Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les livres en Lorraine - Page 48

  • La Nouvelle Revue Lorraine portée sur les fonts baptismaux

    La Nouvelle Revue Lorraine vient d'être portée sur les fonts baptismaux par Jean-Marie Cuny. Devant toute la grande famille de ses amis et ceux de la Lorraine !

    Inauguration NRL 06.04.10 008.jpgL'imprimerie Bialec, tel un sanctuaire, accueillait ce mardi 6 avril toute la petite famille autour du nouveau-né. Jean-Marie Cuny, en "bon" père de l'enfant, a célébré avec émotion la naissance de La Nouvelle Revue Lorraine. Il a rappelé la génèse de la renaissance de La Revue Lorraine populaire due à une rencontre... cavalière ! Bref, il s'est dit satisfait de voir renaître un formidable outil mis à la disposition de la promotion de l'identité lorraine, de son terroir, de son histoire, de ses traditions et de son patrimoine architectural, artisanal et artistique. Il a associé au renouveau de la publication tous les collaborateurs bénévoles, habitués ou occasionnels, historiens de formation, érudits, historiens amateurs, tous amoureux de leur territoire. Et les indispensables abonnés qui font également partie de la grande famille de la NRL !

    Inauguration NRL 06.04.10 016.jpgLes responsables de l'imprimerie Bialec, installée sur les bords de Meurthe à Nancy, ont décidé de soutenir La Nouvelle Revue Lorraine car elle correspond à une nouvelle activité que l'entreprise souhaite développer : l'édition. Bialec réalise déjà de nombreuses revues et ouvrages de qualité sur la Lorraine.

    La Nouvelle Revue Lorraine se développera grâce à ses lecteurs. Alors, chers amis lecteurs de notre blogue et chercheurs d'informations sur notre Lorraine, n'hésitez pas à faire la promotion de La Nouvelle Revue Lorraine autour de vous... et surtout abonnez-vous sans tarder ! Le numéro 2 est déjà programmé pour le 25 mai...

     

    Numériser.jpg

     

    >> Pour s'abonner à La Nouvelle Revue Lorraine, adressez vos coordonnées postales et votre règlement (36 € pour 6 numéros) à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE | LE TREMBLOIS | 54280 LANEUVELOTTE.

  • Charlemagne

    charlemagne.jpgCe nouveau Charlemagne est, au sens strict, la première véritable biographie du personnage, c'est-à-dire le premier récit chronologique de sa vie, seule façon de restituer son évolution psychologique.

    Jusqu'ici, en raison de la confusion des sources, les auteurs procédaient de façon thématique, d'où un Charlemagne parcellaire, émietté, loin de tout aspect humain. Toutes les sources disponibles et une masse considérable de travaux historiques ont été utilisées. Il en ressort un ouvrage très complet sur l'aspect psychologique de l'empereur d'Occident et qui en brosse un portrait nuancé. Il explore également son histoire mythique et légendaire, à travers tous ses avatars, ses récupérations et manipulations jusqu'à l'époque actuelle et débouche sur la dimension européenne du personnage, érigé en "Père de l'Europe" avec la création du Prix Charlemagne.

    Une des problématiques du livre est de savoir dans quelle mesure Charlemagne préfigure l'unité européenne. Ne se rattache-t-il pas davantage à l'empire romain ? Quel sens donner à son couronnement impérial de l'an 800 ? La dimension unificatrice du personnage est mise en valeur : elle en fait l'initiateur de l'idéal européen.

    L'auteur, Georges Minois, agrégé et docteur en histoire, enseigne à Saint-Brieuc. Spécialiste de l'histoire culturelle, il a publié une vingtaine d'ouvrages dont Bossuet, Charles VII et La Guerre de Cent Ans.

     

    >> Charlemagne, Georges Minois, éditions Perrin, 2010, 715 p. (26 €).

  • La Nouvelle Revue Lorraine : le numéro 1 est sorti

    NRL n° 1.jpgLe numéro 1 de La Nouvelle Revue Lorraine est paru le 25 mars.

    Fidèle à sa ligne éditoriale, Jean-Marie Cuny, fondateur de La Revue Lorraine Populaire en 1974 et "re-fondateur" de La Nouvelle Revue Lorraine, propose à ses lecteurs un sommaire d'une impressionnante richesse. Tous ses collaborateurs ont donné le meilleur d'eux-même pour faire voyager le lecteur dans la Lorraine de jadis et d'aujourd'hui : grande et petite histoire de la Lorraine, traditions et anecdotes ponctuent la cinquante de pages, dont de nombreuses en couleurs !

    Découvrez vite ce 1er numéro qui est en vente dans toutes les bonnes librairies... et sur abonnement (voir ci-dessous) en envoyant vos coordonnées accompagnées de votre règlement à LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.

     

     

    Numériser.jpg
  • Lettres aux Capitaines

    lettres aux capitaines.jpgAndré Charlier était un directeur d'école. Mais une école pas comme les autres. Et un directeur pas comme les autres. Durant la Seconde Guerre mondiale jusqu'aux années 60, il dirigea l'Ecole des Roches, dans l'Eure. Il inculqua à ses élèves (les "Capitaines") un véritable idéal de vie où l'exemple était à la fois un devoir et une nécessité. L'égalité d'humeur, la maîtrise de soi, l'ardeur au travail, l'entrain, le courage, l'ordre, la réalité de la vie intérieure, telles étaient les qualités essentielles que l'Ecole exigeait de ses "Capitaines".

    Soucieuse d'aider les professeurs, les parents et les élèves, la Fondation pour l'Ecole a fait le choix de rééditer ces Lettres aux Capitaines. Un des chefs-d'oeuvre d'André Charlier. Par-delà le simple bonheur de la lecture, ces Lettres apportent un témoignage unique sur la vocation profonde de l'école, sur celle des éducateurs et, chose plus rare, sur celles des élèves !

    Comme le rappelle Mgr Henri Brincard, évêque du Puy-en-Velay, dans sa préface "Charlier était un directeur que les jeunes pouvaient admirer. L'admiration fait grandir, car elle élève l'âme, développe l'intelligence et donne le désir de servir. Etre Capitaine, c'était avoir le bonheur de collaborer avec quelqu'un qui prenait la jeunesse au sérieux en lui proposant comme idéal une sainteté qui humanise en divinisant. Homme d'une grande culture, sans préjugés, respectant notre liberté tout en l'éclairant, Charlier nous enthousiasmait. Il nous mettait à l'école du beau, du vrai et du grand."

    Un livre indispensable pour notre jeunesse du temps présent, trop souvent en manque de repères. Mais aussi pour les éducateurs, désorientés par les politiques éducatives officielles.

