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Les livres en Lorraine - Page 13

  • Mgr Jean Rodhain : vous, c'est la charité !

    A l'occasion du 70ème anniversaire de la fondation du Secours catholique par le Vosgien Jean Rodhain, l'auteur retrace dans cette biographie de référence, la destinée hors du commun de ce génial précurseur de l'engagement solidaire, le "Saint Vincent-de-Paul" du XXe siècle.

    L'abbé Rodhain, natif de Remiremont, dans les Vosges, après un court ministère de curé de campagne, fut aumônier national de la Jeunesse ouvrière chrétienne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il organisa les secours pour les prisonniers en Allemagne. En 1946, il inventa le Secours catholique afin d'aider les victimes de toutes les pauvretés.

    Participant au Concile Vatican II, il oeuvra pour une "Eglise des pauvres", dans la droite ligne du souhait de plusieurs souverains pontifes et, notamment, du pape François.

    Ce prêtre, à la charité forte comme un bulldozer, reçut la reconnaissance du pape Jean XXIII qui l'interpella un jour en lui lançant : "Vous, c'est la charité !". Belle reconnaissance pour ce Vosgien qui restera dans l'Histoire comme le fondateur d'une organisation qui œuvre inlassablement pour que le plus pauvre soit reconnu dans sa dignité d'enfant de Dieu.

     

    ‡ Mgr Jean Rodhain (1900-1977). Vous, c'est la charité !, Christophe Henning, éditions Salvator, 2016, 266 p., ill. (20 €).

  • Journal de route du docteur Jean Thiéry de Contrexéville - 1916

    Troisième année de guerre. Troisième tome du Journal de route du docteur Thiéry, de Contrexéville, proposé par le Cercle d'études locales de Contrexéville.

    Les événements de 1916 vont perturber le cadre de vie du médecin de réserve Jean Thiéry. Après ses démêlés avec les infirmières de l'hôpital de Saint-Nicolas-de-Port, il entre en fonction le 26 juin comme médecin-chef à l'hôpital de Neufchâteau-Rouceux. Après plus de trois mois d'activité, il est affecté à l'hôpital de Wassy, en Haute-Marne, où il prodigue des soins aux civils des environs victimes des privations et restrictions diverses de ces premières années de guerre.

    Nous retrouvons son épouse Alice qui le suit au gré de ses mutations. Lors de ses permissions, on retrouve le couple à Nancy, à Chaumont, à Contrexéville...

    Le Journal du docteur Thiéry est le miroir de son état d'esprit du moment : il y consigne ses observations et ses critiques à l'égard de son entourage, des médecins militaires, des infirmières. Tout ceux qui l'entourent ne trouvent pas grâce à ses yeux. Son Journal est également un témoignage sur les bombardements de la région de Nancy par l'artillerie et l'aviation allemande.

    Mais la guerre ne l'empêche cependant pas de bien vivre : dans ses moments de détente, il pratique assidûment la pêche dans les rivières de la région et vit en épicurien en savourant force apéritifs et copieux repas...

     

    ‡ Journal de route du docteur Jean Thiéry - 1916, Cercle d'études locales de Contrexéville, tome 3, 2016, 168 p., ill. (12 €).

  • Le Pays Lorrain : le destin des châteaux lorrains

    Le numéro d'automne du Pays Lorrain se penche sur le destin des châteaux lorrains. Historiens, conservateurs de musées, spécialistes des monuments historiques, propriétaires et amoureux de ces belles demeures vous invitent à découvrir les richesses castrales de notre Lorraine.

    Outre plusieurs articles sur l'histoire des châteaux en Lorraine, le château de Manderen, la maison forte de Dommartin-sous-Amance, les châteaux de Gerbéviller et d'Aulnois-sur-Seille, Hombourg-Budange, la Favorite de Lunéville et le château de La Grange, on lira avec intérêt une étude sur l'état des recherches sur la présence colombanienne autour de Luxeuil-les-Bains, le prince Charles de Lorraine à la bataille de Saint-Gotthard en 1664, la loge maçonnique de Lunéville au XVIIIe siècle, le destin de la fontaine de la Poissonnerie de Nancy et les caricatures de Raymond Poincaré dans la presse française et allemande au lendemain de la Grande Guerre.

     

    Le Pays Lorrain est disponible sur abonnement (39 €) en adressant ses coordonnées et le règlement à : LE PAYS LORRAIN, PALAIS DES DUCS DE LORRAINE-MUSEE LORRAIN, 64 GRANDE RUE, 54000 NANCY

  • Le soldat face au clerc : armée et religion en Europe occidentale (XVe-XIXe siècle)

    Nos deux universitaires lorrains publient ici les actes d'un colloque tenu en octobre 2013 à Nancy sur Armée et religions aux XVe-XIXe siècles organisé par l'université de Lorraine.

    Les communications analysent les rapports qu'entretiennent, entre la fin du Moyen Âge et à la veille de la Grande Guerre, l'armée et la religion, essentiellement les Eglises chrétiennes.

