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  • Nancy rend hommage au colonel Driant

    hommage driant ncy 13.02.10 002.jpgC'était il y a quatre-vingt-quatorze ans. Le 21 février 1916, au matin, un orage de feu éclate sur les divisions françaises massées autour de Verdun. Un million d'obus pilonnent la zone. En quelques heures, tout un paysage, déchiqueté, devient un effroyable chaos : la fameuse "cote 304" aura perdu 7 mètres de hauteur.

     

    Au milieu de l'après-midi, l'infanterie allemande monte à l'assaut. Dans le bois des Caures, les 56ème et 59ème bataillons de chasseurs à pied, seuls face à une division, n'ignorent rien de ce qui les attend : leur chef, le lieutenant-colonel Emile Driant, député de Meurthe-et-Moselle, qui va mourir en héros, ne leur a pas caché la vérité. A un contre dix, déjà décimés par le bombardement, les chasseurs résistent, mais perdent en 24 heures 90 % de leurs effectifs. Leur sacrifice contribue à bloquer l'avancée allemande et permet d'acheminer des renforts.

     

    hommage driant ncy 13.02.10 006.jpgLes associations patriotiques de Nancy ainsi les autorités civiles et militaires ont rendu hommage ce samedi 13 février 2010 au colonel Driant et à ses chasseurs lors de la traditionnelle cérémonie qui s’est déroulée place du Colonel-Driant, proche de la porte Saint-Georges.

     

    [clichés H&PB]

     

     

     

     

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    Hommage des associations patriotiques nancéiennes au colonel Driant le 13 février 2010
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    Tombe du colonel Driant à Neufchâtel-sur-Aisne (Aisne), sa commune natale
  • La Bugatti du lac Majeur venait de Nancy

    La Bugatti de légende qui a séjourné 73 ans au fond du lac Majeur avait été achetée en 1925 à Nancy. Elle finira en l'état dans un musée à Los Angeles.

     

    bugatti.jpgCe qui est arrivé au modèle Brescia Type 22, un roadster Bugatti portant le numéro de châssis 2461, a des allures de saga. L'épave est repérée le 18 août 1967 dans les eaux du lac Majeur. La Bugatti devient un spot réputé des plongeurs, comme le sont les vielles carcasses de navire. C'est un drame qui a sauvé la voiture des eaux froides. Le 1er février 2008, un membre du club de plongée d'Ascona est battu à mort part trois individus. Ses amis décident de « renflouer » la Bugatti afin de la vendre aux enchères pour financer une Fondation contre la violence des jeunes. La Brescia est vendue en l'état lors des enchères organisées par la maison britannique Bonhams.

     

    Grâce au précieux concours de deux lorrains, Emmanuel Aubrin, du magasin Phot'Antik de Nancy, et de Patrick Venturini, artisan menuisier à Houdemont, nous avons pu retracer l'historique de ce bolide.

     

    La Bugatti a été immatriculée le 11 avril 1925 sous le numéro 8843 N5 par un certain Georges Paiva, domicilié 49 rue des Dominicains à Nancy. Ensuite, on perd la trace de la voiture avant de la retrouver de l'autre côté des Alpes. Le bolide est ramené en Suisse sans être dédouané et sans paiement des frais. Pire, il circule avec des plaques françaises. Les douaniers suisses ne lâcheront pas prise, réclamant plus tard au propriétaire de l'époque des droits portant sur une période de onze ans d'un montant supérieur au prix de la voiture. Le roadster Brescia est plongé dans les eaux sombres du lac Majeur.

     

    Le collectionneur américain Paul Mullin a donc déboursé 230.000 € pour repartir avec cet exemplaire. Bel épilogue. Sauf qu'un rebondissement est possible puisqu'une descendante des propriétaires de l'époque s'est manifestée…

     

    [source AFP | cliché ER]

  • 2012, année de la Renaissance à Nancy et en Lorraine

    En 2012, Nancy célébrera  l'une des périodes les plus brillantes de l'histoire des duchés de Lorraine et de Bar : la Renaissance.

    palais ducal sept 09 007.jpgLa Lorraine vécut alors une véritable âge d'or. Au XVIe siècle en effet, l'état lorrain s'affirme, les ducs nouent des alliances prestigieuses, l'industrie et le commerce prospèrent (verreries de la forêt de Darney et d'Argonne, salines, mines d'argent des Hautes-Vosges...), la première université de Lorraine voit le jour à Pont-à-Mousson. Et c'est surtout l'époque où la Lorraine donne à l'Europe et au monde des artistes au talent immense, dont les oeuvres font, aujourd'hui encore, l'admiration de tous : Ligier-Richier, Jacques Callot ou Georges de La Tour. Châteaux, églises, hôtels particuliers, demeures bourgeoises témoignent aujourd'hui encore, par leur architecture soignée et souriante, des aspirations d'une époque qui croit en l'avenir.

    A Nancy, on élève les portes Saint-Georges, Saint-Nicolas et de la Citadelle, plusieurs hôtels particuliers voient le jour, la chapelle ronde de l'église des Cordeliers prend pour modèle celle des Médicis à Florence, le palais ducal s'agrandit tandis que dans les environs s'élève le remarquable château de Fléville. Enfin, c'est l'époque où la Ville-Neuve voulue par le duc Charles III fait l'admiration de l'Europe par son audace et sa modernité.

    23. Porte de l'hôtel de Chastenoy.jpgEn 2012, Nancy conviera les Lorrains et les visiteurs à une passionnante leçon d'histoire, à la visite d'expositions prestigieuses, à la découverte d'un patrimoine à la richesse insoupçonnée, mais donnera également rendez-vous à tout ce qui constitue le coeur même de la Renaissance : les grandes découvertes, le progrès technique, l'économie du savoir, le renouveau théologique, mais aussi les fêtes, la révolution dans l'art... Toute la région sera associée à cette exceptionnelle année Renaissance.

    Pour mettre au point le programme de ces manifestations, un comité scientifique et une mission viennent d'être mis en place.

     

    [source : Nancy Tourisme, n° 2 | clichés : H&PB]

  • Décès de l’archiduchesse Régina de Saxe-Meiningen

    L'archiduchesse Régina d'Autriche est décédée le 3 février à l'âge de 85 ans dans sa propriété de Pöcking, en Bavière.

     

    otto et régina.jpgCette personnalité discrète de la famille impériale est née princesse de Saxe-Meiningen en 1925 à Wurzburg, en Allemagne. Le 10 mai 1951, elle épousait en la chapelle des Cordeliers de Nancy l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine, fils aîné de l'impératrice Zita de Bourbon-Parme et de l'empereur Charles Ier, dernier empereur d'Autriche et roi de Hongrie. Le couple a eu sept enfants : Andrea, Monika, Michaela, Gabriela, Walburga, Karl et Georg. Otto de Habsbourg est le descendant en ligne directe de François III, dernier duc héréditaire de Lorraine, qui épousa en 1736 l'impératrice d'Autriche Marie-Thérèse de Habsbourg.

