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burey en vaux

  • Un sculpteur lorrain oublié : Charles-Adzir Trouillot (1859-1933)

    Pierre Monier s’était lancé le défi de retrouver la trace de son bisaïeul Charles-Adzir Trouillot. Un artiste tombé dans l’oubli. Après de longues et fructueuses recherches, il sort un ouvrage sur la vie de son arrière-grand-père lorrain.

     

    pierre monier.jpgAprès une enquête qui a duré près de deux ans, Pierre Monier, journaliste lyonnais, a enfin réuni tous les indices qu’il a pu glaner sur son ancêtre. Grâce à ce travail minutieux il a pu écrire un livre paru à compte d’auteur intitulé Charles-Adzir Trouillot, fils de ses œuvres.

     

    Il s’agit d’un ouvrage de 80 pages richement illustré, relatant les différentes étapes de la vie de son ancêtre. Les recherches de l’auteur l’avaient conduit de la Meuse – où il est né en 1859 – à Dijon où son bisaïeul avait établi un atelier. Ce dernier a séjourné à Dijon de 1895 à 1899 et y a réalisé plusieurs œuvres dont l’une d’elles a été retrouvée à l’église de Quétigny, un buste d’évêque portant la signature de Charles-Adzir Trouillot et une date : 1896. Il est également passé par Seurre après avoir quitté Dijon avant de s’installer en Meurthe-et-Moselle.

     

    gal louis camus.jpgA Saint-Clément (puis Lunéville), il devient faïencier aux établissements Keller & Guérin, mettant ainsi ses talents de sculpteur modeleur au service de l’art de la faïencerie, avant de partir vers d’autres cieux à Amiens puis Rouen et, enfin, à Saint-Denis où il exploite un procédé de son invention dans sa propre société de production de céramiques. Il décèdera en 1933 dans le Val d’Oise.

     

    Un parcours que certains jugeront quelque peu chaotique, mais qui a laissé de nombreuses traces dans les musées, à Châlons-en-Champagne et à Versailles notamment, et dans des collections particulières où l’on retrouve les bustes et autres sculptures offerts à la postérité par cet artiste lorrain étonnant. Et désormais mieux connu grâce à l’incroyable enquête menée par son descendant.

     

     

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    Docteur Mohen, marbre, Charles-Adzir Trouillot, Musée de Châlons-en-Champagne.

     

     

     

    ‡ L’ouvrage peut être commandé à : Pierre Monier, 15 allée des Châtelaines, 69720 Saint-Bonnet-de-Mure (18 € franco de port, règlement par chèque à l’ordre de « Pierre Monier »).

  • Charles-Adzir Trouillot, fils de ses oeuvres (1859-1933)

    trouillot.jpgC'est à un sculpteur et céramiste bien oublié que s'est attaqué le pugnace journaliste Pierre Monier. Même si cette quête biographique et artistique est traitée sous l'angle de la piété filiale, c'est bien un véritable travail d'enquête dont il s'agit. Normal pour un journaliste.

    Le Lorrain Charles-Adzir Trouillot est en effet un oublié. Un sculpteur auquel les historiens de l'art ne font qu'une toute petite place, qui n'a pas de cote chez les marchands et qui n'excite pas la curiosité des amateurs. Pierre Monier fait oeuvre de curiosité tout simplement en retraçant la vie de son bisaïeul maternel.

    Un parcours étonnant cependant. Autodidacte né en 1859 à Burey-en-Vaux - village meusien célèbre grâce à l'épopée de Jehanne, la Bonne Lorraine, puisque son oncle Durand Laxart, celui qui la conduisit devant Robert de Baudricourt, y résidait -, il exerce son art du portrait en buste à Châlons-en-Champagne puis à Dijon, Nancy et Lunéville, mais aussi à Amiens, Rouen et Saint-Denis. Durant une douzaine d'années, il exerce en effet son talent de faïencier dans les manufactures du Lunévillois, mettant ainsi son savoir-faire de modeleur artistique au service des faïenceries Keller & Guérin de Saint-Clément.

    Charles-Adzir Trouillot ajoute encore une autre corde à son arc : il est aussi un inventeur et administrateur de société. On lui doit l'invention en 1920 et 1923 de procédés céramiques exploités par les établissements Céramiques de Rouen, puis par sa propre entreprise dyonisienne.

    Parcours tumultueux pour cet artiste anonyme dont plusieurs oeuvres sont aujourd'hui conservées au musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Châlons-en-Champagne et au musée de Versailles.

    Un beau travail d'investigation qui permet de faire sortir d'un oubli immérité un artiste lorrain qui contribua, à sa modeste place, au renom des faïenceries françaises entre Belle Époque et Entre-Deux Guerres.

     

    ‡ Charles-Adzir Trouillot fils de ses oeuvres (1859-1933), Pierre Monier, Liv'Editions, 2012, 81 p., ill., préface de Catherine Calame, présidente de l'association Saint-Clément, ses Fayences et son passé (18 €).

    ‡ Commande à envoyer accompagnée du règlement (18 €  port inclus, chèque à l'ordre de "Pierre Monier") à : Pierre Monier, 15 allée des Châtelaines, 69720 SAINT-BONNET-DE-MURE.