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Les livres en Lorraine - Page 42

  • Manuel d'histoire de France

    histoire,france,oeuvre scolaire saint nicolas,cours moyen,école,éducation nationaleBon, autant le dire tout de suite, ce n'est pas un énième ouvrage sur l'histoire de la Lorraine que nous vous proposons. C'est beaucoup mieux que cela ! Voici un manuel d'histoire que tout parent devrait détenir pour instruire "nos chères têtes blondes" de l'Histoire (avec un grand H) de notre France. Et cela devient urgent lorsque l'on sait que le ministère de l'Education nationale réalise des coupes sombres (on devrait plutôt parler de "coupes claires" !) dans les programmes d'histoire du primaire au lycée.

    Bref, elle est bien lointaine l'époque où les enfants de France apprenaient par coeur la liste des préfectures et des sous-préfectures de tous les départements français ainsi que les dates-clés de notre histoire nationale : 496 baptême de Clovis, 1214 victoire de Bouvines, 1515 François Ier armé chevalier par Bayard à Marignan, 14 juillet 1789 prise de la Bastille...

    Au-delà des images d'Epinal, les auteurs de ce Manuel d'Histoire de France ont voulu renouer avec l'Histoire chronologique qui, seule, permet à l'enfant de situer les événements dans le temps et de comprendre l'enchaînement des faits.

    Découvrir ce passé qui nous a faits ce que nous sommes, apparaît d'autant plus nécessaire que notre époque aspire à renouer le fil du temps, ce dont témoigne le succès des reconstitutions historiques et des publications consacrées à l'Histoire.

    C'est dans ce cadre qui lui est proche et familier que l'enfant doit d'abord étudier le passé, son passé, avant de s'ouvrir aux autres cultures et civilisations.

    Les auteurs de ce manuel ont eu à coeur de fournir aux élèves du cours moyen un texte clair, agrémenté de très nombreuses illustrations et de cartes explicites afin d'aider à situer géographiquement les événements. Ils ont souhaité, dans le respect de la réalité des faits, faire connaître et mettre en valeur tous ceux qui ont forgé la France au destin et au rayonnement si particuliers.

    A mettre de toute urgence entre les mains des parents de jeunes enfants scolarisés dans le primaire !

     

    ‡ Manuel d'Histoire de France. Cours moyen, Anne de Mézeray, éditions Oeuvre scolaire Saint-Nicolas, 2011, 330 p., ill. (24 €).

  • Jules Cayette (1882-1953), créateur d'art à Nancy

    nancy,jules cayette,ecole de nancy,art nouveau,arts décoratifs,etienne martinJules Cayette naît en 1882 à Paris d'un père lorrain. Arrivé à Nancy en 1888, il est élève puis membre de l'Ecole de Nancy aux côtés des grands noms qui participèrent à ce courant artistique : Prouvé, Vallin, Grüber, Daum, Walter...

    Cayette s'installe à son compte en 1910 et commence immédiatement une carrière riche, auréolée de gloire. Il explore tous les domaines : bois, bronze, cuir, ferronnerie, luminaire, ameublement, etc. Loin d'être figé dans un style, il chemine dès les années 1920 vers l'Art Décoratif et poursuit ses créations en perpétuelle évolution jusqu'à sa mort en 1953.

    Sa production, de grande qualité, est diversifiée. Cayette crée du mobilier : sièges, lits, armoires, vitrines, lustres, tapis ou de nombreux éléments décoratifs pour des immeubles, le tout destiné à de riches particuliers, des commerces, des édifices publics ou religieux. Contrairement à celle d'autres artistes de cette époque, sa production ne fut jamais industrialisée.

    De nombreux témoignages sont toujours visibles en Lorraine, et surtout à Nancy.

    L'auteur, Etienne Martin, docteur en géographie historique, est l'auteur de plusieurs publications sur la Lorraine des XIXe et XXe siècles. Son dernier livre, Les croix de chapitre à Nancy et à Toul, est considéré comme un ouvrage de référence sur le sujet. Il collabore régulièrement au Pays Lorrain, la revue du Musée Lorrain.

     

    ‡ Jules Cayette (1882-1953) créateur d'art à Nancy, Etienne Martin, éditions Serpenoise, 2011, 143 p., ill. (30 €).

    ‡ En marge de cet ouvrage sur Jules Cayette, on peut découvrir la production de Jules Boiteux, chef d'atelier chez Cayette à Nancy originaire de Saint-Ouen-les-Parey (Vosges)  qui demeura un temps à Monthureux-sur-Saône, sur http://www.monthureux.fr/celebrites.htm

     

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    Pendule créée dans les ateliers Cayette, par Jules Boiteux (coll. part.), cliché © Ch. Thiébaut.

  • Epinal tricolore, l'imagerie Raoul Dufy (1914-1918)

    vosges,épinal,mdacc,raoul dufy,imagerie,françois georgin,grande guerreCe catalogue est le fruit d'une exposition présentée cet été au Musée départemental d'Art ancien et contemporain d'Epinal consacré exclusivement à la production artistique de Raoul Dufy (1877-1953) durant la Première Guerre mondiale.

    Mobilisé au début du conflit, Dufy crée à partir de 1915 une étonnante série d'estampes à la gloire des troupes françaises et de leurs alliés où s'exprime sa fascination déjà ancienne pour les images d'Epinal et celles notamment créées au début du XIXe siècle par le graveur vosgien François Georgin. L'engagement patriotique de l'artiste est évoqué par des documents photographiques, ainsi que par une passionnante correspondance inédite de Dufy avec son ami l'écrivain Fernand Fleuret ayant trait à sa production de guerre et intégralement publiée dans le catalogue.

