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Notre histoire - Page 117

  • Découverte d’une nécropole gallo-romaine à Rosières-aux-Salines (Meurthe-et-Moselle)

    A Rosières-aux-Salines, au sud-est de Nancy, 300 sépultures viennent d’être dégagées. Peut-être le cimetière d'une cité encore inconnue.

     

    fouilles rosières aux salines.jpgA l'occasion de l'aménagement d'une partie de la zone industrielle des Sables à Rosières-aux-Salines, plusieurs campagnes de fouilles archéologiques ont été menées. La dernière en date a permis de mettre au jour 300 sépultures d'une nécropole à incinération datant de la fin de l'ère gauloise (après 52 de l’ère chrétienne) et du début de l'implantation romaine. Les tombes peuvent être datées entre le 1er siècle avant Jésus-Christ et le 3ème siècle de notre ère.

     

    Outre l'intérêt scientifique de ces tombes qui livrent des renseignements sur les usages funéraires, ce qui a été exhumé semble n'être qu'une partie d'une nécropole beaucoup plus importante qui a d'ailleurs été réutilisée au Moyen-Age, de nombreux squelettes attestant de la superposition de deux cimetières.

     

    Les sépultures contiennent des urnes en céramique ou en verre, d'un type déjà connu. Mais ce qui enthousiasme les archéologues, c'est la présence de fragments de vases contenant une partie seulement des résidus de l'incinération, le tout protégé par un morceau de poterie. « On croyait, jusqu'à maintenant, que le défunt était placé sur un bûcher et que la totalité des restes était enfermée dans l'urne. Les choses sont plus complexes. Lors des funérailles, après la crémation, se déroulait toute une série d'actes dont témoignent ces structures. L'analyse des restes en laboratoire permettra de mieux comprendre les pratiques funéraires de l'époque », explique Jenny Kaurin.

     

    fouilles.jpgPour l'heure, 300 structures ont été dégagées, mais il semble que ça n'est qu'une extrémité d'une nécropole beaucoup plus importante. Un « cimetière » situé à proximité d'une vaste cité dont on ne connaît pas encore le nom. Le site a par ailleurs été recouvert, à l'époque médiévale, par une nécropole à inhumation. Pour Nicolas Tikonoff, responsable du chantier, et Jenny Kaurin du CNRS, doctorante à l'université de Bourgogne, la nécropole gallo-romaine est trop éloignée de Rosières et Dombasle pour pouvoir être rattachée à l'une de ces localités. Il existerait donc une cité enfouie, inconnue à ce jour. Peut-être une stèle livrera-t-elle le nom de cette cité gallo-romaine que ne mentionne aucun document ?

     

     

    Près de 200 squelettes devraient être exhumés. La paroi des fosses dans lesquelles ils se trouvent était confortée par des pierres récupérées dans la nécropole gallo-romaine. Nicolas Tikonoff et Jenny Kaurin pensent que ces pierres délimitaient des enclos funéraires.

     

    Pour l'instant, les archéologues n'ont dégagé aucun mobilier funéraire. Juste de la « quincaillerie » (des clous en particulier) qui laisse à penser que certaines urnes étaient enfermées dans des coffres de bois. Sur le site a été exhumée une quarantaine de monnaies du 1er au 3ème siècle après Jésus-Christ. Mais aucune stèle qui pourrait livrer de précieux renseignements sur la cité « enfouie ». « C'est comme si on avait découvert le cimetière de Toul, sans savoir que Toul existe », résume Jenny Kaurin. « Il existe une ville, pas loin, qu'on ne connaît pas ».

     

    [d’après l’Est Républicain | 24.06.09]

  • Centenaire de la béatification de Jeanne d'Arc à la chapelle de Bermont (Vosges)

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    [source : Fraternité Saint-Pierre, Lettre aux Amis Bienfaiteurs, juin 2009]

  • Une villa gallo-romaine à Damblain (Vosges)

    Le diagnostic archéologique réalisé par l’Inrap avant l'aménagement de l'ancienne base aérienne de Damblain, par le Conseil général des Vosges, a permis de mettre en évidence, sur une superficie de cinq hectares, une occupation gallo-romaine et médiévale. La fouille des vestiges a été organisée en deux campagnes en 2008 et 2009.

     

     

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    Villa gallo-romaine de Damblain, Vosges [cliché aérien G. Salvini]

     

     

     

    Les vestiges mis au jour à Damblain concernent notamment une villa gallo-romaine. L'atout de cette fouille réside dans le choix d'un décapage du site sur de grandes superficies. Cette approche permet d'observer le bâtiment antique dans sa globalité et de comprendre l'organisation de son environnement et l'évolution chronologique de l'occupation des lieux dans un vaste rayon. La première campagne de fouille s'est faite sur une superficie de trois hectares, entre mai et octobre 2008.

     

    La pars urbana de la villa gallo-romaine

     

    Le décapage du site a permis la découverte de la pars urbana d'une villa gallo-romaine : l'habitation du maître au sein d'un grand domaine agricole. Le bâtiment, de grandes dimensions, a été dégagé sur la totalité de son emprise. Organisé autour d'une cour rectangulaire, il est orienté nord-sud et se déploie en trois ailes en U sur une longueur de 55 m et une largeur de 50 m. La dissymétrie des corps du bâtiment et la présence d'un long mur de clôture prolongeant l'aile orientale confèrent à cette villa un plan atypique résultant probablement d'un programme architectural inachevé.

     

    Si les ailes orientale et septentrionale ont été partiellement endommagées par les travaux d'aménagement de la base aérienne, l'aile occidentale est remarquablement bien conservée. Terminée par une abside, elle s'ouvre sur la cour centrale par l'intermédiaire d'une galerie de façade. Y ont été trouvés, outre une cave et diverses pièces d'habitation, un ensemble balnéaire.

     

    L'ensemble balnéaire

     

    Ces aménagements ne sont pas rares dans la région : on en trouve par exemple à Bleurville ou à Jonvelle. Mais, à Damblain, l'ensemble balnéaire bénéficie d'une organisation originale. Il est composé de quatre pièces, dont trois chauffées par hypocauste (chauffage par le sol), et du praefurnium (chaufferie). Les sols en béton de tuileau supportés par des pilettes en dalles de grès et de terre cuite ainsi que les caniculi (cheminées en terre cuite) d'évacuation des fumées chaudes sont fort bien conservés.

     

    La première pièce, de plan carré, correspond au vestiaire et à la salle de repos. Les éléments d'un plafond suspendu sur plaques de terre cuite, effondré au sol, y ont été trouvés. Ce plafond était recouvert d'un enduit peint à fond blanc portant un décor géométrique dit « à réseau » de couleurs rouge, jaune et verte. La fouille minutieuse des enduits permettra de reconstituer les motifs de ce décor.

