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lorraine - Page 107

  • Nativité en Lorraine : de l’origine de la Crèche

    bleurville 06.12.08 001.jpgDans l'évangile de saint Luc, l'endroit où est déposé l’Enfant Jésus à sa naissance est désigné par le mot de « mangeoire », qui se dit cripia en latin, d'où est issu le mot « crèche ». Par extension, la crèche s'apparente à l'étable toute entière. Il semble que la naissance de Jésus ait eu lieu dans une grotte aménagée en étable, comme il en existait beaucoup en Palestine à cette époque.

     

    Dès le IIIe siècle, les chrétiens vénèrent une crèche dans une grotte de Bethléem, supposée être le véritable lieu témoin de la Nativité.

     

    Au Moyen-Âge, des épisodes des Evangiles étaient joués lors de représentations théâtrales dans toute Europe. Cependant leur contenu, leur symbolique, puisaient souvent dans les traditions et les rites païens. Au lieu d'interdire formellement ces pratiques païennes, l'Eglise tenta de leur opposer des pièces et tableaux vivants qui avaient pour thème principal la naissance du Sauveur selon les données des Evangiles des SS. Matthieu et Luc. Ces pièces étaient jouées au cours des célébrations liturgiques pour la rendre plus présente aux yeux des fidèles et affermir leur foi.

     

    messe minuit st pierre nancy3 09.jpgLes premières crèches ressemblant à celles que nous connaissons font leur apparition dans les églises à la Renaissance, au XVIe siècle.

     

    Conscient du pouvoir de ces compositions, les Jésuites réalisent des crèches d'église, notamment à Prague en 1562, qui figurent parmi les plus anciennes connues. Progressivement les crèches entrent dans les maisons. Elles sont d'abord constituées de petites figurines de verre filé de Nevers, de porcelaine, de cire, de mie de pain ou de bois sculpté.

     

    Ci-dessus, après la procession solennelle du clergé portant l'Enfant Jésus puis sa dépose entre Marie et Joseph, le prêtre encense la crèche de l'église Saint-Pierre de Nancy lors de la messe de la nuit de Noël.

     

     

     

    [clichés H&PB]

  • L’association « Aux sources du parc » se met au travail

    Les membres de la toute nouvelle association "Aux sources du parc" se retrouveront en commission dès début 2010 pour traiter des différents thèmes fondateurs du projet de parc naturel régional dans le sud-ouest vosgien.

     

    aux sources du parc.jpgUn pas de plus est franchi pour voir la création d'un parc naturel régional. Une association vient de voir le jour et aura fort à faire en 2010.

     

    Plusieurs réunions ont eu lieu dans diverses localités des trois départements limitrophes (Haute-Marne, Haute-Saône, Vosges) depuis la mi-septembre en vue de créer un parc naturel régional.

     

    Mais avant tout, il faut créer une association porteuse de ce projet. Les bonnes volontés ne manquent pas. Et lors de la dernière réunion à la maison de la Nature à Tignécourt, une association a vu le jour. Elle a pour nom "Aux sources du parc". Cette appellation a une double symbolique puisque des cours d'eau importants prennent leur source ici (Meuse, Saône) ainsi que les ruisseaux qui se jettent dedans et partent soit vers la mer du Nord soit vers la Méditerranée… " A la source, espérons que ces petits ruisseaux fassent une grande rivière ! ", soulignait le président nouvellement élu, Fabrice Cahez. Mais le plus difficile sera de convaincre. Il faudra donc informer et sensibiliser à plusieurs niveaux : une grande majorité de la population, les élus, et discuter avec les trois conseils régionaux que sont la Lorraine, la Champagne-Ardenne et la Franche-Comté.

     

    Tous les instigateurs de ce projet sont unanimes : avec la création d'un parc, c'est un label, une marque qui se met en place. Ce qui permettra aux producteurs locaux de mieux vendre leurs produits par exemple. D'un point de vue touristique, c'est une qualité paysagère qui permettra de faire venir davantage des gens de l'extérieur.

     

    L'association est ouverte à tous, à toutes les sensibilités et à toutes les idées. Son siège social est au 116, rue de l'Église à Monthureux-sur-Saône. Fabrice Cahez préside les destinées de l'association. Il sera aidé de cinq vice-présidents : Didier Milliard, chargé de la communication ; Michel Fournier, chargé du développement touristique ; Florence Réveillas, chargée du développement économique ; Jean-Pierre Huguet, chargé du patrimoine culturel ; Pierre-Jean Prévôt, chargé du patrimoine naturel. Daniel Godard se charge de la trésorerie et Ingrid Colnet du secrétariat.

     

    Les cotisations ont été fixées  5 € (individuel) et 10 € (associations, artisans, entreprises, commerçants, exploitation agricoles) et 50 € (Codecom).

     

    Les prochains rendez-vous auront lieu en 2010 :

     

    Commission communication. - Lundi 16 janvier à 20 h 30 à la maison de la nature à Tignécourt.

    Commission patrimoine culturel. - Jeudi 14 janvier à 20 h 30 à la salle des fêtes de Claudon.

    Commission développement économique. - Lundi 18 janvier à 20 h 30 à la Codecom de Monthureux-sur-Saône.

    Commission tourisme. - Lundi 25 janvier à 20 h 30 à la Codecom de Darney.

    Commission patrimoine naturel. - Lundi 1er février à 20 h 30 à la salle des fêtes de Villotte.

     

    [d’après Vosges Matin | 18.12.09]

  • Joyeux et saint Noël !

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    Nativité, par Philippe de Champaigne (1602 - 1674)

     

    Dóminus dixit ad me : Fílius meus es tu, ego hódie génui te.

     

    [Le Seigneur m’a dit : « tu es mon Fils. C’est moi qui t’engendre aujourd’hui »]

     

    Introït de la Messe de Minuit

     

  • Renaissance en Meuse

    renaissance meuse.jpgLa Lorraine ne figure pas au palmarès des régions particulièrement riches en patrimoine de l'époque Renaissance. Ce qui ne signifie pas que ce style, venu d'Italie et des Flandres au XVIe siècle, soit absent de notre région.

    Premier d'une série qui couvre l'ensemble des quatre départements lorrains, ce volume consacré à la Meuse s'attache à montrer que cette marche aux frontières du royaume de France, particulièrement chérie des ducs de Lorraine et de Bar, fut un laboratoire pour ce nouveau style d'architecture et de décor, découvert par le duc Antoine et ses successeurs au contact de François Ier, de sa famille et de la Cour de France.