     

    Le couple impérial et royal était resté très attaché à la Lorraine ; ils avaient fêté leurs noces d’or à Nancy le 10 mai 2001 en présence d'une foule nombreuse venue acclamer leurs Altesses entre la chapelle des Cordeliers et la place Stanislas.

     

    RIP.

  • Un saint lorrain fêté le 30 janvier : saint Sigisbert, patron de la ville de Nancy

    st-sigisbert.jpgFils du ‘Bon Roi Dagobert’, Sigisbert (ou Sigebert) régna sur l’Austrasie de 639 à 656. Il fut dès sa mort honoré comme saint. Il fut inhumé à Metz, dans l’abbaye Saint-Martin, où son tombeau devint le but d’un pèlerinage.

     

    En 1552, lors du siège de Metz par Charles-Quint, l’abbaye fut détruite et le corps de saint Sigisbert fut apporté à Nancy et déposé dans l’église du prieuré Notre-Dame, puis à la primatiale. Les ducs honorèrent particulièrement le saint roi qui les avait précédés en Lorraine, et en firent le saint patron de la capitale ducale. Son corps, qui était conservé à la cathédrale dans la niche du chœur et était resté intact depuis mille ans, fut profané à la Révolution. Cependant, quelques pieuses personnes purent en sauver des parties qui, en 1803, furent replacées dans le reliquaire où elles sont encore conservées de nos jours.

     

    Une statue du saint roi orne la façade de la cathédrale, une chapelle latérale lui est dédiée, et les deux tableaux du chœur dépeignent l’une son couronnement, l’autre le souverain servant les pauvres.

     

    Un lycée privé nancéien porte son nom.

     

     

  • Harangue de Jean-Marie Cuny à l'occasion du 533e anniversaire de la Bataille de Nancy

    Mardi 5 janvier 2010, la Lorraine commémorait à Nancy devant la Croix-de-Bourgogne, l'anniversaire de la Bataille de Nancy lors de la fête nationale des Lorrains. Jean-Marie Cuny, animateur de l'association Mémoire des Lorrains et historien de la Lorraine, a prononcé une harangue. Grâce à son obligeance, nous la publions in extenso pour les visiteurs de notre blog.

    Fête lorrain 05.01.10 007.jpg"La fin de l'année écoulée a été empoisonnée par 'le grand débat sur l'identité nationale' voulu par le gouvernement. On a donc eu à subir une cacophonie de propos partisans et polémiques, ainsi que des prises de positions diverses pour ou contre ce projet de consultation démagogique gouvernemental. Le débat n'est pas clos.

    Cette enquête à grande échelle est-elle utile ?

    C'est une question que l'on peut poser.

    S'interroger sur son identité ?.. La démarche est ambiguë. Manquons-nous de certitudes concernant ce que nous sommes ? Notre identité est-elle constestée ? Notre identité a-t-elle changé ? Est-elle rejetée ?.. Quelles modifications veut-on imposer à ce que l'histoire, la géographie, la religion a fait de nous ?

    Devons-nous, à notre époque, altérer ou supprimer nos traditions parce que de nouvelles populations occupent notre territoire ou parce que l'histoire n'est plus enseignée et que l'on veut forger un nouvel homme sans état d'âme et sans âme ?

    Nous représentons ici l'identité lorraine. Il n'empêche que la plupart d'entre-nous se reconnaissent Français de coeur et d'état civil. Il y a même parmi nous ici, sur cette place, des Lorrains qui ne renient pas leurs origines Corses, Martiniquaises, Bretonnes... ou Vosgiennes !

    lorraine.gifQu'est-ce qui nous rassemble sous le drapeau aux trois alérions ? Pourquoi revendiquons-nous notre identité lorraine ? Sans doute, il y notre filiation familiale et sous nos pieds, la terre de nos ancêtres imbibée de sang et de larmes. Pour d'autres, il y a le fait de sentir du fond du coeur qu'ils sont du même peuple et d'une même communauté d'idées, d'intérêts, d'affections, de souvenirs, d'espérances et d'appartenance à un même destin. Voilà pourquoi nous sommes réunis ici. Voilà pourquoi nous marchons ensemble sur les chemins de nos pèlérinages ou que nous nous retrouvons volontiers sur les hauts-lieux de notre histoire.

    La Lorraine a été un peuple, une nation, un pays autrefois indépendant. La Lorraine, c'est avant tout une terre, une âme, un principe spirituel, une fidélité, une solidarité et une communion d'idées. Nous avons un passé commun et une volonté de vivre ensemble sans rien renier de ce que nous sommes.

    La maison ducale de Lorraine règnait déjà depuis 400 ans lors de la Bataille de Nancy du 5 janvier 1477. C'est à cette date, nous disent les historiens, que les Lorrains ont eu réellement conscience de leur identité. Ce sentiment s'est construit dans la lutte et dans les souffrances de la guerre Lorraine-Bourgogne.

    L'amour des Lorrains pour leurs ducs était fait à la fois de tendresse et de respect. C'est à partir de la date de 1477 que la Lorraine a été vraiment connue de toute l'Europe. On parlait alors avec enthousiasme de ce petit peuple contre lequel était venu se briser le grand duc d'Occident.

    bataille nancy 1477.jpgAprès la victoire de Nancy, le nom de Lorraine allait de pair avec celui des plus grandes nations. La Lorraine d'alors a fait disparaître la Bourgogne, fortifié la France et changé la carte de l'Europe.

    Lors du 'grand débat sur l'identité nationale', on a exclu l'histoire, la géographie, la religion. Pourtant, l'identité de la France début bel et bien avec le baptême de Clovis en 496 ! Voilà que, mille cinq cent ans après, se dresse proche de nos clochers, des minarets étrangers à notre civilisation.

    Les Suisses, descendants de ceux qui ont combattu avec René II contre la mainmise du Téméraire sur la Lorraine, ont, par votation, refusé l'implantation de cette visibilité de l'islam en Helvétie. Désirant conserver leur identité, ils ont voté sans haine, sans crainte et démocratiquement contre l'implantation des minarets au coeur de l'Europe.

    Il faut respecter les sentiments des peuples.

    En 1766, quand on a dit à un vieux lorrain fidèle qu'il fallait devenir Français, le bonhomme a répondu : "Jé volans d'moré ço qué j'somes !" ("Je voudrais demeurer ce que je suis !").

    Demeurons nous aussi ce que nous sommes. A Nancy, le 10 mai 2001, à l'occasion de ses noces d'or en l'église des Cordeliers, le descendant direct de nos ducs de Lorraine, Son Altesse l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine, nous a déclaré avec conviction : "Les Lorrains sont fidèles, l'histoire nous le montre !.. Je suis Lorrain !".

    Soyons également à son image, fidèles et Lorrains !

