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  • La Nouvelle revue lorraine n° 15 : des odeurs de fenaison et de moisson

    NRL15.jpgLe quinzième opus de La Nouvelle revue lorraine célèbre la terre lorraine. Une belle première de couverture donne toute sa place au paysan lorrain, faucheur d'une belle et prometteuse moisson... Et la quatrième de couverture met en lumière la splendide Jeanne d'Arc équestre de Nancy, récemment rénovée. Belle ode à notre terre lorraine, à ses paysans et à son héroïne !

    Au programme de ce numéro estival :

    - Opalines populaires et verreries moulées au musée de Hennezel

    - Deux garçons d'Aouze dans les armées du roi

    - Dom Augustin Calmet, abbé de Senones

    - Terres lorraines des princes de Condé

    - La chapelle-école de La Hutte

    - Louis Adrian, un Lorrain qui mérite d'être connu

    - Renaissance mise à mal à Pont-à-Mousson

    - Courcelles-Chaussy, commune de Lorraine

    - Garibaldi et Garibaldiens

    - Le colonel André Gravier

    - Un médicament et une liqueur, une réalité et un mythe

    - Le jeu de quilles

    - La fauchaison était lancée

    - Le patois lorrain

    - La pisciculture est née dans les Vosges

    - Cure de jouvence pour Jehanne

     

    ‡ La Nouvelle revue lorraine, n° 15 (7 € le numéro). En librairie ou sur abonnement (38 €, 6 numéros) en adressant vos coordonnées postales et votre réglement à : La Nouvelle revue lorraine, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.

  • L'église Saint-Nicolas de Neufchâteau (88)

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    [Vosges Matin]

  • L'été au château de Lunéville

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    [Vosges Matin]

  • Grand (88) : l'histoire exhumée du sol

     

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    [Vosges Matin]

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    Détail du réseau hydraulique mis au jour à Grand, rue du Ruisseau [cliché © H&PB]

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    Vue générale des fouilles effectuée durant l'été 2012 à Grand, rue du Ruisseau [cliché © H&PB]

     

  • Tignécourt (88) : la nature s'expose

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    [Vosges Matin]

  • Fête de La Mothe dimanche 19 août 2012

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  • Monthureux-sur-Saône (88) : "La guerre des boutons et des jarretelles"

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  • Fête de l'Ourche avec Droiteval-Ourche-Patrimoine dimanche 12 août 2012

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    Plan situation rallye 2012.JPG

    >> Rendez-vous pour le départ : dimanche 12 août 2012 entre 9h00 et 10h30 à la Maison forestière du Verbamont - 88410 CLAUDON Inscriptions 3 euros - gratuit jusqu'à 12 ans

    >> Possibilité de repas bûcheron après le rallye, en pleine nature, sur
    réservation uniquement avant le 9 août 2012 : Adultes 10 euros - Enfants 5 euros (boissons non comprises)

    >> On peut, si on le souhaite, ne pas faire le rallye pédestre et ne
    participer qu'au repas

    >> Pour toutes informations complémentaires et réservation repas, contact :
    - par téléphone au 03 29 09 91 05 ou au 06 72 05 10 66
    - ou par mail : droiteval-ourche-patrimoine@orange.fr

     

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    Jeu à l'arrivée lors de l'édition 2011 [cliché © Ass. DOP].



  • Abbaye de Bleurville : concert grégorien dimanche 29 juillet

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    Le trio grégorien de Luxeuil-les-Bains.

     

    Concert de chants grégoriens en l'honneur de Sainte Jeanne d'Arc pour son 6ème centenaire

    Dimanche 29 juillet 2012 à 16h00

    en l'abbatiale Saint-Maur de Bleurville

    Roland Muhlmeyer, baryton soliste

    Emilie Aeby, flûtiste

    Marcel Guignard, comédien récitant

     

    Libre participation aux frais.

  • Saône Lorraine : animations autour du patrimoine

     

    A Châtillon-sur-Saône

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    En l'église des Cordeliers des Petits-Thons

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    En l'abbaye Saint-Maur de Bleurville

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    [Vosges Matin]

  • Manufacture royale de Bains-les-Bains (88) : des vitraux et des voix

    chapelle manufacture bains.gifL'association des Amis de la Manufacture royale de Bains-les-Bains, dans les Vosges méridionales, a lancé voici quelque temps une souscription sous le label de la Fondation du Patrimoine de Lorraine afin de sauver les vitraux de la chapelle de la manufacture de fer-blanc de Bains-les-Bains fondée en 1735.

    Les dons ont répondu présents. Et Nathalie Noirjean, vitrailliste à Gignéville associée au métallier Jocelyn Parisot, ont, avec les propriétaires du site Martine et François Cornevaux et les membres de l'association de sauvegarde, réalisé un formidable travail de restauration durant plusieurs années.

    Les nouveaux vitraux de la chapelle seront inaugurés lors des prochaines Journées européennes du Patrimoine des 15 et 16 septembre.

    A cette occasion, les Petits chanteurs de Saint-Marc (du film "Les Choristes") accompagnés de Nicolas Porte, se produiront en public à Bains-les-Bains, salle Marie-Benoit, samedi 15 septembre à 20h00. On peut d'ores et déjà réserver au 03.29.31.32.87 ou manufactureroyale@voila.fr

    [cliché : Intérieur de la chapelle de la Manufacture royale de Bains-les-Bains]

  • Les vertus de Plombières-les-Bains

    Les vertus des eaux de Plombières-les-Bains sont reconnues depuis plus de 2000 ans. Aujourd’hui, elles sont réputées pour leur efficacité dans le traitement des troubles de l’appareil digestif et des douleurs articulaires.