    De la maladresse mêlée de gothique pleine de charme, des églises de campagne à la maîtrise du sculpteur Ligier Richier, de la simplicité des villas de Montbras et à la luxuriance de Louppy-sur-Loison ; de Verdun à Saint-Mihiel la florentine, de Marville l'exceptionnelle à Bar-le-Duc le joyau, la Renaissance est passée par la Meuse.

    Alors, partez sans tarder à la découverte de la Renaissance en Meuse avant de découvrir d'autres richesses architecturales du XVIe siècle inattendues en Meurthe-et-Moselle, en Moselle et dans les Vosges. Cette promenade initiatique, proposée par La Gazette Lorraine, menera tranquillement l'amateur d'art et d'histoire jusqu'en 2012, année durant laquelle la Renaissance sera célébrée fastueusement à Nancy.

     

    >> Renaissance en Meuse, Florence Daniel-Wieser, éditions La Gazette Lorraine, 2009, 79 p., ill. couleurs (12 €).

  • Le musée de l'image d'Epinal

    musée image epinal.jpgLa ville d'Epinal est connue dans l'Europe entière pour sa tradition imagière. Cartiers et dominotiers à l'origine, les imagiers d'Epinal ont produitimages epinal.jpg des images en feuilles depuis le 18ème siècle mais ce sont les imageries Pinot et Pellerin qui font sa renommée au 19ème siècle. La ville d'Epinal a souhaité valoriser ce patrimoine et a créé en 2003 le Musée de l'image qui gère aujourd'hui l'une des plus importantes collections d'images populaires françaises et étrangères du 17ème siècle à nos jours.

    La salle d'exposition permanente développe sur 400 m² l'histoire de l'imagerie populaire du 17ème siècle à nos jours, les graveurs, les centres imagiers... Elle explique ensuite les fonctions des images : édifier, jouer, instruire, vendre... De l'image religieuse à l'historiette pour enfants sages, en passant par l'image de propagande, les théâtres de papier, les feuilles de soldats, les images satiriques et la publicité... vous pouvez découvrir tous les thèmes traités dans l'imagerie populaire.

    >> le Musée de l'image | 42 quai de Dogneville | 88000 EPINAL

    >> Contact : musee.image@epinal.fr

  • Gares et tortillards de Lorraine

    gares et tortillards.jpgLa première voie ferrée construite en Lorraine fut un modeste chemin de fer industriel reliant l'usine de Wendel d'Hayange à la Moselle. Les deux files de rails avaient un écartement inusité de 1,130 mètre sur un parcours de sept kilomètres. L'exploitation débuta à la fin de 1842 avec des wagonnets tractés par de robustes chevaux de trait.

    Le "vrai" chemin de fer débuta réellement sa carrière en Lorraine le 10 juillet 1850 avec l'inauguration des voies entre Nancy et Metz. S'il y eut de grands trains pour relier les villes lorraines importantes, les campagnes ne furent pas négligées avec le développement de réseaux dans la deuxième moitié du XIXe siècle.

    L'ouvrage fait un tour d'horizon des différentes voies de chemin de fer qui ont parcouru les quatre départements lorrains. Avec une incursion dans le petit monde des tramways urbains et suburbains qui tissèrent leur toile à la fin du XIXe siècle notamment à Nancy, Metz, Epinal et Thionville.

    L'auteur, spécialiste du monde ferroviaire, présente une notice pour chaque ligne, toujours en exploitation ou désormais supprimée, illustrée avec des cartes postales anciennes judicieusement choisies. Alors n'attendez pas pour partir à la découverte de la Lorraine à bord du tacot, car le chef de gare ne va pas tarder à siffler le départ...

    >> Gares et tortillards de Lorraine, Jean-Marc Dupuy, éditions Cheminements, 2009, 333 p., ill. (45 €).

  • Connaissez-vous le Graoully ?

    Graouilly. Ce seul nom parle à l'imaginaire de tout habitant de Metz. Toutefois, cette figure de monstre emblématique d'une cité a une présence bien discrète dans la ville...

    graoully.jpgLes Musées de la Cour d'Or de Metz explorent les légendes et la petite histoire du monstre messin, en s'attachant à préciser son identité. Cette exposition présente des oeuvres de natures et d'époques diverses évoquant le Graoully qui révèlent la permanence d'un thème ancré dans l'identité urbaine.

    Né au début du Moyen Âge de l'imaginaire chrétien qui l'érigea en symbole du paganisme vaincu par la prédication de saint Clément - éternel combat du bien contre le mal -, le Graoully est indissociable du nom du premier évêque messin. Légitimé par des chroniques et vies de saints, le serpent aux allures de dragon a trouvé son plein épanouissement au Moyen Âge et au début de l'époque moderne, au gré des cérémonies religieuses et populaires. L'exposition Graoully, histoires d'un monstre urbain regroupe un ensemble de sculptures, d'objets, d'oeuvres dessinées, gravées ou peintes du Moyen Âge à nos jours plongeant le visiteur dans l'univers formel et symbolique de ce monstre intrinsèquement lié à la ville qui l'a vu naître.

    Au fil des siècles, le Graoully a pris des formes très diverses, du serpent-dragon médiéval au dragon chinois de l'image populaire de 1850. D'abord représenté sous un aspect conforme au sens médiéval du terme draco, mi-serpent, mi-dragon, le Graoully a pu devenir chimère ou crocodile sous la plume de conteurs au XXe siècle. Son nom actuel, apparu au XVIe siècle, dérive peut-être d'une racine indo-européenne en Gr- évoquant son caractère redoutable, puis de l'ancien allemand groeulich qui signifie horrible, abominable.

     

    >> Graoully. Histoires d'un monstre urbain, exposition présentée aux Musées de Metz-Métropole La Cour d'Or à Metz jusqu'au 8 mars 2010.

     

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    Vie de saint Clément, manuscrit, vers 1380, Bibliothèque de l'Arsenal, Paris.
    st clément.jpg
    Saint Clément et le Graoully, XVIe s., Musées de Metz.
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    Le Graoully de Metz, Horace Castelli, 1872, Bibliothèques de Metz.
  • Contrexéville, carrefour de voies romaines

    Avant que le projet Diabéticom ne rentre dans sa phase concrète, le secteur des lacs de la Folie qui l'accueillera a fait l'objet d'une expertise archéologique. Avec une découverte à la clé.

     

    degagement voie romaine contrex.jpgLes soupçons étaient bel et bien fondés. La presqu'île du lac inférieur de la Folie cache effectivement un superbe tronçon de voie romaine comme les archéologues le subodoraient.

