[Vosges Matin]
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Conférence à Epinal - 10 février : "Il était une fois les chanoinesses d'Epinal"
La Société d'émulation du département des Vosges et la BMI d'Epinal-Golbey proposent une conférence :
dimanche 10 février 2013 à 15h00
au Musée du Chapitre à Epinal
Il était une fois les chanoinesses d'Epinal
par Marie-France Grandclaudon et Jacques Grasser
Le monastère de Saint-Goëry d'Epinal, de l'ordre de Saint-Benoît, fondé vers 972 par Thierri Ier, évêque de Metz, fut sécularisé dès le XIIIe siècle, et devint chapitre noble de chanoinesses. L'insigne église collégiale de Saint-Goëry se composait d'une abbesse, d'une doyenne et de 18 dames chanoinesses. Au XVIIIe siècle il fallait justifier, comme pour les autres chapitres lorrains, de 16 quartiers de noblesse pour entrer au chapitre Saint-Goëry. De grandes familles se sont succédées, créant parfois de véritables dynasties de chanoinesses qui ont longtemps marqué la mémoire des spinaliens.
Marie-France Grandclaudon a sillonné depuis 15 ans une partie de l'Europe à la recherche de témoignages de ces grandes familles de chanoinesses dont certains portraits jusqu'alors inconnus sont maintenant publiés dans son ouvrage "Il était une fois les chanoinesses d'Epinal", paru en 2012.
Marie-France Grandclaudon et l'historien Jacques Grasser feront "parler" ces portraits de chanoinesses lors de cette conférence, dévoilant ainsi une partie de l'histoire du prestigieux chapitre noble spinalien.
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Il était une fois les chanoinesses d'Epinal
L'histoire des chanoinesses d'Epinal a déjà fait l'objet de plusieurs ouvrages d'érudits ou d'historiens. On croyait tout savoir - ou presque - sur ces dames nobles qui hantèrent durant des siècles rues et ruelles autour de la basilique Saint-Maurice... Or, dans cet ouvrage, Marie-France Grandclaudon n'a pas fait oeuvre d'historienne, au sens universitaire du terme. Parce qu'elle n'est pas historienne de formation tout simplement. Sa rencontre avec les chanoinesses d'Epinal serait plutôt le fruit du hasard. Celui d'un contract quasi charnel. En effet, durant sa vie professionnelle, elle occupa un local commercial qui fut le dernier hôtel abbatial du chapitre spinalien au XVIIIe siècle...
Il n'en fallait pas plus pour que notre amoureuse de ces dames nobles parte sur les routes de France et d'Europe à la recherche des familles qui donnèrent des centaines de chanoinesses à la Cité des Images. Elle se découvre une véritable vocation de chercheuse et de généalogiste, se nourrissant aux meilleures sources, celles des archives départementales de Lorraine mais aussi d'Alsace, de Bourgogne et de Franche-Comté. Marie-France Grandclaudon va rassembler une masse d'informations généalogiques impressionnantes au gré de ses rencontres avec les descendants des nobles dames d'Epinal. Ce sera également une quête de tableaux et de portraits inconnus jusqu'alors qui représentent certaines de ces dames. Le livre en reproduit de nombreux découverts en France mais aussi au Luxembourg, en Allemagne et en Italie.
Elle nous livre en quelque sorte la mémoire familiale du chapitre noble d'Epinal, enrichissant ainsi judicieusement les recherches des historiens sur le sujet. Son ouvrage est aussi un bel outil de travail pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de ces filles de noble extraction, ouvertes sur le monde mais qui consacrèrent leur vie à la prière, du XIIIe au XVIIIe siècle. A l'image de celles de Remiremont, Poussay ou Bouxières-aux-Dames.
Loin d'être un conte de fée, l'histoire des chanoinesses est aussi un peu celle d'Epinal.
‡ Il était une fois les chanoinesses d'Epinal, Marie-France Grandclaudon, 2012, 120 p., ill. (18,50 €).
L'ouvrage peut être commandé directement auprès de l'auteur (précisez vos coordonnées postales et joindre votre règlement) : Marie-France Grandclaudon, 8 place de l'église, 88000 CHANTRAINE.