     

    >> Lettres aux Capitaines, André Charlier, Terra Mare éditions - Editions Sainte-Madeleine, 255 p., ill., préface de Mgr Brincard, évêque du Puy-en-Velay (15 €).

  • "La Nouvelle Revue Lorraine" : un nouveau magazine pour tous les Lorrains !

    Depuis l'arrêt de la parution de La Revue Lorraine Populaire, tous les amoureux de l'histoire, des traditions et du terroir lorrain attendaient avec impatience le retour d'un périodique qui parle de notre pays.

    Et bien, c'est désormais chose faite. Jeudi 25 mars, Jean-Marie Cuny a publié le 1er numéro de La Nouvelle Revue Lorraine !

    Ce bimestriel prend la suite de La Revue Lorraine Populaire. Nouveau titre et présentation rajeunie, mais contenu et ligne éditoriale identiques toujours centrés sur la promotion de la Lorraine, de son terroir, de son histoire, de ses traditions, de son identité ainsi que des femmes et des hommes qui font l'originalité et la richesse de la vie artisanale et artistique en Lorraine.

    Alors, pas une minute à perdre !

    Abonnez-vous sans tarder en renvoyant votre bulletin d'abonnement accompagné de votre règlement (36 € pour 6 numéros par an) à :

    LA NOUVELLE REVUE LORRAINE

    JEAN-MARIE CUNY

    LE TREMBLOIS

    54280 LANEUVELOTTE

     

    abonnement NRL.JPG
  • La guerre des Paysans

    guerre des paysans.jpgAu printemps 1525, en Alsace comme dans une grande partie du Saint-Empire romain germanique, les paysans prennent les armes au nom de l'Evangile pour promouvoir un monde fraternel, sans seigneurs ni maîtres. Leur emblème est le Bundschuh, le soulier à lacet des gens du peuple. Ils pillent les maisons religieuses, menacent les châteaux, rallient à leur cause l'immense majorité des villages et un grand nombre de villes. Mais leurs premiers succès se terminent rapidement dans un immense bain de sang. Le duc de Lorraine Antoine mènera une véritable guerre contre les Rustauds alsaciens dans les Vosges au printemps 1525.

    La guerre des Paysans fut cependant une vraie révolution. L'historien médiéviste Georges Bischoff raconte, avec une érudition qui n'exclut pas la verve et la truculence, les premières années du bouillonnant XVIe siècle dans le sud de l'espace rhénan et dans les régions limitrophes, Lorraine et Franche-Comté, championnes du Catholicisme, alors que l'humanisme ébranlait de vieilles certitudes et que la Réforme s'éveillait.

     

    >> La guerre des Paysans. L'Alsace et la révolution du Bundschuh 1493-1525, Georges Bischoff, La Nuée Bleue éditions, 2010, 496 p., ill. (25 €).

  • Sous les mirabelliers

    sous les mirabelliers.jpgPour sa dernière publication, Elise Fischer nous propose un livre de nouvelles lorraines. Dix nouvelles qui mettent en scène des figures féminines dans toutes les situations de la vie, cocasses ou dramatiques.

    Elles s'appellent Violette, Lili, Charlotte, Maryam, Fadela, Mireille, Sarah, Hélène ou Donatella. De la petite fille muette et meurtrie à la mère de famille nostalgique, de l'ancienne danseuse classique à la french doctor solitaire, Elise Fischer décline le portrait d'héroïnes modernes, lorraines ou liées à la Lorraine, dans un moment décisif de leur existence ou à l'occasion d'un événement pittoresque de leur quotidien.

    Les dix nouvelles de ce recueil revêtent chacune une tonalité différente : légère ou mélancolique, lumineuse ou cruelle, vibrante de passion ou délicate comme une mirabelle.

     

    >> Sous les mirabelliers, Elise Fischer, Presses de la Cité, 2010, 228 p. (18 €).

  • La comtesse du Barry

    comtesse du barry.jpgIntrigues, amour, haine, rien ne manqua à la vie de Jeanne Bécu, native de Vaucouleurs en Lorraine, future comtesse du Barry, dernière favorite de Louis XV. Cette comédie galante s'acheva dans la plus sanglante des tragédies.

    Qui était-elle ? Une grande dame ou une vulgaire catin ? Devant le miroir déformant de l'opinion publique, il y eut une femme au destin fascinant.

    Sa beauté la propulsa au firmament. Passionnément aimée par Louis XV qui la couvrit de bijoux, elle régna à Versailles avant que la mort du vieux roi ne la jette dans un exil doré, à Louveciennes.

    Généreuse mais primesautière, fidèle mais futile, intuitive mais dépourvue de toute culture, elle connut la gloire et la fortune, qu'elle paya de sa vie : pour la punir d'avoir été presque reine, le peuple en révolution, dont elle était pourtant issue, voulut qu'elle mourût avec la monarchie.

    Un livre passionnant sur une femme issue de la terre de Lorraine sur laquelle l'histoire jeta un voile pudique.

     

    >> La comtesse du Barry, favorite de Louis XV, Christiane Gil, éditions Pygmalion, 2010, 243 p. (21,90 €).

  • Jeanne d'Arc, une biographie

    jeanne d'arc.jpgOn considère le plus souvent Prosper de Barante comme le meilleur historien de Jeanne d'Arc. Il est aussi le plus agréable à lire, carc et ancien ambassadeur de France à Turin et à Saint-Pétersbourg écrit non à la manière d'un universitaire, mais au contraire avec brio, inventivité et style.

    Prosper de Barante, auteur de la première moitié du XIXe siècle, fut particulièrement prolifique. Il est l'auteur entre autres de la célèbre Histoire des Ducs de Bourgogne de la maison de Valois (1824-1826), considérée comme une référence aujourd'hui, de l'Histoire de la Convention nationale (1851-1853), ou encore de l'Histoire du Directoire (1855).

    Le baron de Barante fut préfet, conseiller d'Etat, député de la Loire, et élevé à la fonction de Pair de France en 1815. Il devint membre de l'Académie française en 1828, élu pour la qualité de ses écrits historiques.

    La Jeanne d'Arc de Barante est un classique de la littérature française qui n'avait jamais été rééditée depuis des décennies. Le lecteur y trouvera un texte éblouissant, d'une modernité étonnante sur une des plus grande figures de notre Histoire.

    L'auteur a eu accès aux archives et aux documents permettant de reconstituer fidèlement l'épopée johannique dans des moindres détails. Ses recherches ne souffrent pas des questionnements qui marquèrent les historiens de la fin du XIXe siècle à la suite de l'affaire Dreyfus, puis de la querelle entre laïcs et catholiques à propos de la Jeanne guerrière ou sainte.

     

    >> Jeanne d'Arc. Une biographie, Prosper de Barante, éditions Grancher, 2010, 176 p. (14 €).