     

     

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    Villa gallo-romaine de Damblain, secteur balnéaire [cliché Inrap]

     

     

    Le vestiaire s'ouvre sur une autre pièce correspondant au bain froid dont le sol est en opus sectile (dallage) de pierres fines noires, blanches, grises et rouges. Le bas des murs est recouvert de plaques et de moulures de calcaire blanc, le haut semble comporter un décor de panneaux d'enduit peint jaune et vert. Cette pièce se prolonge par un bassin rectangulaire formant une excroissance sur la façade extérieure du bâtiment. Mesurant 2,25 m de longueur sur 1,75 m de largeur et 1,50 m de profondeur, ce bassin était destiné aux bains froids ou tièdes. On y descendait par un escalier d'angle.

     

    Dans la salle tiède contiguë il n'y a pas de baignoire, mais le sol est recouvert d'un opus sectile. La partie basse des murs est décorée de dalles calcaires plaquées contre les caniculi.

     

     

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    La dernière salle est l'étuve, pourvue d'un bassin d'eau chaude et d'une baignoire individuelle de 2,10 m de longueur sur 1 m de largeur. Ses contours arrondis en béton de tuileau occultent un revêtement initial de mosaïque. Le sol de la pièce est composé d'un béton de tuileau lissé recouvrant la suspensura de l'hypocauste. Le mur surplombant la baignoire comportait un décor de mosaïque, révélateur d'un certain luxe.

     

    La pars rustica de la villa gallo-romaine

     

    À l'est du bâtiment principal, se déploie un ensemble de constructions correspondant à la pars rustica du domaine agricole (les dépendances artisanales et agricoles). La campagne de fouille de 2009 permettra de compléter les informations sur cette partie de la villa et d'avoir ainsi une vue d'ensemble.

    Cette exploitation agricole semble avoir été en activité aux IIe et IIIe siècles de notre ère. Les études de mobilier permettront d'affiner cette datation et de préciser la chronologie du site.

    Une voie empierrée, suivie par les archéologues sur près de 300 m, limite la villa au nord. Vers l'ouest, elle passe près d'un petit bâtiment gallo-romain de plan rectangulaire, construit sur fondation de pierre. La présence au sein de cette construction d'un soubassement empierré rectangulaire et d'un dépôt composé de vases en verre et d'ossements animaux évoque une fonction cultuelle ou funéraire du lieu.

    Les vestiges médiévaux

     

    À ce stade de la recherche, l'occupation médiévale du site à été observée essentiellement sur la pars rustica de la villa, aux abords de la voie empierrée, sous la forme de structures artisanales. Sur un autre secteur de fouille, isolé au nord-ouest de la villa, a été découverte une nécropole de dix-huit inhumations datées par le mobilier funéraire du VIIe siècle de notre ère. Orientées est-ouest, les tombes s'alignent sur le versant ouest d'un petit vallon. Elles ont été recouvertes d'un léger tertre de terre, puis d'une couche de pierres calcaires. Dans une seconde phase, le tertre de pierre semble avoir été réutilisé comme chemin secondaire.

     

    En cours d'investigation, le site de Damblain n'a pas encore fini de livrer tous ses secrets.

     

     

    [ sources : http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Actualites_des_decouvertes/Les_dernieres_decouvertes/2009_2008/p-2682-Une_i_villa_i_gallo_romaine_a_Damblain_dans_les_Vo.htm ]

  • Le fonds des périodiques vosgiens

    Jeudi 25 juin 2009 à 20h30

    à la Bibliothèque Multimédia Intercommunale,

    48 rue Saint-Michel à Épinal,

     

    la Société d’émulation du département des Vosges

    et la Bibliothèque Multimédia Intercommunale organisent une conférence :

     

    « Le fonds des périodiques vosgiens

    à la Bibliothèque multimédia intercommunale d’Épinal-Golbey »

     

    par M. Philippe ALEXANDRE,

    professeur à l’Université de Nancy-2

     

    [Entrée libre et gratuite]

     

     

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    À partir de quelques repères chronologiques, le conférencier rappellera les aspects les plus remarquables de l’histoire de la presse dans les Vosges en présentant les grands titres de la presse d’information politique et générale du département qui, sous la IIIème République notamment, a été d’une grande diversité. Chacun des arrondissements avait ses feuilles d’opinions, très engagées, qui ont contribué à politiser et à socialiser les populations locales. Parmi ces périodiques, on compte aussi les nombreux bulletins et revues des associations de toute nature, dont les Annales de la Société d’émulation (depuis 1829), associations qui témoignent justement du niveau de culture d’une région. De grandes collections participent également de la presse périodique, ainsi L’Annuaire des Vosges, créé en 1791 à l’initiative de François de Neufchâteau, ou bien encore La Révolution dans les Vosges (1907-1939). Au terme de sa conférence, Philippe Alexandre s’efforcera de montrer le parti que l’on peut tirer d’un tel fonds de périodiques, tant pour l’histoire politique que pour une histoire sociale et culturelle du département.

  • Le dernier mineur des Hautes-Vosges

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    [Vosges Matin | 03.06.09]

  • Les fortifications du comté de Vaudémont

    Jeudi 4 juin 2009 à 20h30

    à la Bibliothèque Multimédia Intercommunale

    48 rue Saint-Michel à Épinal

     

    la Société d’émulation du département des Vosges organise une conférence

     

     

    Entre Vosges et Meurthe-et-Moselle :

    le réseau des fortifications du comte de Vaudémont (Xe-XVe siècle)

     

     

    par M. Gérard GIULIATO,

    professeur d’histoire et d’archéologie médiévales à l’Université de Nancy-2

    auteur de Châteaux et villes fortes du comté de Vaudémont en Lorraine médiévale (Presses universitaires de Nancy, 2008)

      

    Entrée libre et gratuite

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  • Jeanne bienheureuse, une exposition à découvrir à Domrémy

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    Quelques images de l'exposition "Jeanne bienheureuse"...

     

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    ND Bermont.jpgEn complément de l'exposition présentée au Centre d'Interprétation de Domrémy, la chapelle Notre-Dame de Bermont accueille une autre exposition sur "La piété de Jehanne en son pays natal" conçue par l'association Notre-Dame de Bermont.

     

    La piété de Jehanne en son pays natal est un témoignage exceptionnel des formes d'expression de la piété populaire, portée à sa perfection, au sein de la société rurale lorraine du XVe siècle. L'exposition présente cette piété dans son contexte local, tant religieux que politique et social ; elle s'attache à en restituer les fondements historiques et s'efforce de poser quelques éléments de réflexion sur la problématique des "voix".

     

     

    >> A découvrir à la chapelle Notre-Dame de Bermont, commune de Greux (à côté de Domrémy) jusqu'au 30 septembre 2009.

    >> Visite commentée de l'exposition le 2ème et le 4ème samedi de chaque mois, de 14h à 17h.

  • Jeanne d’Arc à la Société d’Emulation des Vosges

    Mardi 26 mai 2009 à 20h30

    à la Bibliothèque Multimédia Intercommunale d’Epinal-Golbey

     

    la Société d’émulation du département des Vosges organise une conférence 

    en partenariat avec le Conseil général des Vosges et l'Université de Nancy 2 sur

     

     Jeanne d’Arc, révélateur des passions françaises

    de la Troisième à la Cinquième République

     

    par M. Christian AMALVI,

    professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paul-Valéry de Montpellier

     

    [Entrée libre et gratuite]

     

     

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    En collaboration avec la librairie « Au moulin des Lettres » d'Epinal, une séance de dédicace sera organisée autour du livre Jeanne d’Arc. Les métamorphoses d’une héroïne (publié aux Éditions Place Stanislas, 2009).

