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saint dizier

  • Austrasie, le royaume mérovingien oublié

    Ce n'était pas encore la Lotharingie, mais l'Austrasie est actuellement au cœur d'une intéressante exposition présentée au musée de Saint-Dizier (52) : "Austrasie, le royaume mérovingien oublié".

    En 511, le roi Clovis meurt. Grâce à ses succès militaires et à son alliance avec l'Empire romain d'Orient, il était parvenu à construire un royaume gigantesque. Ses quatre fils décident de partager ce territoire et l'aîné, Thierry Ier, obtient la partie orientale, avec Reims pour capitale.

    A la place d'anciennes provinces romaines apparaît ainsi le royaume des Francs de l'Est, qui reçoit bientôt le nom d'Austrasie. Une série de souverains conquérants en étand les frontières vers l'est et vers le sud tout en y intégrant des espaces périphériques comme la Provence, l'Auvergne ou la basse vallée de la Loire.

    Pendant deux siècles, l'Austrasie demeure un territoire en constante évolution ; quant aux populations qu'elle abrite, elles possèdent des origines, des langues et des modes de vie différents. Pourtant les auteurs anciens évoquent "les Austrasiens" comme un groupe solidaire ; plusieurs indices permettent même de deviner un réseau de grandes familles unies par des projets communs...

    Simple construction administrative et dynastique à l'origine, le royaume des Francs de l'Est a su devenir un cadre de vie et le lieu d'expression d'une culture dynamique.

    ...Et le nom d'"Austrasie" aurait même pu renaître si nos élus du "Grand Est" l'avaient choisi pour désigner notre nouvelle grande région...

    En tout cas, une belle exposition à voir jusqu'au 26 mars 2017 à Saint-Dizier.

     

    ‡ Austrasie, le royaume mérovingien oublié, Bruno Dumézil (dir.), Silvana Editoriale, 2016, 128 p., ill. (25 €).

  • Saint-Dizier (52) : première exposition nationale consacrée à l’Austrasie, un royaume mérovingien oublié

    L'anneau de saint Arnould, évêque de Metz.

    Le clin d’œil est tentant. « L’Aquitaine, la Bretagne, la Bourgogne sont des noms mérovingiens. L’Austrasie a raté sa chance », s’amuse l’historien spécialiste français du haut moyen âge, Bruno Dumézil. Le nom tellement commun « Grand Est » l’a emporté, de loin devant celui d’Austrasie, pour baptiser la nouvelle région Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine… Mais l’occasion était belle : Saint-Dizier présente depuis le 16 septembre l’exposition « Austrasie, un royaume mérovingien oublié ». Pour mieux rappeler qu’il s’agissait « d’un royaume brillant. On a voulu faire de cette Austrasie un monde de barbares, a commenté le professeur Dumézil. Ce n’était pas une société plus violente que d’autres ». Et la nôtre en particulier.


    À l’image de la reine Brunehaut. Elle a dominé trois générations d’Austrasiens, a apprécié le président du Conseil régional Grand Est Philippe Richert. Certes, il y a eu mort d’hommes. Mais c’est elle qui avait, entre autres, « interdit qu’une femme puisse être mariée contre son gré ».


    Visible jusque fin mars 2017, cette exposition, labellisée d’intérêt national par le ministère de la Culture, est la première consacrée au berceau de la dynastie mérovingienne. Des Francs qui régnaient alors sur un Est bien plus grand que l’actuel puisqu’il s’étendait, grosso modo, de la mer du Nord et l’Adriatique. Pour l’Austrasie, la période de fort rayonnement va de 511 et 717. Et les villes capitales s’appelaient Trèves, Reims et Metz.


    Les objets archéologiques exceptionnels, prêts de grands musées européens, bénéficient d’une scénographie qui tient tout à la fois du Game of thrones, de l’émotion et de la pédagogie. La tombe du petit prince de Cologne s’accompagne d’armes (francisque, lance, casque…) à sa taille. Éloquents aussi, l’anneau du saint évêque Arnoul de Metz ou encore les bijoux de la dame de Grez-Doiceau. L’imaginaire d’un royaume barbare est mis en valeur. La vie quotidienne, l’organisation sociale, économique et culturelle également. L’Austrasie s’inscrit dans « une période de basculement entre l’Antiquité et le Moyen Âge, a expliqué le député-maire de Saint-Dizier, François Cornut-Gentille. Ce n’est pas sans écho dans un monde qui est en train de basculer ».


    L’expo rejoindra ultérieurement le musée national d’archéologie de Saint-Germain-en-Laye. Le fait que Saint-Dizier en soit le pivot se justifie par l’histoire : les premières découvertes archéologiques y datent de 1842. Elles se sont accélérées ces dernières années, grâce à l’Inrap. Plusieurs sépultures aristocratiques du VIe siècle, et un cheval, ont été mises au jour. La découverte d’une élite franque dans cette cité haut-marnaise a déjà été à l’origine de l’exposition « Nos ancêtres les barbares » qui avait attiré 35 000 visiteurs.


    Les Austrasiens, des ancêtres pas si barbares que ça en fin de compte !

    [d’après ER]

  • Saint-Dizier (52) : exposition "Austrasie, le royaume mérovingien oublié"

  • Les Cahiers haut-marnais : les chantiers de l'archéologie en Haute-Marne

    Ce numéro des Cahiers haut-marnais, région si proche historiquement de notre Lorraine par le Bassigny qui fut longtemps territoire ducal, fait le point sur les différents chantiers archéologiques ouverts dans le département.

    C'est aussi l'occasion de valoriser tous ces travaux et les recherches historiques qu'ils génèrent en permettant aux responsables des fouilles d'exposer en détail les découvertes et les perspectives ouvertes.

    On y découvre avec intérêt les résultats des fouilles menées sur les sites mérovingiens de Saint-Dizier, les découvertes réalisées à Chalmessin, à l'abbaye de Morimond, aux sources de la Marne ainsi qu'à Andilly-en-Bassigny et à Colmier-le-Bas. Autant de découvertes qui viennent enrichir la carte archéologique de l'ancien pays des Lingons.

     

    ‡ Les Cahiers haut-marnais, n° 278, 2015/3. Les chantiers de l'archéologie en Haute-Marne, 178 p., ill. (12 €). Disponible auprès de : LES CAHIERS HAUT-MARNAIS,  BP 2039, 52902 CHAUMONT CEDEX.

  • Présentation des "Cahiers haut-marnais" à Joinville (52)