    A la fois didactique et plaisant, cet ouvrage permet au lecteur de découvrir un moment peu connu de l'histoire de l'art pendant le premier conflit mondial, tout en s'initiant au mode de production de l'un des peintres français les plus populaire du XXe siècle quand il réinterprétait à sa manière le patrimoine imagier spinalien.

     

    ‡ Epinal tricolore. L'imagerie Raoul Dufy (1914-1918), collectif, Serge Domini éditeur - MDAAC, 2011, 176 p., ill. (33 €).

  • L'épopée de Leclerc et ses hommes, de Koufra à Berchtesgaden

    lorraine,libération,2e DB,leclercA l'aide de nombreuses archives photographiques du Mémorial du Maréchal Leclerc et des archives américaines, l'auteur, Dominique Forget, nous fait découvrir plus de 400 clichés de la fabuleuse histoire de la 2ème Division Blindée, commandée par le général Leclerc.

    Cet ouvrage historique et pédagogique, avec texte introductif et cartes, fait la part belle à l'épopée de la 2ème DB dans la libération de la Lorraine et des Vosges.

    Un livre reportage à mettre entre toutes les mains, mais surtout celles de la jeune génération afin de perpétuer le souvenir de ces soldats qui donnèrent leur vie pour la libération de la France.

     

    ‡ L'épopée de Leclerc et ses hommes. De Koufra à Berchtesgaden, Dominique Forget, éditions du Signe, 2011, 275 p., ill. (23,80 €).

  • La Croix monastique des Vosges

    vosges,senones,saint dié,étival,moyenmoutier,saint sauveur,bonmoutierCe que l'on nomme Croix monastique des Vosges peut se définir par cinq territoires proches, nés au VIIe siècle lors de la grande implantation monastique dans le royaume d'Austrasie, coeur du monde franc et de l'ancien monde romain des Gaules. Senones, Moyenmoutier, Etival, Saint-Dié et Bonmoutier, aujourd'hui Saint-Sauveur, sont les cinq points qui dessinent cette croix virtuelle.

    Ces abbayes sont les marques toujours présentes d'une véritable identité territoriale et d'un patrimoine unique. Elles furent pendant onze siècles le coeur d'une vie chrétienne et intellectuelle intense et d'un pouvoir économique et politique de premier ordre dans les vallées du Rabodeau, de la Meurthe, de la Vezouze et bien au-delà. De grands personnages ou de simples religieux y vécurent ; des archives, des chroniques vivantes et des livres uniques au monde sortirent de leurs murs lorsque vint le temps de la funeste Révolution.

    L'utilisation, dès la fin du XVIIIe siècle, des bâtiments par des manufacturiers à la recherche d'espace, perpétue et cristallise la vie autour de ces structures. La vie industrielle en fera perdre de vue l'identité religieuse, mais en assuerera la sauvegarde. Aujourd'hui, la disparition des usines a libéré ces vastes espaces. Pour autant, ce riche passé industriel restera gravé longtemps dans la mémoire collective, et l'immense potentiel de son emprise foncière appelle à un renouveau.

    Comment, alors, pour aborder cet avenir, ne pas raconter un passé aussi prestigieux qui justifie tous les projets au sein de ces anciennes abbayes. C'est ce à quoi répond cet ouvrage enrichi de nombreuses illustrations. Les auteurs - universitaires, historiens et érudits - nous font entrer de plein pied dans la fabuleuse histoire de la présence de multiples ordres religieux dans cette partie de la montagne vosgienne et de son piémont.

     

    ‡ La Croix monastique des Vosges, collectif, Société philomatique vosgienne - Entreprise & Culture en Lorraine, 2010, 110 p., ill. (20 €).

  • Mirecourt : 3ème Salon du Livre Vosges/Lorraine le 4 septembre

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    [Vosges Matin]

     

  • Sainte Barbe et les Lorrains

    Sainte-Barbe.jpgSainte Barbe, rayée du calendrier en 1969 et remplacée par Barbara, est toujours présente dans la mémoire ou la vie de nombreux Lorrains.

    L'ouvrage s'attache à décrire l'influence de sainte Barbe dans une Lorraine prise au sens large, incluant de nombreux lieux qui en dépendaient à l'époque des duchés de Lorraine et de Bar. Le 4 décembre, plusieurs professions continuent à la fêter : mineurs, pompiers, artilleurs et sapeurs du Génie, tunneliers, artificiers, élèves de l'Ecole des Mines... Bien d'autres métiers ou corporations l'ont honorée dans le passé.

    Barbe est une sainte qui protège. Durant des siècles, elle a été invoquée contre les méfaits des orages, pour guérir ou au moins mourir dignement, pour prédire le temps. Son nom a été donné à des sources, des chapelles et des églises, des fortifications, des rues, des commerces et des associations... Et surtout, son nom fut porté par des générations de Lorraines ; les registres paroissiaux en témoignent.

    Depuis près de mille ans, sainte Barbe protège les Lorrains. Elle fait partie de leur vie.

    L'ouvrage séduira le lecteur par ses nombreuses illustrations et par l'originalité du thème abordé.

    L'auteur, Daniel Bontemps, est historien, conférencier et écrivain. Il est l'auteur de nombreux articles publiés dans des revues régionales, et de plus d'une quinzaine de livres. Ses travaux ont été récompensés par plusieurs prix littéraires. La Lorraine rivée au coeur, Daniel Bontemps s'attache à révéler aux Lorrains le riche passé de la région.

     

    ‡ Sainte Barbe et les Lorrains, Daniel Bontemps, éditions Serpenoise, 2011, 167 p., ill. (35 €).

