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  • Musée lorrain de Nancy : la troisième phase de la restauration démarre

    La phase deux est achevée, la trois commence avec la pièce maîtresse, la Porterie. Le Palais Ducal se refait décidément une jeunesse.

    sculpture palais ducal.jpgLa Tour de l'Horloge avait ouvert le ban en 2005. Façades, couverture et flèche sont désormais refaites telles qu'elles étaient à la fin... du 19ème siècle. Car malheureusement, il ne reste plus grand-chose du Palais ducal original. Juste sa partie sud, dont une moitié vient d'être restaurée. Elle est facile à reconnaître depuis la Grand-rue, séparée qu'elle est de la partie nord (prochaine tranche de travaux) par un mur de refend surmonté d'un pinacle à partir duquel court une crête de fer forgé agrémentée de dorures.

     

    Au nord, c'est la partie Prosper Morey, architecte de la basilique Saint-Epvre, au sud celle de Boeswillwald, l'architecte des Monuments historiques de l'époque. « Ils n'étaient d'accord sur rien, chacun cherchant à tirer la couverture à soi », s'amuse le lointain « ACMH » successeur de ce dernier, Pierre-Yves Caillault. Tous deux avaient été pressentis pour la reconstruction après le désastreux incendie de 1871, qui ravagea la Galerie des Cerfs et calcina l'intégralité de la charpente en bois. Mais le parti intelligent de reconstruire en respectant les pentes des toits, et l'esprit des bâtisseurs de la Renaissance du Palais ducal revu et amélioré par René II et le duc Antoine fut une réussite. Car il faut un œil bien exercé pour savoir quelles sont les parties authentiques et les interprétations néo-Renaissance des deux hommes de l'art du 19ème. Prosper Morey a plus travaillé les façades et son collègue les toits, même si ce dernier a fait sculpter une statue équestre du duc Antoine, pour combler le vide dans la Porterie de 1511 laissé par la Révolution. L'original vandalisé avait été sculpté par Mansuy Gauvain (auteur de la Vierge au Manteau de Notre-Dame de Bonsecours entre autres), le tout inspiré de la Porterie du château de Blois.

     

    Une facilité pour la restauration de cette statuaire : il existe une copie 19ème de la Porterie au Palais de Chaillot à la Cité de l'architecture et du Patrimoine, ce qui est pratique pour restituer des parties aujourd'hui abîmées.

     

    travaux palais ducal.jpgPour les toits, le parti avait été pris d'une charpente métallique, innovation technique à l'époque, qui promettait d'être moins inflammable. La pente, par contre ne changeait pas et extérieurement, le Palais n'a pas été trahi dans ses volumes extérieurs, mais devenait accessible à la vue côté jardin, grâce à la grille splendide de la rue Jacquot, en fait un don de la ville de Luxeuil contemporain de la reconstruction.

     

    Chanzy et Pardoux, ainsi que FLB, qui ont le marché de la restauration des maçonneries et taille de pierre procèdent par sablage léger. Le travail sur les façades est achevé par un badigeon.

     

    La phase 3, qui vient de démarrer en ce mois d'août sur la Porterie après la partie galerie des Cerfs consiste à restaurer la couverture, intégralement refaite en ardoise, la charpente métallique plutôt en bon état (par l'entreprise Le Bras), les pierres et les sculptures. La crête de métal sur le faîtage sera refaite, toujours en se fondant sur une gravure du Palais ducal de Claude Deruet au 16ème.

     

    porterie palais ducal.jpgLa galerie sur voûte d'arêtes de style gothique tardif côté jardin a été l'occasion de retrouver un faux appareillage de brique ... authentique.

     

    Explication : lors de la construction, à la Renaissance, le remplissage des voûtes a été peint en rouge, et des joints blancs ont été passés dessus pour donner l'impression de briques. Avec le temps, la première couche est partie, soit le rouge du fond et le blanc des joints. Mais le rouge sous le joint blanc est resté, gardant le dessin des fausses briques... On sait tout ça, car on a retrouvé par hasard une partie restée intacte sous un raccord 19ème au début de l'année... Surprise de la restauration ! « Puisqu'on l'a trouvée, on va la restituer partout où c'est possible et compléter les manques «, explique Pierre-Yves Caillault. Un parti identique à celui pris à la cathédrale de Toul, avec l'aide d'un spécialiste des enduits et badigeons, Matei Lazarescu. « C'est amusant, cette mode de peindre un décor de matériaux de construction sur une vraie maçonnerie. Elle est récurrente depuis les Romains. Toutes les époques l'ont pratiquée, y compris la nôtre... » On ajoutera à la fin sur les façades côté rue les descentes d'eau en fonte cannelée peinte.

     

    La façade côté rue sera achevée pour la partie Renaissance au printemps 2009, et pour la partie 19ème (où est l'entrée du musée), au printemps 2010. Il restera alors à s'occuper du jardin et de ses façades. Pour le jardin, et les communs côté Pépinière, les études vont être diligentées. Mais elles sont conditionnées par ce qu'on veut faire du musée, qui doit finir d'être dépoussiéré et modernisé. Petit à petit, le Palais reprend vie. Pour 2012, la Ville, l'Etat et la Région espèrent pouvoir finir cette belle restauration par le clou : la chapelle des Cordeliers et sa chapelle funéraire où sont enterrés nos ducs, même quand ils ont emprunté le nom des Habsbourg.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 12.09.2008]

  • Tradition : les fastes de la Saint-Fiacre à Nancy

    La tradition remonte à 1644 et elle reste toujours l'événement de la fin de l’été pour tous les jardiniers de l’agglomération nancéienne.

     

    st fiacre.jpgComme tous les ans le  premier samedi de septembre, les maraîchers, horticulteurs, paysagistes de la région nancéienne fêtent ensemble leur patron, saint Fiacre. Une très vieille tradition à Nancy, puisqu'elle se perpétue depuis 1644, date de création de la confrérie de Saint-Fiacre, laquelle fut établie canoniquement en 1803. Plus de trois siècles plus tard, la profession honore toujours avec autant de fastes et de ferveur leur saint patron.

