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  • Au Musée Lorrain à Nancy : les Juifs et la Lorraine

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    >> Le Musée Lorrain est ouvert tous les jours sauf le lundi, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.

    >> Renseignements au 03.83.32.18.74.

  • Patrimoine lorrain : les châteaux du comté de Vaudémont

    Professeur d'histoire et d'archéologie médiévale à l’université de Nancy 2, Gérard Giuliato consacre un livre aux châteaux du comté de Vaudémont qui occupaient toute la Lorraine méridionale.

     

    giuliato.jpgGérard Giuliato travaille sur l'espace lorrain depuis 15 ans. Il s'est notamment intéressé aux systèmes défensifs et aux vestiges des systèmes fortifiés du Xe au XVIe siècle sur l'ensemble des quatre départements lorrains. Il a, par exemple, fouillé le château des Armoises, une maison forte de Richardménil dont ne subsiste qu'un tertre. Le bâtiment a été détruit en 1613 et les cinq campagnes de fouilles successives ont permis d'exhumer nombre d'objets présentés dans un livre paru aux Presses universitaires de Nancy dans la collection « Archéologie, espaces, patrimoines » dont il est le directeur.

     

    Dans un nouvel ouvrage, l'auteur s'est penché sur les « Châteaux et villes fortes du comté de Vaudémont en Lorraine médiévale ». « J'ai voulu montrer comment une principauté médiévale s'était structurée et défendue entre l'an 1000 et la Renaissance. Le comté de Vaudémont réunit une centaine de villages regroupés autour de plusieurs pôles : les sites de Vaudémont, Vézelise, Pont-Saint-Vincent, Chaligny, Bainville-aux-Miroirs, Châtel-sur-Moselle et Deuilly (près de Lamarche, dans les Vosges).

     

    Sur chaque site, il y avait un château et le bourg était enfermé dans des remparts de pierre. C'est une mise en défense successive sur cinq siècles. La première étape, qui correspond au XIe siècle, a concerné Vaudémont et Châtel, la suivante se situe entre 1250 et 1300 et la dernière entre 1440 et 1450. »

     

    « On retrouve sur l'un ou l'autre des pôles des vestiges correspondant à chacune des périodes. Le site le plus lisible est celui de Châtel, Vaudémont étant le plus impressionnant avec la tour Brunehaut qu'on a pu dater scientifiquement de l'an 1000. Jusqu'au début du XIVe siècle, les engins d'attaque étaient peu dangereux. Ils procédaient par jet mécanique de pierres. A partir de 1440, l'artillerie à poudre change la donne et oblige à s'adapter. Le plus bel exemple en est Châtel, fortifié avec des capitaux bourguignons et rasé en 1670 par les armées de Louis XIV. J'ai étudié les étapes de l'histoire de ces sites en m'appuyant sur les documents du Moyen Age conservés aux archives départementales. Ma conclusion c'est qu'il ne faut pas raisonner en sites isolés, mais il y avait une vraie cohérence dans l'utilisation des différents sites par la famille comtale pour protéger son patrimoine. Chaque château était gardé par un portier et des vassaux, ainsi qu'un châtelain receveur, sorte de régisseur du domaine. Après 1350, il n'y a plus de vassaux mais on recrute des soudoyers (des mercenaires). »

     

    Gérard Giuliato a consigné tous les éléments de cette minutieuse étude, site par site, dans son livre édité à 10.000 exemplaires et disponible en librairie au prix de 30 €. L'auteur prépare un nouvel ouvrage sur les comtes de Salm qui étaient à la tête d'un « chapelet » de forteresses.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 13.05.09]

  • Patrimoine nancéien : les 400 ans de l'hôtel des Prélats

    Adossé à la cathédrale de Nancy, cet établissement devenu un hôtel de charme réserve bien des surprises. Les murs de l'édifice religieux entrent dans les chambres.

     

    hôtel des prélats.jpgSituée au 3ème étage, la suite a été baptisée « Archanges ». Sur le mur de pierre, face à la porte d'entrée, apparaissent deux visages d'anges. Identiques à ceux de la façade de la cathédrale de Nancy. L'hôtel des Prélats est non seulement adossé à ce qui fut l'« église primatiale » mais il en utilise une partie. Les moulures et les sculptures se retrouvent intégrées aux chambres et aux suites, renforçant encore le cachet de l'établissement. L'hôtel des Prélats a été construit en 1609, il fête donc cette année ses quatre siècles.

     

    L'origine de ce palais remonte à 1602, date à laquelle le pape Clément VIII a décidé de la nomination d'un primat de Lorraine. Un quartier religieux a alors été créé en Ville Neuve de Nancy, comprenant une église primatiale qui allait devenir la cathédrale et un palais pour loger le primat. Construit à l'est de l'église, le palais était doté d'une cour d'honneur, d'un pavillon et de deux bâtiments latéraux. De son logement, Antoine de Lenoncourt a pu surveiller la construction de la cathédrale.

     

    Malgré ses qualités, l'ensemble fut rebâti au 18ème siècle, devenant l'un des hôtels les plus somptueux de Nancy. C'est à cette époque que le palais fut accolé à la cathédrale, permettant ainsi au primat et aux prélats d'accéder directement aux offices. L'immeuble est resté propriété de l'Eglise jusqu'en 1905. Il a accueilli notamment, les sœurs grises, les sœurs de Bordeaux, l'Internat Saint Joseph... « Avant d'être un hôtel, il a été le siège du quotidien régional L'Impartial de l'Est », explique Pierre-André Dubois, l'actuel propriétaire de l'Hôtel des Prélats. « Ce journal n'a pas tenu bien longtemps et les locaux ont été vendus aux Rapides de Lorraine. La société d'autocars installa rapidement un hôtel pour ses clients qui attendaient ou rataient le bus. En 1909, le Grand Hôtel de la Poste a vu le jour. »

     

    Pierre-André Dubois est devenu propriétaire des lieux en 2000. En 2004, il a entrepris d'importants travaux de modernisation. Depuis mars 2005, l'établissement porte le nom d'hôtel des Prélats et propose des chambres et suites luxueuses, toutes différentes, dans un cadre chargé d'histoire. « J'ai demandé l'autorisation à l'évêque de Nancy & Toul avant de donner ce nom à l'hôtel », confie le propriétaire. « Je ne voulais pas que cela puisse pénaliser nos relations. J'ai fait une enquête sur le nom « prélat », beaucoup pensaient qu'il s'agissait du nom de ceux qui se prélassent ! »

     

    Les travaux ont été très lourds. « L'électricité était obsolète, il y avait encore des tuyauteries en plomb, la toiture était en si mauvais état que de nombreuses chambres ne pouvaient plus être louées », poursuit Pierre-André Dubois. Les cellules des religieux ont été redistribuées mais le cachet du parquet a été conservé. Des vitraux illuminent chaque chambre. Certaines donnent sur le charmant jardin des sœurs. En plein centre ville, l'hôtel dispose d'une quiétude incomparable. Les touristes apprécient cette situation privilégiée qui ouvre sur les richesses architecturales et culturelles de Nancy. C'est un hasard qui a permis de découvrir les fameux anges de la suite. « Au fil des 14 mois de travaux, un coup de marteau a fait un trou dans une paroi », raconte le propriétaire. « J'ai été étonné de constater que c'était creux derrière. Un soir, pour en avoir le cœur net, j'ai pris ma lampe frontale et j'ai agrandi le trou. J'ai été stupéfait de tomber face à face avec ces anges. J'ai immédiatement fait abattre la cloison et intégrer cet élément à la suite. Avec bien entendu les accords des administrations concernées. Un ange regarde vers le ciel, l'autre vers le sol, aucun n'ose un œil indiscret vers la baignoire !»