  • Le testament politique de Louis XVI enfin retrouvé

    Avant de fuir en juin 1791, le roi de France avait rédigé un texte pour se justifier. Le manuscrit, qui avait disparu, a été découvert aux États-Unis.

     

    Il avait disparu depuis la Révolution française. Il se cachait dans une collection américaine où il vient d'être acquis par un Français, collectionneur de manuscrits anciens. Le testament politique de Louis XVI est une œuvre politique majeure, datant de la fuite à Varennes, dans la nuit du 20 juin au 21 juin 1791. Avant de partir, Louis XVI a probablement quelques scrupules. Il pense enfin pouvoir échapper à l'Assemblée constituante mais il ne veut pas quitter Paris sans laisser un document expliquant les raisons de sa fuite. Il entend s'adresser à son peuple. Aussi rédige-t-il cette Déclaration à tous les Français, un manuscrit de seize pages in quarto, qui deviendra, selon la tradition historique, son «testament politique» (à ne pas confondre avec le testament qu'il rédigera dans la prison du Temple avant de monter sur l'échafaud et qui est plus personnel et moral). Le roi demandera à La Porte, son intendant, de déposer le lendemain de sa fuite cette Déclaration sur le bureau du président de l'Assemblée, qui est alors Alexandre de Beauharnais. L'histoire se télescope : celui qui recueille le testament du dernier roi de l'Ancien Régime n'est autre que le premier époux de Joséphine, la future impératrice des Français ! Le monde est petit.

    louis XVI.jpgDans ce texte long et parfois assez mal structuré, Louis XVI entend exprimer sa conception politique la plus profonde. Au moment de le rédiger, il se sent libéré des contraintes, des faux-semblants et des réserves qu'il a toujours dû s'imposer depuis le début de la Révolution. Il déclare même, au moment de partir, qu'«une fois le cul sur la selle, il serait tout autre». Se voyant déjà loin de Paris et de l'Assemblée, il livre sa véritable conception des événements révolutionnaires, depuis la réunion des États généraux, et exprime son idéal politique, une monarchie constitutionnelle avec un monarque puissant.

    C'est donc un texte d'une portée considérable. Dans sa biographie de Louis XVI, Jean-Christian Petitfils, insiste à juste titre sur son caractère essentiel pour bien comprendre l'évolution de la pensée du monarque : «La plupart des historiens, écrit Petitfils à propos de la déclaration royale, ne lui ont pas donné l'importance qu'elle mérite. Ils l'ont soit négligée, soit hâtivement lue et commentée» (1). Son contenu n'était en effet pas ignoré des savants, dans la mesure où le texte a été reproduit dans de nombreux documents parlementaires, notamment les Archives parlementaires (publiées sous le Second Empire), mais l'original avait disparu. C'est lui qui vient enfin d'être retrouvé. Il ne fait aucun doute qu'il s'agit du document authentique. Son acquéreur, Gérard Lhéritier, président de la société Aristophil, une société qui achète des manuscrits anciens et propose ensuite à des collectionneurs de devenir en partie propriétaires de ces documents (tout en les conservant dans son Musée des lettres et manuscrits), insiste sur son caractère unique. «C'est une pièce exceptionnelle, vibrante d'histoire, que nos experts ont pu retrouver aux États-Unis.» Cette certitude est confirmée par des spécialistes de grand renom, comme Thierry Bodin, expert en autographes près la cour d'appel de Paris. Pour ce dernier, la paternité du document est évidente. «C'est la signature du roi et, surtout, il a été paraphé et signé par le président de l'Assemblée nationale, Alexandre de Beauharnais.» D'autant que la prise de Gérard Lhéritier est double. Il y a non seulement le document en lui-même mais un autre manuscrit de huit pages rédigées par le propre frère de Louis XVI, le comte de Provence, futur Louis XVIII. Ce texte avait été demandé par le roi à son frère peu de temps avant son départ, afin que celui-ci retrace les injustices subies par la famille royale depuis 1789. C'était une manière d'impliquer le comte de Provence dans le projet de fuite et le contraindre, par la même occasion, de quitter Paris le même jour (le roi craignait que son frère, qui n'avait pas toujours été tendre avec le couple royal, ne cherche à profiter de son départ pour se hisser sur le trône). Jugées trop agressives à l'égard de l'Assemblée, les remarques du comte de Provence ne furent pas toutes reprises par Louis XVI, qui commentera puis écartera ces huit pages.

    Pièce à charge lors du procès du roi

    testament politique de Louis XVI.jpgComment un tel trésor a-t-il pu s'évanouir dans la nature ? La plupart des historiens et des spécialistes avouent leur ignorance sur les circonstances de la disparition de ces documents capitaux. Jean-Christian Petitfils rappelle que ce n'est pas le seul document officiel qui ait disparu sous la Révolution. Il suffit de songer, dans un autre registre, au vol des diamants de la Couronne. Selon Thierry Bodin, le document devait probablement avoir été conservé jusqu'au procès de Louis XVI qui s'ouvre en décembre 1792. «Il disparaît ensuite, sans laisser de trace.» Certains pensent qu'il aurait pu, au milieu du XIXe siècle, faire partie du fonds d'un collectionneur fameux, Étienne Charavay, mais il ne figure pas dans la vente des manuscrits de ce dernier. D'autres évoquent la possibilité qu'il ait été dans le fonds de Feuillet de Conches, autre collectionneur célèbre du XIXe siècle, qui a publié des Lettres et documents inédits de Louis XVI (1864-1873), mais où les documents les plus authentiques côtoient les faux les plus étonnants. Il faut se rendre à l'évidence : on ne sait pas comment le manuscrit a pu disparaître pour ensuite quitter le territoire. Son existence est signalée dans les années 1950, à l'occasion d'une vente Hennessy, mais le document original n'y figure pas. Puis on perd définitivement sa trace jusqu'à son acquisition aujourd'hui par la société Aristophil. Un mystère surprenant, alors même que ce texte a eu, dans la vie du monarque, un rôle on ne peut plus funeste.

    Car la Déclaration fut en effet une des pièces à charge lors du procès du roi sous la Terreur. Ainsi, le rapport d'accusation, lu par Lindet le 10 décembre 1792, à la Convention, le cite précisément et l'utilise pour prouver la duplicité du roi et ses mauvaises intentions. «C'était sans doute le Manifeste destiné à plonger la France dans les horreurs de la guerre civile, écrit Lindet. (…) Son Manifeste du 20 juin atteste ses intentions hostiles ; il voulait le renversement de l'État, puisqu'il ne voulait ni les lois, ni la Constitution qu'il avait juré de maintenir» (2). Indéniablement, cette Déclaration a contribué à poser Louis XVI en ennemi de la Révolution. Mais que dit précisément le texte ? En réalité, le roi est loin d'avoir rédigé un brûlot contre-révolutionnaire. Il ne se résout certes pas à l'abaissement de la monarchie. Il juge que les réformes de l'Assemblée et l'attitude des clubs, «calomniateurs et incendiaires», ont porté atteinte à «la dignité de la Couronne de France». Il s'en prend notamment au refus, par l'Assemblée, de lui accorder un droit de veto absolu (il n'est que «relatif»), au poids excessif des comités de la Constituante, notamment le Comité des recherches qui exerce, selon le roi, «un véritable despotisme plus barbare et plus insupportable qu'aucun de ceux dont l'histoire ait jamais fait mention».