     

    Et pour ce jour particulier, les jardiniers de la ville de Nancy, aidés par les membres de la confrérie, ont mis tout leur talent et leur savoir-faire à décorer la cathédrale où a été célébrée la messe de Saint-Fiacre ce samedi 6 septembre. L'autel et la chapelle dédiée au patron des jardiniers se sont chargés de compositions florales et de plantes vertes, offrant un merveilleux spectacle. Les offrandes de citrouilles, radis, carottes, salades, aubergines, poivrons et autres légumes ont tapissé ces lieux saints en de délicieux massifs.

     

    Un hommage est tout particulièrement rendu à ce moine irlandais. Venu porter la bonne parole en France au début du VIIe siècle, il avait installé son ermitage dans la forêt de Brie, à proximité de Faremoutiers, où il cultivait son potager. Les pèlerins ont afflué chez lui et sa bonté attirait de nombreux pauvres. Son lopin devenu trop petit, l'évêque de Meaux lui permit d'agrandir son jardin autant que sa bêche pourra délimiter de terrain en un jour. La légende dit que les arbres se sont couchés et les fossés se sont creusés au simple passage de sa bêche. Dans son monastère agrandi, le moine cultivait pour les plus pauvres et ses herbes médicinales soignaient les malades. Il s'est éteint un 30 août dans les années 670. En France et en Europe, on vénère ce moine irlandais fin août ou début septembre.

     

     

     

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    Saint Fiacre dans sa chapelle de la cathédrale de Nancy

     

    La statue du saint est arrivée en procession à 18 h dans la cathédrale. La messe a été concélébrée par les abbés Pierre Pierron, Bruno Houplon et Gérard Nduwimana. Les chants ont été assurés par la chorale « La Mandolaine » d'Amance. Maître Pierre Cortellezi avait pris place aux grandes orgues, accompagné à la trompette par son complice de toujours François Herbeuval et le soliste Jean-Charles Ramelli. Après la célébration, la statue a été conduite jusqu'à la chapelle. Le lendemain, selon la tradition, elle fut confiée à un membre de la confrérie.

     

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  • Fin de la restauration de la porte Sainte-Catherine à Nancy

    porte ste catherine.jpg

     

    La porte Sainte-Catherine à Nancy, située à quelques pas de la place Stanislas, retrouve ses couleurs d'origine, refaite à neuf et perd progressivement le corset d’échafaudages qu'elle a gardé presque durant une année. De quoi ouvrir sur l'espace sud Stanislas, avec la même grandeur que la place du même nom. Peu de villes en France disposent par ailleurs d'un ensemble de portes aussi homogène et complet réparties aux quatre points cardinaux.

  • Françoise de Graffigny : une femme au siècle des Lumières

    Dans « Madame Péruvienne », Gilbert Mercier édite un nouveau roman dans lequel  il trace le portrait de Françoise de Graffigny, auteur lorraine prolixe du XVIIIe siècle.

     

    Tous les Lorrains connaissent le nom de Madame de Graffigny, qui possédait le château de Villers-lès-Nancy perpétuant sa mémoire, et pourtant peu savent qui était cette femme de lettres du Siècle des Lumières.

     

    gilbert mercier.jpgGilbert Mercier a croisé l'arrière-petite-nièce du graveur Jacques Callot alors que, journaliste, il rédigeait une histoire du château de Lunéville, en 1966, à l'occasion du bicentenaire du rattachement de la Lorraine à la France. Françoise de Graffigny y apparaissait au côté de figures plus marquantes : Emilie du Châtelet et Voltaire. Après avoir consacré un livre à Bébé, le nain de Stanislas et un roman biographique à « Madame Voltaire » (Emilie du Châtelet), l'auteur a convaincu son éditeur, Bernard de Fallois, que Madame de Graffigny, bien qu'ancrée dans sa terre lorraine avait vécu une existence tellement romanesque qu'elle pouvait toucher tous les lecteurs.

     

    Une sacrée bonne femme en effet que cette fille de hobereau lorrain, flambeur qui ruina sa famille. La duchesse douairière Elisabeth-Charlotte de Lorraine, protectrice de « La Grosse », comme elle appelait familièrement Françoise qu'elle avait élevée au rang de dame de compagnie, avait cru faire son bonheur en la mariant à François Huguet de Graffigny. Joueur et buveur, il battait sa jeune épouse…

    Chez Emilie du Châtelet et Voltaire

    Séparée de son « tortionnaire » mais sans un sou vaillant, Françoise sut trouver des appuis auprès de gens qui comptaient. Elle trouva notamment refuge à Cirey-sur-Blaise, chez Emilie du Châtelet et Voltaire. Les quelques mois passés en la compagnie du couple font l'objet d'un passionnant passage du roman qui met en évidence les caractères des trois personnages. Jalouse de la proximité littéraire qui s'était installée entre l'auteur de Zadig et sa visiteuse, Emilie du Châtelet affichera une aigreur nourrie par la jalousie, rabaissant sa pensionnaire au rang de redevable du gîte et du couvert. Gilbert Mercier a pu puiser dans les travaux effectués par des universitaires anglais et canadiens sur la correspondance de Madame de Graffigny pour étayer son roman.

     

    madame de graffigny.jpgIl s'est aussi appuyé sur l'ouvrage écrit par Georges Noël, descendant des légataires de Durival, chroniqueur de la cour de Lunéville. Des érudits lorrains lui ont aussi permis de raconter l'existence conjugale de l'infortunée Françoise, plus heureuse avec des amants qu'elle choisissait jeunes, mais surtout en littérature. Ses Lettres d'une Péruvienne, un roman épistolaire, qu'on trouverait, à notre époque, trempé dans de l'eau de rose, lui valurent une notoriété considérable. Gilbert Mercier voit la clé de ce succès dans le mérite de Françoise de Graffigny d'avoir compris que son siècle attendait de la sensibilité et de l'émotion. Elle lui en donna encore avec « Cénie » (« nièce » en verlan), « comédie larmoyante » écrite en hommage à sa nièce Minette, future Madame Helvétius.

     

    Si les ouvrages de Madame de Graffigny ne font plus, aujourd'hui, pleurer dans les salons et les chaumières, demeure un personnage romanesque en diable qu'on sent palpiter sous la plume de Gilbert Mercier.

