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inventeur

  • François Humbert (1776-1850), une aventure médicale meusienne

    L'exposition présentée actuellement - et jusqu'au 24 septembre 2017 - au Musée barrois à Bar-le-Duc rend hommage à l'inventivité d'un meusien au service de l'humanité souffrante : François Humbert.

    En 1817, notre homme ouvre le premier établissement orthopédique français dans le village meusien de Morley. Passionné d'anatomie et de mécanique, il y propose de nouveaux traitements de la scoliose et de la luxation congénitale de la hanche, alors très fréquente dans les populations rurales de l'époque.

    Cette rétrospective remet ses actions dans le contexte de l'histoire de la médecine. Elle met aussi en valeur sa collection de matériels orthopédiques qui illustrent son savoir-faire médical. Cet ensemble unique a fait l'objet d'une restauration en vue de cette exposition.

    Le catalogue édité pour l'occasion retrace à la fois la vie de cet étonnant inventeur lorrain, qui mit son talent au service des "accidentés" de la vie, et nous présente son cabinet de curiosités. Car Humbert était un esprit curieux de tout.

     

    ‡ Inventer pour guérir. François Humbert (1776-1850), une aventure médicale meusienne, collectif, éditions Communauté Bar-le-Duc Sud Meuse, 2017, 32 p., ill. (5 €).

  • Georges Claude, le génie fourvoyé

    georges claude.jpgQui se souvient de Georges Claude ? Peu de monde sûrement. Et pourtant, quasi quotidiennement, nous utilisons sous une forme ou sous une autre, le produits de ses géniales inventions : les lampes Claude, le néon, l'air liquide... Et savez-vous que ce génial inventeur était d'origine vosgienne ? C'est cette histoire que nous conte Rémi Baillot à l'occasion du 50ème anniversaire de sa disparition.

    Georges Claude (1870-1960) est né à Paris à la suite de l'installation de ses parents venus de Poussay, village vosgien connu pour sa célèbre foire et ses non moins célèbres chanoinesses.

    Claude est sans doute l'inventeur français le plus fécond : ses nombreuses découvertes et inventions prospèrent encore dans l'industrie contemporaine. Chercheur infatigable et opiniâtre, il était mondialement connu et admiré avant la Seconde guerre mondiale. Il est à l'origine de la société Air Liquide, des Lampes Claude, de la Société Chimique de La Grande Paroisse, de l'invention du tube au néon, de nombreuses armes de guerre, de la synthèse de l'ammoniaque par hyperpression, de l'énergie thermique des mers... Les américains l'appelèrent l'"Edison français" !

    Notre homme eut cependant sa part d'ombre. Ce qui lui valut d'être ostracisé par l'Histoire et les historiens. Pour finir complètement oublié des Français eux-mêmes. Georges Claude voulut s'essayer à la politique et, se rapporchant du Maréchal Pétain, sombra dans un collaborationnisme suicidaire. Ce rival des scientifiques allemands ne voyait alors d'avenir que dans la grande Europe projetée par Hitler. Trop d'intérêts et les déchirements de l'Histoire le condamnèrent à l'oubli.

    L'ouvrage de Rémi Baillot a le mérite de sortir de cet oubli immérité Georges Claude, un vosgien de coeur fourvoyé dans les impasses de l'Histoire.

     

    >> Georges Claude. Le génie fourvoyé, Rémi Baillot, EDP Sciences éditions, 2010, 490 p., ill. (39 €).

  • Charles-Edouard Fixary, un Vosgien "père du froid"

    Ce n'est pas un "fait d'hiver". Nos visiteurs vont découvrir un esprit vosgien particulièrement inventif du XIXème siècle. Il s'agit du liffolois Charles-Edouard Fixary, inventeur d'un système de fabrication du froid.

     

    Fixary.jpgCharles-Edouard Fixary, né à Liffol-le-Grand en 1830 et mort à Paris en 1888, occupe une place éminente parmi les inventeurs français. Ingénieur doué, technicien hors pair ou simplement bricoleur génial ? Quel titre mérite cet inventeur fécond dont la chape de plomb des années et le manque d'intérêt pour l'histoire des sciences et techniques ont fait oublier les multiples apports dans l'industrie frigorifique. Ses "machines à produire du froid" connurent de nombreuses applications, mais c'est sous le nom de "procédé Otto-Fixary" que la diffusion dans toutes les branches de l'industrie, entre 1880 et 1920, de ses procédés de réfrigération rencontra une notoriété aussi large que les zones d'ombre qui entourent sa vie personnelle et en particulier ses études.

     

    Christian Wagner, conservateur du "Musée de l'histoire Bernard-Counot" à Liffol, s'est penché depuis quelque temps sur cet inventeur et a voulu, même si le titre prestigieux de "père du froid" est revenu par convention à un de ses contemporains Charles Tellier (1828-1913), que notre homme ne serait pas un fantôme voué à rejoindre la longue cohorte des inconnus tombés dans les oubliettes de l'Histoire. Car, si le XIXe siècle si prodigue en monuments à la gloire des grands hommes ne lui fit pas l'honneur de la statuaire officielle, la brochure éditée par l'association du Musée de Liffol-le-Grand ne poursuit d'autre ambition que de faire le point sur la vie de l'illustre liffolois ainsi que sur ses réalisations techniques.

     

    L'ouvrage est abondamment illustré et il est édité avec l'aide de la commune de Liffol. Il a fédéré plusieurs érudits locaux ainsi que l'Union des Cercles généalogiques de Lorraine.

     

    >> L'ouvrage sur Charles-Edouard Fixary est en vente dans les librairies de Liffol et de Neufchâteau, et à l'Office du tourisme de Neufchâteau.