    Le monarque n'avait jamais été aussi conciliant

    Le roi critique aussi l'excessive décentralisation, la suppression de son droit de grâce, etc. Mais, sur le plan social, il se rallie pourtant à la révolution juridique de l'été 1789 ; il ne rejette plus l'abolition des ordres, comme dans sa Déclaration du 23 juin 1789. Il admet l'égalité civile et insiste même sur les réformes qu'il avait cherché à faire, notamment en 1787, en matière fiscale, afin que les privilégiés ne bénéficient plus d'exemptions indues. Il conclut, sur le ton de l'époque : « Français, et vous surtout Parisiens (…), revenez à votre roi ; il sera toujours votre père, votre meilleur ami. »

    La rédaction du texte lui a pris à peu près quatre ou cinq mois de réflexion. Il y a travaillé seul, à l'insu de ses ministres, et il n'y associera son frère qu'à la dernière minute, le samedi 18 juin, comme en témoigne ce dernier. On sait comment tout cela finira. Son arrestation à Varennes va se révéler fatale pour la monarchie (3). La déclaration du roi se montrera bien incapable de lui sauver la mise. Bien au contraire. Le prestige de la monarchie sera pour jamais terni par cette équipée malheureuse. Pourtant, comme le remarque à juste titre Jean-Christian Petitfils, ce testament politique de Louis XVI prouve que le roi n'avait jamais été aussi conciliant. C'est ce triste paradoxe que met en évidence le document laissé à l'Assemblée : «Jamais Louis XVI n'avait été aussi proche de la Révolution qu'en fuyant la capitale. Sur la route de Varennes, il était devenu un souverain constitutionnel, à la recherche, hélas, d'une impossible Constitution» (4). De toute cette histoire tragique, il ne reste plus aujourd'hui qu'un seul témoignage, ce manuscrit oublié.

    Le roi, dans la conclusion, rappelle :

     

    "Français, et vous surtout Parisiens, vous habitants d'une ville que les ancêtres de Sa Majesté se plaisaient à appeler la bonne ville de Paris, méfiez-vous des suggestions et des mensonges de vos faux amis, revenez à votre Roi, il sera toujours votre père, votre meilleur ami. Quel plaisir n'aura-t-il pas d'oublier toutes ses injures personnelles, et de se revoir au milieu de vous lorsqu'une Constitution qu'il aura acceptée librement fera que notre sainte religion sera respectée, que le gouvernement sera établi sur un pied stable et utile par son action, que les biens et l'état de chacun ne seront plus troublés, que les lois ne seront plus enfreintes impunément, et qu'enfin la liberté sera posée sur des bases fermes et inébranlables. A Paris, le 20 juin 1791, Louis."

     

    ______

    (1) « Louis XVI », Perrin, 2005, p. 810.

    (2) « Moniteur », tome XV, p. 715.

    (3) « Varennes, la mort de la royauté (21 juin 1791) », Mona Ozouf, Gallimard, 2008.

    (4) « Louis XVI », op. cit., p. 815.

     

     

     

    [Le Figaro | 19.05.09]

  • Centenaire de la Béatification de Jeanne d'Arc à la chapelle de Bermont

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  • Redécouvrir l'histoire de la Résistance en forêt de Darney (Vosges)

    La forêt de Darney, dans le sud-ouest vosgien, a connu des heures terribles au moment où s'engageaient les combats pour la libération de la France du joug nazi. En septembre 1944, les jeunes maquisards du maquis de Grandrupt, entre Darney et Bains-les-Bains, ont été les victimes innocentes de la barbarie de l'occupant. Cette histoire vous est racontée au musée de Hennezel qui consacre une salle à la mémoire de la Résistance dans le sud-ouest des Vosges.

     

    AG saône lorraine 19.04.09 020.jpgCette salle, installée au sein du musée du Verre, du Fer et du Bois, est gérée par l'amicale du Maquis de Grandrupt et les anciens résistants déportés. Ils ont souhaité conserver la mémoire des événements qui se sont déroulés durant l'été 1944 dans ce coin reculé du département des Vosges. Secteur qui voulait contribuer, à sa manière, à la libération du territoire national.

     

    Le visiteur y découvrira surtout l'action de l'abbé Mathis, curé de Hennezel, victime de la barbarie nazie. Membre du maquis de Grandrupt, il sera martyrisé par les SS devant son presbytère en feu et face à la population terrorisée afin qu'il avoue des informations sur l'organisation de la Résistance dans les Vosges. Il sera d'ailleurs exécuté sur la place du village.

     

    Chacun pourra découvrir les aspects du maquis et de l'action des maquisards vosgiens. Une visite pour se souvenir de ces trop nombreux jeunes vosgiens et francs-comtois qui ont été déportés et sont morts sans avoir pu revoir leur pays libéré.

     

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    Le bureau de l'abbé Pierre Mathis reconstitué au musée de Hennezel

     

    >> La Résistance en forêt de Darney au musée de Hennezel-Clairey, rue du Moulin-Robert à Hennezel (entre Darney et Bains-les-Bains). Ouvert jusqu'à la Toussaint tous les jours de 14h30 à 18h30.

  • Centenaire de la béatification de Jeanne d'Arc à Domremy (Vosges)

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    [documentation : Conseil Général des Vosges]

     

     

     

     

     

     

     

  • Le camp d'internement de Vittel (1943-1944) : conférence de Jean-Camille Bloch à Vittel et à Epinal

    La Société d’émulation du département des Vosges organise une conférence : « Le camp d’internement juif de Vittel 1943-1944 » par M. Jean Camille Bloch

     

     

    Vendredi 3 avril 2009 à 20h30, au Centre culturel de l'Alhambra,

    38 place de la Marne à Vittel

    et

    Samedi 4 avril 2009 à 16h30, amphithéâtre de la faculté de droit,

    rue de la Maix à Épinal

     

     

     entrée libre et gratuite

     

     

    *

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    Le camp d'internement de Vittel

     

    Vittel, samedi 23 janvier 1943. Cent quatre-vingt dix-huit juifs polonais de Varsovie débarquent sur le quai de la gare de la station thermale sous la férule des autorités d’Occupation. Quinze mois plus tard, le 18 avril 1944, près de soixante-dix d’entre eux sont regroupés pour être, via le camp de Drancy, déportés à Auschwitz où ils sont immédiatement gazés. Quelle logique peut donc sous-tendre cette pérégrination macabre à l’heure même où l’armée allemande doit faire face à des difficultés croissantes sur les fronts soviétiques et nord africains ?