     

    Une porte menant directement dans la cathédrale et un souterrain conduisant à la place Stanislas ont été bouchés. L'hôtel des Prélats n'en demeure pas moins un endroit unique, chargé de particularités à découvrir.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 11.05.09]

  • Nancy : Francis Gruber, l'oeil à vif

    Numériser0001.jpgFrancis Gruber (1912-1948) occupe une place de premier plan sur la scène artistique des années d'avant-guerre.

     

    La ville de Nancy particulièrement attachée à cet artiste qui est le fils de Jacques Gruber, célèbre maître-verrier de l'Art Nouveau et de l'Ecole de Nancy, a souhaité lui rendre hommage en organisant une grande exposition au Musée des Beaux-Arts.

     

    >> Exposition "Francis Gruber, l'oeil à vif" du 2 mai au 17 août 2009, Musée des Beaux-Arts de Nancy. Exposition ouverte tous les jours sauf le mardi, de 10 h à 18h.

  • La belle nuit de la cathédrale de Nancy

    Samedi soir, jusque dans la nuit, la cathédrale s'est ouverte au monde pour transformer son parvis en scène de théâtre et dévoiler ses trésors.

     

    cathédrale nancy.jpgAmbiance particulière samedi 2 mai sur le parvis de la cathédrale Note-Dame de Bonne Nouvelle de Nancy. Organisée par les curés des paroisses cathédrales du Grand Est, « La nuit des cathédrales » se célébrait également dans la cité ducale lorraine.

     

    Histoire de rappeler que les cathédrales sont bien au centre des villes et des diocèses, mais également dans la vie des villes, cette nuit des cathédrales se traduisait par des animations de tous les styles.

     

    Ainsi, à Nancy, le bon roi Stanislas trônait sur le parvis pour voir avec son peuple, venu en nombre, des saltimbanques, des jongleurs et des choristes. Les cloches ont tinté sous tous les tons – volée, glas, angélus -, marquant les différentes sonneries qui leur sont dévolues, et les Nancéiens ont pu apprécier un concert bien particulier, comme ils en ont rarement l'occasion.

     

    Dès le début de la soirée un récitant appelait la foule à se rassembler pour être aux premières loges pour le spectacle de rue. Musique profane et actuelle avec, pour accueillir la foule, le chant de l'opéra rock « Il est venu le temps des cathédrales », musique de grande sarabande, sous le regard approbateur de Stanislas, danse sur le chant « Belle », suivi de quinze minutes de jonglage.

     

    Après le départ du roi-duc en calèche, sous les applaudissements, la foule entre enfin dans l'édifice à l'invitation du curé Boichot, et se met à chanter. Pierre Cortellezzi, titulaire des grandes orgues de la cathédrale depuis 1950, a pris plaisir à expliquer, depuis son banc derrière l’instrument, par vidéo interposée la construction et les évolutions au cours des siècles de cet orgue complet. Puis il interprétera au cours de la suite de la soirée différentes pièces spécialement composées pour l'orgue.

     

    Un circuit-découverte des chapelles latérales et des grilles ainsi que de la statuaire de la cathédrale permis au public de découvrir - ou de redécouvrir - ce monument incontournable de la ville, qui est aux cœur de la cité. Une conférence en apprit encore plus sur l'histoire de cet édifice du début du XXIIIe siècle.

     

    La soirée s’acheva vers minuit après un Te Deum solennel, l'Ave Maria de Dubienski, différents chants et psaumes. Sortie générale accompagnée par la musique de la Toccata de Vidor interprétée à l'orgue par maître Pierre Cortellezzi.

     

    Une belle nuit mêlant découverte du patrimoine, animations, chants et musiques.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 03.05.09]

  • 2 mai, "La Nuit des Cathédrales" : entre patrimoine architectural et quête spirituelle

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    [document : paroisse Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, cathédrale de Nancy]

  • Charles III, une prison en ville

    charles III une prison en ville.jpgLa prison Charles III, ouverte il y a un siècle et demi en lisière de la ville de Nancy, s'est trouvée progressivement incluse dans le périmètre urbain. Malgré cette proximité, la méconnaissance de sa vie et de son histoire est à peu près totale. Et depuis longtemps elle n'est plus que rarement et très succintement évoquée dans les ouvrages historiques.

     

    Dans ce travail, le vosgien Jean-Marie Conraud tente de répondre à un certain nombre de questions sur les anciens lieux d'enfermement de la cité ducale, l'ancien couvent avant la prison, l'évolution des conditions de détention et le travail des surveillants, Charles III durant l'Occupation, l'histoire des enfants détenus, la place des religieuses de Saint-Charles dans la vie de la prison...

     

    A la veille de son déplacement et de sa probable destruction, cet ouvrage permettra à chacun de découvrir l'ambiance et le vécu derrière les hauts murs de la "Maison d'arrêt, de justice et de correction" de Nancy.

     

    >> Charles III, une prison en ville. L'histoire de l'enfermement à Nancy, Jean-Marie Conraud, éditions Serpenoise, 2009, 132 p., ill. (25 €)

  • Nancy : le renouveau de la Société d’Histoire de la Lorraine

    L'assemblée générale de la Société d'Histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain a révélé une fréquentation importante aux conférences et a examiné la réforme des statuts de la société.

     

    dominique flon.jpgLa Société d'histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain compte 1304 adhérents. Ils étaient 1366 en 2007 et 1293 en 2006. Une petite érosion du nombre de cotisants. Dominique Flon, président de l'association, souhaiterait enrayer cette baisse. Une courbe de fréquentation identique à celle des entrées au Musée Lorrain où l'on comptabilisait 57174 entrées en 2008 contre 62802 en 2007 et 55907 en 2006. Pour le musée, le président y voit un effet conjugué des travaux de ravalement qui n'incitent pas à la visite et la crise économique. Rien de catastrophique, cependant. Bien au contraire, l'association affiche un dynamisme certain, puisque ses conférences sont très suivies, au point de devoir refuser du monde pour des raisons de sécurité. Si bien qu'il a fallu doubler plusieurs causeries. Ils étaient 3.000 en 2008 à fréquenter la salle de conférences. Quant au Pays Lorrain, la revue trimestrielle de l'association, elle a été livrée à 1165 abonnés en 2008 contre 1255 en 2007. La Société se met à la page en ouvrant son site internet, consultable à l'adresse : www.societe-histoire-lorraine.com.

     

    Modernisation en vue également pour la bibliothèque de la Société riche de plus de 15.000 volumes. Un partenariat avec l'Université Nancy 2, qui prépare un catalogue de l'imprimerie en Lorraine avant 1810, devrait permettre d'établir une banque de données informatiques du fonds de la bibliothèque. D'autres partenariats et mises en réseaux sont également envisagés.

     

    La réforme des statuts de la Société est à l'étude, afin de diminuer, dans son conseil d'administration, le nombre d'élus municipaux. Un rééquilibrage au profit des personnes issues de la société civile, dans la mesure où la gestion du musée a été confiée, par convention, à la Ville. Un retour aux sources pour cette association savante et mécène qui, année après année, enrichit les collections du musée. En 2008, elle a réalisé 25 acquisitions pour un montant de 21.114 €, dont 13.039 € d'aide du Fonds régional d'acquisition des musées. Sont ainsi entrés dans les collections une monnaie d'or rarissime du duc Charles IV, un coffre en bois Renaissance provenant de la plaine des Vosges, des objets ayant servi à l'exposition « L'Art des tranchées » et des plaques de Prouvé.