     

    La découverte a été faite il y a peu, suite aux opérations de déboisement nécessaires à la conduite du projet Diabéticom sur le site de la Folie. Une équipe de l'Institut national pour la recherche archéologique préventive (INRAP) a, durant trois jours, expertisé une surface déboisée de 5.000 m² destinée à recevoir ultérieurement le complexe Diabéticom. Et a finalement mis à jour une portion de voie qui devait relier Corre, le dernier port sur la Saône, à Soulosse, le célèbre vicus commercial établi sur la grande voie impériale Lyon-Trèves.

     

    Les archéologues à l'œuvre sur le site de la Folie imaginaient bien que le travail de la terre ne serait pas vain dans la mesure où ils avaient déjà connaissance d'autres portions dans le périmètre. Gilou Salvini, président du Cercle d'études locales et archéologue bénévole, avait déjà eu l'occasion d'observer un bout de voie empierrée lors de la vidange du lac inférieur en 1995. En 2000, la fouille archéologique préventive menée par Karine Boulanger, de l'INRAP, avait donné lieu à une autre découverte de ce type. En plus des deux bâtiments ruraux gallo-romains situés sur l'emprise de la D 165, entre la BA 902 et l'usine Solocap, un tronçon de chaussée qui se dirigeait vers le lac a été dégagé et étudié.

     

    voie romaine contréville.jpgLe duo qui s'est retrouvé au bord des lacs tout récemment avec des représentants de l'INRAP et des bénévoles du Cercle d'études locales s'attendait donc à dénicher sur la presqu'île une autre partie de ce réseau routier. Un réseau dont l'usage se serait probablement arrêté à la fin de l'Empire romain quand de nouvelles agglomérations humaines ont été desservies par des routes toutes neuves aux itinéraires différents.

     

    Mais avant d'être boudée, la portion contrexévilloise du fameux vicus commercial a dû être particulièrement empruntée. Les pierres bien serrées les unes contre les autres, qui constituent la chaussée, font en effet apparaître par endroits des réparations qui marquent l'état de dégradation lié à une importante circulation.

     

    Après ces trois jours de labeur sur le site de la Folie, le secteur fouillé a été rebouché, le laissant ainsi à disposition des aménageurs. Car, ce tronçon de route aussi intéressant soit-il ne vient en rien compromettre les projets qui devraient voir le jour en lieu et place du réseau routier romain.

     

    [d'après Vosges Matin | 08.12.09]

  • Comment Saint Nicolas est-il devenu lorrain ?

    st nicolas lorrain.jpg
    [L'Abeille de Neufchâteau | 11.12.09]

  • Vrécourt (Vosges) : l’église retrouve ses sonorités d’antan

    Les cloches de l'église de Vrécourt ont retrouvé leurs sonorités originelles. Le battant de 'Marie Amélie', la plus grosse des trois cloches installées dans le clocher et qui donne le ‘do’, vient d'être changé.

     

     

    église vrécourt.jpgAttaqué par le chancre de l'acier, son balancement longitudinal se faisait sous forme de huit et frottait le bord de la cloche au lieu de le taper. Cela occasionnait une grave usure et changeait la tonalité. Les battants des deux autres cloches seront torsadés l'an prochain afin que le battement se fasse sur une autre de leurs faces.

     

    Des travaux de renforcement du beffroi (la charpente supportant l'ensemble des cloches sous la flèche du clocher) sont actuellement en cours.

     

    Quant à l'orgue, il a été entièrement démonté par le facteur d'orgue qui y a réinstallé un jeu de trompettes d'origine, qui avait été remplacé par un jeu de voix célestes plus près des sonorités liturgiques. Deux cent cinquante heures de travail ont été nécessaires à cette remise en état, rendue possible grâce à des dons. Pendant que l'orgue était démonté et emmené dans les ateliers du facteur d'orgue, l'équipe de Vrécourt Culture Patrimoine nettoyait et rendait son lustre au buffet d'orgue alors que la corniche située derrière l'orgue était entièrement refaite.

     

    orgue vrecourt.jpgEn guise d'inauguration, un concert devrait être organisé en début d'année. Composé de musiques variées, il permettra de faire ressortir toutes les possibilités de l'instrument. En attendant, les portes de l'église seront ouvertes les samedi 19 et dimanche 20 décembre de 16 h 30 à 17 h 30 afin que tous puissent venir voir la crèche qui sera installée et écouter quelques morceaux interprétés à l'orgue par des bénévoles. L'Association Vrécourt Culture Patrimoine attend un public nombreux et espère que la générosité des uns et des autres ne faiblira pas, afin que la remise en état du patrimoine religieux puisse se poursuivre.

     

    [Vosges Matin | 16.12.2009]

  • En Saône Lorraine, une association pour défendre le projet de parc naturel régional

    Elle vient tout juste de faire son apparition dans le paysage vosgien. Le 30 novembre dernier exactement, l'association " Aux sources du Parc " a vu le jour.

     

    L'idée de créer un parc naturel régional dans le sud-ouest des Vosges en association avec la Haute-Saône et la Haute-Marne n'est pourtant pas nouvelle. Elle avait émergé en 2006 lors d'une fête du paysage à Nonville. Marc Benoît, chercheur à l'INRA de Mirecourt, avait alors lancé aux habitants : " Vous ne vous rendez pas compte de la qualité de votre patrimoine. " Il n'en fallait pas plus…

     

    Par la suite, Alain Roussel, conseiller général du canton de Monthureux-sur-Saône, s'est également fait le défenseur de cette idée. Depuis le début de l'année 2009, des réunions ont été organisées afin d'expliquer le projet et surtout de convaincre la population et les élus d'y adhérer. " La première condition de son existence c'est bien l'adhésion ", rappelle Fabrice Cahez. « Il faut battre en brèche les préjugés, un parc ce ne sont pas des contraintes. »

     

    fabrice cahez.jpgL'homme, retraité de l'enseignement depuis juin dernier et parallèlement photographe animalier, a pris la présidence de l'association " Aux sources du Parc ". Celui qui milite depuis plus de 20 ans en faveur de la protection de l'environnement avait envie de s'investir concrètement. " Je ne pensais pas qu'il y aurait une telle mobilisation ", avoue-t-il. Car les réunions d'information ont fait le plein et la toute nouvelle association ne manque pas de bonnes volontés. Réunis en cinq commissions, leur premier travail sera de réaliser un diagnostic initial du patrimoine naturel, humain, économique, bâti… de ce périmètre qui comprend la tête de bassin de la Saône. " L'objectif n'est pas de mettre la nature sous cloche. Nous voulons être promoteurs d'actions positives ", assure Fabrice Cahez.