  • Le calendrier celtique de Coligny décrypté

    millon.jpgRaymond Millon, chercheur et historien amateur ayant des attaches dans les Vosges, s’est penché sur l’énigme du calendrier celtique découvert en 1897 à Coligny (Ain). Ce calendrier se présente sous la forme d’une grande table de bronze du IIe siècle dont les inscriptions constituent un calendrier en langue gauloise. C'est un document capital pour la connaissance de l’Antiquité celtique qui nous renseigne sur la conception que les Celtes avaient du temps et sur leurs connaissances en astronomie. C'est aussi un document linguistique qui contribue à la connaissance du vocabulaire de la langue gauloise et, en particulier, celle parlée par les Séquanes, peuplade gauloise qui occupait l’actuelle Franche-Comté (y compris l’extrême sud du département des Vosges actuel) et les Ambares qui occupaient la vallée de l’Ain.

    Raymond Million a réalisé un véritable  travail scientifique en décryptant ce mystérieux calendrier. Il nous fait partager le fruit de ses passionnantes recherches en nous livrant l’explication des signes triples en forme de bâtonnets représentés sur les éléments du calendrier découverts. Et en particulier, il livre au lecteur un aspect qui n’a jamais été abordé dans la centaine de publications recensée à ce jour sur ce fameux calendrier : la répartition de ces bâtonnets en fonction des jours calendaires.

    Coligny.jpgCette étude - technique - contribuera, à n’en pas douter, à mieux connaître la notion du temps chez nos ancêtres celtes de l’extrême sud de la Lorraine, zone frontière naturelle entre les Leuques et les Séquanes.

    Raymond Millon est ingénieur civil des Mines en retraite. Il a effectué toute sa carrière au BRGM et a publié plusieurs articles scientifiques. Il collabore ponctuellement à La Nouvelle revue lorraine.

     

    ‡ Le calendrier celtique de Coligny. Décryptage du système des triples bâtonnets, Raymond Millon, éditions In-Quarto, 2011, 20 p., ill.

    On peut se procurer gracieusement cette brochure sur simple demande en envoyant une enveloppe A4 afffranchie à : Raymond Millon, 17 allée Anna-de-Noailles, 78180 MONTIGNY-LE-BRETONNEUX.

  • "Chopin, sa filiation française" : nouveau livre de Gabriel Ladaique

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    [Vosges Matin]

  • François-Joseph de Habsbourg-Lorraine

    françois-joseph.jpgNé en 1830, mort en 1916, François-Joseph de Habsbourg-Lorraine monta sur le trône dans le fracas du printemps des peuples de 1848. Dans sa vie de souverain, échecs politiques et revers militaires l'emportent sur les succès. Pourtant, il entre dans la légende dès son vivant.

    François-Joseph n'était pas un bâtisseur d'empire - le sien s'effondre en 1918, deux ans après sa mort -, échecs et légendes ont cependant façonné sa personnalité. Les malheurs personnels qui le frappent n'y sont pas étrangers : exécution de son frère Maximilien au Mexique, suicide de son fils Rodolphe à Mayerling, assassinat de son épouse Sissi à Genève. Mais François-Joseph, qui se définissait comme le "dernier monarque de la vieille école", incarne aussi, avec majesté, une certaine idée de la monarchie et du pouvoir. Il aura su maintenir envers et contre tout l'unité d'un empire de onze peuples, travaillé par de violentes forces centrifuges.

    Racontant soixante-huit années d'un règne d'abord autoritaire puis plus libéral, Jean-Paul Bled révèle enfin pourquoi le destin de l'Europe est intimement lié à celui de la Double monarchie austro-hongroise.

    Une biographie bienvenue après la récente disparition de l'archiduc héritier Otto de Habsbourg-Lorraine, dont François-Joseph était l'arrière grand-oncle et descendant du dernier duc héréditaire de Lorraine, François-Etienne.

    L'auteur, Jean-Paul Bled, est professeur à l'Université Paris-4 Sorbonne. Il a publié plusieurs ouvrages consacrés à l'Allemagne et à l'Autriche, dont une Histoire de Vienne.

     

    ‡ François-Joseph, Jean-Paul Bled, éditions Perrin, collection Tempus, 2011, 853 p. (12 €).

  • Mirecourt : Salon du livre régional "Lorraine & Vosges" le 4 septembre

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  • Joseph & Bernard Mougin : Ode à la femme

    mougin.jpgDepuis la nuit des temps, la mémoire humaine se prolonge dans l'art et la représentation du corps devient l'empreinte d'une réalisé qui se confronte.

    Joseph Mougin, né à Nancy en 1876, sculpteur céramiste, ami de Prouvé et de Majorelle, s'initie à la céramique à la Manufacture de Sèvres puis s'installe en 1896 à Paris. Jeune artiste et adepte du mouvement Symboliste, il élabore un style exotique et précieux, puisant dans l'Art Nouveau et le naturalisme de l'Ecole de Nancy pour faire naître ses statuettes aux accents parnassiens. La femme est au coeur de son inspiration et il représente telle que la société des Années folles la souhaite, en fine porcelaine blanche, délicatement émaillée ou en biscuit hyalin. Il ouvre la voie à d'extraordinaires recherches sur les vitrifications de grand feu, synthèse exceptionnelle entre la maîtrise technique et l'émotion esthétique.

    Bernard Mougin, fils de Joseph, né à Laxou en 1880, entre à l'Ecole supérieure des Beaux-Arts de Paris où il obtient le Grand prix de Rome. Il obtient dès 1950 des commandes publiques, certaines provoquant des scandales par leur style généreux mais qui offre à la féminité de s'exposer. La profondeur de son langage plastique s'exprime dans l'ombre et la lumière académique des corps, dialogue magnifiant ce qui lui semble être la beauté parfaite, une temporalité allégorique, devenue l'objet de ses interrogations humanistes. Au-delà des mythes de la théologie de l'art, Bernard Mougin a chanté la femme comme Brel et Brassens, avec une ferveur et une simplicité naturaliste.

     

    ‡ Joseph & Bernard Mougin. Ode à la femme, Jacques G. Peiffer, éditions Faton, 2011, 167 p., ill. (48 €).