     

    La politique d'acquisition vise désormais à compléter les collections sur l'histoire industrielle et sociale de la Lorraine aux XIXe et XXe siècles (sidérurgie, textile). A ce titre, la Société a bénéficié de dons intéressants : deux peintures concernant l'imprimerie nancéienne Humblot ; l'une a été offerte par les ouvriers à leur patron, à l'occasion du cinquantenaire de l'entreprise, l'autre représente l'épouse du directeur.

     

    [d’après l’Est Républicain | 14.04.09]

  • 2 mai : « La nuit des cathédrales »

    Le 2 mai 2009 aura lieu la troisième « Nuit des Cathédrales ». Les cathédrales des frontières des diocèses de Liège, Luxembourg, Metz, Nancy, Strasbourg et Trèves laisseront leurs portes ouvertes jusqu’à minuit.

     

    Elles proposeront un programme culturel et spirituel varié avec concerts, expositions, conférences, spectacles, visites guidées, méditations, prières et temps de silence.

     

     

    Au départ était l’idée de réaliser un projet d’Église au-delà des frontières diocésaines et nationales : montrer que la culture et la spiritualité appartiennent bel et bien aux sources de la vie commune dans une Europe qui s’unifie de plus en plus. Quels autres lieux que les cathédrales, monuments religieux, culturels et historiques à la fois pouvait-on trouver pour symboliser cette présence dans la vie publique ? Quels meilleurs lieux que les cathédrales sont capables de renfermer en elles aussi bien les souvenirs des générations passées que les désirs et les espoirs des générations présentes ?

     

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    Dans chaque cathédrale participante, une équipe se charge indépendamment des autres de la préparation et de l’exécution d’un programme adapté aux besoins et possibilités du diocèse en question. La Nuit des Cathédrales devient ainsi à la fois un signe d’unité et un signe de diversité culturelle et spirituelle.

     

     

    A titre d’exemple, voici ce que propose le diocèse de Metz :

     

     

    18h00

    Accueil par le doyen du Chapitre, le chanoine Scheidt
    Introduction musicale : Œuvres de la Renaissance jouées par Olivier Wyrwas, à l’orgue du triforium suivies des Acclamations Carolingiennes chantées par la Schola Grégorienne de la Maîtrise de la cathédrale, sous la direction de Christophe Bergossi.

    18h30

    Visite commentée de la cathédrale par le chanoine Gabriel Normand, entrecoupée de trois pauses musicales
     Zoran Matau, musiques médiévales à l’orgue du triforium ;
     Claire Secordel, flûte à bec ;
     Cyrielle Golin et Adriano Spampanato, violoncelle et orgue.

    21h00

    Concert par la Schola Grégorienne de la Maîtrise de la cathédrale, sous la direction de Christophe Bergossi.

    21h45

    Chants par la Maîtrise de la cathédrale, accompagnée à l’orgue par Norbert Pétry : Œuvres de Frescobaldi, Correa de Arauxo, Titelouze…

    22h30

    Diaporama de photos insolites de la cathédrale par les chanoines Gabriel Normand et Robert Féry

    23h00

    Morceaux d’orgue interprétés au transept par Norbert Petry, organiste titulaire, et ses élèves.

    Possibilité de visiter le parcours spirituel (illuminé par des bougies)

    Minuit

    Office des vigiles (4ème dimanche de Pâques)

     

    Tout au long de la soirée, deux expositions seront également proposées au public : l’une, sur saint Paul, l’autre intitulée « Les musiciens de la cathédrale ».

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  • Nancy : la résurrection du Palais ducal

    Sous un soleil radieux, la Grand-Rue devant le Palais ducal était l'objet, en début de semaine, d'un spectaculaire chantier. D'immenses grues déposaient le « parapluie » d'échafaudages à hauteur de la Porterie du Palais ducal.

     

    palais ducal.jpgLa toiture de cette partie Renaissance est en effet achevée. Il faut donc déposer toute la structure, ne garder que les échafaudages correspondant à la façade, où se trouve la Porterie encore en réfection, la galerie des Cerfs et l'arrière, côté cour. Normalement, à la fin de l'été, la partie la plus ancienne et la plus noble du Palais ducal sera dévoilée.

     

    Entre-temps, la restauration de l'aile Morey aura commencé grâce aux échafaudages en cours de translation. Cette partie, la quatrième tranche de rénovation du Palais ducal commence sur rue à hauteur de la porte d’entrée du Musée lorrain, fait l'angle de la rue Jacquot et donne sur la splendide grille XVIIIe fermant le jardin. Le côté cour sera traité également. Ce bâtiment, côté rue, est le pastiche réussi néo-Renaissance de l'aile XVIe. Prosper Morey n'a pas prolongé son goût pour le néo (il est également l’architecte de la basilique Saint-Epvre voisine), jusqu'à faire de même côté cour : son ordonnancement est XVIIe, avec un petit côté Empire, voire Restauration.

     

    Le Plan de relance gouvernemental permet de lancer dès le mois d'avril cette nouvelle tranche qui n'était prévue qu’en 2010. Il en est de même pour Saint-Epvre : les travaux repartiront début mai pour 18 mois. A noter que l'Etat finance la moitié de cette tranche au lieu de 35 % prévus, ce qui a évidemment incité la Ville à relancer le chantier au plus vite.

     

    [d’après l’Est Républicain | 08.04.09]

  • « A fleur de peau » : une exposition au Musée Lorrain à Nancy

    Des sculptures en passant par les peintures, les visiteurs du Musée Lorrain peuvent découvrir l'évolution de la mode, au fil des siècles et sous toutes ses formes.

     

    mode gallo-romaine.jpg« Les gens qui ne voient dans la mode que la mode sont bien sots » écrivait Balzac en son temps. A écouter Laëtitia Jaeger, enseignante en histoire de l'art, expliquer le sens caché des vêtements dans les représentations artistiques, on comprend mieux le point de vue de l'écrivain.

     

    « Au-delà de la simple apparence, les costumes et les accessoires que nous portons sont aussi le reflet de la place accordée à chacun dans la société. » Un constat que l’enseignante détaille devant trois statuettes de Vierges à l'Enfant, façonnées entre le XIIe et le XVe siècle. « Même si ce sont des représentations religieuses, elles portent le costume traditionnel des femmes de cette époque. » A savoir, une longue tunique, « pour cacher le corps », avec une cote et une surcote, et « des cheveux longs coiffés de façon à voiler le visage ».

     

    Vierge à l'Enfant abbaye St Mansuy Toul XIVe.jpgPour les hommes du Moyen-Âge, « le corps féminin est l'endroit où se cache le diable, donc il faut le cacher au maximum. ». Une vision très religieuse de la société qui s'estompe progressivement pour donner naissance, à la fin du XIVe siècle, à ce qu'on appelle aujourd'hui la mode. « On assiste à une modification dans la façon de se vêtir. Les femmes portent des vêtements plus ajustés. La taille est serrée, la poitrine est légèrement soulignée même s'il faut porter des bandes pour aplatir les seins. »

     

    Paradoxalement, même si les femmes ont toujours une place moindre par rapport aux hommes sur l'échelle sociale, c'est à cette période que naissent véritablement les premiers vêtements sexués. « Les femmes portaient par exemple d'amples paniers sous leur robe. Elles mettaient aussi des corsets et des souliers en soie. » Le résultat : des vêtements encombrants, pas du tout pratiques pour se déplacer et douloureux à porter. C'est d'ailleurs de cette période que date le fameux « il faut souffrir pour être belle »… « Les femmes ne pouvaient pas bouger avec ces vêtements, précise Laëtitia Jaeger, elles étaient donc obligées de rester à la maison ».

