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Les livres en Lorraine - Page 43

  • L'Hôtel des Postes de Metz : 100 ans d'histoire

    metz.jpgLa présence de la Poste à Metz remonte à l'Antiquité et elle s'est considérablement développée au fil des siècles au gré des innovations qui ont marqué l'acheminement et la distribution du courrier.

    A la fin du XIXe siècle, l'accroissement considérable du trafic postal rend le bâtiment de la Poste principale inadapté. Un édifice fonctionnel, aux allures de forteresse est alors construit par l'administation de la Poste allemande au coeur du quartier impérial, dans le cadre du projet d'extension de la ville.

    Lorsque l'Hôtel des Postes de Metz ouvre ses portes en 1911, il accueille à la fois les services postaux, télégraphiques et téléphoniques. Un siècle s'est écoulé depuis cette époque durant laquelle il a été le témoin de son temps.

    Cet sympathique petit ouvrage invite le lecteur à partir à la découverte de l'histoire de ce vaste bâtiment au travers des principaux événements qui l'ont marquée. Et qui ont marqué Metz également.

     

    ‡ L'Hôtel des Postes de Metz. 100 ans d'histoire, Maryline Simler, éditions du Républicain Lorrain, collection Les Patrimoines, 2011, 51 p., ill. (7,90 €).

  • L'Echo des Trois Provinces : spécial tourisme été 2011

    La livraison estivale du magazine des Trois Provinces, L'Echo des Trois Provinces, est parue.

    echo 3 provinces.jpgLes habitants des confins des Vosges, de la Haute-Marne et de la Haute-Saône - et tous les amoureux de ce pays - y trouveront le programme des visites programmées et organisées par l'Association de l'ADP3P dans les villages et bourgs de ce secteur rural situé entre Lorraine, Champagne et Franche-Comté.

    Outre ce riche programme, le sommaire offre une diversité d'articles qui nous font découvrir l'histoire locale : la chronique de Dora, le château de Bougey (Haute-Saône), Laneuvelle, des ancêtres bleurvillois de Frédéric Chopin, Bourbonne-les-Bains : notre terroir mérite le voyage, l'exposition Alphonse-Xavier Monchablon au musée de Hennezel-Clairey, l'eau à Selle (Haute-Saône), le Journal de Pierre Légaré, un grand sculpteur à Chauvirey-le-Châtel, histoire de la cuisine... Et les info's des associations locales.

     

    ‡ Les numéros de L'Echo des Trois Provinces peuvent être commandés à : evelyne.relion@orange.fr

  • Charles de Foucauld, pensées dérangeantes et incorrectes

    foucauld.jpgOfficier, explorateur, prêtre, missionnaire, ermite, le Lorrain Charles de Foucauld demeure l'une des figures les plus connues du XXe siècle. Il avait recherché l'abaissement et l'obscurité, mais aura marqué ses contemporains par son ascèse, sa curiosité, son dévouement auprès des peuples indigènes. Longtemps avant que l'Eglise ne le béatifie, la vox populi en avait fait un saint.

    Si nul n'ignore aujourd'hui les grandes lignes de sa vie, l'époque passe volontiers ses écrits sur l'islam et la colonisation. Ces écrits gênent. Car si son amour des peuples d'Afrique du Nord alla jusqu'au don de sa vie, le catholique et le Français qu'il était demeuraient attaché à la civilisation et à la culture européenne qui allait de pair avec la foi chrétienne.

    C'est cet aspect de sa pensée qui est remis en lumière dans ce petit ouvrage politiquement et religieusement "incorrect". Un livre à lire et à méditer en ces temps de pensée unique...

     

    ‡ Charles de Foucauld. Pensées intempestives, dérangeantes et incorrectes, Jacques de Guillebon (réunies par), L'Oeuvre éditions, 2011, 106 p. (14 €).

  • Bigeard, l'hommage

    bigeard.jpgLe 18 juin 2010, jour du 70e anniversaire de l'Appel du général De Gaulle, le mythique Marcel Bigeard répondait à un autre appel : l'ultime appel du Ciel.

    Né à Toul en 1916, c'est encore à Toul que le général a bouclé le "paquetage" d'une vie exceptionnelle de vertu, de sacrifice, de sens du devoir et d'engagement pour la France.

    Ce livre raconte les derniers instants du général Bigeard, les souvenirs qu'il évoquait avec son épouse et sa fille, avec ses proches, ses amis et confidents, peu avant le dernier grand saut.

    L'ouvrage relate aussi la cérémonie des obsèques en la cathédrale de Toul, et le dernier honneur de la nation aux Invalides, à Paris. De très nombreux hommages ont été rendus à Marcel Bigeard par une foule de Français et d'étrangers anonymes, mais aussi par des religieux, des militaires, des politiques.

    Des milliers de lettres ont été adressées à son épouse Gaby et à sa fille Marie-France, autant de textes écrits avec ferveur, exprimant le respect et l'admiration. Plusieurs de ces lettres ont été sélectionnées pour figurer dans ce recueil unique.

    Bigeard, l'hommage restera un livre qui témoignera de l'inoubliable.

    L'auteur, René Guitton, oeuvre pour un dialogue culturel et religieux entre l'Orient et l'Occident. Il est membre du réseau mondial d'experts de l'Alliance des Civilisations des Nations Unies. Il a reçu le Prix des Droits de l'Homme en 2009 pour son livre Ces chrétiens qu'on assassine. René Guitton est un ami de longue date du général Bigeard.

     

    ‡ Bigeard, l'hommage, René Guitton, éditions du Rocher, 2011, 299 p. (22 €).