     

    plombieres-les-bains-connue-depuis-les-romains-est-l-une-des-plus-anciennes-stations-thermales-d-e.jpgÀ Calodaé, le parcours est authentique. Les curistes apprécient de se retrouver dans un lieu qui sent bon les essences et la fraîcheur des pins.

     

    Des galeries, des bains, des étuves, des salles d’origine antique… Lorsque l’on franchit les portes des thermes de Plombières-les-Bains ou de son centre de remise en forme, c’est un véritable retour vers le passé qui s’offre aux visiteurs. Les Romains ont fait de Plombières-les-Bains une station réputée. Sa réussite a toujours été liée aux vertus reconnues de ses eaux comme en témoigne la présence de Napoléon III, que les cures guérissaient de divers maux. C’est d’ailleurs sur les instructions de l’Empereur que les thermes Napoléon ont été construits, témoignant de la splendeur du Second Empire, avec une voûte à 18 mètres du sol et un couloir long de 65 mètres.

     

    Ce retour dans l’histoire mérite le détour. La Compagnie des thermes de Plombières, à la barre du navire depuis avril 2011, laisse d’ailleurs accessibles au public les thermes tous les premiers dimanches de chaque mois. « C’est l’occasion de découvrir la richesse du patrimoine des thermes », souligne Valérie Dujeux, la directrice générale de la Compagnie des thermes de Plombières. Ce cadre enchanteur ne cesse de séduire. « Nos curistes apprécient ce mélange de prestige antique et d’atmosphère informelle qui les plonge hors du temps », confie la directrice.

     

    a-calodae-le-parcours-est-authentique-les-curistes-apprecient-de-se-retrouver-dans-un-lieu-qui-s.jpgDepuis plus de cent ans, les eaux de la station thermale de Plombières-les-Bains sont réputées pour leur efficacité dans le traitement des troubles de l’appareil digestif et des douleurs articulaires. « Aujourd’hui, elles sont aussi reconnues pour leurs effets bénéfiques dans le traitement de la maladie de Crohn et de la fibromyalgie », affirme Valérie Dujeux. L’eau qui jaillit des dix sources thermales aurait des propriétés exceptionnelles.

     

    Les rénovations et investissements importants menés depuis 1996, et poursuivis tous les ans depuis, permettent de proposer des soins thermaux de qualité, grâce à des équipements perfectionnés, à la pointe du thermalisme français, sans négliger les actes pratiqués par des kinésithérapeutes spécialisés.

     

    Depuis mai 2011, l’ensemble des activités thermales de la ville aux mille balcons se réorganisent et se rénovent sous l’impulsion d’une nouvelle équipe de professionnels du thermalisme.

     

    Au-delà des cures thermales, il est aussi possible de venir à Plombières-les-Bains pour y passer des moments de détente pour prendre soin de son corps, se ressourcer, se relaxer…

     

    À Calodaé, le centre de remise en forme, authenticité rime avec originalité : chaque mur, chaque salle ainsi que ses dédales de couloirs laissent transpirer une atmosphère liée au patrimoine exceptionnel que nous ont légué les Romains avec leur étuve, les Capucins avec leur salle de relaxation, les Dames chanoinesses avec leur jacuzzi, Louis XV, Napoléon Ier ou Jutier (ingénieur de Napoléon III) à l’intérieur de la galerie. Le contraste est étonnant avec les équipements de remise en santé ultramodernes.

     

    Il ne reste maintenant plus qu’aux curistes et autres amateurs de détente à venir se ressourcer au cœur des Vosges méridionales et flâner dans les ruelles de la ville aux mille balcons, sur les traces de Napoléon III, Voltaire, Beaumarchais, Berlioz, Maupassant…

     

    [Vosges Matin]

  • Charles-Adzir Trouillot, fils de ses oeuvres (1859-1933)

    trouillot.jpgC'est à un sculpteur et céramiste bien oublié que s'est attaqué le pugnace journaliste Pierre Monier. Même si cette quête biographique et artistique est traitée sous l'angle de la piété filiale, c'est bien un véritable travail d'enquête dont il s'agit. Normal pour un journaliste.

    Le Lorrain Charles-Adzir Trouillot est en effet un oublié. Un sculpteur auquel les historiens de l'art ne font qu'une toute petite place, qui n'a pas de cote chez les marchands et qui n'excite pas la curiosité des amateurs. Pierre Monier fait oeuvre de curiosité tout simplement en retraçant la vie de son bisaïeul maternel.

    Un parcours étonnant cependant. Autodidacte né en 1859 à Burey-en-Vaux - village meusien célèbre grâce à l'épopée de Jehanne, la Bonne Lorraine, puisque son oncle Durand Laxart, celui qui la conduisit devant Robert de Baudricourt, y résidait -, il exerce son art du portrait en buste à Châlons-en-Champagne puis à Dijon, Nancy et Lunéville, mais aussi à Amiens, Rouen et Saint-Denis. Durant une douzaine d'années, il exerce en effet son talent de faïencier dans les manufactures du Lunévillois, mettant ainsi son savoir-faire de modeleur artistique au service des faïenceries Keller & Guérin de Saint-Clément.

    Charles-Adzir Trouillot ajoute encore une autre corde à son arc : il est aussi un inventeur et administrateur de société. On lui doit l'invention en 1920 et 1923 de procédés céramiques exploités par les établissements Céramiques de Rouen, puis par sa propre entreprise dyonisienne.

    Parcours tumultueux pour cet artiste anonyme dont plusieurs oeuvres sont aujourd'hui conservées au musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Châlons-en-Champagne et au musée de Versailles.

    Un beau travail d'investigation qui permet de faire sortir d'un oubli immérité un artiste lorrain qui contribua, à sa modeste place, au renom des faïenceries françaises entre Belle Époque et Entre-Deux Guerres.