  • L'histoire des seigneurs de Serocourt en souscription

    église serocourt.jpgContrairement aux biographies royales ou princières que l’on trouve en abondance, il demeure assez rare que les écrivains s’intéressent à des personnages qualifiés de moindre importance qui jouèrent pourtant un rôle primordial dans l’histoire d’une région. Il est vrai qu’il est plus difficile de mettre en avant une famille ou une personnalité vivant dans un passé lointain dont la renommée ne dépassait pas le cadre local ou régional. Il n’y a donc que peu d’écrits concernant la petite noblesse de province qui fut pourtant actrice dans la construction de la France.

     

    La région du Bassigny telle que nous la découvrons actuellement dans son écrin de verdure parsemé de forêts bucoliques à travers de magnifiques collines, fut au bas Moyen Age, un lieu de nombreux conflits en raison de sa situation géographique à la frontière de trois provinces, le Barrois dont elle faisait partie, la Champagne et la Bourgogne. En cette époque troublée, les guerres intestines étaient fréquentes entre les grands féodaux toujours prêts à envahir la contrée voisine afin de conquérir de nouveaux territoires. La ville de Lamarche qui était au centre du Bassigny barrois, fut fondée au début du xiiie siècle en même temps que se développa le couvent des Trinitaires. Dès le début, le comte de Bar à qui appartenait cette cité, fit fortifier ce lieu afin de répondre à toutes attaques éventuelles. La défense de la ville était assurée par certaines familles chevaleresques de la région dont principalement celle de Serocourt. Cette noble lignée qui prit le nom de la terre éponyme, fut citée depuis la fin du xiie siècle.

     

    Cette famille de Serocourt se distinguera jusqu'au début du XVIIe siècle auprès des ducs de Lorraine ; plusieurs de ses membres occuperont des fonctions dans les institutions provinciales, tout en se battant sans cesse pour défendre leurs terres du Bassigny barrois.

     

    Franck Coudray, l’auteur de cette remarquable - et inédite - biographie seigneuriale, est passionné de généalogie et d'histoire. Il collabore à de nombreuses revues, dont Héraldique et Généalogie, et s'emploie, depuis quelques années dans ses articles, à faire connaître des lignées de la petite noblesse et de la bourgeoisie champenoises, et à faire découvrir la région du Bassigny dans laquelle elles ont évolué.

     

     

     

    Ø      Histoire des seigneurs de Serocourt et du Bassigny barrois du Moyen Âge à la Renaissance, Franck Coudray, ICC éditions, 2010, 350 p. (35 € + 5 € de port)

     

     

    L’ouvrage est en souscription jusqu’au 30 mars 2010.

     

    Le volume compte environ 350 pages, format 155 x 240 mm.

     

    Prix spécial de souscription de 35 € (42 € après le 31 mars 2010) - Emballage et port express en sus (5 €).

     

     

     

    Le bon de souscription, accompagné du règlement, est à envoyer à :

     

     

    I.C.C. EDITIONS

    BP 60526

    78005 VERSAILLES CEDEX

     

    Tél. : 01.47.04.23.44

     

  • La réforme grégorienne : ce qu'elle doit à Léon IX, ancien évêque de Toul

    réforme grégorienne.jpgAu XIe siècle, sur fond de lutte acharnée entre le Pape et l'Empereur, l'Occident connaît une révolution qui bouleversera à jamais son visage : c'est la réforme grégorienne, inspirée du nom du pape Grégoire VII, avec des effets qui durent encore aujourd'hui.

    Mais, ce que l'on sait moins, c'est que cette réforme de l'Eglise et des relations avec l'Empire, a été initiée par le pape Léon IX, Brunon de Dabo, ancien évêque de Toul, entouré de ses collaborateurs lorrains : Frédéric d'Ardenne (futur pape Etienne IX), Adalbéron de Metz, Hugues de Salins, Werri, abbé de Saint-Evre de Toul, Sigefroid, abbé de Gorze.

    Les réformateurs du XIe siècle veulent corriger les moeurs, rrestaurer la discipline monastique et, de manière générale, séparer nettement dans la société les clercs et les laïcs. Ils conduisent à la "Querelle des investitures" (droit de nomination des évêques revendiqué par le pouvoir temporel), marquée par des affrontements violents.

    En voulant trancher la question de l'équilibre des pouvoirs entre deux puissances - l'Empire et la Papauté -, la réforme grégorienne désacralise le pouvoir politique et conduit à un profond renouvellement des élites d'Eglise. Paradoxalement, en séparant le temporel du spirituel, elle participe à l'émergence d'un pouvoir laïc à la tête des sociétés médiévales. Marquant à jamais la Chrétienté latine, l'oeuvre des papes Léon IX, Grégoire VII et Urbain II constitue l'une des matrices du développement politique, religieux et culturel européen.

    Sylvain Gouguenheim rend accessible et lumineux ce lointain passé qui façonne encore aujourd'hui notre présent.

     

    >> La réforme grégorienne. De la lutte pour le sacré à la sécularisation du monde, Sylvain Gouguenheim, éditions Temps Présent, coll. Racines & Ruptures, 2010, 257 p. (18 €).

  • Marie Leszczynska, fille de Stanislas et reine de France

    marie leszczynska.jpgLe 5 septembre 1725, Louis XV épouse Marie Leszczynska. Pour cette princesse inconnue, fille du roi de Pologne en exil et duc de Lorraine et de Bar, Stanislas, ce mariage inattendu est un cadeau du destin.

    La gentillesse de la charmante Polonaise et l'amour du jeune roi balaient les préjugés. Mais le conte de fées ne dure qu'une dizaine d'années, le temps de donner naissance à huit filles et à deux garçons, dont l'un meurt en bas âge.

    Puis le "Bien-Aimé" se met à collectionner les favorites, dont la lorraine Jeanne Bécu, future comtesse du Barry. La reine Marie, tout en se tenant à l'écart de la politique, continue d'assumer ses tâches avec dignité et dévoile son vrai visage qu'Anne Muratori-Philip révèle dans tout son éclat. La reine se trouvera bien malgré elle au centre d'un enjeu politico-diplomatique puisque son mariage royal sera la condition pour mettre un terme à l'indépendance de la Lorraine ; Stanislas devenant le dernier duc de Lorraine et de Bar jusqu'à son décès qui surviendra en 1766.

    Anne Muratori-Philip, journaliste et historienne, est l'auteur d'une biographie du roi Stanislas Leszczynski, père de la souveraine.

     

    >> Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, Anne Muratori-Philip, éditions Pygmalion, 2010, 312 p. (22,90 €).

