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  • Nancy : Bâtiment Christophe, « Non à la démolition » !

    Une soixantaine d’architectes, enseignants et historiens du patrimoine ont manifesté le 16 août, devant l’ancien magasin de fleurs Christophe, avenue du Général-Leclerc.

    "Démolir un bâtiment comme celui-ci, c’est complètement irrationnel ! Je connaissais bien Maurice Baier, son architecte, nous enseignions ensemble à l’Ecole des Beaux-Arts et je peux dire qu’il était tout à fait dans l’esprit de l’Ecole de Nancy." Christian François, l’architecte qui a transformé l’ancien hôpital militaire Sédillot en Hôtel du Département, ou encore conçu le siège de Batigère, rue des Carmes, est venu ce 16 août 2016, comme une soixantaine d’autres architectes, enseignants, et historiens du patrimoine exprimer son opposition à la démolition programmée de l’ancien magasin de fleurs Christophe, avenue du Général-Leclerc. Tous ont rejoint le Comité de défense de ce bâtiment atypique constitué par Catherine Coley, Gilles Marseille, Nicolas Depoutot et André Vaxelaire, et soutenu par la DRAC, l’AMAL (Archives modernes de l’architecture lorraine), ainsi que par Christian Debize, directeur de l’Ecole nationale supérieure d’art de Nancy.

    Réunis devant l’édifice entouré de palissades, les manifestants ont été rejoints par Marc Saint-Denis, conseiller municipal à Vandœuvre, désireux d’exprimer lui aussi son attachement à l’ancien de magasin de fleurs et à son architecte, Maurice Baier, décédé au début de l’année, auquel il a rendu un vibrant hommage. « Il est totalement impossible que ce bâtiment ne trouve pas d’avenir », insiste Gilles Marseille, maître de conférences à l’Université de Lorraine, Docteur en histoire de l’architecture du XXe siècle. « S’il semble austère vu de l’extérieur, à l’intérieur, il est vraiment exceptionnel. Il est dans le courant de l’architecture organique, par la recherche de fluidité des circulations, l’emploi de formes courbes et l’usage de matériaux naturels laissés bruts. On voit bien que Maurice Baier s’est inspiré des œuvres des architectes américains Franck Lloyd Wrigtht et Bruce Goff. Nous avons aujourd’hui l’assurance que si ce bâtiment n’est pas démoli, il bénéficiera du label Patrimoine architectural du XXe siècle. » Ce que confirme Jean-Pierre Crevoisier, administrateur de l’association AMAL. « On ne peut pas accepter que la municipalité laisse démolir un tel chef-d’œuvre. On engagera des discussions avec les associations, les professionnels pour lui redonner un nouvel emploi. » Pour que le grand public puisse prendre la mesure de ce patrimoine, Nicolas Depoutot, architecte, a pris soin de coller des photos montrant l’intérieur du bâtiment sur la palissade donnant sur l’avenue du Général-Leclerc.

    Le comité de défense, par la voix d’André Vaxelaire, professeur émérite de l’Ecole nationale supérieure d’architecture, a promis « de ne rien lâcher pour empêcher la destruction du bâtiment », tout en soulignant qu’un courrier adressé à la ville et à la Métropole du Grand Nancy n’avait toujours pas reçu de réponse. Il a invité les défenseurs de l’ancien magasin de fleurs Christophe à revenir plus nombreux encore sur le site, jeudi 18 août. Le comité de soutien a, par ailleurs, lancé une pétition en ligne sur sa page Facebook « Nancy : Patrimoine moderne en extrême danger 2 ! ».

    [d'après Est Républicain]

  • Richard Mique, architecte du roi de Pologne Stanislas, de Mesdames et de Marie-Antoinette

    lorraine,richard mique,architecte,stanislas,marie antoinette,louis XVI,stanislas leszczynskiPierre de Nolhac trouvait que Richard Mique était "digne de plus de gloire". Muriel de Raïssac le qualifiait d'"oublier de l'Histoire" car, jusqu'à présent, aucun historien d'art ne s'était vraiment penché sur la carrière, la vie, l'oeuvre de cet architecte qui fut d'abord au service du roi de Pologne et duc de Lorraine et de Bar Stanislas leszczynski, puis après sa mort, à celui de sa fille la reine Marie Leszczynska qui lui commanda un couvent à Versailles. A la mort de la Reine, Madame Adélaïde reprit le projet de sa mère et le mena à bien ; c'est aujourd'hui le lycée Hoche.

    Marie-Antoinette lui confia l'aménagement de son Jardin Anglais à Trianon ainsi que des décors pour ses appartements à Versailles, au Petit Trianon, à Fontainebleau et à Saint-Cloud. Pour Mesdames, filles de Louis XV, il travailla dans leur domaine de l'Ermitage à Versailles, puis à Bellevue. Pour Madame Louise, il créa au couvent de Saint-Denis une ravissante chapelle néo-classique.

    La vie du lorrain Richard Mique est, à bien des égards, un roman avec l'apparition soudaine d'un faux frère qui lui créa beaucoup de déboires. A la Révolution, il se cacha près de Dol-de-Bretagne chez son gendre où il fut arrêté. Il mourut sur l'échafaud quelques jours avant la chute de Robespierre...

    L'auteur, Muriel de Raïssac (†), diplômée de l'Ecole du Louvre, a présenté sa thèse sur l'architecte lorrain Richard Mique, elle-même ayant des attaches familiales en Lorraine. Chargée de cours à l'Ecole du Louvre, elle fut également chargée de mission à la Direction du Patrimoine.

     

    ‡ Richard Mique. Architecte du roi de Pologne Stanislas Ier, de Mesdames et de Marie-Antoinette, Muriel de Raïssac, éditions Honoré Champion, 2011, 414 p., ill. (98 €).

  • Combat pour la sauvegarde de l'institution Saint-Joseph de Laxou

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    [Vosges Matin]