     

    ‡ Charles-Adzir Trouillot fils de ses oeuvres (1859-1933), Pierre Monier, Liv'Editions, 2012, 81 p., ill., préface de Catherine Calame, présidente de l'association Saint-Clément, ses Fayences et son passé (18 €).

    ‡ Commande à envoyer accompagnée du règlement (18 €  port inclus, chèque à l'ordre de "Pierre Monier") à : Pierre Monier, 15 allée des Châtelaines, 69720 SAINT-BONNET-DE-MURE.

  • Châtillon-sur-Saône (88) : le point d'info' touristique bientôt opérationnel

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    [Vosges Matin]

  • Le patrimoine de Bleurville dévoilé

    Marie-Madeleine Boulian et Dominique Granget, guides bénévoles de l’association de découverte du Pays des Trois Provinces, ont parcouru le village avec un petit groupe de curieux à la découverte du riche patrimoine.

     

    Visite Bleurville ADP3P.JPGLe hasard a rassemblé sur le parvis de l’église Saint-Pierre-aux-Liens des messins, des picards, des francs-comtois et… un lamarchois. Face à l’ancien presbytère d’allure très XVIIIe siècle mais transformé en 1830, l’église paroissiale, de style gothique flamboyant, a révélé son riche mobilier et sa statuaire XVIe-XVIIe siècles et en particulier un retable aux Douze Apôtres et un Couronnement de la Vierge du XVIe siècle. Sur la tour-porche, reconstruite entre 1788 et 1791, notre guide fait remarquer, au-dessus du portail, le triangle trinitaire qui est également un symbole adopté par la franc-maçonnerie. Dans la rue de l’église, nos visiteurs d’un jour admire une maison qui présente des décors de façade Renaissance puis, rue Bezout, un superbe lavoir XIXe qui conserve une belle charpente et, autour du grand bassin, de curieux crochets destinés à tordre les draps. A quelques pas de là, une ancienne ferme des XVIe-XVIIe siècle, malheureusement à l’état de ruine, possède encore sa tourelle extérieure assez bien conservée, enchâssée dans la verdure.

     

    La visite de la cité se poursuit avec de nombreux autres lavoirs et fontaines et de belles façades de fermes anciennes des XVIIIe et XIXe siècles avant d’arriver au Chêne des Saints, sur l’ancienne voie romaine qui menait à Darney. Notre vénérable chêne, planté fin XVIe-début XVIIe, a pris la suite d’une chapelle où furent déposés au Xe siècle les restes des martyrs comtois Berthaire et Athalin ; ces corps saints furent subtilisés nuitamment à nos voisins francs-comtois, à Menoux, sur les terres de l’abbaye de Faverney.

     

    Visite Bleurville ADP3P 01.JPGAprès que Dominique Granget eut guidé le groupe sur le site d’une ancienne carrière, tous se retrouvèrent à l’abbaye Saint-Maur pour une visite de la crypte carolingienne, le musée lapidaire ainsi que celui de la piété populaire où nos touristes apprécièrent la remarquable collection de bénitiers de chevet. Ils s’attardèrent également longuement autour de l’exposition temporaire installée dans la nef de l’abbatiale et consacrée à l’imagerie populaire en Lorraine. Petite incursion encore dans le jardin monastique de poche qui ne manque pas de charme… même sous quelques gouttes !

     

    A l’issue de la visite, la collation était offerte dans la cuisine de l’ancien prieuré bénédictin, propriété de l’association des Amis de Saint-Maur, par Lucienne et Claude Thomas. Plus de dix siècles d’histoire résumés en un après-midi pour le plus grand plaisir de ces amateurs de patrimoine.

     

    [clichés © M.-M. Boulian]

  • "Le bon vin réjouit le cœur de l’homme"

    lorraine,vin,christ,église,catholique,jean marie cunyBonum vinum laetificat cor hominis !

    « Le bon vin réjouit le cœur de l’homme », est-il dit dans l’Evangile. Notre religion catholique est, en effet, celle du partage du pain et du vin.

    L’étude des textes nous montre que le vin n’est pas d’un usage courant dans l’Ancien Testament… Bien sûr, on voit qu’après le déluge universel, le brave Noé s’est saoulé d’importance. C’est vrai qu’après avoir eu tant d’eau, il a abusé du vin ! Mais, ce n’est pas forcément un exemple pour la jeunesse.

    A la différence de saint Jean le Baptiste qui ne buvait que de l’eau, Notre Seigneur Jésus ne s’est pas abstenu de vin. Il connaissait l’acidité du vin trop vert et la bonté du vin vieux. Son premier miracle a été de transformer l’eau en vin. Il a fourni aux noces de Cana un vin meilleur en abondance.

    Dans son enseignement, Notre Seigneur se déclare lui-même comme étant la vraie vigne dont les croyants seraient les pampres chargés de donner du fruit. Dans l’Evangile, Jésus compare également Dieu le Père au propriétaire d’un vignoble.

    Enfin, Notre-Seigneur a donné son sang et le vin produit de la vigne et du travail des hommes, est devenue une substance sacramentelle !

    lorraine,vin,christ,église,catholique,jean marie cunyNous avons donc de la chance d’être catholiques, car, par exemple, la religion musulmane interdit le vin ! (et dire qu’il y a des imbéciles qui se convertissent à l’Islam !..).

    Au beau pays de Lorraine, autrefois pays de la Cervoise, on vénère saint Arnould, patron des brasseurs, né à Lay-Saint-Christophe. Mais l’Eglise tout au long des siècles améliora surtout nos vignobles.Toutes les abbayes possédaient de bons cépages sur les coteaux les mieux orientés. Et c’est chez nous, à Verdun précisément que saint Airy au VIe siècle accompli le miracle du tonneau de vin intarissable, renouvelant le prodige du Christ à Cana (c’est également à Verdun, 14 siècles après que les poilus ont chanté le pinard !).

