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Les livres en Lorraine - Page 52

  • Réédition de l'ouvrage "Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome"

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    Le 6 décembre 2006 paraissait l'ouvrage relatant la renaissance de l'église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome. Il a très vite été épuisé grâce à l'engouement des lorrains et des amateurs de patrimoine pour cette église qui constitue une "exterritorialité" lorraine en terre romaine.

    L'association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome lance une souscription pour la réédition de l'ouvrage dans une version brochée au format réduit, et par conséquent avec un prix réduit également.

    Le sommaire, inchangé, propose toujours les textes des spécialistes de l'édifice : Henri Claude, Hubert Collin, Claude Kervers-Pascalis et Gabriella de Monte.

    >> Prix de la souscription : 24 € (au lieu de 29 € à parution)

    >> Nouvelle édition : 112 pages couleur, format 19,5 x 26 cm, couverture pelliculée souple à larges rabats

    >> Bon de souscription accompagné du règlement à adresser à : Association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome - Palais ducal - 54000 Nancy

    >> Renseignement au Musée Lorrain à Nancy au 03.83.32.18.74

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  • Vaucouleurs pendant la guerre 1914-1918

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    L'ouvrage relate au jour le jour la vie à l'arrière front dont la cité de Vaucouleurs, dans le pays de Jeanne d'Arc, ne se trouvait qu'à quelques kilomètres. La population vivait alors au rythme du bruit des canons.

    Le valcolorois André Mourot présente une chronique de la vie quotidienne des militaires de passage ou en cantonnement et des habitants du canton, lorsque la ville accueillait les blessés de retour du front ; Vaucouleurs étant alors transformée en un vaste hopital.

    > Vaucouleurs pendant la guerre 1914-1918, André Mourot, éditions du Sapin d'Or, 2008 (16,85 €)

  • Lettres de Poilus lorrains et comtois

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    Pendant la Première Guerre mondiale, des millions de correspondances furent échangées entre les combattants au front et leur famille, à l'arrière. Cette abondance de lettres et de cartes était souvent le seul et dernier lien des Poilus avec le monde extérieur.

    Les lettres rassemblées par François Moulin, journaliste à L'Est Républicain, émouvantes et simples, relatent au jour le jour les combats et les blessures, la peur, la mort d'un camarade vécus par les Poilus originaires de Lorraine et de Franche-Comté. Mais aussi les faits et gestes les plus anodins de la vie dans les tranchées.

    Ces documents pour l'Histoire ont été transmis par les enfants ou petits-enfants de ces militaires. Par leurs mots justes, ces lettres nous rappellent que la Grande Guerre fut d'abord une confrontation d'hommes jeunes et fragiles.

    > Lettres de Poilus. Correspondances et récits des combattants lorrains et comtois de la Grande Guerre, François Moulin, éditions OML, 2008, 215 p. (12 €)

  • La reine Brunehaut, la figure historique de l'Austrasie

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    L'auteur nous présente une remarquable biographie sur la reine Brunehaut, cette princesse wisigoth du VIe siècle qui régna sur un immense royaume dont la Lorraine - à l'époque une grande partie de l'Austrasie - était le coeur avec Metz pour capitale.

    Et pourtant son règne est décrit comme une suite de meurtres, de  vengeances et de sacrilèges, dont le moteur aurait été une haine inexpiable envers sa belle-soeur Frédégonde. Quant à l'épouvantable supplice qu'elle subit en 613, on le donne généralement en modèle de la barbarie mérovingienne.

    Avec cette biographie, Brunehaut retrouve sa véritable dimension, gigantesque, à la mesure d'un royaume qui s'étendait de la Bretagne à l'Adriatique et du Pays basque aux frontières du Danemark. Pendant près de 40 ans, cette "Barbare" oeuvra à la préservation de la civilisation romaine. Sous son règne, l'autorité de l'Etat, le principe d'un impôt équitable et la littérature classique vécurent un âge d'or. Amie des papes et des moines, elle rendit possible l'évangélisation de l'Angleterre et contribua à l'émergence de la chrétienté occidentale.

    Entre Antiquité et Moyen Âge, Brunehaut est un personnage étrange et complexe, une figure qui mérite d'être redécouverte.

    Brunehaut marqua de son empreinte le territoire lorrain actuel puisqu'on trouve trace de son passage à Metz, la capitale austrasienne, et sur la colline de Sion avec la fameuse "tour Brunehaut" à Vaudémont.

    > La reine Brunehaut, Bruno Dumézil, éditions Fayard, 2008, 560 p. (29 €)

  • Le lorrain Dom Augustin Calmet : un itinéraire intellectuel

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    Les universitaires nancéiens Philippe Martin et Fabienne Henryot publient les actes du colloque organisé en octobre 2007 à Senones et Nancy à l’occasion de la commémoration du 250ème anniversaire de la mort du célèbre savant bénédictin lorrain, Dom Augustin Calmet.

     

    Dom Augustin Calmet, religieux bénédictin né et mort en Lorraine, exégète et historien, est un homme de « la crise de la conscience européenne ». Il en a épousé et les polémiques, et les modes de travail qui renouvellent alors le monde savant. Il est à Paris au moment de la querelle née de la bulle Unigenitus ; à Nancy lorsque, s’essayant à l’histoire avec la plus grande rigueur, il s’attire les foudres du pouvoir ducal, qui fonde sur l’histoire officielle sa légitimité. Il est, plus de cinquante années durant, le centre d’un réseau de correspondants qui, des quatre coins de l’Europe et par-delà les frontières, tentent d’animer une version bénédictine de la République des Lettres. Il pose enfin, au cœur de son abbaye vosgienne de Senones, de vraies questions sur les fondements et les manifestations de l’autorité abbatiale, et du gouvernement de sa congrégation.

     

    Il est pour l’historien un observateur de son temps et son « itinéraire intellectuel » invite à considérer les renouvellements des méthodes de la critique biblique, et l’existence d’un monde d’érudits soucieux de positionner, au temps de la sécularisation des savoirs, le monde monastique dans l’élite du temps.

