C'est une longue et belle histoire que celle de la cathédrale de Metz. Une histoire qui commence au IIIe siècle avec la victoire de saint Clément sur le Graoully et se poursuit jusqu'à nos jours.
La cathédrale Saint-Etienne, telle que nous la voyons aujourd'hui, a succédé à deux édifices : un oratoire modeste consacré au martyre Etienne et embelli au cours des siècles, puis une cathédrale au goût du Xe siècle, voulue par l'évêque Thierry Ier. Le XIIIe siècle mettra l'édifice au goût du jour en lui imprimant le nouveau style venu des grandes cathédrales françaises. La proximité avec une collégiale dédiée à Notre-Dame-la-Ronde entravait le développement vers l'ouest ; ainsi s'explique l'implantation des tours entre les deux espaces cathédrale et collégiale et la silhouette ramassée de l'actuelle édifice.
Au XVIIIe siècle, Jean-François Blondel la dote d'un portail classique. Celui-ci devenu inopportun après 1870, la cathédrale sera dotée d'un porche néo-gothique.
La sculpture est omniprésente au travers des diverses frises de feuillages, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Le porche de Notre-Dame, bien que restauré en grande partie, insère en un espace étroit le programme des portails des grandes cathédrales.
L'intérieur de l'édifice n'est qu'éblouissement et lumière : 42 mètres de hauteur et 6500 m² de vitraux devraient fournir une place de choix à cette cathédrale encore trop méconnue.
Parce qu'une cathédrale n'est jamais achevée, parce que chaque siècle apporte sa contribution à son élaboration et à son évolution pour la plus grande gloire de Dieu, son histoire ne peut pas être oubliée.
‡ Metz. Oratorio pour une cathédrale, Marie-Antoinette Kuhn-Mutter, éditions Serpenoise, 2011, 159 p., ill. (30 €).