     

    Aujourd'hui, malgré l'évolution des mœurs, on revient toujours... en arrière. « Beaucoup de garçons portent des pantalons slims qui collent au corps, avec une chemise et une cravate fine. C'est une élégance nonchalante, une façon de brouiller les pistes. Comme les dandys des années 1830. » La mode, éternel recommencement ?

     

    [d’après l’Est Républicain | 06.03.09]

  • Im memoriam Yves Boulian

    yves boulian (1929-2009).jpgYves Boulian s'en est allé.

     

    Tous ceux qui l'ont connu au sein des différentes associations dans lesquelles il s'investissait, pleurent un ami.

     

    Nous nous associons à la peine de son épouse, Marie-Madeleine, de ses enfants et de toute sa famille.

     

    Sa grande famille, les militaires, les bénévoles des associations locales de sauvegarde du patrimoine, les marcheurs du Club Vosgien, l'université de la culture permanente de Nancy, et combien d'autres encore, garderont le souvenir de cet homme attachant et volontaire, voyageur infatigable, pétri de valeurs humaines et spirituelles.

     

    Yves, nous ne vous oublierons pas.

     

    RIP.

  • L'Austrasie

    Les 26ème Journées d'Archéologie mérovingienne se sont tenues en septembre 2005 à l'Université Nancy 2, sous l'égide de l'Association française d'archéologie mérovingienne. Cette association a pour but de rassembler les chercheurs spécialisés dans cette période.

     

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    Le choix du lieu s'imposait, dans la mesure où Nancy fut en quelque sorte le berceau de l'archéologie mérovingienne, avec les travaux d'Edouard Salin (1889-1970). Le cadre géo-historique défini, l'Austrasie, comprise dans son acception géographique la plus large, de la Champagne à la Thuringe, a permis de réunir plus d'une quarantaine de contributions de chercheurs français, belges, allemands et suisses dans des domaines aussi variés que l'archéologie de l'habitat et de son environnement, les productions et les échanges, la christianisation, l'archéologie funéraire et l'anthropologie.

     

    Rappelons que, durant la période mérovingienne, l’Austrasie désignait un royaume franc couvrant le Nord-Est de la France actuelle, des bassins de la Meuse et de la Moselle jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin. La capitale en fut d’abord Reims, puis Metz. La Lorraine en était le cœur géographique et politique.

     

    Ce royaume est apparu à la mort de Clovis en 511, lorsque le territoire de celui-ci est partagé entre ses fils. Berceau de la dynastie carolingienne, l’Austrasie disparaît en 751 avec le dernier roi mérovingien pour être intégrée dans le grand royaume franc que réunirent Pépin le Bref et Charlemagne.

     

    >> L'Austrasie. Sociétés, économies, territoires, christianisation, Jacques Guillaume et Edith Peytremann (sous la dir.), PUN, 2009, 444 p., ill. (45 €)

  • Une messe pour Stanislas

    Proposée par l'association des Amis de Lunéville et le père Jacques Bombardier, une messe a été célébrée pour le repos de l'âme de Stanislas le Bienfaisant.

     

    messe stanislas.jpgStanislas Leszczynski, est décédé le 23 février 1766 à Lunéville à l'âge de 89 ans, des suites d'une chute dans un âtre du château. Jusqu'en 1790 une messe était dite pour le repos de son âme à chaque anniversaire de sa mort. Puis cette tradition s'éteignit.

     

    L'association des Amis de Lunéville, qui est un centre d'études et de recherche sur les collections de la Maison de Lorraine et du roi de Pologne, a repris en 2007 cette tradition.

     

    Une première messe fut célébrée cette année-là en l'église Saint-Jacques de Lunéville. Elle fut suivie d'une deuxième en 2008 qui rassembla plus de six cents personnes. Cette année, l'association décida que cette messe pourrait être dite en l'église de Bonsecours de Nancy, construite par Stanislas, où repose son corps depuis sa mort, tout comme celui de son épouse Catherine Opalinska et le coeur de celui de sa fille.

     

    Le père Bombardier, curé de cette église, avait lui aussi eu la même idée. « On célèbre bien chaque année une messe en la chapelle des Cordeliers pour les ducs de Lorraine, pourquoi pas une messe pour Stanislas le bienfaisant, à Bonsecours. De plus, célébrer cette année après la restauration terminée de Bonsecours était un signe important de respect de la mémoire de Stanislas Leszczynski. L'offre de l'association de Lunéville tombait donc bien à propos ». Pour des raisons de calendrier, cette messe a été programmée vendredi dernier, avec un décalage de trois jours. Dans la nef magnifiquement restaurée, une centaine de personnes prenaient place pour cet office. La messe était accompagnée par la Scola grégorienne d'Alsace, sous la direction de Benoît Neiss et accompagnée par l'organiste Cécile Bohlinger.

     

    Au cours de l'homélie, le prêtre rappela le parcours de « Stanislas, un homme pieux, qui priait chaque jour en s'allongeant sur le sol bras en croix jusqu'à un âge avancé », rappelant qu'il avait vécu « des moments difficiles d'errance et de révolte, mais qui fut pour la Lorraine Stanislas le bienfaisant, protégeant les arts et les lettres et instituant des droits et des protections pour les plus faibles et les miséreux ». Un membre de l'association lu la prière de Stanislas, toute confite d'amour et de respect divin.

     

    En la fin de la messe, les fidèles sont allés se recueillir sur le tombeau du roi de Pologne et dernier duc de Lorraine et de Bar.

     

    >> Association des Amis de Lunéville, 1 rue du Général-Leclerc, 54300 Lunéville

    >> Site Internet de l’association : www.maisondelorraine.org

  • Notre-Dame de Bonsecours à Nancy : messe à la mémoire de Stanislas le 21 février

    ND Bonsecours 05.06.08 008.jpgL'abbé Jacques Bombardier, prêtre de l'Oratoire Saint-Philippe-Néri et curé de Notre-Dame de Bonsecours, célébrera une messe pour le repos de l'âme du roi de Pologne et duc de Lorraine et de Bar Stanislas Leszczinski ce samedi 21 février à 18 heures en l'église Notre-Dame de Bonsecours à Nancy.

     

    Stanislas est décédé à Lunéville le 23 février 1766 au terme d'une longue agonie, après s'être brûlé accidentellement devant la cheminée de sa chambre.

     

    Rappelons que c'est Stanislas qui, en 1738, entreprit de reconstruire l'ancienne chapelle des Bourguignons et actuelle église de Bonsecours. Il conserva l'antique statue de la Vierge au Manteau de Mansuy Gauvain. Il choisit aussi de faire de cette église baroque le lieu de sa sépulture et de celle de son épouse. Le coeur de sa fille Marie, épouse du roi Louis XV, les y a rejoints.