     

    Dom Augustin Calmet (1672-1757). Un itinéraire intellectuel, Philippe Martin et Fabienne Henryot (sous la dir.), Riveneuve éditions, 2008, 428 p., ill. (26 €)

  • Noëls de guerre : l'album d'images des soldats et de leurs familles

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    A quoi songeaient les Poilus le jour de Noël ? Comment vivait-on le réveillon dans les tranchées, les camps de prisonniers durant la Seconde Guerre mondiale, au sein des familles rongées par l'attente ? Quels cadeaux s'échangeait-on le 24 décembre au soir ?

    A travers cent cinquante affiches, photos, dessins, cartes postales, menus de fête et jouets d'époque, la vosgienne Rosine Lagier restitue avec une grande force - avec humour et tendresse aussi - l'atmosphère de recueillement et de solidarité des fêtes de Noël en temps de guerre.

    Autant qu'un superbe livre d'images, voici un hommage vibrant et coloré à tous les soldats et leurs familles, de France et d'ailleurs, qui surent garder l'espoir pendant les heures tragiques de la première moitié du XXe siècle.

    > Noëls de guerre. L'album d'images des soldats et de leurs familles, Rosine Lagier, éditions La Nuée Bleue, 2008, 98 p., ill. (25 €)

  • La Gazette Lorraine, la revue du patrimoine et de l'environnement lorrains

    la gazette lorraine.jpgCréée en décembre 1990, La Gazette Lorraine a connu un développement régulier jusqu'à ce jour. Elle est devenue une référence dans le monde de l'édition régionale dans le domaine du patrimoine et de l'environnement en Lorraine.

     

    Diffusée principalement par abonnement, La Gazette Lorraine est aujourd'hui distribuée en kiosque et en librairie sur les quatre départements lorrains.

     

    Forte de 1500 abonnés, la revue est aussi reconnue par les différentes institutions régionales. Elle a reçu l'appui du Conseil régional de Lorraine, du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, du Conseil général des Vosges, du rectorat de l'académie Nancy-Metz et du CRDP de Lorraine.

     

    Informations et abonnement sur http://www.gazette-lorraine.com

  • Jean de Pange, un lorrain en quête d'Europe

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    “Se consacrer à une oeuvre est la beauté suprême de l’existence” écrivait Jean de Pange (1881-1957). Oublié sinon confondu - en raison d’une homonymie - avec son neveu, pilote de guerre dans l’escadrille Normandie-Niémen, ce Lorrain de Moselle, homme de Lettres et historien, est pourtant à la tête d’une oeuvre foisonnante qui s’enracine dans le plus lointain passé et trace les lignes de force d’une pensée explorant les voies de l’avenir.

     Jean de Pange appartient à cette lignée d’hommes, hommes des marches et hommes des frontières, inspirés par une vision européenne à mille lieux d’une Europe réduite à son expression institutionnelle ou marchande. De son enfance viennoise à l’Europe d’après-guerre, il rencontre les personnalités de son temps (Lyautey, Adenauer, Schuman, Coudenhove-Kalergi, Otto de Habsbourg) et traverse une époque où de grandes espérances sont troublées par les conflits et les crises. Sa pensée est à l’intersection d’un monde disparu auquel il se réfère et d’un monde en devenir dont il comprend et analyse les enjeux. Que ce soit dans l’atmosphère feutrée des bibliothèques et des salons ou dans les boues du champ de bataille et les geôles humides de l’oppresseur, il médite, écrit, débat, agit pour un idéal européen qui puise aux sources mêmes de l’identité et l’héritage historiques et culturels d’une civilisation millénaire.

    Jean de Pange, un Lorrain en quête d’Europe (1881-1857), Jean-François Thull, éditions Serpenoise, 2008, 191 p., ill. (25 €)

    A commander aux éditions Serpenoise : http://www.editions-serpenoise.fr

  • La relation des sièges de La Mothe rééditée

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    La réédition de la Relation des sièges de La Mothe (1634 - 1642 - 1645) était attendue. L'ouvrage était devenu introuvable depuis des décennies.

    La relation des trois sièges de la cité lorraine de La Mothe, située entre Lamarche et Neufchâteau (aujourd'hui en Haute-Marne), écrite par Nicolas du Boys de Riocour, lieutenant général du bailliage de Bassigny et témoin occulaire des sièges du XVIIème siècle et de la destruction de la ville, est un document éminemment précieux. C'est grâce à elle que le souvenir de La Mothe est demeuré vivant dans la mémoire collective lorraine.

    Editée partiellement une première fois en 1841, elle le fut à nouveau en 1861 dans une version considérée par les historiens comme la plus complète et la plus fidèle au texte original. C'est cette version qui est désormais mise à la disposition de tous les passionnés d'histoire de la Lorraine et les amoureux de La Mothe.

    > Relation des sièges de La Mothe 1634 - 1642 - 1645 par Nicolas du Boys de Riocour, avant-propos par Jean Charles, éditions Guéniot, 2008, 468 p., ill., plan (40 €)

  • L'almanach-agenda des Pays lorrains 2009 est sorti !

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    "Jean-Marie Cuny, pourquoi l'Almanach des Pays lorrains ?

    Parce que la Lorraine est diverse. De la Sarre à la Meuse, ou des Hautes-Vosges aux Côtes de Moselle, les paysages sont différents et les activités variées. La Lorraine, c'est l'ancien domaine ducal, le Barrois, les Trois-Evêchés de Metz, Toul et Verdun, le comté de Vaudémont, la principauté de Salm, la Warndt, les Côtes de Moselle et de Meuse, les pays de la Sarre, de la Seille, de la Nied, la vallée de la Meurthe, la Saône lorraine, la Vôge, la plaine et la montagne vosgienne..."

    Bref, Jean-Marie Cuny et Huguette Max ont écrit à deux mains cet almanach pour nous faire découvrir les Pays de Lorraine, la Lorraine qu'ils aiment et qu'ils connaissent sur le bout des doigts !