    De ces deux structures communautaires, il résulte un clergé, toujours plus nombreux et dont le rôle auprès des militaires est progressivement fixé par des textes ou la pratique. Leurs relations se caractérisent d'abord par des oppositions fondées sur le fait que l'une combat quand l'autre prêche une doctrine de la paix ; mais elles convergent aussi du point de vue idéologique ou politique, comme au temps des guerres de religion. Elles sont encore complémentaires, par leurs intérêts ou leurs liens avec les Etats.

    Les contributions des différents intervenants s'intéressent à de multiples aspects de ces relations : l'encadrement religieux des troupes, la place des religions et de leurs ministres dans la guerre, la généralisation de la figure de l'aumônier de troupe, la moralisation des soldats, les identités confessionnelles...

    On y lira avec intérêt plusieurs analyses historiques tirées de pratiques observées en Lorraine.

     

    ‡ Le soldat face au clerc. Armée et religion en Europe occidentale (XVe-XIXe siècle), Laurent Jalabert et Stefano Simiz (dir.), PUR, 2016, 280 p., ill. (21 €).

  • Juger la reine

    Il a fallut à la Révolution trois jours et deux nuits, du 14 au 16 octobre 1793, pour juger et exécuter Marie-Antoinette. Elle était condamnée d'avance. Ce face-à-face dramatique entre l'ancienne reine de France et fille du dernier duc de Lorraine François III devenu empereur du Saint-Empire, et ses juges dans la salle de la Liberté du tribunal révolutionnaire e Paris tient tout à la fois du huis clos, du dialogue de sourds et de l'épreuve de force. C'est bien sûr le procès d'une reine, c'est aussi celui d'une étrangère, c'est enfin celui d'une femme et d'une mère.

    L'auteur le raconte, à la lumière de sources jusqu'alors inédites, en montrant tour à tour l'accusée et ses accusateurs, leurs peurs, leurs courages et leurs certitudes, leurs fantasmes et leurs haines. Il en fait à la fois un tournant de la Révolution et l'un des moments paroxystiques de la Terreur. Un miroir aussi, comme si tout était dessiné en noir et blanc : les hommes et les femmes, la vertu et la trahison, l'égalité et le privilège, la nation et l'Europe, la république et la monarchie.

    Les grandes fractures françaises ont en commun d'avoir été des tragédies. Elles font de ceux qui s'y débattent des personnages de la 25e heure. Victimes et bourreaux n'ont plus de prise sur leur destin.

     

    ‡ Juger la reine, Emmanuel de Waresquiel, éditions Tallandier, 2016, 360 p., ill. (22,50 €).

  • Deux valises par famille : itinéraire d'une famille, de la Lorraine à l'Algérie

    L'ouvrage relate l'histoire d'une famille mosellane qui, en 1856, décide de quitter sa terre lorraine pour aller en Algérie où une nouvelle vie pleine d'espoir lui tend les bras. Malheureusement, après un voyage éprouvant, les promesses n'étaient pas au rendez-vous et chacun dut travailler ferme pour s'installer dans ce pays hostile où la maladie guettait les plus faibles.

    A force de travail, la famille trouve sa place au sein de la communauté des colons ; le travail ne manquait pas dans l'agriculture. Mais en 1870, le père de famille est envoyé se battre dans les Vosges. La Grande Guerre rappelle le fils qui ira se battre dans la Somme puis durant la Seconde Guerre mondiale, ce sont les cousins qui connurent le débarquement en Italie... Enfin la guerre d'Algérie n'épargna pas les derniers enfants de la famille qui passèrent près de 30 mois sous les drapeaux pour finir en rescapés du massacre des européens du 5 juillet 1962 à Oran, avec l'indépendance de l'Algérie. Le retour en France métropolitaine se fera avec deux valises...

    Beau et simple récit de la vie d'une famille lorraine avec ses difficultés, ses joies et ses passions dans ce beau pays qu'était l'Algérie française.

     

    ‡ Deux valises par famille. Itinéraire d'une famille de la Lorraine à l'Algérie, André Pierné, éditions L'Harmattan, 2016, 192 p., ill. (20,50 €).

  • Les mystères de la franc-maçonnerie à Lunéville

    Les auteurs sont partis sur les traces des francs-maçons de Lunéville. Au fil de cette enquête, ils nous révèlent de nombreux adeptes des loges, nobles, militaires ou religieux. Nous les suivons dans les premières loges militaires à la fin du XVIIIe siècle puis, avec le début du XIXe siècle, les francs-maçons lunévillois se font plus républicains - Révolution oblige - et anticléricaux. La fin du XIXe et le début du XXe siècle les verront plus philosophes mais toujours aussi intolérants à l'égard des catholiques...

    Ces travaux inédits apporte quelques lumières à la compréhension des balbutiements de la franc-maçonnerie lorraine au siècle de Stanislas. On y approche de nouveaux personnages affublés de titres distinctifs dans des loges aux appellations originales empruntant souvent au registre religieux.