  • Les actes des Journées d'études vosgiennes 2010 : "La Vallée du Côney, métallurgie et thermalisme"

    journées d'études vosgiennes,bains les bains,fontenoy le château,vosges,fédération des sociétés savantes des vosges,manufacture royale,thermalisme,métallurgie,patrimoineFruit de deux années de recherches qui renouvellent les connaissances du Val de Vôge, des Vosges méridionales, qui n'avaient plus connues de développement depuis les écrits de l'abbé Olivier au tournant des XIXe-XXe siècles. Ces actes réunissent les communications présentées lors des Journées d'études vosgiennes d'octobre 2010 durant lesquelles furent abordés la métallurgie, le thermalisme et le patrimoine à travers les territoires irrigués par le Côney, affluent de la jeune Saône.

    Si la métallurgie s'est développée dans la vallée dès le XVe siècle, elle connut une période de prospérité durant les XVIIIe et XIXe siècles, notamment avec la Manufacture royale de fer blanc de Bains-les-Bains : l'ouvrage met en lumière l'essor de l'activité, les bâtiments, la vie des ouvriers et maîtres de forges, leur pouvoir industriel et politique au tournant des révolutions.

    Le bourg de Fontenoy-le-Château révèle un intéressant patrimoine architectural, autour de son château médiéval, gardien de la frontière entre Lorraine et Franche-Comté. Dans ce sud vosgien, le lecteur rencontrera aussi d'attachantes figures : Diane de Dommartin, le maréchal Thierry, le poète Gilbert, Julie Victoire Daubié et l'abbé Olivier.

    Avec un propos nouveau et original, les auteurs - universitaires, historiens, géographes et érudits locaux - s'attachent à l'étude du thermalisme, depuis la présence antique jusqu'à nos jours en abordant les lieux de la ville d'eau et la clientèle.

    Des actes qui marqueront durablement la connaissance de cette région rurale attachant de la Lorraine méridionale.

     

    ‡ La vallée du Côney, métallurgie et thermalisme. Bains-les-Bains et Fontenoy-le-Château, Jean-Paul Rothiot et Jean-Pierre Husson (sous la dir.), Fédération des sociétés savantes des Vosges - Amis du Vieux Fontenoy, actes des Journées d'études vosgiennes, 15-16 octobre 2010, 2011, 495 p., ill. (35 €).

  • Réédition du livre sur le verrier Lorrain François-Théodore Legras

    vosges,claudon,saône lorraine,françois théodore legrasIl y a presque dix ans, paraissait l’étude inédite sur Legras, celui qui fut « un maître du verre gravé, émaillé et peint, reconnu tant dans la région parisienne que dans une grande partie du monde », sur ce Vosgien d’origine modeste (né à Claudon, canton de Monthureux-sur-Saône) et devenu l’un des chefs d’entreprise les plus brillants de son époque.

     

    Le livre qui va paraître, avec les mêmes auteurs, n’est ni un deuxième tome, ni une simple réédition. C’est une refonte quasi complète, avec de nouvelles photos de grande qualité, et un regard encore plus précis et rigoureux sur la production artistique associée à l’histoire des Verreries et Cristalleries de Saint-Denis et Pantin réunies.

     

    vosges,claudon,saône lorraine,françois théodore legrasLes auteurs, Jean-François et Marie-Françoise Michel, qui animent l’association Saône Lorraine, Jean et Dominique Vitrat, grands collectionneurs et spécialistes reconnus du maître de Saint-Denis, se trouvent épaulés par d’autres connaisseurs, comme Bernard Delemontey, conservateur du musée du verre d’Hennezel-Clairey, ou l’Unité archéologique de Saint-Denis.

     

    Basée sur les souvenirs du célèbre verrier Heiligenstein (qui travailla à Saint-Denis dans sa jeunesse) et sur des documents familiaux, l’étude précisera les techniques de fabrication dans les ateliers des usines Legras. Mais le livre fera également le point sur les liquoristes de la Belle Epoque, clients de Legras, et dont certains existent encore. Il éclairera aussi les sombres conditions de travail d’une partie du personnel : les gamins espagnols, les réseaux de l’abbé Santol, les accidents du travail du verre.

     

    Ni polémique, ni angélique, le livre sera aussi un récit de la vie ouvrière à La Plaine-Saint-Denis.

     

     

    ‡ Plus d’infos ici : www.legras2-lelivre.fr

  • La Nouvelle revue lorraine n° 9 : hommage à l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine

    la nouvelle revue lorraine,lorraine,jean marie cunyJean-Marie Cuny, dans la livraison estivale de La Nouvelle revue lorraine, rend hommage, dans sa Lettre aux lecteurs, à Monseigneur de Lorraine - Otto de Habsbourg-Lorraine - décédé le 4 juillet dernier et inhumé à Vienne le 16 juillet. Notre duc de Lorraine et de Bar est resté fidèle jusqu'au bout à la Lorraine de ses ancêtres. Il méritait bien un hommage de la NRL à laquelle il était très attachée. Un article relatera dans le numéro d'automne les obsèques solennelles du fils du dernier empereur d'Autriche et roi de Hongrie.

    Ce sommaire estival est riche d'une variété d'histoires et d'anecdotes sur la Lorraine. De quoi partir à la découverte de notre région depuis chez soi :

    - La métallurgie vue par le peintre Jean Kempf

    - Visite de Toul en 1834

    - Elle s'évadait... dans les journaux

    - Anecdotes notariales

    - Un abbé mîtré de l'ordre des Prémontrés

    - Les Masson, de Gondrexange, et la "Maison des cigognes"

    - L'enterrement du cochon

    - Les Hautes-Vosges du Joël Couchouron

    - Les Eparges

    - Henri Poincaré, Michelson et Einstein

    - Les inscriptions sur les linteaux de portes

    - Guinkirchen et ses croix

    - A Ceintrey, un atelier de menuisiers au XIXe siècle : les Marion

    - La chapelle Saint-Fiacre de la cathédrale de Nancy

    ... Et les traditionnelles rubriques : les info's lorraines en vrac, les livres...