    Outre le traditionnel calendrier-agenda où chacun pourra y consigner les nouvelles du jour, vous découvrirez aussi des pages d'histoire(s), de traditions et des anecdoctes qui font l'originalité de la Lorraine.

    Magnifiquement illustrées, ses 135 pages vous feront voyager tout au long de l'année 2009 dans une région qui se laisse découvrir au fil des jours.

    • En librairie ou à commander à : Diffusion régionale du livre - 54320 Maxéville
    • L'almanach-agenda des Pays lorrains 2009, Huguette Max et Jean-Marie Cuny, éditions L'Huillier, 15 €.
  • La Revue Lorraine Populaire n° 204 est parue

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    Au sommaire du n° 204 :

    - la gravure sur cristal à l'ancienne

    - les cinquante ans des Vieilles Maisons Françaises

    - l'agonie de l'abbaye de l'Etanche

    - le duc François III et les débuts de l'Art royal en Lorraine

    - Mirecourt, de la royauté à la République

    - le maquis de Grandrupt

    - Cinquième centenaire de la mort du duc René II

    - la première carte de Lorraine

    Et de nombreux autres articles... et les rubriques habituelles !

     

    Dans toutes les bonnes librairies ou à commander à :

    REVUE LORRAINE POPULAIRE

    3 AVENUE DES DEUX-FONTAINES

    57140 WOIPPY

  • Contes des Pays Lorrains

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    Savez-vous que le Petit Poucet avait jadis semé ses miettes en pays lorrain, que le bon saint Nicolas avait vécu là ses troublantes aventures, et que le preux Roland avait choisi cette contrée pour théâtre de ses combats ? Ignorez-vous encore que la fée Herqueuche avait commis ses vilenies en ces hauts lieux et qu'elle avait eu pour voisine, par-delà monts et vallées, l'ondine de la Nied à la douceur effarouchée ?

    Pas à pas, dans les empreintes laissées par Jean de l'Ours, de vaillants chevaliers, des rois, des princesses, des géants, le diable en personne ou ses complices, Roger Maudhuy a arpenté une nouvelle fois la Lorraine, sa terre de prédilection.

    Collant son oreille à la porte des chaumières, à l'écoute des anciens, il a glané ces contes de tradition orale qui firent trembler petits et grands à la veillée au coin de la cheminée.

    Les héros en sont-ils universels, ils sont ici avant tout d'humeur lorraine. Diable et saints de ces histoires ancestrales fleurent bon le terroir des Pays Lorrains !

    Contes des Pays Lorrains, Roger Maudhuy, éditions Lucien Souny, 2008, 414 p. (21 €)

  • Hommage à Albert Ronsin, historien de Saint-Dié et de l'imprimerie en Lorraine

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    Les Annales de l'Est publient un numéro spécial avec le soutien du Conseil général des Vosges, la ville de Saint-Dié-des-Vosges, de l'université de Nancy 2 et de la Société philomatique des Vosges sur Albert Ronsin décédé en 2007.

    Docteur en histoire, conservateur des bibliothèques et du musée de Saint-Dié-des-Vosges, président de la Société philomatique des Vosges, Albert Ronsin militait afin que le plus grand nombre puisse accéder à la culture. Attaché à la fois au patrimoine et au développement de la lecture publique, il sut placer les bibliothèques déodatiennes au premier rang national pour le taux de lecture par habitant.

    Enseignant, il est aussi l'auteur de nombreux articles sur le livre et l'imprimerie en Lorraine, l'histoire de Saint-Dié, le baptême de l'Amérique.

    Cet ami des Arts s'est employé à remettre en lumière les artistes vosgiens, en particulier l'écrivain déodation Yvan Goll. Quinze artistes lui rendent ici hommage par des oeuvres qui accompagnent un choix de ses articles parus dans diverses publications nationales et régionales.

    • Regards éclairés d'Albert Ronsin, Annales de l'Est, numéro spécial 2008, 264 p., ill., postface de Christian Poncelet, président du Conseil général des Vosges (23 €).
    • A commander aux Editions Dominique Guéniot - 52200 Langres.
  • Le roi René

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    Etonnant personnage que ce René d'Anjou, et étonnant destin. Prince des fleurs de lis puisqu'il descend du roi Jean le Bon, il paraît devoir jouer un rôle de premier plan sur l'échiquier européen. Des héritages le font duc d'Anjou et comte de Provence, duc de Bar (1430) puis duc de Lorraine (1431) grâce à son mariage avec une princesse de Lorraine, mais aussi roi de Jérusalem et de Sicile, ce qui veut dire roi de Naples. Il se verra roi d'Aragon, voire de Hongrie. Et il est le beau-frère du roi Charles VII et l'oncle de Louis XI. Il se montre courageux à la guerre. C'est un chevalier. Mais la chance n'est pas pour lui ; il ne lui restera que l'Anjou et la Provence.

    Jean Favier, universitaire, professeur à la Sorbonne, directeur général des Archives de France, nous brosse un portrait complet du "bon Roi René" qui fut un temps duc de Lorraine grâce à son mariage avec Isabelle de Lorraine, fille du duc Charles II.

    Un personnage à découvrir au moment où l'on va célèbrer en 2009 le 6ème centenaire de la naissance de René Ier (1409).

    Le Roi René, Jean Favier, éditions Fayard, 2008, 742 p. (29 €)

  • Vente de livres à la Bibliothèque diocésaine de Nancy les 25 et 26 octobre 2008

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    Bibliothèque diocésaine de Nancy, domaine de l'Asnée, 11 rue de Laxou à Villers-les-Nancy
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  • Lorraine 1918

    lorraine 1918.jpgAutour du 11 novembre 1918 en Lorraine, l'auteur s'est intéressé aux derniers jours de combat et aux premières semaines de la paix retrouvée avant de poursuivre jusqu'en 1921, au moment où les commémorations ont repris le flambeau et où les premiers touristes déambulent à travers les champs de bataille à la recherche des traces des combats. Durant ces quelques années, la Lorraine a vécu au rythme des événements: la remise des armes et munitions par les troupes allemandes, la libération de Metz et de la Moselle annexée depuis 1871, le rôle de police des troupes américaines faisant de la Lorraine une sorte de 49ème Etat des USA, la reconstruction des villes détruites, le ravitaillement... et la mise en oeuvre d'une politique du souvenir et des commémorations. C'est aussi le démarrage du "tourisme militaire" où les familles endeuillées croisent sur les champs de bataille les premiers touristes.