  • Les Annales de l'Est : l'humour et l'historien

    AE_2_2010.jpgLa dernière livraison des Annales de l'Est présente un riche sommaire autour du thème de "l'humour et l'historien". L'historien n'est pas dénué d'humour... et l'Histoire elle-même présente souvent des situations cocasses ! Qu'on en juge par les articles proposés par ce numéro : Attila manquait-il d'humour ?, Farce, satires, lazzi et ridicules à l'assemblée du Clergé de 1635, Un témoignage de 1664 sur les foires de Strasbourg, Autour de l'oeuvre de dom Calmet : parodies et détournements, Bons mots, petites phrases et traits d'esprit : les gaullistes et l'humour, etc.

    L'histoire de la Lorraine est également passée au crible de plusieurs contributions : Du cloître au quartier canonial : approche historique et archéologique de l'abbaye de Bouxières-aux-Dames, La poésie angevine de Pierre de Blarru (XVe siècle), Anoblissement et pouvoir princier dans la Lorraine ducal (1698-1729), Les cours du soir à Nancy (1843-1914) : l'instruction "démocratisée", la République enracinée ?, Le Service de sécurité allemand pour la Lorraine-Sarre-Palatinat (1940-1945).

     

    ‡ L'humour et l'historien, Annales de l'Est, n° 2, 2010, CRULH de l'Université de Nancy 2, 270 p., ill. (23 €).

    A commander à : Association d'Historiens de l'Est, UFR des Sciences Historiques, 3 place Godefroy-de-Bouillon, 54000 NANCY.

  • Henriette de Lorraine, une princesse au cœur de l'Europe

    Un ouvrage consacré à la princesse Henriette de Lorraine vient de paraître.

     

    henriette de lorraine.pngHenriette de Lorraine (1605-1660) était la fille de François, comte de Vaudémont, troisième fils du duc Charles III et de Claude de France. Elle fut d'abord appelée Henriette de Vaudémont, et devint la princesse Henriette de Lorraine lorsque son père puis son frère devinrent les ducs de Lorraine François II et Charles IV.

     

    Le 21 novembre dernier, une messe avait été dite à la mémoire d'Henriette de Lorraine en l'église de Sampigny (Meuse) à l’occasion du 350ème anniversaire de sa disparition, puis une plaque avait été dévoilée au cimetière. Henriette de Lorraine possédait en effet un château à Sampigny, château aujourd’hui ruiné.

     

    Fruit des recherches de Pascal Flaus, archiviste de la ville de Saint-Avold, l’ouvrage est édité par le Rotary Club en partenariat avec la Ville de Saint-Avold et la Société d'Histoire du Pays Naborien.

     

    ‡ Henriette de Lorraine, une princesse au cœur de l'Europe (1605-1660), Pascal Flaus, Société d’Histoire du Pays Naborien, 2011 (24 €).

     

    Renseignements : shpn@laposte.net

  • Le gauleiter Wagner, le bourreau de l'Alsace

    alsace,gauleiter,robert wagner,nazi,hitler,malgré nousLe gauleiter Robert Wagner s'était engagé auprès de Hitler à "germaniser l'Alsace en moins de cinq ans". De 1940 à 1945, "le bourreau de l'Alsace" a réalisé l'annexion de fait de la province au IIIe Reich, ordonné l'incorporation de force de cent mille Malgré Nous alsaciens, décidé l'exécution des évadés de Ballersdorf et des résistants de la Main Noire, orchestré l'embrigadement des jeunes garçons et filles dans les organisations paramilitaires du RAD... Un effrayant bilan !

    Nazi de la première heure et serviteur zélé de Hitler, le gauleiter Wagner exerça un pouvoir sans partage, cumulant les fonctions de chef de l'administration civile et du représentant du gouvernement de Berlin, avec un raffinement cruel et un soin méticuleux, poussant l'idéologie nationale-socialiste à son paroxysme.

    Au printemps 1946, son procès et celui de ses complices mirent en émoi toute l'Alsace. Jamais Wagner n'émit le moindre regret. Au moment de son exécution, il s'écria même "Vive Hitler ! Vive l'Alsace allemande !".

    Grâce à un remarquable travail d'enquête dans les archives françaises et allemandes, mené en grande partie avec les dossiers du procès, Jean-Laurent Vonau dresse le portrait d'un nazi fanatique, véritable incarnation du Mal.

    L'auteur, Jean-Laurent Vonau, est professeur émérite à l'Université de Strasbourg et vice-président du Conseil général du Bas-Rhin.

     

    ‡ Le Gauleiter Wagner. Le bourreau de l'Alsace, Jean-Laurent Vonau, éditions La Nuée Bleue, 2011, 255 p., ill. (22 €).

  • Le rucher du père Voirnot

    lorraine,villers sous prény,abbé voirnot,abeilles,frédérique volotQuand, en 1871, Jean-Baptiste Voirnot, jeune prêtre, s'installe au presbytère de Villers-sous-Prény, modeste paroisse près de Pont-à-Mousson, il se prend de passion pour son jardin, pour les arbres fruitiers, la vigne, mais plus encore pour les abeilles. Au point d'en oublier la haine que lui réservent certains de ses paroissiens. Pendant que ces derniers se déchirent entre "calotins" et "rouges", lui se réfugie dans l'étude méticuleuse d'un modèle de ruche révolutionnaire qui porte, encore aujourd'hui, son nom. Notre curé va inventer la ruche "cubique" qui connaît un énorme succès.

    Mais la fin de sa vie est assombrie par de graves problèmes de santé en grande partie provoqués par la lutte qui oppose partisans de l'Eglise catholique et anticléricaux haineux. En 1899, son traitement de prêtre est supprimé. L'abbé Voirnot décédera à l'hospice de Ludres en 1900, âgé de 56 ans.

    Roman solaire d'une vie consacrée à Dieu, mais surtout à ses abeilles, et chronique savoureuse d'un village lorrain, Le rucher du père Voirnot est une invitation à entrer dans le monde des passions.

    Frédérique Volot, originaire de Vittel, a publié plusieurs ouvrages sur les affaires criminelles et les mystères de Meurthe-et-Moselle.