    Bref, l'ouvrage nous dévoile les nouvelles formes de sociabilité suscitées par les francs-maçons en Lorraine et qui serviront parfois de modèles pour des loges fondées dans d'autres villes du royaume.

     

    ‡ Les mystères de la franc-maçonnerie à Lunéville, Jack Chollet et Cédric Andriot, éditions Gérard Louis, 2016, 362 p., ill. (30 €).

  • La captivité et la mort de Marie-Antoinette

    En ce jour anniversaire de la mort de la reine Marie-Antoinette, nous invitons nos lecteurs à relire l'ouvrage édité initialement en 1897 par l'historien d'origine lorraine, G. Lenotre (de son vrai nom Louis Léon Théodore Gosselin né à Richemont, en Moselle, en 1855) qu'il a consacré à la captivité et la mort de la reine.

    Il est heureux que les éditions Perrin rééditent cet ouvrage dans la collection Tempus.

    L'auteur nous donne à revivre les événements qui aboutirent à l'exécution de Marie-Antoinette à travers le prisme de plusieurs témoignages d'illustres inconnus qui ont côtoyé la reine de France dans ses derniers mois. Il ne s'agit pas de propos d'historiens ni d'universitaires : ces relations de premières mains - qui furent longtemps oubliées - nous aident à comprendre la personnalité de la royale condamnée et nous fait approcher avec horreur la Terreur de l'intérieur.

    Pour nous Lorrains, Marie-Antoinette restera à jamais la fille du dernier duc héréditaire de Lorraine et de Bar, François III, devenu l'empereur François Ier par son mariage avec Marie-Thérèse de Habsbourg. C'est une fille de Lorraine que la Révolution a tué.

     

    ‡ La captivité et la mort de Marie-Antoinette, G. Lenotre, éditions Perrin, coll. Tempus, 2016, 405 p. (10 €).

  • La cause du peuple

    En 2007, Nicolas Sarkozy avait beaucoup misé sur Patrick Buisson pour accéder à l'Elysée. Le conseiller, aujourd'hui répudié pour avoir dit quelques vérités bien placées, après être longtemps resté silencieux, publie, en pleine campagne de la primaire de la droite, un livre volumineux pour raconter et réfléchir. Un titre provocateur : La Cause du peuple. En réalité, une bombe. Pour assainir le marigot politico-médiatico-bien pensant.

    Pour ceux qui avait encore des doutes sur nos politiciens républicains, Patrick Buisson les dissipe. Il nous décrit un Sarkozy manipulateur, sans culture, individualiste et se complaisant dans l'argent. Ces constats valent malheureusement pour bon nombre d'autres politiciens, de tous bords idéologiques d'ailleurs.

    Sarkozy est l'homme sans paroles : ou plutôt celui qui parle à tort et à travers, dit une chose un jour et son contraire le lendemain.

    A vous dégoûter de la politique et de son support, la république, désormais confisquée par une poignée d'individus sans scrupules, sans principes, sans morale, prêts à toutes les compromissions.

    Un livre à lire absolument. Pour vous éclairez dans votre choix pour les prochaines élections présidentielles. Ce sera facile. Pour en finir aussi avec le "politiquement correct" et le "prêt-à-penser" servi par des médias à la solde d'un "quarteron" de politiciens liberto-libertaires.

     

    ‡ La cause du peuple, Patrick Buisson, éditions Perrin, 2016, 456 p. (21,90 €).

  • 29-30 octobre 2016 : grande vente de livres à la bibliothèque diocésaine à Villers-lès-Nancy

  • L'Echo des Trois Provinces d'automne est paru

    Dans ce numéro 184, la revue du Pays des Trois Provinces - situé aux confins de la Lorraine, de la Champagne et de la Franche-Comté - vous propose un retour sur les nombreuses visites de villages qui se sont déroulées au cours de l'été.


    A découvrir encore :

    - Le centre des réfugiés de Martigny-les-Bains en 1938-1939
    - Les Cahiers de Melle Marchal : Lamarche en 1916
    - Regard sur le passé de Vitrey-sur- Mance
    - Les grandes familles de Châtillon-sur-Saône
    - Un pilote d'objet volant identifié à Fouchécourt
    - Histoire de Fouchécourt
    - Les infos et animations des associations

     

    ‡ L'Echo des Trois Provinces est disponible sur abonnement (24 €, 6 numéros) : règlement et coordonnées postales à adresser à ADP3P, Luce Mouthon, 88 rue Saint-Martin, 88260 Dommartin-les-Vallois

  • Austrasie, le royaume mérovingien oublié

    Ce n'était pas encore la Lotharingie, mais l'Austrasie est actuellement au cœur d'une intéressante exposition présentée au musée de Saint-Dizier (52) : "Austrasie, le royaume mérovingien oublié".

