« J'ai cherché cette lettre pendant des années », confie Bernard Mayer, 58 ans, habitant de Seichamps. « Elle m'avait été adressée en 1975 par Pierre-Dié Mallet, peintre, sculpteur et imagier lorrain né à Rambervillers en 1895 et mort à Nancy en 1976 ».
En déplaçant ces jours derniers des livres dans une bibliothèque, il voit tomber l'enveloppe qui contenait la missive. Tracée à la plume d'une écriture fine et serrée, elle est datée du 21 décembre 1975. Pierre-Dié Mallet y souhaite un bon Noël à toute la famille Mayer de « Siccus campus », appellation ancienne du village de Seichamps. L'occasion pour l'historien et hagiographe de revenir, dans sa lettre, sur l'histoire de Seichamps et de son patron, saint Lambert. Pierre-Dié Mallet a aussi réalisé le portrait de Bernard à l'âge de 8 ans.
Portraitiste minutieux, un genre dans lequel il excellait, Pierre-Dié Mallet aimait reprendre les traits de ses modèles pour réaliser ensuite des tableaux historiques riches en symboles et références. C'est ainsi qu'on retrouve le doux visage de son épouse bien-aimée Jeanne dans sa représentation de Jeanne d'Arc.
« C'est le dernier artiste qui ait fait des représentations historiques, la plupart du temps religieuses », souligne l'éditeur et écrivain régionaliste, Jean-Marie Cuny pour qui Pierre-Dié Mallet a réalisé plusieurs couvertures de la Revue Lorraine Populaire ainsi que celle de son premier livre : « Promenade en Ville Vieille » et celle de son livre de recettes « La Cuisine Lorraine ». « On lui doit de nombreuses statues, celles de Notre-Dame-de-Sion, les divinités gréco-romaines de l'hémicycle de la place de la Carrière, la statue du duc Antoine au-dessus de la Porterie du Musée Lorrain... », précise Jean-Marie Cuny.
Spécialiste de l'héraldique, ses blasons sont répandus dans toute la Lorraine : Gérardmer, Vandœuvre, Champigneulles, Laneuveville, Rambervillers... où il est né. Son blason complet des ducs de Lorraine se trouve à l'Hôtel de la Reine, à Nancy. « C'était un excellent illustrateur mais avec un côté chromo », analyse Mireille Canet, historienne d'art spécialiste de la Lorraine. Grand érudit, élève de Victor Prouvé, du peintre Emile Friant, ami de Jean Lurçat, en relation étroite avec de nombreux artistes, Pierre-Dié Mallet, qui avait choisi d'accoler le nom de « Dié » à son prénom après avoir beaucoup travaillé sur l'iconographie de saint Dié.
Habité par la passion de la Lorraine, il se sentait proche de ses habitants.
[d’après l’Est Républicain | 26.01.09]

Capétien de la branche des Valois, René était petit-fils de Louis Ier (+1384), le frère du roi Charles V. Second fils de Louis II (+1417) et de Yolande d'Aragon, il n'aurait dû recevoir que des seigneuries mineurs. Il obtint pourtant de l'habile politique de sa mère les duchés de Barrois et de Lorraine (1430 et 1431) où il se marie avec Isabelle de Lorraine, fille du duc Charles II.

A Nancy, La ville nouvelle dite de Charles III, actuel centre-ville de Nancy, c'est un peu la cité du duc Léopold Ier. Léopold, qui retrouva son duché de Lorraine à l’extrême fin du XVIIe siècle après le départ de l’occupant français, a une place à son nom (appelée « Cour Léopold ») et ne dispose seulement que d’une modeste représentation dans sa bonne cité ducale. Et pourtant, il est avec Stanislas et Charles III le plus grand de nos ducs !
Charles-Edouard Fixary, né à Liffol-le-Grand en 1830 et mort à Paris en 1888, occupe une place éminente parmi les inventeurs français. Ingénieur doué, technicien hors pair ou simplement bricoleur génial ? Quel titre mérite cet inventeur fécond dont la chape de plomb des années et le manque d'intérêt pour l'histoire des sciences et techniques ont fait oublier les multiples apports dans l'industrie frigorifique. Ses "machines à produire du froid" connurent de nombreuses applications, mais c'est sous le nom de "procédé Otto-Fixary" que la diffusion dans toutes les branches de l'industrie, entre 1880 et 1920, de ses procédés de réfrigération rencontra une notoriété aussi large que les zones d'ombre qui entourent sa vie personnelle et en particulier ses études.