    Donc, pas de réticences, respectons notre sainte religion, restons joyeux et reprenons volontiers le refrain que nous chantons en débouchant nos bouteilles : 

    « Bénissons à jamais le Seigneur dans ses bienfaits ! 

    Fit-il rien de meilleur que ce petit vin clairet ! 

    Amis, à sa louange chantons un Laudate et qu’il nous garde en santé jusqu’après les vendanges ! »

    Chantons la vigne, buvons le vin et restons digne le verre en main !

    Bonum vinum laetificat cor hominis !

    Jean-Marie Cuny

  • Le Couvent de la Reine

    lorraine,couvent,reine,marie leszczynska,stanislas,louis XV,versailles,compiègne,pierre fourier,alix le clerc,marie claire tihon,éditions du cerf,congrégation notre damePour diriger la maison d'éducation qu'elle désire fonder à Versailles, la reine Marie Leszczynska - épouse de Louis XV et fille du roi Stanislas, duc de lorraine et de Bar - choisit les soeurs de la congrégation de Notre-Dame du monastère de Compiègne. Et ce couvent développa de nombreux liens avec la Lorraine.

    La disparition de la reine en 1768 n'interrompt pas le projet que les princesses, ses filles, Adélaïde en particulier, ont à coeur de mener à bien. Six religieuses viennent de Lorraine rénover la communauté de Compiègne, de telle sorte qu'arrivent à Versailles, en octobre 1772, vingt-huit religieuses qui ont toutes opté pour la forme la plus stricte de la règle de leur fondateur, le Lorrain Pierre Fourier (1565-1640).

    Dans des bâtiments séduisants de beauté, construits pour elles par un autre Lorrain, Richard Mique, elles s'adonnent pendant 20 ans à l'éducation d'une soixantaine de pensionnaires et de centaines de petites Versaillaises.

    Quand, en octobre 1792, les lois implacables de la Révolution dispersent les communautés religieuses, ces soeurs restent unies et, la tourmente passée, créent à Versailles une nouvelle école, Notre-Dame du Grandchamp, d'où naîtront, après l'exil de 1904, d'autres écoles qui sont en quelque sorte les "filles" du Couvent de la Reine.

    Aujourd'hui, le prestigieux lycée Hoche occupent l'ancien couvent. Il redonne aux bâtiments, magnifiquement restaurés, leur destination première faisant ainsi perdurer l'oeuvre éducatrice de Marie Leszcynska.

    L'auteur, soeur Marie-Claire Tihon, membre de la congrégation des chanoinesses de Saint-Augustin, est l'auteur des biographies des deux cofondateurs de cette congrégation née en Lorraine : Saint Pierre Fourier (1997) et La Bienheureuse Alix Le Clerc (2004).

     

    ‡ Le Couvent de la Reine de Compiègne à Versailles, Marie-Claire Tihon, éditions du Cerf, 2012, 179 p., ill. (14 €).

  • Saône Lorraine : programme découvertes autour d'un spectacle vivant

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  • Grand (88) : stage d'astronomie sur le site archéologique

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  • Jean Prouvé

    PROUVE.jpgNancy consacre l’année 2012 à Jean Prouvé (1901-1984). Ce constructeur de génie qui continue d’influencer les architectes et designers du monde entier, est toujours resté fidèle à sa ville. Héritier direct de l’Ecole de Nancy, dont son père Victor Prouvé était l’une des figures majeures et son parrain Emile Gallé, le fondateur, Jean Prouvé adoptera et mettra en pratique les principes fondamentaux hérités de ce mouvement : le goût de l’expérimentation, le soin du détail, la maîtrise du matériau, le besoin de création collective. Il les conservera tout au long de sa carrière.

     

    Développant avant l’heure des notions telles que l’économie de moyens et d’énergie, la fonctionnalité, l’ingéniosité, la créativité au service de la collectivité, Jean Prouvé est plus que jamais d’actualité. C’est un artiste aux talents multiples : ferronnier, créateur de meubles, collaborateur d’architectes, dessinateur, à la filiation artistique essentielle.

     

    Ce livre est le catalogue commun à l’ensemble des manifestations organisées autour de l’événement ; il permet de découvrir ou redécouvrir les différents aspects du talent de Jean Prouvé et met en lumière des œuvres majeures ou des principes fondamentaux du constructeur.

     

    Bien plus qu’un catalogue, c’est un ouvrage de référence, unique et remarquable enrichi de 750 illustrations.

     

     

    ‡ Jean Prouvé, Claire Stoulig et Catherine Coley, Somogy éditions d’Art, 2012, 400 p., ill. (49 €).

  • Bleurville : dans le jardin de Denis... avec les scolaires

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    [Vosges Matin]

  • Fontaines d'hier et d'aujourd'hui à Nancy

    fontaines nancy.jpgNancy, ville d'eau ? On pourrait le croire en parcourant l'histoire de ses fontaines et ruisseaux. Elle montre combien la cité ducale a intimement mêlé son destin à cette ressource pour se développer. Ville d'eau, Nancy le fut incontestablement par le passé, elle le redevient à nouveau avec son récent recentrage sur la Meurthe.

    Si, de nos jours, les fontaines ont perdu dans les rues nancéiennes leur rôle domestique, elles restent présentes dans le quotidien des habitants et apportent une note sympathique et une fraîcheur bienvenues. Certaines font même partie de l'identité de la cité comme celles de la place Stanislas que les touristes "mitraillent" quotidiennement.