    En 511, le roi Clovis meurt. Grâce à ses succès militaires et à son alliance avec l'Empire romain d'Orient, il était parvenu à construire un royaume gigantesque. Ses quatre fils décident de partager ce territoire et l'aîné, Thierry Ier, obtient la partie orientale, avec Reims pour capitale.

    A la place d'anciennes provinces romaines apparaît ainsi le royaume des Francs de l'Est, qui reçoit bientôt le nom d'Austrasie. Une série de souverains conquérants en étand les frontières vers l'est et vers le sud tout en y intégrant des espaces périphériques comme la Provence, l'Auvergne ou la basse vallée de la Loire.

    Pendant deux siècles, l'Austrasie demeure un territoire en constante évolution ; quant aux populations qu'elle abrite, elles possèdent des origines, des langues et des modes de vie différents. Pourtant les auteurs anciens évoquent "les Austrasiens" comme un groupe solidaire ; plusieurs indices permettent même de deviner un réseau de grandes familles unies par des projets communs...

    Simple construction administrative et dynastique à l'origine, le royaume des Francs de l'Est a su devenir un cadre de vie et le lieu d'expression d'une culture dynamique.

    ...Et le nom d'"Austrasie" aurait même pu renaître si nos élus du "Grand Est" l'avaient choisi pour désigner notre nouvelle grande région...

    En tout cas, une belle exposition à voir jusqu'au 26 mars 2017 à Saint-Dizier.

     

    ‡ Austrasie, le royaume mérovingien oublié, Bruno Dumézil (dir.), Silvana Editoriale, 2016, 128 p., ill. (25 €).

  • La Nouvelle revue lorraine n° 40 : nos châteaux lorrains

    Et revoici votre revue préférée en son 40ème numéro...

    La Nouvelle revue lorraine nous propose, comme à son habitude, un riche sommaire, avec, notamment, un dossier sur nos châteaux lorrains victimes de la fureur française :

    - "Crépuscule des duchés de Lorraine et de Bar" par Jean Theveny

    - "Châteaux lorrains détruits par les Français et leurs alliés" par Jean-Marie Cuny

    - "Durival et la fin des duchés" par Alain Beaugrand

    - "La vieille tour anonyme" par Christian Lapointe

    - "Réponse à Monsieur Émile Badel" par Jean-Claude L'Huillier

    - "Relevé dans le journal" par Jean-Claude L'Huillier

    - la recension des livres en Lorraine

    - "Charles Cuny de Goin" par Simone Bertrand et Jacqueline Joly

    -  "Louis Bertrand honoré au Maroc" par J.-P. Péroncel-Hugoz

    - "La guerre de 14 à Fribourg" par Bernadette Lorrain-Distel

    - "La mobilisation d'un étudiant en pharmacie lorrain" par Pierre Labrude

    -  "Le cimetière allemand d'Ancy-sur-Moselle" par Manuel Bazaille

    - "L'oratoire de la Ferme des Anges de Bruyères" par Alain Beaugrand

    -  "La Nativité dans les vitraux" par Paul Kittel

    - "Adieu l'ami : hommage à Jean-Paul Marchal" par Jean-Marie Cuny

    - "Sur la trace des Donzelli en Meuse" par Dominique Lacorde et Patricia Pierson

     

    La Nouvelle revue lorraine est disponible sur abonnement (38 €) en adressant ses coordonnées postales et le règlement à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, LE TREMBLOIS, 54280 LANEUVELOTTE

  • Les Cahiers de La Mothe n° 8 / 2016

    Poursuivant la publication des travaux de recherches sur la cité martyre lorraine, l'association Pour La Mothe vient de sortir le 8ème numéro des Cahiers de La Mothe.

    Au sommaire :

    - Le monument de La Mothe

    - Les du Boys dits Mable, fondeurs de cloches du Bassigny

    - La famille Dauvin (ou Dauvoin) à La Mothe

    - Le portrait de Nicolas du Boys de Riocour

    - Le retour à La Mothe de la croix reliquaire d'Antoine Sarazin

    - Les armoiries et les étendards de La Mothe

    - La maison seigneuriale de Vrécourt et son inventaire en 1663

    - La garnison de La Mothe au début du XVIIe siècle

    - Un témoignage de la volonté du duc de Lorraine Antoine de renforcer les fortifications de La Mothe (1543)

     

    ‡ Les Cahiers de La Mothe, n° 8, 2016, Association Pour La Mothe, 97 p., ill. (10 €).

  • Charles le libéré

    Il a marché des milliers de kilomètres : à travers une exploration extraordinaire du Maroc, des allers et retours Nazareth-Jérusalem, des parcours immenses du Sahara... Il a rencontré des populations, des cultures et des visages différents. Il s’est libéré, par l’autre, de ses orgueils et ses égotismes ; il s’est fait l’humble passeur de la langue de ceux qui l’ont accueilli, les Touaregs. Il a mené un ardent itinéraire spirituel, brisant peu à peu ses absolutismes, ses clôtures, devenant de plus en plus ouvert et joyeux, clair et simple comme l’Évangile. Il meurt inconnu en 1916.