     

    Normalement, c'est une région qui doit porter un tel projet. Sauf que les trois régions concernées (Lorraine, Champagne-Ardenne et Franche-Comté) ont déjà fait savoir leur peu d'intérêt. Ce sont elles également qui amènent le financement. Alors l'association doit fonctionner à l'envers. C'est-à-dire monter un dossier qui prouve l'adhésion de la population et le bien-fondé d'une telle démarche puis ensuite aller convaincre les trois régions.

     

    Un défi que Fabrice Cahez et toute son équipe sont prêts à relever. Car le périmètre choisi ne manque pas d'atouts. " La qualité des paysages, la forêt, le tissu associatif… ", énumère Fabrice Cahez. Le projet a déjà réussi à fédérer cinq communautés de communes (quatre pour les Vosges et une en Haute-Marne). Celles de Haute-Saône restent à convaincre.

     

    L'association va donc se mettre très rapidement au travail. Des réunions sont programmées dès le début de l'année pour les commissions. " C'est ouvert à tout le monde, à tous ceux qui se sentent concernés pour bâtir quelque chose ", invite le président. Il sait que le travail sera long mais que le résultat bénéficiera aux jeunes générations.

     

    " La création d'un parc est un moyen de dynamiser la ruralité. C'est un label qui va permettre de communiquer, c'est un véritable plus en termes économique et touristique ", ajoute-t-il. Ce n'est donc que le début de l'aventure, que le président espère pouvoir partager avec le plus grand nombre, sans exclusion aucune.

     

    >> Contact : association " Aux sources du Parc ", tél. : 03.29.07.57.84.

    [Vosges Matin | 09.12.2009]

  • Un saint lorrain : saint Dagobert II, roi d’Austrasie et martyr

    dagobert II.jpgEn 656, Sigebert III est assassiné à l'instigation du maire du palais Grimoald, qui a fait adopter son fils, Childebert par Sigebert III.

     

    Grimoald préfère laisser en vie le jeune Dagobert, âgé de 4 ans, mais le fait tonsurer, ce qui le prive de ses droits à la succession royale. L'évêque Didon de Poitiers emmène Dagobert dans un cloître en Irlande. Grimoald répand le bruit de la mort de Dagobert, et son fils Childebert peut ainsi monter sur le trône et régner sur l'Austrasie de 656 à 662.

     

    Dagobert revient en 674 pour réclamer son royaume d'Austrasie, mais n'obtient que les régions proches du Rhin sur lesquelles il règne à partir de 676, après l'assassinat de son cousin le roi Childéric II dans la forêt de Lognes en 675.

     

    Dagobert II supprime à son maire du palais Pépin de Herstal le droit de gouverner à sa place. Il s'oppose au désir d'indépendance des nobles et à l'expansion de l'église romaine. La capitale mérovingienne est établie à Stenay (Meuse).

     

    Cette politique suscite un complot instigué par le maire du palais Pépin de Herstal. Le 23 décembre 679, au cours d'une partie de chasse en forêt de Woëvre (proche de Stenay), il est assassiné.

     

    Dagobert II est enterré dans la basilique Saint-Rémi de Stenay. Le 10 septembre 872, le roi Charles II le Chauve retrouve son tombeau, et transporte son corps à Douzy où Dagobert est mystérieusement canonisé par un concile d'évêques métropolitains, sous le nom de saint Dagobert. Charles II fait construire à Stenay la basilique Saint-Rémi pour recevoir les reliques du saint, conservées dans une chasse d'or et d'argent ; une partie de ces reliques est attribuée à l'abbaye de Juvigny.

     

    Un récit retrace un miracle survenu durant le règne de Dagobert II : alors qu'il séjournait au château d'Isenbourg en Alsace, le fils du roi ainsi que ses officiers chassaient sur les bords de l'Ill au sein du cloître d'Ebersheim. Un sanglier monstrueux fondit sur eux et désarçonna le prince qui mourut dans sa chute. Saint Arbogast, évêque de Strasbourg, rendit la vie au prince dont Dagobert honorait de présents son église.

     

    L’Eglise le fête au calendrier des saints le 23 décembre, jour anniversaire de sa mort.

     

    [source : Wikipédia et bulletin paroissial « La Barrette de Saint-Pierre-des-Latins », paroisse Saint-Pierre-N.-D. de Bonsecours de Nancy, déc. 2009 : http://www.eglise-st-pierre-nancy.fr/spip.php?article157]

  • Monthureux-sur-Saône : réfection du mur de clôture du presbytère

    presbytère monthureux.jpg
    [Vosges Matin | 13.12.09]

  • Je vous écris d'Epinal

    épinal.jpgJusqu'alors, jamais Jeanne Cressanges n'avait couché sur la feuille blanche son aventure avec sa ville d'adoption, Epinal. Jamais elle n'avait confessé cette relation construite au fil du temps, cet amour pourtant né dans l'aversion. Dans "Je vous écris d'Epinal", Jeanne Cressanges raconte donc sa ville comme elle l'a vécue et la vit au quotidien, dans les balades, au détour d'une rue, entre les ruines du château, dans la nef de la basilique Saint-Maurice, sous les baies du musée départemental, sur le plateau de la Justice ou le long de la Moselle. Mi-roman, mi-recueil épistolaire, mi-ouvrage d'art, mi-monographie historique, ce livre-promenade oscille entre l'intime et le public, avec la délicatesse, la simplicité, la clarté et l'humour à fleur de mot qui caractérisent l'écriture de son auteur.

    "Cet ouvrage est précieux, chacune de ses pages, chacune de ses illustrations sont une goûteuse madeleine de Proust pour les Spinaliens" écrit Michel Heinrich, député-maire de la Cité des Images, dans sa préface. L'ouvrage dresse le portrait d'une ville avec poésie, sans la volonté d'exhaustivité ou le pragmatisme qui caractérisent certains guides. Ce livre est pour les flâneurs, les rêveurs, pour ceux qui aiment s'attarder devant le détail d'une porte, partir pour nulle part, se perdre pour mieux se retrouver. Aussi pour les amoureux, pas seulement des images, mais des êtres singuliers, des histoires d'herbes et d'enfance, des chats, des ciels mouillés, des soleils d'automne, de l'envers des choses.

    Stendhal ne disait-il pas qu'un roman est un miroir qu'on promène le long du chemin ? Alors, ce livre est peut-être un roman... Le roman d'Epinal.

     

    >> Je vous écris d'Epinal, Jeanne Cressanges, Serge Domini éditeur, 2009, 200 p., ill. (35 €).

  • Bar-le-Duc : le nucléaire au service du patrimoine…

    Confronté à la suppression de nombreux services décentralisés de l'Etat et à des recettes en berne, Bar-le-Duc va largement profiter des fonds de la filière nucléaire dans les années à venir.

