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jacques charles gaffiot

  • Jean-Baptiste Soyer, peintre miniaturiste lorrain (1752-1828)

    Jacques Charles-Gaffiot, ardent défenseur du patrimoine lunévillois et animateur du Centre d'études et de recherches sur les collections de la Maison de Lorraine et du roi de Pologne, signe ici la première biographie de Jean-Baptiste Soyer, peintre miniaturiste né à Nancy en 1752 - et décédé à Saint-Nicolas-de-Port en 1828 -, artiste complétement méconnu. Les auteurs font œuvre de justice en rendant hommage au talent de ce Lorrain et à son abondante production qui fut, trop souvent, attribuée de façon erronée à d'autres miniaturistes plus en vogue.

    L'ouvrage est également un catalogue raisonné de ses oeuvres qui, pour la plupart, appartiennent à des collections particulières.

    Cette biographie est le fruit d'un patient travail d'analyse et de comparaisons des productions de J.-B. Soyer réalisé en collaboration avec l'association des Amis de Lunéville, Thierry Jaegy et Laurent Theoleyre.

     

    ‡ Jean-Baptiste Soyer, peintre miniaturiste lorrain (1752-1828), Thierry Jaegy, Laurent Theoleyre et Jacques Charles-Gaffiot, Les Amis de Lunéville - Centre d'études et de recherches sur les collections de la Maison de Lorraine et du roi de Pologne, 2017, 129 p., ill. (38 €). Disponible auprès des Amis de Lunéville, 1 rue Général Leclerc, 54300 Lunéville.

  • Autigny-la-Tour (88) : une pierre antique découverte dans la cave du château

    Un fragment d’inscription antique inédite vient d’être découvert fortuitement lors de travaux dans la cave du château d’Autigny-la-Tour. Un ex-voto plutôt rare.

    C’est un bloc gravé dans une maçonnerie, pour être intégré dans un monument. « C’est mon cousin, Jean-Jacques Gaffiot, qui est archéologue, qui en a fait la traduction. » Jacques-Charles Gaffiot est historien de l’art. Commissaire d’exposition (on lui en doit une cinquantaine au total, dont deux au château de Versailles), il est également collectionneur : « Ma grand-mère m’a donné le goût de tout cela. C’est un héritage que j’essaie de transmettre », sourit-il depuis le château d’Autigny-la-Tour, dont il est copropriétaire avec ses cousins et neveux, eux, les Gaffiot originaires d’Arc-et-Senans en Franche-Comté, et la famille Milvaux qui a un berceau de famille en Picardie.

    C’est là qu’a été retrouvée cette pierre antique, datée du IIe ou IIIe siècle ap. J.-C. « Elle obstruait un accès à un puits. On l’a retrouvée dans la cave du château et, en la transportant, avons découvert ces inscriptions en lettre capitales, belles lettres classiques sur trois lignes. » Sur la première ligne, on peut y lire « OSM » puis « ANUS » sur la seconde et enfin, « VSLM » sur la troisième ligne.

    Les spécialistes que sont les deux cousins Jean-Jacques et Jacques-Charles Gaffiot ont traduit : Osm pour « Rosmerta », du nom de cette déesse de la religion celtique gauloise dont le culte est parfois associé à Mercure – et qui était vénérée à Soulosse, village tout proche – ; « Anus » pour la fin d’un patronyme extrêmement répandu à l’époque et « VSLM » pour « Votum Soluit Libens Merito ». Autrement écrit : « acquittement du mérite librement d’un vœu exaucé. »

    C’est donc pour rendre hommage à la divinité que cette pierre appartenant à un bloc plus conséquent, vraisemblablement un monument, a été gravée. Il est vraisemblable que le reste de la construction se trouve non loin de là, quelque part, soit dans un musée du département, soit à Soulosse-sous-Saint-Elophe, d’où cette pierre de réemploi au moment de la construction du château, pourrait avoir été extraite. « A moins que la cave du château d’Autigny n’ait été construite sur les ruines d’un temple dédié à Rosmerta ! » et l’abondance qu’elle symbolisait autrefois, imagine sans trop y croire Jacques-Charles Gaffiot. Si tel devait être le cas, il y aurait fort à parier que soient ordonnées des fouilles sur les fondements mêmes de ce monument classé.