    Dès sa mort, chacun l’a tiré à soi, l’enfermant dans des images, des postures et des institutions qui le défigurent. Sa vie et son message, véritables, ont été découverts peu à peu à travers cent ans de solitude et de résiliences. C’est le visage du Père Charles de Foucauld que dévoile ce livre. Un visage fait de liberté, de bonté, de fraternité.

    Un visage d’éclaireur pour notre monde en soif d’avenir et d’espérance.  

    L'auteur, le Père Jean-François Six, est prêtre de la Mission de France. Il est l’auteur de travaux sur les droits de l’homme et sur la médiation, et sur la mystique (Thérèse de Lisieux, Antoine Chevrier) et l’incroyance contemporaine. Louis Massignon, avant sa mort, en 1962, lui a confié la prise en charge de l’Union, la seule fondation du Père de Foucauld née de son vivant en 1909. Cette confrérie de « défricheurs évangéliques » propose à tout baptisé, clerc et laïc, d’être là où il est, avec Jésus de Nazareth, un frère pour l’autre.

     

    ‡ Charles le libéré. Foucauld rendu à lui-même, Jean-François Six, éditions Salvator, 2016, 216 p. (18,90 €).

     

  • Sur le fil

    Des coups de cœur aux coups au ventre, Lena a tout vécu. C'est en prison, accusée de la mort d'un mari tyrannique, qu'elle libère les mots et les souvenirs de sa vie tumultueuse marquée par l'exil, l'univers du cirque, une passion amoureuse et la violence conjugale.
     
    Un roman poignant qui met en lumière une cause toujours de triste actualité.
     
    1960, Nancy. Dans sa cellule de la prison Charles-III, Lina attend sans illusions l'issue de son procès. C'est au parloir, grâce à sa visiteuse, sœur Marie-Bernadette, toute de patience et de douceur, que Lina peut malgré tout libérer sa parole, sa mémoire, et remonter le fil de son histoire : son enfance sous le soleil du Sud, sa vie de bohème dans les cirques, sa folle passion pour un danseur juif allemand pendant l'Occupation. Jusqu'à sa rencontre avec René... Parce qu'il lui avait montré un visage avenant, parce qu'il semblait réellement épris, elle, la jolie saltimbanque, a accepté de s'unir à lui. Mais comment se relever de l'épreuve quotidienne des coups, de l'humiliation, de la honte ? Un jour, à bout, elle l'a laissé mourir.
     
    Un roman intense et plein d'espoir sur la dignité des femmes.
     
    ‡ Sur le fil, Elise Fischer, Presses de la Cité, 2016, 443 p. (20 €).

  • Quand la marine impériale bombardait Nancy ou l'histoire du "Gros Max"

  • L'ex-libris médical français

    "Un ex-libris est bien plus qu'une simple marque de propriété apposée sur la couverture d'un livre : il est porteur de la moralité, de la sociabilité et de la charge émotionnelle de son propriétaire." Ainsi s'exprime le docteur Charlier dans sa préface à l'ouvrage d'Olivier Brin de Chantemerle, médecin lorrain à ses heures, consacré à l'ex-libris médical français.

    Certes, cet ouvrage n'a pas la prétention de faire une étude exhaustive de l'ex-libris médical. L'auteur a réalisé une sélection de vignettes anciennes et contemporaines parmi un très grand nombre, qui suggèrent la profession du titulaire par des images ou des attributs traditionnels.

    Après un bref historique de l'ex-libris, l'auteur présente les ex-libris choisis - dont beaucoup d'origine lorraine - en fonction de la spécialité médicale suggérée. Un focus est réalisé sur quelques ex-libris dont les titulaires ont joué un rôle d'importance dans l'histoire de la médecine.

    L'ex-libris est avant tout un condensé d'histoire, de la grande mais aussi de l'histoire particulière ; celle d'hommes et de femmes qui y ont, en quelque sorte, résumé leurs espérances, leur philosophie, leur croyance. C'est aussi une porte ouverte sur la diversité des illustrations et la qualité de la gravure souvent réalisée par des artistes de talent. Et là encore, on découvre avec plaisir des ex-libris réalisés par plusieurs graveurs lorrains de talent.

    Un ouvrage original qui introduit le lecteur dans un monde secret : celui des amoureux des livres.

     

    ‡ L'ex-libris médical français, Olivier Brin de Chantemerle, AFCEL, 2016, 213 p., ill. (39 €).

  • Livr'arbitres, la nouvelle revue de littérature française

    Voici une revue apériodique étonnante qui vous tiendra au courant de l'actualité littéraire française. Mais aussi des idées pas « intellectuellement correctes ». Des portraits originaux comme celui de Roger Bichelberger brossé par Jean-Marie Cuny dans ce numéro. Et Livr'arbitres est aussi l'oeuvre d'une poignée de Lorrains. Raison de plus pour la découvrir et vivre la littérature en toute liberté.