     

    • Madame Péruvienne, Gilbert Mercier, éditions de Fallois, 250 p. (22 €). En librairie à partir du 10 septembre 2008.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 25.08.2008]

  • Sauvegarde du patrimoine religieux à Nancy

    La statue du Sacré-Cœur du Domaine de l'Asnée, à Villers-les-Nancy, a trouvé son ange gardien. Une paroissienne lui a construit un abri provisoire en attendant sa restauration.

     

    statue sacré coeur.jpgMadame Marguerite Collombat est animée par une foi qui, à défaut de déplacer les montagnes, lui donne une formidable énergie pour combattre les iconoclastes. Depuis des mois, elle livre bataille pour que la statue du Sacré-Cœur du domaine de l'Asnée à Villers-lès-Nancy – qui abrite, entre autres, la Bibliothèque diocésaine de Nancy - retrouve une place digne du symbole qu'elle représente. Rappelons que la sculpture en marbre blanc de 2,05 m de haut, due au ciseau de l'artiste Paul Graf, avait été offerte par un généreux donateur et placée sur un piédestal au centre de la cour du Grand Séminaire, en 1936.

     

    La refonte complète du Domaine de l'Asnée et le nouvel accès central, conçu par l'architecte Michel Bonnet, imposaient le déplacement de la statue.

     

    sacré coeur.jpgEn dépit des précautions prises par l'entreprise de travaux publics dans la manœuvre, le Christ y a perdu une main. Le dépôt de la statue dans un recoin, sans protection, en attente d'une installation définitive, après les travaux, constitue, pour Marguerite Collombat, un vrai sacrilège. Elle refuse d'admettre l'argument de la priorité de l'achèvement des travaux. Installé depuis quelque temps sous les arbres, à proximité de l'entrée de la future maison de retraite des prêtres, la représentation du Sacré-Cœur a bénéficié de la compassion de Mme Collombat qui s'est transformée en terrassier et couvreur pour offrir à son protégé un auvent en plastique ondulé.

     

     

    Notre défenseur du patrimoine religieux local a posé, tel un cautère, une rose à la place de la main manquante. Ses soins se sont même étendus à la statue de la Vierge posée devant l'entrée du bâtiment : elle a minutieusement gratté la rouille et rebouché les trous puis repeint la statue. Mais son combat ne s'achèvera que le jour où elle verra le Sacré-Coeur mis en valeur sur un socle digne de lui. Pour l'heure, elle a aménagé à ses pieds un jardinet.

     

    Opiniâtre, l'ancienne conseillère d'orientation de l'Education nationale n'a pas l'intention de baisser les bras. Elle rêve de voir la statue du Sacré-Cœur installée dans la niche au-dessus de l'entrée historique de l’ancien Grand Séminaire. Souhaitons, avec elle, que ce vœu puisse se réaliser prochainement avec l’achèvement des travaux d’aménagement du domaine de l’Asnée.

     

    [d’après L'Est Républicain | 21.08.2008]

  • Un manuscrit Chatrian revient à la Bibliothèque diocésaine de Nancy

    Un ouvrage manuscrit du curé de Saint-Clément (Meurthe-et-Moselle) au XVIIIe siècle, retrouvé en Bretagne, a rejoint le fonds de la bibliothèque diocésaine de Nancy.

    abbé stelly.jpgEncore un miracle à la bibliothèque diocésaine ! C'est l’abbé Bernard Stelly, son directeur qui le dit, avec malice. L'aventure de ce manuscrit de Laurent Chatrian, retrouvé après 100 ans d'exil, devient vite stupéfiante. « Lorsque j'ai appris que Madame Calame, présidente de l'association Saint-Clément, avait convaincu les possesseurs du manuscrit de le rendre à la bibliothèque diocésaine, j'étais vraiment très heureux. Tous les ouvrages connus de Chatrian, sauf deux qui sont à la bibliothèque municipale, sont hébergés chez nous », explique l'abbé Stelly, en tenant le petit in-octavo précieusement entre ses mains.

     

    Ce volume manuscrit, en très bon état et consacré au village de Saint-Clément ainsi qu'à sa faïencerie, a été rédigé par l'abbé Chatrian, curé de la paroisse. Il est daté de 1783 et avait été emprunté au curé du village par la famille Thomas, propriétaire de la faïencerie à la fin du XIXe siècle. Le prêt a duré... près de cent ans, même si trois cachets de la paroisse authentifient son propriétaire initial. Devenu un bien familial, l'ouvrage est revenu à Nancy, hébergé dans une grande armoire, au milieu du fonds Chatrian. « La bibliothèque possède plus de 150 ouvrages manuscrits de l'abbé Chatrian qui avait été vicaire, puis curé de Saint-Clément. Il s'agit d'un essai historique sur la paroisse et le ban de Saint-Clément. Chatrian y note de très nombreux faits, les familles, le nom des militaires, les épidémies, les élections... », confie Bernard Stelly. Elections ? « Eh bien oui, par exemple celle d'une matrone, une sage-femme élue parce qu'elle était pieuse et non spécialiste. Les femmes l'élisaient à l'église, sous l'œil du curé qui se tenait à l'écart».

    manuscrit chatrian.jpg

    Chroniqueur, mémorialiste, « collecteur » de faits bruts au travers de son prisme de curé d'Ancien Régime, Chatrian livre avec sa plume fine, en lettres minuscules, mais sans aucune rature, une sorte de photographie de la vie religieuse et profane.

     

    « Pour nos étudiants et chercheurs, c'est un ouvrage passionnant. Arrivées et départs de prêtres, nominations de maîtres d'école, maladies, confirmations avec venue de l'évêque, vols, communions et autres listes composent l'ouvrage », confirme le père Stelly. Retrouvé en Bretagne, le manuscrit de Chatrian détaille chaque foyer du village, avec la liste des « chefs de famille ». Pour les universitaires, le fonds Chatrian est irremplaçable : « Les archives de Trêves ne fournissent aucun renseignement précis sur le quotidien des prêtres émigrés. Seul Chatrian nous renseigne sur la vie courante et les difficultés rencontrées », explique Juliette Français dans sa notice biographique consacrée à Laurent Chatrian, prêtre réfractaire aux idées de la Révolution, qui voyagea en Allemagne et au Luxembourg jusqu'à la paix religieuse en France en 1802. Opposant farouche à l'abbé Grégoire, Chatrian meurt en 1814 à 82 ans. Ses 151 ouvrages conservés à la BDN de l’Asnée de Villers-les-Nancy, disent combien il fut, à sa façon, très moderne.

