L'exposition présentée actuellement - et jusqu'au 24 septembre 2017 - au Musée barrois à Bar-le-Duc rend hommage à l'inventivité d'un meusien au service de l'humanité souffrante : François Humbert.
En 1817, notre homme ouvre le premier établissement orthopédique français dans le village meusien de Morley. Passionné d'anatomie et de mécanique, il y propose de nouveaux traitements de la scoliose et de la luxation congénitale de la hanche, alors très fréquente dans les populations rurales de l'époque.
Cette rétrospective remet ses actions dans le contexte de l'histoire de la médecine. Elle met aussi en valeur sa collection de matériels orthopédiques qui illustrent son savoir-faire médical. Cet ensemble unique a fait l'objet d'une restauration en vue de cette exposition.
Le catalogue édité pour l'occasion retrace à la fois la vie de cet étonnant inventeur lorrain, qui mit son talent au service des "accidentés" de la vie, et nous présente son cabinet de curiosités. Car Humbert était un esprit curieux de tout.
‡ Inventer pour guérir. François Humbert (1776-1850), une aventure médicale meusienne, collectif, éditions Communauté Bar-le-Duc Sud Meuse, 2017, 32 p., ill. (5 €).

Charles-Edouard Fixary, né à Liffol-le-Grand en 1830 et mort à Paris en 1888, occupe une place éminente parmi les inventeurs français. Ingénieur doué, technicien hors pair ou simplement bricoleur génial ? Quel titre mérite cet inventeur fécond dont la chape de plomb des années et le manque d'intérêt pour l'histoire des sciences et techniques ont fait oublier les multiples apports dans l'industrie frigorifique. Ses "machines à produire du froid" connurent de nombreuses applications, mais c'est sous le nom de "procédé Otto-Fixary" que la diffusion dans toutes les branches de l'industrie, entre 1880 et 1920, de ses procédés de réfrigération rencontra une notoriété aussi large que les zones d'ombre qui entourent sa vie personnelle et en particulier ses études.