    Vive la Lorraine !"

    Jean-Marie CUNY

     

  • Une bienheureuse lorraine fêtée le 9 janvier : Alix Le Clerc

    Translation reliques Alix Le Clerc cathédrale Nancy 14.10.07 104.jpgNée à Remiremont en 1576 dans une famille de la bourgeoisie locale, Alix Le Clerc était venue à Hymont, paroisse de Mattaincourt, pour des raisons de santé, quand peu après son arrivée saint Pierre Fourier y fut nommé curé. Celui-ci, désireux d’assurer aux jeunes filles une instruction et une éducation chrétienne plus soignées que celles qu’elles recevaient habituellement, projeta de fonder une congrégation dont ce serait le but.

     

    A Noël 1597, cinq jeunes filles, parmi lesquelles Alix Le Clerc, prenaient le voile et, en 1599, la première école fut ouverte à Poussay ; malgré bien des difficultés, la nouvelle « congrégation de Notre-Dame » connut de rapides succès, elle s’étendit dans toute la Lorraine, en France et même en Allemagne. Sous la direction de Pierre Fourier, Alix Le Clerc, fut une supérieure remarquable de délicatesse, de charité et d’humilité.

     

    Venue en 1603 à Nancy pour y fonder une maison (dans l’actuelle rue Maurice-Barrès, entre la place Stanislas et la cathédrale), c’est surtout dans cette ville qu’Alix Le Clerc passa les dernières années de sa vie ; elle y mourut le 9 janvier 1622. Elle a été béatifiée le 4 mai 1947 par le pape Pie XII.

     

    Ses reliques, conservées au lycée Notre-Dame, ont été transférées solennellement en la cathédrale de Nancy le 14 octobre 2007.

  • Les Lorrains ont fêté le 533ème anniversaire de la Bataille de Nancy

    En ce 5 janvier glacial, une centaine de Lorrains a joyeusement fêté l’anniversaire de la Bataille de Nancy. Occasion également de célébrer la « fête nationale » des Lorrains supprimée lors de l’installation du roi Stanislas à la tête des duchés de la Lorraine et de Bar en 1737 par Louis XV.

     

    Fête lorrain 05.01.10 002.jpgAuparavant, une messe avait été célébrée à 17h00 en l’église Saint-Pierre de Nancy par l’abbé Husson, vicaire à la paroisse Saint-Pierre – Notre-Dame de Bonsecours. Le prêtre rappela dans son sermon le souvenir des ducs de Lorrains qui ont tenté de maintenir, contre vents et marées, l’indépendance de leurs états. Il demanda aux fidèles de prier tout particulièrement pour tous ceux qui périrent lors de cette bataille du 5 janvier 1477, en la Vigile de l'Epiphanie.

     

    A 18h30, au pied du monument de la Croix-de-Bourgogne, planté à l’emplacement de l’ancien étang Saint-Jean où fut découvert le cadavre du Grand Duc d’Occident, Jean-Marie Cuny, en fin connaisseur de l’histoire de la Lorraine, prononça sa traditionnelle harangue. Il rendit hommage aux soldats qui luttèrent au côté de René II, et aux mercenaires Suisses et Alsaciens en particulier. Mais aussi aux braves Bourguignons qui restèrent dignes dans la défaite.

     

    Fête lorrain 05.01.10 005.jpgBeaucoup de jeunes gens avaient tenu à participer à cette manifestation sympathique organisée par l’association Mémoire des Lorrains depuis 34 ans. De nombreux lorrains amoureux de leur histoire étaient également présents afin de marquer leur fidélité à leurs anciens souverains.

     

    La joyeuse compagnie ne se quitta pas avant d’assister au lancement des feux d’artifice et le partage du vin chaud ; breuvage tant attendu - et apprécié - en raison de la grande froidure qui piquait mains et visages !

     

    Rappelons brièvement le contexte de cette bataille et ses conséquences. La bataille de Nancy opposa le duc de Bourgogne Charles le Téméraire et le duc de Lorraine René II. Elle se solda par la défaite et la mort du Téméraire. Le principal bénéficiaire de cette bataille fut le roi de France Louis XI qui s'empara d'une partie des états bourguignons. Elle permit aussi, et surtout, au duché de Lorraine de rester indépendant. Aujourd'hui encore, nos « irréductibles lorrains » fêtent chaque 5 janvier, devant la Croix-de-Bourgogne, cet anniversaire.

     

    Fête lorrain 05.01.10 009.jpgQuelles furent les conséquences de cette bataille ? Louis XI avait signé en 1475 à Picquigny une trêve avec le roi d'Angleterre Édouard IV. Celui-ci, privé du soutien du duc de Bourgogne, se verra contraint de renoncer définitivement à ses ambitions en France.

     

    Dès l'annonce et la confirmation de la mort de Charles le Téméraire, Louis XI s'empare d'une partie des états bourguignons : duché et comté de Bourgogne, Picardie, Artois et Flandre, au détriment de Marie de Bourgogne, la fille du Téméraire. Celle-ci en appelle à son fiancé, Maximilien de Habsbourg, le fils de l’empereur Frédéric III, et récupérera en 1482 la Flandre, l'Artois et la Franche-Comté. Commencent alors plusieurs siècles de luttes entre les rois de France et les Habsbourg. Le fils de Maximilien de Habsbourg et de Marie de Bourgogne, Philippe le Beau, épousera l'héritière de l'Espagne, et sera le père de Charles Quint. Pendant deux siècles, le royaume de France sera entouré de possessions espagnoles : le long des Pyrénées au sud, la Franche-Comté à l'est et les Pays-Bas espagnols au nord. Et la Lorraine demeura, entre royaume des lys et empire, un état indépendant jusqu'en 1766.

     

    [reportage et clichés : H&PB / source historique : Wikipédia]

  • Le Roi René et les livres

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    rené 1er et les livres.jpg
    >> Splendeur de l'enluminure. Le Roi René et les livres, Marc-Edouard Gautier (sous la dir.), Ville d'Angers-Actes Sud, 2009, 415 p., ill. (32 €).

  • Le 5 janvier la Lorraine célébrera sa fête nationale

    fête lorrains cliché ER 05.01.09.jpgMardi 5 janvier 2010, tous les Lorrains attachés à l'histoire des duchés de Lorraine et de Bar sont invités à participer joyeusement à la fête nationale des Lorrains.  Et à la commémoration du 533ème anniversaire de la Bataille de Nancy. Cette traditionnelle fête sera célébrée au pied de la Croix-de-Bourgogne, rue Jeanne-d'Arc à Nancy.

    Rappelons que cette fête était officielle sous nos ducs jusqu'à l'avènement du roi de Pologne Stanislas, installé par son beau-père Louis XV à la tête des duchés. Elle ne fut jamais rétablie.