  • Le dernier roman du vosgien Pierre Pelot : « L’Ange étrange et Marie-McDo »

    l'ange étrange et marie-mcdo.jpgIls ne sont pas légion, et la sensation qu’ils procurent est somme toute assez rare. Le dernier Pelot est de ces bouquins-là. Vous y entrez en vous essuyant les pieds, parce que vous êtes bien élevé. Vous vous y baladez, vaguement désorienté d’abord, dans des allées bizarres, des paysages humides, des pages baroques, farcies jusqu’à la gueule de silhouettes bancales, du gentil benêt au carrément halluciné, Et au moment précis où la question vous taraude de savoir ce que vous faîtes là, où veut vous emmener le vieux pirate qui a commis la chose, le piège se referme. Vous voilà bouclé sur votre siège, une drôle de salive dans la bouche, embarqué pour un final tout en sueur et en étincelles. Un manège de dingues dont vous descendez désarticulé, les jambes et les neurones en coton. Pierre Pelot excelle dans ce genre d’exercice, L’Ange étrange et Marie-Mc Do, sa dernière bluette en date, en est un parfait exemple.

     

    Le coin d’abord. «  Un paysage taillé dans le gris et les couleurs froides, au couteau et à grands coups de brosse d’estompe, un ciel effondré jusqu’à mi-pente des montagnes sombres. » L’Office du Tourisme local doit bicher.

     

    pierre pelot.jpgViennent ensuite les protagonistes. De drôles de gaillards et d’aimables gueuses. Manuel Emmanuel et sa cohorte de sectaires allumés d’abord, puis les membres de la famille Gravier, bel exemple de fin de race patronale, rayon textile. Monsieur est défunt, reste (dans le désordre) Maman Marie-Jo, chancelante sur ses «  chevilles violacées et cylindriques, cernées de bourrelets », notre héroïne Marie, dite MacDo, qui a longtemps fait du bonheur aux hommes dans les bosquets du coin, et du coup se retrouve promue au rang de réincarnation de sainte Marie-Madeleine – d’où le zèle de ses adorateurs déjà cités. Et surtout Babar, l’aîné obèse et surdoué, qui bricole Madame Wells dans la chapelle du château. Entendez qu’il s’escrime à mettre au point, à partir d’une dameuse mécanique, une machine à remonter le temps, avec «  carapace couverte de mille dards, pointes et protubérances de toutes sortes ». Ce dans un foutoir mécanique indescriptible, sinon par l’auteur.

     

    Ajoutez à tout cela un ange étrange bien sûr, mais aussi des rumeurs, des remords, des haines et de terribles secrets d’enfance. Des friches noires, des flots de vengeance rouge sang. Pelot puise dans ses Vosges natales des histoires sauvages, des contes de la folie extraordinaire. Il y met toute la science d’une écriture arrivée à pleine maturité, aussi efficace dans les ralentis cinématographiques que dans les moments effrénés. Le lecteur, pour le coup téméraire, sort de là pantelant, méchamment secoué.

     

    Michel GENSON

    [Le Républicain lorrain | 07.02.10]

     

     

    >> L’Ange étrange et Marie-McDo, Pierre Pelot, éditions Fayard, 334 p. (19,90)

  • Turqueries, chinoiseries... et douceur angevine à Lunéville

    Retour sur les deux dernières expositions qui ont animé le château de Lunéville actuellement en cours de restauration.

    turqueries et chinoiseries.jpgTurqueries et autres chinoiseries au XVIIIe siècle. Durant le siècle dit "des Lumières", l'Europe n'en finit pas de tourner ses regards vers des horizons aussi lointains que fascinants. L'Orient mythique exerce une profonde influence sur l'art de cour parrainé par les derniers ducs de Lorraine. Avec Léopold, les références à l'Empire ottoman rappellent les victoires de son père Charles V sur les turcs en 1682 et servent à conforter le prestige dynastique.

    L'exotisme accompagne l'épanouissement du rococo sous le règne de Stanislas qui se rêve en souverain oriental lorsqu'il agrémente ses châteaux lorrains de pavillons aux allures de pagodes. Les chinois facétieux s'échappent bientôt des palais ducaux. Ils viennent aussi égayer la production des faïenceries et contribuent à établir une tradition lorraine.

    Le catalogue édité à cette occasion invite à un voyage imaginaire où se laissent découvrir portraits d'apparat ou de fantaisie, meubles précieux, délicates porcelaines de Chine, faïences lorraines inédites...

     

    douceur angevine.jpgLa douceur angevine à Lunéville (XVe-XVIe siècles). Une exposition à la gloire de René d'Anjou, duc de Lorraine et de Bar, et de sa bonne ville de Lunéville.

    Les ducs de la Maison d'Anjou furent à l'origine d'un premier développement de Lunéville qui sortit de l'ombre pour accueillir membres de la cour, marchands et artistes mêlant les dernières traces du Moyen Âge finissant aux apports de la Renaissance.

    Cet essor se poursuivit sous le règne brillant de Charles III, mais fut compromis par le passage des Reîtres (paysans protestants allemands), malgré le renouveau que tenta d'impulser au début du XVIIe siècle le duc Henri II qui aurait envisagé de faire du château de Lunéville sa principale demeure. Mais la guerre de Trente Ans acheva de la ruiner.

    Il fallut attendre l'arrivée du duc Léopold et son installation au château reconstruit une nouvelle fois au début du XVIIIe siècle pour que Lunéville connaisse des heures glorieuses.

    La brochure de l'exposition propose de revisiter le Lunéville de René Ier à travers l'architecture civile et religieuse, l'art pictural, le livre et les enluminures, la vie religieuse...

     

    >> Turqueries et autres chinoiseries. L'exotisme en Lorraine au XVIIIe siècle, collectif, Serge Domini éditeur, 2009, catalogue de l'exposition du château de Lunéville [6 juin - 21 septembre 2009], 72 p., ill. (15 €).

    >> Douceur angevine à Lunéville (XVe-XVIe siècles), Catherine Guyon, 2009, catalogue de l'exposition du château de Lunéville [21 novembre 2009 - 24 janvier 2010], 32 p., ill. (5 €).

  • Le théâtre divin. Une histoire de la messe (XVIe-XXe siècles)

    théâtre divin.jpgLe professeur Philippe Martin nous invite à une rencontre avec le rite central de la religion catholique. Attaquée par les Réformés pendant les guerres de religion et par les libres-penseurs sous la IIIe République, la messe nous est présentée avant tout comme objet d'histoire : des prescriptions officielles du concile de Trente (XVIe siècle), qui ne furent appliquées que près de trois siècles plus tard, aux appropriations et expériences post-Vatican II d'aujourd'hui.

    Entre miracles et querelles de préséance, entre élans spirituels et courses aux vanités, entre prescriptions ecclésiastiques et jeux amoureux, entre manipulations d'argent et piété personnelle, cet ouvrage dévoile les innombrables stratégies par lesquelles les Catholiques se sont appropriés la cérémonie pour vivre une religion au quotidien. De nombreux exemples tirés des archives et de la pratique religieuse dans les diocèses lorrains illustrent cette remarquable histoire de la messe.