    Lorrain vivant à Nancy, Régis Latouche est maître de conférences à l’université de Nancy 2. Il a réalisé une thèse sur le tourisme militaire et participé à plusieurs films : le film officiel du 80ème anniversaire de la bataille de Verdun (Les Âmes de Verdun, 1996), Kisses from France (sur la présence américaine en France de 1917 à 1923) et Une guerre qui n'en finit pas (2008). Il a également publié un livre de photographies de Léopold Poiré (éditions Gérard Louis).

    §         Lorraine 1918. De l'armistice à la reconstruction, Régis Latouche, éditions Place Stanislas, 2008, 160 p., ill. (29 €)

  • Au Panthéon des Dames de Lorraine

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    Dans les marges d’une « Grande Histoire » trop dominée par les noms masculins, voici le destin injustement méconnu de sept femmes de caractère. Ces Lorraines, dames de cour, de cœur ou de combat, ont toutes joué, chacune à leur manière, un rôle déterminant dans leur siècle ; que ce soit Christine de Lorraine, la Belle de Ludres, la marquise de Boufflers, madame Helvétius, la princesse de Salm-Dyck, Louise Michel ou Pauline de Pange.

     

    Vivant généralement à l’ombre d’un homme, qu’il soit mari ou frère, amant ou ami, elles furent régentes et maîtresses, initièrent de grandes décisions politiques et diplomatiques, s’illustrèrent dans les lettres ou bien s’engagèrent contre l’ordre établi, défendant leurs idéaux de liberté.

     

    D’une plume alerte et inspirée, l’écrivain lorrain Michel Caffier – auteur de près de quarante ouvrages – restitue avec bonheur les vies passionnantes de ces sept dames, qui méritent leur place au Panthéon de la mémoire collective.

     

    • Au Panthéon des Dames de Lorraine, Michel Caffier, éditions La Nuée Bleue, 2008, 224 p., ill. (18 €)
  • Bientôt la 30ème édition du "Livre sur la Place" à Nancy

    Afin de préparer le lecteur à la 30ème édition du "Livre sur la Place", la municipalité a disséminé à travers la ville des panneaux d'information présentant les "grosses pointures" qui ont fréquenté le salon d'automne du livre lorrain durant ces 30 dernières années.

    Et nous avons remarqué, au hasard de nos promenades, qu'un cliché du président Edgard Faure de 1985 faisait  - bien involontairement - de la publicité pour... la Revue Lorraine Populaire !

    Merci à ce lecteur qui appréciait sans aucun doute cette revue régionaliste de grande qualité !

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    Et voici la pub gratuite pour la RLP de Jean-Marie Cuny !
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    Si vous passez par Nancy durant ce week-end du 18, 19, 20 et 21 septembre, rendez-vous sur la Place de la Carrière sur le stand des éditions Jean-Marie Cuny : vous y découvrirez le nouvel almanach des Pays Lorrains 2009 ainsi que la réédition de La cuisine des quatre saisons et de nombreux ouvrages sur la Lorraine !
  • Philippe Claudel, lauréat du prix Stanislas

    Prophète en son pays, Philippe Claudel sera couronné le 21 septembre lors du Livre sur la Place à Nancy. Il a été élu meilleur écrivain des trente dernières années au terme d'une consultation menée sur internet et dans les urnes des libraires de la ville.

    philippe claudel.jpgIl sera remis le 21 septembre lors de la 30ème édition du « Le Livre sur la place » au meilleur ouvrage français des... trente dernières années. Le verdict des urnes et de la consultation sur internet a été rendu ce 12 septembre. Philippe Claudel est le lauréat béni des dieux, couronné par les siens, dans sa Lorraine natale : un hommage qui lui ira droit au coeur.

    Voici le palmarès :

    1er - Philippe Claudel pour "Les Âmes grises " (Stock) en 2003.

    2ème - Amélie Nothomb pour " Stupeur et tremblements " (Albin Michel) en 1999.

    3ème - Andreï Makin pour " Le testament français " (Mercure de France) en 1995.

    4ème - Yann Quéffelec pour " Les noces barbares " (Gallimard) en 1985.

    5ème – Jean-Marie Le Clézio pour " Désert " (Gallimard) en 1980.

    Le public lorrain avait le choix entre trente écrivains, auteurs brillants des trente dernières années.

    [source : Est Républicain]

  • Publication des actes du colloque sur "Lorraine, Luxembourg et Pays Wallons. Mille ans d'histoire"

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    Les Annales de l'Est publient les actes du colloque qui s'est tenu les 22 et 23 février 2007 au Conseil régional de Lorraine. Ce colloque, organisé par le Comité d'Histoire Régionale, était consacré aux relations entre la Lorraine et les territoires frontaliers du Luxembourg et des Pays Wallons.

    La Lotharingie, vaste espace né à la fin du IXème siècle, s'étendait de la mer du Nord aux Alpes. Cet espace politique aux frontières sans cesse mouvantes définissait des pays aux destinées parallèles, espace culturel aussi, traversé d'influences divers venues de France, de l'Empire germanique, de l'Italie et même d'Espagne.

    Notre région Lorraine ne peut ignorer ses voisins du nord et de l'est, qui sont aussi ses parents. Plus de mille années de contacts, mais aussi de progressive autonomisation et d'individualisation de notre Lorraine ne pouvaient que la marquer durablement. S'interroger sur les liens entre la Lorraine, le Luxembourg et la Wallonie permet donc de souligner les éléments d'un héritage collectif, diversement recomposé par chacune de ces entités. C'est notre identité commune qui est ici en question.