    Dans tous les cas, la découverte d’une inscription romaine dans une cave construite au XVIIIe siècle n’est pas si fréquente. Une « petite découverte » qui pourrait trouver toute sa place dans le musée archéologique de Soulosse-sous-Saint-Elophe, installé là, à un jet de pierre d’Autigny-la-Tour.

    Parmi les curiosités sur ces 3 ha classés à l’inventaire des Monuments historiques de ce château qui fut d’abord une dépendance de la maison du châtelet de Harchéchamp : ce vaste parc et surtout ce bassin alimenté par un canal souterrain, dérivation du Vair qui arrose ce village de 180 habitants. Un droit d’eau existe au château depuis sa construction, au XIIe siècle quand il s’agissait de protéger le fruit du travail de ces deux moulins accrochés au Vair. Mais il semble que ce « privilège » se tarisse… « Tout le parc est en train de se dégrader », regrette Jacques-Charles Gaffiot qui montre ce bassin qui, avec celui du château de Lunéville, constitue les deux uniques canopes de ce type en Lorraine. Ancienne propriété du comte de Mauléon-la-Bastide, le château qui allait tomber dans le giron du comte de Gondrecourt-le-Château, fut également aux mains du comte hongrois Kinigl, qui séjourna là du temps du duc Léopold. « L’idée était de reconstituer le canope de la Villa Hadriana », cette villa antique bâtie au IIe siècle par l’empereur Hadrien, sur 120 ha, à une trentaine de kilomètres de Rome. « Il s’agissait de recréer le bassin tel qu’il en existe un autre à Lunéville et l’alimenter grâce au Vair. » L’appel sera-t-il entendu ?

    [Vosges Matin]

  • "La Sainte Couronne d'épines, une passion française", une conférence de Jacques Charles-Gaffiot

  • Une passion française : la Couronne d'épines

    couronne épine.jpgSur fond de Croisades, de monarchie, de piété, la Sainte-Chapelle incarne au plus haut point cette passion de la France pour l'Evangile qui a défini son histoire. C'est l'épopée d'un culte en plein renouveau que raconte ce livre, qui est aussi un guide. L'odyssée également d'une relique, de Jérusalem à Paris, de l'Antiquité et du Moyen Âge à nos jours.

    En recevant le 10 août 1239 la Couronne d'épines, le roi Louis IX pense d'ailleurs que le royaume tout entier en est le vrai reliquaire. En alliant la couronne des lys à l'instrument de torture du Christ, le jeune souverain ne cherche pas seulement à faire son salut, il inscrit dans la symbolique même du pouvoir que gouverner est servir. La vénération de la Sainte Couronne devient ainsi un acte fondateur engageant tous ceux qui auront la charge du peuple. Elle marque que toute autorité vraie est d'abord sacrificielle.

    Aujourd'hui exposée dans le Trésor de la cathédrale Notre-Dame de Paris, la relique connaît une vénération grandissante, faisant de ce diadème de dérision l'un des symboles les plus forts de l'administration idéale. En relisant son histoire, on découvre son actualité.

    Un ouvrage bienvenu en cette année du 8ème centenaire de la naissance de Saint Louis.

    L'auteur, Jacques Charles-Gaffiot, est l'animateur du Centre d'études et de recherches sur les collections de la Maison de Lorraine et organisateur d'expositions d'envergure internationale.

     

    ‡ Une passion française : la Couronne d'épines, Jacques Charles-Gaffiot, éditions du Cerf, 2014, 157 p., ill. (12 €).

  • A propos de la disparition d'une statue du duc Charles V

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  • 12 septembre 1683 : Charles V de Lorraine arrête la marche des Turcs

    La Lorraine commémore cette année le 330ème anniversaire de la bataille contre les Ottomans menée notamment par le duc de Lorraine Charles V devant Vienne, en Autriche. Elle mit un terme à l'invasion musulmane en Europe.

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    Charles V de Lorraine, né à Vienne le 3 avril 1643, mort à Wels (Autriche) le 18 avril 1690, fut duc de Lorraine et de Bar en titre de 1675 à 1690. Il était fils de Nicolas François, brièvement duc de Lorraine, et de Claude de Lorraine.

    En septembre 1683, avec le concours du roi de Pologne Jean III Sobieski, il attaque et vainc les Turcs qui assiégeaient Vienne depuis deux mois.