     

    bar-le-duc.jpgLe groupement d'intérêt public (GIP) qui gère les fonds d'accompagnement du laboratoire de l'Andra implanté à Bure, aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne, financera en effet 35 % de la première phase du programme de réhabilitation complet du centre-ville de la préfecture de la Meuse, soit environ 1.250.000 euros, dès 2010. Il participera au financement de la construction d'une gare multimodale sur le site de l'actuelle gare ferroviaire à hauteur de 30,5 %, soit un peu plus de 1.150.000 euros, au cours des deux années à venir. Et il devrait accorder son soutien financier aux éditions 2010 et 2011 du festival RenaissanceS (théâtre de rue et musique ancienne) jusqu’à 40 % du budget, soit 160.000 euros l’an prochain.

     

    Bar-le-Duc Tour de l'Horloge.jpgLa cagnotte du GIP Objectif Meuse est alimentée par les opérateurs de la filière nucléaire (Areva, EDF et le Commissariat à l’énergie atomique) ; destinée à favoriser le développement économique du département dans la perspective de l’implantation d’un centre de stockage en sous-sol des déchets hautement radioactifs elle passera de 20 à 30 millions d’euros par an dès 2010.

     

    [d’après l’Est Républicain | 14.12.09 - clichés Wikipédia]

  • Un Lorrain ordonné prêtre en Australie

    L’abbé Rémi Picot est ordonné prêtre ce samedi 19 décembre à Goulburn, en Australie.

     

    abbé rémi picot.jpgRémi Picot, né le 20 juin 1982 à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), quatrième enfant de la famille, fut baptisé à Bainville-aux-Miroirs par l’abbé Emmanuel Son, curé de Gripport, près d'Haroué, dans le Saintois. Ce prêtre, fidèle à la doctrine traditionnelle de l’Eglise catholique, eut le jour du baptême de Rémi ce jeu de mots que la famille n’a pas oublié : « Il sera peut-être un Dom Rémi ! »… Formule prémonitoire s’il en est, puisque notre jeune lorrain est appelé, quelques années plus tard, à recevoir le sacrement de l'ordination.

     

    De Lorraine, la famille Picot s'expatria en Anjou où elle demeura cinq ans, le temps de s’agrandir de trois enfants. L’aîné ayant atteint l’âge d’entrer en secondaire, le papa obtint en 1988 sa mutation à Bitche (Moselle). Rémi profita de deux ans d’école à la maison puis entra en classe de Cours Moyen dans une école privée de la région. C’était le début d’une dizaine d’années passées dans cet établissement où il fut un élève discret et appliqué.

     

    Après son baccalauréat, il obtint un DEUG en Histoire et rentra au séminaire. Pendant les vacances, il participa en tant que séminariste à quelques camps de la Croisade Eucharistique en Belgique.

     

    L’abbé Picot sera donc ordonné prêtre au séminaire de la Sainte-Croix à Goulburn, en Australie, ce samedi 19 décembre 2009.

  • A Nancy, Saint Nicolas se livre, s'expose... et se déguste !

    souvenirs st nicolas.jpg
    jp marchal.jpg
    pain d'épices.jpg
    [Est Républicain]

  • Domrémy : la basilique du Bois-Chenu en péril ?

    basilique bois chenu.jpg
    [Vosges Matin]

  • Des subsides associatifs pour protéger le patrimoine religieux de Domrémy

    patrimoine domremy.jpg
    [Vosges Matin]

  • Nicolas Haxo, un général vosgien en Vendée

    haxo.jpgDoit-on se réjouir qu'un vosgien ait participé au génocide vendéen durant la Révolution ? Telle est la question qui habite l'esprit à la lecture de l'ouvrage sur le général Nicolas Haxo. Au-delà de cette interrogation et des excès de la Révolution de 1789, le livre de Yannick Guillou brosse un intéressant portrait de Nicolas Haxo.

    Né en 1749 à Etival, à quelques lieues de Saint-Dié, Haxo s'engage à 18 ans dans le régiment de Touraine-Infanterie. A son retour à la vie civile, il obtient une charge au bailliage de Saint-Dié. Pendant la Révolution, il renonce à une carrière politique et s'engage à nouveau dans l'armée du Rhin à la tête des volontaires du 3ème bataillon des Vosges avec lequel il participe au terrible siège de Mayence, gagnant à cette occasion en 1793 son grade de général.

    Envoyé en Vendée pour combattre l'armée catholique et royale, en novembre 1793, Haxo reçoit l'ordre de battre le chevalier de Charette, l'un des chefs de l'armée vendéenne. Sans relâche, Haxo harcèlera les insurgés. Mais son acharnement lui sera fatal : Haxo perd la vie en mars 1794 dans le combat des Clouzeaux, près de La Roche-sur-Yon. Sa fin est entourée d'incertitudes : s'est-il suicidé face à ses assaillants, quelle est la date exacte de sa mort, où est-il inhumé ? L'ouvrage de Yannick Guillou lève le voile sur toutes ces questions. L'auteur a bénéficié des archives de la famille mis à la disposition par les descendants du général Haxo actuellement installés aux Etats-Unis.

     

    >> Nicolas Haxo, un général vosgien en Vendée à la poursuite de Charette, Yannick Guillou, Edhisto éditions, 2009, 290 p., ill. (21 €).

    >> Plus d'infos et commande possible sur le site des éditions Edhisto : www.edhisto.eu

  • Bleurville : le bureau de poste célébre son centenaire

    La toute jeune agence postale communale accueille jusque fin janvier 2010 une rétrospective sur l’histoire du bureau de poste qui a été officiellement ouvert le 9 décembre 1909.

     

    agence postale bleurville janv. 09 001.jpgPréparée depuis plusieurs mois par des amateurs d’histoire locale, l’exposition sur le centenaire de La Poste de Bleurville a été inaugurée en présence du maire André Granget et de la gérante de l’APC, Caroline Simon.

     

    Installé dans la salle du public, un panneau explicatif rappelle les grandes dates de l’histoire du bureau de poste : 1909 avec le premier bureau installé rue des Ecoles à proximité de l’ancienne église Saint-Maur, 1942 avec le déménagement des locaux dans la rue du Moulin et, enfin, 1948 avec l’installation dans l’immeuble rue de Monthureux (anciennement rue du Bon-Vin !), toujours affecté au service postal.