    Chaque 5 janvier, veille de l'Epiphanie, le bon peuple de Lorraine commémorait la victoire du 5 janvier 1477 remportée par le duc René II sur Charles le Téméraire, Grand Duc d'Occident, qui rêvait d'annexer le duché de Lorraine afin de pouvoir joindre ses états bourguignons du sud à ses territoires septentrionaux des Flandres.

    La Croix-de-Bourgogne fut plantée à l'endroit même où fut retrouvé le corps sans vie de Charles le Téméraire, tué au bord de l'étang Saint-Jean.

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    Arrivée des troupes de René II à Saint-Nicolas-de-Port (4 janvier 1477)
    in La Nancéïde, de Pierre de Blarru

     

    >> L'association Mémoire des Lorrains vous donne rendez-vous mardi 5 janvier 2010.

    Au programme :

    - à 17h00 messe en l'église Saint-Pierre (à côté de l'Hôpital central) selon le rite extraordinaire en latin (missel de 1962)

    - à 18h30 devant la Croix-de-Bourgogne, rue Jeanne-d'Arc, harangue de Jean-Marie Cuny, feux d'artifice et vin chaud... dans une ambiance sympathique et bon enfant !

  • Nativité en Lorraine : de l’origine de la Crèche

    bleurville 06.12.08 001.jpgDans l'évangile de saint Luc, l'endroit où est déposé l’Enfant Jésus à sa naissance est désigné par le mot de « mangeoire », qui se dit cripia en latin, d'où est issu le mot « crèche ». Par extension, la crèche s'apparente à l'étable toute entière. Il semble que la naissance de Jésus ait eu lieu dans une grotte aménagée en étable, comme il en existait beaucoup en Palestine à cette époque.

     

    Dès le IIIe siècle, les chrétiens vénèrent une crèche dans une grotte de Bethléem, supposée être le véritable lieu témoin de la Nativité.

     

    Au Moyen-Âge, des épisodes des Evangiles étaient joués lors de représentations théâtrales dans toute Europe. Cependant leur contenu, leur symbolique, puisaient souvent dans les traditions et les rites païens. Au lieu d'interdire formellement ces pratiques païennes, l'Eglise tenta de leur opposer des pièces et tableaux vivants qui avaient pour thème principal la naissance du Sauveur selon les données des Evangiles des SS. Matthieu et Luc. Ces pièces étaient jouées au cours des célébrations liturgiques pour la rendre plus présente aux yeux des fidèles et affermir leur foi.

     

    messe minuit st pierre nancy3 09.jpgLes premières crèches ressemblant à celles que nous connaissons font leur apparition dans les églises à la Renaissance, au XVIe siècle.

     

    Conscient du pouvoir de ces compositions, les Jésuites réalisent des crèches d'église, notamment à Prague en 1562, qui figurent parmi les plus anciennes connues. Progressivement les crèches entrent dans les maisons. Elles sont d'abord constituées de petites figurines de verre filé de Nevers, de porcelaine, de cire, de mie de pain ou de bois sculpté.

     

    Ci-dessus, après la procession solennelle du clergé portant l'Enfant Jésus puis sa dépose entre Marie et Joseph, le prêtre encense la crèche de l'église Saint-Pierre de Nancy lors de la messe de la nuit de Noël.

     

     

     

    [clichés H&PB]

  • Renaissance en Meuse

    renaissance meuse.jpgLa Lorraine ne figure pas au palmarès des régions particulièrement riches en patrimoine de l'époque Renaissance. Ce qui ne signifie pas que ce style, venu d'Italie et des Flandres au XVIe siècle, soit absent de notre région.

    Premier d'une série qui couvre l'ensemble des quatre départements lorrains, ce volume consacré à la Meuse s'attache à montrer que cette marche aux frontières du royaume de France, particulièrement chérie des ducs de Lorraine et de Bar, fut un laboratoire pour ce nouveau style d'architecture et de décor, découvert par le duc Antoine et ses successeurs au contact de François Ier, de sa famille et de la Cour de France.

    De la maladresse mêlée de gothique pleine de charme, des églises de campagne à la maîtrise du sculpteur Ligier Richier, de la simplicité des villas de Montbras et à la luxuriance de Louppy-sur-Loison ; de Verdun à Saint-Mihiel la florentine, de Marville l'exceptionnelle à Bar-le-Duc le joyau, la Renaissance est passée par la Meuse.

    Alors, partez sans tarder à la découverte de la Renaissance en Meuse avant de découvrir d'autres richesses architecturales du XVIe siècle inattendues en Meurthe-et-Moselle, en Moselle et dans les Vosges. Cette promenade initiatique, proposée par La Gazette Lorraine, menera tranquillement l'amateur d'art et d'histoire jusqu'en 2012, année durant laquelle la Renaissance sera célébrée fastueusement à Nancy.

     

    >> Renaissance en Meuse, Florence Daniel-Wieser, éditions La Gazette Lorraine, 2009, 79 p., ill. couleurs (12 €).

  • A Nancy, Saint Nicolas se livre, s'expose... et se déguste !

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    [Est Républicain]

  • René Ier d'Anjou et la Lorraine

    rené d'anjou.jpgDans le cadre de la commémoration du 600ème anniversaire de la naissance de René Ier d'Anjou, le Musée lorrain de Nancy propose une exposition-dossier sur "René Ier et la Lorraine" dont l'ambition est de montrer que ce monarque, dont on a gardé en Lorraine un souvenir un peu flou, s'inscrit pourtant définitivement dans l'histoire régionale à travers deux thèmes emblématiques qui se sont perpétués jusqu'à nos jours : le culte de saint Nicolas et la croix de Lorraine.

    Devenu duc de Lorraine par son mariage avec Isabelle, héritière du duché, René d'Anjou fut en effet le premier de la famille ducale à témoigner de son attachement au culte de saint Nicolas. En 1471, il offrit à l'église de Saint-Nicolas-de-Port un somptueux bras-reliquaire d'or dans lequel fut enfermé le doigt du saint, insigne relique que des foules immenses de pèlerins vinrent vénérer.

    C'est lui aussi qui apporta en Lorraine "l'usage" de la croix à double traverse. A l'époque de René Ier, il existait une tradition angevine de la croix double, représentant la vraie Croix. La filiation entre cette croix, dite Vraie Croix d'Anjou ou encore Croix de Baugé, qui appartint à la famille d'Anjou, et la croix de Lorraine, reste encore difficile à appréhender pour les Lorrains.

    L'exposition propose de montrer comment s'est faite cette filiation et comment, au fil de l'histoire, la croix à double traverse se transforma en symbole régional puissant, puis en symbole national de résistance et de patriotisme.

     

    >> Exposition "René Ier d'Anjou et la Lorraine, Musée lorrain, Nancy, 11 décembre 2009 au 28 février 2010. Ouvert tous les jours sauf le lundi, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.