    Au sommaire de ce numéro spécial des Annales de l'Est (non exhaustif) :

    - naissance et essor du comté de Luxembourg

    - Jean l'Aveugle, roi de Bohême et comte de Luxembourg et de Lorraine

    - la principauté barroise face au Luxembourg au XIVe siècle

    - Le Téméraire, adversaire commun de Liège et du duché de Lorraine

    - la métallurgie et la verrerie : deux secteurs industriels communs à la Lorraine et aux pays wallons du XIIe au XVIIe siècle

    - la mainmise française sur les places fortes du sud Luxembourg (Yvois, Montmédy, Damvillers, Thionville)

    - Notre-Dame du Luxembourg : le rayonnement d'un sanctuaire

    - les relations économiques du Barrois et des Pays-Bas autrichiens et la principauté de Liège (1750-1820)

    - le Luxembourg dans le diocèse de Metz (1801-1823)

    - de l'Austrasie à Sarre-Lor-Lux : la Grande Région, une entité historique ?

     

    Prix de vente de ce numéro spécial : 23 €

    A commander à l'Association d'Historiens de l'Est, UFR des Sciences historiques - 1 place Godefroy-de-Bouillon 54000 Nancy

  • « La forêt de Darney hier et aujourd'hui » bientôt réédité

    L'ouvrage, édité en 1985 à l’initiative de Saône Lorraine, va ressortir réactualisé.

    L'association Saône Lorraine, qui, depuis plusieurs décennies, s’active pour sauvegarder le riche patrimoine du Sud-Ouest vosgien, a édité en 1985 un ouvrage richement documenté et destiné à être la mémoire d'un monde disparu ayant mis en valeur la grande forêt de la Vôge.

     

    prieuré bonneval.jpgL'association que préside toujours son fondateur, Jean-François Michel, professeur retraité à Metz, a donc pensé qu'il s'avérait fort utile de se remettre à l'ouvrage pour qu'une nouvelle édition soit réalisée. En effet, en plus de 20 ans, beaucoup de points nouveaux sont à prendre en compte et d’autres domaines ont considérablement évolué. Certes, cette grande forêt, classée deuxième de France par la qualité de ses bois, a conservé son charme entier, mais il s'avère nécessaire de traiter de nouveaux aspects actuels, comme le développement du tourisme, et la création récente de divers sentiers mérite d'être bien mieux connue. D'autre part, il faut pallier aussi des manques historiques portant par exemple sur la grande période de la Préhistoire. J.-F. Michel s'est donc entouré de nouveaux collaborateurs comme M. Baudoin, universitaire, docteur en histoire et spécialiste de la Préhistoire en Lorraine, de J.-M. Lejuste, responsable du centre d'animation de la Préhistoire à Darney.

     

    Exploitation mécanique des bancs de grès - années 90.jpg

     

     

    Pour l’Antiquité, les membres de l'association Escles-Archéologie dont MM. Fetet et Gaffiot apporteront une précieuse réactualisation. Un autre manque à combler concerne la faune et la flore dans ce vaste massif forestier et sa périphérie, et il a été fait appel à Mme Cablé, de Vioménil, dont les recherches approfondies sur le domaine seront fortes utiles et présenteront, à n'en pas douter, un réel intérêt pour les futurs lecteurs.

    Un livre de chercheurs et d'érudits

    forêt darney.jpgDes géographies de Nancy se sont penchés sur l'aspect géologique tandis que la période médiévale sera enrichie de nouvelles illustrations.

     

    Mme Arnould, géographe à Nancy, effectuera de son côté une réactualisation de l'aspect économie de cette forêt, son présent et son futur, et ce sera l'occasion d'évoquer les nouvelles activités apparues dans la région se rapportant à l'exploitation et la transformation du bois, avec chaque fois une introduction de M.-P. Husson.

     

    Une autre grande nouveauté sera l'apparition de la couleur dans cet ouvrage qui verra de plus son format agrandi.

     

    Ce sont les éditions Dominique Guéniot de Langres qui ont été retenues pour la réalisation et l'on peut espérer que cette œuvre collective nouvelle sortira au plus tard en janvier 2009 avec le soutien de différents mécènes comme la verrerie de La Rochère, fondée en 1475 par un verrier de la Vôge, la société Merrain International de Monthureux, la société Sebeler de Bleurville, etc.

     

    Il est certain que ce livre de chercheurs qui va rassembler leurs connaissances sur ce qui est un des sites naturels remarquable de Lorraine (voire de France) et qui fut un foyer intense de peuplement et d'activités humaines, spirituelles et économiques, est très attendu par tous les amoureux de cette région. Souhaitons lui aussi un grand succès de librairie.

     

    [d’après L'Est Républicain | 28.08.2008]

  • Françoise de Graffigny : une femme au siècle des Lumières

    Dans « Madame Péruvienne », Gilbert Mercier édite un nouveau roman dans lequel  il trace le portrait de Françoise de Graffigny, auteur lorraine prolixe du XVIIIe siècle.

     

    Tous les Lorrains connaissent le nom de Madame de Graffigny, qui possédait le château de Villers-lès-Nancy perpétuant sa mémoire, et pourtant peu savent qui était cette femme de lettres du Siècle des Lumières.

     

    gilbert mercier.jpgGilbert Mercier a croisé l'arrière-petite-nièce du graveur Jacques Callot alors que, journaliste, il rédigeait une histoire du château de Lunéville, en 1966, à l'occasion du bicentenaire du rattachement de la Lorraine à la France. Françoise de Graffigny y apparaissait au côté de figures plus marquantes : Emilie du Châtelet et Voltaire. Après avoir consacré un livre à Bébé, le nain de Stanislas et un roman biographique à « Madame Voltaire » (Emilie du Châtelet), l'auteur a convaincu son éditeur, Bernard de Fallois, que Madame de Graffigny, bien qu'ancrée dans sa terre lorraine avait vécu une existence tellement romanesque qu'elle pouvait toucher tous les lecteurs.