    Une fresque passionnante, souvent surprenante, pour comprendre une pratique coeur de la vie du croyant catholique, qui se confond aussi avec l'identité de la France.

    Philippe Martin, professeur d'histoire moderne à l'université de Nancy 2, est un spécialiste de l'histoire de l'Eglise catholique en Lorraine et, en particulier, des dévotions qu'il a étudiées à travers les paroisses, les pèlerinages et les livres de piété.

     

    >> Le théâtre divin. Une histoire de la messe (XVIe-XXe siècle), Philippe Martin, CNRS éditions, 2010, 383 p., ill. (29 €).

  • Je n'avais que 20 ans : Struthof, Dachau... Survivre à l'horreur

    struthof dachau.jpgUn livre bouleversant. Comme tant d'autres qui ont déjà été écrits sur ces effroyables événements : la déportation des résistants durant la seconde guerre mondiale. Louis Pesson, né à Amiens, se mariera avec une Vosgienne de Raon-l'Etape, Gilberte Clavé, après son retour des camps de la mort. Décédé alors qu'il avait à peine 59 ans, ses fils ont décidé de publier son témoignage qu'il avait soigneusement consigné dans un cahier dans les années qui ont suivi la libération de la France.

    Arrêté à Moulins en 1944 après quelques actions dans la clandestinité dans les environs de Saint-Etienne, il sera condamné à mort et connaîtra les prisons de Nevers puis du Cherche-Midi à Paris avant sa déportation au camp du Struthof et à Dachau. Il évoque les conditions insupportables de sa détention dans ces deux camps alors qu'il n'était âgé que de 20 ans et relate la période se situant entre l'arrivée des troupes américaines au camp de Dachau et son retour vers la France en passant par la Suisse.

    Un livre dédié à la mémoire de Louis Pesson et à toutes celles et ceux qui ont connu les terribles épreuves des camps de l'horreur. Et qui y ont laissé leur vie et leur jeunesse.

     

    >> Je n'avais que 20 ans. Struthof, Dachau. Survivre à l'horreur, Louis Pesson, Jérôme Do Bentzinger éditeur, 2010, 141 p., ill. (16 €).

  • Lorraine et Champagne, mille ans d'histoire partagée

    Ce numéro spécial des Annales de l'Est est le fruit du colloque tenu à Metz les 8 et 9 octobre 2008 à l'initiative du Comité d'histoire régionale de Lorraine. Le thème "Lorraine et Champagne, mille ans d'histoire" balaye les différents échanges et liens qui ont pu être tissés au cours des siècles entre ces deux provinces voisines.

    lorraine champagne.jpgLe sommaire, dense, prouve à quel point ces relations furent riches tant sur le plan politique, économique, religieux ou architectural. Nous donnons ici quelques sujets de communications qui ont été présentés lors de ce colloque présidé par les professeurs Michel Bur et François Roth :

    - Quand Champagne et Lorraine ne faisaient qu'une : l'Austrasie mérovingienne

    - Un lignage implanté de part et d'autre de la frontière d'Empire : le lignage de Gondrecourt-le-Château (Meuse)

    - Les relations entre les ducs de Lorraine et les comtes de Champagne aux XIIe-XIIIe siècles

    - Trouvères lorrains et champenois au XIIIe siècle

    - Lorraine et foires de Champagne aux XIIIe-XIVe siècles

    - Les prieurés des abbayes champenoises en Lorraine et les prieurés des abbayes lorraines en Champagne

    - Le transept double en Champagne et en Lorraine (XIIIe-XVIe siècles)

    - Gérard Raulin, héraut de Vaudémont. Un Joinvillois au service de René II, duc de Lorraine

    - Les serfs en Champagne et en Lorraine du XVIe au XVIIIe siècle

    - Les chemins de la réforme : contacts et déplacements des clercs entre Champagne et Lorraine vers 1550-1650

    - La province des capucins de Lorraine et Champagne au XVIIe siècle

    - Négociants champenois et vignoble lorrain (XIXe-début XXe siècle)

    - Lorraine, Champagne et Ardenne pendant la Deuxième guerre mondiale

     

    >> Lorraine et Champagne, mille ans d'histoire, Michel Bur et François Roth (sous la dir.), Annales de l'Est, numéro spécial 2009, 383 p, ill., cartes (23 €).

  • Les 515 communes des Vosges

    vosges.jpgLes éditions Delattre, spécialisées dans les ouvrages de reproduction de cartes postales anciennes, présentent un recueil dédié aux communes du département des Vosges.

    Toutes les communes, villes, bourgs et villages vosgiens, sont représentés au moins par une carte postale d'avant 1914 ou, à défaut, par un cliché récent illustrant une rue ou un quartier typique.

    Chaque commune est accompagnée d'une brève notice qui présente succintement un épisode marquant de l'histoire locale, les principaux monuments, les armoiries, les personnages illustres, les industries locales, les manifestations, le cours d'eau et les éventuels écarts.

    Voilà un bon moyen de découvrir, de son fauteuil, le département et ses villages d'avant la Grande Guerre aux rues si animées et à l'habitat traditionnel.

     

    cartes postales vosges.jpg
    Exemple d'une page de l'ouvrage.

     

    >> Les Vosges. Les 515 communes, collectif, éditions Delattre, 2008, 286 p. (39 €).

    >> Commande sur www.editionsdelattre.fr

  • Philippe II et la Franche-Comté

    franche comté.jpgVous allez me faire remarquer que la recension de ce livre n'a rien à faire sur un blog consacré à l'histoire et au patrimoine des Vosges et de la Lorraine. Et bien, je vous répondrai que vous n'avez pas tout à fait raison...

    L'histoire de la Franche-Comté concerne aussi une petite partie de la Lorraine méridionale, celle que l'on nomme "la Vôge", pays lorrain situé entre Monthureux-sur-Saône et Plombières-les-Bains, qui se prolonge au nord de l'actuel département de Haute-Saône. A l'époque des tribus gauloises, la frontière entre pays des Leuques (les futurs "lorrains") et pays des Séquanes (les futurs "francs-comtois") n'était pas franchement marquée. Si la vaste forêt de Darney pouvait être considérée comme une frontière naturelle, au fil des siècles cette frontière se fera mouvante ; si bien que plusieurs villages limitrophes (Ameuvelle, Grignoncourt, Lironcourt, Godoncourt, Fontenoy-le-Château...) seront considérés comme des "terres de surséances", c'est-à-dire revendiquées par la Lorraine, le Barrois et la Comté.