  • La vie artisanale dans les Vosges au Musée Lorrain de Nancy

    vie artisanale vosges.jpgLe Musée Lorrain présente la collection du docteur Xavier Martin, authentique lorrain passionné par les arts et traditions populaires

    Rassemblée au fil des années, cette collection qui compte aut total plus d'un millier d'objets, d'outils et d'instruments de la vie quotidienne, illustre la vie artisanale et rurale vosgienne du XVIIIe au XXe siècle.

    Une sélection de quelque 350 objets vient aujourd'hui enrichir les collections d'ethnographie du Musée Lorrain grâce à la générosité de sa famille.

    Cette exposition veut à la fois être un outil pédagogique et un travail de mémoire, mettant en lumière les choix de ce collectionneur guidé par la beauté de l'objet et la place fondamentale de la transmission des savoir-faire artisanaux.

     

    >> "La vie artisanale dans les Vosges. La collection Xavier Martin", exposition-dossier au Musée Lorrain à Nancy, jusqu'au 27 juin 2010, tous les jours sauf le lundi, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.

  • Saint Nicolas par Jean-Paul Marchal

    St Nicolas par JP Marchal 005.jpgLe hall d'entrée du Conseil général de Meurthe-et-Moselle accueille jusqu'au 30 décembre l'exposition "Saint Nicolas en images pour les enfants sages". L'imagier vosgien Jean-Paul Marchal y présente ses remarquables gravures sur bois sur le thème de Saint Nicolas. C'est une belle occasion de célébrer une tradition ancestrale à laquelle tous les lorrains sont attachés et mettre en lumière un savoir-faire d'un grand artiste.

    Jean-Paul Marchal, après avoir été instituteur, a fondé l'Atelier du Moulin à Epinal en 1980 voué à la sauvegarde de la tradition typographique, la gravure sur bois de fil, la linographie, le tirage de bois anciens et l'édition de belles images. Imagier travaillant avec des graphistes, des poètes, des imprimeurs, des associations, des bibliothèques, des collectivités publiques, il est sociétaire du "Bois gravé" et expose dans les musées et bibliothèques de France et à l'étranger. Il a également illustré de nombreux ouvrages.

    La plupart des oeuvres exposées ont été gravées sur du poirier bois de fil avec la technique du champlevage. L'impression des images nécessite de très nombreux encrages successifs et donc autant de passage sur la presse. Les encres utilisées sont des encres typographiques et l'encrage se fait au rouleau sur la presse à bras. Les textes sont composés en typographie avec des caractères mobiles selon l'art créé par Gütenberg vers 1440.

    Saint Nicolas se laisse découvrir sous ses multiples aspects au gré des différentes gravures réalisées par notre imagier vosgien. Dans la grande tradition de l'image d'Epinal !

     

    >> Exposition "Saint Nicolas en images pour les enfants sages", Conseil général de Meurthe-et-Moselle, 1er au 30 décembre 2009, du lundi au vendredi, de 9h à 18h. Entrée gratuite.

  • Le trésor de Boucq mis en vente le 12 décembre

    L’histoire, fabuleuse, en fera rêver plus d’un ! Le 12 décembre, Me Teitgen vendra au feu des enchères quelque 200 pièces d’or anciennes. Un vrai trésor numismatique découvert dans les environs de Boucq, dans le Toulois.

    tresor boucq.jpgLorsque ces monnaies anciennes ont été découvertes, il y a douze ans à côté de Boucq, dans le Toulois, les deux chasseurs de trésor septuagénaires n’en ont pas cru leurs yeux. Quand la poêle à frire s’est mise à grésiller, ils ont creusé le sol. A une quinzaine de centimètres de profondeur, ils ont mis la main sur un vase en argile qui contenait un pactole estimé à 600.000 francs de l’époque, soit 1,2 kg d’or !

     

    Dans l’urne, il y a bien un trésor : un peu plus de 200 pièces d’or brillantes, certaines n’ayant jamais circulé. Une moitié de Louis XIII, des Louis XIV, des monnaies du Moyen Âge et le reste en pièces espagnoles. Ce qui fait dire à un collectionneur qu’il s’agit « vraisemblablement de l’or des Incas recyclé, ramené par des galions et frappé sur les bateaux, comme on en avait l’habitude à l’époque ».

    écu st-lô 14e s.jpgComment ce trésor, que Me Teitgen doit disperser le 12 décembre à l’hôtel Anticthermal à Nancy, a-t-il pu se retrouver enfoui dans un bout de terre Lorraine ? On en est réduit aux hypothèses. Après un travail d’enquête historique et de déduction, notre collectionneur pense que les pièces sont venues de la région d’Amiens ; elles sont marquées d’un petit « x » caractéristique de cette ville. « Elles ont probablement été acheminées par bateau, pour ce qui concerne les pièces espagnoles. Je pense que des marchands qui se dirigeaient vers Metz les transportaient. Cette ville était alors le plus gros centre de change de la monnaie. » Les dernières pièces datant de 1673 et la guerre avec la Hollande ayant commencé en 1672, il suppose que des marchands cheminant vers Metz ont été attaqués en cette période troublée par une bande de mercenaires et qu’ils ont décidé d’enterrer leur magot à la hâte, du côté de Boucq.

     

    Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les inventeurs du trésor, dans leur grande naïveté, se sont empressés de faire part de leur découverte en mairie de Boucq. Tous deux pensaient que la moitié de l’or mis au jour leur reviendrait. Las ! C’était seulement le début de leurs ennuis. Quelques mois plus tard, alors que par mesure de sûreté, le magot a été enfermé dans le coffre de la gendarmerie, les deux amis apprennent que le Service régional de l’archéologie (SRA) a déposé une plainte contre eux au motif que les deux « fouilleurs » auraient détérioré un terrain archéologique et contrevenu à la loi en entamant des tests sur un terrain ne leur appartenant pas avec un détecteur de métaux. L’affaire s’est soldée par une condamnation des inventeurs à 10.000 F (1.524,50 €) d’amende, dont 9.000 F (1.372 €) avec sursis, et un grand débat suivi par beaucoup d’amateurs de détection. Et de « leur » or, ils n’ont plus revu la couleur.

     

    C’est la mairie de Boucq qui s’est alors retrouvée propriétaire du magot, un bas de laine qu’elle a décidé de vendre. Dommage pour l’histoire de la Lorraine et son patrimoine numismatique, ces monnaies auraient pu être conservées et exposées dans un musée régional.

     

    [Le Républicain Lorrain]

  • 1000 boîtes de bergamotes recensées

    Alain Barrot, haut-saônois et ancien étudiant à Nancy, a écrit deux ouvrages sur le sujet.

     

    boîtes bergamotes.jpgProfesseur agrégé de dessin industriel, Alain Barrot a débuté la collection de boîtes de bergamotes, il y a 35 ans, lorsque son épouse lui en a offert une, rejointe par celle venant de ses parents. Aujourd'hui, il en possède 700 et en a répertorié 1000 dans un livre préfacé par le chocolatier nancéien Alain Batt.