     

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    Stanislas Leszczinski, roi de Pologne et duc de Lorraine et de Bar
    (Musée Lorrain, Nancy)
  • Hommage au Colonel Driant

    Les autorités civiles et militaires étaient rassemblées, samedi, place du Colonel-Driant à Nancy, où se tenait la traditionnelle cérémonie annuelle d’hommage au colonel Driant.

     

    hommage driant nancy.jpgJean Largueze, délégué général du Souvenir Français, Jean-Yves Bon, président départemental des Diables Bleus, Claude Grandemange et Aline-Sophie Maire, conseillère municipale étaient présents.

     

    Devant la plaque commémorative dédiée au héros de la Grande Guerre, un discours a été prononcé puis les gerbes du souvenir ont été déposées en présence de M. Breyton, sous-préfet de Toul représentant le préfet de Meurthe-et-Moselle. Le colonel Driant n'était pas seulement un grand officier dévoué à son pays et incarnant la résistance héroïque de ses chasseurs, il était aussi un grand homme politique, député de Meurthe-et-Moselle et écrivain.

     

    Sa mort fut l'illustration d'une bataille, celle de Verdun, où les hommes s'opposèrent vaillamment aux canons. Emmenées par Claude Grandemange, adjoint au maire délégué aux manifestations militaires et patriotiques, les personnalités ont salué les 24 porte-drapeaux placés sous la direction de Mlle Blott, présidente adjointe de l'Amicale des porte-drapeaux ; on remarquait parmi eux la présence de trois porte-drapeaux de la Sidi-Brahim. Ils saluèrent également la participation de l'Harmonie nancéienne.

     

    Ensuite Claude Grandemange, dans son rapide discours sur les faits de guerre de Driant et de ses bataillons, signalait qu'un mausolée fut érigé après-guerre par d'anciens combattants dont le général Castelnau, à proximité du PC de Driant où l’on peut y lire : « ils sont tombés silencieux sous le choc comme une muraille ». En ce jour nous avons une pensée pour ces 400.000 soldats fauchés lors de cette grande bataille « Les peuples ne perdent la vie que lorsqu'ils perdent la mémoire », a-t-il conclu, citant le maréchal Foch.

     

    [d’après l’Est Républicain | 16.02.09]

  • A découvrir dans les rues de Nancy : les heurtoirs 18ème siècle

    heurtoir_rue_st_nicolas.jpgDe nombreuses portes de demeures de la Ville neuve de Charles III, réaménagée sous le règne de Léopold Ier, possèdent de jolis heurtoirs. Tel celui en fer forgé particulièrement travaillé qui orne la porte d'entrée du 30 de la rue Saint-Nicolas. Il témoigne de la grâce fleurie d'une époque où l'on savait joindre le beau à l’utile. C'était l’époque du duc Léopold, dans les premières années du 18ème siècle, le temps du dernier bonheur de la Lorraine indépendante.

    Ce heurtoir de 1720 frappe par sa grande beauté et son esthétique. Il est heureux que ces objets aient été conservés jusqu’à nos jours.

    Heurtoir 18e rue Montesquieu Nancy.JPG
    Heurtoir (1724) rue Montesquieu




    [clichés Est Républicain et H&PB]

  • 2012, année de la Renaissance à Nancy

    Après l'Année de l'Ecole de Nancy en 1999, le 250ème anniversaire de la place Stanislas, voici 2012, Année de la Renaissance qui se profile à l'horizon.

     

    palais ducal nancy.jpgLe Palais ducal sera particulièrement à l’honneur avec sa Porterie réalisée d'après le modèle de celle du Château de Blois, mais aussi la Chapelle ronde des Cordeliers, modèle réduit de celle des Médicis à Florence, des hôtels particuliers. Et surtout la Ville neuve de Charles III construite pour l'essentiel du milieu du XVIe siècle à 1630, année où la guerre de Trente Ans fait irruption en Lorraine avec son cortège de malheurs.

     

    La Renaissance à Nancy, c'est également Jacques Callot, Georges de La Tour, Ligier Richier, le château de Fléville... Bref, à Nancy, il y a de quoi commémorer et célébrer un patrimoine qui vient en troisième rang d'excellence après le XVIIIe et l'Art Nouveau.

     

    La perspective de cette année Renaissance 2012 permettra aux Nancéiens de découvrir le vaste chantier de rénovation du Palais Ducal, de mieux promouvoir l'époque de la Renaissance dans le tourisme urbain. Et pourquoi pas y inclure des parcours thématiques incluant des sites lorrains Renaissance comme le village de Châtillon-sur-Saône, dans les Vosges, qui bénéficie depuis 30 d’un travail de sauvegarde remarquable mené par des bénévoles ?

     

    [cliché ©Est Républicain]

  • Nancy fête son patron, saint Sigisbert

    Dimanche 1er février, la ville de Nancy a fêté son saint patron, Sigisbert.

     

    Sigisbert (ou Sigebert), fils de Dagobert, est le descendant en ligne direct de Clovis. Il est né en 630 et mourra à Metz, la capitale de son royaume d'Austrasie, le 1er février 656 (ou 358). Il fut baptisé et éduqué par saint Armand, évêque d'Orléans. Il composa pour son jeune élève une instruction "Exhortation au Roi des Francs" qui est conservée à la Bibliothèque vaticane.

     

    sigisbert 1er roi d'autrasie.gif

     

    A l'âge de 3 ans, Sigisbert fut placé par son père sur le trône d'Austrasie qui s'étendait de la Champagne à la Thuringe, avec comme axe principal et vital le Rhin en son entier. C'est à sa majorité que Sigisbert vint prendre possession de sa capitale, Metz, assisté de saint Cunibert, archevêque de Cologne, et du bienheureux Pépin de Landen, maire du Palais. L'époque était plutôt rude et troublée, le pays se relevait à peine de terribles luttes intestines et claniques ; l'aristocratie franque était ambitieuse et sans scrupules à l'image de la reine Brunehaut si controversée.

     

    C'est dans ce contexte difficile que brille la figure de saint Sigisbert. Vainqueur et plein de mansuétude pour les thuringeois révoltés, il vécut dans la paix les 14 années de son règne. Aux dires des chroniqueurs, il faisait figure de moine même au sein des fêtes de la cour de Metz comme à son foyer. Il recevait également les pauvres à sa table et les servait, se faisant le serviteur selon l'enseignement de l'Eglise.

     

    Sigisbert assassiné, fut dès sa mort honoré comme saint. Il fut inhumé à l'abbaye Saint-Martin de Metz. En 1552, l'abbaye fut détruite et le corps de Sigisbert fut apporté à Nancy et déposé dans la prieurale Notre-Dame puis à la primatiale. Les ducs honorèrent particulièrement le saint roi mérovingien qui les avait précédés en Lorraine et en firent le saint patron de la capitale ducale.

     

    Son corps qui était conservé à la cathédrale et était resté intact depuis 1000 ans, fut profané à la Révolution. Les parties sauvegardées furent replacées en 1803 dans un reliquaire où elles sont encore conservées. Une statue du saint roi décore la façade de la cathédrale, une chapelle latérale lui est dédiée et les deux tableaux du choeur représentent l'un son couronnement, l'autre le souverain servant les pauvres.

  • La façade de la basilique Saint-Epvre de Nancy mise en lumière

    st epvre illuminée.jpgConstruite au XIXe siècle, la basilique Saint-Epvre est la troisième église, dédiée au même saint, bâtie à cet emplacement. L'église primitive fut édifiée à la fin du Xe siècle et reconstruite à partir de 1451 sous le duc de Lorraine René Ier. Jugée trop exiguë et délabrée, cette deuxième église fut abandonnée en 1857. En 1861, à l’initiative de l’abbé Trouillet, le conseil municipal autorisa la construction d'une nouvelle église et retint le projet de l'architecte municipal Prosper Morey (1805-1886), élève d'Achille Leclère et Grand Prix de Rome.