    Dans sa magistrale thèse soutenue en 1911 - et aujourd'hui rééditée par les éditions Perrin -, le normalien et agrégé de l'Université Lucien Febvre livre à ses lecteurs non point Philippe II de Habsbourg (malgré le titre de l'oeuvre), mais un pays, un quasi-état, la Franche-Comté.

    Il s'agit là d'une somme historique sur cette vaste zone "séquanienne" qui va des plaines de la Saône à la Bresse comtois et des plateaux jurassiens aux Vosges saônoises en passant par le pays d'Arbois.

    Cette histoire concerne aussi les Lorrains, gens de l'Est et voisins de nos amis Francs-comtois. Et puis, ne l'oublions pas, de nombreux Francs-comtois vinrent s'installer en Lorraine après les malheurs des guerres du XVIIe siècle et repeuplèrent - avec les Savoyards et les Bourguignons - de nombreux villages meurtris.

    Un ouvrage magistral pour les Francs-comtois, bien sûr, mais aussi pour les Lorrains méridionaux dont leur histoire est intimement liée à celle de la Franche-Comté.

     

    >> Philippe II et la Franche-Comté, Lucien Febvre, éditions Perrin, 2009, 811 p., préface d'Emmanuel Le Roy Ladurie (29 €).

     

  • Mille et cent croix en Lorraine méridionale

    croix lorraine sud.jpgVoilà un ouvrage qui fera date dans la connaissance du petit patrimoine religieux de la Lorraine du Sud. Étonnamment, on le doit à une géologue de formation qui, tout au long de sa carrière, a parcouru le territoire lorrain et, en particulier, celui de la Lorraine méridionale. Elle nous offre un recensement exhaustif de toutes les croix de chemin et de carrefour, de mission, de cimetière, d'accident et les calvaires de nos villages situés entre Toul et Châtillon-sur-Saône et Neufchâteau et Epinal.

    Son livre aurait pu être un simple catalogue présentant commune par commune les monuments avec photos et notices. Jacqueline Desmons préféra présenter une synthèse rigoureusement composée, étudiant successivement l'environnement historique, la structure des monuments, leur iconographie, leur style, leur appartenance à de possibles ateliers. L'étude s'accompagne de cartes, statistiques, dessins, encadrés, élargissant le propos à l'histoire générale de l'art.

    Tous, historiens de l'art, amateurs de patrimoine et d'histoire régionale trouveront une véritable nouveauté sur le sujet. Le texte est accessible à tous et surtout aux habitants de nos villages et de nos bourgs qui porteront désormais un regard nouveau sur ces témoignages fragiles de la foi de leurs ancêtres. Ce livre doit trouver une place de choix dans la bibliothèque de tout bon Lorrain !

     

    >> Mille et cent croix en Lorraine méridionale entre Meuse et Moselle, Jacqueline Desmons, éditions Créer, 2009, 286 p., ill. couleurs, préface de Marie-Claire Burnand, ancien professeur d'histoire de l'art médiéval à l'université de Nancy-2 (30 €).

    >> Commande possible sur www.edicreer.com

  • Les Cahiers du Château de Lunéville 2009 sont parus

    Les Cahiers du Château accompagnent le plus grand chantier patrimonial de France depuis le début de la restauration du site lunévillois.

    cahiers château.jpgLe cinquième opus, loin d'épuiser le sujet, révèlera encore au lecteur de nombreuses pistes non encore explorées. L'histoire du château de Lunéville n'a pas fini de nous étonner. Les Cahiers consacrent un dossier à la petite cour européenne qui gravitait autour du château. Comme le déclarait Voltaire, "On ne croyait pas avoir changé de lieu quand on passait de Versailles à Lunéville". C'est dire si les jours y étaient heureux dans ce château qui séduisait les visiteurs qui le découvraient pour la première fois.

    Nous avons droit - encore - à un zoom sur le passage de Voltaire à la cour de Lunéville. Il tient une place particulière parmi les visiteurs du château. Grâce à l'entremise d'Emilie du Châtelet, notre philosophe fera quelques séjours à Lunéville. Catherine Guyon nous conte la vie stupéfiante de la marquise du Châtelet, la "belle Emilie". La diffusion de l'oeuvre écrite de Madame de Graffigny est abordée par Pierre Mouriaux de Meulenacker. Yves Ravailler fait le point sur les travaux qui transforment le site en un vaste échafaudage et qui , surtout, permet à de nombreux corps de métiers de révéler toutes les compétences développées par nos hommes de l'art.

    Un résumé de l'exposition "Turqueries et autres chinoiseries" présentée durant l'été 2009 démontre que la région s'ouvrit aux influences de l'Asie dès le XVIIIe siècle. Thierry Franz réveille la mémoire du château avec un trésor d'archives : le décor des fêtes du mariage du duc François III à Lunéville en 1736.

    Enfin, retour sur la restauration de la basilique Notre-Dame de Bonsecours à Nancy. Pierre-Yves Caillault, ACMH en charge de Lunéville, a menée à bien en même temps la restauration de Bonsecours. Grâce aussi à l'impulsion d'une association présidée par le professeur François Pupil. Avant de refermer la revue, passage par Gerbéviller et son château romantique dont l'histoire nous est contée par Charles d'Arenberg, son propriétaire.

    Et encore d'autres chroniques qui feront voyager le lecteur dans le petit monde du patrimoine lorrain et des métiers qui oeuvrent pour sa pérénnité. Et des Cahiers toujours remarquablement et richement illustrés !

    Les Cahiers sont vendus au profit de la restauration du château de Lunéville.

     

    >> Les Cahiers du Château, n° 5, année 2009, 67 p. (9 €).

  • La méthode du lorrain Emile Coué fascine toujours

    Dans le langage courant, la « méthode Coué » est plutôt discréditée. Son découvreur, Émile Coué, pharmacien à Nancy (1857-1926), n'a plus en France la reconnaissance qu'il avait reçue à son heure de gloire lorsque 15.000 à 25.000 patients défilaient chaque année dans la capitale lorraine pour ses séances collectives.

     

    émile coué.jpgPourtant en Allemagne, en Suisse, aux États-Unis, en Grande-Bretagne et jusqu'aux confins de l'Europe, sa réputation n'est plus à faire, souligne Hervé Guillemain qui consacre à l'homme et à sa pratique d'autosuggestion consciente un ouvrage passionnant. En 1981, rappelle-t-il, le cinéaste Emir Kusturica a même pris comme héros de son premier long-métrage, « Te souviens-tu de Dolly Bell ? », un jeune praticien de la méthode Coué. Maître de conférences en histoire à l'université du Maine, il s'en explique.

     

    - Émile Coué était-il un vrai novateur ?

     

    - Oui et non. Il n'est pas le seul à son époque à présenter ce type de pratique de guérison populaire. Coué est l'héritier de plusieurs courants thérapeutiques, tels que l'hypnose ou le magnétisme. Là où il apporte la touche qui fait son succès, c'est le discours de la méthode. C'est sa valeur ajoutée.