    Sur la colline du Kahlenberg, dans les environs de Vienne, le 12 septembre 1683, les 250 000 soldats turcs du grand vizir, Kara Mustafa Pacha, sont vaincus par l’armée autrichienne et allemande (70 000 hommes) commandée par le duc Charles V de Lorraine, et l’armée polonaise (30 000 hommes) du roi de Pologne Jean III Sobieski.

    Les Turcs sont forcés à une retraite désordonnée et rapide. Le sultan donne l’ordre de décapiter le grand vizir vaincu. C’est la fin de la précédente expansion turque en Europe et le début de la reconquête des pays européens occupés par les Ottomans.

    Les Turcs avaient mis le siège devant Vienne le 14 juillet 1683 et déjà une partie des remparts viennois étaient pris. Si Vienne tombait les Ottomans pouvaient poursuive leur invasion de l’Europe (Vienne est à peine à 750 km de Strasbourg !).

    Innocent XI.jpgMais plusieurs pays européens surent s’unir pour venir au secours de Vienne et conjurer la menace. Arrivées devant Vienne depuis leurs pays respectifs les forces européennes surent également, pour plus d’efficacité, décider très vite d’avoir un commandement unique centré sur le roi de Pologne. Celui-ci mena lui-même la charge de cavalerie finale décisive avec ses redoutables lanciers polonais et la cavalerie des autres pays, peut-être la plus grande charge de cavalerie de l’histoire.

    En reconnaissance pour cette victoire, le pape Innocent XI institue la fête du Saint-Nom de Marie (elle ne figure plus aujourd’hui au calendrier romain) et les boulangers viennois créent la brioche en forme de croissant (l’emblème mahométan !) pour commémorer l’évènement. Désormais, ne mangeons plus nos croissants sans une pieuse pensée pour les valeureux défenseurs de l’Europe chrétienne qui surent s’unir pour arrêter et faire refluer cette invasion turque ce 12 septembre 1683.

    Et vive le duc de Lorraine Charles V !

    * * *

    La statue du duc Charles V déposée dans la chapelle des Cordeliers de Nancy retrouvée chez un antiquaire parisien : vicissitudes d’un chef d’œuvre lorrain

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    Statue du duc de Lorraine Charles V, début XVIIIe s.

    (hauteur 181 cm, 57 cm x 57 cm, pierre de Savonnières).


    La présence de la statue dans la chapelle des Cordeliers de Nancy est attestée en 1848, dans l’ouvrage de Jean Cayon, Histoire physique, civile, morale et politique de Nancy, publié à Nancy chez Cayon-Liébault, p. 118.

    Une étude de l’abbé Guillaume publiée dans le Bulletin de la Société d’archéologie lorraine (t. TT n° 1, Nancy, 1851) en donne l’origine.

    Sous la Restauration, M. Noël, notaire honoraire, proposa l’érection d’un monument dédié à la mémoire de Léopold. Une souscription fut lancée en 1828. Le roi Charles X offrit le marbre destiné à réaliser un buste et la ville de Nancy offrit deux grandes statues représentant l’Espérance et la Foi de Bagard pour encadrer le monument qui provenaient du mausolée de Jean des Porcelets de Maillane, évêque de Toul de 1607 à 1624, édifié dans l’église du collège des Jésuites à Nancy.

    La révolution de 1830 suspendit le projet.

    M. Noël reprit ensuite son projet avec l’aide de Chatelain, architecte du département, et le 21 novembre 1840 le cénotaphe fut inauguré dans la chapelle des Cordeliers. Le buste de Léopold fut sculpté par Lépy pour le prix de 1 200 F.

    Après avoir achevé ce premier ouvrage, Noël souhait édifier un monument à la mémoire de Charles V, il acheta sur les instance du marquis de Ludres et de divers souscripteurs du monument de Léopold au marbrier Michel, pour 200 F., la statue de Charles V en « costume de guerrier romain » qu’il fit placer sur un socle, en face de la chaire de l’église des Cordeliers.

    Des cartes postales des années 1930 reproduisent les images des deux mausolées.

    A quelle date, ces monuments furent-ils détruits ?

    En tout cas, le buste en marbre blanc de Léopold a sans doute été offert au musée de Lunéville pour être placé à l’entrée de la porte du musée municipal dans le vestibule aménagé au-dessus de l’escalier sud du château. Par miracle, il a été préservé du feu en 2003. Il est à présent oublié dans les réserves.

    Quant aux deux statues de Bagard et celle de Charles V, que sont-elles devenues ? Dans quelles conditions Charles V est-il sorti des collections du Musée lorrain. Acquis par souscription publique, l’œuvre était devenue inaliénable.