     

     

    • Consulter le catalogue de la Bibliothèque diocésaine de Nancy sur www.bdnancy.fr

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 08.08.2008]

  • L’illustrateur Philippe Bajolet au service du patrimoine lorrain

    philippe bajolet.jpgLe Lorrain Philippe Bajolet s’installe régulièrement à l'Office du Tourisme de Nancy. Il y présente ses différents travaux.

     

    Il a fait les Beaux-Arts de Nancy et a travaillé quelque temps au Républicain Lorrain puis à France 3 Lorraine en tant que pigiste, dessinateur et caricaturiste. Puis il tente des concours. Il réussit celui de l'IUFM. Il devient donc enseignant et travaille désormais comme professeur spécialisé depuis environ vingt ans.

     

    Sa passion, c’est le dessin ; et elle est bien présente dans sa vie. Puisqu'il utilise les arts plastiques, dont le dessin, dans son travail au quotidien : « Les arts plastiques (pâte à modeler, céramique, collage) aident les élèves en difficulté à communiquer, à s'ouvrir aux autres. » Mais le dessin occupe une bonne partie de son temps libre car c'est à ce moment-là qu'il réalise toutes ses illustrations. Son sujet principal est la Lorraine et ses différents pays ; il collabore d’ailleurs régulièrement à la Revue Lorraine Populaire où il fait partager aux lecteurs ses illustrations des articles de Jean-Marie Cuny, le directeur de la RLP, ou ses mini bandes dessinées. Il s'inspire de ce qu'il voit et des symboles de la région comme par exemple le blason lorrain et le chardon, mais encore la villa Majorelle de Nancy, des vitraux et ce qui caractérise trois des principaux courants artistiques (la Renaissance, le Baroque et l'Art Nouveau). Sans oublier, les fleurs qui l'entourent !

     

    Il a produit également de nombreuses cartes postales (environ une cinquantaine) ainsi que des marque-pages, des posters ou encore des livres illustrés, et notamment ses deux derniers ouvrages « En passant par la Lorraine » et « J’habite en Lorraine ».

     

    Toutes les illustrations sont bien sûr réalisées à la main. Les techniques employées sont l'aquarelle et la mine de plomb.

     

    • Il expose jusqu'au 3 septembre à la galerie « Aujourd'hui 1900 », 29 rue du Sergent-Blandan à Nancy.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 06.08.2008]

  • Le lifting du Palais ducal de Nancy

    Depuis que les échafaudages ont disparu, il n'est pas rare de croiser des passants avec le nez en l'air devant les façades « hautes en couleur » du Musée lorrain.

    palais ducal3.jpgIl ne reste plus que quelques échafaudages qui cachent en partie le beau minois du Musée lorrain. On peut donc admirer presque la totalité du nouveau visage de l'édifice séculaire qui s'est offert une sacrée cure de jouvence !

     

    Au programme des restaurations : un lifting complet et des choix audacieux. Les pierres sont éclatantes et la toiture brille de ses reflets... violets. Les finitions ont elles aussi suscité la surprise ; dorées et turquoises, elles sont particulièrement soignées. Même le travail sur les gargouilles est impressionnant ; leurs grimaces auraient presque l'air sympathique.

     

    Alors les badauds s'arrêtent, observent, débattent entre eux de tel ou tel détail. « C'est beau mais ça jure avec les autres façades toutes grises ! » Certains saluent le mélange de couleurs or et turquoise très original.

     

    Si les travaux ne sont pas achevés donc, les premiers résultats suscitent déjà l'attention des passants et aliment les débats. Éric Moine, conservateur en chef du musée, a d'ailleurs reçu un grand nombre de commentaires : « Ce ne sont pas toujours les gens férus d'histoire qui me contactent. J'ai, par exemple, eu des avis très positifs de personnes dans le monde de l'art contemporain. » Il explique que les travaux de ce bâtiment vont se poursuivre sur les autres façades, qui ont, à l'heure actuelle, une triste mine, surtout comparée à la façade resplendissante du palais ducal.

     

    Éric Moinet souligne qu'un tel travail a pu être réalisé grâce au concours « de grandes entreprises qui sont implantées en Lorraine », pour lui, c'est « une chance inestimable ». Il salue aussi le partenariat financier avec la région (qui supporte le projet à hauteur de 30 % des dépenses), la ville de Nancy et la société d'histoire de Lorraine. Les travaux de restauration ont donc permis « d'offrir une nouvelle jeunesse à ce bâtiment hautement symbolique » avec des couleurs osées qui attirent l'attention des passants tout en respectant l'identité du musée et son histoire.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 05.08.2008]

  • le Prix Stanislas pour la 30ème édition du Livre sur la Place à Nancy

    IL SERA REMIS A NANCY LORS DU 30ème LIVRE SUR LA PLACE LE 21 SEPTEMBRE 2008

    prix stanislas.jpgLe Prix Stanislas est spécialement créé afin de récompenser le meilleur ouvrage français des trente dernières années.

    Après plusieurs semaines de vote du public, le meilleur livre français se verra décerner le Prix Stanislas créé par la Ville de Nancy à l'occasion du 30ème Livre sur la Place qui a lieu traditionnellement en septembre, désormais sur la Place Carrière.

    De nombreux auteurs sont déjà en lice : Le Clézio, Duras, Quéffelec, Nourrissier, Modiano, Claudel, Pennac. Le Prix sera remis par l'invité d'honneur Luc Ferry, philosophe et ancien ministre de l'Education nationale. Et c'est Daniel Pennac qui présidera le Livre sur la Place 2008.

