bûcher
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Fête de sainte Jeanne d'Arc
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Jeanne d'Arc, la chanson et la geste
Jeanne la Pucelle, "Jeanne sans portrait, sans sépulture" selon André Malraux, Jeanne le plus grand soldat de France, en pleine guerre de Cent Ans...
Par un grand jour d'été dans le jardin familial à Domremy, à treize ans, Jeanne est foudroyée par le "mystère", ses voix, l'ange... A dix-sept ans, elle obtient à Vaucouleurs un habit d'homme, un cheval, une petite troupe et serend ainsi à Chinon... Elle reconnaît le Dauphin. Ebranlé, convaincu, il lui fournit une armée, une armure, cet étendard qu'elle adore. C'est la victoire. A dix-huit ans, Jeanne est au fait de son triomphe et veux achever sa "mission".
Puis c'est la disgrâce, les trahisons. L'échec devant Paris. Condamnée au bûcher pour hérésie, Jeanne est brûlée vive. Son dernier cri est "Jésus !". Elle avait dix-neuf ans.
1456 : le roi demande le procès en réhabilitation de Jeanne. La "Nation France" est née. En 1920, l'Eglise l'a canonisée faisant de Jeanne d'Arc la seconde patronne de la France.
Hortense Dufour signe avec cet ouvrage une biographie époustouflante où s'entrecroisent toutes les fougues, le sacré, le profane, la douceur et la férocité des jours. Elle est allée aux sources originelles - c'est-à-dire celles issues des procès de condamnation et de réhabilitation - pour nous faire partager la geste de Jeanne.
‡ Jeanne d'Arc, la chanson et la geste, Hortense Dufour, éditions Flammarion, 2012, 704 p., ill. (24,90 €).
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La sorcière de la Vologne
Ce livre n'est pas une oeuvre d'imagination. C'est l'histoire d'une femme qui recherchait le bien de ses semblables à une époque où guerres et épidémies répandaient leur cortège de malheurs, où le fantastique imprégnait les réalités quotidiennes, où les savoir-faire féminins tuaient souvent aussi.
Claudette Clauchepied est mort brûlée vive sur un bûcher à Bruyères, dans les Vosges, le 4 avril 1601. Elle allait avoir 66 ans.
Construit une base archivistique solide, ce récit ouvre au lecteur le monde des campagnes lorraines. Il dévoile des comportements et des façons de penser authentiques. Le parler est réellement celui des gens du XVIe siècle et non un discours contemporain remanié en fonction d'hypothèses. Préservée des clichés et des déformations folkloriques, la vie de Claudette Clauchepied révèle les racines d'une violence qui a longtemps secoué les communautés rurales. Son procès le montre amplement. Il peut d'ailleurs être consulté aux archives départementales de Meurthe-et-Moselle à Nancy.
>> La sorcière de la Vologne. Le destin d'une guérisseuse du XVIe siècle, Jean-Claude Diedler, Les éditions de Paris/Max Chaleil, 304 p. (20 €).