     

    ‡ Le rucher du père Voirnot, Frédérique Volot, éditions Presses de la Cité, 2011, 324 p. (19 €).

  • Eugène cardinal Tisserant (1884-1972) : une biographie

    tisserant.jpgFigure marquante du catholicisme romain, ne serait-ce qu'à cause d'une barbe photogénique, le cardinal Eugène Tisserant a servi six papes, de Pie X à Paul VI.

    Lorrain, né à Nancy en 1884, prêtre en 1907, savant voué à l'étude des langues orientales anciennes, Eugène Tisserant a été appelé à Rome en 1908 pour s'occuper des manuscrits orientaux de la Bibliothèque vaticane. Il y est resté jusqu'à sa mort en 1972, si l'on excepte les mois passés à l'armée entre 1914 et 1919. Cardinal en 1936, il fut doyen du Sacré Collège en 1951.

    Cette longévité, doublée d'une exceptionnelle vitalité, a fait de Mgr Tisserant le témoin privilégié de tous les grands événements politiques et religieux d'un siècle qui n'en a pas manqué : deux guerres mondiales, l'expansion du communisme, l'apogée et la chute des empires coloniaux, mais aussi la crise moderniste au sein de l'Eglise, trois conclaves et le concile Vatican II.

    Eugène Tisserant n'a pas été seulement le témoin de tels soubresauts, il en a aussi été l'acteur : résistant déterminé face au fascisme et au nazisme, il le fut ensuite au communisme ou à la décolonisation. Le cardinal Tisserant tient une place prépondérante dans l'histoire de la Rome pontificale au XXe siècle. Il fut un remarquable Lorrain au service de l'Eglise catholique.

    Etienne Fouilloux est professeur émérite d'histoire contemporaine à l'Université de Lyon 2 spécialiste de l'histoire religieuse du XXe siècle.

     

    ‡ Eugène cardinal Tisserant 1884-1972. Une biographie, Etienne Fouilloux, éditions Desclée de Brouwer, 2011, 692 p., ill. (39 €).

  • La statuaire johannique

    statuaire johannique.jpgAprès avoir abordé dans un premier tome l'histoire de la statuaire johannique du XVIe au XXe siècle, Bernard Mugnier se propose, dans le second tome, de dresser un inventaire le plus complet possible des sculpteurs et fondeurs français qui réalisèrent, surtout au XIXe et XXe siècles, la multitude de représentations de Jeanne d'Arc qui ornent encore aujourd'hui églises, chapelles ou autres édifices publics.

    Si chaque village et bourg de France possède sa statue de Jehanne, il n'en reste pas moins que ces réalisations correspondent à des modèles issus de créations originales dues à de nombreux artistes. L'auteur a ainsi recensé cinquante-deux sculpteurs dûment identifiés et plusieurs modèles dont les créateurs ne sont pas officiellement connus mais sortis d'ateliers industriels.

    Bernard Mugnier évoque l'histoire de plusieurs fabriques industrielles, dont une grande fonderie lorraine qui fabriqua une quantité impressionnante de statues de Jeanne : la Maison Pierson (ou "Institut catholique") de Vaucouleurs.

    Son imposant ouvrage se clôt par un chapitre consacré à la restauration des statues johanniques avec un exemple lorrain : celui de la redécouverte récente des statues de Jeanne d'Arc et de Jean de Dieulouard, dont la restauration a été initiée par l'association des Amis du Vieux-Pays de Dieulouard.

    Le livre est complété par l'inventaire (non exhaustif) des oeuvres traditionnelles et des fabrications industrielles d'oeuvres johanniques.

    Un excellent ouvrage que tous les amoureux de notre Jeannette, "la Bonne Lorraine", se doivent de posséder !

     

    ‡ La statuaire johannique, tome II, Bernard Mugnier, chez l'auteur, 2011, 500 p., ill., préface de Marcel Cordier (50 €).

  • Claude Gellée dit "le Lorrain", le dessinateur face à la nature

    claude gellée.jpgLa vision sereine et intensément poétique qu'avait le Lorrain Claude Gellée (Chamagne 1604 - Rome 1682) du paysage classique a fixé une norme pour les générations à venir de peintres et de dessinateurs.

    Mieux que tout autre artiste, le Lorrain savait allier la grandeur idéale d'un monde antique, rêvé, avec les impressions d'une nature réelle et expérimentée. On connaît aussi Claude Gellée pour ses savants effets de lumière, précurseur des toiles de Turner et des impressionnistes.

    De son vivant, l'artiste jouissait d'une immense reconnaissance qui lui a valu les commandes de personnages les plus influents de son temps : le pape Urbain VIII (le Lorrain vivait alors à Rome), Philippe IV d'Espagne, ainsi que de nombreux cardinaux et riches collectionneurs.

    L'ouvrage, avec une iconographie magnifiquement mise en valeur, examine Claude le Lorrain en tant que paysagiste et rassemble plusieurs collections prestigieuse dont celles du Louvre et du musée Teyler de Harleem.

    Nous avons là, à n'en pas douter, un remarquable catalogue de l'oeuvre dessinée de Claude Le Lorrain qui est présentée au musée du Louvre jusqu'au 18 juillet 2011.

     

    ‡ Claude Gellée, dit le Lorrain. Le dessinateur face à la nature, Carel van Tuyll van Serooskerken et Michiel C. Plomp, Somogy éditions d'art, 2011, 312 p., ill. (29 €).

  • La Nouvelle revue lorraine : il faut sauver la basilique de Domrémy

    Le numéro 8 de La Nouvelle revue lorraine est paru. Comme à l'accoutumée, le sommaire est riche de nombreux articles sur l'histoire de la Lorraine et la vie des Lorrains de tous les temps.

    nrl8.jpgDans ce numéro printanier, le lecteur lira un appel pour le sauvetage de la basilique du Bois-Chenu de Domrémy. En effet, l'édifice nécessite des travaux d'urgence : la toiture, en particulier, est en mauvais état et met en péril la structure du bâtiment.