     

    L'actuelle basilique Saint-Epvre, classée Monument historique depuis 1999, fut édifiée de 1864 à 1875, dans un style représentatif du néo-gothique. Le 26 novembre 1874, l'église est élevée au rang de basilique mineure par le pape Pie IX.

     

    Les premières phases de restauration des extérieurs de la basilique (restauration du clocher de 2001 à 2004 et restauration de la façade nord à partir de 2005) ont été motivées par sa dégradation due à son état structurel originel et les conséquences de la tempête du 26 décembre 1999. Ces restaurations visaient autant à rétablir son intégrité architecturale que sa sécurité. Différents corps d'état sont intervenus sur l'ouvrage : la taille de pierre, la sculpture, la couverture, les vitraux, la menuiserie, la peinture et dorure, la métallerie, l'horlogerie, l'électricité.

     

    Profitant de la dépose des installations d'échafaudage en partie centrale, la ville de Nancy a souhaité rendre la basilique aux habitants du quartier avant de poursuivre, à partir de 2011, en vue d'achèvement, la restauration de la façade nord. La mise en lumière de la façade restaurée est intervenue samedi 31 janvier pour la première fois, à la tombée de la nuit, et se poursuivra jusqu'au 3 mai. L'animation, qui dure quelques minutes, se renouvelle tous les quarts d'heure, de 18 h 30 à 23 h 30.

     

     

    [d'après l'Est Républicain | 01.02.09]

  • Un dimanche convivial à la paroisse Saint-Pierre – N.-D.-de-Bonsecours de Nancy

    Chaque année, la paroisse Saint-Pierre - Notre-Dame-de-Bonsecours organise un repas amical réunissant clergé et paroissiens.

     

    repas paroissial st pierre-bonsecours.jpgCe repas a réuni dimanche dernier 70 personnes, qui ont tous apprécié la délicieuse choucroute au menu. Ce fut l'occasion pour les curés de la paroisse, le père Jacques Bombardier, de l’Oratoire Saint-Philippe-Néri, et l’abbé Florent Husson, de discuter en toute amitié avec leurs paroissiens et de mieux les connaître. On notait également la présence du diacre Georges Le Tallec parmi les convives.

     

    Ce moment de convivialité s'est déroulé dans une excellente ambiance, permettant à certains de découvrir des voisins ou de retrouver des connaissances perdues de vue depuis quelque temps.

     

     

    [cliché Est Républicain]

  • La nouvelle Bibliothèque diocésaine de Nancy inaugurée

    Les travaux de réhabilitation de l'ancien séminaire de Nancy sont achevés. Les nouveaux bâtiments ont été inaugurés le 23 janvier.

     

    hall BDN.jpgLe diocèse de Nancy a fait du « nouveau » domaine de l'Asnée à Villers-lès-Nancy et son magnifique parc un vrai havre de paix et de culture. Devant pas moins de deux anciens ministres, André Rossinot, président de la communauté urbaine, et Jacques Chérèque, deux autres évêques, Mgr Mathieu de Saint-Dié et Mgr Raffin de Metz, et le président du Conseil général Michel Dinet, Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy & Toul, a annoncé à plusieurs centaines de personnes lors de l'inauguration des bâtiments, sa volonté « d'inscrire le diocèse de Nancy dans les grands débats qui traversent notre société ».

     

    Désormais, l'ancien grand séminaire et ses 18.000m² de plancher, achevé en 1936, regroupe une maison d'enfants, la Maison diocésaine avec tous les services et mouvements d'Église, la délégation du Secours catholique, le Comité catholique contre la faim et pour le développement, une Maison d'accueil, le siège de la province de France des sœurs du Très-Saint-Sauveur et une maison de retraite de 53 lits pour les prêtres retraités.

     

    Après sélection du projet de Michel Bonnet, les travaux ont duré deux ans et demi pour un résultat plus que probant. Pour qui redécouvrirait les lieux, impossible de les reconnaître. Le parvis et le lumineux et vaste hall, l'utilisation de l'ancienne architecture et les nouveaux aménagements transforment totalement l'Asnée, devenu un lieu de vie et de rencontre.

     

    Les 15 millions de travaux ont été supportés par la vente d'immeubles appartenant au diocèse et la restructuration de son patrimoine immobilier. Quelques bâtiments restent encore à vendre, notamment l'ancienne villa Saint-Pierre-Fourier.

     

    La salle de conférence de 350 places a pour vocation d'accueillir « les associations, institutions et organismes divers qui en verraient l'usage », souligne le prélat. Et d'ajouter : « Cette ouverture répond évidemment à une nécessité économique, mais aussi à une volonté de faire de ce lieu non pas une forteresse de l'Eglise catholique, mais un lieu ouvert à la société civile, où les uns et les autres non seulement se côtoieraient mais aussi se croiseraient et se rencontreraient ».

     

    Le hall ouvre directement sur la bibliothèque diocésaine et ses 150.000 ouvrages, qui depuis de nombreuses années travaille en partenariat avec l'Université Nancy 2. Elle occupe la partie basse de l'ancienne chapelle, tandis que la partie haute demeure un espace spirituel.

     

     

     

     

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    [cliché ©Est Républicain et BDN]

  • Les royalistes lorrains se souviennent

    A quelques jours de la date anniversaire de l'exécution de Louis XVI, les royalistes lorrains se sont réunis dimanche 25 janvier.

     

    louis pozzo di borgo et philippe schneider.jpgL'espoir monarchique, pour l'Union des sections royalistes lorraines, est à chercher du côté du jeune prince Jean, Duc de Vendôme. « Il est de plus en plus présent, aussi bien au niveau national qu'international », se réjouit Philippe Schneider, président régional des royalistes.

     

    Lui, qui, comme les 250 abonnés du bulletin « La Lorraine Royaliste », aimerait tant voir restaurer la monarchie en France. « Cela a failli se produire à plusieurs reprises au cours du siècle dernier. En 1942, 1958... ». En attendant, ils étaient plus d’une centaine hier à prier pour le repos de l'âme de Louis XVI en l'église Saint-Pierre de Nancy, lors de la messe célébrée par l’abbé Florent Husson. Comme tous les ans, ils ont profité de la proximité du 21 janvier - jour de l'exécution de Louis XVI par les révolutionnaires - pour se réunir.

     

    Après la célébration religieuse, ils se sont rendus au cimetière de Laxou pour déposer une gerbe sur la tombe de Jacques Luporsi, co-fondateur de leur mouvement. Puis se sont attablés « Chez Maître Marcel » pour le déjeuner où, tradition oblige, ils ont sacrifié à la galette des rois.

     

    Avant que Louis Pozzo di Borgo ne leur présente son dernier ouvrage, un roman intitulé « La gloire des vaincus ». Une saga retraçant non pas l'histoire d'une dynastie royale, mais celle de colons obligés de quitter l'Algérie en 1962 pour se réinstaller dans leur Corse natale. « Une réflexion politique et religieuse », explique l'écrivain de Montbéliard.