     

    Une sacrée bonne femme en effet que cette fille de hobereau lorrain, flambeur qui ruina sa famille. La duchesse douairière Elisabeth-Charlotte de Lorraine, protectrice de « La Grosse », comme elle appelait familièrement Françoise qu'elle avait élevée au rang de dame de compagnie, avait cru faire son bonheur en la mariant à François Huguet de Graffigny. Joueur et buveur, il battait sa jeune épouse…

    Chez Emilie du Châtelet et Voltaire

    Séparée de son « tortionnaire » mais sans un sou vaillant, Françoise sut trouver des appuis auprès de gens qui comptaient. Elle trouva notamment refuge à Cirey-sur-Blaise, chez Emilie du Châtelet et Voltaire. Les quelques mois passés en la compagnie du couple font l'objet d'un passionnant passage du roman qui met en évidence les caractères des trois personnages. Jalouse de la proximité littéraire qui s'était installée entre l'auteur de Zadig et sa visiteuse, Emilie du Châtelet affichera une aigreur nourrie par la jalousie, rabaissant sa pensionnaire au rang de redevable du gîte et du couvert. Gilbert Mercier a pu puiser dans les travaux effectués par des universitaires anglais et canadiens sur la correspondance de Madame de Graffigny pour étayer son roman.

     

    madame de graffigny.jpgIl s'est aussi appuyé sur l'ouvrage écrit par Georges Noël, descendant des légataires de Durival, chroniqueur de la cour de Lunéville. Des érudits lorrains lui ont aussi permis de raconter l'existence conjugale de l'infortunée Françoise, plus heureuse avec des amants qu'elle choisissait jeunes, mais surtout en littérature. Ses Lettres d'une Péruvienne, un roman épistolaire, qu'on trouverait, à notre époque, trempé dans de l'eau de rose, lui valurent une notoriété considérable. Gilbert Mercier voit la clé de ce succès dans le mérite de Françoise de Graffigny d'avoir compris que son siècle attendait de la sensibilité et de l'émotion. Elle lui en donna encore avec « Cénie » (« nièce » en verlan), « comédie larmoyante » écrite en hommage à sa nièce Minette, future Madame Helvétius.

     

    Si les ouvrages de Madame de Graffigny ne font plus, aujourd'hui, pleurer dans les salons et les chaumières, demeure un personnage romanesque en diable qu'on sent palpiter sous la plume de Gilbert Mercier.

     

    • Madame Péruvienne, Gilbert Mercier, éditions de Fallois, 250 p. (22 €). En librairie à partir du 10 septembre 2008.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 25.08.2008]

  • Un siècle d'immigration italienne dans les Vosges

    italiens vosges.jpgDans cette histoire humaine riche d'anecdotes et d'émotion, l'auteur - professeur d'histoire-géographie à Neufchâteau (Vosges) - relate la lente intégration de ces immigrés transalpins, l'originalité de leur vie à travers la famille, la culture, la pratique religieuse, le sport... et leur remarquable compétence dans la réalisation de chantiers imposants dans les travaux publics ou plus modestes avec la construction ou la rénovation de maisons. Sans oublier l'adoption par les Français - et les Vosgiens - d'un mode de vie largement inspiré par la culture de la Dolce vita depuis les années 1960. A lire absolument pour mieux comprendre les ressorts d'une intégration réussie.

    • Un siècle d'immigration italienne dans les Vosges, Olivier Guatelli, éditions Place Stanislas, 2008, 141 p., ill. (29 €).

     

    Pour en savoir plus : http://editions-place-stanislas.fr 

  • La libération de la Lorraine

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    Dès le cessez-le-feu de juin 1940, divers patriotes furent les précurseurs de la résistance. Ils étaient de diverses obédiences : cadres de l’armée active ou de réserve, communistes désorientés par le pacte germano-soviétique, gaullistes, ou même sans appartenance. Jusqu’à l’été 1944, avec leur simple volonté mais sans grands moyens, ils se regroupèrent en réseaux, récupérèrent des armes abandonnées, aidèrent les prisonniers évadés, se livrèrent à des sabotages, recueillirent pour Londres des renseignements divers.

     

    Les Allemands, atteints par la psychose des terroristes, réagirent brutalement, souvent aux dépens de la population, afin de "nettoyer" leurs arrières avant l’arrivée des Américains.

     

    Ces derniers débarqués à l’été 1944 piétinèrent d’abord en Normandie, puis exploitèrent jusqu’à Verdun avant de libérer Nancy le 15 septembre. Après un rude hiver de combats dans les Vosges, la libération de la Moselle fut achevée en mars 1945. Les Américains avaient été aidés par de nouvelles unités françaises et par les résistants les guidant, les renseignant et veillant à la difficile sauvegarde des installations et des populations très éprouvées.

     

    • La libération de la Lorraine – 1940-1945, Général Pierre Denis, éditions Serpenoise, Metz, 2008, ill. (30 €).

     

     

    Pour en savoir plus ou pour commander l’ouvrage : http://www.editions-serpenoise.fr

  • Le n° 203 de La Revue Lorraine Populaire est paru !

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    Au sommaire du n° 203 - août-septembre 2008 :
    - "La lune écarlate", spectacle de l'été vosgien
    - le destin tragique de La Mothe
    - L'illustrateur Jean-François Kieffer et son Loupio
    - Le jardin du château de Pange (Moselle)
    - Le zoo d'Amnéville
    - L'église Saint-Christophe de Neufchâteau
    - Figures d'organistes lorrains
    - Petite histoire de la bière en Lorraine
    ... et de nombreux autres articles sur l'histoire, les traditions et la vie en Lorraine
    En vente chez votre libraire ou à commander à :
    REVUE LORRAINE POPULAIRE
    3 AVENUE DES DEUX-FONTAINES
    57140 WOIPPY
    Tél. : 03.87.34.18.44
    (le numéro : 6 €)

