avec concerts, expositions, conférences, spectacles, visites guidées, méditations, prières et temps de silence.

     

     

    Au départ était l’idée de réaliser un projet d’Église au-delà des frontières diocésaines et nationales : montrer que la culture et la spiritualité appartiennent bel et bien aux sources de la vie commune dans une Europe qui s’unifie de plus en plus. Quels autres lieux que les cathédrales, monuments religieux, culturels et historiques à la fois pouvait-on trouver pour symboliser cette présence dans la vie publique ? Quels meilleurs lieux que les cathédrales sont capables de renfermer en elles aussi bien les souvenirs des générations passées que les désirs et les espoirs des générations présentes ?

     

    cathédrale trèves.jpg

     

    Dans chaque cathédrale participante, une équipe se charge indépendamment des autres de la préparation et de l’exécution d’un programme adapté aux besoins et possibilités du diocèse en question. La Nuit des Cathédrales devient ainsi à la fois un signe d’unité et un signe de diversité culturelle et spirituelle.

     

     

    A titre d’exemple, voici ce que propose le diocèse de Metz :

     

     

    18h00

    Accueil par le doyen du Chapitre, le chanoine Scheidt
    Introduction musicale : Œuvres de la Renaissance jouées par Olivier Wyrwas, à l’orgue du triforium suivies des Acclamations Carolingiennes chantées par la Schola Grégorienne de la Maîtrise de la cathédrale, sous la direction de Christophe Bergossi.

    18h30

    Visite commentée de la cathédrale par le chanoine Gabriel Normand, entrecoupée de trois pauses musicales
     Zoran Matau, musiques médiévales à l’orgue du triforium ;
     Claire Secordel, flûte à bec ;
     Cyrielle Golin et Adriano Spampanato, violoncelle et orgue.

    21h00

    Concert par la Schola Grégorienne de la Maîtrise de la cathédrale, sous la direction de Christophe Bergossi.

    21h45

    Chants par la Maîtrise de la cathédrale, accompagnée à l’orgue par Norbert Pétry : Œuvres de Frescobaldi, Correa de Arauxo, Titelouze…

    22h30

    Diaporama de photos insolites de la cathédrale par les chanoines Gabriel Normand et Robert Féry

    23h00

    Morceaux d’orgue interprétés au transept par Norbert Petry, organiste titulaire, et ses élèves.

    Possibilité de visiter le parcours spirituel (illuminé par des bougies)

    Minuit

    Office des vigiles (4ème dimanche de Pâques)

     

    Tout au long de la soirée, deux expositions seront également proposées au public : l’une, sur saint Paul, l’autre intitulée « Les musiciens de la cathédrale ».

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  • L'Austrasie

    Les 26ème Journées d'Archéologie mérovingienne se sont tenues en septembre 2005 à l'Université Nancy 2, sous l'égide de l'Association française d'archéologie mérovingienne. Cette association a pour but de rassembler les chercheurs spécialisés dans cette période.

     

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    Le choix du lieu s'imposait, dans la mesure où Nancy fut en quelque sorte le berceau de l'archéologie mérovingienne, avec les travaux d'Edouard Salin (1889-1970). Le cadre géo-historique défini, l'Austrasie, comprise dans son acception géographique la plus large, de la Champagne à la Thuringe, a permis de réunir plus d'une quarantaine de contributions de chercheurs français, belges, allemands et suisses dans des domaines aussi variés que l'archéologie de l'habitat et de son environnement, les productions et les échanges, la christianisation, l'archéologie funéraire et l'anthropologie.

     

    Rappelons que, durant la période mérovingienne, l’Austrasie désignait un royaume franc couvrant le Nord-Est de la France actuelle, des bassins de la Meuse et de la Moselle jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin. La capitale en fut d’abord Reims, puis Metz. La Lorraine en était le cœur géographique et politique.

     

    Ce royaume est apparu à la mort de Clovis en 511, lorsque le territoire de celui-ci est partagé entre ses fils. Berceau de la dynastie carolingienne, l’Austrasie disparaît en 751 avec le dernier roi mérovingien pour être intégrée dans le grand royaume franc que réunirent Pépin le Bref et Charlemagne.