     

    Livr'arbitres, n° 20, été 2016, 76 p., ill. (8 €). Abonnement à la revue (28 €, 4 numéros) à adresser à : Patrick Wagner, 36 bis rue Balard, 75015 Paris

  • La faculté de médecine et l'école de pharmacie de Nancy dans la Grande Guerre

    Après la défaite de 1870, la faculté de médecine et l'école supérieure de pharmacie de Strasbourg sont transférées à Nancy en 1872. A la déclaration de la guerre à la France, le 3 août 1914, Nancy, proche du front, est menacée par un ennemi qui a déjà envahi une partie du territoire national.

    Si la bataille du Grand Couronné sauve la ville de l'invasion, elle ne la met toutefois pas hors de portée des bombardements par l'aviation et par l'artillerie à longue portée, dont elle va être la victime tout au long du conflit. Les établissements universitaires du centre-ville seront assez gravement touchés par de telles attaques, principalement au début et à la fin de l'année 1918.

    Cet ouvrage décrit comment ces deux établissements d'enseignement supérieur de santé - faculté de médecine et école supérieure de pharmacie - avec les hôpitaux, ont remarquablement surmonté la difficile et douloureuse épreuve de ces années de guerre, combien importante a été leur contribution au progrès des sciences médicales, pharmaceutiques et, aussi, humaines. Combien exemplaire fut le comportement des médecins et des pharmaciens, tant militaires que civils, et dont un nombre non négligeable payera d'ailleurs de sa vie ou de sa santé l'exercice de son devoir...

    Dans cet hommage, il ne faut pas oublier le dévouement des très nombreuses infirmières, des dentistes et de leurs collaborateurs. Cet tout le travail de recherche réalisé ici par l'équipe d'historiens autour du professeur Pierre Labrude, grand connaisseur du monde universitaire de la santé lorrain.

     

    ‡ La faculté de médecine et l'école de pharmacie de Nancy dans la Grande Guerre, Pierre Labrude, Bernard Legras, Laetitia Mezzarobba et Christophe Richard, éditions Gérard Louis, 2016, 310 p., ill. (25 e).

  • 18èmes Journées d'études vosgiennes à Monthureux-sur-Saône du 20 au 23 octobre 2016

  • Les danseurs fous de Strasbourg

    Le 14 juillet 1518, la femme Troffea sortit dans les rue de Strasbourg et dansa des jours durant sans s'arrêter, entraînant avec elle une foule frénétique de plusieurs centaines de personnes. Insensibles à la fatigue et à la douleur, les pieds ensanglantés et les visages extatiques, les danseurs moururent par dizaines.

    L'historien de la médecine John Waller raconte et décrypte cet étrange phénomène de transe spontanée que le médecin humaniste Paracelse avait observé en son temps et que Bosch, Dürer et Bruegel fixèrent dans des visions cauchemardesques. Terrassés par la misère, égarés par leurs croyances surnaturelles, les danseurs fous alsaciens exprimaient un désespoir qui connut, quelques années plus tard, une forme politique avec les grandes révoltes paysannes de 1525 - écrasées d'ailleurs par le duc de Lorraine Antoine -, et religieuse avec la Réforme protestante.

     

    ‡ Les danseurs fous de Strasbourg. Une épidémie de transe collective en 1518, John Waller, éditons La Nuée Bleue - Tchou, 2016, 221 p., ill. (18 €).

  • Recueil d'anecdotes historiques de Lorraine

    Dernier né des ouvrages de Jean-Marie Cuny, notre historien lorrain bien connu, ce Recueil d'anecdotes historiques de Lorraine, qui devait paraître pour le Livre sur la Place à Nancy, sera disponible d'ici quelques semaines aux éditions du Sapin d'Or à Epinal.

    Il peut d'ores et déjà être commandé au moyen du formulaire joint.

  • Stanislas Leszczynski, de l'homme à la légende

    A l'occasion de l'exposition Stanislas Leszczynski (1677-1766), de l'homme à la légende présentée au château de Lunéville - et en lien avec celle du Musée lorrain à Nancy pour le 250e anniversaire du rattachement de la Lorraine à la France -, un catalogue richement illustré a été édité.

    Les contributions  s'attachent à analyser la personnalité de Stanislas, roi de Pologne déchu devenu duc de Lorraine et de Bar, et le souvenir qu'il a laissé dans la mémoire lorraine. Ce catalogue rassemble des synthèses inédites sur les relations affectueuses que le roi-duc entretenait avec sa fille la reine de France et ses petits-enfants, son séjour à Chambord, son goût pour la "rocaille", ses tables festives, les inventions gastronomiques qui lui sont attribuées ou encore les caricatures qu'il a inspirées.

    Près de 130 œuvres y sont également présentées, provenant de plusieurs institutions et musées régionaux et nationaux.

    Un bel ouvrage pour se souvenir des derniers fastes d'une Lorraine qui allait désormais entrer dans le giron du royaume des lys...