    Ce parcours dans le riche patrimoine local lié à l'eau rappelle l'importance de chaque fontaine, de la simple borne de quartier au monument grandiose qui rehausse une place. Les multiples anecdotes rapportées, souvent issues des archives municipales, permettent de mieux comprendre l'histoire de Nancy et de ses habitants.

    Bien plus qu'un guide, Etienne Martin nous offre une véritable petite histoire d'eau nancéienne, agréablement illustrée et distrayante.

     

    ‡ Fontaines d'hier et d'aujourd'hui à Nancy, Etienne Martin, éditions Serpenoise, 2012, 128 p., ill. (15 €).

  • Au fil de l'expérience : Lunéville et la science au siècle des Lumières

    luneville sciences.jpg"Un établissement admirable pour les sciences...", c'est le commentaire enthousiaste laissé par Voltaire après sa visite à Lunéville en 1735. Il y a contemplé une "grande salle toute meublée des expériences nouvelles de physique, et tout particulièrement ce qui confirme le système newtonien".

    Le témoignage du célèbre auteur démontre la place que tient la cour de Lorraine dans le rayonnement de la culture scientifique dès le début du XVIIIe siècle. A la tête de la "salle des machines" du château de Lunéville se trouve un personnage hors du commun, Philippe Vayringe (1684-1746), "l'Archimède lorrain" - pour Valentin Jamerey-Duval, le bibliothècaire du duc François III -, mécanicien de génie dans un paysage intellectuel en pleine évolution.

    Objets scientifiques et supports d'expériences, ces "machines" aussi belles qu'ingénieuses, nous replongent dans l'univers fascinant d'esprits inventifs, à la recherche d'une nouvelle compréhension du monde qui concilient foi et raison.

     

    ‡ Au fil de l'expérience. Lunéville et la science au siècle des Lumières, collectif, Serge Domini éditeur, 2012, 100 p., ill. (15 €).

  • Voyage au Pays des belles images à l’abbaye de Bleurville

    L’exposition de l’été à l’abbaye Saint-Maur, consacrée à l’imagerie populaire, a été inaugurée en présence de Jean-Marie Cuny, collectionneur spécialiste des belles images.

     

    Inauguration expo st-maur_07.07.12 015.jpgPour ce vernissage, Alain Beaugrand, le président des Amis de Saint-Maur, avait invité Jean-Marie Cuny, ancien libraire nancéien, animateur de La Nouvelle revue lorraine et, surtout, collectionneur et spécialiste de l’imagerie populaire en Lorraine.

     

    « Cette exceptionnelle rétrospective n’aura pu avoir lieu sans la collaboration active de Jean-Marie Cuny qui a tout de suite mis à notre disposition l’ensemble de sa collection » précise d’emblée le président Beaugrand. Et d’insister sur la remarquable qualité et variété des pièces exposées dont les plus anciennes datent de 1845 : elles proviennent bien sûr de l’imagerie Pellerin d’Epinal, mais aussi des ateliers de Jarville-la-Malgrange, Metz et Pont-à-Mousson. Ces centres de production d’images connurent leur plein développement au 19ème siècle. Seule aujourd’hui, l’imagerie d’Epinal poursuit cette activité.

     

    Inauguration expo st-maur_07.07.12 008.jpg« Nous avons souhaité présenter un vaste panorama des thématiques éditées par ces ateliers lorrains : cela va de la religion, avec la vie des saints, les sacrements, les dogmes, à la vie militaire dans les tranchées en passant par les batailles napoléoniennes, les chansons populaires et comptines enfantines ou les scènes de la vie quotidienne du village » précise Alain Beaugrand. « On aurait pu aussi choisir de présenter un thème précis comme celui du Juif errant qui fournirait une exposition à lui tout seul » poursuit-il.

     

    Jean-Marie Cuny aborda succinctement les aspects techniques de l’impression des images en retraçant les différents modes d’impression : le bois gravé, la lithographie, l’offset… Et présenta à des invités étonnés des pièces rarissimes comme une pierre lithographique qui servi à imprimer en 1971 la couverture de son premier livre sur la cuisine lorraine, ou un bois gravé du 19ème siècle reproduisant un saint Nicolas, ou encore un cliché typographique. De multiples questions permirent à notre aimable collectionneur de préciser maints aspects de cet art de l’impression qui connu son apogée avant la Grande Guerre, notamment avec la diffusion de ces images dans toute la France par les « chamagnons », colporteurs originaires de Chamagne.

     

    Inauguration expo st-maur_07.07.12 033.jpgLe président Beaugrand salua enfin les – trop rares – bénévoles qui ont contribué à la mise en place de l’exposition et à l’entretien du site avant de partager un sympathique verre de l’amitié devant l’abbatiale.

     

    Rappelons que l’exposition « Au Pays des belles images » est visible à l’abbatiale Saint-Maur jusqu’au 31 août, du jeudi au dimanche inclus, de 14h à 18h.

     

    Prochaine animation à l’abbaye de Bleurville : concert «  Heures grégoriennes en l’honneur du 6ème centenaire de Jeanne d’Arc » avec un trio grégorien de Luxeuil-les-Bains, dimanche 29 juillet à 16h.

     

     

    [clichés © H&PB]

  • Bleurville a fêté son saint patron

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    [Vosges Matin]

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    Bénédiction du pain bénit par l'abbé Claude Durupt, vicaire général du diocèse de Saint-Dié, lors de la messe en l'honneur de Saint Pierre-aux-Liens [cliché © H&PB].

  • Le meusien Adrien Henry parrain de la 118ème promotion d’officiers de la gendarmerie

    La 118ème promotion de l'Ecole des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN) de Melun a choisi, le 26 juin dernier, pour nom de baptême « Colonel Henry ».

     

    Colonel_Adrien_Henry.jpgLe meusien Adrien Henry est un personnage exceptionnel mais totalement tombé dans l'oubli. Un livre de Mémoires, collecté par son fils et son petit-fils, nous permet de mieux découvrir ce véritable héros.