     

    >> L'Austrasie. Sociétés, économies, territoires, christianisation, Jacques Guillaume et Edith Peytremann (sous la dir.), PUN, 2009, 444 p., ill. (45 €)

  • "Les héros" à l'honneur des Annales de l'Est

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    Le numéro 1 de 2008 de la revue de l'association des historiens de l'Est, les Annales de l'Est, nous propose d'explorer le thème des "héros" à travers l'histoire. Et des héros lorrains en particuliers. Qu'on en juge par cet extrait du riche sommaire :

    - le saint est-il un héros ? E. Suire

    - la ville et ses héros (XVIIIe-XIXe siècles), A. Cabantous

    - héros lorrains, héros français ? Réflexions sur la vie et la mort des héros, F. Roth

    - Jeanne d'Arc dans l'imagerie d'Epinal ou la mise en scène d'une icône populaire (1822-1918), I. Chave

    - Jeanne d'Arc dans les livres d'histoire de France édités depuis 1860, G. Guéry

    - le trésor de la basilique Sainte-Jeanne d'Arc, C. Stoetzer

    Et toujours des "mélanges" sur l'histoire lorraine : du nouveau dans le peuplement gallo-romain de la Vôge : le cas de Rasey (P. Fetet) ; Toul une ville de clercs et son environnement au Moyen Âge (G. Bönnen) ; les seigneuries ducales en Lorraine et Barrois (1684-1729) (J. Gallet), etc.

    >> Les Annales de l'Est "Des héros", n° 1 / 2008, collectif, 276 p., ill. (23 €)

    >> A commander à : Association d'Historiens de l'Est - UFR des Sciences historiques, 3 place Godefroy-de-Bouillon, 54000 Nancy

     

  • Le château des évêques de Metz à Vic-sur-Seille

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    L’ouvrage, qui sert de support à l’exposition présentée à Vic-sur-Seille (Moselle) du 12 octobre 2008 au 22 février 2009, fait le point sur les découvertes archéologiques réalisées autour des restes de l’ancien château des évêques de Metz.

     

    Propriété des évêques de Metz durant 600 ans, le château médiéval de Vic est un site remarquable pour l’histoire lorraine et du Saulnois. Les dernières découvertes archéologiques enregistrées en 2006 et 2007 ont fourni de nombreuses informations inédites sur son origine et son évolution.

     

    Les textes, rédigés par un archéologue de l’Inrap, Jean-Denis Laffite, passe en revue les origines de la localité de Vic et son importance au haut Moyen Âge, le développement des places fortifiées médiévales au XIe et XIIe siècles, la fortification du château de Vic et le développement de la ville de la fin du XIIe et du début du XIIIe siècle, le château du XIIIe au XVe siècle, la résidence épiscopale du XVIe au XXIIIe siècle et, enfin, l’état du château à la Révolution jusqu’à sa ruine au XIXe siècle.

     

    >> Le château des évêques de Metz à Vic-sur-Seille, Jean-Denis Laffite, éditions Serpenoise, 2008, 65 p., ill., cartes (20 €)

  • Un dominicain italien en visite à Saint-Nicolas-de-Port

    Le plus grand historien de l'évêque de Myre est arrivé en Lorraine. Rencontre avec le Père Gerardo Cioffari.

     

    p. cioffari à st nicolas de port.jpgInstants d'émotion pour le Père dominicain Gerardo Cioffari, hier après-midi, à la basilique de Saint-Nicolas-de-Port. Dans un programme mené à un train d'enfer, le directeur du Centre d'études nicolaïennes de Bari (sud de l'Italie), ville où repose l'essentiel de la dépouille de saint Nicolas (« Environ 70 % », précise-t-il), a redécouvert un édifice qui, depuis son dernier passage en 1985, a bien changé. Un important chantier de restauration est passé par là.

     

    Comme un simple touriste, le Père Gerardo Cioffari (65 ans) s'est fait prendre en photo devant la statue du patron des Lorrains à qui il a voué une grande partie de son existence. « Travailler sur saint Nicolas, c'est mon métier », confie-t-il.