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Epinal (88) : nouveau chapitre pour les dames nobles
[Vosges Matin]
‡ Pour commander l'ouvrage Il était une fois les chanoinesses, de Marie-France Grandclaudon : grandclaudon.sitego.fr
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Poussay, ses Dames, sa foire
Sorti des presses des éditions Gérard Louis pour la 411ème foire de Poussay, les 24 et 25 octobre, voici un ouvrage bienvenu qui mèle à la fois histoire religieuse et histoire profane, histoire des chanoinesses et histoire de la célèbre foire de Poussay.
Le village de Poussay, surplombant le Madon entre Mirecourt et la colline de Sion, évoque la foire automnale plusieurs fois centenaire. Mais ce que l'on sait peut-être moins c'est que cette foire fut créée à l'initiative du chapitre canonial des nobles Dames de Poussay.
L'auteur rappelle tout d'abord la riche histoire du monastère fondé au XIe siècle puis transformé en chapitre de Dames nobles. C'est d'ailleurs au sein de cette institution religieuse que la Bienheureuse Alix Le Clerc ouvrit en 1598 l'une des premières écoles pour jeunes filles.
C'est aussi au XVIe siècle qu'apparaissent les premières traces de la foire agricole. Par ordonnance de 1543, Antoine, duc de Lorraine et de Bar, confirme que le village peut s'enorgueillir d'organiser une des foires les plus anciennes du royaume de France.
Depuis, la foire de Poussay a connu un succès grandissant : elle accueille près de 1200 camelots, artisans, éleveurs, exposants divers qui font que cette foire est en constante évolution. Et demeure un des événements phare de la Lorraine rurale.
>> Poussay, ses Dames, sa foire, André Faliguerho, éditions Gérard Louis, 2009, 126 p, ill. (25 €).
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411ème foire de Poussay
Elle sera plus imposante que jamais ! Rendez-vous les 24 et 25 octobre.
La mairie de Poussay, c'est un peu le Pentagone de l'Ouest vosgien, on cogite pendant des mois sur des plans de bataille. Georges Garnier est le « Clausewitz » de la troupe municipale qui organise chaque année la foire du village. Le placier officiel de cette manifestation, qui se déroule ce week-end, trace à la règle et au crayon de papier les 1.300 emplacements réservés aux exposants de la troisième plus grosse foire de l'Hexagone. La feuille de papier au format XXL est clouée sur un tableau rectangle en bois maintenu par un gros pied métallique. Seule concession au progrès : quelques coups de feutre fluo rose encadrent certaines zones du champ de foire qui couvre 22 hectares.
Pour l'instant, il est hors de question d'informatiser ce plan. Jean Demard ne veut pas en entendre parler : « Sur un écran informatique, on ne verrait plus rien, le champ de foire est tellement grand, comment pourrait-on distinguer les petits stands des camelots ? Et puis, travailler au crayon de papier, cela nous permet d'être très réactifs, jusqu'au dernier moment, on peut changer de place tel ou tel exposant. »
La commune de Poussay, n'a même pas de site Internet pour promouvoir l'événement. Le premier des Porsuavitains ne ferme pas complètement la porte à cette idée : « C'est vrai, toute l'année, on reçoit deux ou trois coups de téléphone par jour à la mairie concernant la foire. La plupart du temps, ce sont des exposants. Si l'on crée un site dédié aux réservations, on se coupe d'une des forces essentielles de la foire : le contact humain. Et puis, nous animons tout de même en collaboration avec une radio locale, un blog... »
Cette façon de faire artisanale ne nuit en rien au développement de la foire dont on fête ce week-end la 411ème édition.
La foire de Poussay n'a pas besoin d'être boostée par des campagnes de marketing dernier cri. L'événement se suffit à lui-même, 45.000 visiteurs sont attendus ! Ce week-end, la foire devrait battre tous les records. Tous les exposants n'ont pu être servis. Une centaine de malheureux se retrouvent sur une liste d'attente en attendant l'hypothétique désistement d'un confrère.
Autre événement notable cette année à Poussay à l’occasion de la foire : un livre d’André Faliguerho édité chez Gérard Louis livrera aux curieux l’extraordinaire histoire des Dames chanoinesses de Poussay et les débuts de la célèbre foire en 1598.