     

    - Pourquoi la France a-t-elle résisté à la diffusion de la méthode alors que même l'URSS de Staline s'y est intéressée ?

     

    - En France, la méthode a continué à se répandre un peu après la mort de Coué, à travers quelques médecins, quelques disciples, avant qu'elle ne devienne le comble du ridicule. Il faut dire qu'elle avait commencé à être reconnue après être passée par l'étranger, ce qui fait qu'elle était arrivée avec une représentation à la fois américaine et protestante, ce qui avait suscité la méfiance de certains milieux catholiques mais aussi des milieux laïcs. L'autre raison du relatif écho français du « couéisme » tient au fait que le Nancéien n'a véritablement diffusé sa méthode qu'entre 1921, date de la réédition de son texte (sa première brochure de 1913 n'a pas obtenu un grand succès) et 1926, date de sa mort. Un moment très court pendant lequel Émile Coué, déjà âgé, s'est surtout préoccupé de l'expansion internationale de sa bonne parole. Il s'est beaucoup amusé à entreprendre des voyages : trois séjours à Londres en l'espace de deux années, deux aux États-Unis la même année. Il est aussi allé en Suisse, en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie puis en Allemagne. La méthode Coué a également souffert en France du regard des neurologues qui ont pris position contre et d'une accusation de pratique sectaire.

     

    méthode coué.jpg- À l'inverse, l'Amérique fait un triomphe à Émile Coué...

     

    - Quand il débarque en 1923 à New York, il n'est pas un inconnu pour les Américains. Certains ont fait le pèlerinage de Nancy et ont témoigné. Le New York Times consacre en quelques semaines plus d'une trentaine d'articles à la méthode. Et des publicités fleurissent qui vantent « le livre dont tout le monde parle ». Coué donne plus de 80 conférences à Broadway, à Philadelphie, à Washington, à Cleveland. Des documentaires sont tournés. Victor Fleming, le futur réalisateur d'« Autant en emporte le vent » consacre un mélodrame muet au sujet. Des caricatures paraissent mais c'est la fascination qui l'emporte. Lorsqu'Émile Coué meurt, le New York Times l'annonce en « Une » et le journaliste salue une méthode, due à un self-made-man, parfaitement adaptée à l'esprit américain.

     

    - La Libération jette l'opprobre sur la pratique couéiste en France, assimilée par Aragon à la collaboration. Pourquoi ?

     

    - Le dernier représentant public officiel de la méthode a été l'un des plus grands collaborateurs français, Alphonse de Châteaubriant. Mais il y a d'autres raisons au fait qu'on parle mal après guerre de la pratique. Elle ne dispose plus de réseaux, et la psychanalyse commence à avoir une audience en France. Par contre, tout ce qui est pensée positive, qui est directement liée à la méthode Coué, se développe énormément aux États-Unis.

     

    - Aujourd'hui, la méthode Coué est disponible gratuitement sur certains sites internet de développement personnel. D'où vient ce regain d'intérêt ?

     

    - La pratique d'Emile Coué a été redécouverte dans le sillage de la sophrologie, de la relaxation. Il existe toute une nébuleuse de praticiens qui s'en réclament. Le grand boom de la « réhabilitation » de Coué, c'est ce qu'on appelle la PNL, la programmation neuro-linguistique, le coaching, qui ne sont rien d'autre, en termes modernes, que la méthode Coué !

     

     

    >> « La méthode Coué, histoire d'une pratique de guérison au XXe siècle », Hervé Guillemain, éditions du Seuil, 390 p. (21 €).

  • Le numéro d'hiver du Pays Lorrain est sorti

    le pays lorrain.jpgLa toujours luxueuse et érudite revue de la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain propose un sommaire alléchant aux amateurs d'histoire de la Lorraine... et des pays lorrains :

    - Gloires et chimères du Sud chez le roi René Ier d'Anjou et ses descendants, les ducs de Lorraine de 1435 au XVIIIe siècle

    - Le nymphée du château de Gerbéviller

    - Les dépôts d'Etat dans les musées de Lorraine : les artistes et la Lorraine au XIXe siècle

    - Un hymne scolaire à saint Nicolas de 1587

    - Le 350ème anniversaire du traité des Pyrénées (1659-2009) et ses conséquences pour la Lorraine

    - Centenaire de l'Exposition internationale de l'Est de la France de 1909 et son organisateur Louis Laffitte (1873-1914)

    Et la vie de la Société et du Musée Lorrain, les activités culturelles régionales, les publications récentes...

     

    >> Le Pays Lorrain, décembre 2009 (10 €). En vente au Musée Lorrain et sur abonnement en s'adressant à la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain | Palais ducal | 64 Grande-Rue | 54000 NANCY (abonnement annuel : 36 € / 4 numéros).

  • Le numéro d'hiver 2009/2010 de La Gazette Lorraine est paru

    gazette lorraine.jpgComme à son habitude, La Gazette Lorraine nous régale avec des articles surprenants et révélateurs de la richesse patrimoniale et historique de la Lorraine. Au sommaire cet hiver :

    - Du dessin à la galette : rencontre avec Fabienne Martin, dessinatrice et créatrice de fèves lorraines

    - Artisanat d'autrefois et chansons populaires

    - Les "folies" de Stanislas dans le pays de Lunéville

    - Au hasard des rues de Nancy : le square Jules-Dorget et le Passage bleu

    - Les Vigroux : découverte d'un lotissement à Maxéville

    - rubrique gastronomique : les bouchées à la reine

    - environnement : la forêt lorraine dix ans après la tempête de 1999

    Et les rubriques habituelles : les livres, les expositions en Lorraine...

     

    >> La Gazette Lorraine, n° 76, hiver 2009/2010 (le numéro : 4,50 €). On peut se le procurer en librairie ou commande/abonnement à : CHATEL | 44 avenue du Château | 54600 VILLIERS-LES-NANCY.

  • Musique et musiciens en Lorraine

    musique.jpgLes contributions au colloque organisé à Epinal le 28 novembre 2009 sur le thème "Musique et musiciens en Lorraine" portent le témoignage d'une Lorraine traversée de multiples influences artistiques. Au Moyen-Âge, l'écriture musicale, les chants liturgiques, sont conservés par les religieux et circulent à travers les communautés monastiques : des traces messines en témoignent.

    Dès le XIIe siècle, apparaissent des représentations, grâce aux vitraux des églises, puis la statuaire, qui nous permettent, sous les figures charmantes des anges musiciens, de connaître les instruments de l'époque. Plus tard, de grands noms attachés à l'histoire de la Lorraine ont favorisé la vie musicale, tels les Guise ou le roi Stanislas en sa Cour de Lunéville. Sous une toute autre forme, les curistes aisés qui fréquentaient les villes d'eau vosgiennes ont eu le privilège de saisons musicales florissantes sous le Second Empire.