     

    ‡ Stanislas Leszczynski. De l'homme à la légende, collectif, Château des Lumières - Lunéville, 2016, 106 p., ill. (30 €).

  • Une famille lorraine dans la Grande Guerre : le Journal de Lina Welter (1914-1918)

    Ce Journal de guerre est un beau témoignage du vécu quotidien d'une Lorraine à Metz, Lina Welte,r née Kolb, où s'expriment la sensibilité et la détresse d'une femme contrainte à la solitude par les aléas de la vie et de la guerre.

    Conservé dans la famille, ce Journal aurait pu être reproduit dans la forme retenue par l'aïeule, mais il a paru approprié de l'associer à une présentation de l'Alsace-Moselle telle qu'elle était en 1914, de retracer une brève généalogie des familles Kolb et Welter et d'insérer ce récit dans l'actualité du temps.

    Pour ce faire, les auteurs ont fait le choix judicieux de recourir aux nouvelles qu'apportait la presse de l'époque, en acceptant ce que pouvaient avoir de partial les informations et comptes-rendus, inspirés des communiqués militaires, exagérant les victoires et travestissant les retraites...

    Odette Marchet est la petite-fille de Lina Welter et Jean-Pierre Duhard est écrivain et historien.

     

    ‡ Une famille lorraine dans la Grande Guerre. Journal de Lina Welter (1914-1918), Odette Marchet et Jean-Pierre Duhard, éditions L'Harmattan, 2016, 338 p., ill. (28 €).

  • La Nouvelle revue lorraine n° 39 : Brunehaut, une reine mérovingienne de légende

    Encore une profusion d'anecdotes sur l'histoire de notre Lorraine dans cette dernière livraison de La Nouvelle revue lorraine. Jugez-en.

    Au sommaire :

    - Vive la Lorraine, Monsieur !
    - Savoir parler aux femmes
    - Les goûts culinaires d'Anne-Charlotte de Lorraine
    - Brunehaut, une reine de légende
    - Entrées solennelles en 1516
    - La broderie perlée en Meurthe-et-Moselle avant la Grande Guerre
    - Une famille française dans la guerre de 1914
    - Verdun avant Verdun (juillet 1914-février 1916)
    - Ay-sur-Moselle renoue avec son histoire brassicole
    - Le Taureau de Sommerviller
    - Jean Rodhain, Saint Vincent de Paul du XXe siècle
    - Le château-fort de Louvigny
    - Quand les murs s'affichaient
    - Un festival de couleurs : l'artiste peintre Catherine Wernette

     

    La Nouvelle revue lorraine est disponible sur abonnement (38 €, 6 numéros) en envoyant ses coordonnées postales et le règlement à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, LE TREMBLOIS, 54280 LANEUVELOTTE

  • L'Echo des Trois Provinces est paru !

    Fidèle à sa ligne éditoriale, le magazine du Pays des Trois Provinces - Lorraine, Franche-Comté et Champagne - (et oui, on ne respecte pas le découpage artificiel et officiel de la nouvelle région !) propose pour août-septembre un programme qui vous fera découvrir des aspects méconnus de ce secteur hyper rural.

    Au sommaire :
    - les visites de l'été
    - une haut-marnaise illustre : Louise Michel, une femme d'exception
    - de la Haute-Saône aux Vosges : l'aventure des saints Berthaire et Attalein
    - à Monthureux-sur-Saône, plus de secrets sur les girouettes
    - Bleurville : quand les Vosgiens émigraient en Amérique
    - histoire de la cuisine
    - les Cahiers 14-18 de Melle Marchal
    - le livre en marche à Morizécourt
    - au musée de Hennezel-Clairey : la salle de la résistance rénovée
    - les animations estivales dans le secteur

     

    ‡ L'Echo des Trois Provinces est disponible sur abonnement en envoyant ses coordonnées postales et le règlement (24 €, 6 numéros) à : ADP3P, 88 rue Saint-Martin, 88260 Dommartin-les-Vallois

  • "Saint-Dié-des-Vosges et la Déodatie" paraîtra fin août

    Les actes des Journées d'études vosgiennes tenues à Saint-Dié-des-Vosges en octobre 2015 paraîtront à la fin d'août.

    L'ouvrage Saint-Dié-des-Vosges et la Déodatie, édité par la Fédération des sociétés savantes des Vosges et la Société philomatique vosgienne, qui reprend l'ensemble des communications développées lors des 17èmes JEV sera présenté officiellement en mairie de Saint-Dié le 31 août.

  • Des macarons des sœurs aux Sœurs Macarons

    Jean-Marie Aptel est le fils de Roger Aptel qui assura le maintien de la tradition des macarons des Sœurs, jusqu’à sa retraite et la reprise du magasin et de la fabrication par Jean-Marie puis Nicolas Génot.