     

    La Nouvelle revue lorraine est en vente en librairie (le numéro : 6,50 €) ou par abonnement en envoyant ses coordonnées postales et son règlement (36 € / 6 numéros) à : Jean-Marie Cuny, La Nouvelle revue lorraine, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.

  • "Poussières de craie et tableau noir. L'école d'autrefois"

    lorraine,thionville,musée de la tour aux puces,école d'autrefois,éducation nationale,instruction publique,jules ferry,ancien régime,congrégations religieuses,église catholiqueLe Musée de la Tour aux Puces de Thionville accueille jusqu'en septembre 2011 une intéressante exposition sur l'école d'autrefois intitulée "Poussières de craie et tableau noir".

    Le catalogue édité pour l'occasion est bien plus qu'un simple inventaire d'exposition. Point de nostalgie dans le propos. De la pédagogie avant tout afin que les générations actuelles sachent que l'instruction publique puis l'éducation nationale ne datent pas des multiples réformes - souvent contradictoires - subies depuis 1968.

    L'instruction était dispensée en Lorraine bien avant 1789. Certes, si l'école que nos "chères têtes blondes" fréquentent aujourd'hui doit beaucoup au vosgien Jules Ferry et à la IIIe République, la transmission des connaissances est un phénomène universel.

    Outre le quotidien à l'école qui est balayé à travers les matières enseignées, le mobilier et le matériel scolaire ou la vie à l'école, un large développement est consacré au particularisme de l'école en Moselle. Par ailleurs, l'histoire de l'enseignement à Thionville est étudiée, grâce à l'exploitation des archives municipale, depuis le XVIIe siècle jusqu'à la Libération de 1945. Une biographie des instituteurs et institutrices complète utilement l'ouvrage, ce qui en fait une véritable monographie sur l'école à Thionville. De nombreuses illustrations accompagnent le catalogue qui est édité par la Ville de Thionville.

     

    ‡ Poussières de craie et tableau noir, l'école d'autrefois, Isabelle Reyter, catalogue de l'exposition présentée au Musée de la Tour aux Puces, Thionville, avril-septembre 2011, 96 p., ill.

  • Nancy l'élégante

    lorraine,nancy,patrice greffVisiter Nancy, capitale historique de la Lorraine, c'est parcourir en quelques heures - ou quelques jours, pour le touriste qui prend son temps ! - 1000 ans d'une histoire marquée par le long règne des ducs de Lorraine et leur influence dans la construction de la civilisation européenne.

    C'est apprécier l'esprit des Lorrains pétri par les années de misère gravées par Jacques Callot et illuminé par celles industrieuses et créatives d'Emile Gallé et les artistes de l'Ecole de Nancy.

    Découvrir Nancy, c'est fouler en Ville-Vieille les pavés de la Grande-Rue ou de la rue du Maure-qui-trompe, et savourer le silence de la chapelle des Cordeliers ; traverser la place de la Carrière et l'Arc Héré pour embrasser du regard l'harmonie et la majesté de la place Stanislas.

    Ville de culture et d'art, Nancy, la lorraine et l'européenne, aujourd'hui tournée vers son futur, reste fière de son riche passé.

    Patrice Greff, grâce à la magie de ses magnifiques photographies et de ses textes qui vont à l'essentiel, nous fait partager son enthousiasme pour la ville chère au coeur des Lorrains. A mettre entre les mains des touristes... et de tous les Lorrains amoureux de leur histoire !

     

    ‡ Nancy l'élégante, Patrice Greff, éditions Gérard Louis, 2011, 91 p., ill. (15 €).

  • Les larmes et l'espoir

    larmes et espoir.jpgMagda von Ehrenberg et Esther Shprinzel, enfant adoptée, d'origine juive et française, vivent comme deux soeurs inséparables, élevées par le colonel von Ehrenberg. La Seconde Guerre mondiale révélera leurs personnalités, exacerbant la raison aveugle et pragmatique de l'une, qui ralliera la cause nazie, éveillant la conscience d'une judéité chez l'autre, qui s'engagera aux côtés des résistants.

    A Berlin, Magda écrit des articles dans Signal, journal de propagande nationale-socialiste, et gravite dans le cénacle de Goebbels. Entre Paris, Londres et les Cévennes, Esther collabore avec les services secrets anglais, cache des enfants juifs et vibre aux côtés de Taddeuz, un résistant polonais catholique. De leurs combats respectifs ne reste qu'un amour réciproque, authentique mais très malmené.

    La Seconde Guerre mondiale vue sous l'angle inédit du regard de deux femmes, soeurs par alliance, qui on choisi des "camps ennemis".

    Elise Fischer, journaliste et auteur bien connue pour ses nombreux romans se déroulant en Lorraine. Geneviève Senger est auteur de nouvelles et de romans pour la jeunesse.

     

    ‡ Les larmes et l'espoir, Elise Fischer et Geneviève Senger, éditions des Presses de la Cité, 2011, 408 p. (21 €).

  • Le Pays Lorrain : zoom sur le parc archéologique européen de Bliesbruck-Reinheim

    pays lorrain 2-2011.jpgLa livraison de juin du Pays Lorrain, la revue de la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain, propose un riche sommaire :

    - Le parc archéologique européen de Bliesbruck-Reinheim

    - La gestion et la maîtrise de l'eau à Nancy sous le règne de René II (1473-1508)

    - Les étranges relations du chevalier de Solignac en Pologne

    - Les jardins du château d'Aulnois-sur-Seille

    - Les dépôts d'Etat dans les musées de Lorraine

    - Une bouquetière d'époque révolutionnaire sortie des ateliers de Saint-Clément

    - Oscar Wünschendorff (1839-1916), patron social et mécène à Nancy

    Et les diverses chroniques : vie de la Société, vie du Musée Lorrain, actualité culturelle en Lorraine, publications récentes...