     

    Il a aussi écrit un autre ouvrage sur le même sujet en 2008 publié aux Editions Gens de Lorraine. On y apprend notamment que « bergamote », venant de l'italien bergamotto, s'écrivait avec 2 « t » jusque dans les années 1880. Entre 1880 et 1910, les dictionnaires admettent les deux orthographes pour ne plus accepter qu'un seul « t », après 1910. La maison Lefèvre de Nancy a cependant déposé la marque du bonbon avec 2 « t ».

     

    Avec une ou deux consonnes, le fruit a le même parfum qui séduit autant le collectionneur que les boîtes en métal ou en carton !

     

    [d’après l’Est Républicain | 23.11.09]

  • Sous la plume du maître... Des minutes pour l'histoire des Vosges et de la Lorraine

    AE 2.2009.jpgA l'occasion de la publication en 2008 par les Archives départementales des Vosges du Guide de recherche dans le minutier des notaires et tabellions des Vosges, le Conseil général des Vosges a organisé le 4 avril 2008 un colloque autour des sources notariales qui sont désormais une matière largement exploitée par les chercheurs. Effectivement, pour qui s'intéresse à la vie d'une communauté humaine à travers l'histoire comment négliger testaments, inventaires après décès, contrats de mariage, baux de toute nature, obligations et reconnaissances de rente, contrats d'apprentissage, achats et ventes, marchés, etc.

    Les Annales de l'Est publient donc dans leur dernière livraison les actes du colloque d'Epinal. Les communications sont organisées autour de trois thématiques : les tabellions et notaires de Lorraine méridionale (état des sources, état des recherches), un regard priviliégié sur l'histoire de la Lorraine et de ses marges (histoire de l'art, histoire sociale) et, enfin, l'utilisation des sources notariales dans des secteurs géographiques proches de la Lorraine, en Franche-Comté et en Belgique.

     

    >> Sous la plume du maître... Des minutes pour l'histoire des Vosges et de la Lorraine, Annales de l'Est, n° 2/2009, 270 p. (23 €).

    >> A commander accompagné de votre  règlement à : Association d'Historiens de l'Est | UFR des Sciences Historiques | 1 place Godefroy-de-Bouillon | 54000 NANCY.

  • Hommage au chanoine Etienne Drioton, égyptologue lorrain

    L'égyptologue est né à Nancy au 82 rue Stanislas. Désormais, une plaque rappelle le souvenir de ce prêtre érudit.

     

    chanoine drioton.jpgIl n'est pas forcément très connu du grand public, mais le chanoine Etienne Drioton, né à Nancy il y a cent vingt ans, est pourtant une brillante personnalité scientifique et religieuse. Il est né à Nancy le 21 novembre 1889 à 17 heures précises. C'est pourquoi le cercle scientifique Etienne-Drioton, présidé par Jean-Marie Voiriot, qui se consacre à son étude et est à l'initiative de la pose d'une plaque commémorant sa naissance sur la façade du 82 rue Stanislas à Nancy a voulu que la cérémonie de dévoilement se déroule à cette même heure en présence de très nombreuses personnalités dont le maire, André Rossinot, et l'évêque de Nancy & Toul, S.E. Mgr Jean-Louis Papin.

     

    Etienne Drioton est un brillant élève de Saint-Sigisbert où il obtient un bac littéraire grec philo à l'âge de 16 ans. Puis il entre en septembre 1906 au grand séminaire, installé à cette époque à la Chartreuse de Bosserville, où il recevra la tonsure en août 1907. Mgr Turinaz, l'évêque de Nancy, l'enverra ensuite étudier au séminaire français de Rome où il sera ordonné prêtre en 1912, obtenant l'année suivante deux doctorats, en théologie et en philosophie. Aumônier à l'hôpital militaire Sédillot pendant les trois premières années de la guerre, il part ensuite à Paris et devient professeur d'égyptien, de copte et de démotique à  l'Institut catholique.

     

    plaque chanoine drioton.jpgLors de la création de la société d'égyptologie en 1923 le poste de secrétaire général lui échoit. En 1924, on lui confie un chantier de fouille aux environ de Louxor, qu'il retrouvera cinq ans de suite avant d'aller sur celui de Tod en 1935.

     

    Conservateur du département des antiquités égyptiennes au Louvre en 1926, dix ans plus tard, c'est au Caire qu'il est nommé directeur général des antiquités égyptiennes. Ami du roi Farouk, il ne retournera plus en Egypte après la destitution de ce dernier et mourra en 1961 à Nancy. Lors de son éloge funèbre, le RP Pierre du Bourguet dira qu'il était « la foi au service de la science et la science au service de la foi ».

     

    hommage drioton.jpgLa ville de Villers-lès-Nancy a souhaité également rendre hommage au chanoine Drioton au cimetière municipal. « Grand Nancéien, grand égyptologue, ce personnage hors du commun, mérite que l'on s'attarde aujourd'hui sur sa tombe délaissée injustement depuis de trop nombreuses années »,souligne Pascal Jacquemin, député-maire. « Car Etienne Drioton fut une figure majeure de l'égyptologie moderne. Surnommé ''le chanoine des Pharaons'', il a posé des jalons décisifs dans la connaissance de l'Egypte ancienne, qu'il découvrit à l'âge de 7 ans dans un guide. Si la science et la foi n'ont pas toujours fait bon ménage, le chanoine Drioton concilia les deux et montra que la pratique de l'une n'empêcha pas la pratique de l'autre. »

     

    Pascal Jacquemin se félicitait que François Schmitt, jeune doctorant à l'EPHE, eut l'heureuse idée de créer un cercle scientifique entièrement dédié à sa mémoire sur sa terre natale. Une gerbe a été déposée sur la tombe du chanoine Drioton, à la veille du 120èmeanniversaire de sa naissance. En prolongement, le château Madame de Graffigny, à Villers, a servi de cadre à Michèle Benoît pour une passionnante conférence sur le chanoine proposée par le cercle scientifique. Travailleur acharné, orateur et conférencier, chef de chantiers, conservateur de musées, Etienne Drioton est l'auteur de plus de 400 publications. Le Fonds égyptologique Chanoine-Drioton a été acquis par la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (BNU) en 1961.

     

    [d’après l’Est Républicain | 22.11.09]

  • Nancy : le musée des Beaux-Arts prête son Caravage à Rome

    On le sait peut, mais le musée des Beaux-Arts de Nancy possède un chef-d'œuvre du Caravage, réclamé à cor et à cris par Rome pour une exceptionnelle exposition.