     

     

    Internés successivement dans les hôtels de la Providence et Beau Site, isolés des détenues anglo-saxonnes mais soutenus clandestinement par les plus courageuses d’entre elles, ces juifs du ghetto ont en fait cru un court instant que les passeports et les autorisations d’émigration qu’ils détenaient, leur ouvriraient les portes de l’Amérique latine en échange de ressortissants allemands prisonniers des Alliés. En réalité, la quasi totalité reprend de le chemin de la Pologne pour une mort certaine, et ce en dépit de l’aide apportée par la résistance et par le comité local de la Croix-Rouge.

     

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    Au camp d'internement de Vittel

     

    >> Organisée par la Société d’émulation du département des Vosges, la conférence de Jean-Camille Bloch sera donnée le vendredi 3 avril à Vittel et le samedi 4 avril à Epinal.

     

    >> La conférence sera suivie d’une séance de dédicace de l’ouvrage Juifs des Vosges 1940-1944, par Jean-Camille Bloch (Éditions Jean-Bloch, 2007).

  • Une messe pour Stanislas

    Proposée par l'association des Amis de Lunéville et le père Jacques Bombardier, une messe a été célébrée pour le repos de l'âme de Stanislas le Bienfaisant.

     

    messe stanislas.jpgStanislas Leszczynski, est décédé le 23 février 1766 à Lunéville à l'âge de 89 ans, des suites d'une chute dans un âtre du château. Jusqu'en 1790 une messe était dite pour le repos de son âme à chaque anniversaire de sa mort. Puis cette tradition s'éteignit.

     

    L'association des Amis de Lunéville, qui est un centre d'études et de recherche sur les collections de la Maison de Lorraine et du roi de Pologne, a repris en 2007 cette tradition.

     

    Une première messe fut célébrée cette année-là en l'église Saint-Jacques de Lunéville. Elle fut suivie d'une deuxième en 2008 qui rassembla plus de six cents personnes. Cette année, l'association décida que cette messe pourrait être dite en l'église de Bonsecours de Nancy, construite par Stanislas, où repose son corps depuis sa mort, tout comme celui de son épouse Catherine Opalinska et le coeur de celui de sa fille.

     

    Le père Bombardier, curé de cette église, avait lui aussi eu la même idée. « On célèbre bien chaque année une messe en la chapelle des Cordeliers pour les ducs de Lorraine, pourquoi pas une messe pour Stanislas le bienfaisant, à Bonsecours. De plus, célébrer cette année après la restauration terminée de Bonsecours était un signe important de respect de la mémoire de Stanislas Leszczynski. L'offre de l'association de Lunéville tombait donc bien à propos ». Pour des raisons de calendrier, cette messe a été programmée vendredi dernier, avec un décalage de trois jours. Dans la nef magnifiquement restaurée, une centaine de personnes prenaient place pour cet office. La messe était accompagnée par la Scola grégorienne d'Alsace, sous la direction de Benoît Neiss et accompagnée par l'organiste Cécile Bohlinger.

     

    Au cours de l'homélie, le prêtre rappela le parcours de « Stanislas, un homme pieux, qui priait chaque jour en s'allongeant sur le sol bras en croix jusqu'à un âge avancé », rappelant qu'il avait vécu « des moments difficiles d'errance et de révolte, mais qui fut pour la Lorraine Stanislas le bienfaisant, protégeant les arts et les lettres et instituant des droits et des protections pour les plus faibles et les miséreux ». Un membre de l'association lu la prière de Stanislas, toute confite d'amour et de respect divin.

     

    En la fin de la messe, les fidèles sont allés se recueillir sur le tombeau du roi de Pologne et dernier duc de Lorraine et de Bar.

     

    >> Association des Amis de Lunéville, 1 rue du Général-Leclerc, 54300 Lunéville

    >> Site Internet de l’association : www.maisondelorraine.org

  • Une statuette de Jehanne accueillie au musée de Vaucouleurs

    la petite jehanne entourée des élus.jpgElle a les mains liées par une chaîne. Droite. La pâleur de son visage en ivoire contraste avec le bronze doré de son armure. Du haut de ses 35 cm, une statuette de Jeanne d'Arc vient de rejoindre le musée de Vaucouleurs. Dans le musée, trop petit pour pouvoir exposer les 300 œuvres consacrées aux images de Jeanne, cette dernière arrivante, bien à l'abri derrière sa protection de verre, a le visage triste d'une martyre. « Nous devons cette représentation au sculpteur Louis Ernest Barrias (1841-1905). Elle a été achetée en 2008 auprès de la galerie Elstir à Paris avec le soutien financier de l'État et de la région Lorraine, au travers du FRAM (Fonds d'acquisition des musées), pour la somme de 11.500 euros », précise Franck Mourot, attaché de conservation départemental des musées de la Meuse. Lorsque le sculpteur Barrias a été sollicité pour réaliser cette statue, qui devait trouver sa place devant la basilique Notre-Dame-du-Bon-Secours à Rouen, elle n'avait pas encore été béatifiée, ni canonisée.

     

    Mais elle représentait la guerrière qui avait chassé les Anglais hors de France et devait rappeler aux Français la nécessité de bouter les Allemands de Lorraine, terre d'origine de la Pucelle, alors annexés par les Prussiens. « Nous savons que son visage a été inspiré par une tête en pierre, provenant de l'église Saint-Éloi à Orléans. On a longtemps cru qu'il s'agissait d'un portrait de Jeanne d'Arc et de nombreux moulages et copies ont été exécutés mais aujourd'hui, on y voit un saint Maurice ». En effet n'ayant aucune représentation du visage de la pucelle d'Orléans, les différents artistes se sont inspirés en fonction des époques de différents modèles. Totalement protégée par son armure cachant totalement sa chevelure, la statuette a été exécutée dans les ateliers Susse, en plusieurs tailles allant de 15 à 60 cm. Le modèle acquis par le musée dit « de luxe », a les mains et le visage en ivoire et haut de 35 cm. Jeanne a donc reçu de nombreux élus meusiens. « Il y a en Meuse un potentiel énorme de richesses patrimoniales et une fondation patrimoine devrait voir le jour avec une première enveloppe de 500.000 euros », a annoncé le président du Conseil général.

     

    [d’après l’Est Républicain | 18.02.09]

  • Notre-Dame de Bonsecours à Nancy : messe à la mémoire de Stanislas le 21 février

    ND Bonsecours 05.06.08 008.jpgL'abbé Jacques Bombardier, prêtre de l'Oratoire Saint-Philippe-Néri et curé de Notre-Dame de Bonsecours, célébrera une messe pour le repos de l'âme du roi de Pologne et duc de Lorraine et de Bar Stanislas Leszczinski ce samedi 21 février à 18 heures en l'église Notre-Dame de Bonsecours à Nancy.

     

    Stanislas est décédé à Lunéville le 23 février 1766 au terme d'une longue agonie, après s'être brûlé accidentellement devant la cheminée de sa chambre.