    L'organisation du Prix Stanislas repose sur une sélection conjointe de la Ville de Nancy, du magazine Lire, de l'Est Républicain et de libraires. Les partenaires disposeront des urnes dans lesquelles tout un chacun pourra glisser sa sélection.

    On pourra également voter sur Internet via le site www.lelivresurlaplace.nancy.fr

    Quelle récompense pour les gagnants ? Parmi l'ensemble des participants ayant plébiscité le livre ayant obtenu le Prix Stanislas, il sera procédé au tirage au sort de 30 gagnants. Week-ends à Nancy en TGV, rencontres avec des écrivains, pass-musées sont à gagner.

    A quoi ressemblera le fameux Prix Stanislas ? C'est encore un secret bien gardé... Peut-être le portrait royal du bon roi Stanislas ?

     

    • du 10 juillet au 10 septembre, votez pour le "Prix Stanislas" soit dans L'Est Républicain, soit sur www.lelivresurlaplace.nancy.fr, soit auprès des libraires et partenaires (SNCF, France Bleu, France 3 Lorraine)
  • Nancy : inauguration de l'église Notre-Dame de Bonsecours restaurée le week end des 28 et 29 juin 2008

    ND Bonsecours plaquette VDN.jpgLa restauration de l'église Notre-Dame de Bon-Secours est terminée. Pendant les quatre années qu'a duré la restauration de ce joyau de l’art religieux lorrain, le chantier est devenu de jour en jour plus passionnant. Maintenant, c'est une église totalement différente que l'on peut admirer.

    Notre-Dame-de-Bonsecours a été construite sur les lieux des combats de la Bataille de Nancy qui a vu la victoire du duc René II sur Charles le Téméraire et c'est en août 1738 que Stanislas Leszczynski, duc de Lorraine, pose la première pierre de la chapelle qui deviendra une église paroissiale en 1844.

    Notre-Dame-de-Bonsecours est le lieu de mémoire de la famille Leszczynski tout en étant un sanctuaire national lorrain. C'est Emmanuel Héré qui en est le maître d'œuvre, Provençal en a peint les fresques et la Vierge de Bonsecours est réalisée par le sculpteur Mansuy Gauvin.

    Simple chapelle érigée au XVe siècle, « ce joyau du patrimoine nancéien » va être transformé en église baroque par Stanislas. Il avait porté son choix sur cet édifice modeste pour y être inhumé.

    Le roi de Pologne et duc de Lorraine fait donc construire un monument original et surprenant où se croisent avec grâce les décors baroques proches de sa Pologne natale associés à la tradition française gothique, aux influences italiennes et germaniques.

    Considérée comme un chef-d'œuvre d'architecture du siècle des Lumières, l'église va connaître moult modifications, restaurations hasardeuses et ajouts successifs.

    Au fil du temps, Notre-Dame de Bonsecours va perdre de sa beauté et de son panache, mais les travaux engagés par la ville de Nancy sous la direction de l'architecte en chef des Monuments historiques Pierre-Yves Caillaut lui ont permis de retrouver tout son lustre.

    bonsecours1.jpgLes amateurs d'art et les fidèles de l’église, réunis ce week-end pour une visite guidée de l’édifice après rénovation, ont pu témoigner de cette transformation spectaculaire.

    L'église accueillait dimanche matin 29 juin la première Eucharistie célébrée par Monseigneur Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et de Toul. Dans son homélie, Monseigneur l’évêque a retracé l'historique de cette petite chapelle érigée par René II et dédiée à la Vierge pour son Bon-Secours, jusqu'à nos jours. Une célébration solennelle accompagnée par les chants de la chorale Cantica de Felkirch.

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    Durant l'homélie de Mgr Papin
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    Vue de l'assistance durant la messe
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    Vin d'honneur sur le parvis à l'issue de la messe
    [clichés Ville de Nancy et Est Républicain]
  • Peinture contemporaine et sculptures originales à l'abbaye Saint-Maur de Bleurville

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    Oeuvre contemporaine de Marie Nowakowski

    LA NEF DE L'ANCIENNE ABBATIALE SAINT-MAUR DE BLEURVILLE ACCUEILLE

    DU 7 JUILLET AU 31 AOÛT 2008

    LES PEINTURES CONTEMPORAINES DE MARIE NOWAKOWSKI

    ET LES SCULPTURES EN MATERIAUX DE RECUPERATION DE ALAIN NEVEUX

     

    affiche nowakowski neveux 2008.jpg
    L'ABBAYE EST OUVERTE LES MARDIS, VENDREDIS, SAMEDIS ET DIMANCHES
    DE 14 H 00 A 18 H 00
  • Les Jeux du Théâtre de la Passion à Nancy en juin-juillet

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    Les Jeux de la Passion de Nancy sont donc les cousins réputés de ceux d’Oberammergau, en Bavière, mais aussi ceux de Tegelen, aux Pays-Bas. Transmise depuis 1904 par des familles nancéiennes, interprétée par 400 bénévoles, c’est la plus grande fresque biblique jouée en France. Elle se donne tous les quatre ans et aura à nouveau lieu en juin-juillet 2008 avec 10 représentations prévues !

    Le Théâtre de la Passion de Nancy a été créé en 1904 par Monseigneur Petit, curé fondateur de la paroisse Saint-Joseph. La première représentation de cette fresque se déroula le 29 mai 1904. A cette époque, l’abbé Petit avait obtenu du curé d’Oberammergau la permission de reproduire l’ordonnance générale de la pièce, la succession des chœurs et des tableaux vivants, et les cinq principales scènes. La musique n’étant pas éditée à Oberammergau, il choisit les plus beaux oratorios de Bach et de Mendelssohn et les premiers musiciens et organistes de Lorraine y joignirent des chœurs de leur composition.

    Le spectacle rassemble 250 acteurs et figurants, 50 musiciens et 120 choristes, une scène panoramique de 700 mètres carrés, des décors magistraux. En coulisses, de nombreux talents se conjuguent : metteurs en scène, décorateurs, peintres, menuisiers, coiffeurs, costumiers et accessoiristes… mais aussi cuisiniers, caissiers et ouvreuses qui participent au succès de cette entreprise.

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    10 représentations seront données au Parc des Expositions de Nancy.