     

    Comme l’a rappelé Alain Beaugrand, l'initiateur de cette rétrospective, « Ce centenaire est l’occasion de rappeler le passage des différents receveurs des PTT, dont plusieurs ont marqué la vie du village : Jean Joliot, à la fin des années 30, qui est décédé lors des combats de 1940 et dont le nom est gravé sur le monument aux morts du village, Pierre Ruer pendant les années d’occupation, Albert Poirot dans les années 50, Michel Girot, René Rouchès, Jean-Pierre Rajkovick, Marcel Marin et Gérard Laheurte qui fut le dernier chef d’établissement en titre ».

     

    Facteur départ tournée Bleurville 1996.jpg« Le bureau de poste est intimement lié à la vie quotidienne des habitants » comme l’a souligné André Granget. Et de noter aussi la nécessaire adaptation de ce service public le plus aimé des Français. L’histoire de notre bureau de poste est un exemple encore bien vivant de cette adaptation aux évolutions des besoins des particuliers et des entreprises. Si en 1909, le maire de l’époque, Donat Desboeuf, demandait la création d’un bureau de poste à Bleurville, c’était en raison du nombre d’habitants – près de 600 – à desservir postalement, parce qu’à l’époque la lettre était reine !. « En 2009, la présence de l’agence postale, souligne encore le maire André Granget, est rendue indispensable par le lien social qu’elle assure et les services de proximité quelle rend aux particuliers comme aux entreprises locales ».

     

    Inauguration 100 ans la Poste Bleurville1 05.12.09.jpgLes clients de l’agence postale pourront constater, en parcourant le panneau explicatif, qu’à toutes les époques les différentes municipalités ont multiplié les efforts afin d’améliorer le service postal local. Et comme l’a rappelé le maire en guise de conclusion à cette sympathique inauguration, « si l’on veut que la présence postale se pérennise au village, il faut user sans réserve des services proposés par notre agence postale communale ! ».

     

    Enfin, Alain Beaugrand tient à remercier les personnes sans qui cette rétrospective n’aurait pu voir le jour : Solange Richard, Michèle Bisval et Roger Persin. Les renseignements et des documents fournis ont été particulièrement précieux pour reconstituer les évolutions de La Poste locale. Et il reste encore beaucoup à découvrir aux archives départementales sur la vie du bureau. Cela fera peut-être l’objet d’une future exposition…

     

     

    >> L’exposition « La Poste de Bleurville a 100 ans » est visible aux heures d’ouverture de l’APC jusqu’au 31 janvier 2010.

  • René Ier d'Anjou et la Lorraine

    rené d'anjou.jpgDans le cadre de la commémoration du 600ème anniversaire de la naissance de René Ier d'Anjou, le Musée lorrain de Nancy propose une exposition-dossier sur "René Ier et la Lorraine" dont l'ambition est de montrer que ce monarque, dont on a gardé en Lorraine un souvenir un peu flou, s'inscrit pourtant définitivement dans l'histoire régionale à travers deux thèmes emblématiques qui se sont perpétués jusqu'à nos jours : le culte de saint Nicolas et la croix de Lorraine.

    Devenu duc de Lorraine par son mariage avec Isabelle, héritière du duché, René d'Anjou fut en effet le premier de la famille ducale à témoigner de son attachement au culte de saint Nicolas. En 1471, il offrit à l'église de Saint-Nicolas-de-Port un somptueux bras-reliquaire d'or dans lequel fut enfermé le doigt du saint, insigne relique que des foules immenses de pèlerins vinrent vénérer.

    C'est lui aussi qui apporta en Lorraine "l'usage" de la croix à double traverse. A l'époque de René Ier, il existait une tradition angevine de la croix double, représentant la vraie Croix. La filiation entre cette croix, dite Vraie Croix d'Anjou ou encore Croix de Baugé, qui appartint à la famille d'Anjou, et la croix de Lorraine, reste encore difficile à appréhender pour les Lorrains.

    L'exposition propose de montrer comment s'est faite cette filiation et comment, au fil de l'histoire, la croix à double traverse se transforma en symbole régional puissant, puis en symbole national de résistance et de patriotisme.

     

    >> Exposition "René Ier d'Anjou et la Lorraine, Musée lorrain, Nancy, 11 décembre 2009 au 28 février 2010. Ouvert tous les jours sauf le lundi, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.

  • La vie artisanale dans les Vosges au Musée Lorrain de Nancy

    vie artisanale vosges.jpgLe Musée Lorrain présente la collection du docteur Xavier Martin, authentique lorrain passionné par les arts et traditions populaires

    Rassemblée au fil des années, cette collection qui compte aut total plus d'un millier d'objets, d'outils et d'instruments de la vie quotidienne, illustre la vie artisanale et rurale vosgienne du XVIIIe au XXe siècle.

    Une sélection de quelque 350 objets vient aujourd'hui enrichir les collections d'ethnographie du Musée Lorrain grâce à la générosité de sa famille.

    Cette exposition veut à la fois être un outil pédagogique et un travail de mémoire, mettant en lumière les choix de ce collectionneur guidé par la beauté de l'objet et la place fondamentale de la transmission des savoir-faire artisanaux.

     

    >> "La vie artisanale dans les Vosges. La collection Xavier Martin", exposition-dossier au Musée Lorrain à Nancy, jusqu'au 27 juin 2010, tous les jours sauf le lundi, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.

  • Verdun et le tourisme de mémoire

    Verdun sera le premier site à bénéficier d'un accord cadre pour sa politique de tourisme de mémoire. Un pari qu'Hubert Falco, secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants est prêt à mener avec le département. Avec le maire de la cité de la Paix.

    verdun.JPGL'Est Républicain : Quel est le but de la signature d'une convention cadre. En quoi engage-t-elle l'Etat vis-à-vis du département de la Meuse ?

    Hubert Falco : En 2014, nous commémorerons le centième anniversaire du déclenchement de la Grande Guerre. Cet anniversaire aura un écho européen et international. Nous devons nous préparer à accueillir dans la Meuse un nombre important de visiteurs. Nous nous y préparons dès aujourd'hui, en nous donnant un cadre de travail et des objectifs. L'Etat et le département s'engagent ici, ensemble, pour réussir le centième anniversaire et, au-delà, pour permettre aux 500.000 visiteurs qui se rendent chaque année sur les champs de bataille de la Meuse d'y être mieux accueillis.

     

    ER : A votre avis, quel est l'avenir du tourisme de mémoire, à Verdun comme ailleurs ?

    Hubert Falco : En mettant Verdun sous les projecteurs de la presse française et européenne, le centième anniversaire va attirer à Verdun un nombre considérable de touristes de la mémoire. Nous allons tout faire pour aménager le site, le moderniser, développer des animations susceptibles d'intéresser les visiteurs. C'est un enjeu pour notre mémoire nationale. Mais, ne le cachons pas : c'est aussi un enjeu pour le développement économique de la Meuse, un moyen de créer des emplois durables dans toute la région. Favoriser le tourisme de mémoire est l'un des grands objectifs que j'ai fixé à mon ministère : Verdun est le premier site qui va bénéficier de cette nouvelle politique. Il y en aura d'autres en France dans les mois qui viennent.