    Voici 7 ou 8 ans, la statue de Charles V était présentée chez un grand antiquaire parisien.

    lorraine,autriche,saint empire,turcs,musulmans,charles v,duc de lorraine et bar,innocent xi,jacques charles gaffiotEn 2012, la découverte d’une carte postale du monument de Charles V dans la chapelle des Cordeliers a permis de faire le rapprochement et de localiser la statue.

    Le duc Charles V, malgré quelques mutilations, a encore beaucoup d’allure. Il se masque désormais sous l’identité de Louis XIV chez un marchand d’Ile-de-France. Attribué à l’entourage de Martin van den Bogaert (1637-1694), dit Martin Desjardins, qui réalisa une statue à l’antique du Roi-Soleil représenté également en pied, Charles V - alias Louis XIV - est proposé au prix de 380 000 euros.

    Cette œuvre, composée à l'extrême fin du XVIIe siècle ou au tout début du XVIIIe, sans doute vers 1700, au moment du retour en Lorraine des cendres du souverain primitivement inhumé à Innsbruck en 1690, est à rapprocher de celle qui ornait autrefois le modeste monument élevé en l'honneur du père de Léopold de Lorraine dans la chapelle des Cordeliers de Nancy.

    Réalisée en pierre de Savonnières (Meuse), l’œuvre peut davantage être attribuée au Lorrain Rémy-François Chassel (1665-1752) dont on connaît un superbe buste en marbre, passé en vente en juillet 2011 à Monaco.

    Comme on le voit, la statue de duc Charles V du Musée lorrain n’est pas perdue pour tout le monde… Et son retour en Lorraine serait le bienvenu !

    [source : Jacques Charles-Gaffiot]

     

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    [ER]

  • Visitez "Le Trésor du Saint-Sépulcre" avec les Amis du Musée d'Epinal

    st sepulcre.jpgLe château de Versailles accueille du 16 avril au 14 juillet 2013 l’exposition « Le Trésor du Saint-Sépulcre », dont le commissariat est assuré par Jacques Charles-Gaffiot, historien et amateur d’art bien connu des Lorrains pour son action en faveur de la connaissance de la Maison de Lorraine et du mobilier du château de Lunéville.

    Renfermant des objets aussi symboliques que l’épée et les étriers de Godefroy de Bouillon, le Trésor du Saint-Sépulcre est constitué d’extraordinaires œuvres d’art destinées à rehausser la splendeur de la basilique du Saint-Sépulcre ainsi que de celles de Bethléem puis, plus tard, de Nazareth.

    Adressés tout au long de l’histoire par des fidèles et des pèlerins, ces présents témoignent d’une grande diversité. Les plus insignes d’entre eux furent offerts par les principaux souverains européens. Pour la France, les Bourbons perpétuent cette tradition : ainsi Louis XIV fait-il expédier de somptueuses pièces d’orfèvrerie. En 1686, la Sérénissime République de Gênes offre un des plus extraordinaires ornements jamais réalisés, brodés de fil de soie polychrome. Mais, plus encore que toutes les autres nations, l’Espagne déploie un faste culminant dans une orfèvrerie d’or massif qui peut être jugée sans équivalent dans le monde.

    Les Amis des musées et de la Bibliothèque multimédia intercommunale d’Epinal organisent un voyage à Versailles le 20 avril 2013 avec visite de l’exposition « Le Trésor du Saint-Sépulcre » et du château de Versailles.


    ‡ Pour s’inscrire, imprimer ou recopier le formulaire ci-joint et envoyez-le avant le 6 avril accompagné du règlement à : Dr Pascal SCHMIDT, 20 quai des Bons-Enfants, 88000 EPINAL

    ‡ Bulletin de réservation ici Réservation voyage Versailles_Le Trésor du Saint-Sépulcre.pdf

  • Charles Alexandre de Lorraine, dernier duc de Lorraine

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    [Est Républicain]

  • Charles-Alexandre de Lorraine, un prince en sa maison

    lorraine,lunéville,charles alexandre de lorraine,jacques charles gaffiot,association des amis de lunéville,duc de lorraineVoilà le résultat d'un rendez-vous manqué. Cet ouvrage aurait dû être le support d'une exceptionnelle exposition présentée au château de Lunéville consacrée à Charles-Alexandre de Lorraine à l'occasion du tricentenaire de sa naissance. Mais les circonstances en ont décidé autrement...