    La visite dans les couloirs de l'histoire de la Lorraine se poursuit notamment avec les histoires méconnues de l'abbaye de Haute-Seille, la pêche au saumon à Metz, un atelier méconnu de menuisiers à Benney, le temps du paternalisme à Thaon-les-Vosges, la Vosgienne une vache qui revient de loin, le portrait d'un curé de paroisse, la tragédie de la vallée de Celles durant la Grande Guerre, des souvenirs de patronage, la découverte d'un artiste talentueux Edmond Kempf, une visite à Mousson haut lieu du duché de Bar... Et de nombreuses anecdotes et les rubriques habituelles (les info's lorraines, les livres).

     

    La Nouvelle revue lorraine est en vente en librairie (6,50 € le numéro) ou par abonnement (36 € pour 6 numéros) en envoyant ses coordonnées postales et le règlement à : La Nouvelle revue lorraine, Jean-Marie Cuny, le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.

  • Les frères Mougin, sorciers du grand feu

    frères mougin.jpgC'est une rencontre exceptionnelle que celle de ces Lorrains qui parlent au feu. L'auteur, Jacques G. Peiffer, qui a lui aussi construit ses fours à Longwy, décrit le chemin de la terrible aventure des frères Mougin qui, de Paris à Nancy et Lunéville, ont scellé l'une des plus grandes pages de la céramique française.

    Il situe la naissance de leur oeuvre entre l'atelier de sculpture de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris et la manufacture de Sèvres. Joseph et Pierre Mougin s'opposaient à l'intellectualisme dans l'art et considéraient l'émotion primitive telle une ascèse.

    L'auteur campe le portrait d'un Joseph Mougin ténébreux, rebelle à l'industrialisation et réfractaire à la scission entre art majeur et artisanat, s'opposant même à Victor Prouvé sur ce point. Mais surtout, il s'attache à évoquer la longue expérience qui guida les deux céramistes du naturalisme de l'Art Nouveau vers la beauté profonde de leurs dernières oeuvres abstraites, hymnes flamboyants au grès et à l'émail.

    L'aventure de l'atelier Mougin est une page épique de l'histoire de l'art en Lorraine.

     

    ‡ Les frères Mougin, sorciers du grand feu. Grès et porcelaine 1898 - 1950, Jacques G. Peiffer, éditions Faton, 2011, 240 p., ill. (75 €).

  • Baron rouge et Cigogne blanche

    richthofen fonck.jpgIssu de l'aristocratie prussienne, Manfred von Richthofen commence une formation militaire dès l'âge de onze ans. Apprenant très vite à piloter, il excelle dans le combat aérien. Mort sur le front en 1918, à 26 ans, il laisse un nom - et un surnom, "le Baron rouge" - à la postérité. Contrairement à son homologue français, le Vosgien René Fonck, qui a été injustement maintenu dans l'oubli.

    Fils d'ouvrier et apprenti mécanicien avant d'être breveté pilote en 1915 à l'école Caudron, René Fonck fut un technicien de l'aviation de combat hors pair. Il ne fut jamais touché par le feu ennemi. Entre les deux guerres, il devient député des Vosges puis émissaire personnel du maréchal Pétain tout en établissant des liens avec la Résistance. Mort en 1953, il est honoré "du bout des lèvres" d'obsèques solennelles aux Invalides.

    De leur naissance à leur jeunesse, de leur passion naissante des airs à leurs victoires respectives à bord de leur avion mythique, le triplan rouge et la blanche cigogne, l'auteur, Patrick de Gmeline, retrace dans cet ouvrage deux destins extraordinaires presque parallèles, ceux de Manfred von Richthofen et de René Fonck, à la lumière de leur engagement militaire et de leur parcours privé, et analyse tout ce qu'ils ont légué à l'Histoire civile et militaire.

    Patrick de Gmeline est un historien militaire reconnu auteur d'une trentaine de livres.

     

    ‡ Baron rouge et Cigogne blanche, Patrick de Gmeline, éditions Presses de la Cité, 2011, 510 p., ill. (24 €).

  • Pont-à-Mousson au Moyen Âge

    PAM.jpg2011 est une année particulièrement importante pour la cité de Pont-à-Mousson puisqu'elle fête le 750ème anniversaire de sa fondation. C'est en effet le 20 avril 1261 que le comte de Bar Thiébaut II accordait à sa ville nouvelle du Pont dessous Mousson une charte de franchise. Il s'agit donc de l'acte de naissance officiel de la ville.

    A l'occasion de cet évènement, Jean-Pierre Bardot présente une remarquable synthèse des racines de l'histoire de la ville, issue de son mémoire de Master en Histoire médiévale. Il rend compte du développement de la cité au cours du Moyen Âge avec l'érection du marquisat de Pont-à-Mousson qui deviendra, par la volonté de l'empereur, ville d'Empire. Ce développement sera accompagné par une forte présente religieuse et économique dont témoigne encore aujourd'hui son riche patrimoine civil et religieux.

    Ce trop modeste ouvrage - il ne compte que 50 pages - aborde les actes fondateurs de la ville à partir de sources documentées et analysées avec compétence. Il mérite toute l'attention des Mussipontins - et de tous les Lorrains ! - d'autant plus qu'il est enrichi d'une abondante iconographie et admirablement servi par une mise en page soignée.

     

    ‡ Pont-à-Mousson au Moyen Âge, origines et développement d'une ville neuve, Jean-Pierre Bardot, éditions Musée Au fil du papier - Ville de Pont-à-Mousson, 2011, 50 p., ill. (12 €).