     

    Ses recherches seront d'ailleurs récompensées par le prix 2008 de l'Académie de saint-Nicolas. « Pour l'ensemble de son œuvre ». Constituée en 2007, l'Académie regroupe trois associations lorraines : Connaissance et renaissance de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, la confrérie Saint-Nicolas de Yutz et les Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome.

     

    Arrivé mardi soir, le Dominicain quittera la Lorraine samedi après avoir donné deux conférences (à Nancy au Musée lorrain et à Metz à l'Amphi Le Moigne) et reçu son prix aujourd'hui à Thionville.

     

    Avec Gerardo Cioffari, une autre approche de saint Nicolas passe par la Lorraine. A Bari, l'évêque de Myre est ainsi fêté à deux reprises : le 6 décembre et le 9 mai, jour anniversaire de l'arrivée de la sainte dépouille dans les Pouilles. « En mai, le pèlerinage dure trois jours », précise Gerardo Cioffari, « Aujourd'hui, le phénomène le plus important est constitué par la forte présence de Russes. C'est le nouveau visage de saint Nicolas, celui de l'œcuménisme. En Russie, la fête nationale a lieu en mai. Il s'agit quand même du seul cas de l'histoire où une nation orthodoxe fête un événement catholique ». Mais dans les premiers temps du christianisme, c'était la même Eglise.

     

    Passé, présent et futur... Le dominicain Gerardo Cioffari plonge dans de multiples sources. « Il y a encore beaucoup à faire et à découvrir ». Il l'affirme : « Nous pouvons dire aujourd'hui de manière scientifique que saint Nicolas a bien existé et qu'il a participé au Concile de Nicée. Pour cela, il faut s'appuyer sur un texte appelé 'La geste des officiers'. Il relate la libération des trois innocents et des trois officiers et présente beaucoup d'éléments géographiques et historiques. Les autres écrits relèvent souvent autant de l'histoire que de la légende. Nous avons ainsi la certitude de trois ou quatre épisodes. Cinq autres sont probables. Les autres tiennent de la fable des miracles, pas de la foi ».

     

    Le 10 décembre, lors de sa conférence au Musée lorrain, le père dominicain a également produit des photos d'un texte russe (le discours sur la Translation des reliques) qui crédibilise un peu plus l'authenticité de la relique portoise, une phalange dérobée à Bari. Même si, vu la taille de ce bout de doigt, saint Nicolas avait plus le gabarit d'un solide bûcheron vosgien que d'un humble religieux.

     

    [d’après l’Est Républicain | 11.12.08]

  • La reine Brunehaut, la figure historique de l'Austrasie

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    L'auteur nous présente une remarquable biographie sur la reine Brunehaut, cette princesse wisigoth du VIe siècle qui régna sur un immense royaume dont la Lorraine - à l'époque une grande partie de l'Austrasie - était le coeur avec Metz pour capitale.

    Et pourtant son règne est décrit comme une suite de meurtres, de  vengeances et de sacrilèges, dont le moteur aurait été une haine inexpiable envers sa belle-soeur Frédégonde. Quant à l'épouvantable supplice qu'elle subit en 613, on le donne généralement en modèle de la barbarie mérovingienne.

    Avec cette biographie, Brunehaut retrouve sa véritable dimension, gigantesque, à la mesure d'un royaume qui s'étendait de la Bretagne à l'Adriatique et du Pays basque aux frontières du Danemark. Pendant près de 40 ans, cette "Barbare" oeuvra à la préservation de la civilisation romaine. Sous son règne, l'autorité de l'Etat, le principe d'un impôt équitable et la littérature classique vécurent un âge d'or. Amie des papes et des moines, elle rendit possible l'évangélisation de l'Angleterre et contribua à l'émergence de la chrétienté occidentale.

    Entre Antiquité et Moyen Âge, Brunehaut est un personnage étrange et complexe, une figure qui mérite d'être redécouverte.

    Brunehaut marqua de son empreinte le territoire lorrain actuel puisqu'on trouve trace de son passage à Metz, la capitale austrasienne, et sur la colline de Sion avec la fameuse "tour Brunehaut" à Vaudémont.

    > La reine Brunehaut, Bruno Dumézil, éditions Fayard, 2008, 560 p. (29 €)