     

    ER : Le département peut-il se passer du soutien du maire de Verdun dans le cadre de sa politique de mémoire ?

    Hubert Falco : Je suis un homme de dialogue et d'écoute. Ce que je souhaite, par-dessus tout, c'est que l'on travaille ici de façon constructive et apaisée. C'est l'intérêt de Verdun et de toute sa région qui est en jeu. Je souhaite donc que nous puissions, avec l'ensemble des partenaires concernés, travailler sereinement.

     

    ER : Allez-vous saisir l'opportunité de votre venue pour vous arrêter au monument dédié aux deux fusillés et inauguré le 4 novembre dernier à Fleury-devant-Douaumont ?

    Hubert Falco : J'irai évidemment me recueillir devant le monument dédié aux fusillés. Comment pourrait-il en être autrement, au moment où je travaille à la mise en place d'une commission chargée de réhabiliter la mémoire des fusillés de la Grande Guerre ? Je tiens à signaler que beaucoup d'entre eux ont été réhabilités dès 1919 ! Il faut différencier les mutins et les soldats victimes, parfois, de décisions arbitraires. Ces soldats étaient des hommes avec leur force et leur faiblesse. Près de cent ans après leur mort, il est grand temps de faire la vérité et de réconcilier les mémoires. C'est ce que la commission s'efforcera de faire.

     

    ER : Pour vous qui soutenez la politique de mémoire d'un département, l'histoire est-elle une matière optionnelle ?

    Hubert Falco : Un peuple sans histoire est un peuple sans avenir et sans identité. Elle doit être mieux intégrée au cursus scolaire. L'histoire n'est pas une matière optionnelle. Or, à l'heure actuelle, regardons les choses en face : au lycée, dans les filières scientifiques, l'histoire bénéficie d'un des plus bas coefficients qui soit. Aujourd'hui, un lycéen qui aurait un zéro pointé dans cette discipline pourrait quand même avoir son bac ! Pouvons-nous nous contenter de cette situation ? La proposition de mon collègue et ami, le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel va dans le bon sens. Elle consiste à renforcer l'enseignement de l'histoire géographie en classe de Première scientifique, de manière à couvrir l'ensemble du programme. Il ne s'agit donc en rien de rendre cette matière optionnelle, c'est même tout le contraire : l'histoire sera traitée comme le français dont l'épreuve est passée par les bacheliers en classe de Première depuis près de 50 ans sans que personne ne trouve rien à y redire...

    Propos recueillis par Walérian KOSCINSKI

    [Est Républicain | 10.12.09]

  • Le siège de Metz de 1814

    siège de metz.jpgDécembre 1813. Les Français battus à Leipzig refluent par Mayence, apportant avec la misère une terrible épidémie de typhus qui va tuer cent personnes par jour à Metz. Derrière des remparts délabrés, le général François Durutte est chargé de conserver Metz à l'Empire - comme le général Léopold Hugo à Thionville - et avec des moyens dérisoires. Malgré le froid, la faim, les Coalisés aux portes de la ville, le "petit général borgne" - surnom donné au général Durutte - galvanise les habitants, rend confiance, harcèle les assaillants lors de raids audacieux et lointains. Malgré la menace de plus en plus pressante de l'ennemi, Metz fera preuve d'une détermination sans faille et réussira à conserver son intégrité jusqu'à l'abdication de Napoléon.

    C'est cette aventure pathétique de Metz pendant 85 jours que l'auteur nous invite à découvrir. Elle prend fin le 11 avril 1814 au moment où la cité messine est rendue paisible et inviolée au futur roi Louis XVIII.

    Jacques Le Coustumier, auteur lorrain spécialiste de l'épopée napoléonienne, est membre de plusieurs sociétés savantes sur l'histoire du Premier Empire. Il est l'auteur de la première biographie de référence du maréchal Victor, duc de Bellune, né à Lamarche (Vosges).

     

    >> Le siège de Metz de 1814, Jacques Le Coustumier, Nouveau Monde éditions, 2009, 320 p., ill. et cartes (26 €).

  • Le feu dans la sacristie de l’église d’Atton (Meurthe-et-Moselle)

    Les pompiers de Pont-à-Mousson, Dieulouard et de Gentilly sont intervenus vers 14h ce mercredi 9 décembre pour un incendie qui s’était déclaré dans la sacristie de l’église paroissiale d’Atton.

     

    église atton.jpgDeux lances viendront à bout des flammes en un quart d’heure. Pour autant, le danger de propagation à l’église du XIIe siècle, n’est pas écarté. « Avec des bâtiments anciens comme celui-là, on ne sait jamais vraiment comment sont imbriquées les poutres » explique le capitaine des pompiers, tandis que le maire se désole des dégâts occasionnés par la fumée dans l’église en elle-même. Ses peintures ont en effet entièrement été refaites il y a tout juste un an. Le toit de l’ensemble du bâtiment était lui aussi quasiment neuf. « Toutes les peintures sont noires » regrette le maire, alors que les gendarmes de Nomeny et Dieulouard engrangent les moindres indices. De leur côté, sur le toit de la sacristie, les pompiers mettent à terre toutes les tuiles. Objectif ? Alléger le bâtiment dont le plancher menace de s’effondrer.

     

    La sacristie abrite un répartiteur de chaleur de la chaudière. Celui-là même qui a « envoyé les fumées dans l’église ». Une surchauffe de cette installation est évoquée. Aux experts de l’avérer ou de l’infirmer. Dans l’attente, le maire d’Atton a immédiatement pris un arrêté de dangerosité, interdisant toute célébration dans l’église. « Il n’y avait de toute façon pas de messe de Noël de prévue à Atton. Elles se tiendront à Dieulouard, Villers-en-Haye et Millery » explique l’abbé Bernard Boutron, le curé du secteur paroissial, qui célèbre une messe chaque trimestre dans l’église d’Atton.

     

    L’église d’Atton, malgré ses dégâts a échappé au pire. Grâce à la présence d’esprit d’un voisin et à la rapidité d’intervention des pompiers, ces nobles pierres sacrées ont été sauvées.