     

    Né en 1888 dans une famille de paysans de Lacroix-sur-Meuse, il est mobilisé en 1914 au 161ème régiment d'infanterie de Saint-Mihiel, avec lequel il participe à toutes les grandes batailles (Argonne, Champagne, Somme, Verdun, Chemin des Dames...). Blessé 14 fois, il termine la guerre comme capitaine, avec la Légion d'honneur.

     

    L'homme a le goût de la vie militaire : il rempile et le voilà parti pour la Pologne (où il se lie avec De Gaulle), combat les bolcheviques en Ukraine, puis participe à l'occupation de la Ruhr et celle de la Sarre.

     

    insigne promo col henry.pngEn 1928, il intègre alors cette "arme d'élite", selon ses mots, la gendarmerie, et prend le commandement de la compagnie de l'Indre. C'est de là, qu'en 1940, il assiste à la débâcle et participe à la défense de Châteauroux. Refusant de prêter serment au Maréchal Pétain, il est mis à la retraite. A partir du 20 août 1940 il rallié la résistance. Il prend part aux actions clandestines puis au combat de la Libération, en opposition très forte avec les FTP communistes. Il termine la guerre comme responsable de la gendarmerie pour le Centre de la France.

     

    Il décède à Commercy en 1963.

     

     

    ‡ Un Meusien au cœur des deux guerres. Mémoires du colonel Adrien Henry, Michel et Frédéric Henry, éditions Ysec, 2012, 264 p., ill. (18 €).

  • A propos du "Métronome" de Lorànt Deutsch : Histoire officielle contre Histoire populaire

    metronome.jpgLe Métronome de Lorànt Deutsch, par inadvertances ou relâchement, semblait être passé jusqu’alors entre les gouttes des censeurs officiels. Comment se fait-il, en effet, que l’on n’ait pas repéré et arrêté à temps un tel acteur mal pensant ?

     

    Les nouveaux inquisiteurs

     

    Non content de supprimer l’enseignement de l’Histoire en terminale scientifique au lycée, les nouveaux inquisiteurs veillent maintenant à ce que l’histoire reste officielle. Rien avant 1789 et surtout pas de frontières et encore moins de patries ! Ainsi, l’Histoire enseignée se réduit-elle maintenant à l’étude de grandes thématiques, abordées dans la « longue durée » et dans un espace transfrontalier, une histoire presque idéale et sans conflits de positions, une histoire sans même d’examen chronologique des évènements.

     

    Or comment initier l’élève à la pragmatique de l’Histoire, à la notion d’événement et à l’imprévisibilité (Dominique Venner, L’imprévu dans l’Histoire, treize meurtres exemplaires, éd. Pierre-Guillaume de Roux, Paris 2012) sans jamais avoir étudié en classe, au moins une fois dans son détail le déroulement d’une grande bataille ou les conséquences hasardeuses d’un assassinat politique ? Quel professeur d’histoire de lycée est-il d’ailleurs aujourd’hui capable de citer un général d’empire, revivre comme si on y était une bataille de la guerre de cent ans ou de connaître le panthéon celtique ou germanique, une des souches vitales de l’esprit français ?

     

    Dans les nouveaux programmes du collège, tous les grands hommes tels Louis XIV et Napoléon 1er ont été occultés au profit de grandes thématiques comme "l’émergence d’un roi absolu", "la Révolution, l’empire et la guerre" ou ‘’ les guerres d’anéantissement’’. Des périodes considérées comme essentielles pour l’Histoire nationale telle la Guerre de cent ans ou de trente ans disparaissent des programmes, ou deviennent optionnelles, au profit d’ouvertures culturelles et géographiques sur "la Chine des Hans à son apogée" ou "l'empire du Mali du XIIIe au XIVe siècles".  Le curseur a été déplacé du national au mondial en sorte que le Ministère de l’Education nationale n’est plus que le Ministère de l’Education mondialiste (rajouté socialo ou libéro suivant la tendance électorale !). Quid de s’interroger un instant sur l’utilité ou non de la chronologie dans l’enseignement de l’histoire auprès d’adolescents souvent dénués de repères.

     

    L’histoire : apprendre les racines du futur 

     

    En réalité, cela fait depuis bien longtemps qu’on ne parle plus de « l’ Histoire de France » et les historiens souhaitent même en accélérer la modernisation forcée, occultant dans l’enseignement du passé tout ce qui subsisterait de la Tradition ou tout ce qui conforterait un esprit traditionnel considéré comme rétrograde. De fait, l'apprentissage de l’Histoire, depuis la fin du XIXe siècle, a toujours répondu à une triple finalité : une finalité morale, intégratrice et civique, de nature républicaine. La finalité morale, c'est l'idée selon laquelle l'étude du passé devrait apprendre l'absolu humaniste et universaliste des valeurs et le sens du relatif, conduisant à la tolérance pacifiste (sans rien entendre à la logique de la guerre comme essence du politique). 

     

    La finalité intégratrice vise à asservir l'histoire à une fonction identitaire et laïque. Quant à la finalité civique, elle repose sur l'idée que l'histoire est censée aiguiser l'esprit critique et que, dès lors, elle est une excellente propédeutique à l'exercice de la citoyenneté démocratique parlementaire, aux sentiments humanitaires ou à l’engagement ONG. Ainsi la finalité intégratrice de l’enseignement de l’Histoire s’est trouvée prisonnière elle-même d’un devoir de mémoire exacerbé par les communautés ou d’une discrimination positive faisant l’éloge au premier plan de la diversité. Elle a dû abandonner petit à petit l’idée d’une République forte au profit d’un Etat mobile et souple, paradigme d’une gouvernance mondiale, affichant pour résoudre juridiquement le conflit des valeurs une relativité des civilisations, avec ses concepts vagues de « communauté internationale » ou de « gouvernance » technocratique.