     

    Désuète, la monarchie ? Au contraire, rétorque vivement Philippe Schneider. « C'est très moderne. La majorité des pays européens vit sous le régime monarchique. Et les Français ont besoin d'un arbitre. C'est ce qu'ils ont cherché avec le général de Gaulle et même avec Sarkozy ». Parce que selon lui et ses amis, un roi c’est avant tout un arbitre ; un arbitre suprême, au-dessus des partis, un pouvoir rassembleur plutôt que diviseur, ne dépendant d'aucun courant idéologique.

     

     

    [cliché ©Est Républicain]

  • Les prix des académiciens de Stanislas

    L'Académie de Stanislas remettait dimanche 25 janvier quatorze prix. Dont un prix littéraire attribué à Jérôme Thirolle pour « Les doigts d'or d'Elise ».

     

    académie stanislas.jpgDimanche 25 janvier, dans les grands salons de l'Hôtel de ville de Nancy, la cérémonie de remise des prix organisée par l’académie de Stanislas a été agrémentée d'un intermède lyrique de qualité.

     

    Jean-Louis Rivail, président de l'Académie de Stanislas, a ouvert cette cérémonie par la remise des prix de dévouement : prix Cadiot à l'association Accueil Ecoute représentée sa présidente, Michèle Gillet. Prix du professeur Louyot à Lucette Sourlier. Prix Sacicap de Lorraine à la banque alimentaire de Nancy et de sa région. Prix de la médaille de la famille française à Françoise Hutin.

     

    Les prix scientifiques de l'université Henri-Poincaré : prix informatique à Pierrick Gaudry. Prix des mathématiques à Xavier Antoine. Prix de médecine à Mathieu Brachet pour le prix du doyen, et à Delphine Valance pour le prix du professeur Paul-Louis Drouet.

     

    Les prix littéraires : prix Georges Sadler à Jérôme Thirolle, 38 ans, pour « Les doigts d'or d'Elise » (éditions L'Ecir). Premier roman sur l'amour impossible d'une ouvrière chaumontaise et d'un fils de patron. Prix Aubry et Marin à Colette Méchin pour son ouvrage « Louis Lavigne et Cumières » (éditions Trouslard).

     

    Les prix artistiques : bourse Georges Sadler mention « Beaux-Arts » à Damien Guion, et mention « conservatoire » à Wen Chen.

     

    Prix d’architecture à Cédric Jacquillard.

     

    Enfin, le grand prix de l'Académie de Stanislas revient à l'association PHARE représentée par son président, Olivier Ageron ; association qui a grandement œuvré à la restauration de l’église Notre-Dame de Bonsecours, à Nancy.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 26.01.09]

  • Dom Calmet revisité par les universitaires lorrains

    Les actes d'un colloque organisé en 2007 à Senones, à l'occasion du 250ème anniversaire de la mort de l'érudit lorrain, viennent d'être publiés.

     

    fabienne henryot et dom calmet.jpgOn le connaît surtout comme l'auteur de la première Histoire de la Lorraine. C'est d'ailleurs les lotharingistes qui ont contribué, au 19ème siècle, à la postérité de l'ouvrage. Mais le bénédictin dom Augustin Calmet est aussi l'auteur d'un traité sur les vampires qui lui a valu beaucoup de reproches.

     

    Voltaire n'aimait pas beaucoup ce bénédictin sur lequel il décocha ses flèches, le traitant de naïf. Dom Calmet ne mérite ni cet excès d'honneur, ni cette indignité. Et c'est tout l'intérêt du colloque organisé à Senones en 2007, à l'occasion du 250ème anniversaire de la mort de l'érudit lorrain, d'avoir replacé le personnage dans une perspective historique.

     

    Les 22 contributions viennent d'être publiées aux Editions Riveneuve, sous la direction de Philippe Martin et Fabienne Henryot. Cette dernière résume le parcours de ce fils de maréchal-ferrant, né à Ménil-la-Horgne (Meuse) en 1672 et mort à Senones, en 1757, où il fut abbé durant 30 ans. « C'est un personnage emblématique de son époque », fait remarquer l'historienne. Il a été formé au collège des bénédictins de Commercy et a intégré l'ordre de Saint-Benoît à l'âge de 24 ans. Ses supérieurs ont immédiatement jugé le brillant esprit, l'impliquant dans les travaux intellectuels de la congrégation et en le faisant participer aux académies monastiques.

     

    Il a d'abord été un exégète de la Bible. Excellent lecteur de l'hébreu et de l'arabe, il est l'auteur d'un « Commentaire littéral sur tous les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament » qui lui valut une notoriété nationale.

     

    Il séjourne durant dix ans à Paris et revient en Lorraine en 1716. Il est d'abord prieur à Lay-Saint-Christophe, avant d'être nommé abbé de Saint-Léopold à Nancy, puis à Senones, où il prend la tête de l'abbaye en 1729. Dès son retour en Lorraine, Dom Calmet s'attelle à la rédaction de son Histoire des duchés. Il attendra cependant le soutien du duc Léopold avant de se lancer dans ce travail éditorial. Selon Fabienne Henryot, cette histoire a le mérite d'être complète et d'avoir été conçue de manière scientifique et rigoureuse. Toutefois, Dom Calmet a surtout effectué un travail de compilation, mettant bout à bout de nombreux textes puisés ici et là, ce qui rend la lecture de l'ouvrage ardue. En outre, l'auteur, très prudent, a beaucoup pratiqué l'autocensure. Il aura eu le privilège d'avoir été pionnier en la matière.

     

    Auteur fécond, Dom Calmet a rédigé plus d'une soixantaine d'ouvrages historiques et religieux. Il a même écrit un « Traité des eaux de Plombières ». Il fut aussi un excellent gestionnaire de son abbaye. Les actes du colloque permettent de prendre la mesure de cet intellectuel « figure emblématique d'un monachisme qui tenta de s'adapter au monde de la crise de la conscience européenne ».

      

     

    >>  Dom Augustin Calmet. Un itinéraire intellectuel, Fabienne Henryot et Philippe Martin (sous la dir.), éditions Riveneuve, 2008, 430 p., ill. (26 €).

     

    [d’après l’Est Républicain | 11.01.09]

  • Le Théâtre de la Passion de Nancy

    Sorti au début de l'été 2008 au moment du spectacle du Théâtre de la Passion donné au Parc des Expositions de Nancy, l'ouvrage retrace l'histoire d'un alerte centenaire. L'aventure du Théâtre de la Passion nancéien a débuté en 1904 grâce à l'action de l'abbé Petit, curé de la paroisse Saint-Joseph, à Nancy.

     

    théâtre de la passion.jpg

     

    L'histoire de la Passion n'est pas liée au temps. Elle a traversé les siècles transmettant le message chrétien à tous les hommes de bonne volonté. Elle fait partie du patrimoine religieux de l'humanité, connu et respecté même par ceux qui n'adhèrent pas à la foi qu'elle engendre.

     

    Cette aventure étonnante et qui dure jusqu'à nos jours, Marguerite et Roland Erbstein, en journalistes, et Hélène Sicard-Lenattier, en historienne, ont voulu la vivre de l'intérieur. Ils rendent hommage à l'abbé Petit, créateur du Théâtre de la Passion de Nancy et à tous les bénévoles venant d'horizons divers qui, depuis plus de cent ans, réussissent l'impossible. Ce livre raconte leur histoire.

     

    >> Théâtre de la Passion de Nancy. 100 ans d'enthousiasme et de foi, Marguerite et Roland Erbstein et Hélène Sicard-Lenattier, éditions du Théâtre de la Passion, 2008, 147 p., ill. (23,50 €).