     

    musée nancy.jpgMais que désigne donc ce doigt ? C'est là une énigme soulevée par une conservatrice audacieuse et un rien malicieuse. « Certes, on a affaire à une Annonciation, mais le doigt de l'Archange Gabriel ne désigne pas vraiment Marie. Il semble plutôt indiquer... le lit défait, à l'arrière. Sans parler de la mine un peu contrite de la Vierge. » De là à lire la scène comme une mise en accusation plus qu'une annonciation... voilà une conclusion pas tout à fait catholique, à laquelle Claire Stoullig ne s'aventurera qu'à demi-mots. Mais quoi ? La réputation sulfureuse de Michelangelo Caravaggio peut supporter pareille interprétation ! L'Annonciation, donc. Un chef-d'œuvre, si ce n'est « le » chef-d'œuvre des collections du musée des Beaux-Arts. Pourtant parfaitement ignoré par la plupart des Lorrains...

     

    Commandé vers 1608 par Henri II, duc de Lorraine, il a été spécifiquement réalisé pour Nancy, accroché dans un premier temps au-dessus du maître-autel de la primatiale. En 1793, saisi par les révolutionnaires, il est entré dans ce qui constituera bientôt le tout premier fond du musée. Bref, le Caravage est là depuis l'origine. Et maintenant qu'on le sait, il va falloir s'en priver...

     

    musée beaux arts.jpgCar le tableau de maître est réclamé à Rome. Les « Scuderie del Quirinale » veulent absolument l'inscrire à leur exposition phare, de mi-février à mi-juin, à l'occasion des 400 ans de la mort du peintre italien. « Car cette Annonciation fait indiscutablement partie des œuvres maîtresses du Caravage », confirme Alexandra Andresen, coordinatrice de l'exposition romaine. « En particulier pour cet ange magnifique. En plus, c'est un tableau rarement vu en Italie. »

     

    Mais la conservatrice nancéienne hésitait à exposer cette œuvre déjà fragile à un tel déplacement. Rome a insisté. Et Mme Stoullig a finalement consenti à donner son visa au tableau... à une condition : que l'Italie paie la restauration ! Une véritable aubaine. Après une histoire pleine de soubresauts. « D'abord, au XIXe siècle, il avait subi une restauration regrettable, et surtout une transposition de la couche picturale d'une toile à l'autre... Le début des dommages. » Imaginons ! L'opération consiste à détacher la couche des pigments en tranchant dans l'apprêt. Risques de léser le tableau quasi assurés ! D'ailleurs, il a fallu recommencer en 1970, déjà avec l'Istituto Superiore per la Conservazione e il Restauro (ISCR). Le même institut romain qui œuvrera à la restauration, dont le musée nancéien attend énormément à présent. D'autant qu'en 1976, une panne de chauffage de trois mois avec 85 % d'hygrométrie avait généré l'apparition d'une couche de moisissure sur l'œuvre...

     

    La cause probable d'une profonde obscurité, plus profonde sans doute que le maître du clair-obscur ne l'avait initialement imaginée. Qui sait, à son retour à l'automne prochain, le fameux lit défait n'en sera peut-être que plus visible... De même que le visage de ce Gabriel aux ailes noires. « Et à la fascinante anatomie », note Claire Stoullig. « Avez-vous remarqué que son omoplate est... totalement plate ? » Bref, ce Caravage lorrain a tout à gagner à passer sur le « billard ». Et surtout à subir son tout premier scanner. Mais pour ça, décrochage, emballage et voyage ont fait l'objet des précautions les plus minutieuses. Cette semaine, une demi-douzaine d'hommes d’une société spécialisée n'étaient pas de trop pour déposer le chef-d'œuvre dans un « sarcophage » réalisé sur mesure, anti-choc et isotherme. De surcroît, l'équipe italienne a collé un petit accéléromètre au dos du châssis. Sorte de boîte noire, il enregistrera la moindre donnée concernant les sauts de températures et vibrations. De sorte que l'ange s'envole... comme sur un nuage !

    Lysiane Ganousse

    [L’Est Républicain | 13.11.09]

  • L'Eglise des Vosges et de Meurthe-et-Moselle lance un appel au don

    La crise financière touche tout le monde, y compris l'Eglise. Pour lui permettre d'annoncer l'Evangile et d'être présente dans notre monde, nos évêques demandent à tous les catholiques pratiquants et non pratiquants de contribuer aux charges de l'Eglise.

    C'est aussi permettre aux prêtres, diacres et laïcs bénévoles mandatés par l'évêque, de prendre leur responsabilité auprès des baptisés, d'assurer la distribution des sacrements et l'accueil des familles dans le deuil.

    Alors, donnons de bon coeur !

    denier 2009 saint dié.png

    >> Plus d'infos et don possible sur :

    Diocèse de Saint-Dié : http://www.catholique-vosges.fr/Campagne-2009.html

    Diocèse de Nancy & Toul : www.catholique-nancy.cef.fr

     

    denier 2009 nancy et toul.jpg
  • Le trésor de Pouilly-sur-Meuse exposé au Musée Lorrain de Nancy

    Le trésor de Pouilly-sur-Meuse (commune du nord meusien), qui devait être mis en vente le 9 novembre, a été acheté 1,4 million d'euros par les collectivités publiques a annoncé le 3 novembre la maison d'enchères Sotheby's.

     

    trésor de pouilly sur meuse.jpgClassées trésor national par arrêté du 27 avril 2009, les 31 pièces d'orfèvrerie de la Renaissance (XVe-XVIe siècles) rejoindront ainsi les collections du Musée Lorrain de Nancy, après leur exposition chez Sotheby's à Paris.

     

    Le trésor de Pouilly-sur-Meuse a été mis au jour le 11 novembre 2006 lors de travaux de déblaiement dans un jardin privé. Il comprend notamment trois coupes, une aiguière, 21 cuillères, deux timbales et un couvercle formant un gobelet emboîtable. Le tout est daté d'une période allant de 1480 à 1570. Ces pièces sont marquées aux poinçons de quatre villes : Châlons-en-Champagne, Reims, Paris et Strasbourg.

     

    trésor chez sothebys.jpgToutes les pièces sont soit en vermeil soit en partie dorées. La pièce principale de cet ensemble est une aiguière couverte en vermeil avec traces d'émail, au poinçon de Paris, que l'on peut dater d’avant 1507. Il s'agit, selon Sotheby's, de la plus ancienne aiguière parisienne répertoriée à ce jour.

     

    L’inventeur du trésor, âgé d'une cinquantaine d'années, vit à Pouilly-sur-Meuse, dans une propriété qui donne sur la Meuse ombreuse. Il est resté discret depuis sa découverte réalisée fortuitement en creusant sa fosse septique. Sa discrétion n'a d'égale que sa chance. A Pouilly-sur-Meuse, personne, ou presque, n'était au courant de la formidable découverte.

     

    francine roze.jpgCe trésor rejoindra les collections du Musée Lorrain à Nancy. Conservatrice en chef, Francine Roze, est sur un petit nuage. Elle assure que « c'est le plus beau cadeau de Saint Nicolas que l'on puisse imaginer pour les Lorrains ».