  • Prisonniers de guerre et travailleurs forcés d'Europe de l'Est en Moselle (1941-1945)

    trou de memoire.jpgNous croyons tout savoir sur la Seconde Guerre mondiale en Moselle. Nous connaissons l'Annexion, le sort des Malgré-Nous, nous commémorons le sacrifice des libérateurs américains. Mais, dans l'ombre, en arrière-plan, nous avons oublié des figurants. Ils étaient pourtant bien visibles, ils étaient pourtant partout. Ce sont les Slaves. Les uns sont prisonniers de guerre, capturés sur le front russe. Les autres, travailleurs forcés, ramassés dans les campagnes de Pologne, d'Ukraine et de Russie. Répartis dans toute la Moselle annexée, ils rempliront au moins cent cinquante camps. Ils seront environ 70000, envoyés dans les mines, les usines, les villes et les campagnes...

    Pour la première fois, des historiens nous racontent leur histoire. Ils donnent la parole aux rescapés, rapportent le régime de ségrégation, la répression, les exécutions sommaires. Mais aussi la solidarité des Lorrains, les risques encourus.

    C'est aussi une quête archéologique. Quelles traces ont-ils laissé ? Camps en ruines, lettres perdues, immigration silencieuse, identité niée... jusqu'aux charniers ignorés. Au moins 9200 Soviétiques ont disparu en Moselle annexée. Près de 4000 attendent toujours une sépulture décente. Ce sont nos trous de mémoire.

     

    ‡ Trous de mémoire. Prisonniers de guerre et travailleurs forcés d'Europe de l'Est (1941-1945) en Moselle annexée, Cédric Neveu, Christine Leclercq, Alexandre Méaux, Olivier Jarrige, éditions Serpenoise, 2011, 255 p., ill. (29 €).

  • En souscription : "Mon histoire avec le Roi de Pologne, Stanislas Leszczynski"

    la ferté imbault.jpgEn étudiant le château de Lunéville, Jacques Charles-Gaffiot a renouvelé un grand nombre des sources ordinairement employées jusqu'alors pour évoquer les charmes du Versailles lorrain.

    Le fonds Estampes, conservé dans celui des archives privées aux Archives nationales, mérite à son tour d'être ouvert pour y découvrir le récit inédit et presque totalement inconnu, de deux séjours effectués à Lunéville en 1747 par son rédacteur, la propre fille de l'éminente Madame Geoffrin qui règne à Paris sur l'univers des Arts et des Lettres, la marquise de La Ferté-Imbault (1715-1791). Celle-ci avait été conviée à accompagner Louise-Adélaïde de Bourbon-Conti sur le chemin de Plombières, avec la dame d'honneur de cette dernière, la comtesse de Tournemine.

    A deux reprises nos voyageuses séjournent auprès de Stanislas devenu veuf quelques mois plus tôt. Demeuré toujours volage, le monarque succombe à l'attrait de ses visiteuses et déploie le jeu de la séduction pour retenir auprès de lui de si gracieuses personnes... Un projet de mariage est même envisagé à Versailles.

    L'iconographie inédite de l'ouvrage illustre de manière originale une part du caractère du duc de Lorraine et de Bar alors âgé de 70 ans, tiraillé entre toutes ces "dames de volupté", devenues bien vite rivales de la marquise de Boufflers !

    Marquise de La Ferté-Imbault, Mon histoire avec le Roi de Pologne, Stanislas Leszczynski, Jacques Charles-Gaffiot et Maurice Hamon (présentation par) : ouvrage de 60 pages, 20 illustrations et documents en couleur, couverture cartonnée et brochée, 22,5 x 19 cm, en souscription jusqu'au 31 mai 2011.

    ‡ Commande à envoyer avec le règlement (32 € + 3 € de port) à : Jacques Charles-Gaffiot, 51 rue des Archives, 75003 PARIS.

  • Metz : oratorio pour une cathédrale

    cathedrale metz.jpgC'est une longue et belle histoire que celle de la cathédrale de Metz. Une histoire qui commence au IIIe siècle avec la victoire de saint Clément sur le Graoully et se poursuit jusqu'à nos jours.

    La cathédrale Saint-Etienne, telle que nous la voyons aujourd'hui, a succédé à deux édifices : un oratoire modeste consacré au martyre Etienne et embelli au cours des siècles, puis une cathédrale au goût du Xe siècle, voulue par l'évêque Thierry Ier. Le XIIIe siècle mettra l'édifice au goût du jour en lui imprimant le nouveau style venu des grandes cathédrales françaises. La proximité avec une collégiale dédiée à Notre-Dame-la-Ronde entravait le développement vers l'ouest ; ainsi s'explique l'implantation des tours entre les deux espaces cathédrale et collégiale et la silhouette ramassée de l'actuelle édifice.

    Au XVIIIe siècle, Jean-François Blondel la dote d'un portail classique. Celui-ci devenu inopportun après 1870, la cathédrale sera dotée d'un porche néo-gothique.

    La sculpture est omniprésente au travers des diverses frises de feuillages, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Le porche de Notre-Dame, bien que restauré en grande partie, insère en un espace étroit le programme des portails des grandes cathédrales.

    L'intérieur de l'édifice n'est qu'éblouissement et lumière : 42 mètres de hauteur et 6500 m² de vitraux devraient fournir une place de choix à cette cathédrale encore trop méconnue.

    Parce qu'une cathédrale n'est jamais achevée, parce que chaque siècle apporte sa contribution à son élaboration et à son évolution pour la plus grande gloire de Dieu, son histoire ne peut pas être oubliée.

     

    ‡ Metz. Oratorio pour une cathédrale, Marie-Antoinette Kuhn-Mutter, éditions Serpenoise, 2011, 159 p., ill. (30 €).