     

    Finalement, la nouvelle histoire enseignée reflète les évolutions socialo-libérales des intellectuels organiques et les nouveaux programmes ne constituent pas en soi une révolution dans la dégradation permanente de l’enseignement de la discipline. Tout au plus, déplacent-ils légèrement le curseur entre les trois pôles précédemment évoqués et finissent-ils par évacuer les grands hommes et les rois au profit de mouvements sociologiques (telle la théorie du genre ou la sociohistoire) esquissés hors de toute perspective géopolitique ou guerrière. 

     

    Alors que pendant longtemps, on a considéré que le citoyen français devait connaître sur le bout des doigts ses départements, sa géographie fluviale, la biographie des "grands hommes", les dates des grandes batailles et les grands classiques de la littérature française, on ne lui demandera en somme de ne reconnaître que ce qui les rassemble et les ressemble. En somme, la finalité morale l’a emporté sur tout le reste dans une "impolitique" généralisée, au détriment des approches intellectuelles classiques et de l’analyse scrupuleuse, scientifique et positiviste des faits.

     

    Bien sûr, tout est sans doute de bonne foi : l’introduction de chapitres sur l’Inde classique, l’empire du Ghana et la Chine des Hans n’a pas pour ambition de nier l’identité française, mais de considérer qu’à une époque où la mondialisation n’est plus un fantasme, il est grand temps d’offrir à nos enfants une ouverture culturelle nécessaire ! Alors, l'histoire au programme mais pour combien de temps encore ? Le temps de l’expiation ou de la reconquête européenne.

     

    Chez les petits maître de l’histoire, l’ouvrage de Lorànt Deutsch a fait l’effet d’une bombe ou plutôt donné l’impression de l’arrivée inopportune d’un indien dans la ville. Au début, ce fut comme un sourire narquois dans la patrie de la Révolution puis très vite, Deutsch est devenu, chez les universitaires, persona non grata, une tête à claque alors que comme nous le rappelions plus haut, l’enseignement de l’histoire vient juste d’être supprimé dans les classes de Terminale scientifique, presque sans le moindre émoi. Si l’on n’apprend plus l’Histoire de France aux enfants, c’est qu’elle est en pleine mondialisation, au stade ultime du capitalisme, dangereuse parce que surtout, ce qu’il s’agit de nous imposer, dans le cadre du Nouvel Ordre Mondial d'essence anglo-saxonne, c’est une seule identité culturelle, une seule réalité politique : l’identité planétaire et la réalité unipolaire.

     

    Les historiens  professionnels ont donc d’abord attaqué Lorànt Deutsch sur son amateurisme : comment un jeune acteur, amoureux de l’Histoire de France, pourrait-il prétendre raconter l’Histoire et faire partager cet amour aux Français ? Jalousies de pacotille d’autant que le livre a de quoi inquiéter les salles de prof : le Métronome s’est vendu à plus d’un million cinq cent mille exemplaires, sans parler du succès de la série télévisuelle qui en a été tirée. Maryline Crivello, directrice du laboratoire Telemme (MMSH) à l’université d’Aix-Marseille a dénoncé en Lorànt Deutsch l’amateur qui a osé venir piétiner les platebandes des professionnels,  « ces chercheurs ou enseignants, ces médiateurs traditionnels issus d’une culture scolaire peu valorisée et associée à des amphis poussiéreux ». 

     

    Mais pourquoi tant de reproches et tant de haines ? La lecture de la chronique « Rebonds » de Libération en ce sens est très  instructive. Ce que les historiens officiels reprochent à Deutsch c’est – je cite - un « récit fétichiste et gallo-centré ». Or, c’est exactement ce que nous reprochons aux historiens officiels et patentés de ne plus être fétichistes, de détourner les faits ou plutôt ce que nous leur reprochons, outre d’être particulièrement ennuyeux, c’est de s’attaquer surtout à l’histoire populaire au nom d’une mise en scène idéologique et multiculturaliste des faits et événements historiques, de refouler les rois et les saints catholiques en pratiquant systématiquement l’anachronisme au nom d’un militantisme laïc et partisan, d’appliquer en permanence l’amalgame et une lecture restrictive de l’Histoire de France, par exemple de l’occupation et de la résistance, de l’histoire de la Guerre d’Algérie ou du soviétisme. Bref, ce que nous leur reprochons, c’est de n’être en fait que des enseignants idéologues. 

     

    Il y a pire : les nouveaux historiens sont en fait incapables de concevoir un quelconque projet collectif. Plus que des « intellectuels spécifiques » (Michel Foucault) qui se distingueraient par la croyance maintenue en l’utilité sociale pourtant limitée de leurs « compétences » particulières, les historiens universitaires ne sont, en fait, que des intellectuels de gouvernement, représentants à l’université et à l’école du réformisme centriste qui, au travers de réseaux de pouvoir médiatiques puissants se distinguent par leur dénonciation des intellectuels « amateurs »  et du dilettantisme cultivé (Bernard Lugan, Reynald Seycher, Dominique Venner). Or, face aux crises profondes du monde social à venir, ces intellectuels de la compromission s’effaceront naturellement devant le retour du politique et de l’histoire, devant l’exemplarité de l’intellectuel critique (Alain de Benoist et ses entretiens avec François Bousquet, Mémoire vive chez de Fallois) qui ne confond pas la mode avec la vérité ou comme en ce moment, devant de simples citoyens comme Lorànt Deutsch qui n’acceptent plus de voir leur identité bradée alors qu’elle n’est que le seul patrimoine qui leur reste encore avant l’écroulement des banques ou la volonté politique du silence historique.