    Un des produits de cette terre lorraine, le bois des forêts des Vosges, a favorisé la naissance et le développement depuis plus de quatre siècles, de la lutherie. Aussi, la Lorraine est-elle redevable d'une large part de sa notoriété musicale, aux violons et aux archets de Mirecourt, et aux grands luthiers qui y ont oeuvrés et qui font encore de nos jours vivre leur art.

    Ces actes du colloques abordent encore bien d'autres aspects de la musique et des musiciens en Lorraine présentés par d'éminents spécialistes.

     

    >> Musique et musiciens en Lorraine. Milieux, acteurs, sources, Yves Ferraton (sous la dir.), éditions Dominique Guéniot, 2009, 290 p., ill. (22 €).

  • Un siècle de scoutisme

    scoutisme.JPGEn 1907, Lord Baden-Powell fonda le mouvement scout destiné à "apprendre aux jeunes à vivre en paix". Louveteaux, éclaireurs ou routiers, plusieurs générations de filles et de garçons endossèrent ainsi l'uniforme avant de prendre la route... Un siècle d'aventures enfantines et collectives. Au sein des scouts confessionnels ou laïques, dans des organisations affiliées à l'Eglise catholique (Coeurs Vaillants, patronages...), au Parti communiste (Faucons rouges...) ou à la Ligue de l'enseignement (Francs et Franches camarades), des centaines de milliers d'enfants et d'adolescents découvrirent - et découvrent toujours - les joies de la vie en plein air, de la construction d'un camp, de la cuisine au feu de bois, des randonnées et des jeux, sans oublier les veillées "chantantes" à la belle étoile !

    Autant d'organisations, autant de publications, de collections (Signe de piste, Marabout jeunesse...) et de héros (Tintin, Prince Eric, la Patrouille des Castors, les Castors juniors...) illustrant la voie à suivre.

    jmc.jpgDerrière les orientations religieuses ou laïques, une philosophie unique : la vie en collectivité en acceptant l'autre, le partage et l'assistance aux plus démunis.

    Cet album, largement et agréablement illustré, explore un pan de mémoire collective : photos, dessins, revues, cartes postales, uniformes, insignes, objets... les traces sont innombrables et l'émotion intacte. Pour un mouvement qui poursuit, aujourd'hui encore, son travail de formation morale et humaine des jeunes générations.

    Certes, cet ouvrage plein de nostalgie... et d'espoir pour la jeunesse, ne concerne pas spécialement la Lorraine, mais toutes celles et ceux qui se sentent proches du mouvement scout pourront y découvrir l'histoire plus que centenaire du scoutisme sous toutes ses formes d'expression.

     

    >> Un siècle de scoutisme, Armelle Leroy, Hors Collection éditions, 2009, 168 p., ill. (29,90 €).

  • Le Roi René et les livres

    rené d'anjou et les livres.jpg
    rené 1er et les livres.jpg
    >> Splendeur de l'enluminure. Le Roi René et les livres, Marc-Edouard Gautier (sous la dir.), Ville d'Angers-Actes Sud, 2009, 415 p., ill. (32 €).

  • Gares et tortillards de Lorraine

    gares et tortillards.jpgLa première voie ferrée construite en Lorraine fut un modeste chemin de fer industriel reliant l'usine de Wendel d'Hayange à la Moselle. Les deux files de rails avaient un écartement inusité de 1,130 mètre sur un parcours de sept kilomètres. L'exploitation débuta à la fin de 1842 avec des wagonnets tractés par de robustes chevaux de trait.

    Le "vrai" chemin de fer débuta réellement sa carrière en Lorraine le 10 juillet 1850 avec l'inauguration des voies entre Nancy et Metz. S'il y eut de grands trains pour relier les villes lorraines importantes, les campagnes ne furent pas négligées avec le développement de réseaux dans la deuxième moitié du XIXe siècle.

    L'ouvrage fait un tour d'horizon des différentes voies de chemin de fer qui ont parcouru les quatre départements lorrains. Avec une incursion dans le petit monde des tramways urbains et suburbains qui tissèrent leur toile à la fin du XIXe siècle notamment à Nancy, Metz, Epinal et Thionville.

    L'auteur, spécialiste du monde ferroviaire, présente une notice pour chaque ligne, toujours en exploitation ou désormais supprimée, illustrée avec des cartes postales anciennes judicieusement choisies. Alors n'attendez pas pour partir à la découverte de la Lorraine à bord du tacot, car le chef de gare ne va pas tarder à siffler le départ...

    >> Gares et tortillards de Lorraine, Jean-Marc Dupuy, éditions Cheminements, 2009, 333 p., ill. (45 €).

  • Je vous écris d'Epinal

    épinal.jpgJusqu'alors, jamais Jeanne Cressanges n'avait couché sur la feuille blanche son aventure avec sa ville d'adoption, Epinal. Jamais elle n'avait confessé cette relation construite au fil du temps, cet amour pourtant né dans l'aversion. Dans "Je vous écris d'Epinal", Jeanne Cressanges raconte donc sa ville comme elle l'a vécue et la vit au quotidien, dans les balades, au détour d'une rue, entre les ruines du château, dans la nef de la basilique Saint-Maurice, sous les baies du musée départemental, sur le plateau de la Justice ou le long de la Moselle. Mi-roman, mi-recueil épistolaire, mi-ouvrage d'art, mi-monographie historique, ce livre-promenade oscille entre l'intime et le public, avec la délicatesse, la simplicité, la clarté et l'humour à fleur de mot qui caractérisent l'écriture de son auteur.

    "Cet ouvrage est précieux, chacune de ses pages, chacune de ses illustrations sont une goûteuse madeleine de Proust pour les Spinaliens" écrit Michel Heinrich, député-maire de la Cité des Images, dans sa préface. L'ouvrage dresse le portrait d'une ville avec poésie, sans la volonté d'exhaustivité ou le pragmatisme qui caractérisent certains guides. Ce livre est pour les flâneurs, les rêveurs, pour ceux qui aiment s'attarder devant le détail d'une porte, partir pour nulle part, se perdre pour mieux se retrouver. Aussi pour les amoureux, pas seulement des images, mais des êtres singuliers, des histoires d'herbes et d'enfance, des chats, des ciels mouillés, des soleils d'automne, de l'envers des choses.

    Stendhal ne disait-il pas qu'un roman est un miroir qu'on promène le long du chemin ? Alors, ce livre est peut-être un roman... Le roman d'Epinal.

     

    >> Je vous écris d'Epinal, Jeanne Cressanges, Serge Domini éditeur, 2009, 200 p., ill. (35 €).