     

    Rappelons que c'est Stanislas qui, en 1738, entreprit de reconstruire l'ancienne chapelle des Bourguignons et actuelle église de Bonsecours. Il conserva l'antique statue de la Vierge au Manteau de Mansuy Gauvain. Il choisit aussi de faire de cette église baroque le lieu de sa sépulture et de celle de son épouse. Le coeur de sa fille Marie, épouse du roi Louis XV, les y a rejoints.

     

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    Stanislas Leszczinski, roi de Pologne et duc de Lorraine et de Bar
    (Musée Lorrain, Nancy)
  • Hommage au Colonel Driant

    Les autorités civiles et militaires étaient rassemblées, samedi, place du Colonel-Driant à Nancy, où se tenait la traditionnelle cérémonie annuelle d’hommage au colonel Driant.

     

    hommage driant nancy.jpgJean Largueze, délégué général du Souvenir Français, Jean-Yves Bon, président départemental des Diables Bleus, Claude Grandemange et Aline-Sophie Maire, conseillère municipale étaient présents.

     

    Devant la plaque commémorative dédiée au héros de la Grande Guerre, un discours a été prononcé puis les gerbes du souvenir ont été déposées en présence de M. Breyton, sous-préfet de Toul représentant le préfet de Meurthe-et-Moselle. Le colonel Driant n'était pas seulement un grand officier dévoué à son pays et incarnant la résistance héroïque de ses chasseurs, il était aussi un grand homme politique, député de Meurthe-et-Moselle et écrivain.

     

    Sa mort fut l'illustration d'une bataille, celle de Verdun, où les hommes s'opposèrent vaillamment aux canons. Emmenées par Claude Grandemange, adjoint au maire délégué aux manifestations militaires et patriotiques, les personnalités ont salué les 24 porte-drapeaux placés sous la direction de Mlle Blott, présidente adjointe de l'Amicale des porte-drapeaux ; on remarquait parmi eux la présence de trois porte-drapeaux de la Sidi-Brahim. Ils saluèrent également la participation de l'Harmonie nancéienne.

     

    Ensuite Claude Grandemange, dans son rapide discours sur les faits de guerre de Driant et de ses bataillons, signalait qu'un mausolée fut érigé après-guerre par d'anciens combattants dont le général Castelnau, à proximité du PC de Driant où l’on peut y lire : « ils sont tombés silencieux sous le choc comme une muraille ». En ce jour nous avons une pensée pour ces 400.000 soldats fauchés lors de cette grande bataille « Les peuples ne perdent la vie que lorsqu'ils perdent la mémoire », a-t-il conclu, citant le maréchal Foch.

     

    [d’après l’Est Républicain | 16.02.09]

  • L'amicale du Maquis de Grandrupt (Vosges) se souvient

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    [source : Vosges Matin | 12.02.09]

  • A Vaucouleurs le 22 février, fête du 580ème anniversaire du départ de Jehanne d’Arc

    La cité meusienne de Vaucouleurs se prépare à fêter le 580ème anniversaire du départ de Jehanne d’Arc par la Porte de France en 1429. Les festivités auront lieu le dimanche 22 février.

     

    >> Le programme :

     

    > Dès 9 h 30 :

    Accueil des villageois de Domremy

    Ouverture du marché médiéval

    Ouverture du salon des auteurs

    Ouverture de la bourse aux objets johanniques

    Ouverture du Musée

    Exposition "Jehanne, une Sainte des Tranchées"

    Début des animations médiévales (nombreuses troupes)

     

    > 10 h 00 : messe célébrée en l’église paroissiale par Mgr Maupu, évêque de Verdun

     

    > 11 h 00 : cérémonie officielle devant la statue équestre de Jehanne

     

    > 14 h 00 :

    Pièce de théâtre à l'Espace Lyautey

    Contes à la crypte

    Concert de la chorale à la chapelle castrale

    Concert de flûtes à bec à l'église Saint-Laurent

     

    > Vers 16 h 00 : reconstitution historique du Départ de Jehanne

     

     

    30e pèlerinage domremy-vaucouleurs 18.05.08 017.jpg
    La Porte de France et la chapelle castrale à Vaucouleurs

     

     

    >> Rappel historique :

     

    statue jeanne d'arc vaucouleurs.jpgLa ville commandée par le capitaine Robert de Baudricourt, abritait une garnison fidèle à Charles VII, mais très isolée entre les domaines du duc de Bourgogne, vassal du roi d'Angleterre, et ceux du duc de Lorraine, vassal de l'empereur d'Allemagne. Jehanne y vint, sans doute en janvier 1429, pour demander une escorte pour se rendre auprès du roi. Éconduite par le capitaine, elle tenta de gagner la France par ses propres moyens, accompagnée de son oncle Durant Laxart. Sur le chemin de Chinon, elle s'arrêta à l'ermitage de Saint-Nicolas de Sepfonds et rebroussa chemin. Emmenée jusqu'à Toul par Bertrand de Novellompont, elle y rencontra le duc de Lorraine Charles II auquel elle demanda en vain la compagnie de son gendre René d'Anjou.

     

    De retour à Vaucouleurs, elle obtint de Baudricourt une escorte pour la mener devant Charles VII. Elle prit son départ aux environs du 15 février. Le voyage dura 11 jours, passant par Saint-Urbain, Auxerre, Gien et Sainte-Catherine-de-Fierbois.

  • Des Justes meusiens honorés

    La dernière cérémonie de remise de médaille de Juste à Longeville-en-Barrois (Meuse) a réveillé les mémoires. Deux nouvelles familles viennent de renouer des liens grâce à cette cérémonie.

     

    justes.jpgUne nappe de brouillard enveloppe la voie ferrée à Longeville-en-Barrois. Trois silhouettes se détachent, comme surgissant d'une histoire lointaine. Celle de l'évasion de dix-neuf déportés juifs du convoi 62, le 20 novembre 1943. C'est ce souvenir commun qui unit les enfants de Roger Gerschel et le fils de René Bernard.

     

    Deux autres familles ont pu reprendre contact dans les mêmes conditions. L'un des évadés, Joseph Cajgfinger, un tailleur de Metz, avait été, en effet, recueilli par Achille Domice, un éclusier de Longeville-en-Barrois. A l'initiative de Robert Cajgfinger, Achille et Simone Domice ont reçu, à titre posthume, le titre de Justes parmi les Nations par le Mémorial Yad Vachem de Jérusalem.

     

    La cérémonie, qui s'est tenue dans la Meuse, a réveillé les mémoires. En particulier celle de Jean-Claude Gerschel et sa sœur, les enfants d'un autre évadé : Roger Gerschel. «Nous savions que notre père avait été caché par quelqu'un à Longeville-en-Barrois. Rien de plus ». Peu de temps après la cérémonie, la famille Gerschel s'est rendue à Bar-le-Duc en train, effectuant le même parcours que leur père et leur oncle Georges.

     

    Arrêtés à Chalon-sur-Saône, Roger et Georges Gerschel ont été internés à Drancy, l'antichambre de la mort. Rapidement, les deux frères, décrits comme des forces de la nature, ont rejoint un groupe de résistants qui travaillaient jour et nuit dans la clandestinité. Objectif : creuser un tunnel pour faire évader tous les prisonniers. Dénoncés, quatorze d'entre eux ont été placés dans le wagon du convoi 62. Le même désir unissait les hommes, qui ont réussi à cacher des outils de fortune.