  • Nicolas Psaume, un évêque de Verdun pionnier de la Réforme catholique au XVIe siècle

    lotharingia 17.jpgLa revue annuelle de la Société Thierry Alix, Lotharingia, présente dans son numéro 17 une étude du Père Bernard Ardura, président du Comité pontifical des Sciences historiques, consacré à Nicolas Psaume, un Prémontré devenu évêque de Verdun au siècle du concile de Trente.

    En quatorze chapitres, le Père Ardura présente la vie et l'oeuvre immense de cet évêque lorrain pionnier de la Réforme catholique au XVIe siècle. Cette étude historique fouillée et largement documentée aborde la vie familiale et la vocation de l'abbé réformateur, son rôle dans l'ordre de Prémontré et dans le diocèse de Verdun, son action lors du concile de Trente, la réforme de l'Eglise de Verdun, sa position lors des guerres de religion vis à vis des Réformés. Son rôle de pasteur d'âmes est particulièrement analysé.

    Le catalogue de l'oeuvre imprimée de Nicolas Psaume ainsi qu'une bibliographie sur l'évêque de Verdun complètent utilement cette remarquable livraison de Lotharingia.

     

    ‡ Nicolas Psaume pionnier de la Réforme catholique, Bernard Ardura, Lotharingia n° XVII, 2010, Société Thierry Alix, Nancy, 174 p., ill. (38 €).

    >> A commander à : Société Thierry Alix, Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, 1 rue de la Monnaie, 54000 Nancy.

  • "Le Pays Lorrain" de printemps est paru

    pays lorrain mars 2011.jpgLa revue trimestrielle du Musée Lorrain et des pays Lorrains, Le Pays Lorrain, est paru. Encore un riche sommaire pour ce numéro de printemps dans lequel le patrimoine artistique et l'histoire de la Lorraine sont largement mis en valeur :

    - la salle à manger d'Emile Gallé pour Henry Vasnier

    - Les hommes noirs, un vase parlant d'Emile Gallé et Victor Prouvé

    - le journal d'une jeune Nancéienne vers 1900

    - l'académie nationale de Metz : 250 ans d'histoire en Lorraine

    - le tympan du portail de la chapelle des Templiers de Libdeau

    - un entrepreneur au XVIIIe siècle : Jean Serrier

    - un voyage-pèlerinage du général De Gaulle à Notre-Dame de Sion

    - la paire d'escarpins de la momie du musée du château de Lunéville

    Et les compte rendu des journées d'études, les chroniques régionales habituelles, la recension des livres et revues...

     

    ‡ Le Pays Lorrain (10 € le numéro) en vente au Musée Lorrain, Palais ducal, 64 Grande-Rue, 54000 NANCY.

  • La Gazette Lorraine n° 81

    gazette lorraine 81.jpgLa Gazette Lorraine de printemps est parue. Toujours fidèle à sa ligne éditoriale centrée sur le patrimoine et l'environnement en Lorraine, elle inaugure avec cette livraison printanière une nouvelle série de promenades historiques et patrimoniales qui mènera le lecteur-visiteur hors des frontières administratives de notre région. Ces promenades guideront vos pas vers des territoires qui appartinrent un jour à l'espace lorrain. Aujourd'hui : Saint-Hyppolyte, en Alsace.

    A découvrir encore dans ce numéro : l'association Floraine, le jardin d'Adoué à Lay-Saint-Christophe, les paysages sous nos pieds, l'hôtel des Deux Sirènes à Nancy, le château sauvé de Hombourg-Haut, le vitrail à sauver de Flavigny-sur-Moselle...

     

    ‡ Vente au numéro (5,50 € le numéro) et abonnement auprès de : La Gazette Lorraine, 44 avenue du Château, 54600 VILLERS-LES-NANCY ou gazetlor@club-internet.fr

  • Sur les traces de Charles de Foucauld en Lorraine

    ch de foucauld.jpgCe sympathique livret est le fruit du travail d'un groupe de Lorrains qui ont voulu en savoir plus sur un de leurs compatriotes et mieux le faire connaître. Nous voulons parler du Père Charles de Foucauld.

    Les auteurs nous convient à un parcours "initiatique" sur les pas de Charles de Foucauld. Avec lui, le lecteur refait le voyage en Lorraine, visite les lieux où l'ermite de l'Atlas a vécu sa prime jeunesse puis son adolescence. De Mirecourt à Pont-à-Mousson en passant par Nancy, Lunéville, Plombières-les-Bains, Gérardmer et Saint-Dié, nous suivons pas à pas le Père de Foucauld dans sa famille et chez ses amis.

    Cette brochure présente plusieurs photos d'époque, des extraits d'écrits et des prières attribués à Charles de Foucauld. Elle aidera chacun à découvrir sa personnalité complexe : adolescent doué très attaché à sa famille, jeune officier souffrant du désaveu de celle-là même qui l'a mis sous tutelle, missionnaire cherchant moins à convertir qu'à aimer, fondateur d'une famille spirituelle qui n'a vu aucun disciple de son vivant et, enfin, géographe, linguiste et ethnologue reconnu.

    Un vrai pèlerinage pour guider nos pas dans un itinéraire humain et spirituel étonnant.

     

    ‡ Sur les traces de Charles de Foucauld en Lorraine, collectif, 2011, ill. (5 €).

    ‡ Pour commander le livret, utilisez le bon de commande ici : commande charles de foucauld en lorraine.pdf

     

  • La sorcière de la Vologne

    sorcière vologne.jpgCe livre n'est pas une oeuvre d'imagination. C'est l'histoire d'une femme qui recherchait le bien de ses semblables à une époque où guerres et épidémies répandaient leur cortège de malheurs, où le fantastique imprégnait les réalités quotidiennes, où les savoir-faire féminins tuaient souvent aussi.

    Claudette Clauchepied est mort brûlée vive sur un bûcher à Bruyères, dans les Vosges, le 4 avril 1601. Elle allait avoir 66 ans.