Le dossier de demande de reconnaissance avait été déposé en 2003 auprès du comité Yad Vashem de Paris. Maurice Baran-Marszak, petit-cousin des deux fillettes, à l'origine de cette démarche se félicite de son aboutissement.
Faisant suite à l'exposition sur la guerre des tranchées, une présentation de panneaux racontant le premier conflit mondial vu à la fois par des écrivains français et allemands occupe le péristyle du Palais du Gouvernement jusqu'au 30 novembre. Cette exposition, montée par le Bureau littéraire du Brandebourg, est organisée par le Goethe Institut, en partenariat avec le ministère de la Défense et la ville de Nancy.
Erudit, modeste, ironique qu'il était. Atypique cet ecclésiastique qu'adoraient les uns, qui indisposait les autres.
Le 90ème anniversaire de l'Armistice de la Première Guerre mondiale sera célébré notamment par la venue à Douaumont du Président de la République Nicolas Sarkozy et du prince Charles d'Angleterre. Les Emaux de Longwy ont décidé de marquer l'événement en créant une pièce spéciale. Le passage du « temps de la mémoire » à celui de « l'histoire », lié à la disparition du dernier Poilu Lazare Ponticelli le 12 mars à l'âge de 110 ans, apparaît dans cette création.
Quant à la genèse du projet de classement, il est né lors d'une « commission régionale sur le patrimoine dans les années 1995 où le préfet Benmébarek a évoqué le





François-Etienne de Lorraine (1708 - 1765) compte parmi les figures marquantes du XVIIIe siècle. L'histoire de la Lorraine a pourtant occulté son souvenir.
Au cœur du village de Flirey, deux monuments se font face. L'un fut édifié en hommage aux jeunes soldats du 163ème régiment d'infanterie partis de Nice le 15 août 1914 et sacrifiés dès 1915 dans les terribles combats engagés autour de Flirey ; l'autre rappelle la reconnaissance de la Lorraine envers les jeunes Américains partis de Flirey, sous les ordres du général Pershing, afin de libérer les nombreuses communes lorraines autour de Saint-Mihiel. Ces deux monuments, qui ont pu être restaurés grâce à des subventions de l'Etat, de la Région Lorraine, de la ville de Nice et la participation de la Communauté de communes des Trois-Vallées, ont réuni à Flirey, Nadine Morano, secrétaire d'Etat chargée de la famille, Hugues Parant, préfet de Meurthe-et-Moselle, Jean-Yves Le Déaut, vice-président du Conseil régional de Lorraine, Vincent Paul Carver, consul des Etats-Unis, et Christian Estrosi, député-maire de la ville de Nice et président du Conseil régional. « Je suis particulièrement ému de voir associés dans un même recueillement Lorrains, Niçois et Américains », a souligné au cours de la commémoration, Jean-Pierre David, maire de Flirey et vice-président de la Communauté de communes des Trois-Vallées.
Avis aux amateurs de généalogie, et tout spécialement de généalogie concernant des familles d'origine vosgienne.