     

    Les résistants savent que le train allait ralentir dans la montée de Lérouville, mais les barreaux ne cèdent pas facilement. Au dernier moment, ceux que l'on nommera par la suite « les diables de Gerschel » ont arraché les grilles à mains nues. Dans le wagon, la plupart des déportés sont pétrifiés par la peur. Cinq se décident à sauter par la lucarne. Parmi eux, Joseph Cajgfinger et Charles Magier qui, amputé d'un pied, sera sauvé par des cheminots avant l'arrivée d'une patrouille allemande.

     

    Roger Gerschel, qui a perdu son frère, erre dans l'obscurité. Sur le pont de Dammarie, il croise René Bernard, un ébéniste, qui rentre chez lui à vélo après une journée de travail. « Mon père m'a toujours raconté qu'il n'avait pas hésité une seconde », raconte Jean-Paul Bernard, qui vit à Naives-devant-Bar. « Il l'a fait monter sur le cadre de son vélo et l'a ramené chez lui à Longeville-en-Barrois ».

     

    Depuis le début de la guerre, Jean-Paul Bernard est hébergé avec sa femme chez sa propre mère Louise Bernard. Cette dernière accueille le fugitif sans poser de question. Et pourtant, un soldat allemand, qu'elle est obligée d'héberger, dort dans une chambre du rez-de-chaussée. Dans la pure tradition de l'hospitalité lorraine, Jean-Paul Bernard et son frère, servent du sanglier et une truite. Roger Gerschel n'oubliera jamais ce festin.

     

    Le lendemain, le photographe barisien Victor Althusser, le chef de la résistance, lui fait des faux papiers. L'évadé peut alors retrouver les siens.

     

    Soixante-cinq ans après, les Gerschel ont fait une demande de reconnaissance de Justes parmi les Nations pour Jean-Paul Bernard, sa femme et sa mère. « Mon père a fait du bien toute sa vie. Et il n'a jamais réalisé à quel point », conclut Jean-Paul Bernard.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 08.02.09]

  • Lorrain star au Père-Lachaise

    Savez-vous que l'une des tombes les plus visitées du cimetière parisien du Père-Lachaise est celle d'un Lorrain, et plus précisément d’un Vosgien ? Elle y est même l'objet d'un véritable culte.

     

    victor noir.gifEtrange destinée que celle de Victor Noir - de son vrai nom Yvan Salmon - qui naquit le 27 juillet 1848 à Attigny, entre Darney et Monthureux-sur-Saône. Tout le destinait à reprendre l'activité d'horlogerie paternelle - qui exploitait aussi le moulin du village -, mais le manque de vocation et une altercation un peu vive avec son père poussèrent le garçon de 13 ans à rejoindre son frère Louis, de 11 ans son aîné, à Paris. Là, il finit par entrer "en journalisme" à La Marseillaise, une publication anti-bonapartiste.

     

    Obscur employé de rédaction, en 1870 il provoque en duel le prince Pierre Bonaparte, cousin de Napoléon III, et périt sous ses balles. Et c'est là que Noir-Salmon accède à la célébrité. Les Républicains "récupèrent" sa mort ; 100.000 personnes suivent ses obsèques et le Second Empire ne lui survivra guère.

     

    En 1891, sa dépouille est transférée au Père-Lachaise où il commence une nouvelle vie, grâce au talent du sculpteur Amédée-Jules Dalou qui crée pour lui un magnifique gisant. Parti en pleine jeunesse, Victor est représenté avec des attributs masculins assez expressifs derrière le drapé du pantalon. Il n'en fallait pas plus pour créer la légende : toucher cet endroit stratégique apporterait la fécondité chez les jeunes femmes. Et à voir combien le bronze qui sied aux illustres est lustré à cet endroit de sa personne, on mesure la notoriété de notre Vosgien !

     

     

     

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    Victor Noir aura effectué la partie la plus brillante (dans tous les sens du terme) de sa carrière post mortem. Au champ du repos éternel, il se trouve aussi choyé que Jim Morrison et Oscar Wilde, excusez du peu... Au point que la mairie de Paris avait, il y a quelques années, dressé des barrières pour le protéger. Elle l'a finalement rendu à ses fans.

     

    Fauché à 22 ans, alors qu'il allait se marier, il a bien mérité quelques petits bonheurs posthumes.

     

     

    [d’après Vosges Matin | 07.02.09]

  • 2012, année de la Renaissance à Nancy

    Après l'Année de l'Ecole de Nancy en 1999, le 250ème anniversaire de la place Stanislas, voici 2012, Année de la Renaissance qui se profile à l'horizon.

     

    palais ducal nancy.jpgLe Palais ducal sera particulièrement à l’honneur avec sa Porterie réalisée d'après le modèle de celle du Château de Blois, mais aussi la Chapelle ronde des Cordeliers, modèle réduit de celle des Médicis à Florence, des hôtels particuliers. Et surtout la Ville neuve de Charles III construite pour l'essentiel du milieu du XVIe siècle à 1630, année où la guerre de Trente Ans fait irruption en Lorraine avec son cortège de malheurs.

     

    La Renaissance à Nancy, c'est également Jacques Callot, Georges de La Tour, Ligier Richier, le château de Fléville... Bref, à Nancy, il y a de quoi commémorer et célébrer un patrimoine qui vient en troisième rang d'excellence après le XVIIIe et l'Art Nouveau.

     

    La perspective de cette année Renaissance 2012 permettra aux Nancéiens de découvrir le vaste chantier de rénovation du Palais Ducal, de mieux promouvoir l'époque de la Renaissance dans le tourisme urbain. Et pourquoi pas y inclure des parcours thématiques incluant des sites lorrains Renaissance comme le village de Châtillon-sur-Saône, dans les Vosges, qui bénéficie depuis 30 d’un travail de sauvegarde remarquable mené par des bénévoles ?

     

    [cliché ©Est Républicain]

  • Nancy fête son patron, saint Sigisbert

    Dimanche 1er février, la ville de Nancy a fêté son saint patron, Sigisbert.

     

    Sigisbert (ou Sigebert), fils de Dagobert, est le descendant en ligne direct de Clovis. Il est né en 630 et mourra à Metz, la capitale de son royaume d'Austrasie, le 1er février 656 (ou 358). Il fut baptisé et éduqué par saint Armand, évêque d'Orléans. Il composa pour son jeune élève une instruction "Exhortation au Roi des Francs" qui est conservée à la Bibliothèque vaticane.

     

    sigisbert 1er roi d'autrasie.gif

     

    A l'âge de 3 ans, Sigisbert fut placé par son père sur le trône d'Austrasie qui s'étendait de la Champagne à la Thuringe, avec comme axe principal et vital le Rhin en son entier. C'est à sa majorité que Sigisbert vint prendre possession de sa capitale, Metz, assisté de saint Cunibert, archevêque de Cologne, et du bienheureux Pépin de Landen, maire du Palais. L'époque était plutôt rude et troublée, le pays se relevait à peine de terribles luttes intestines et claniques ; l'aristocratie franque était ambitieuse et sans scrupules à l'image de la reine Brunehaut si controversée.