  • Les livres de l'été en Lorraine

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    Le 16 février 1751, à Lunéville, Marie-Louise Alliot fille de l'intendant de Stanislas, épouse en grande pompe un jeune conseiller à la Cour souveraine de Lorraine et Barrois, Charles-François-Xavier Henry de Pont. Les entourent, dans la Robe, la Finance et l'Épée, leurs parents, leurs alliés. Pourtant le jour de la célébration, la mariée est en pleurs, sans mouvement et sans vie. Le soir de la cérémonie, portée au lit de force, elle jette des cris perçants à la vue de la couche apprêtée. Le mariage cette nuit-là, faut-il le préciser, n'est pas consommé ; il ne le sera pas davantage dans les mois, ni les années qui suivent. L'affaire Alliot commence... Dix ans plus tard le procès en nullité de mariage intenté par le chevalier de Pont et sa femme, qui n'ont l'un pour l'autre qu'une aversion profonde, devient un fait divers qui défraye, en Lorraine, la chronique mondaine. Entre temps la fille du conseiller aulique n'est-elle pas devenue la maîtresse officielle de Ferdinand-Jérôme de Beauvau, fils du prince de Craon et frère de la favorite en titre, la marquise de Boufflers ?
    Procès retentissant aux rebondissements les plus extravagants, l'affaire Alliot, pendant plus de deux ans, va mettre en branle le tribunal de l'official à Toul, la Cour souveraine de Lorraine, le Châtelet et le Parlement de Paris. Connu à travers les sources judiciaires et mémoires d'avocats, ce procès permet de pénétrer le monde clos des grandes familles, livre les stratégies des lignages et surtout révèle un père très absolu dans sa famille, sacrifiant sans pitié la liberté de ses enfants aux intérêts supérieurs du lignage. François-Antoine Alliot, l'intendant du palais, serviteur probe, intègre et laborieux, est aussi un père très excessif, autoritaire et rigide à l'excès ; Marie-Louise en éprouvera toutes les rigueurs et son jeune frère, déporté à la Désirade, en épuisera toutes les cruautés. Parfaite illustration des abus criants du pouvoir paternel -le triomphe de l'absolutisme s'est accompagné du renforcement des pouvoirs des pères sur leur progéniture- il est déjà, en ce milieu XVIIIe siècle, un modèle archaïque ; dès la seconde moitié du siècle, le débat se nourrit des idées des Lumières ; les aspirations individuelles commencent à l'emporter sur les impératifs familiaux ; philosophes et magistrats dénoncent l'arbitraire qu'il soit royal ou familial.
    Traditionnellement la sphère familiale est identifiée au privé, mais cellule de base de toute société, elle est une institution trop sérieuse pour être laissée à l'anarchie des comportements individuels. Aussi l'État, l'Église, comme le révèle l'affaire, ont-ils volontiers prêté main forte au chef de famille, fut-il comme Alliot un père intraitable, parfaite illustration de la tyrannie paternelle. Á ce titre, le fait divers est bien un fait d'histoire qui dévoile le fonctionnement d'une société, ses systèmes de valeurs, ses représentations et révèle, au-delà du cas particulier des deux héros involontaires de cette scandaleuse affaire, bien des traits collectifs d'une société en mutation.

    • Marie-José LAPERCHE-FOURNEL, Scandale à la cour de Lunéville. L'affaire Alliot (1751-1762), PUN, 2008 (15 €).
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    Convoqué à l’Assemblée des notables de 1787, Michel Joseph de Cœurderoy, premier président du parlement de Nancy, est un observateur attentif. Des semaines passées en compagnie des grands du royaume et des notabilités provinciales, il rapporte des notes précises et documentées. Examen des grandes affaires financières et fiscales, discussions en coulisse, relations de propos ou réflexions sur ses contemporains, ses notes présentent un intérêt historique incontestable et une description extrêmement riche de la société de cour des dernières années de l’Ancien Régime.
    Ces notes révèlent aussi une société complexe, partagée entre un monde qui disparaît et des idées nouvelles qui peinent à se faire jour. Tous les acteurs de cette institution sont conscients de l’importance des débats, sans réaliser qu’ils participent aux derniers actes d’une monarchie sur le déclin, incapable de conduire d’indispensables réformes.
    En tirant des archives de Lorraine ces pages qui dormaient depuis deux siècles, Marie-Thérèse Allemand-Gay offre au lecteur une nouvelle approche de l’histoire locale et nationale. Son introduction, solidement documentée et très vivante, donne toutes les clefs utiles pour comprendre le déroulement et l’intérêt des délibérations des notables.
    Leurs travaux, loin d’être stériles, préparent les décisions des États Généraux de 1789 et celles de la Constituante.

    • L'assemblée des notables de 1787 et l'esprit de réforme. Les réflexions de Michel Joseph de Coeurderoy, premier président du parlement de Nancy, Marie-Thérèse Allemand-Gay, PUN, 2008 (18 €).

    Ouvrages à commander aux Presses Universitaires de Nancy : http://www.lcdpu.fr/editeurs/pun/

  • Commercy, du château à la ville

     Le château de Commercy, peinture sur toile du XVIIIe siècle.

    château commercy.jpgNée officiellement en 823, la petite cité de Commercy, située dans le Barrois, s’est développée autour de deux châteaux avant d’abriter les fastes de la dernière cour de la dynastie lorraine.

    Le cardinal de Retz, la duchesse Elisabeth-Charlotte, épouse de Léopold 1er, ou le duc Stanislas aimaient venir s’y reposer et profiter d’un art de vivre bien doux. Mais la cité fut aussi objet de luttes, depuis le siège du XIe siècle, qui provoqua l’incendie de la cité, jusqu’à la destruction du château du XVIIIe siècle le 31 août 1944.

    L’empreinte militaire (et nous ne parlerons pas de la disparition annoncée du régiment historique de Commercy, le 8ème RA !) a donc laissé, dans le paysage et la société, des traces profondes. Elle n’a pas empêché les évolutions économiques : de l’agriculture à l’industrie, des forges jusqu’au biscuit (la célèbre « madeleine » de Commercy !) puis à la tertiarisation récente. Ces douze siècles illustrent l’histoire complexe de la Lorraine, terre indépendante, déchirée par les guerres, transformée par l’industrie.