    Jean-Marie Aptel a décidé d’écrire cette brochure car il s’est rendu compte que rien de spécifique sur les macarons des Sœurs n’avait été écrit depuis 1910 et que, depuis cette époque, des idées fausses circulaient. Il avait aussi envie de rendre hommage à son père, décédé en 2004, et qui a consacré sa vie au macaron. On suppose que les premiers macarons ont été fabriqués à Nancy pour Catherine de Lorraine, au XVIIe siècle. Toutefois, il n’existe pas de document. En revanche, la véritable histoire des macarons des Sœurs commence en 1793, lorsque deux sœurs converses du couvent des religieuses du Saint-Sacrement, fuyant les persécutions révolutionnaires, se réfugient chez le docteur Gormand, 10 rue de la Hache. Pour subsister, elles fabriquent des macarons qu’elles vendent, probablement, sur place et sur les marchés. Le premier à ouvrir boutique pour commercialiser la recette secrète léguée par les religieuses est un Monsieur Hector Moinel. Celui-ci produisait, artisanalement, 123.000 douzaines de macarons par an, ainsi qu’en atteste un document reproduit dans l’ouvrage de Jean-Marie Aptel qui fourmille d’inédits obtenus dans les archives familiales, auprès d’institutions publiques et de particuliers.

    Sa famille est entrée dans l’histoire des macarons avec son grand-père Georges, biscuitier à Saint-Dié, qui avait racheté boutique et recette à Monsieur Moinel. C’est en 1958 que Georges et Roger Aptel achètent un commerce de confiserie, 21 rue Gambetta, pour y commercialiser macarons et bergamotes. La boutique avait précédemment appartenu à Monsieur Hoffer, l’inventeur de la levure chimique. Si l’on ne dévoilera pas la recette secrète, on peut assurer qu’il n’y a pas de levure dans la pâte du macaron, juste des blancs d’œuf, du sucre et des amandes de Provence. Le moelleux, si particulier, tient au pourcentage des ingrédients et à la cuisson. Durant la Seconde Guerre mondiale, en raison des restrictions sur les produits alimentaires, la Maison des Sœurs Macarons s’était provisoirement reconvertie dans la fabrication de pains d’anis. Ce que peu de Lorrains savent, c’est que la maison Aptel avait passé contrat avec les usines Bloch de Tomblaine pour la fabrication de macarons casher pour la fête juive de Pessa’h – d'autres religieuses bénédictines vosgiennes, à Godoncourt, excellaient également à la même époque dans la fabrication de pains d'anis ! Cette production s’est poursuivie jusque dans les années 1960.

    une sympathique brochure a lire - et à déguster - sans modération !

     

    Des macarons des sœurs aux Sœurs Macarons. Des origines à 1991, Jean-Marie Aptel, à compte d'auteur, 2016, ill. (10 €). A commander à : jmaptel@orange.fr 

  • Le gisement de Crévéchamps : du Néolithique à l'époque romaine dans la vallée de la Moselle

    Quarante hectares de gravière sondés, des vestiges reconnus sur quinze hectares : une fenêtre d'une surface exceptionnellement vaste s'est ouverte entre 1989 et 1994 sur l'historie ancienne de la vallée de Moselle près de Crévéchamps, en Meurthe-et-Moselle. Avec 7000 structures relevées, Marie-Pierre Koenig et son équipe ont dû respecter une méthodologie rigoureuse pour établir comment, en deux millénaires, les hommes ont colonisé ce fond de vallée soumis aux divagations de la rivière. Grace au regroupement des structures par ensembles fonctionnels, à leur examen typologique, à leur intégration dans un paysage reconstitué par l'analyse environnementale, grâce aussi à une remarquable étude de la céramique des âges du Bronze et du Fer étayée par la comparaison avec de nombreux sites en Europe du Nord, les auteurs proposent un schéma d'évolution de l'occupation qui fait d'ores et déjà référence.

    Les défrichements débutent au Néolithique. Durant toute la protohistoire, l'habitat va se densifiant : palissades, chemins et fossés suivent les délimitations naturelles formées par les anciens chenaux tandis que les dômes gravillonneux des exploitations se déplacent cycliquement. Par les suite, les gallo-romains drainent et cadastrent le terroir. Des fermes y perdurent, héritières des traditions gauloises, mais l'activité se diversifie avec l'ouverture d'une vaste argilière - jusqu'à ce qu'au IIe s. après JC une inondation conduise les hommes à délaisser cette zone trop humide.

    Le chercheur et le curieux trouverons dans ce fort volume matière à asseoir leur réflexion par l'examen d'une iconographie soignée et d'une importante documentation regroupée en fin d'ouvrage : catalogue de la poterie, descriptif des bâtiments, datations, index des structures, plans généraux...

    Une belle étude qui permet de mieux appréhender l'occupation humaine de ce territoire du Bayonnais situé au sud de Nancy.

     

    ‡ Le  gisement de Crévéchamps. Du Néolithique à l'époque romaine dans la vallée de la Moselle, Marie-Pierre Koenig (dir.), éditions FMSH, 2016, 467 p., ill. (55 €).