    Construit une base archivistique solide, ce récit ouvre au lecteur le monde des campagnes lorraines. Il dévoile des comportements et des façons de penser authentiques. Le parler est réellement celui des gens du XVIe siècle et non un discours contemporain remanié en fonction d'hypothèses. Préservée des clichés et des déformations folkloriques, la vie de Claudette Clauchepied révèle les racines d'une violence qui a longtemps secoué les communautés rurales. Son procès le montre amplement. Il peut d'ailleurs être consulté aux archives départementales de Meurthe-et-Moselle à Nancy.

     

    >> La sorcière de la Vologne. Le destin d'une guérisseuse du XVIe siècle, Jean-Claude Diedler, Les éditions de Paris/Max Chaleil, 304 p. (20 €).

  • Le chevalier de Pange

    chevalier de pange.jpgIls étaient six frères. Ils aimaient la poésie, le théâtre, la musique. Ils rêvaient de liberté et de justice. La Révolution les a séparé.

    Alors que Louis de Pange se fait tuer pour Dieu et le Roi en Vendée, François de Pange soutient la République. Quand André Chénier monte à l'échafaud, Marie-Joseph Chénier siège avec Robespierre à la Convention. Avec eux, nous revivons les derniers éclats de la monarchie et les fureurs de l'enfantement d'une nouvelle France.

    Cette fresque romanesque et tragique s'attache particulièrement au destin du plus jeune. Issu d'une vieille famille lorraine, François de Pange passe son enfance et sa jeunesse au sein de la haute société parisienne. A vingt-quatre ans, engagé dans les événements révolutionnaires, il affirme avec force la souveraineté de la Nation avant de dénoncer les abus commis en son nom.

    Le poète André Chénier et Germaine de Staël ont aimé le chevalier de Pange qui, malgré les désillusions et les épreuves, conservera jusqu'au bout l'amour de la justice, le courage et la générosité.

     

    ‡ Le chevalier de Pange ou la tragédie des frères, Edith de Pange, éditions Serpenoise, 2011, 369 p., ill. ( 27 €).

  • Clairlieu, empreinte d'une abbaye

    clairlieu.jpgL'auteur, le Père Paul-Christian Grégoire, propose à ses lecteurs une agréable monographie sur l'histoire de l'abbaye cistercienne de Clairlieu.

    Etablie sur le territoire de Chaligny, à une quinzaine de kilomètres au sud de Nancy, depuis 1151, les moines cisterciens de l'abbaye comtoise de Bithaine, huitième fille de Morimond, seront invités en 1159 par le duc Mathieu Ier de Lorraine à construire sur son fief de Villers-lès-Nancy au lieu-dit Amelum une abbaye qui prit le nom de Clairlieu. De moyenne importance, ce monastère est tombée en commende pendant une soixantaine d'années à la fin du XVIe siècle. Mais, dès le début du siècle suivant, la fondation religieuse eu la bonne fortune d'être gouverné par dom Jean Martin, un abbé exceptionnel fort estimé dans l'Ordre.

    Le champenois Jean Savine, à l'invitation de l'abbé Martin, installa une imprimerie à Clairlieu. L'abbé disparu, l'abbaye a été entraînée dans les hostilités entre la France et la Lorraine, et elle connut des heures dramatiques. La Révolution l'a définitivement effacée du paysage religieux lorrain.

    Quelques restes du monastère ont été dégagés et mis en valeur dans un parc archéologique à proximité du lotissement moderne qui perpétue désormais depuis 1970 le souvenir de cette vieille abbaye cistercienne lorraine.

     

    ‡ Clairlieu. Empreinte d'une abbaye, Paul-Christian Grégoire, éditions Serpenoise, 2011, 115 p., ill. (12 €).

  • Jésus de Nazareth, par Benoît XVI

    jesus de nazareth.jpgEn ce temps de Carême, nous faisons une petite exception à notre recension habituelle d'ouvrages lorrains en présentant le dernier ouvrage du pape Benoît XVI : Jésus de Nazareth.

    Le Souverain Pontife renoue, avec cet ouvrage, avec un genre littéraire où il est à l'aise : le grand exposé sur la foi. Dans ce cadre, il se détache de l'actualité et son propos gagne en liberté. Avec une sorte de force paisible et équilibrée, le Saint-Père ouvre donc à nouveau le dossier "Jésus". Mais pour autant, cette tranquillité de ton n'entame pas la gravité et l'importance du sujet. Il ne s'agit en effet rien de moins que du coeur du christianisme, les derniers moments du Messie, sa Passion, sa mort et sa résurrection. Les question-clé de la foi.

    Ce livre de théologie biblique se laisse découvrir à travers des chapitres accessibles à tous qui ouvrent autant la réflexion que la méditation. En ce sens, le livre répond tout à fait aux attentes d'un lecteur moderne qui n'est pas féru de science théologique mais veut en savoir d'avantage.

    Au final, Benoît XVI ne cède pas dans cet ouvrage à une démonstration de foi expansive ou affective. Il se montre plus proche de la paix bénédictine que du débordement charismatique. Il n'hésite pas parfois pourtant à partager sa vision méditative. Ainsi, de cette belle méditation sur le visage de Jésus crucifié, qui renvoie à toutes les victimes, tous les souffrants de ce monde. Ou dans la finale de l'ouvrage qui ouvre sur une invitation à l'espérance spirituelle. Ce qui manque sûrement le plus au monde actuel.

     

    >> Jésus de Nazareth. De l'entrée à Jérusalem à la Résurrection, Benoît XVI, éditions du Rocher, 2011, 352 p. (22 €).

  • Haute-Marne 1900 vue par ses photographes

    haute marne,bourbonne les bains,bassigny,photographies,bruno théveny,1900Pour le plaisir des yeux, Bruno et Jean-Michel Théveny proposent un nouveau voyage au début du XXe siècle avec les plus beaux clichés des meilleurs photographes haut-marnais.