    Un livre qui fait un point précis et rigoureux sur l’histoire de cette cité du sud meusien. A lire par tous ceux que l'histoire de la Lorraine passionne !

    • Commercy. Du château à la ville, Noëlle Cazin et Philippe Martin (sous la dir.), éditions Serpenoise, 2008, 288 p. ill. (25,00 €)
  • La cour de Lorraine en ses meubles

     

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    Jacques Charles-Gaffiot, Danièle Véron-Denise et André Courbet ont dédicacé l'ouvrage à Lunéville.

    Patiemment et méthodiquement, Jacques Charles-Gaffiot poursuit ses recherches et ses investigations qui le mènent sur les traces du mobilier des derniers ducs de Lorraine. Son dernier ouvrage, « La Cour de Lorraine en ses meubles » a été présenté récemment à Lunéville à l'occasion de sa sortie. Un ouvrage qui, en complément des deux déjà édités, rassemble ses dernières découvertes.

    « Les travaux réalisés nous permettent de reconstituer quelques éléments de la fabuleuse collection du dernier duc de Lorraine et roi de Pologne, Stanislas. » Jacques Charles-Gaffiot saluait ainsi la collaboration établie avec Danièle Véron-Denise, André Courbet, Pierre Simonin, Dominique Brême et Tereza Bardi. Des remerciements étaient également adressés à Jean-Pierre Carciofi et Michel Bouard, deux lunévillois dont les recherches ont également collaboré à l'aboutissement de ce livre d'art.

    L'auteur, au terme d'une enquête minutieuse et collective, émet l'hypothèse que ce mobilier retrouvé (comprenant un lit, des fauteuils, des tentures) est issu d'une commande de Louis XIV en vue de cadeaux pour sa fille à l'occasion de son mariage avec le duc de Chartres (frère d'Elisabeth-Charlotte). Ce mobilier aurait pu se trouver à Lunéville lorsque leur fils, se rendant à Strasbourg, fit halte au château de Lunéville chez ses oncle et tante Léopold et Elisabeth-Charlotte de Lorraine à qui il a fait, alors, de nombreux présents.

    Un ouvrage du plus haut intérêt historique que tous les amateurs d’histoire et amoureux de la Lorraine se doivent de posséder.

    [d’après L'Est Républicain | 12.07.2008]

  • le Prix Stanislas pour la 30ème édition du Livre sur la Place à Nancy

    IL SERA REMIS A NANCY LORS DU 30ème LIVRE SUR LA PLACE LE 21 SEPTEMBRE 2008

    prix stanislas.jpgLe Prix Stanislas est spécialement créé afin de récompenser le meilleur ouvrage français des trente dernières années.

    Après plusieurs semaines de vote du public, le meilleur livre français se verra décerner le Prix Stanislas créé par la Ville de Nancy à l'occasion du 30ème Livre sur la Place qui a lieu traditionnellement en septembre, désormais sur la Place Carrière.

    De nombreux auteurs sont déjà en lice : Le Clézio, Duras, Quéffelec, Nourrissier, Modiano, Claudel, Pennac. Le Prix sera remis par l'invité d'honneur Luc Ferry, philosophe et ancien ministre de l'Education nationale. Et c'est Daniel Pennac qui présidera le Livre sur la Place 2008.

    L'organisation du Prix Stanislas repose sur une sélection conjointe de la Ville de Nancy, du magazine Lire, de l'Est Républicain et de libraires. Les partenaires disposeront des urnes dans lesquelles tout un chacun pourra glisser sa sélection.

    On pourra également voter sur Internet via le site www.lelivresurlaplace.nancy.fr

    Quelle récompense pour les gagnants ? Parmi l'ensemble des participants ayant plébiscité le livre ayant obtenu le Prix Stanislas, il sera procédé au tirage au sort de 30 gagnants. Week-ends à Nancy en TGV, rencontres avec des écrivains, pass-musées sont à gagner.

    A quoi ressemblera le fameux Prix Stanislas ? C'est encore un secret bien gardé... Peut-être le portrait royal du bon roi Stanislas ?

     

    • du 10 juillet au 10 septembre, votez pour le "Prix Stanislas" soit dans L'Est Républicain, soit sur www.lelivresurlaplace.nancy.fr, soit auprès des libraires et partenaires (SNCF, France Bleu, France 3 Lorraine)
  • Faverney 1608 - 2008, quatre siècles d'histoire

    Numériser.jpgUne petite incursion chez nos voisins - et amis - Francs-Comtois, pour vous présenter une monographie sur "Faverney 1608 - 2008, quatre siècles d'histoire". La "petite cité de caractère" de Faverney est bien connue pour être le lieu du miracle des saintes hosties qui s'est produit en 1608. De plus, cette commune a des liens historiques avec la Vôge - le sud-ouest de l'actuel département des Vosges -. Entre voisins, il convient donc de mieux se connaître.

    Les auteurs ont voulu combler une lacune éditoriale : depuis la publication du dernier ouvrage de référence sur Faverney (en 1864 !), aucune étude n'avait fait le point sur l'état des recherches historiques sur la commune. Avec la présente monographie, les auteurs offrent au public un travail solide, tant dans ses références historiques que dans son iconographie (souvent inédite).

    Le lancement des manifestations du 4ème centenaire du Miracle des saintes hosties a constitué l'événement de départ de cette grande fresque historique ; les quatre siècles qui nous séparent de cette année 1608 sont passées en revue dans cette édition. Elle bénéficie d'une chronologie, d'une bibliographie complète et d'une galerie biographique que ne devraient pas manquer d'utiliser les futurs chercheurs... et qu'apprécieront grandement les amoureux de l'histoire de ce coin de la Vôge saônoise.

    • Faverney 1608 - 2008, quatre siècles d'histoire, Pascal Collot, Guy Curien, Jean-Claude Grandhay, éditions Association Pierre Percée, 2007, 182 p., ill. (30 €). A commander à : Association Pierre Percée - BP 56361 - 25018 BESANCON CEDEX 6