    Les représentations ont lieu en journée ou en soirée selon la date et se déroulent en trois parties. Le premier entracte offre au public une coupure pour le temps du déjeuner ou du dîner. Un espace restauration, des expositions ainsi que de nombreux produits lorrains sont proposés aux spectateurs au cours des entractes.

    Les dates :

    Samedi 28 juin

    Dimanche 29 juin

    Vendredi 4 juillet

    Samedi 5 juillet

    Dimanche 6 juillet

    Samedi 12 juillet

    Dimanche 13 juillet

    Lundi 14 juillet

    Samedi 19 juillet

    Dimanche 20 juillet

    Renseignements : www.theatredelapassion-nancy.fr

     

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    [clichés Théâtre de la Passion de Nancy]

     

  • Un jeune vosgien ordonné prêtre à Nancy

    Arnaud Mansuy ordonné prêtre en la basilique Saint-Epvre

    frère arnaud mansuy.jpgLe bressaud Arnaud Mansuy, 30 ans, de la Congrégation de l’Oratoire, a été ordonné prêtre dimanche 22 juin 2008 en la basilique Saint-Epvre à Nancy. L’ordination a été célébrée par Mgr Papin, évêque de Nancy et de Toul.

    L’abbé Arnaud Mansuy appartient à la Congrégation de l'Oratoire Saint-Philippe-de-Néri de Nancy. Cette communauté de 14 prêtres a la charge de la basilique Saint-Epvre depuis 15 ans ainsi que d'autres paroisses de l'agglomération nancéienne.

    Pour Arnaud Mansuy, diacre depuis juin 2007, détaché à la cathédrale, cette nouvelle charge est l'aboutissement d'un cheminement spirituel entamé tout jeune. Un long parcours qui lui a fait rencontrer Sa Sainteté Benoît XVI, alors cardinal, à Cologne. Mais aussi Jean-Paul II, en 2000, au Vatican. Le pape polonais avait même célébré une messe pour son petit groupe de séminaristes. Un moment fort dans sa vie de chrétien et à jamais inscrit dans sa mémoire.

    Dès l’âge de 7 ans, le petit Vosgien de la Bresse caressait le rêve de devenir prêtre. Ses parents, ouvriers, ne sont pasabbé arnaud mansuy.jpg particulièrement pratiquants, tout juste croyants. Un bac d’économie en poche, Arnaud Mansuy a travaillé un an auprès d'un aumônier dans un établissement privé. Il y a tout juste dix ans, il a intégré le séminaire à la maison de l'Asnée à Villers-les-Nancy pour y étudier la propédeutique et suivi un premier cycle de philosophie. Pour prendre de « l'épaisseur humaine », il a ensuite rejoint le Secours Catholique comme permanent à la délégation de Meurthe-et-Moselle. En 2001, il a entamé son noviciat à l'Oratoire. En 2004, il a été envoyé dans un institut théologique du Vaucluse. Passage obligé, il a enfin été nommé diacre en juin 2007.

    Ses parents, ses frères et sœurs, « tous dans le civil, dans des domaines qui n'ont rien à voir avec le mien » ont eu le temps de s'habituer à sa vocation. « Il y a un très grand respect des deux côtés. Personne ne porte de jugement sur l'autre. Ils partagent ma joie ».

    Les Vosgiens s'associent également la joie de ce tout nouveau jeune prêtre qui célébrera sa première messe en la cathédrale Notre-Dame de Bonne Nouvelle de Nancy dimanche 6 juillet.

    [d'après L'Est Républicain | 23.06.08]

     

  • 1608, la pompe funèbre de Charles III de Lorraine

    Le 14 mai 1608, le duc Charles III de Lorraine, décède à Nancy en son palais. Ainsi s'achève un long règne  glorieux qui a permis au duché de Lorraine de s'affirmer parmi les plus puissants états d'Europe. Des funérailles mémorables se déroulent de mai à juillet 1608 pour témoigner de l'attachement de tout un peuple à son souverain.

    Ces cérémonies, connues par les gravures de l'époque, sont évoquées dans une remarquable exposition au Musée Lorrain de Nancy qui rappelle aussi l'importance de l'oeuvre du duc et sa personnalité.

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    • Exposition au Musée Lorrain de Nancy "1608, la pompe funèbre de Charles III de Lorraine" du 21 juin au 20 octobre 2008

    Renseignements : www.nancy.fr

     

    Images de l'inauguration de l'exposition "1608, la pompe funèbre de Charles III" au Musée Lorrain :

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  • Deuxième marche pour la famille à Nancy

    2ème marche pour la Famille à Nancy

    le samedi 7 juin 2008 à 14 h 30

    Rendez-vous à Nancy, Place Carnot

    La marche sera suivie d'un gouter familial et festif

    au parc de la Pépinière

    Venez nombreux défendre la famille !

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    Marche pour la famille à Nancy en 2007

     

     
  • Denier du culte... pensons-y !

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    CONTACT :
    Diocèse de Saint-Dié :
    Diocèse de Nancy & de Toul :

     

  • Hommage au colonel Driant à Nancy

    fdf527ee3e19685f76a80888de459eb3.jpgSamedi 16 février, les associations patriotiques de la ville de Nancy et la municipalité s'associaient pour commémorer le début de la bataille de Verdun et le souvenir du sacrifice des chasseurs du colonel Driant. Après l'évocation de la mémoire de Emile Driant - le militaire, le député de Nancy et l'écrivain - des gerbes furent déposées place du Colonel-Driant, proche de la porte Saint-Georges, par le maire de Nancy, les Diables Bleus et le Souvenir Français.