     

    [d'après Metamag | Michel Lhomme | 10/07/2012]

     

  • Metz la sentinelle : histoire de la BA 128 "Lieutenant-colonel Jean Dagnaux"

    Metz-ba128.jpgEtablie dans une ville de forte tradition militaire, la base aérienne 128 de Metz-Frescaty témoigne d'un destin multiple et d'enjeux stratégiques forts.

    Du premier Fliegerfeld, sous autorité allemande, d'où décollaient les Zeppelin, ces dirigeables qui furent les premières armes aériennes déployées sur le terrain de Metz, à la base ultramoderne dédiée au renseignement et à la stratégie de dissuasion et de soutien, c'est à une évocation de l'histoire condensée de l'aviation militaire que nous invite cet ouvrage.

    Ouvrage mémoire, album du souvenir puisque désormais la BA 128 a vécu - elle a été officiellement fermée le 21 juin 2012 -, ce livre recense toutes les unités qui se sont un jour établies à Metz.

    Malgré la fermeture de cette unité, la force de ces pages rend toujours vivace le souvenir de cette base aérienne unique : elle fut réellement "la" sentinelle de l'Est de la France.

    L'ouvrage bénéficie d'une riche iconographie inédite étant donné le caractère secret des activités de la BA 128.

     

    ‡ Metz la sentinelle. Histoire de la base aérienne 128 "Lieutenant-colonel Jean Dagnaux", Olivier Bertrand et Patrick Pallot, éditions Privat, 2012, 142 p., ill. (32 €).

  • Sur les traces du peintre lorrain Alfred Renaudin

    L’association Les Amis d’Alfred Renaudin, créée en mars dernier, a organisé son premier voyage découverte sur les différents lieux peints par l’artiste à Toul et Gombervaux.
    lorraine,alfred renaudin,toul,gombervaux,gondreville,blenod les toul,olivier benaSous la présidence d’honneur d’Elisabeth Thomas, petite-fille du peintre, et du président de l’association, Olivier Bena, les 22 participants ont visité le Musée d’Art et d’Histoire de Toul. Accueillis par le Docteur Michel Hachet, conservateur bénévole et président du Cercle d'Études Locales du Toulois depuis 1949, mémoire vivante de l’histoire touloise, ce dernier leur a délivrés un témoignage sur l’artiste éponyme de l’association.
    Après un repas convivial, le groupe a ensuite rejoint le château de Gombervaux, dans la Meuse. La guide bénévole de l’association Gombervaux, les a plongés dans l’histoire de la forteresse à travers une visite qui a conduit les visiteurs dans les moindres recoins de l’édifice classé depuis 1994 aux Monuments Historiques.
    Deux haltes ont également été effectuées afin de trouver l’angle utilisé par Alfred Renaudin pour peindre la Porte d’En-Haut à Gondreville, et une loge à Blénod-lès-Toul.
    Assurément, cette journée aura été un véritable succès dû en grande partie à la météo clémente et à la passion suscitée par l’œuvre magistrale d’Alfred Renaudin. Il est d’ores et déjà prévu qu’une telle sortie dite « sur les traces de Alfred Renaudin » sera organisée en 2013 afin de découvrir d’autres endroits mis en couleurs et en lumière par le maître d’art lorrain.
    [d'après texte fourni par O. Bena]

     

  • Charles-Alexandre de Lorraine, prince de l'Europe des Lumières

    charles-alexandre.jpgLa Lorraine fête cette année le tricentenaire de la naissance de Charles-Alexandre de Lorraine (1712-1780). Mais qui était donc ce prince lorrain ? L'exposition, présentée au château de Lunéville jusqu'au 16 septembre, nous ouvre sur la vie de ce prince à la destinée hors du commun.

    Douzième enfant du duc Léopold, Charles-Alexandre passe des années heureuses au château de Lunéville, loin de l'exercice du pouvoir dont la perspective revient à ses frères aînés. Ce temps d'insouciance est marqué toutefois par une éducation soignée, qui devait faire du jeune homme une figure marquante de l'Europe éclairée.

    En 1736, sa vie bascule lorsque son frère, le duc François III, renonce à la Lorraine pour accéder au trône impérial en épousant Marie-Thérèse de Habsbourg. Charles-Alexandre quitte alors Lunéville et rejoint la cour de Vienne. C'est tout d'abord par les armes qu'il sert ce pouvoir nouveau, avant d'endosser un rôle qui lui convient mieux, celui d'administrateur attentif et généreux, pétri de l'idéal chrétien. En tant que gouverneur général des Pays-Bas autrichiens - l'actuelle Belgique -, Charles-Alexandre de Lorraine révèle en effet son tempérament de véritable prince catholique éclairé, à la fois ami des arts et du faste, propagateur des évolutions techniques et, avant tout, garant du bonheur de ses peuples.

    L'ouvrage, édité à l'occasion de cette exposition, rassemble les contributions des spécialistes de l'histoire de la Lorraine du XVIIIe siècle ainsi que des historiens de la Belgique : Catherine Guyon, maître de conférences en histoire à l'Université de Lorraine ; Thierry Franz, doctorant en histoire de l'art à l'Université de Lorraine ; le général Alain Petiot, membre de l'Académie de Stanislas ; Michèle Galand, professeur à l'Université libre de Bruxelles ; Renate Zedinger, docteur en histoire à l'Université de Vienne ; Leo De Ren, maître de conférences à l'Université catholique de Louvain ; Elisabeth Derveaux, attachée scientifique au musée communal de Tervuren (Belgique).

     

    ‡ Charles-Alexandre de Lorraine, prince de l'Europe des Lumières, collectif, Serge Domini  éditeur, 2012, 79 p., ill. (15 €).