     

    Le député Laurent Hénart a finalisé une opération qui ne devrait coûter que 80.000 € à Nancy. Dans le détail, le montage financier qui a permis l'achat du trésor de Pouilly, s'appuie sur un investissement de l'Etat de 450.000 €, de la Région Lorraine pour 210.000 €, de la ville de Nancy pour 80.000 €, de la Société d'Histoire lorraine pour 40.000 € et d'un mécène semi-privé pour 620.000 €.

     

    [d’après l’Est Républicain | 04.11.09]

  • La maternité régionale de Nancy à 80 ans

    La Maternité Régionale Universitaire de Nancy a fêté en septembre le 80ème anniversaire de son ouverture en 1929.

     

    Une importante exposition en constitue l’évènement principal. Celle-ci, présentée dans la galerie principale de l’établissement, souligne en particulier :

     

    • le positionnement actuel de la Maternité Régionale, l’esprit d’anticipation des ses fondateurs, les évènements singuliers qui ont marqué les 80 premières années, seront illustrés par des documents historiques et un grand nombre de photographies d’époque. De nombreux objets (instruments médicaux, biberons…) y sont présentés, ainsi qu’un exceptionnel "Atlas d’anatomie obstétricale" de 1894 consultable sur une borne interactive.

     

    • la dynamique d’innovation, de recherche constante d’amélioration du service aux nouveau-nés et à leur famille (présentation de panneaux spécifiques sur les activités de pointe) Ces questions permettent notamment de découvrir le projet de construction du nouveau bâtiment de Néonatologie ainsi que les nouvelles technologies, l’organisation médicale qu’il promeut et les programmes de recherche sur lesquels la Maternité est en pointe.

     

     

    • projection d’un film en images de synthèse permettant au visiteur de pénétrer au cœur du futur bâtiment de Néonatologie.

     

     

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    Entrée de la maternité régionale de Nancy
    docteur heydenreich.png
    Docteur Heydenreich et ses sages-femmes

     

     

     

    >> L’exposition est accessible gratuitement au public dans sa totalité entre 9 h et 17 heures en semaine jusqu’au 19 novembre 2009, dans les locaux de la Maternité au 10 rue du Docteur Heydenreich à Nancy.

  • Nancy : des logements dans l'ancienne prison Charles-III

    Odeurs de moisissures, de vieux bois, puanteur dans des cellules de 9 m², la prison est désaffectée depuis juin 2009. Bientôt, elle accueillera 1.500 à 2.000 logements.

     

    prison charles III.jpgL'administration pénitentiaire a cédé officiellement le 21 octobre les bâtiments de la vieille prison Charles-III à l'établissement public foncier de Lorraine, agissant pour le compte du Grand Nancy. Le prix de vente, fixé par les Domaines, tourne autour de 650.000 €.

     

    La communauté urbaine récupére ainsi de précieux terrains qui entrent dans le périmètre du projet urbain de 15 hectares « Nancy grand cœur ». Projet qui consiste à reconstituer un centre-ville cohérent, de la place Thiers à l'avenue du Général-Leclerc. Les vieux bâtiments de l'ex-prison Charles-III sont évidemment condamnés. Le Grand Nancy va déposer le permis de démolir prochainement. Objectif démolition totale pour la fin du premier semestre 2010.

     

    Charles-III était, jusqu’à sa fermeture, l'une des plus vieilles maisons d'arrêt de France encore en service. A la limite de l'insalubrité. Pour un taux d'occupation frisant les 150 %... Cette prison située en centre-ville datait de 1857. Aménagée dans une ancienne manufacture de tabac construite en 1716. Sa disparition va permettre d'étirer la rue Charles-III jusqu'au pont des Fusillés. Mais aussi de tracer une nouvelle artère depuis la rue du Grand- Rabbin-Haguenauer. La courbe quelque peu étrange de la rue du Ghetto-de-Varsovie disparaîtra pour ne laisser qu'une partie rectiligne au départ de l'avenue Leclerc. L'espace situé devant le lycée Cyfflé sera dégagé pour créer une vraie place Alexandre-Ier.

     

    Des logements seront également construits pour accueillir 1.500 à 2.000 nouveaux habitants.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 20.10.09]

  • Nancy : une place pour le duc Charles III

    place du marché nancy.jpgC'est au duc Charles III de Lorraine que l'on doit la création de la Ville neuve de Nancy à partir de 1588. Ce projet global, extrêmement audacieux pour l'époque, frappa les contemporains car il juxtaposait un quartier moderne et aéré à côté d'une vieille ville encore très médiévale. L'actuelle place du marché, devant l'église Saint-Sébastien, accueillait alors l'hôtel de ville et en 1621, le duc Henri II, fils de Charles III, souhaita faire installer sur cet espace une statue équestre de son père. Mais seul le cheval fut réalisé... et d'ailleurs détruit ensuite sur ordre du roi de France Louis XIV dont les troupes occupaient alors la Lorraine.

    charles III de lorraine.jpgDans la perspective des manifestations prévues en 2012 autour du thème de la Renaissance, la Ville de Nancy a décidé de rendre hommage au génie visionnaire de Charles III sur les lieux mêmes de son expression et de donner son nom à la portion de place, devant l'église Saint-Sébastien, qui accueille les étals en semaine.

    La statue équestre du duc pourraient enfin être réalisée d'ici 2012 et trouver là un emplacement légitime.

     

    [source : Nancy Mag, octobre-novembre 2009]

  • Nancy : reprise du chantier de restauration de la basilique Saint-Epvre

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    [source : Nancy Mag, octobre-novembre 2009]

  • 24 et 25 octobre : vente de livres à la Bibliothèque diocésaine de Nancy

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    Dans les locaux de la BDN à Villers-les-Nancy

  • "Le Pays Lorrain" est paru

    pays lorrain.jpgDans son numéro de septembre, la revue d'histoire et d'art du Musée Lorrain de Nancy nous réserve de bien belles pages sur notre Lorraine. Au sommaire notamment :

    - la restauration du château de Lunéville : chantiers et réflexions en cours

    - l'ouvrage "Sermon de charité" de Thomas Illyricus, de Saint-Nicolas-de-Port (1525)

    - petite histoire du goût et des arts de la table au XVIIIe siècle à travers les collections du Musée Lorrain

    - les Adt et l'industrie du carton laqué (Pont-à-Mousson)

    - l'iconographie du duc Léopold de Lorraine : l'exemple des médailles de Saint-Urbain

    - à propos du portrait de Mgr Allemand-Lavigerie, évêque de Nancy

    - un Claude Lorrain de retour au musée des Beaux-Arts de Nancy

    Et encore de nombreux autres articles et chroniques, sans oublier les habituelles rubriques qui nous informent sur la vie culturelle en Lorraine.

     

    >> Le Pays Lorrain, septembre 2009 (10 €). En vente au numéro ou sur abonnement au Musée Lorrain, 64 Grande-Rue, 54000 NANCY.