    Le 20 février 1916, à la veille du déclenchement de la bataille de Verdun, le lieutenant-colonel Driant adresse ce dernier courrier à sa femme :

    « je ne t'écris que quelques lignes hâtives, car je monte là-haut, encourager tout mon monde, voir les derniersd9c0b1526690da90beb909fb0e10c9c5.jpg préparatifs ; l'ordre du général Bapst que je t'envoie, la visite de Joffre, hier, prouvent que l'heure est proche et au fond, j'éprouve une satisfaction à voir que je ne me suis pas trompé en annonçant il y a un mois ce qui arrive, par l'ordre du bataillon que je t'ai envoyé.A la grâce de Dieu ! Vois-tu, je ferai de mon mieux et je me sens très calme. J'ai toujours eu une telle chance que j'y crois encore pour cette fois.
    Leur assaut peut avoir lieu cette nuit comme il peut encore reculer de plusieurs jours. Mais il est certain. Notre bois aura ses premières tranchées prises dès les premières minutes, car ils y emploieront flammes et gaz. Nous le savons, par un prisonnier de ce matin. Mes pauvres bataillons si épargnés jusqu'ici ! Enfin, eux aussi ont eu de la chance jusqu'à présent… Qui sait ! Mais comme on se sent peu de choses à ces heures-là. »

    Le 21 février 1916 le Kronprintz déclenche une attaque brusquée des troupes allemandes sur la Meuse près de Verdun, appuyée par un formidable tir d'artillerie. Il se heurte à une résistance farouche, symbolisée par le sacrifice du colonel Driant et de son régiment de chasseurs à pied au bois des Caures, face à l'avant-garde d'une vague de 80.000 hommes. L'offensive sera finalement stoppée en juillet 1916, après les batailles acharnées de la cote 304, de la crête du Mort-Homme et des forts de Vaux et de Douaumont.

  • Projet d'acquisition au Musée des Beaux-Arts de Nancy

    BIENTÔT UN NOUVEAU CLAUDE LE LORRAIN AU MUSEE DES BEAUX-ART DE NANCY ?

    428e810c317e2d9e122c53a061b3b2f4.jpgLe MBA de Nancy propose aux amis des arts et de la Lorraine d'acquérir un tableau de Claude Le Lorrain (Claude Gellée), la Bataille près d'une forteresse, peint vers 1638.

    Exceptionnel paysagiste, poète de la lumière, Claude Gellée (né dans les Vosges à Chamagne vers 1602 et mort à Rome en 1682) demeure l'un des plus grands peintres du XVIIe siècle. Claude Le Lorrain montre très jeune une forte attirance pour l'Italie : dès l'âge de 13 ans il se rend à Rome qu'il ne quitta quasiment plus. Sa renommée s'étendit rapidement à l'Europe entière et trouva l'écho le plus fidèle deux siècles après sa mort dans la peinture anglaise d'un Turner (1775-1851).

    L'art poétique de Claude Le Lorrain s'exprime avec élégance dans la Bataille près d'une forteresse, tableau dont le musée des Beaux-Art de Nancy souhaite faire l'acquisition. Cette oeuvre, par sa qualité, représenterait un enrichissement exceptionnel pour le musée et pour la Lorraine.

    Rens. : Les Amis du Musée, association Emmanuel-Héré  1 rue Gustave-Simon  54000 Nancy - Courriel : amismba54@aol.com

  • Samedi 5 janvier 2008, fête nationale des Lorrains à Nancy

    VENEZ FETER LA FETE NATIONALE DES LORRAINS AUTOUR DE LA CROIX DE BOURGOGNE A NANCY

    SAMEDI 5 JANVIER 2008 A 18H00

    c0b1b97625292ff85a174f0ab9f6ba54.jpgComme chaque début d'année depuis plus de 30 ans, Jean-Marie Cuny, grand défenseur des traditions lorraines, invite tous les Lorrains à venir fêter dans une ambiance sympathique la fête nationale des Lorrains le samedi 5 janvier prochain. Rendez-vous à 18h00 autour de la Croix de Bourgogne à Nancy (proche rue Jeanne-d'Arc) pour écouter la harangue de Jean-Marie Cuny et partager le vin chaud proposé par l'association Mémoire des Lorrains.

    Rappelons que la Lorraine fête ce jour-là, veille de l'Epiphanie, la victoire remportée le 5 janvier 1477 par le duc René II sur les armées du Grand Duc d'Occident, Charles le Téméraire, qui voulait s'emparer de la Lorraine afin de réunir ses états bourguignons et flamands.

    C'est lors de cette fameuse victoire que le duc de Lorraine René II proclama saint Nicolas saint patron de la Lorraine, lui attribuant la victoire remportée sur le Téméraire.

    21d9b15fd3a2b19072dffc503e05d48d.jpgLa fête des Lorrains était célébrée avec fastes jusqu'à l'avénement de Stanislas en 1737 avec une messe solennelle chantée en l'église de Notre-Dame de Bonsecours à la mémoire des victimes de la bataille de Nancy de 1477. Elle était précédée d'une procession où prenait place toutes les autorités civiles, religieuses et militaires de la cité ducale.

    Alors, à bientôt pour célébrer joyeusement la fête nationale des Lorrains samedi 5 janvier 2008 à 18h00 Place de la Croix de Bourgogne à Nancy !

  • In memoriam Anne-Lorraine Schmitt

    EN HOMMAGE A ANNE-LORRAINE SCHMITT, JEUNE FILLE ORIGINAIRE DE NANCY, ASSASSINEE LE 25 NOVEMBRE 07 DANS UN TRAIN DANS L'OISE

    Bien sûr, comme tout le monde, j'avais été choqué et ému dimanche, en entendant à la radio qu'une jeune étudiante en journalisme avait été retrouvée en fin de matinée, agonisante, dans une rame du RER D en gare de Creil, après avoir été frappée de nombreux coups de couteau. Et relativement soulagé d'apprendre, dès le lendemain, que son assassin, blessé au cours de l'agression, avait été arrêté avant de passer aux aveux. Mais le pire, pour moi, restait à venir.

    Le pire, je l'ai appris hier après-midi. Le pire, c'est que je connaissais cette jeune fille, que j'avais eu le temps de juger et d'apprécier pendant les deux mois de stage qu'elle fit l'an dernier à Valeurs Actuelles, dont je dirigeais alors la rédaction. Elle s'appelait Anne-Lorraine Schmitt, avait 23 ans, et faisait partie de ces enfants qui semblent n'être nés que pour combler leurs parents de joie et de fierté. Aînée d'une fratrie de cinq garçons et filles, elle avait passé son bac à la Maison de la Légion d'Honneur de Saint-Denis avant d'être reçue à l'Institut d'Etudes Politiques de Lille, puis d'intégrer à l'automne 2006 le Celsa, l'excellente école des sciences de l'information et de la communication dépendant de la Sorbonne.