Le lieutenant-colonel Boban, président de l'amicale du maquis, s'est adressé à la foule après la messe afin de rappeler les événements : deux maquisards tués peu après l'engagement des combats, l'échappée difficile des parachutistes britanniques du 2e SAS, et puis le fameux ultimatum de l'ennemi, reddition du camp ou destruction totale des deux villages de Grandrupt et Vioménil. « Pour ne pas avoir de sang sur les mains, les 218 FFI se sont rassemblés dans ce champ. Le début d'un inimaginable calvaire dans des camps de la mort. Cette cérémonie est faite pour rappeler l'épopée de ces 120 camarades disparus. »
Dans le village voisin d'Hennezel, la suite du cérémonial se déroula devant la stèle élevée à « la mémoire vénérée et glorieuse de l'abbé Pierre Mathis, curé de cette paroisse, héros de la Résistance nationale, torturé et fusillé par l'ennemi le 9 septembre 1944. Ce fut le prolongement de la tragédie de Grandrupt », souligna le colonel Boban, rappelant l'épouvantable martyre de ce prêtre, torturé puis abattu dans cette cour de la mairie-école, tandis que l'abbé Marion, séminariste, trouvait le même sort à la prison de la Vierge d'Epinal quelques jours plus tard.
Le 14 juillet 1915 aucun enfant ne s'est présenté à l'école de Luvigny. Le 16 mai, déjà, les habitants de Senones avaient placé une statue de Jeanne d'Arc au milieu du chœur de l'église et chanté des cantiques en son honneur. Au cours de ce même mois, un enfant du village a été jeté en prison pour avoir singé les pas de parade des soldats allemands.
Devant une centaine de participants rassemblés au Centre des congrès d'Epinal dans le cadre du colloque sur « La Grande Guerre dans les Vosges », le 4 septembre, l'historien a passé en revue les formes d'expression de la domination allemande. De l'envahissement systématique de toutes les demeures aux interdictions de quitter les communes, en passant par le système de pillage et de réquisition des biens et de la nourriture mis en place sur le terrain.
« L'occupant saisissait les vaches, les cochons, les automobiles, les vélos et le cuivre », précise l'historien, qui évoque aussi les exécutions sommaires, les viols, le travail forcé et l'utilisation des Vosgiens comme bouclier humain. Reste qu'au cours des quatre années de cohabitation forcée, des liens se sont naturellement noués entre les deux parties. Philippe Nivet cite les soldats allemands qui rapportaient des friandises aux enfants des zones occupées, il s'attarde sur les « relations intimes » avec les Françaises : « Après l’Armistice, il a été demandé aux maires de faire l'inventaire des enfants nés de ces relations ; à La Petite-Raon, par exemple, vingt-neuf bébés seraient nés de pères allemands durant cette période. » Les sentiments envers l'occupant étaient forcément complexes. « Le désir de voir la guerre s'achevait se conjuguait avec le souhait d'une paix victorieuse pour la France », ajoute-t-il.

Des vestiges en excellent état de conservation, pour certains situés au ras du bitume, ont été mis au jour lors des fouilles de la place de la République. L'hypothèse émise en 2005 est confirmée, à savoir la présence dans le chœur de l'église Saint-Martin, de la crypte où aurait été inhumé en 670 Valbert, le troisième abbé de Luxeuil. Notre abbé fréquenta la région de la Saône Lorraine et, en particulier, Martinvelle où l’on conserve son souvenir dans l’église paroissiale ainsi que sur la commune de Claudon avec la fontaine Saint-Valbert.
« Nous ne savions pas comment se présenterait la crypte dont parlent les écrits du Xe siècle. Une salle voûtée ou une crypte souterraine ? Il s'agit en fait d'une construction quadrangulaire de 3,50 m aux murs décorés d'arcatures. Au fond, contre le mur est, se trouve une banquette maçonnée qui a servi de support au sarcophage de Valbert», explique
Du travail en perspective pour les historiens, d'autant que ces fouilles ont également laissé apparaître « sept phases de construction ». «Colomban, à qui est souvent attribuée l'origine de la ville, n'est pas arrivé dans un désert », soulignait Nathalie Bonvalot, ingénieur de la DRAC.


François n'était pas destiné à régner. Son frère, Léopold II, étant mort de la variole, c'est à lui qu'est revenu de succéder à son père, le duc Léopold. À la mort de ce dernier en 1729, il vient diriger la Lorraine. « Il règle les affaires courantes puis laisse les rênes à sa mère, Elisabeth-Charlotte », précise Thierry Frantz. François III repart à la cour de Vienne où il a été en partie élevé ; son père et l'empereur Charles VI de Habsbourg, ayant pour projet de le marier avec la fille aînée de ce dernier.
. " Lorsqu'il a abandonné la Lorraine, il ne l'a fait qu'avec des contreparties ", fait remarquer Thierry Frantz.