    Quoi qu'il en soit l'association des Amis de Lunéville, créée au lendemain du sinistre qui ravagea le château de Léopold en 2003, associée au Centre d'études et de recherches sur les collections de la Maison de Lorraine et du roi de Pologne, oeuvre depuis cette date à la redécouverte d'un exceptionnel patrimoine mobilier et artistique dispersé en 1737, au moment du départ de François III, puis en 1766 à la mort de Stanislas Leszczynski.

    Fruits des recherches entreprises, notamment par Jacques Charles-Gaffiot, ce catalogue apporte une foule d'informations inédites ainsi qu'une iconographie renouvelée sur le sujet, ayant une ampleur sans commune mesure avec les pièces présentées lors de l'exposition de l'été 2012. L'amateur d'art et le passionné de l'histoire de la Maison de Lorraine y découvriront quantité de meubles, tableaux, médailles, dessins et autres objets qui ont marqué le quotidien du prince Charles-Alexandre dans ses résidences successives, à Lunéville et à Bruxelles.

    Beau-frère de l'impératrice Marie-Thérèse de Habsbourg et oncle de Marie-Antoinette, Charles-Alexandre de Lorraine, né à Lunéville le 12 décembre 1712, figure parmi les plus grands princes collectionneurs de son temps. Nommé gouverneur général des Pays-Bas autrichiens, il s'établit à Bruxelles qu'il hausse au rang de capitale des Arts autour du palais qu'il fait reconstruire. Passionné depuis son plus jeune âge par les sciences et les techniques, il aime aussi à dresser croquis et dessins des machines qu'il invente afin d'améliorer la vie quotidienne de ses sujets.

    Son ancienne résidence lunévilloise, la Favorite, élevée sur les plans de l'architecte Germain Boffrand au bout du parc du palais construit par Léopold, son père, est de nos jours laissée à l'abandon. Cet ouvrage souhaite aussi attirer l'attention du public et des décideurs sur ce monument qui risque de disparaître à tout jamais.

     

    ‡ Charles-Alexandre de Lorraine, un prince en sa maison, Jacques Charles-Gaffiot (dir.), Association des Amis de Lunéville - Les Editions du Net, 2012, 380 p., ill. (38 €).

  • En souscription : "Mon histoire avec le Roi de Pologne, Stanislas Leszczynski"

    la ferté imbault.jpgEn étudiant le château de Lunéville, Jacques Charles-Gaffiot a renouvelé un grand nombre des sources ordinairement employées jusqu'alors pour évoquer les charmes du Versailles lorrain.

    Le fonds Estampes, conservé dans celui des archives privées aux Archives nationales, mérite à son tour d'être ouvert pour y découvrir le récit inédit et presque totalement inconnu, de deux séjours effectués à Lunéville en 1747 par son rédacteur, la propre fille de l'éminente Madame Geoffrin qui règne à Paris sur l'univers des Arts et des Lettres, la marquise de La Ferté-Imbault (1715-1791). Celle-ci avait été conviée à accompagner Louise-Adélaïde de Bourbon-Conti sur le chemin de Plombières, avec la dame d'honneur de cette dernière, la comtesse de Tournemine.

    A deux reprises nos voyageuses séjournent auprès de Stanislas devenu veuf quelques mois plus tôt. Demeuré toujours volage, le monarque succombe à l'attrait de ses visiteuses et déploie le jeu de la séduction pour retenir auprès de lui de si gracieuses personnes... Un projet de mariage est même envisagé à Versailles.

    L'iconographie inédite de l'ouvrage illustre de manière originale une part du caractère du duc de Lorraine et de Bar alors âgé de 70 ans, tiraillé entre toutes ces "dames de volupté", devenues bien vite rivales de la marquise de Boufflers !

    Marquise de La Ferté-Imbault, Mon histoire avec le Roi de Pologne, Stanislas Leszczynski, Jacques Charles-Gaffiot et Maurice Hamon (présentation par) : ouvrage de 60 pages, 20 illustrations et documents en couleur, couverture cartonnée et brochée, 22,5 x 19 cm, en souscription jusqu'au 31 mai 2011.

    ‡ Commande à envoyer avec le règlement (32 € + 3 € de port) à : Jacques Charles-Gaffiot, 51 rue des Archives, 75003 PARIS.