  • Une petite place pour le duc Léopold

    léopold 1er de lorraine.jpgA Nancy, La ville nouvelle dite de Charles III, actuel centre-ville de Nancy, c'est un peu la cité du duc Léopold Ier. Léopold, qui retrouva son duché de Lorraine à l’extrême fin du XVIIe siècle après le départ de l’occupant français, a une place à son nom (appelée « Cour Léopold ») et ne dispose seulement que d’une modeste représentation dans sa bonne cité ducale. Et pourtant, il est avec Stanislas et Charles III le plus grand de nos ducs !

     

    En cherchant bien, on peut dénicher sa trace dans une rue de Nancy : le buste de Léopold est en effet fiché sur la façade du 46-48 rue Saint-Dizier, à proximité de la place du marché, au-dessus d’un magasin de vêtements. Il ne regarde pas du côté de sa place, mais vers la porte Saint-Nicolas. Normal, au début du XVIIIe siècle, la place qui porte son nom n'existait pas et était occupée par des remparts...

     

    Joli buste en médaillon aux volutes baroques du début du XVIIIe siècle, Léopold Ier porte au cœur la Croix de Lorraine. Notre duc releva ses états grâce à active politique de relance économique et de développement démographique. Son fils François III sera le dernier duc héréditaire de Lorraine avant de céder la Lorraine et le Barrois au roi Stanislas, sous la pression du roi de France.

     

    Duc de Toscane sous le nom de François II, le dernier duc de Lorraine deviendra enfin empereur du Saint-Empire romain germanique sous le nom de François Ier en épousant Marie-Thérèse de Habsbourg. Ce sont les parents de Marie-Antoinette d’Autriche (ou de Habsbourg-Lorraine), épouse du roi martyr Louis XVI. Marie-Antoinette était donc une Lorraine.

  • Les Lorrains ont fêté le 532ème anniversaire de la Bataille de Nancy

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    Pour la 32ème année, les membres de l'association Mémoire des Lorrains et tous ses sympathisants ont joyeusement fêté le 532ème anniversaire de la Bataille de Nancy sur les lieux mêmes où le Grand Duc d'Occident trouva la mort, au monument de la Croix de Bourgogne à Nancy. Cette bataille a eu lieu le 5 janvier 1477, la veille de l'Epiphanie ; elle vit la défaite de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, sous les murs de la cité ducale lorraine. Le jeune duc de Lorraine René II mettait ainsi fin aux vélléités hégémoniques et impérialistes du duc de Bourgogne qui souhaitait reconstituer la grande Lotharingie et relier son duché avec ses territoires flamands.

     

    Sur un sol couvert de neige - comme c'était déjà le cas le 5 janvier 1477 -, Jean-Marie Cuny, l'animateur de l'association Mémoire des Lorrains, dans sa traditionnelle harangue au peuple de Lorraine, a rappelé le souvenir du duc René II ainsi que toutes celles et ceux qui ont fait la grandeur de la Lorraine au cours des siècles (Jeanne d'Arc, René II, François III...).

     

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    Malgré la froidure hivernale, une soixantaine de fidèles Lorrains, toutes générations confondues, l'ont accompagné dans cette commémoration. Rappelons que le 5 janvier était le jour de la fête nationale des Lorrains jusqu'en 1766, date de l'incorporation définitive des duchés de Lorraine et de Bar au royaume de France.

     

    Après avoir assisté au magnifique feu d'artifice tiré au pied du monument de la Croix de Bourgogne, tous les participants ont partagé le vin chaud qui a réchauffé les corps et les coeurs.

     

    Et vive la Lorraine !

     

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    [clichés H&PB]
  • Nancy : la Porte Stanislas restaurée en 2009

    Le dernier maillon de la ville de Stanislas sera refait en 2009. La porte à son nom, après la porte Sainte-Catherine clôt un cycle. Mais il y a encore beaucoup à faire.

     

    porte stanislas nancy.jpgAprès l'effort très soutenu ces dernières années autour de Notre-Dame-de-Bonsecours, la place Stanislas, la restauration des monuments historiques fait une pause sur Nancy. En effet, les travaux qui vont être lancés au printemps ne vont pas dans un premier temps traiter l'environnement de la porte : les deux immeubles qui la flanquent ont bien mal vieilli. Ils se laissent traverser l'un par un passage pour piétons, l'autre par la rue... Le premier ayant une autre fonction qui agace beaucoup les élus, celle d'urinoire... Pour cette raison, ces passages seront esthétiquement améliorés. Mais rien ne se fera sans avoir au préalable réfléchi à l'ensemble de l'aménagement du secteur de la gare, pour lequel il vaut mieux ne pas se hâter, compte tenu des erreurs commises dans un passé récent...

     

    La porte Stanislas elle-même n'a pas été épargnée puisque ce sera son second ravalement en trente ans. Le précédent a été fait selon la mode de l'époque : sablage avec eau sous pression, ce qui a détruit la couche de calcin qui protège la surface de la pierre et sert d'interface entre les agressions de l'air extérieur et la pierre saine mais fragile en profondeur. Ce ne sont pas seulement les sculptures qui ont été gravement érodées. « Tout le bâtiment bouge », explique Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des Monuments historiques. « Il a fallu fretter le monument, en particulier les colonnes, car le ravalement des années 70 a aggravé les désordres. » « Fretter », c'est poser des espèces d'attelles actuellement visibles sur l'édifice.

     

    porte stanislas.jpg« Le monument, à cause de la circulation intermittente est attaqué par un air saturé en permanence de gaz toxiques. Pour diminuer l'impact des gaz d'échappement, une bonne idée serait de reporter le feu tricolore en avant de la porte, pour que les véhicules soient toujours en mouvement quand ils passent dessous. » Mais pour l'heure, place aux travaux, qui débuteront au printemps, après la période des intempéries, sachant que l'étude préalable de l'ACMH est terminée. La restauration ressemblera trait pour trait à celle de la porte Sainte-Catherine et doit elle aussi faire l'objet d'une insertion ultérieure dans l'urbanisme XVIIIe environnant.

     

    Le coût de la Porte Stanislas est de 850.000 €, dont 35 % financés par l'Etat. Le chantier devrait durer au moins jusqu'à l’automne 2010.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 30.12.08]

  • Bientôt la Fête nationale des Lorrains

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    Le Monument de la Bataille de Nancy [cliché Wikipédia]

    L'Association Mémoire des Lorrains prépare activement la célébration de la fête nationale des Lorrains qui aura lieu le lundi 5 janvier 2009 à 18h30 au pied du Monument de la Bataille de Nancy - ou Croix de Bourgogne - à Nancy.

    Comme chaque année depuis 32 ans maintenant, les fidèles de l'association et tous les amoureux de l'histoire de la Lorraine auront à coeur de participer joyeusement à cette manifestation bon enfant. En souvenir de la bataille remportée par le duc de Lorraine René II sur le Grand Duc d'Occident, Charles le Téméraire, le 5 janvier 1477, mettant ainsi fin à la volonté hégémonique et impérialiste du duc de Bourgogne.

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    Tous les amis Lorrains (et les autres aussi bien sûr, même les Bourguignons, les Lorrains ne sont pas rancuniers !) sont invités à venir écouter la harangue prononcée par Jean-Marie Cuny au pied du Monument de la Bataille de Nancy et, ensuite, partager le vin chaud.

    Pour en savoir plus sur la Bataille de Nancy : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Nancy

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