     

    [d’après l’Est Républicain | 09.12.09]

     

     

     

    >> Le commentaire H&PB :

     

    Notre patrimoine religieux chrétien est plutôt malmené en ce moment. Nos compatriotes doivent prendre conscience de la fragilité de nos églises qui souffrent de la désaffection des croyants et du désintérêt croissant des responsables politiques. Nos ancêtres nous ont légué un patrimoine de pierre et de foi qui est actuellement bien mal considéré… Il est vrai qu’en France nous sommes plus prompt à nous mobiliser pour des lieux de culte – les mosquées et leurs minarets – qui ne font absolument pas partie de notre culture religieuse occidentale (on attend d'ailleurs toujours la réciprocité religieuse dans les pays musulmans...) que de se porter au secours de notre patrimoine ancestral qui fonde notre identité chrétienne... Affreux temps du "politiquement" et du "religieusement correct".

  • Saint Nicolas par Jean-Paul Marchal

    St Nicolas par JP Marchal 005.jpgLe hall d'entrée du Conseil général de Meurthe-et-Moselle accueille jusqu'au 30 décembre l'exposition "Saint Nicolas en images pour les enfants sages". L'imagier vosgien Jean-Paul Marchal y présente ses remarquables gravures sur bois sur le thème de Saint Nicolas. C'est une belle occasion de célébrer une tradition ancestrale à laquelle tous les lorrains sont attachés et mettre en lumière un savoir-faire d'un grand artiste.

    Jean-Paul Marchal, après avoir été instituteur, a fondé l'Atelier du Moulin à Epinal en 1980 voué à la sauvegarde de la tradition typographique, la gravure sur bois de fil, la linographie, le tirage de bois anciens et l'édition de belles images. Imagier travaillant avec des graphistes, des poètes, des imprimeurs, des associations, des bibliothèques, des collectivités publiques, il est sociétaire du "Bois gravé" et expose dans les musées et bibliothèques de France et à l'étranger. Il a également illustré de nombreux ouvrages.

    La plupart des oeuvres exposées ont été gravées sur du poirier bois de fil avec la technique du champlevage. L'impression des images nécessite de très nombreux encrages successifs et donc autant de passage sur la presse. Les encres utilisées sont des encres typographiques et l'encrage se fait au rouleau sur la presse à bras. Les textes sont composés en typographie avec des caractères mobiles selon l'art créé par Gütenberg vers 1440.

    Saint Nicolas se laisse découvrir sous ses multiples aspects au gré des différentes gravures réalisées par notre imagier vosgien. Dans la grande tradition de l'image d'Epinal !

     

    >> Exposition "Saint Nicolas en images pour les enfants sages", Conseil général de Meurthe-et-Moselle, 1er au 30 décembre 2009, du lundi au vendredi, de 9h à 18h. Entrée gratuite.

  • Le Grand Coup à Verdun (26 février-4 mars 1916)

    le grand coup.jpgLes premiers jours de la Bataille de Verdun, l'offensive allemande se caractérise par une préparation intensive de l'artillerie, suivie par une avancée des troupes sur le terrain ainsi dévasté. Cette tactique est parfaitement exécutée jusqu'à Douaumont. Les régiments français se succèdent au front et disparaissent sous ce déluge de feu. Son tour venu, le 146ème régiment d'infanterie monte en ligne dans la nuit du 25 au 26 février 1916. Le 3ème bataillon, mis volontairement en pointe par le commandant du régiment, le lieutenant-colonel Jeanpierre, tient bon toute la journée du 26 février sous le "marmitage" et arrête la progression allemande, le jour même de la prise de commandement du général Pétain. Sous les ordre du commandant Ferdinand Jacquesson, le 3ème bataillon va tenir le terrain pendant 8 jours avant d'être relevé "sans avoir perdu un pouce".

    Dans la tourmente de Verdun, ce fait d'armes est resté anonyme. Ferdinand Jacquesson, officier de carrière, Lorrain né en 1880 à Laimont (Meuse), écrira ce livre en 1920 pour ses hommes, pour garder intact ces journées qu'il considérait comme les plus importantes de sa campagne 1914-1918, et pour lesquelles le 3ème bataillon du 146ème RI recevra la Croix de Guerre. Promu colonel commandant le 26ème RI (Nancy) en décembre 1933, des problèmes de santé provoqueront le décès du colonel Jacquesson le 4 mars 1934.

    cdt jacquesson.jpgFerdinand Jacquesson a laissé d'autres récits. Il y décrit la vie de son unité au feu. C'est un officier qui aime ses hommes, qui aime ses officiers et est économe de leurs vies.

    Plus de 90 ans ont passé depuis la Bataille de Verdun. La petite-fille de Ferdinand Jacquesson a ressorti "Le Grand Coup" du grenier de la maison familiale espérant que ce récit trouve enfin sa place dans l'histoire de Verdun.

    Tous ceux qui comptent parmi leurs ancêtres un "poilu" de Verdun liront avec intérêt et émotion ce petit ouvrage qui honorent la mémoire de ces hommes qui ont osé bravé l'ennemi en lançant "On ne passe pas !".

     

    >> Le Grand Coup. Comment nous avons tenu le Grand Coup à Verdun, Ferdinand Jacquesson, éditions Le Fantascope, 2009, Collection Mémorial de Verdun, 120 p., cartes (12 €)

    >> Disponible sur commande : Le Fantascope, 19 rue de la Croix-Rouge, 77520 MONS-EN-MONTOIS (ajouter 3 € pour frais de port)

    >> Plus d'info sur www.lefantascope.fr

  • Saint Nicolas en visite en Saône Lorraine

    Le saint patron des Lorrains et des enfants sages est venu rendre visite à ses petits amis de Bleurville et de Monthureux durant ce week-end où l'on célébrait sa fête.

    St Nicolas 2009 015.jpgA Bleurville, il est arrivé dès samedi après-midi à bord de sa calèche dans laquelle se sont engoufrés avec joie les enfants du village... ainsi que Monsieur le Maire. Ils en ont profité pour se rapprocher de leur saint patron et faire quelques tours dans les rues de la petite cité au rythme des chevaux de Saint Nicolas.

    Au chef-lieu de canton, Saint Nicolas a attendu la nuit tombée pour apparaître sur l'onde sereine de la Saône avant d'être accueilli officiellement par Monsieur le Maire. Accompagné par la fanfare locale et les pompiers, notre saint et son inséparable compagnon Père Fouettard ont pérégriné dans les rues de la commune pour la plus grande joie des enfants et des parents.

    st nicolas monthureux sur saone.jpgSaint Nicolas demeure une tradition bien vivante dans nos villages et bourgs de l'Est. Et c'est très bien ainsi car nous avons tous besoin de rêver un peu en ces temps moroses.

     

    [clichés H&PB et Ch. Thiébaut]

    >> Plus de photos sur la visite de Saint Nicolas  à Monthureux sur www.monthureux.fr