     

    ‡ Le Pays Lorrain, revue trimestrielle, juin 2011, 10 € le numéro. En vente au Musée Lorrain, Palais ducal, 64 Grande-Rue 54000 Nancy ou nhirsch@mairie-nancy.fr

  • Les voix du village

    lorraine,vosges,les voix du village,pierre picou,jean marie cuny,la revue lorraine populaire,la nouvelle revue lorraine,la plume de vairObjets inanimés avez-vous une âme ? Si l'on en croit Pierre Picou, à défaut d'âme, nos objets du quotidien auraient au moins la parole. Voilà un ouvrage plaisant qui donne - enfin ! - la parole à ces objets qui nous entourent et à qui, de prime abord, l'on ne demande jamais leur avis (et pour cause !).

    Robert, petit parisien alors en vacances dans un village vosgien, va à la rencontre de ses vieux copains. Et nous rapporte leurs propos alors que lui seul est admis à entrer dans l'intimité de leurs conversations... De la vieille fontaine tarie qui se remémore le temps où elle faisait jaillir l'eau pure et fraîche à l'antique patinette bleue qui fit une terrible cascade par-dessus la voiture de Monsieur le Curé en passant par Marie, la cloche pendue au clocher de l'église du village, et ses soeurs qui se confient à notre jeune garçon.

    Un sympathique livre plein de nostalgie. Un bel hommage à des objets sans nom qui ont marqué à un moment ou à un autre notre vie quotidienne. Oui, à lire les nouvelles de Pierre Picou, ces objets ont bien une âme !

    Certaines de ces histoires ont été publiées dans La Revue lorraine populaire puis La Nouvelle revue lorraine à laquelle Pierre Picou collabore activement.

    Les voix du village a reçu le prix de La Plume de Vair 2011.

     

    ‡ Les voix du village, Pierre Picou, éditions Bénévent, 2011, 115 p., ill. (13,50 €).

  • "Les racines du bien", premier roman historique du Vosgien Roger Poinsot

    lorraine,vosges,marey,roger poinsot,guerre de trente ans,la motheQuelle famille pourrait supporter, aujourd'hui, la misère et la famine qui ruinaient la Lorraine de nos aïeuls ? Cette époque, celle du XVIIe siècle, n'est pas si lointaine. Remontez votre propre passé de quelques « grand-pères » et vous retrouverez cet homme tenaillé par la faim, la peur du loup, celle du diable.

    Dans cette période, celle de la guerre de Trente Ans, Roger Poinsot a voulu se placer dans la peau de l'un d'entre eux, Hyacinthe, le grand-père à nous tous.

    Suivez ce jeune homme dans son parcours vers le petit village du duché de Lorraine, à la frontière du royaume de France : Marey. Il prend la décision de partir de cette belle cité fortifiée de La Mothe, en pleine destruction. C'est le début des rencontres avec les brigands, les villages rasés et surtout l'obscurantisme.

    Pensez qu'en 1645, manger ce qui pousse sous terre, c'est manger le diable... Hyacinthe, ce grand-père qui pourrait être le vôtre, l'a fait.

    L'auteur, Roger Poinsot, est professeur en génie mécanique à la retraite. Passionné d'histoire, il sillonne la région, prospecte et effectue ses premières fouilles avec le Cercle d'études locales de Contrexéville. Plongé dans les archives des Vosges depuis 2004, il s'imprègne du quotidien des Lorrains des XVIIe et XVIIIe siècles dont il aime dépeindre la vie simple. Son premier roman en est une illustration. En même temps, depuis 2002, il expose sa peinture fondée sur le passé de la paysannerie ; il obtient, en 2010, le 1er prix du public de la commune vosgienne de Circourt-sur-Mouzon.

    Les racines du bien, roman de 190 pages, est illustré de dessins et tableaux peints par l'auteur. L'ouvrage est publié par les Editions des Lutins.

     

    ‡ Souscription pour Les racines du bien ouverte jusqu'au 18 septembre 2011. Pour commander l'ouvrage, imprimez ou recopiez le bon de souscription ici : souscription_les racines du bien.pdf

  • La Gazette Lorraine estivale est parue

    La Gazette Lorraine de l'été guide le lecteur sur les chemins du terroir. De belles balades en perspective afin de prolonger des articles qui vont vous donner envie de bouger en Lorraine.

    lorraine,la gazette lorraine,chatelAu sommaire :

    - Aux marches de la Lorraine : Saulxures (Haute-Marne)

    - Fromage, le terroir dans votre assiette

    - Les labels du patrimoine

    - Apremont-la-Forêt

    - Le temple protestant de Thaon-les-Vosges

    - Maisons paysannes de Lorraine

    - Vue du bus : Nancy-République à Vandoeuvre-Nations

    - A propos d'une exposition : Renaissance du vieux Metz

    Et les rubriques habituelles : les livres, les expositions, les infos culturelles.

     

    La Gazette Lorraine est en vente sur abonnement (25,00 € pour 2 ans) ou au numéro (5,50 €) en adressant ses coordonnées postales et le règlement à : CHATEL, 44 avenue du Château, 54600 VILLIERS-LES-NANCY

    ‡ Contact courriel : redaction@gazette-lorraine.com

  • Plume de Vair à Pierre Picou pour "Les voix du village" ou les objets prennent la parole

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    [Vosges Matin]

  • Fontenoy-le-Château (Vosges) : présentation des Actes des Journées d'études vosgiennes 2010

    vosges,journées d'études vosgiennes,fssv,jean paul rothiot,vôge,fontenoy le chateau,bains les bains,côneyDimanche 10 juillet à 10h00 à l'Hôtel de Ville de Fontenoy-le-Château seront présentés les actes des Journées d'études vosgiennes 2010 organisées par la Fédération des Sociétés savantes des Vosges et les Amis du Vieux Fontenoy.

