Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

soulosse

  • Le saint lorrain d'octobre : saint Elophe

    Dans le bulletin paroissial de l'église Saint-Pierre de Nancy d'octobre, la Barrette de Saint-Pierre des Latins rapporte le récit de la vie de saint Elophe donné par notre historien régional Jean-Marie Cuny.

    st elophe domremy.jpgPremier martyr lorrain au IVe siècle, Elophe est un des plus anciens personnages connus de l'implantation du christianisme dans notre province. Fils d'une noble famille de Grand (Vosges), intrépide homme de foi, Elophe proclamait l'évangile à Grand et à Soulosse, l'ancienne Solimariaca gallo-romaine. Il est à l'origine de nombreuses conversions dans la région. Ayant détruit des idoles païennes, il est jeté en prison et comparaît devant l'empereur Julien l'Apostat. Celui-ci ne pouvant lui faire abjurer sa foi chrétienne, il le condamne à la décapitation.

    Au bord du ruisseau du Vair, en présence d'une grande foule, Elophe a la tête tranchée d'un coup d'épée. Le martyr se relève alors et, saisissant son chef à deux mains, remonte la côte jusqu'au lieu de sa sépulture située à quelque mille pas. Ce lieu devint aussitôt un centre de culte chrétien et le théâtre de nombreux miracles.

    pelerinage st elophe soulosse sous st elophe.jpgLes souvenirs de ces débuts de la christianisation de la Lorraine sont encore importants dans les environs de Soulosse : l'église paroissiale est d'ailleurs surmontée d'une monumentale statue de saint Elophe qui domine la charmante vallée du Vair.

    Saint Elophe est fêté au martyrologe romain le 16 octobre.

  • Contrexéville, carrefour de voies romaines

    Avant que le projet Diabéticom ne rentre dans sa phase concrète, le secteur des lacs de la Folie qui l'accueillera a fait l'objet d'une expertise archéologique. Avec une découverte à la clé.

     

    degagement voie romaine contrex.jpgLes soupçons étaient bel et bien fondés. La presqu'île du lac inférieur de la Folie cache effectivement un superbe tronçon de voie romaine comme les archéologues le subodoraient.

     

    La découverte a été faite il y a peu, suite aux opérations de déboisement nécessaires à la conduite du projet Diabéticom sur le site de la Folie. Une équipe de l'Institut national pour la recherche archéologique préventive (INRAP) a, durant trois jours, expertisé une surface déboisée de 5.000 m² destinée à recevoir ultérieurement le complexe Diabéticom. Et a finalement mis à jour une portion de voie qui devait relier Corre, le dernier port sur la Saône, à Soulosse, le célèbre vicus commercial établi sur la grande voie impériale Lyon-Trèves.

     

    Les archéologues à l'œuvre sur le site de la Folie imaginaient bien que le travail de la terre ne serait pas vain dans la mesure où ils avaient déjà connaissance d'autres portions dans le périmètre. Gilou Salvini, président du Cercle d'études locales et archéologue bénévole, avait déjà eu l'occasion d'observer un bout de voie empierrée lors de la vidange du lac inférieur en 1995. En 2000, la fouille archéologique préventive menée par Karine Boulanger, de l'INRAP, avait donné lieu à une autre découverte de ce type. En plus des deux bâtiments ruraux gallo-romains situés sur l'emprise de la D 165, entre la BA 902 et l'usine Solocap, un tronçon de chaussée qui se dirigeait vers le lac a été dégagé et étudié.

     

    voie romaine contréville.jpgLe duo qui s'est retrouvé au bord des lacs tout récemment avec des représentants de l'INRAP et des bénévoles du Cercle d'études locales s'attendait donc à dénicher sur la presqu'île une autre partie de ce réseau routier. Un réseau dont l'usage se serait probablement arrêté à la fin de l'Empire romain quand de nouvelles agglomérations humaines ont été desservies par des routes toutes neuves aux itinéraires différents.

     

    Mais avant d'être boudée, la portion contrexévilloise du fameux vicus commercial a dû être particulièrement empruntée. Les pierres bien serrées les unes contre les autres, qui constituent la chaussée, font en effet apparaître par endroits des réparations qui marquent l'état de dégradation lié à une importante circulation.

     

    Après ces trois jours de labeur sur le site de la Folie, le secteur fouillé a été rebouché, le laissant ainsi à disposition des aménageurs. Car, ce tronçon de route aussi intéressant soit-il ne vient en rien compromettre les projets qui devraient voir le jour en lieu et place du réseau routier romain.

     

    [d'après Vosges Matin | 08.12.09]