    Durant son stage, elle avait frappé toute la rédaction par sa culture générale, sa maturité, son exigence vis-à-vis d'elle-même. Une exigence qui lui venait probablement de sa foi : profondément croyante, catholique pratiquante, Anne-Lorraine s'était fortement engagée dans le mouvement scout. Ce qui ne l'empêchait nullement d'être une jeune fille de son temps, charmante, brillante et appréciée de tous.

    Dimanche matin, ses parents l'attendaient sur le quai de la gare d'Orry-la-Ville pour aller en famille à la messe. Un délinquant sexuel récidiviste d'origine turque, déjà condamné en 1996 à cinq ans de prison pour un viol commis sous la menace d'une arme sur la même ligne du RER, aura donc brisé leurs vies en même temps que celle de leur fille. Mais Anne-Lorraine aura été courageuse jusqu'au bout : en se défendant, en empêchant son agresseur de parvenir à ses fins, elle aura réussi à le blesser en retournant son arme contre lui, ce qui devait permettre son arrestation ultérieure. En félicitant les enquêteurs de cette conclusion rapide, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, a assuré les proches d'Anne-Lorraine de sa profonde compassion.

    Quelques heures plus tard, à quelques kilomètres de là, les jeunes Moushin (15 ans) et Larami (16 ans), conduisant à grande vitesse et sans casques une moto de cross non homologuée, se tuaient en percutant de plein fouet un véhicule de police en patrouille. Leur mort, on le sait, sert depuis deux jours de prétexte à l'embrasement de plusieurs communes du Val-d'Oise, avec tirs de chevrotines, de grenaille et de balles contre les forces de l'ordre (plus de quatre-vingts policiers blessés) et incendies de commissariats, d'écoles, de bibliothèques et de commerces.

    Les obsèques de Anne-Lorraine auront lieu samedi 1er décembre à 14 h 00 en la cathédrale de Senlis.

    IN MEMORIAM ANNE-LORRAINE

    par Gérard Gachet

    [source : http://gachetblog.typepad.fr/sanscomplexe]

  • Alix Le Clerc à la cathédrale de Nancy

    729a1282cc5df03e5d25e92cf04eed19.jpgDimanche 14 octobre 2007, la cité ducale a connu un événement religieux exceptionnel : la translation des reliques de la Bienheureuse Alix Le Clerc à la cathédrale. Ces pieux restes étaient conservés depuis les années soixante dans la chapelle du Cour Notre-Dame à Nancy. Retour sur l’histoire de notre Bienheureuse lorraine et sur cette translation historique.

    Alix est née le 2 février 1576 à Remiremont. Menant une vie mondaine, après une maladie elle décide de changer ses habitudes de vie et de rejoindre Pierre Fourier, le nouveau curé de Mattaincourt. Une apparition de la Vierge lui fit comprendre qu’elle devait s’occuper de l’éducation des petites filles tant pauvres que riches. Aidées par Pierre Fourier, elles ouvrent à Poussay en 1598 la première école gratuite pour filles. Malgré les nombreuses difficultés, une congrégation prend forme et d’autres écoles se créent en Lorraine (Saint-Mihiel, Nancy, Pont-à-Mousson, Verdun, Bar-le-Duc, Saint-Nicolas-de-Port, Mirecourt, Epinal, La Mothe…). Le monastère Notre-Dame de Nancy est reconnu canoniquement en 1617 ; il était situé entre l’actuelle place Stanislas et la cathédrale, sur l’emplacement du lycée Jeanne-d’Arc. En 1618, Alix est élue supérieure de la communauté de ce premier monastère où elle décédera quatre ans plus tard, le 9 janvier 1622. Elle est béatifiée en 1947 à Rome par le pape Pie XII.

    Or, dans la nuit du 2 mai 1950, des étudiants, qui aménageaient une piste de danse dans une cave située sur l’emprise de l’ancien monastère Notre-Dame rue Maurice-Barrès, ont la surprise de mettre au jour, à 1,50 mètre de profondeur, un cercueil de plomb et une boîte en forme de cœur. Ils venaient de découvrir fortuitement la dépouille d’Alix Le Clerc. Les multiples campagnes de fouilles qui avaient été menées depuis le XIXème siècle étaient restées vaines. Les restes seront déposés à l’école Notre-Dame dans un reliquaire dû à l’artiste Philippe Desforges et le cercueil sera confié au musée de Remiremont.

    La cérémonie de translation des reliques fut précédée d’une évocation historique sur les lieux même du décès d’Alix Le Clerc, devant le numéro 9 de la rue Maurice-Barrès, ancienne rue de la Congrégation. Pour l’occasion, le porche avait été décoré d’une guirlande portant les blasons des villes qui accueillirent des écoles fondées par Alix.

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    Porté par quatre religieuses de la Congrégation Notre-Dame, le reliquaire fut accompagné processionnellement jusqu’au parvis de la cathédrale où Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et Toul, entouré des évêques de Belfort-Montbéliard et de Trèves, l’accueillit. La sœur supérieure générale de la Congrégation Notre-Dame lue officiellement sa demande de voir confier les reliques de la Bienheureuse Alix à la cathédrale de Nancy pour permettre un culte public. Puis, ce fut l’entrée solennelle dans la nef accompagnée par les grandes orgues, le chœur des Petits Chanteurs à la Croix de Bois et la Maîtrise de la cathédrale de Reims.

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    La messe fut suivie par plusieurs milliers de fidèles et, tout particulièrement, par les chanoinesses de Saint-Augustin venues d’Europe mais aussi d’Afrique, d’Amérique et d’Asie. A l’issue de la célébration, les reliques entourées des sœurs et du clergé furent emmenées en procession jusqu’au reliquaire conservé dans une chapelle latérale de la cathédrale : les trois coffrets furent déposés tour à tour par la supérieure générale puis par la soeur provinciale et par l’évêque de Nancy et Toul.

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     [article à paraître dans La Revue Lorraine Populaire]