Plus grand cimetière militaire américain de la Seconde Guerre mondiale en Europe, le choix du site de Saint-Avold est lié à la géographie des lieux, à proximité de l'Allemagne et à la beauté du site.
L'américanophilie de la population locale, qui remonte aux grandes vagues d'émigration de nombreux Mosellans, surtout germanophones, vers l'Amérique au XIXe siècle, n'est sans doute pas totalement étrangère à ce choix. Cette amitié s'est bien plus tard concrétisée par un jumelage avec la ville de Fayetteville en Caroline du Nord.
L'essentiel de ce livre relate la construction des deux cimetières qui se sont succédé à Saint-Avold, le provisoire de 1945 à 1948, puis le cimetière définitif construit à partir de 1948 par des architectes de renom qui y réalisèrent dans les années 1952-1959 un programme architectural et monumental de haute qualité. Le nouveau cimetière fut inauguré le 19 juillet 1960. Un chapitre consacré aux "Destins brisés" vise à redonner une âme à quelques militaires sortis de l'anonymat en retraçant brièvement la vie de ces soldats pris au hasard des documents trouvés.
Ce livre est un témoignage de reconnaissance de la Société d'histoire du Pays naborien et de la ville de Saint-Avold envers tous ces jeunes hommes qui se sont sacrifiés pour la défense de nos libertés.
‡ Le cimetière américain de Saint-Avold, Pascal Flaus, éditions des Paraiges, 2017, 153 p., ill. (25 €).