    Elles se sont tenues à Fontenoy-le-Château et à Bains-les-Bains en octobre dernier. Durant trois jours, les communications présentées ont abordé l'histoire des deux communes devant un large public.

    Depuis les travaux de l'abbé Constant Olivier, à la fin du XIXe siècle, aucun ouvrage n'avait été consacré au riche passé de la vallée du Côney et à ses spécificités. Les conférences données par des spécialistes ont dépoussiéré les connaissances sur l'histoire de la vallée. Par exemple, il a été établi scientifiquement l'année de construction du donjon du château de Fontenoy : le carbone 14 la situe en 980, ce qui en fait le plus ancien de Lorraine encore subsistant.

    Enfin, ces Actes brossent un panorama de l'histoire locale et des sites protohistoriques jusqu'à la fin de la période industrielle dans la Vôge.

     

    ‡ Plus d'infos sur www.histoire-patrimoine-vosges.org ou contact courriel : jp.cl.rothiot@orange.fr

  • Le canton de Vic-sur-Seille

    vic sur seille.jpgCe numéro de la collection Images du Patrimoine est le fruit de l'étude d'inventaire général du canton de Vic-sur-Seille (Moselle), menée entre 2000 et 2008. Alliant études de terrain et recherches en archives, l'ouvrage s'attache à la présentation et à la description du patrimoine architectural et du mobilier, de l'Antiquité aux années 1960.

    Ce territoire, d'une grande variété voit se côtoyer des vestiges les plus divers allant de l'exploitation du sel, pratiquée depuis l'âge du Bronze, à l'architecture urbaine en passant par les signes de la puissance temporelle des évêques de Metz (fortifications et édifices religieux majeurs) et maints témoignages plus modestes de l'activité agricole et de son évolution entre le XVIIIe et le XXe siècle.

    C'est donc un visage varié qu'offre ce territoire, dont le caractère doit une part de ses contrastes à son histoire riche en rebonds.

     

    ‡ Le canton de Vic-sur-Seille. Entre Seille et Sânon, collectif, Somogy éditions d'art, 2011, 160 p., ill. (30 €).

  • Marguerite de la Force, une Lorraine martyre de la Révolution dans les Landes

    marguerite de la force,marguerite rutan,soeur de la charité,saint vincent de paul,landes,dax,lorraine,metzMarguerite de la Force. Nulle part, le lecteur trouvera Marguerite Rutan désignée sous ce nom. L'auteur a voulu à l'évidence montrer le lien fort qui existe entre Soeur Marguerite et l'héroïne des Dialogues des Carmélites de Bernanos qui apparaît sous le nom de Blanche de la Force.

    Marguerite Rutan est née à Metz en 1736 dans une famille nombreuse. Entrée en religion chez les Filles de la Charité à Paris, elle prit le chemin de l'obéissance qui la mena à Dax, dans les Landes, où elle fut la supérieure remarquée de l'hôpital Saint-Eutrope de 1779 à 1794. Femme d'entreprise et femme forte, elle traverse la tempête révolutionnaire en s'impliquant dans le service aux pauvres. Mais la Terreur la rattrape bien vite : elle en devient la victime innocente en montant sur la guillotine à l'âge de 58 ans, le 9 avril 1794. Un an après son sacrifice, le directoire du district de Dax lui rend un hommage posthume...

    Le 1er juillet 2010, le pape Benoît XVI a signé le décret reconnaissant son martyre ouvrant ainsi la voie à la béatification qui est intervenue le 19 juin 2011.

    Tout rapproche la Lorraine Marguerite Rutan de Blanche de la Force, le personnage de Bernanos dans ses Dialogues des Carmélites. Et tout particulièrement la splendeur du don absolu de soi.

    L'auteur, le Père Jean-Pierre Renouard, prêtre de la congrégation de la Mission, s'est spécialisé dans la spiritualité de Saint Vincent de Paul. Il anime des sessions de retraites et mène des travaux de recherche et de diffusion de la pensée du fondateur des Soeurs de la Charité.

     

    ‡ Marguerite de la Force. Vie, passion et mort de soeur Marguerite Rutan, Jean-Pierre Renouard, Nouvelle Cité éditions, 2011, 159 p. (17 €).

  • La première "bachelier" Julie-Victoire Daubié

    julie victoire daubié,baccalauréat,second empire,bains-les-bains,fontenoy le château,vosgesLa première bachelière de France, Julie-Victoire Daubié, qui est vosgienne, a enfin sa biographie.

    Ce  n’est  que  justice  rendue  à  cette  érudite,  ardente  féministe,  née  à  Bains-les-Bains en 1824 et qui a vécu à Fontenoy-le-Château où elle est morte en 1874. Sa tombe est d’ailleurs visible au cimetière communal. Ce livre intitulé La première "bachelier" Julie  Victoire  Daubié est signé par Véronique André-Durupt, passionnée d’histoire et originaire  de  Fontenoy-le-Château, évoque le destin de cette Vosgienne étonnante qui a décroché le baccalauréat en 1861. Une grande première à l’époque ! Et pourtant ce n’est pas si loin. Tout juste 150 ans…

    Celle  qui  a vécu sous le Second Empire a été également un témoin implacable de la condition de la femme en France à cette  époque.  À  ce  titre, Julie-Victoire Daubié fut une chroniqueuse d’importance, une journaliste mordante, qui a participé à l’émancipation sociale et morale des femmes.

