‡ La promesse du sel, Elise Fischer, éditions Calmann-Lévy, 2018, 445 p., 21,50 €.
varangéville
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La promesse du sel
En cette fin du XIXe siècle, le destin de Charlotte est placé sous le signe du sel, grande richesse souterraine de la Lorraine, à côté du charbon et du fer. Sa grand-mère maternelle était ouvrière aux salines de Dieuze jusqu’à ce que la famille émigre en France, après l’annexion de la Moselle par l’Allemagne. Elle-même est élevée à Saint-Nicolas-de-Port, autre pays du sel, par ses parents, Émilie et Paul Renaudot, lequel est issu de la bonne société.À mesure que Charlotte grandit, les principes bourgeois de son père se font plus pesants. Entre son amour pour Maurice, brillant étudiant en médecine mais fils d’ouvrier, et le prétendant huppé agréé par ses parents, Charlotte sera placée devant un choix impossible. Plus tard sa fille, Gabrielle, sera confrontée aux épreuves de l’Occupation et à la déportation. Mathilde, la fille de Gabrielle, enfant des Trente Glorieuses et de 1968, s’autorisera toutes les audaces et étreindra – enfin – le bonheur dont les femmes des terres salées avaient, avant elle, tant rêvé…Avec Les Femmes des terres salées et La Promesse du sel, impressionnante fresque du monde du sel et des salines de Lorraine, Élise Fischer nous fait vivre, à travers les espoirs, les rêves, les combats de cinq générations d’héroïnes passionnément engagées dans leur époque, les extraordinaires mutations qu’a connues en un peu plus d'un siècle la condition féminine... et la Lorraine. -
Les femmes des terres salées
1857 à Dieuze, au pays du sel lorrain. Après la disparition mystérieuse du fermier qui l’employait, un homme brutal qui abusait d’elle, Émilienne part rejoindre sa cousine Henriette, ouvrière aux salines de Dieuze. Malgré la gentillesse d’Henriette et de son mari Eugène, mineur dans les puits salés, Émilienne peine à surmonter le traumatisme des violences qu’elle a subies, d’autant que la gendarmerie la soupçonne de ne pas être étrangère à la disparition de son ancien maître.Au moment où elle s’autorise enfin à connaître l’amour avec François, un jeune fermier, de terribles accusations obligent Émilienne à se cacher. Contrainte de vivre séparée de son mari, elle espère connaître le bonheur quand éclatera son innocence. Mais elle a fait une promesse, lourde de sacrifices, qui a déjà scellé son destin.Du Second Empire jusqu’à l’Exposition universelle de 1889 où les artistes lorrains, dont Émile Friant, seront récompensés, Élise Fischer nous entraîne dans une Lorraine méconnue, celle des salines et des travailleurs du sel, pour nous faire vivre les joies, les douleurs, les passions de femmes droites et fortes malgré les tourmentes de l’Histoire et l’adversité.‡ Les femmes des terres salées, Elise Fischer, éditions Calmann-Lévy, 2018, 481 p., 21,50 €. -
6 décembre : fête de Saint Nicolas, saint patron de la Lorraine et des enfants sages
Le culte de saint Nicolas a connu en Lorraine un développement considérable. Il faut en chercher l’origine au Xe siècle, quand la femme de l’empereur Otton II, Théophanie, qui était d’origine grecque, apporta dans la région rhénane des reliques de l’évêque de Myre. Au milieu du XIe siècle, quelques-unes de ces reliques étaient à l’abbaye de Gorze, qui fonda à Port, sur une terre lui appartenant à côté de Varangéville, une chapelle Saint-Nicolas.
Ce fut cependant sous l’épiscopat de Pibon, 42ème évêque de Toul, en 1087, qu’arriva l’enlèvement du corps de saint Nicolas, évêque de Myre, par des marins marchands de Bari ; puis l’importation en 1090, au village de Port, sur la Meurthe, par un seigneur lorrain nommé Albert, de l’un des doigts du bienheureux pontife.
L’église de Port, dépendant du prieuré de Varangéville, devint bientôt le but d’un pèlerinage très fréquenté. Le prieur, qui en avait la charge, la fit réparer et même augmenter en 1110, puis y établit quelques-uns de ses religieux pour aider les pèlerins à satisfaire leur dévotion. Tels furent les commencements du prieuré de Saint-Nicolas. Saint-Nicolas-de-Port fut, à partir de la fin du XIe siècle, un centre de culte très fréquenté ; l’affluence des pèlerins obligea plusieurs fois à reconstruire l’église.
L’édifice actuel, commencé à l’extrême fin du XVe siècle, achevé vers 1550, témoigne par son ampleur de l’importance du pèlerinage à cette époque. Les malheurs de la guerre de 30 ans marquent le début d’une longue décadence. De nos jours, les pèlerins viennent encore nombreux le samedi le plus proche du 6 décembre au soir pour la « Procession du Sire de Réchicourt » - cérémonie votive qui remonte à l’époque des croisades et rappelle que saint Nicolas est le protecteur des prisonniers -, et le lundi de la Pentecôte.
[source : http://www.introibo.fr]
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Comment Saint Nicolas est-il devenu lorrain ?
[L'Abeille de Neufchâteau | 11.12.09]