     

    C'est dans ce contexte difficile que brille la figure de saint Sigisbert. Vainqueur et plein de mansuétude pour les thuringeois révoltés, il vécut dans la paix les 14 années de son règne. Aux dires des chroniqueurs, il faisait figure de moine même au sein des fêtes de la cour de Metz comme à son foyer. Il recevait également les pauvres à sa table et les servait, se faisant le serviteur selon l'enseignement de l'Eglise.

     

    Sigisbert assassiné, fut dès sa mort honoré comme saint. Il fut inhumé à l'abbaye Saint-Martin de Metz. En 1552, l'abbaye fut détruite et le corps de Sigisbert fut apporté à Nancy et déposé dans la prieurale Notre-Dame puis à la primatiale. Les ducs honorèrent particulièrement le saint roi mérovingien qui les avait précédés en Lorraine et en firent le saint patron de la capitale ducale.

     

    Son corps qui était conservé à la cathédrale et était resté intact depuis 1000 ans, fut profané à la Révolution. Les parties sauvegardées furent replacées en 1803 dans un reliquaire où elles sont encore conservées. Une statue du saint roi décore la façade de la cathédrale, une chapelle latérale lui est dédiée et les deux tableaux du choeur représentent l'un son couronnement, l'autre le souverain servant les pauvres.

  • Verdun : des archéologues pour identifier 80.000 poilus anonymes

    Alain Fournier avait été exhumé à Saint-Rémy-la-Calonne (Meuse) par des archéologues il y a dix ans. Le Conseil général souhaite systématiser cette démarche pour tous les Poilus.

    archéologues à verdun.jpg« Aujourd'hui, chaque famille aimerait retrouver le corps de son grand-père sur le champ de bataille de la Grande Guerre, comprendre comment il a été tué et dans le cadre de quelle bataille. Il y a actuellement chez les gens, un besoin de se réapproprier l'Histoire universelle à travers l'histoire familiale. » Serge Barcellini en est profondément conscient. Lui qui dirige la mission « histoire » au Conseil général et qui a pour ambition de relancer le tourisme de mémoire dans le département. Avec l'objectif d'organiser d'importantes festivités à l'occasion du centenaire de la Bataille de Verdun : « Il y a un exemple, un modèle sur lequel nous souhaiterions nous appuyer. C'est celui des recherches archéologiques qui ont été faites il y a dix ans pour retrouver le corps de l'écrivain Alain Fournier à Saint-Remy-la-Calonne sur le champ de bataille des Eparges. C'est pour cela que nous avons fait venir Frédéric Adam de l'Institut national de la recherche archéologique et préventive (INRAP). C'est lui qui avait dirigé les recherches pour retrouver les restes de l'auteur du Grand Meaulnes. Nous essayons de voir avec lui comment nous pourrions procéder pour nous rapprocher de spécialistes comme lui et du ministère de la Culture. »

     

    En effet, aujourd'hui, la loi qui a été votée par le parlement en 1918 est formelle. Seuls les agents du ministère de la Défense - en l'occurrence, le service des anciens combattants à Metz - sont autorisés à exhumer les corps sur les champs de bataille : « En 1999, une exception avait été faite. En effet, on savait à 99 % que le corps d'Alain Fournier était enterré à Saint-Rémy-la-Calonne. L'enjeu historique et le prestige de l'écrivain étaient considérables », rappelle Serge Barcellini.

     

    « Pour découvrir l'identité et l'histoire d'un soldat, on étudie le mobilier situé à proximité du corps, c'est-à-dire, la plaque d'identité du combattant, son paquetage, son uniforme, son armement, ses effets personnels et l'on retrouve sa nationalité, son nom, son histoire », précise Frédéric Adam qui, dernièrement, a opéré en 2005 sur le chantier du contournement d'Etain et a retrouvé une douzaine de corps de Poilus.

     

    L'archéologie est en effet systématiquement utilisée sur des sites historiques plus anciens sur lesquels on retrouve parfois des corps de Poilus.

     

    Mais hier, Serge Barcellini avait pris soin d'inviter sur les champs de Bataille verdunois, où 80.000 corps sont encore ensevelis, Bernard Koelsch, le responsable du bureau des Monuments historiques et des lieux de mémoire à la direction de la Mémoire du patrimoine et des archives au ministère de la Défense. L'objectif étant de convaincre les différentes parties concernées sur l'utilité d'un tel projet, susceptible de permettre aux familles de retrouver des racines qui paraissaient perdues à jamais.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 28.01.09]

  • Les royalistes lorrains se souviennent

    A quelques jours de la date anniversaire de l'exécution de Louis XVI, les royalistes lorrains se sont réunis dimanche 25 janvier.

     

    louis pozzo di borgo et philippe schneider.jpgL'espoir monarchique, pour l'Union des sections royalistes lorraines, est à chercher du côté du jeune prince Jean, Duc de Vendôme. « Il est de plus en plus présent, aussi bien au niveau national qu'international », se réjouit Philippe Schneider, président régional des royalistes.

     

    Lui, qui, comme les 250 abonnés du bulletin « La Lorraine Royaliste », aimerait tant voir restaurer la monarchie en France. « Cela a failli se produire à plusieurs reprises au cours du siècle dernier. En 1942, 1958... ». En attendant, ils étaient plus d’une centaine hier à prier pour le repos de l'âme de Louis XVI en l'église Saint-Pierre de Nancy, lors de la messe célébrée par l’abbé Florent Husson. Comme tous les ans, ils ont profité de la proximité du 21 janvier - jour de l'exécution de Louis XVI par les révolutionnaires - pour se réunir.

     

    Après la célébration religieuse, ils se sont rendus au cimetière de Laxou pour déposer une gerbe sur la tombe de Jacques Luporsi, co-fondateur de leur mouvement. Puis se sont attablés « Chez Maître Marcel » pour le déjeuner où, tradition oblige, ils ont sacrifié à la galette des rois.

     

    Avant que Louis Pozzo di Borgo ne leur présente son dernier ouvrage, un roman intitulé « La gloire des vaincus ». Une saga retraçant non pas l'histoire d'une dynastie royale, mais celle de colons obligés de quitter l'Algérie en 1962 pour se réinstaller dans leur Corse natale. « Une réflexion politique et religieuse », explique l'écrivain de Montbéliard.

     

    Désuète, la monarchie ? Au contraire, rétorque vivement Philippe Schneider. « C'est très moderne. La majorité des pays européens vit sous le régime monarchique. Et les Français ont besoin d'un arbitre. C'est ce qu'ils ont cherché avec le général de Gaulle et même avec Sarkozy ». Parce que selon lui et ses amis, un roi c’est avant tout un arbitre ; un arbitre suprême, au-dessus des partis, un pouvoir rassembleur plutôt que diviseur, ne dépendant d'aucun courant idéologique.

     

     

    [cliché ©Est Républicain]