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  • Habitats princiers et seigneuriaux en Lorraine médiévale

    habitats princiers.jpgDurant le Moyen Âge, l'espace lorrain, à l'image du reste de l'Europe, connut une profonde mutation politique qui se caractérisa par le triomphe des seigneuries et des principautés. Les nouveaux détenteurs du pouvoir se préoccupèrent avant tout de protéger et d'accroître leurs possessions. Cette politique se traduisit par la construction d'édifices originaux destinés à assurer trois fonctions : la résidence, la défense et l'expression du pouvoir public. En six siècles, l'aristocratie lorraine en édifia près de trois cents. Leur étude permet aujourd'hui de comprendre la variété des types d'édifices (le château, la maison forte), l'évolution des styles architecturaux et décoratifs mais aussi le rôle des mutations techniques.

    L'ouvrage rassemble une série d'études publiées par le professeur Gérard Giuliato au cours des vingt-cinq dernières années et aujourd'hui épuisées. Cette documentation permet de mettre à la portée de tous les caractéristiques de ce patrimoine à travers les monographies de sites caractéristiques (Châtenois, Blâmont, Blénod-les-Toul, Niederstinzel) et à travers des enquêtes thématiques plus générales (les châteaux du Xe-XIIe siècles et ceux du XIIIe-XVIe siècles, les maisons fortes).

    Une invitation à découvrir un patrimoine lorrain trop souvent méconnu.

     

    >> Habitats princiers et seigneuriaux en Lorraine médiévale, Gérard Giulato, PUN, 2009, 288 p., ill. et cartes (25 €).

  • Les fortifications du comté de Vaudémont

    Jeudi 4 juin 2009 à 20h30

    à la Bibliothèque Multimédia Intercommunale

    48 rue Saint-Michel à Épinal

     

    la Société d’émulation du département des Vosges organise une conférence

     

     

    Entre Vosges et Meurthe-et-Moselle :

    le réseau des fortifications du comte de Vaudémont (Xe-XVe siècle)

     

     

    par M. Gérard GIULIATO,

    professeur d’histoire et d’archéologie médiévales à l’Université de Nancy-2

    auteur de Châteaux et villes fortes du comté de Vaudémont en Lorraine médiévale (Presses universitaires de Nancy, 2008)

      

    Entrée libre et gratuite

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  • Patrimoine lorrain : les châteaux du comté de Vaudémont

    Professeur d'histoire et d'archéologie médiévale à l’université de Nancy 2, Gérard Giuliato consacre un livre aux châteaux du comté de Vaudémont qui occupaient toute la Lorraine méridionale.

     

    giuliato.jpgGérard Giuliato travaille sur l'espace lorrain depuis 15 ans. Il s'est notamment intéressé aux systèmes défensifs et aux vestiges des systèmes fortifiés du Xe au XVIe siècle sur l'ensemble des quatre départements lorrains. Il a, par exemple, fouillé le château des Armoises, une maison forte de Richardménil dont ne subsiste qu'un tertre. Le bâtiment a été détruit en 1613 et les cinq campagnes de fouilles successives ont permis d'exhumer nombre d'objets présentés dans un livre paru aux Presses universitaires de Nancy dans la collection « Archéologie, espaces, patrimoines » dont il est le directeur.

     

    Dans un nouvel ouvrage, l'auteur s'est penché sur les « Châteaux et villes fortes du comté de Vaudémont en Lorraine médiévale ». « J'ai voulu montrer comment une principauté médiévale s'était structurée et défendue entre l'an 1000 et la Renaissance. Le comté de Vaudémont réunit une centaine de villages regroupés autour de plusieurs pôles : les sites de Vaudémont, Vézelise, Pont-Saint-Vincent, Chaligny, Bainville-aux-Miroirs, Châtel-sur-Moselle et Deuilly (près de Lamarche, dans les Vosges).

     

    Sur chaque site, il y avait un château et le bourg était enfermé dans des remparts de pierre. C'est une mise en défense successive sur cinq siècles. La première étape, qui correspond au XIe siècle, a concerné Vaudémont et Châtel, la suivante se situe entre 1250 et 1300 et la dernière entre 1440 et 1450. »

     

    « On retrouve sur l'un ou l'autre des pôles des vestiges correspondant à chacune des périodes. Le site le plus lisible est celui de Châtel, Vaudémont étant le plus impressionnant avec la tour Brunehaut qu'on a pu dater scientifiquement de l'an 1000. Jusqu'au début du XIVe siècle, les engins d'attaque étaient peu dangereux. Ils procédaient par jet mécanique de pierres. A partir de 1440, l'artillerie à poudre change la donne et oblige à s'adapter. Le plus bel exemple en est Châtel, fortifié avec des capitaux bourguignons et rasé en 1670 par les armées de Louis XIV. J'ai étudié les étapes de l'histoire de ces sites en m'appuyant sur les documents du Moyen Age conservés aux archives départementales. Ma conclusion c'est qu'il ne faut pas raisonner en sites isolés, mais il y avait une vraie cohérence dans l'utilisation des différents sites par la famille comtale pour protéger son patrimoine. Chaque château était gardé par un portier et des vassaux, ainsi qu'un châtelain receveur, sorte de régisseur du domaine. Après 1350, il n'y a plus de vassaux mais on recrute des soudoyers (des mercenaires). »

     

    Gérard Giuliato a consigné tous les éléments de cette minutieuse étude, site par site, dans son livre édité à 10.000 exemplaires et disponible en librairie au prix de 30 €. L'auteur prépare un nouvel ouvrage sur les comtes de Salm qui étaient à la tête d'un « chapelet » de forteresses.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 13.05.09]