     

    ‡ L'ouvrage La première "bachelier" Julie Victoire Daubié est édité par l’association des Amis du Vieux Fontenoy. Il est disponible auprès de l’association (tél. : 03.29.36.20.18 ou amisvf76@gmail.com) et chez l'éditeur Visuel Création à Épinal, au prix de 15 euros.

  • La première "bachelier", Julie Victoire Daubié

    daubié.jpgVoilà une biographie bienvenue à l'occasion du 150ème anniversaire du premier baccalauréat féminin. Et cette première bachelière était une Vosgienne : Julie Victoire Daubié, originaire de Bains-les-Bains.

    Véronique André-Durupt réussit la performance de présenter une belle biographie synthétique de notre célèbre bachelière vosgienne et, ce faisant, balaye toutes les erreurs colportées par les récits ou romans publiés ces dernières années sur l'auteur de La pauvre femme, en 1866. Sans animosité envers ces romanciers à l'esprit prolixe, l'auteur nous décrit la "vraie" jeunesse vécue par Julie Victoire Daubié : foin du misérabilisme inventé pour faire pleurer dans les chaumières. Non, notre future bachelière fut bien le produit d'une société privilégiée et reçu une éducation et une instruction de privilégiée. Chacun se retrouve bien sûr sur les travaux de Julie Victoire en faveur de l'émancipation des femmes en ce XIXe siècle bourgeois.

    Bref, derrière ce baccalauréat anecdotique se cache une femme moraliste et audacieuse, un témoin de la condition des femmes sous le Second Empire.

    Un essai biographique qui remet quelques idées en place sur Julie Victoire Daubié.

     

    ‡ La première "bachelier" Julie Victoire Daubié, Véronique André-Durupt, éditions Les Amis du Vieux Fontenoy, 2011, 119 p., ill. (15 €).

  • Mercure et Cie : culte et religion dans une maison romaine

    mercure.jpgLe parc archéologique européen gallo-romain de Bliebruck-Reinheim (Moselle) présente une intéressante exposition autour du thème "Mercure et Cie, culte et religion dans une maison romaine".

    Dans les provinces romaines du Nord des Alpes, le dieu qui était le plus honoré chez les gallo-romains est Mercure. Mais le panthéon gallo-romain ne se résume pas à l'adoration de Mercure. Ce sont en effet pas moins de 800 noms de divinités d'origine celtique qui ont été répertoriés à l'époque romaine, attestant de la complexité du paysage religieux. Ces cultes ont été rendus possible grâce à la tolérance de l'Empire romain envers les us et coutumes des peuples conquis.

    La religion domestique gallo-romaine, à laquelle l'ouvrage est consacré, ouvre un large champ d'étude pour les archéologues. Loin des cultes observés dans les espaces publics, c'est dans l'intimité d'une famille gallo-romaine de la Gaule Belgique que l'ont saisit les gestes, les offrandes et les prières d'alors.

    Nous avons là une synthèse bienvenue des connaissances actuelles en matière de religion païenne domestique dans la zone d'influence gallo-romaine du nord des Alpes, et notamment dans l'actuelle Lorraine.

     

    ‡ Mercure et Cie. Culte et religion dans une maison romaine, collectif, Conseil général de Moselle, 2011, catalogue de l'exposition présentée à Bliesbruck-Reinheim du 1er mai au 15 octobre 2011, 78 p., ill. (12 €).

  • Henriette de Lorraine, une princesse au coeur de l'Europe

    henriette.jpgPersonnage romanesque, type de la "femme forte" du XVIIe siècle, Henriette de Lorraine (ou de Phalsbourg) est la fille de François, comte de Vaudémont, fils du duc Charles III et de Claude de France, et de Christine, comtesse de Salm.

    Réputée pour son caractère trempé et son intelligence politique, elle est mariée à seize ans contre son gré et celui de sa famille, à Louis de Guise âgé de 33 ans. Ce mariage, resté sans enfant, fait de la princesse l'héritière d'un vaste domaine au décès de son époux en 1631. Henriette soutient son frère, le duc Charles IV, dans sa politique anti-française et franchement favorable aux Habsbourg.

    L'occupation de la Lorraine et du Barrois par les Français en 1633 contraint Henriette à fuire vers les Pays-Bas espagnols alliés à la Lorraine. Elle tentera d'organiser une coalition afin de libérer les duchés et faire reconnaître Charles IV comme l'unique souverain légitime. A Bruxelles et Anvers, elle fréquente de nombreux exilés et diplomates, forge des complots contre Richelieu. Alors que la princesse s'apprête à rejoindre la Lorraine, elle épouse en 1643 Charles de Guasco, gentilhomme italien au service de l'Espagne, qui meurt en 1650. A cours d'argent et malgré l'opposition de sa famille, elle se remarie en 1652 avec son banquier d'Anvers, le marquis François Joseph de Grimaldi, noble génois apparenté aux Grimaldi de Monaco. Après s'être rapprochée de Mazarin et de la régente Anne d'Autriche, la princesse négocie la neutralité de ses seigneuries et son retour en Lorraine. C'est un duché occupé et dévasté par la guerre de Trente Ans que découvre le couple en septembre 1653. Henriette et son jeune époux tentent de reconstruire leur domaine. Le couple séjourne à Neufchâteau où la princesse meurt le 16 novembre 1660, regrettée de ses sujets.

    L'auteur, Pascal Flaus, est historien, directeur des Archives municipales de Saint-Avold et président de la Société d'Histoire du Pays Naborien.

     

    ‡ Henriette de Lorraine. Une princesse au coeur de l'Europe (1605-1660), Pascal Flaus, co-édition Rotary Club - Ville de Saint-Avold - SHPN, 2011, 128 p., ill. (24 €).