    Ils sont nombreux à nous avoir laissé de remarquables témoignages photographique : de Lucien Merger à Hortes, auquel un important chapitre est consacré ici, à Abel Maugras de Bourbonne-les-Bains, en passant par les éditeurs Alexandre Gauthier à Saint-Dizier, Alphonse Pourtoy à Chaumont, ou Paul Mongin à Langres. Beaucoup faisaient aussi de la photo par passion comme Léon Fyot à Farincourt ou Léon Aubry à Aubepierre-sur-Aube. Quand à Louis Guillemin, il assista à l'atterrissage du Zepplin L49 à Serqueux, à quelques kilomètres de Bourbonne, en 1917. N'oublions pas les nombreux prêtres qui saisissaient leurs fidèles ou les cérémonies religieuses sur papier photo : l'abbé Lassalle à Genevrières, l'abbé Chaumette à Malroy, ou encore l'abbé Haquin à Illoud qui immortalisa les célèbres Tantaloches du Bassigny, mi-bohémiens, mi-vanniers.

    Avec près de 350 clichés, cartes postales et documents anciens, l'ouvrage invite le lecteur à redécouvrir cette Haute-Marne à la Belle Epoque... et le Bassigny si proche de la Lorraine historique.

     

    >> Haute-Marne 1900 vue par ses photographes, Bruno et Jean-Michel Théveny, éditions Dominique Guéniot, 2011, 255 p., ill. (34 €).

  • La Nouvelle revue lorraine n° 7 est parue

    Tous les deux mois, La Nouvelle revue lorraine vous donne rendez-vous avec la Lorraine, son histoire, son patrimoine, ses traditions et son terroir. Ce numéro de printemps ne déroge pas à la ligne éditoriale ! Zoom sur le riche sommaire :

    NRL7.jpg- la tradition du linge haut de gamme dans les Vosges

    - que sont nos usoirs devenus ?

    - le lavoir de Millery

    - la pharmacie des jésuites à Pont-à-Mousson

    - le vertueux Cange ou le commissionnaire de Saint-Lazare

    - le cardinal Eugène Tisserant

    - un guinéen héros de la Résistance vosgienne

    - le château de Lunéville

    - le crucifix d'or du château de Darnieulles

    - Xavier Alphonse Monchablon s'expose à Hennezel

    - proverbes lorrains

    ... et bien d'autres articles et anecdotes... et  les traditionnelles rubriques : l'éditorial de Jean-Marie Cuny, les info's lorraines, les livres...

     

    ‡ En vente en librairie ou par abonnement en envoyant ses coordonnées postales et le règlement (36 € pour 6 numéros) à : Jean-Marie CUNY, LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.

  • Mémoires de Valentin Jamerey-Duval ou l'enfance et éducation d'un paysan au XVIIIe siècle

    jamerey duval.jpgDocument unique sur le malheur paysan et la vie dans les campagnes au XVIIIe siècle, les Mémoires de Valentin Jamerey-Duval ont été écrits par un fils de paysan qui a connu, dans son enfance orpheline, la faim, le froid et la misère. C'est un témoignage paysan et non sur les paysans, rendu possible parce que le jeune Valentin apprendra à lire et à écrire au hasard d'un séjour chez des religieux et que, protégé du duc de Lorraine dont il deviendra le bibliothécaire, il ira étudier à l'université jésuite de Pont-à-Mousson.

    C'est l'histoire aussi d'une enfance misérable, d'une lente émergence de la peur, de la superstition et de la faim vers le savoir, la culture, le bonheur. Tout en dénonçant une noblesse égoïste et enfermée dans la défense de ses privilèges, Valentin Jamerey-Duval donne les preuves de son appartenance au monde intellectuel intégré grâce au soutien d'hommes de la cour du duc de Lorraine.

    Bourguignon de naissance, il fuit son enfance malheureuse en se fixant en Lorraine, au hasard de sa vie errante. Berger dans les Vosges, il est recueilli par des ermites de Deneuvre qui lui permettent d'accéder à l'instruction. En 1716, à l'occasion d'une rencontre avec le duc Léopold, ce dernier le prendra sous sa protection. Poursuivant son instruction, Léopold lui confie sa bibliothèque. En 1737, il suit le duc François III devenu grand-duc de Toscane où il s'occupe du transfert de la bibliothèque de Lunéville. Puis ce sera le Cabinet des médailles et monnaies viennois lorsque François-Etienne de Lorraine devient l'empereur François Ier de Lorraine-Habsbourg. Jamerey-Duval décède à Vienne en 1775.

     

    >> Valentin Jamerey-Duval. Mémoires. Enfance et éducation d'un paysan au XVIIIe siècle, Jean-Marie Goulemot (présentation par), éditions Minerve, 2011, 326 p. (24 €).

  • La statuaire johannique, tome 2 : en souscription jusqu'au 25 avril 2011

    Jeanne d'Arc Châtillon sur saône.jpgBernard Mugnier est devenu "le" spécialiste de la statuaire johannique en France et, tout particulièrement, en Lorraine.

    Après son premier opus consacré à La statuaire johannique du XVIe au XXe siècle, il propose à tous les amateurs d'histoire johannique le second tome dans lequel il présente notamment les différents sculpteurs et leurs oeuvres, la production industrielle des statues de Jeanne d'Arc et les techniques de restauration et copie de statues.

    L'ouvrage sera une belle mise en bouche pour se préparer aux festivités du 6ème centenaire de la naissance de notre Jeannette qui sera commémoré en 2012.

     

    >> Pour souscrire, il suffit de renvoyer le bulletin ci-dessous avec votre règlement à : Bernard Mugnier, La Lysardière, 6 rue de Verdun, 70000 VESOUL.

    statuaire johannique t2.jpg